Harry fut debout de bonheur le lendemain et réveilla Ron pour aller déjeuner avant d'aller en cours. Ce dernier aurait bien préféré dormir un peu plus longtemps, mais Harry avait beaucoup insisté ... Une fois dans la Grande Salle Harry raconta à ses amis ce qui s'était passé la veille une fois qu'ils furent partis se coucher.
-- Tu est redescendu après ! Et tu ne nous a rien dit ? !
-- Tu as lut la lettre comme moi, elle disait « SEUL » ! Alors je suis descendu SEUL.
-- À part vos petites querelles ... que disait cette lettre ? Demanda Hermione.
Harry leur raconta tout et n'omis pas de mentionner le cadeau mystérieux de Hagrid.
-- Je me demande ce que cela peut bien être ... avec lui on peut s'attendre à tout.
-- Tu as raison Harry, reste prudent, l'avisa Hermione, un sourire espiègle accroché à ses douces lèvres légèrement teintées de bordeaux par son rouge à lèvre..
-- Vous avez gardez quoi comme cours ? demanda Ron.
-- Tous ! répondit timidement Hermione ... Et vous ?
La bouche de Ron manquait de peu de toucher le sol. Comme Harry s'y attendait, Ron devenait rouge écrevisse. Sans doute voulait-il dire à Hermione que c'était n'importe quoi, mais pas avec Harry à côté compte tenu des circonstance ... où alors « il s'est simplement rendu compte que sa réaction était puérile » pensa Harry.
-- Moi je ne sais pas encore, j'hésite à garder Soins aux Créatures Magiques. J'aime beaucoup Hagrid mais je ne sais pas ... je verrai ça avec lui tout à l'heure.
-- En tout cas moi j'ai arrêté Potions, bon débarras ! On a quoi là ? demanda Ron qui semblait avoir retrouvé son calme.
-- Cours de Défense Contre les Forces du Mal toute la matinée et cet après-midi on a Potions avec Harry. Après nous avons ... heu attend je regarde. À voilà, Métamorphose. Tu as quoi toi l'après-midi ?
-- Soins Magiques. Ça à l'air sympa et puis il fallait choisir entre ça et Divination alors ...
Hermione leva les yeux au ciel mais Ron ne la vit pas faire. Cette année ne serait pas différente des autres, ils poursuivraient leurs incessantes querelles puériles de collégiens pré pubères. Un élément nouveau n'était pourtant pas à négliger : la relation qu'entretenaient désormais Harry et Hermione. Bien que sa réaction fut celle d'une personne tout à fait compréhensible, il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort.
-- Allons-y pour ne pas être en retard.
Le Professeur n'était pas encore dans la salle à leur arrivé. Le groupe décida de s'installer vers le milieu en position intermédiaire. Il serait toujours temps plus tard de changer de place en fonction de leur Professeur et de leurs affinités envers lui. Tous les membres de l'A.D. étaient présents, ils avaient tous choisi de garder cette matière ... peut-être en espérant que Harry continuerait à leur donner des cours. Ils étaient une vingtaine environ dans la salle, et Drago n'y était pas à leur grand soulagement. Sans doute préférait-il maîtriser les Forces du Mal plutôt que de les combattre.
« Grave erreur tactique » songea Harry surpris par cette pensée. Il devenait un peu tacticien et stratège, il anticipait et avait une vue bien plus globale de la situation actuelle que Ron ne pourrait jamais en avoir, même si on l'a lui expliquait avec de petits dessins. « Pour vaincre un ennemi, connaît ses points forts, pour l'anéantir, apprend ses points faibles. » songea-t-il, toujours plus surpris. Il ne remarqua même pas l'entrée du Professeur sortant du bureau « maudit. »
-- Bonjour chers élèves !
-- Bonjour Professeur !
-- Aujourd'hui nous allons revoir certaines bases des années précédentes.
