Titre : " 3 démons et 2 anges "
Auteur : Shin Maxwell et Shiroi ^o^
Genre : Yaoi, prise de tête, shônen ai, suspense comme toujours, pas
beaucoup d'action, on est en train de décider de la suite ^^. Et bien
sûr, la dose d'angst qui va avec Karente.
Couples : 1+2+1, 4+3, 3+5 ?, 5+3 ? hihihihihi ^____^
Disclaimer :
Shin * regarde Heero * : Hee-chan ?
Heero : Pour la quinzième fois : NON !
Shin * se pend au cou d'Heero * : Onééééégai ! Sois
sympa !
Heero : Même si la décision ne dépendait que de moi, je refuserais en
bloc. Maintenant dis le !
Shin : T'es pas drôle T___T. Les persos sont pas à moi… ni les
Gundam… ni l'univers… par contre je garde Karente, la
dépouille du prof F, le système zéro version 2 et la base en Amazonie !
Heero : Et à quoi ça va te servir tout ça ?
Shin : T____T
Note : Chapitre 32 ! L'un des plus difficiles à
accoucher… un mois entier passé dessus, beaucoup de flemme pour recopier
les parties manuscrites, des problèmes de santé, sans compter mon ordi qui a
encore fait des conneries T___T. Donc, c'est Kymoon qu'il faut
remercier, car si je n'avais pas reçu à nouveau du chocolat de sa part,
je ne sais pas si j'aurais bouclé mon chapitre…
Note2 : Je me suis lancée dans une recorrection totale de la fic, en partant dans l'ordre des chapitres. Je ne préviendrai pas quand j'updaterai les nouvelles versions sur ff.net, mais passez voir de temps en temps les premiers chapitres je prendrai l'habitude de mentionner la date de la dernière modification. (J'en suis actuellement à la réécriture du premier chapitre… le prologue est méconnaissable ^^o)
Note3 : En ce qui concerne mes deux sites, ne me demandez pas quand ils seront updatés : je ne sais pas. Mon PC est plus têtu qu'un Wufei mal luné, et mon FTP fait des siennes, sans compter que je passe mes vacances sans internet, que j'ai un FFX-2 à finir, des problèmes de santé et mes épreuves anticipées de bac en fin d'année… je fais ce que je peux, mais les updates ne dépendent, pour une fois, pas uniquement de ma flemme.
" Trois démons et deux anges "
Acte III :
Nouvelles alliances
Chapitre 32 :
Craquelure
- De quoi crois-tu que Quatre et Heero parlaient ? demanda Duo une fois que Wufei et lui furent assez éloignés de la chambre pour ne pas être entendus.
- Probablement de ce qui vient de se passer…
- Hum… à moins que Qua-chan ait décidé de mettre les choses au point avec Hee-chan, déclara le jeune homme en croisant les bras, l'air grave.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? s'enquit Wufei, arrêtant de marcher pour la peine.
- T'as vu dans quel état il est ? Une loque aurait meilleure mine.
- Je vois bien qu'il a l'air un peu fatigué, mais tout de même pas au point de se traîner à genoux, gromela le Chinois, perplexe.
- C'est ta première mission avec lui, c'est flagrant. Quoi qu'il arrive, Heero ne montre JAMAIS aucun signe de fatigue, jamais ! Même s'il passe trois jours sans dormir, il a toujours l'air en forme ! S'il saute cinq ou six repas, il fait comme si de rien n'était ! Qu'il se prenne une balle dans le bras, il l'enlèvera lui-même sans sourciller ! Heero a toujours l'air en forme. Alors imagine dans quel état il doit réellement se trouver si pour nous il semble légèrement fatigué.
- … ce n'est pas bon signe.
- Exactement, soupira l'Américain en secouant la tête. Même si lui est à bout, qu'est-ce qu'on peut espérer faire ?
- Tu te sous-estimes, renchérit Wufei en reprenant sa marche.
