Alors qu'il s'apprêtait à partir pour la gare de King's Cross à Londres, ce matin du 1er septembre, accompagné de son oncle Vernon, Harry eu la très agréable surprise de découvrir sur le pas de la porte la famille Weasley au grand complet. Ils emmenèrent Harry sous les murmures audibles de Vernon « Bon débarras ! » Harry fit volte-face et envoya un sort de mutisme à son oncle. Depuis ses 16 ans, il n'était plus un sorcier de premier cycle et était par conséquent 'autorisé' à pratiquer la magie.
-- Cela vous apprendra à tenir votre langue oncle Vernon !
Un silence suivit ... Personne n'osait reprendre le jeune homme, et cela pour deux raisons : la 1re, il semblait énervé, la 2nde, tous en avaient eu l'idée, mais Harry avait été le plus rapide. Il était ravi de revoir cette famille ... un peu la sienne quelque part. Ginny, Ron et Harry étaient inséparables. Fred et Georges avaient du partir un peu après, ils devaient s'occuper de former leur gérant du magasin du Chemin de Traverse. Les affaires marchaient tellement bien qu'ils avaient ouvert deux magasins : un sur le Chemin de Traverse donc, et un à Pré-au-Lard. Ils avaient encore beaucoup à faire avant son ouverture mais assurèrent qu'il ouvrirait très bientôt et qu'ils attendaient des visites.
-- Alors Harry ? Comment étaient tes vacances ? demanda Ron
-- Oh tu sais ... comme d'habitude : longues et ennuyeuses ! Heureusement on reprend l'école !
-- Mouais ... ça. c'est ton avis, répondit Ron, pas très convaincu par son ami.
-- Et toi Ginny, où en êtes-vous avec Dean ?
-- On a rompu pour les vacances ... enfin je l'espère.
-- Oh, je suis désolé, je ne savais pas, dit-il gêné.
-- Tu ne savais pas en effet. Ce n'est pas grave.
-- Hum ... pourquoi avoir rompu pour les vacances ? demanda Harry
-- Ça permet de faire le point pendant cette longue période pendant laquelle on ne peut pas se voir. On doit en parler en arrivant.
-- Je ne trouve pas que cela soit une bonne idée ! ajouta Ron, visiblement personne ne devait toucher à sa petite soeur.
-- Laisse ta soeur faire ce qu'elle veut Ronald ! tonna leur mère. Elle est assez grande pour prendre les bonnes décisions !
Arrivés à la gare, Molly et Arthur Weasley laissèrent les enfants traverser la barrière pour se rendre sur la Voie 9¾. Là, Lupin, Tonks et Maugrey les attendaient pour les conduire et les surveiller. Tout le monde était ravi de se retrouver tous ensembles ... à l'exception d'Hermione. Ginny sembla remarquer le trouble de Harry et lui confia :
-- Elle va arriver, ne t'inquiète pas, et elle lui donna un petit coup de coude pour le taquiner.
-- Tu as sans doute raison. Elle n'oserait pas manquer le premier jour.
Ils se mirent à rire de bon cœur tous les deux. Ron, qui jusque là parlait avec les membres de l'Ordre, arriva :
-- Qu'est-ce qui vous fait rire ?
-- Une histoire entre nous, ce n'est rien.
-- Vous me cachez quelque chose ?
-- Que vas-tu imaginer là ? répondit Harry, inquiet que le sujet ne devienne trop « glissant . »
Ils se dirigèrent vers les derniers wagons du train, les seuls encore vides. Ils installèrent leurs affaires dans le tout dernier compartiment et furent rejoint par Neville, puis Luna un peu plus tard.
-- Harry, tu peux venir me voir deux minutes s'il te plaît ?
-- Oui, bien-sur Profes ... Remus.
-- Tiens Harry, voici ton cadeau. Je ne peux pas venir avec vous alors je te la donne maintenant.
-- Merci, répondit-il les yeux emplis de larmes. C'est une chevalière n'est-ce pas ?
-- Oui en effet. Elle est un peu ... spéciale tu verras. Et puis voici un objet qui selon moi te reviens également, mais ne l'ouvre qu'à l'école, compris ?