La salle se mit à murmurer d'un seul homme : « Oh non ! On veut voir de nouvelles choses ! ... » Bien loin de trouver cela gênant, le Professeur McLagan attendit patiemment que les bavardages cessent d'eux-même.
-- Je constate que nombre d'entre vous estiment leurs connaissance des programmes des années passées suffisantes pour poursuivre. Voyons cela. Hum ... M. Thomas et M. Longdubat je vous prie. Venez me rejoindre pour un petit duel amical. Testons vos capacités.
Les deux élèves mal à l'aise s'exécutèrent et se firent face. Leur combat dura bien 5 minutes durant les quelles McLagan prenait des notes sur un parchemin. Impressionné par la prestation, le Professeur poursuivit l'expérience avec d'autres élèves et finit par faire passer tout le monde deux par deux. À la pause, tous étaient passé sauf Harry. Hermione avait une nouvelle fois briller et émerveiller un Professeur par ses capacités et ses connaissances.
Une fois de retour dans la salle le Professeur poursuivit :
-- Bien, je vois que vous êtes tous très doués en effet. Le Professeur Ombrage a fait des miracles, ajouta-t-il rieur à l'attention de Harry.
Visiblement il était au courant au sujet de l'A.D. Voyant qu'il n'appellerait pas Harry pour combattre, Ron fit mine de le lui faire remarquer. Le coude appuyé de son ami dans les cotes l'en dissuada.
-- Malgré vos réticences vous avez malgré tout révisé vos acquis.
Les airs béats et hagard de la salle en disaient long sur la crédulité de ces adolescents. Seuls Hermione et Harry semblaient avoir saisi le subterfuge astucieux. L'année promettait d'être excellente et passionnante.
Le reste du cour permis de revoir les créatures magiques et de faire deux ou trois remarques au sujet des combats menés plus tôt dans la matinée. À la fin du cours le Professeur interpella Harry :
-- M. Potter, pourrais-je vous voir dans mon bureau s'il vous plaît ?
-- Allez-y, je vous retrouverai dans la Grande Salle.
Après un dernier regard à son amie, il suivit le Professeur dans ce bureau qu'il ne connaissait que trop bien.
-- Asseyez vous je vous pris. Vous êtes sans doute bien moins impatient que votre ami M. Weasley de savoir pour quelle raison vous n'êtes pas passé devant la classe, mais la voici tout de même : on reconnaît les compétences de quelqu'un non pas en l'observant, mais en observant la façon dont il enseigne. Voilà pourquoi après avoir vu toute la classe, il était inutile de vous faire passer.
-- Bien. Merci, est-ce tout ?
-- Non Harry ce n'est pas tout. Sa voix se fit plus grave, plus sérieuse. Les choses évoluent, et elles le font très vite. Je lis dans tes yeux que tu comprends tout ce dont je suis en train de te parler. Quelque chose de grand se prépare en face et la bataille sera rude, certains n'y survivront pas.
À ces mots Harry eu l'impression qu'une vieille blessure enfouie depuis longtemps se rouvrait.
-- Pourquoi me dire cela maintenant ? demanda-t-il avec plus de force qu'il ne l'aurait souhaiter. Je n'ai jamais connu mes parents parce que Voldemort les a tué et mon parrain est mort il y a peu par ma faute ! Je sais tout ça !
-- Je comprend votre colère mais je vous en prie, asseyez vous.
N'ayant même pas remarqué qu'il s'était levé, Harry se rassit dans le fauteuil moelleux en face du bureau.
-- Mon intention n'était pas de vous blesser, si tel fut le cas je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses. Je ferai plus attention à l'avenir. Je souhaitais vous mettre en garde Harry. Nous savons tous que le Mage Noir veut votre mort, vous êtes le reliquat de son échec passé et la preuve vivante qu'il n'est pas invincible. Vous gêner son accession au trône du pouvoir et il ne laissera rien entre lui et ce trône. Il fait appel à d'anciennes magies très puissantes et très dangereuses.