- Crois-moi, ce n'est pas du tout le cas… et je ne surestime pas Heero non plus, poursuivit l'autre.
- Il est fort, très fort, je n'ai jamais dit le contraire et je l'admire pour cela. Mais il n'est pas invincible.
- … je sais, souffla le pilote 02 en s'arrêtant une nouvelle fois, se lançant dans l'admiration du sol.
Wufei, qui avait pris un peu d'avance, regarda par-dessus son épaule sans se retourner. Il détailla son ami durant quelques secondes sans parler, puis pivota sur ses talons et s'approcha de lui avant de le saisir par les épaules.
- Ecoute Duo, je sais que tu aimes Heero de toute ton âme, mais n'oublie pas que nous sommes en guerre… l'un de nous peut mourir à tout moment, de la plus horrible des façons.
- Je sais Wu, aucun de nous n'est immortel.
Le regard de l'asiatique s'adoucit, et il serra légèrement les épaules de son compagnon, en un geste de soutien fraternel.
- Et qu'allons-nous faire en attendant que Winner et Yuy aient fini ?
- Hum, je pensais que nous pourrions aller faire part à Une de notre gratitude pour ce qui s'est passé lors de notre dernière rencontre… mais il est déjà 21h, et venant à peine de sortir du coma, je suppose qu'elle doit se reposer à l'heure qu'il est.
- Alors que proposes-tu ?
- Allons voir le cuisinier pour qu'il nous prépare de quoi casser la croûte ! répondit joyeusement l'Américain avec un grand sourire, retrouvant peu à peu sa vitalité habituelle.
- Ton estomac n'est qu'un gouffre sans fond.
- Surtout ne force pas sur la gentillesse Wuwu, ça risquerait de te donner des boutons !
Hilare, Duo partit en courant dans les couloirs, poursuivi par un Wufei qui s'était autorisé à sourire avant de pousser son célèbre « MAXWEEEEELL ! », prenant toutefois garde à courir moins vite que de coutume, redoutant la colère de Quatre et Heero s'ils le surprenaient à fatiguer inutilement leur ami à la santé si fragile depuis quelque temps.
*****
Un peu plus loin dans ce même couloir, à
l'intérieur de l'une des chambres, vaincu par sa fatigue, autant due
à ses heures de sommeil perdues qu'à son don de sang, Heero avait fini
par s'endormir sur son fauteuil, sous le regard bienveillant de Trowa.
Ce dernier avait beau ne pas avoir eu beaucoup de temps pour faire la
connaissance d'Heero Yuy, il avait cependant déjà l'impression de
le connaître comme sa poche. Ils se ressemblaient beaucoup, partageant
l'amour du silence, du calme, et de la solitude. Même s'ils étaient
sans doute opposés sur certains points, ils étaient assez semblables pour se
comprendre, comme deux frères, sans même avoir besoin de se parler. Beaucoup de
choses passaient par leur regard et cela leur suffisait pour communiquer.
Trowa était plongé dans ses pensées lorsque, par la porte entrouverte, le jeune homme vit Duo passer en courant et riant aux éclats. Wufei fit ensuite son apparition, courant plus lentement, et leurs regards se croisèrent dans l'embrasure. Le Chinois s'immobilisa quelques secondes, puis risqua un pas à l'intérieur de la chambre.
- Il dort ? chuchota t-il en désignant
Heero.
Trowa hocha simplement la tête. L'autre hésita.
- Et… ça va ?
Nouvelle approbation côté français. Nouvelle hésitation côté chinois.
- Duo et moi allons voir si on peut obtenir de quoi manger.
- Quatre est parti à votre recherche.
- Je pense qu'il reviendra rapidement ici si nous ne le rencontrons pas en chemin.
- Oui…
- … Hum… à tout à l'heure alors, conclut Wufei avant de s'éclipser.
Baissant la tête, Trowa se rendit compte que le rouge lui était monté aux joues.
Commençait-il à comprendre ses sentiments pour ressentir autant de gêne vis-à-vis de Wufei ?