-- Oui c'est d'accord. Merci beaucoup, je dois y aller maintenant, le train va bientôt partir ...
Le sifflet du train retentit donnant le signal du départ. Harry eu juste le temps de monter dans le wagon lorsque le train se mit en route pour Poudlard : sa maison.
-- Hermione ! Je ne t'ai pas vu arriver. Tu vas bien ?
-- Oh Harry ! et Hermione se jeta dans les bras de Harry.
Leur étreinte dura un peu trop longtemps au goût de Ron qui s'éclaircit la voix ... peu discrètement. Ginny lui donna un coup de coude qu'il ne comprit pas
-- Oui ça va très bien ! ... et toi ? demanda-t-elle à son tour, prudemment.
-- Mieux rassurez vous ! Les premiers jours furent difficiles, mais maintenant j'ai accepté qu'il ne reviendrait pas ... même si parfois c'est encore dur à admettre, finit-il en étouffant un sanglot.
Harry rangea la boite mystérieuse et sa chevalière dans sa malle. La porte du compartiment s'ouvrit à ce moment la, laissant entrevoir Drago Malefoy et ses acolytes à ses cotes.
-- Toujours la toi ? questionna Ron.
-- Tu as un problème avec ça le miséreux ?
-- Oh tu sais ce que dit le proverbe : plus on est de fous, plus on rit.
-- Des idioties moldues ! Dire que tu aurais pu devenir un grand sorcier Potter ...
-- Pas besoin, il est DÉJÀ un grand sorcier ! répliqua Hermione.
-- Comme c'est mignon, la petite sang de Bourbe qui protège son petit ami.
Crabbe et Goyle ricanèrent, ainsi que Parkinson et Bullstrode qui étaient arrivées peu avant. Harry fit signe aux autres de ne rien faire, ils les avaient senti se crisper et mettre leurs mains à leurs poches afin, sans doute, de prendre leurs baguettes.
-- Ce sont les tiennent que l'on voit derrière ? Tu n'arrives pas à choisir ? Harry se pencha pour mieux regarder les deux Serpentards. Oui je te comprend, aussi laides l'une que l'autre.
Le silence qui suivit était pesant. La remarque de Harry avait surpris tout le monde.
-- On se retrouvera Potter ! Tu paiera pour mon père ! Allez on dégage, l'air devient irrespirable ici !
-- Je suis disponible à toute heure, répondit Harry, cynique.
-- On doit aller à la réunion des Préfets Ron.
-- Mais Hermione, Harry vient de remettre Malefoy à sa place comme ça et tu veux déjà partir ?
-- Tout de suite Ron ! On en parlera plus tard ... tous ensemble !
-- Bon d'accord ! Ron lui tira la langue une fois qu'elle eu le dos tourné. À tout à l'heure tout le monde.
Peu de paroles furent échangées lors de l'absence des Préfets, guère plus que des banalités. À leur retour, la conversation fut toute autre ...
-- Wow Harry ! Je ne sais pas se qui t'est passé par la tête, mais tu la bien calmé le Malefoy ! dit Ron, enthousiaste.
-- Ouais ! dirent en cœur les autres, Hermione était moins à la fête.
-- Les choses changent ... les gens aussi, répondit Harry énigmatique. Il ne faut pas user de violence contre ces individus, ils ne méritent pas que l'on s'y abaisse. Gardez son calme et ne pas répondre à la provocation sont les meilleurs moyen de s'en débarrasser.
-- « Ne pas répondre à leurs provocations » ? Hum ... Ce n'est pas ce que tu as fait Harry, intervint Hermione.
-- Non ... mais cela me démangeait trop, ajouta-t-il avec un clin d'oeil. C'est un moindre mal que de lui avoir jeté un sort ... chacun de nous, non ?
-- Oui, moi aussi cela me démangeait, répondit Hermione un sourire charmeur accroché à ses lèvres à l'apparence si douce.
Une fois à Pré-au-Lard, le petit groupe eu l'agréable surprise de retrouver Hagrid, le demi-géant, fidèle à son poste pour accueillir les nouveaux élèves.
