Auteur : Fisou
Titre : Le Virus
Genre : Action/Aventure, un peu de romance…
Base : Animorphs
Couple : Rachel/Tobias, et puis un mini Delphine/Marco
Note : L'histoire se situe à la suite de « L'Espoir »
La Fin
Ils ont tout perdu« Delphine est la nouvelle Animorphs. Mais elle en sait plus qu'aucun d'entre eux sur les Yirks et sur la manière dont ils traitent leurs hôtes. Alors, quand elle apprend que sa meilleure amie est un contrôleur, elle décide de la sauver. Quitte à le faire sans Jake ou même sans aucune aide des Animorphs. Mais la témérité n'est pas toujours une qualité. Et ça, Delphine l'apprend à ses dépends… »
CHAPITRE
6
Je courais vers elle, ignorant les cris des autres. Certain me parlaient en parole mentale, ce qui signifiait qu'ils morphosaient.
Julie avança d'un pas. Je lui fonçais dedans. Elle bascula en arrière, provoquant ainsi la chute des humains qui se trouvaient derrière elle.
Un Hork-Bajir me poussa, et je tombais…
La tête la première dans le bassin Yirk.
La tête la première dans le cauchemar qui fait de vous un esclave.
Le liquide du bassin était si dense, que je n'avais pas été trop profond. Je regardais la barrière lumineuse qui me séparait de l'oxygène. Des humains et des Hork-Bajirs-contrôleurs me regardaient. Ils riaient.
Des Yirks me frôlaient. Ca me donnais la chaire de poule. Je n'arrivais pas à remonter, mes poumons me brûlaient. Les Yirks me frôlaient de vraiment trop près. Je commençais à me concentrer.
Non. NON ! Ahhhhhhhh ! ! ! ! !
Ca recommençait. Comme cette fameuse nuit où j'avais tenté de mourir.
Je sentais le Yirk qui se tortillait dans mon oreille, en sécrétant une substance calmante, pour apaiser la douleur que son passage provoquait. Sa première phrase fut :
Enfin Julie te voilà. Ca fait un moment que je t'attends ! Mais, tu n'es pas Julie !
Le Yirk fouillait ma mémoire, tout en me faisant remonter. Il poussait un cri de surprise, à chaque nouvelle qu'il apprenait, comme, les résistants andalites son humains il connaissait leurs nom et leurs adresses. Enfin, il trouva mes animorphes, et commença à morphoser.
Ainsi, me dit-il, tu étais l'hôte de ce crétin d'Hartim. Le collabo. Tant mieux, car maintenant, je vais pouvoir t'utiliser pour capturer tes petits camarades. Je deviendrais au moins Sous-Vysserk !
Tu ne pourras jamais tromper les autres ! Ils sont bien plus malins que toi et toute ta stupide race !
Que tu crois. J'ai déjà mis au poins un plan pour les capturer. Et mes plans réussissent toujours. Demandes-en la preuve à ton amie Julie, c'est elle qui me connaît le mieux. Nous avons passé tellement de temps ensemble !
Il me cherchait. Et des petits films violents me montrant en train d'écraser, et de torturer un Yirk, défilaient dans ma tête.
J'aurais voulu crier, mais je savais que ça n'aurait servi à rien. Le Yirk me contrôlait, et allait piéger mes amis par ma faute !
Le Yirk, Altar six-trois-huit, m'avait fait morphoser en mouche après avoir atteint la surface. Il parvint à décoller. J'entendais des grognements, et vis passer un éclair brun, Rachel.
Hey, les gars ! C'est moi ! s'écria Altar en utilisant ma voix. Je suis en sécurité, je suis en animorphe de mouche. Je vous rejoins de suite.
Et il ajouta pour moi seule :
Voici mon plan : Je vais me mêler à la bagarre, tuer quelques Yirks s'il le faut. Ainsi, ils ne te prendront pas pour un contrôleur. Cette nuit, quand nous serons chez toi, nous partirons demander audience devant Vysserk Trois, je lui montrerais que tu es capable de morphoser, et lui exposerais mon plan pour la capture de tes chers petits amis.
Je ne parlais pas. Ce n'était pas nécessaire, le Yirk lisait dans mes pensées, et elles n'étaient vraiment pas belles, c'est à dire très grossières. En gros, je le traitais et continuais mes petits films.
Ce n'est vraiment pas gentil ce que tu pense de moi. remarqua Altar.