-- Et qu'est-ce que je peux y faire moi ? demanda Harry sous le choc, légèrement agacé.
-- Rien, mais quand ces puissances destructrices seront libérées, ce sera à vous de les combattre.
-- Moi ? Et pourquoi pas le voisin ? Quelqu'un pourra-t-il enfin m'expliquer pourquoi il m'en veux autant ? Stupide prophétie !
-- Elles le sont toutes.
-- Vous êtes au courant ?
-- Je sais uniquement ce qu'il m'est nécessaire de connaître pour vous entraîner.
-- Pardon ? J'ai cru entendre qu'il fallait que je m'entraîne.
-- Oui c'est cela. Le Professeur Dumbledore m'a invoqué afin de vous préparer à ce qui se prépare.
-- Comment ça « invoqué » ?
-- Il est encore trop tôt pour te l'expliquer ... disons pour l'instant que je ne suis d'ici. Mais cela n'a que peu d'importance pour le moment. Seule votre entraînement est important.
-- Que devrais-je faire ?
-- Manier l'épée qui se trouve dans votre chambre à la perfection, tel est votre objectif. Il vous faudra l'apprivoiser et la maîtriser comme le faisait Godric Gryffondor, voire mieux que lui.
-- Super, et après ? demanda Harry insolent.
-- Après ? Vous le découvrirez bien assez tôt jeune impatient. La patience mène à la sagesse Harry. Je vous nomme mon assistant personnel. Vous pouvez-y aller.
Comprenant que la discussion était terminée et qu'il était vain de poursuivre, Harry se résigna à sortir. Les choses allaient vite, trop vite. Un tournoi de duels, des cadeaux mystérieux, des professeurs énigmatiques et maintenant le voilà propulsé au rang d'assistant du Professeur de Défense Contre les Forces du Mal.
Avec tout cela il n'avait plus le temps de se rendre dans la salle ou il ne pourrait aller chez Hagrid pour récupérer son cadeau. Il mangerait mieux le soir et décida d'aller de suite chez le demi-géant. Dès son arrivée Hagrid le serra dans ses bras puissants tant et si bien qu'il failli le tuer par strangulation. Après quelques instants où Harry pu récupérer son souffle, ce dernier remarqua de « petites » blessures sur le visage de son ami.
-- Graup ne s'est toujours pas calmé ?
-- Si mais il s'ennuie beaucoup tu sais, il ne peut presque rien faire alors ... il joue avec moi. Mais évidemment, il est très fort alors voilà ce qui arrive parfois quand il ne fait pas attention, dit-il en montrant son visage légèrement tuméfié.
-- Hum ... je ne voudrais pas paraître impoli mais je dois me rendre ne cours dans peu de temps ... je venais pour la surprise ... se risqua Harry.
-- Oui bien sûr, suit moi. Il est derrière un peu en retrait dans la forêt.
-- Heu ... pourquoi toutes ces précautions Hagrid ? C'est légal n'est-ce pas ?
-- En fait ... pas tout à fait mais n'ai crainte, il n'est pas dangereux. Visiblement Hagrid était un peu gêné.
-- « Il » ? C'est vivant ?
-- Vois par toi même, nous y sommes.
Le coeur de Harry manqua de s'arrêter net tellement le choc était violent. Se promenant insouciant à l'orée de la forêt au milieu des broussailles, Buck, l'hippogriffe qu'il avait sauvé d'une mort certaine lors de sa troisième année à Poudlard, était son présent. Décidément tout le monde s'était passé le mot pour lui rappeler la mort de son parrain. Cependant il n'en voulait pas à Hagrid, il croyait sûrement bien faire.
-- Merci Hagrid, dit-il des larmes dans les yeux, je suis très touché.
-- Je suis ravi que cela te fasse plaisir. Je m'en occuperai pour toi, tu n'auras qu'à venir le voir quand tu auras du temps libre.