-- Bonjour les enfants, vous allez bien ? On se voit plus tard, hein ?
« À tout à l'heure Hagrid ! » répondit le groupe en tentant vainement de couvrir le vacarme des première année. Finalement, ils se contentèrent d'un signe de main en se dirigeant vers les calèches qui les amèneraient au château de Poudlard. Harry fit une pause devant la monture qui était attelée à leur « véhicule. » Cette créature lui rappelait amèrement la stupidité et la suffisance dont il avait fait preuve il y a de cela deux mois. Elles avaient alors coûté la vie à son parrain, venu à son secours à lui ... et non l'inverse. S'il avait travaillé plus dur l'occlumencie, et s'était mieux contrôlé face aux sarcasmes de son Professeur de Potions, Sirius serait peut-être encore en vie ...
-- Avec des « si » ... Laissons le passé et les remords où ils sont ... loin derrière ! se ressaisit Harry.
Il rejoignit ses camarades dans la cabine tapissée de mauve foncé et celle-ci se mit en branle, en direction du château. Ils l'avaient entendu parler et personne ne souhaitaient faire une gaffe et lui rappeler de mauvais souvenirs, déjà bien difficiles à effacer.
En arrivant dans la Grande Salle qu'ils se séparèrent pour rejoindre leur maison respectives : Luna chez les Serdaigles et les autres chez les Gryffondors. Seamus et Dean étaient déjà assis à la table des rouge et or.
-- Bonjour tout le monde, vous avez tous passé de bonnes vacances ? demanda Dean.
-- J'avais hâte de reprendre les cours pour dire la vérité. Harry eu put jurer que Hermione souriait. Il fallait que je pense à autre chose qu'aux récents événements de juin. Ici je pourrai aller de l'avant.
Le reste du repas se passa dans le calme chez les Gryffondors. La cérémonies de la répartition leur avait apporté 8 nouveaux élèves, 3 filles et 5 garçons. Dumbledore fit son discours habituels et ajouta :
-- Je suis sur le point de vous annoncer une bien triste nouvelle. Il marqua une pause, comme pour s'assurer que tout le monde était suspendu à ses lèvres. Il n'y aura pas de coupe de Quidditch cette année.
Les murmures et les mécontentements fusèrent de toutes part dans la salle. Après quelques minutes de bruit infernal, il reprit la parole, au grand soulagement du Professeur McGonagall.
-- Je sais que cela est triste, mais ... une autre activité prendra place pour la remplacer. Il y a quatre ans, le Professeur Lockhart m'avait proposé d'ouvrir un club de duels. J'en ai repris l'idée en y ajoutant un petit quelque chose : la compétition. Une coupe de duels sera organisée cette année.
Cette fois ce sont les applaudissements unanimes qui emplirent la salle de leur vacarme assourdissant. Chacun exultait et se voyait déjà brandir la coupe du vainqueur.
-- Merci, merci. Un peu de calme je vous pries. Le tournoi débutera pendant les vacances de Noël, un peu avant la nouvelle année. Les éliminatoires auront lieu d'ici là. Vos Professeurs vous en parleront mieux un peu plus tard. Certaines règles seront fixées, naturellement : une limite d'âge notamment. Bonne nuit à tous.
Dumbledore regarda Harry le regard pétillant, un sourire aux lèvres. Il se rappela très bien la 4e année où il avait du participer au Tournoi des Trois Sorciers alors qu'il n'était pas assez âgé. Dumbledore semblait avoir un peu rajeuni depuis leur dernier entretient. Son age semblait varier avec ses émotions pensa Harry.
-- Tu viens Harry, on monte se coucher, lui dit Ron.
-- Heu .. oui, j'arrive tout de suite. Je réfléchissait.
-- Toi, Harry ? Réfléchir ? Attends je m'assois ! C'était Hermione.
-- Tu te moques ? Attends un peu ! et il se lança à sa poursuite dans les couloirs, laissant Ron se charger seul des première année.