*****
Alors qu'il avait finalement pris le parti d'abandonner ses recherches, Quatre avait pris le chemin du retour vers la chambre de Trowa lorsque, passant devant la porte de Lady Une, celle-ci s'ouvrit sur Treize.
- Ah… 04. Vous avez l'air de mieux vous porter, nota le général, agréablement surpris.
- Oui, mes ailes sont réparées. Je me sens un peu faible, mais je ne pense pas que nous nous coucherons tard… cette journée a été longue et difficile, pour chacun de nous.
- Et les autres ?
- Heero est avec Trowa, Duo avec Wufei. Je suis à la recherche des deux derniers d'ailleurs, avoua le cadet.
- Ils ne doivent pas être bien loin. De toute façon si quelque chose était arrivé, on nous aurait prévenu… et puis, vous l'auriez également senti.
- Vous êtes au courant ? s'étonna l'empathe. Zechs ?
- Ayant été confronté au problème de son empathie avec zéro, je suis renseigné sur le sujet.
- Alors vous pourriez peut-être répondre à ma question !
- Quelle est-elle ?
- Wufei est rentré dans une colère folle pendant que j'étais dans le bureau de Zechs, et je n'ai rien senti, ni venant de lui, ni de Trowa… Mon état de méditation pourrait l'expliquer, mais pas face à une telle souffrance…
- C'est à cause du brouilleur, répondit Treize en regardant par la fenêtre.
- Le… ?
- Venez, dirigeons-nous vers la chambre de 03, je vais vous expliquer en route.
- Je vous écoute.
- Zechs vous a dit que le système zéro avait dérangé son empathie, qui est devenue hypersensible sous les effets du système. Le moindre sentiment lui faisait totalement perdre la tête, et si nous n'avions rien fait, il y aurait perdu la raison. Le professeur F a alors mis au point un appareil qui intercepte les ondes analysées par votre empathie, et les empêche ainsi de pénétrer le périmètre du bureau de Zechs. Les seuls sentiments que vous ayez pu ressentir durant ce laps de temps sont donc ceux du lieutenant. Malgré le fait qu'il ait réussi à reprendre le contrôle au bout de deux semaines, et appris à contrôler sa nouvelle force, le brouilleur est constamment en fonctionnement dans ses appartements. Il trouve cela très reposant.
- Maintenant que vous m'y faites penser, j'avais aperçu une console à l'entrée de son bureau… je n'y prenais pas garde, mais il est vrai que je me sentais très bien dans cette pièce… en paix…
- Nous avons gardé un dispositif de secours, si vous le désirez nous pouvons l'installer dans votre chambre, proposa l'Allemand.
- Votre proposition est très tentante, mais je préfère gérer moi-même mon nouveau pouvoir, et étant donné l'état de mes amis, je préfère rester sur mes gardes.
Treize esquissa un sourire. Il aurait dû parier qu'il refuserait.
- Zechs ne s'est donc pas trompé lorsqu'il m'a dit que vous étiez du genre à faire passer le bonheur des autres avant le vôtre. Vous êtes sage et bon.
- Ne dites pas cela, se défendit Quatre en rougissant. Nous n'avons guère d'autre choix que veiller les uns sur les autres, les temps sont durs.
Touché par la modestie et la grandeur d'âme de ce garçon, Treize sourit une nouvelle fois avant de frapper à la porte du pilote 03.
*****
Comme s'il avait senti l'approche d'un étranger à son équipe, Heero se réveilla au moment précis où Treize ouvrait la porte, quelque peu confus de s'être assoupi alors qu'il était censé jouer les garde-malade.
- Bonsoir messieurs, salua poliment le général. Comment vous sentez-vous ?
Les deux jeunes hommes répondirent d'un vague geste de la main. La question était stupide, il suffisait de lire sur leurs visages pour constater leur fatigue évidente, et leur état de santé plus que médiocre. Treize referma la porte derrière Quatre puis prit place dans un fauteuil tandis que l'empathe allait s'asseoir sur le lit, près de Trowa.
