Disclaimer : Rien à nous, tout à Rowling, même les sous.
Titre : Pourquoi Severus déteste Harry ? ou encore Harry vs Sevy, premier round !
Autrices : Ayako et Mephie
Rating : G
Genre : Humor
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Premier novembre 1981.
La pluie n'avait cessé de s'abattre ce jour-là, comme si le ciel faisait le deuil de tous les morts qu'avait provoqué l'ascension fulgurante du Lord, Lord qui venait d'ailleurs de retourner au néant pour une raison encore obscure.
Maintenant, lui, ex humble serviteur du susnommé psychopathe mais qui jouait depuis peu les agents doubles pour le compte de Dumbledore, attendait l'heure fatidique de son jugement.
Le soir tombait, il était resté toute la journée cloîtré chez lui. Il n'était pas suicidaire au point de sortir alors que le peuple recherchait activement les adeptes de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom, pour assouvir leur vengeance. Les circonstances aidant, il avait passé la majeure partie de cette journée à se repentir de ses crimes passés, et la soirée s'annonçait être aussi réjouissante, jusqu'à ce qu'il entendit cogner à sa fenêtre.
Un hibou à n'en pas douter. Sûrement sa convocation aux procès qui allaient s'ouvrir d'ici peu, mais allait-il y assister en tant que témoin ou en tant qu'accus ? C'était là le seul mystère qu'allait résoudre l'arrivée de cette lettre.
Quelle ne fut pas sa surprise, lorsqu'au lieu du hibou -ou de la chouette- attendu(e), il se trouva nez-à-bec avec un superbe phénix. Reconnaissant l'animal, Severus se dirigea précipitamment vers sa cheminée et appela Dumbledore.
« Ah Severus, l'accueillit ce dernier. Je me désespérais d'avoir de vos nouvelles.
-Que se passe-t-il ? demanda le jeune maître des potions, inquiet.
-Une affaire de la plus haute importance et extrêmement confidentielle qui requiert votre présence à Hogwart dans les plus brefs délais…sauf si bien sûr vous êtes occupé.
-J'arrive tout de suite.
-Dans ce cas, Fumseck se fera une joie de vous accompagner. Ce sera le moyen le plus rapide pour vous d'arriver à Hogwart. A tout de suite mon cher ! »
A ces mot le phénix, toujours perché sur le rebord de la fenêtre, vola jusqu'à Severus pour montrer qu'il avait compris les attentes de son maître et qu'il allait s'en acquitter.
Le jeune homme alla chercher une cape, puis fit un signe d'assentiment à Fumseck qui le prit par un des pans de sa cape et s'envola.
Exactement deux minutes, cinquante secondes et sept dixièmes de secondes plus tard, le maître des potions arriva dans le bureau de Dumbledore.
« Bonsoir mon cher, une tasse de thé, un biscuit, un bonbon au citron ?
-C'eut été avec plaisir mais je sors de table.
-Tant pis. Cela ne vous dérangeras pas si je mange tout en vous parlant ?
-Mais faites, je vous en prie.
Dumbledore, tout en se gavant de bonbons tenta d'expliquer la situation à l'ancien Slytherin.
-Bien comme vous le savez, Voldemort a mené seul une expédition punitive contre les Potters. Que s'est-il passé hier soir ? Mystère et bonbon au citron –quoique j'ai ma petite théorie la dessus- toujours est-il que cette nuit-là, seul le petit Harry survécut.
-En effet, c'est ce qui était marqué sur le journal ce matin, acquiesça Snape.
-Ce que vous ignorez par contre, c'est que la maison bénéficiait d'un Fidelitas, dont le gardien était Sirius Black.
-Black aurait été Mangemort et aurait trahi Potter? Et là vous allez m'annoncer que je suis dans un monde parallèle ?
-Malheureusement non, et aussi incroyable que cela puisse paraître c'est la stricte vérité.