Leur poursuite les mena à la salle sur demande. Hermione s'y était cachée mais Harry savait comment faire pour la retrouver. Il demanda la salle où se cachait Hermione Granger, et elle était bien là. Elle fut d'abord surprise mais se mit à rire avec Harry. Que c'est bon de rire ! Ils firent apparaître deux fauteuils bien rembourrés près d'une cheminée où crépitait un feu, irisant la petite pièce d'un dégrade allant du rouge au jaune-orange.
-- Tu es au courant de ce qui se passé ... dans le monde magique j'entends ?
-- On ne t'a rien dit ? Voldemort ne s'est pas montré mais quelques meurtres étranges lui ont été attribués à travers tout le pays et même en Europe. Il doit être en train de rassembler des partisans. Nous avons au-moins permis de repousser une éventuelle attaque ...
-- Oui, à toute chose malheur est bon, dit amèrement Harry.
-- Je suis désolée Harry, je ne voulait pas dire ça. Mais ...
-- Non tu n'y es pour rien. J'ai fait une erreur, et je la paye. Certes le prix est élève, mais telles sont les règles du Mage Noir, je dois m'y plier.
-- Pourquoi dis-tu cela, ce n'est pas à toi de l'affronter !
-- J'ai bien peur que si ma petite Hermione. Trelawney a fait une prophétie tu te souviens ? Elle s'est brisée au Ministère sans que personne ne puisse entendre son contenu. Mais une personne connaissait parfaitement cette prophétie ... dans son ensemble. Dumbledore me l'a révélée en juin dernier, lorsque j'étais dans son bureau.
Hermione fit les grands yeux.
-- Pour faire court, c'est lui ou moi !
Harry eut l'impression que Hermione allait perdre sa mâchoire tellement sa bouche était béante. Après quelques secondes elle se ressaisit :
-- Tu n'es pas sérieux Harry ?
-- Si seulement ... Je l'ai noté dans un carnet que j'ai protégé par un sort de fidélité ... non ce n'est pas moi qui est fait le sort, je ne suis pas assez doué, pas autant que toi, en disant cela il caressa délicatement la douce joue de la jeune fille. Je te la lirai demain si tu veux.
-- Je ne sais pas si c'est une bonne idée Harry, peut-être qu'il est préférable que non.
-- Oui tu as raison ... je ne veux pas qu'ils vous arrivent du mal ... je ne me pardonnerai jamais s'il t'était fait du mal à cause de moi.
Une larme coula sur sa joue et alla mourir sur le revers de la main chaleureuse de la très jolie fille avec laquelle Harry conversait.
-- Tant que je serai à tes côtés, il ne m'arrivera rien, finit-elle en murmurant.
Harry pouvait sentir la respiration de sa camarade tellement leurs visages s'étaient rapprochés. Leur lèvres fusionnèrent dans un feu d'artifice de sentiments : joie, tristesse, amour, plaisir, désir ... Harry était submergé par cette vague et se laissa aller en arrière sur le canapé changé en lit, entraînant Hermione avec lui. Il pouvait sentir sa poitrine ferme et généreuse se coller contre son corps ... il aimait beaucoup cela. Leur baiser dura une éternité à leurs yeux, mais guère plus de quelques dizaines de secondes pour tout autre personne du château. Lentement elle se releva et le fixa du regard. Le soulagement des deux êtres pouvait se lire dans leurs yeux : ils éprouvaient la même chose l'un pour l'autre. Toutes ces années passées à côté l'un de l'autre et aujourd'hui, ils les passeraient ensembles. Hermione posa sa tête sur le torse musclé de son ami.
-- Ouuuuuuh, c'est bien musclé tout ça. ! J'adore !
-- Il y a encore du travail, mais c'est un bon début, ajouta-t-il sur un nuage.
Il restèrent ainsi jusqu'à une heure avancée de la nuit. Lui, allongé sur le lit, caressant les cheveux bouclés de sa nouvelle compagne, elle, la tête posée sur son buste, endormie. Vers 1h00 Harry se leva et enchanta Hermione pour la mener au dortoir. Une fois sur place il la guida vers son lit et fila dans son propre dortoir, en essayant de faire le moins de bruit possible ; tout le monde dormait paisiblement, et Harry allait faire de même,bercé par de très beaux rêves ... que rien ni personne ne pourrait venir troubler, pas même Lord Voldemort.