- Je n'ai pas trouvé Duo et Wufei, déclara le jeune blond, et un imperceptible sursaut de la part d'Heero accompagna une pointe de tension et d'inquiétude chez le Japonais.
- Je les ai vus passer, rassura Trowa, et le pilote 01 se détendit. Ils allaient chercher de quoi manger en cuisine.
- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps alors, intervint Treize en se levant. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous savez où me trouver.
- Treize ! appella Heero avant que l'homme n'ait passé la porte.
- Oui ?
- Nous aurons à parler seul à seul demain.
- Je vois ce que vous voulez dire. A demain donc… et passez une bonne nuit.
Et au moment où l'homme ouvrit la porte pour sortir, Duo et Wufei apparurent, portant chacun un plateau couvert de victuailles.
- Tiens, voila nos deux portés disparus, plaisanta Treize. Bonne nuit messieurs.
Les deux jeunes hommes passèrent la porte, et Treize s'en alla.
- A table ! clama le pilote 02 en posant son plateau sur le lit. Le cuisinier nous a proposé pas mal de trucs, mais pour des raisons pratiques on a opté pour des sandwiches.
Sur ces mots, Duo en lança un à Quatre qui le remercia chaleureusement, son estomac le tourmentant déjà depuis plusieurs heures.
Lorsque tout le monde fut servi, ils mangèrent en silence, Wufei s'étant assis dans le dernier fauteuil libre, et Duo sur l'accoudoir de celui d'Heero.
- Je dois vous parler d'une chose importante, intervint Heero alors qu'ils en étaient à leur deuxième sandwich.
- Nous t'écoutons, déclara le pilote 05.
- A propos de Karente. Nous en avons discuté avec Quatre, et même sans cela, je suis persuadé que vous la trouvez tous suspecte.
Les autres hochèrent la tête, témoignant leur accord.
- Physiquement, elle n'est pas dangereuse pour nous, reprit Heero. Nous sommes des soldats, et elle est assez intelligente pour comprendre qu'avec nous, elle n'arrivera à rien de front. Ce dont il faut se méfier, ce sont de ses compétences de médecin et de généticienne.
- Et tu es peut-être le plus en danger d'entre nous, souffla Trowa.
- Pourquoi ?
- Tu es le seul ici à ne pas avoir reçu le système zero, expliqua le Français. Treize est un homme de confiance, alors je ne m'inquiète pas outre mesure… il t'en parlera probablement demain. Mais Karente étant amoureuse de lui et ayant visiblement perdu la tête… je crains qu'avec le retour de Lady Une par-dessus le marché, elle ne prenne le parti de faire tout ce qui est en son pouvoir pour monter dans l'estime de Treize. Cela comprend donc le fait de t'injecter le système, puisque le plan de Treize prévoit bien qu'il y ait 5 pilotes transformés. Et vu l'état de santé mentale de cette femme, elle n'hésitera pas à mettre sa vie en danger.
- Je resterai sur mes gardes, assura le Japonais. Il n'y a aucune inquiétude à avoir. Quant à vous, si quelque chose vous arrive et que vous avez besoin de soins, dans la mesure du possible, ne la laissez pas faire.
Les quatre pilotes aquiescèrent.
- Et… pour l'incident d'aujourd'hui…
Wufei et Trowa se tendirent.
- … évitez seulement que ça se reproduise.
Le repas terminé, Quatre s'attela à la tâche de réparer les ailes de Trowa pendant que Duo lançait le groupe dans une conversation toute autre, histoire de remonter le moral des troupes complètement à plat après cette journée qui semblait ne jamais vouloir se finir.