-- Je risque de ne pas en avoir beaucoup cette année, malheureusement.
-- En parlant de cela, il est peut-être mieux que tu ne suives pas mes cours cette année finalement. Tu pourras faire mieux connaissance avec ton hippogriffe comme ça. Tu pourras même aller voler avec lui, mais uniquement si tu fais attention Harry.
-- D'accord.
Le sentiment qu'il avait éprouvé lors de son premier vol sur Buck était resté gravé au fer rouge dans sa chair. Un seul mot : transcendant. L'idée de recommencer l'expérience emplissait de joie son coeur déjà beaucoup meurtri malgré son jeune âge. Après une dernière étreinte, il alla caresser son hippogriffe et rejoignit ses amis l'attendant au château.
-- Où étais-tu passé ? On t'a attendu tout le déjeuner ? le questionna Hermione.
-- Avec le Professeur McLagan et Hagrid, je lui avait promis de passer au déjeuner. J'ai beaucoup de choses à vous dire, rendez-vous ce soir à l'endroit habituel.
Ron et Hermione acquiescèrent d'un hochement de tête.
Si les cours de Défense Contre les Forces du Mal semblaient réservés aux non Serpentards, celui de Potions était leur fief sans nul doute possible. Seuls Harry et Hermione ne faisaient pas parti de cette maison et Rogue était là pour le leur rappeler. Il passa tout le cour à les rabrouer, surtout Harry, pour le plus grand plaisir des Serpentards qui ne pouvaient s'empêcher de pouffer chaque fois, redonnant toujours plus de vigueur à leur directeur de maison. Il n'eut de cesse de vanter sa bonté, pour lui avoir permis de poursuivre ses cours malgré ses piètres résultats aux examens, qu'au son libérateur de la cloche de l'école.
Sans un mot ni un regard, les deux rouges et or sortirent des cachots et se rendirent en classe de Métamorphose. Ron les y attendait déjà, un sourire aux lèvres, mais voyant la mine déconfite des ses camarades il s'inquiéta.
-- Que vous arrive-t-il ?
-- Rogue, marmonna Hermione.
-- Oh je vois.
-- Je ne marcherai pas dans son jeu cette fois, non pas cette année.
Harry semblait déterminé à tenir tête à son Professeur. Il verrait enfin de quoi est capable un Potter !
-- Veuillez être plus attentifs en cours au fond, surtout vous M. Weasley.
La classe étouffa un rire et Ron sa gêne, bien mal dissimulée en fin de compte. Le cours terminé ils se rendirent dans leur salle commune pour travailler ... ou ne rien faire, comme Ron. Harry avait refuser de jouer aux échecs avec lui préférant travailler les nombreux devoirs qu'ils avaient déjà, pour la plus grande satisfaction de sa compagne.
Après son devoir sur les potions, Harry quitta la salle pour son rendez-vous avec le Directeur. Il devait s'y rendre plus tôt mais il voulait faire comprendre à la personne qu'il tenait responsable de la mort de son parrain qu'il ne se plierait plus à ses quatre volontés. Au moment de prendre le couloir qui le conduirait à la gargouille gardant l'entrée du bureau de son Directeur, il aperçut ce dernier assis dans un fauteuil devant la statue.
-- Ah, Harry bonsoir. Comme tu ne connaissais pas le mot de passe je me suis que j'allais t'attendre dehors. Si nous rentrions nous mettre au chaud, je crois j'ai attrapé froid.
Sans un mot Harry le suivit dans son bureau. Il se sentait coupable qu'il soit tombé malade par sa faute. Il ne voulait plus avoir affaire avec lui, cela ne signifiait pas qu'il lui voulait quelque mal que soit.
-- Non Harry, tu n'y est pour rien si je suis enrhumé. Je suis vieux et le moindre courant d'air me rend malade. Je t'en prie, assieds toi.