Tu pensais quoi, criais-je, que j'allais te demander en mariage peut-être !
Nous nous posâmes dans le même petit hangar où je m'étais posée quelques minutes auparavant. Je démorphosais. J'entendais le carnage que produisaient les autres, ils gagnaient.
Ma morphose était terminée. Le yirk – à qui à partir de maintenant je ne mettrai plus de majuscule – me fit morphoser en ours polaire.
Mon corps fut recouvert d'un pelage blanc soyeux, mon museau s'étira, et je fut recouverte d'une énorme couche de graisse. A tel point qu'on aurait dit ma prof de math ! Et elle n'est pas maigre, c'est la mère du bonhomme Michelin. Lorsque mes pattes prirent des formes plus normales, je réalisais quelque chose. Je n'avais encore jamais testé cette animorphe ! Tant mieux, ça donnerait du fil à retordre au yirk, enfin, un peu, peut-être, j'espère.
Ma transformation était finie. Et là, les instincts de l'ours firent leur apparition.
Il n'y avait aucune crainte. C'est vrai ! Pourquoi un ours blanc aurait quelque chose à craindre, alors qu'il est le roi dans son élément naturel ! Le seul petit truc, c'est qu'il n'était pas dans son élément naturel. Avec mes yeux – qui étaient nettement plus puissants que le grizzli de Rachel – je pouvais distinguer une chose orange et noire, que je ne connaissais pas. Je voyais aussi un grand animal noir, inconnu également. Mais, je voyais aussi deux choses bleues, avec une queue tranchante. Il y avait aussi un autre ours. Que faisait-il l ? C'était mon territoire !
Il me bouscula. Grosse erreur ! J'étais en colère, et nettement plus gros que lui. J'avais toutes mes chances de le battre.
- Grooooowwwr !
C'était un cri de provocation. Je fonçais vers cet ours suicidaire, et lui donna un coup de patte en plein dans l'estomac.
- Grooooowwwr !
- Grooooowwwr !
Delphine, criait une voix, reprend le contrôle de l'animal. Cet ours c'est Rachel ! Tu m'entends ! Rachel !
Une chose verte me donna un coup. J'avais une trace sanglante sur mon bras. Je fonçais dessus, et l'assommais d'un coup de patte. Ca continua pendant plusieurs minutes. Je revois encore ces images de moi hurlant et tuant.
Delphine, ordonna une voix, suis-nous. Nous devons sortir maintenant !
Parmi tous les cris que j'entendais, un seul attirait mon attention. C'était le même que celui que je m'imaginais tous les soirs dans mon lit. Celui d'une personne à qui on plonge la tête dans le bassin Yirk. Celui de mon amie, Julie.
Mon lit ? Mon amie ? Oh oh, problème !
Ahhhhhhh !
Ca y est, elle est réveillée !
C'était moi qui avais crié, pas le yirk. J'essayais de dire aux autres ce qui m'étais arrivé. Mais tout ce que j'entendis sortir de ma tête c'était :
Désolée Rachel, je n'avais pas encore testé cette animorphe. Tu me pardonne ?
J'étais dégoûtée, le yirk parlait comme moi. mais ça, il fallait si attendre. Altar me fis tourner la tête vers le bassin. Julie avait la tête à l'intérieur, elle se débattait, et s'éloignât bientôt, redevenue un contrôleur. Tout ça pour rien ! C'était de ma faute, tout était de ma faute !
Et oui Delphine, nous gagnons toujours. dit le yirk.
Ta gueule !
Nous traversâmes le cinéma. Heureusement, il était vide, mais la galerie du centre commercial l'était moins. Elle était verte de monde !
Prince Jake ! s'écria Ax. Il va falloir démorphoser ! Le délai est pratiquement écoul !
O.K. Essayez les toilettes pour démorphoser. Ensuite, tous en mouche. Cassie devrait être là.
Altar était surexcité par la décharge d'adrénaline qu'il venait de recevoir, mais aussi par la perspective de devenir Vysserk.
Tien tien, ça change, remarquais-je, ce n'est plus Sous-Vysserk, c'est Vysserk. Je vois que la modestie n'est pas ton point fort.
Et oui, les choses changent. Comme pour tes amis par exemple. Aujourd'hui, ils sont libres, mais demain …
Demain tu seras attaché quelque part en attendant de mourir ! explosai-je.
Non, je ne crois pas, déclara calmement le yirk. Mon plant est infaillible.