Cette première tache achevée, Quatre apprit à Wufei et Trowa comment replier leurs ailes en voilà deux qui seraient soulagés de pouvoir dormir sans ces grandes voiles dans leurs dos… leur nuit serait certainement très agréable si seulement ils n'avaient pas d'autres tourments. Ce dont l'empathe doutait fortement, le face à face post accident n'ayant pas encore eu lieu entre les deux « amoureux ».
Une demi-heure plus tard, Heero déclara qu'il était temps d'aller se coucher, et chacun regagna ses appartements.
Seuls restèrent donc Wufei et Trowa, le premier assis dans son fauteuil, jugeant l'autre, assis sur le lit, du regard, sans oser prononcer une seule parole. Le départ des autres avait laissé place à un silence pesant, et ce fut à ce moment que la tension entre eux ressurgit, les enveloppant dans une ambiance malsaine.
Après un instant de flottement, lassé de ces silences entre eux, et en colère contre lui-même, le pilote 05 se leva et se dirigea vers la porte.
- Où vas-tu ?
- … faire un tour.
- Il faudra bien que l'on s'explique un jour ou l'autre, on ne pourra pas y échapper indéfiniment.
- … il n'y a rien à expliquer.
Et sur ce, il sortit, plongeant Trowa dans un abîme de réflexions.
*****
- J'étais sûr que tu sortirais, rit doucement une voix flûtée dans le couloir.
Wufei se retourna vivement, alors qu'à peine sorti de la chambre, sa retraite était coupée par l'empathe de l'équipe.
- Si c'est pour me faire une leçon ou me reprocher mon comportement, sache que je suis assez grand pour me débrouiller seul, cracha le Chinois, vexé.
- Ne le prends pas comme ça. Je n'avais pas l'intention de te faire des reproches.
- Alors pourquoi es-tu encore l ?
- Tu comptes dormir dehors ?
- …
- Trowa et toi, vous êtes aussi désespérants l'un que l'autre quand vous vous y mettez, soupira Quatre. Vous êtes deux têtes de mule voilà tout.
- …
- Wufei, me considères-tu comme un ami ?
- …
- Allez, insista le petit blond, les poings sur les hanches.
- Si ce n'était pas le cas, crois-moi je me serais débarrassé de toi depuis longtemps pour être tranquille, avoua l'autre à demi mot.
- Bien ! Alors en tant qu'ami, je me permets de te proposer une place sur le canapé de ma chambre.
- Laisse-moi deviner, si je refuse tu me suivras comme mon ombre pour me pousser à bout jusqu'à ce que je dépose les armes, n'est-ce pas ?
- En contrepartie, je te promets de ne pas te poser de questions sur Trowa et toi, se défendit l'Arabe.
- Pourquoi est-ce que je n'en crois pas un mot ? soupira le pilote Chinois en prenant sa tête entre ses mains.
- Va savoir, sourit l'autre en s'effaçant pour le laisser entrer dans sa chambre. Après toi.
- Et ça se dit ange…
*****
- Il est entr ? murmura Duo.
- Attends, je ne vois pas bien, répondit Heero, tâchant d'espionner Quatre et Wufei depuis l'embrasure de sa porte, sans se faire repérer… Oui !
- Bah ça fait déjà un problème de réglé, soupira l'Américain en refermant la porte. Quatre s'occupera de son cas.
Heero hocha la tête. Si quelqu'un était
capable de dépatouiller le Chinois de la mélasse que formaient ses problèmes et
ses interrogations, c'était bien Quatre.
Le Japonais regarda son compagnon marcher jusqu'à leur lit et se laisser
tomber dessus avec un soupir mi las, mi soulagé, écartant les bras et fermant
les yeux.
Et ce fut à ce moment là qu'Heero les sentit.
La boule dans sa gorge.
La tension entre eux.
Le froid entre ce lit et lui.
Qu'avait-il bien pu se passer depuis ce matin pour que cette fêlure ait pris place entre eux ? Etrangement, il semblait à Heero qu'un fossé de dix mètres de large venait de s'ouvrir entre Duo et lui.
Que dire ?
Que faire ?