-- Vous lisez dans mes pensées Professeur ?
-- Tes émotions sont très puissantes et il est très facile pour qui sait observé de lire ce que tu ressens. Jamais je ne me permettrai de lire dans les pensées de qui que soit, je te prie de me croire.
-- J'aimerai autant que cet entretien soit le plus bref possible. J'ai encore du travail à finir.
-- Oui bien-sûr je comprend. Je t'ai demandé de venir car tu dois avoir des questions concernant cette rentrée plutôt atypique. Tout d'abord, bien que cela te soit pénible j'en convient, il te faut poursuivre l'occlumencie. Le Professeur Rogue ne souhaitant plus assurer ces cours, j'ai demandé à Kingsley Schakelbot de venir te l'enseigner.
-- Bon et ?
-- Ensuite tu dois te demander pourquoi le nouveau Professeur de Défense Contre les Forces du Mal t'a nommé son assistant, non ?
-- Ça et autre chose également. Que suis-je censé faire et d'où vient-il ?
-- Je crains qu'il ne soit encore trop tôt pour te dire d'où il vient, mais tu n'auras rien de très compliqué à faire. Ton travail consistera essentiellement à l'aider à préparer les cours.
-- Pourquoi moi et pourquoi a-t-il besoin d'aide, n'est-il pas assez compétent ?
-- Oh que si, il est très compétent, tu t'en apercevras très vite. Étant son assistant tu pourras déambuler à loisir dans les couloirs à toute heure.
-- Je le fait déjà, répliqua-t-il encore plus sèchement.
L'impertinence dont il faisait preuve aurait découragé les plus patients, mais Dumbledore ne semblait se rendre compte de rien, ses yeux bleus toujours aussi pétillants derrière ses lunettes en demi-lune, posées sur son nez crochu.
-- Oui je le sais bien, et ce depuis ta première année ici, mais là tu pourras laisser ta cape à tes amis pour qu'ils viennent avec toi. J'imagine que vous n'y tenez plus à trois, ajouta-t-il avec un sourire.
-- Vous croyez tout savoir, hein ? Comment n'avez-vous pas vu ce qui allait se passer au Ministère ?
Le ton de Harry était progressivement en train de monter.
-- Où étiez-vous quand les Mangemorts nous ont attaqués ? Où était le « Grand Dumbledore » ? Hein ? Où était-il lorsque Sirius est mort ?
-- Je comprend ta colère et la souffrance que tu ressens Harry ? tenta Dumbledore afin de calmer son élève.
-- NON ! NON VOUS NE SAVEZ PAS !
Maintenant il hurlait littéralement, son visage avait pris la teinte de celui de son oncle lors de ses pires colères : violet.
-- VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE C'EST QUE DE PERDRE TOUTE SA FAMILLE À CAUSE D'UN SEUL HOMME !
Et puis il s'interrompit. Un long silence suivit de déferlement de reproches trop longtemps enfouis. Enfin l'abcès était percé, cela ne pouvait qu'aller mieux maintenant. Dumbledore poursuivit après quelques minutes, une larme sur la joue.
-- Non tu as raison, je n'ai pas perdu toute ma famille par la faute d'un seul homme. J'ai pu sauver un membre : mon frère, qui tient au jour d'aujourd'hui un bar dans Pré-au-Lard. Tu le connais d'ailleurs.
Il fit une pause, le ton était dramatiquement sérieux et calme. Et comme un flash dans la nuit, tout devint clair. Harry compris : Lord Greendewald avait dû assassiner toute sa famille. Par ailleurs il était vieux comme il le disait lui-même, il avait dû voir mourir bon nombre de ses amis, ceux de l'Ordre notamment. Dumbledore continua son récit :
-- Alors que je combattais le Mage Noir Greendewald, celui-ci en profita pour envoyer ses subalternes tuer ma famille. Lorsque j'ai compris la supercherie, je suis retourné immédiatement chez moi pour y découvrir les corps sans vie de mes proches. Mon frère seul à réussi à se cacher. Si je n'était pas arrivé, lui aussi serait mort ... par ma faute.