-Merlin, mais où va le monde, soupira le maître des potions, si maintenant les meilleurs amis se trahissent… Si ça avait été moi le gardien j'aurais compris… et même je l'aurais fait avec une joie non dissimulable et non dissimulée !
-Severus ! s'offusqua le vieil homme.
-Bon vous me direz, Black avait du Slytherin dans les gènes, mais aux dernières nouvelles il avait un esprit désespérément gryffindoresque !
-Personne ne s'explique son geste Severus, et encore moins ce qu'il a fait par la suite…
-Parce qu'il en a remis une couche ? Remarquez, ça ça ne m'étonne pas vraiment de lui… Et qu'est qu'il a fait d'autre ?
-Il a tué douze moldus et Peter Pettigrew dans une rue passante moldue.
-Toujours à se faire remarquer, marmonna Snape. Si je comprends bien il a tué deux de ses amis, et Lupin ?
-Epargné, enfin si l'on peut dire. C'est à moi qu'il a incombé la difficile mission de lui annoncer toutes ces morts. Depuis il est resté prostré chez lui et il n'a pas décoincé un seul mot. Pomfrey va s'occuper de lui tant qu'elle le pourra, comme l'infirmerie est calme ces temps-ci… Nous espérons sincèrement qu'il va s'en remettre, mais malheureusement il est certain que remonter la pente pour lui sera long et difficile.
-Et vous avez trouvé quelqu'un pour s'occuper du jeune Potter ?
-Nous lui avons trouvé une famille d'accueil, mais pour le moment les négociations sont en cours avec le ministère, et c'est à Minerva qu'a échu la délicate mission de s'occuper de cet ange.
-Et, moi ? Quel rôle je vais devoir jouer dans cette affaire, demanda Severus, soulagé de ne pas avoir à s'occuper du bambin.
-Ah ! Je me demandais quand vous alliez poser cette question ! s'exclama le directeur d'Hogwart. Voyez-vous, le ministère a décidé d'envoyer quelqu'un en repérage pour s'assurer que l'enfant ne sera pas trop mal traité. Mrs. Bagnold m'a aimablement laissé le choix de cette personne. Quoi de mieux qu'un Animagus pour remplir cette mission de discrétion. J'ai donc choisi Minerva…
-Ne me dites pas que…
-Vous avez deviné.
-Elle va amener le bambin avec elle ?
-Mais non voyons ! Mais il n'y a plus personne pour s'occuper d'Harry, enfin il n'y avait plus personne…jusqu'à il y a cinq minutes.
-Oh non, déclara sombrement l'homme brun.
-Oh si ! répondit implacablement son vis-à-vis.
-Je refuse la mission.
-Impossible il n'y a personne d'autre, à part vous.
-Il reste Hagrid !
-Hagrid est certes apte à s'occuper de toutes les créatures possibles et imaginables, mais je doute que son talent s'étende jusqu'aux bébés humains.
-Parce que vous me croyez apte à m'occuper d'un foutu marmot ? s'emporta le jeune homme.
-Certainement plus qu'Hagrid, répondit du tac au tac Dumbledore.
-N'allez pas vous plaindre si vous le retrouvez noyé dans l'eau de son bain.
-Vous vous sous-estimez mon cher. Et puis je pense que ce sera excellent pour vous inculquer un peu le sens de la pédagogie. Vous en manquez sérieusement –ainsi que de la patience- ce sera une expérience enrichissante, vous verrez.
-…
-Alors c'est entendu, vous acceptez !
-Mais…
-Allons de ce pas annoncer la bonne nouvelle à Minerva.
-Maiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis…
Pendant ce temps, dans les quartiers privés du professeur de métamorphose, c'est-à-dire un confortable trois pièces avec une vaste chambre, une salle de bain, et un bureau, Minerva, après avoir coursé le garnement pendant dix minutes afin de lui remettre sa couche, tenté désespérément de lui faire avaler sa bouillie de citrouille qu'il avait refusé d'avaler, même lorsque Minerva lui avait fait la technique du souafle qui rentrait dans les buts, et essayé de le mettre au lit, gisait maintenant avachie sur une chaise, exténuée. Elle surveillait à peine le gamin. Celui-ci avait fait du bureau de la directrice de maison son territoire, et s'amusait avec toutes les feuilles qui s'y trouvaient c'est à dire cours, copies corrigées, copie non corrigées, et interrogations préparées mais pas encore données aux élèves. Il les faisait voler un peu partout, en déchirait quelques unes, mâchouillait les autres. Après une expédition sur le bureau, il trouva l'arme ultime pour rendre tout ces bouts de parchemin illisibles : l'encre rouge !!!
Il en renversa une bouteille sur un paquet de copies qui avaient eu le malheur de se trouver à sa portée. De nature curieuse et courageuse (après tout, c'est un futur gryffindor ET un Potter…), il toucha le liquide précautionneusement, puis mit carrément sa main dedans et redécora la salle dans laquelle il se trouvait - tout du moins la partie qu'il pouvait atteindre - avant de se peinturlurer son visage et son pyjama rouge avec des vifs d'or qui voletaient un peu partout. Tout à son amusement Harry poussait des éclats de rires à tout bout de champs, ce qui, en temps normal aurait du inquiéter Minerva, mais elle était bien trop épuisée pour penser à faire l'Auror. Tout à coup le silence se fit dans la salle d'à coté. Le professeur haussa les sourcils d'un air inquiet, mais en même temps rempli d'espoir, le petit monstre était-il ENFIN endormi ? Ou préparait-il une autre bêtise plus grosse qu'un géant ?
Elle opta pour la seconde solution lorsqu'elle se sentit d'un coup délestée de sa baguette. Le temps de regarder vers le bas, le gosse avait déjà décampé derrière les tentures écossaises. Il utilisait l'universelle technique du « je ne la vois pas, elle ne me voit pas » commune à tous les enfants de cet âge, car, bien qu'il avait effectivement la tête camouflée, ses pieds dépassaient de la tenture, et se tortillaient de contentement.
A pas de loup, la sorcière s'approcha de la tenture, mais a à peine un mètre de son objectif elle entendit un « agaaaaaaaaaaaaaaa » et un jet de lumière traversa la chambre tandis que derrière la tenture Harry se bidonnait allègrement.
Minerva à peine remise du choc, se précipita vers la cachette du garnement pour récupérer son bien. Il était dangereux de laisser une baguette à portée d'un gosse d'à peine un an qui semblait déjà avoir de très bonnes dispositions pour la magie. D'un geste vif, elle souleva la tenture derrière lequel Harry s'amusait avec sa baguette comme d'un hochet. Il regardait de temps à autre ledit objet d'un air curieux et désappointé avant de le secouer de nouveau comme un forcené. Mais, rien à faire la baguette ne produisait plus la moindre petite étincelles. Désespéré l'enfant porta la baguette à sa tempe, et, regardant d'un air larmoyant son futur professeur de métamorphose lui fit au revoir de sa main libre.
Tentant le tout pour le tout Minerva plongea vers le gosse pour reprendre sa baguette. Elle n'avait pas imaginé un seul instant que Harry lui opposerait résistance. Ils roulèrent tous deux sur le côté, avant que la Gryffindor ne se relève, espérant par la même occasion que le bébé lâcherait ce précieux bout de bois, mais visiblement il ne l'entendait pas de cette oreille !
-Mais lâche ça ! s'exclama la sorcière tout en secouant la baguette – et le jeune Potter par la même occasion – comme un prunier.
Ce qui devait arriver arriva, Harry lâcha la baguette et se retrouva propulsé, couche en avant, vers la porte d'entrée. Un malheur n'arrivant jamais seul, au même moment Albus ouvrit la porte, et s'effaça pour laisser entrer le futur baby-sitter. Ce dernier put alors apprécier à sa juste valeur le potentiel destructeur de sa future vict…euh du jeune Potter.
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A suivre…
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