Il y avait des paroles à prononcer, des actions à accomplir, pour faire disparaître ce vide… pour la première fois, le silence l'obsédait.
Il manquait quelque chose, il en était certain ! Duo attendait quelque chose de lui visiblement… autrement, il aurait déjà commencé à parler… bien qu'il fût beaucoup plus calme dans l'intimité qu'avec les autres… mais Heero ressentait ce manque. Quelque chose n'allait pas. Soit il avait fait, ou dit, quelque chose de trop, ou de moins… mais ça n'allait pas. Il y avait ce vide entre eux, ce vide qu'il ne savait pas comment combler.
Soudain très las, sentant toute la fatigue de la journée tomber sur ses épaules, Heero alla s'asseoir au bord du lit, la migraine lui vrillant déjà les tempes. Epuisé, il prit sa tête entre ses mains dans l'espoir de se soulager quelque peu de sa douleur, et ferma les yeux.
Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes que Duo vint à son secours.
- Tu sais que tu peux tout me dire, n'est-ce pas ?
- … Hai…
Avec une expression des plus sérieuses sur le visage, Duo se releva d'un bond et regarda Heero.
La déception se lisait clairement au fond des prunelles violettes.
- … tu sais… si c'est trop dur… tu peux craquer devant moi… jamais je ne te considèrerai comme un faible, même si tu craques, même si tu pleures… devant moi, ce n'est pas comme devant les autres… je ne veux pas que tu te forces lorsque tu es avec moi…
Ce fut le déclic.
Les lèvres du Japonais tremblèrent, et tout ce
qu'il trouva à faire, ce fut d'attraper Duo par la taille et, alors
que le jeune homme se dirigeait vers la salle de bains, le ramener face à lui
et enfouir son visage à présent inondé de larmes dans le tissu noir de sa
chemise.
Duo resta un instant interdit, stupéfait par la scène dont il était
témoin : Heero Yuy, le Soldat Parfait, pleurant silencieusement contre
lui, brisant toutes les barrières pratiquement entièrement détruites, et
qu'il tenait encore à bout de bras, quelques secondes auparavant.
La surprise passée, le jeune homme natté sourit tendrement et posa ses mains sur la tête de son compagnon, qui serra plus fort sa chemise dans son dos en retour.
- Ce n'est pas grave Hee-chan… laisse-toi aller, murmura Duo en caressant tendrement les mèches sombres.
Il laissa Heero pleurer aussi longtemps qu'il le désirait, yeux clos, appréciant ce rapprochement à sa juste valeur.
*****
Quelque part sur la base…
- Ils me soupçonnent ! Cette fois j'en suis persuadée !
Claquements secs des talons sur le carrelage froid. Papiers déchirés, dossiers éventrés, tubes à essais brisés, fioles répandant inlassablement leur contenu au sol.
- Mais… je sais maintenant comment je vais m'y prendre… Heero Yuy… profite bien de cette nuit… car ce sera la dernière avant un changement des plus…
radicaux...
Notes de Shin à 00h02 :
Shin : Hum ? C'est fini ?
Duo : Le 32 est fini ???
Shin : Tout arrive… c'est le chocolat de Kymoon qui m'a boostée XD.
Heero : Combien de kilos de chocolat as-tu engloutis pour ce seul chapitre ?
Shin : Crois-moi : tu veux pas savoir ^___^. Désolée pour le retard sur ce chapitre, mais j'ai alterné déprimes et problèmes de santé, sans compter mon ordi et mon FTP qui s'allaient contre moi… puis ma légendaire flemme et les profs s'acharnant sur moi… enfin, cette semaine devrait être cool, et après j'aurais deux semaines de vacances, donc j'ai bon espoir de finir le chapitre 33 rapidement et de reprendre un peu d'avance ^^o. Parce que là c'est…
Wufei : Pitoyable ?
Shin : Tu m'enlèves les mots de la bouche. Au prochain chapitre, donc ^o^ !
A suivre...