Harry voulu s'excuser mais aucun son ne pu passer le seuil de ses lèvres.
-- Tu n'as pas à t'excuser, pas plus que tout à l'heure d'ailleurs. Oh bien-sûr ce n'est pas aussi terrible que ce qui t'arrive, il me reste un frère, mais je m'en voulais aussi énormément. Ma femme était toute ma vie et je n'ai pas su la protéger, aujourd'hui tu es toute ma vie, et je ne laisserai rien t'arriver.
À ces mots Harry éclata en sanglots. Comment avait-il pu être aussi arrogant ? Il ne valait pas plus que ce que pensait de lui Rogue. Dumbledore fit apparaître une boîte remplie de mouchoirs magiques qui essuient les larmes tous seuls, puis il ajouta :
-- Mais ces choses sont bien lointaines désormais, laissons le passé où il est ... loin derrière, non ?
Sa voix était de nouveau malicieuse.
-- J'ai moi aussi pleuré, puis j'ai accepté que je n'y pouvait rien et que je n'en n'était pas responsable et ...
-- Oui ? demanda Harry qui avait réussi à se maîtriser enfin.
-- Je suis allé botter les fesses de Greendewald et des ses acolytes !
Cela redonna des couleurs à Harry.
-- Promet moi de travailler sérieusement cette année, surtout avec le Professeur McLagan, il t'enseignera l'art du combat à l'épée. Tu dois maîtriser cet art avec ta nouvelle épée. Promets-le moi Harry.
-- Je vous le promet, dit celui-ci très solennellement.
-- Une dernière chose et tu pourras y aller, ne répète pas ce qui s'est dit dans ce bureau, cela doit rester entre nous. Entendu ?
-- Comptez sur moi.
Le ton n'était plus ni méprisant ni hautain, mais chaleureux. Ils avaient fait la paix.
Harry regagna la salle des Gryffondors vers onze heures. Seuls ses amis étaient encore là, à l'attendre. Harry leur raconta toute sa journée excepté le passage sur la vie de leur Directeur.
-- Un hippogriffe ? demanda Ron abasourdi.
-- Enfin Ron, ce n'est pas le plus important, c'est la menace qu'il faut considérer ! s'emporta Hermione.
D'un geste doux et expert, Harry lui pris la main pour l'apaiser et éviter un bain de sang, tandis qu'il faisait signe à Ron de laisser tomber. Il parlèrent longtemps de ce que pouvaient être les entraînements que Harry aurait à suivre. Au bout de deux heures ils décidèrent qu'il était temps d'aller se coucher. Ron comprenant tardivement qu'il rentrerait seul, finit par laisser les amoureux en tête à tête et regagna le dortoir des garçons.
-- Enfin seuls, murmura Harry à l'oreille de sa douce.
Cette dernière frémit au souffle dans son oreille.
-- Quels sont vos projets pour ce soir jeune homme ?
-- M'allonger sur un canapé dans les bras d'une charmante jeune femme et suivre mes pensées là où elles me conduiront. Connaîtriez vous une personne qui pourrait-être intéressée s'il vous plaît ?
-- Peut-être ... saurez-vous rester sage ?
-- Il faut voir, cela dépendra de la demoiselle.
Ils s'étendirent sur le canapé. Rien de sérieux ne passerait cette nuit. La journée avait été chargée, ils étaient fatigués et surtout ... pas prêts, ni l'un ni l'autre. Ils suivirent Ron peu de temps après, juste le temps de se dirent deux ou trois mots doux et de s'embrasser. Là, devant les escaliers qui les mèneraient chacun à leur dortoir respectif, il se firent une promesse : « avant Noël ... »
