Il la souleva avec facilité et l'embrassa furieusement.

-ron, doucement ! on est dans la bibliothèque !

-tu peux pas imaginer à quel point j'ai pu fantasmer sur toi ici, ma mione à moi...

-ron !

-quoi ? je suis un mec !

elle l'embrassa encore une fois.

-alors, on est ensemble ?

-non. Tant que tu ne renonceras pas à ce déjeuner avec dean, coupa t'il.

-Bouffon ! si t'étais moins jaloux, tu verrais que dean ne me jette même pas un coup d'œil, il est trop occupé à regarder ginny !

-Celui là aussi ? mais je vais tous les tuer !

-ron, tu sais que ginny est intéressée seulement par harry.

-Elle m'a dit qu'elle sortait avec un serdaigle de sixième année.

-Oui, il s'appelle David. C'est un moitié moldu, moitié sorcier. Il est très mignon et gentil, en plus !

Elle avait fait exprès de dire ça parce qu'elle savait que Ron mettrait harry au courant et ce serait là qu'elle saurait s'il était amoureux d'elle ou pas.

Deux mois plus tard...

-Potter ! cinq points en moins pour bavardage ! cria rogue de son bureau. Donc, je disais que le professeur Dumbledore a décidé d'organiser un bal pour noël et il veut tous les préfets dans son bureau ce soir après le dîner. Vous pouvez disposer.

Harry était déboussolé. Il ne savait plus que faire, comment faire pour récupérer sa groupie favorite. Elle était toujours gentille avec lui mais il sentait bien qu'elle ne l'adorait plus comme avant. Et son copain, ce David... il avait une subite envie de le tuer. Ils s'enlaçaient sans aucune honte, se bécotaient et se tenaient par la main ! il soupira d'un air excédé et rogue lui retira dix points pour ''bavardage intempestif ''. Il sortit en bousculant tout le monde et se dirigea droit vers la bibliothèque.

Ron regarda hermione d'un air interrogatif et celle ci haussa les épaules d'impuissance. Ça faisait une bonne heure que harry faisait la tête et ils n'arrivaient pas à le dérider. Ron se déplaça et alla jouer aux échecs avec Neville et hermione le tira dans le canapé.

-harry, qu'est ce qui t'arrives ?

-Rien, je...

-ne mens pas, je t'en prie. C'est ginny, c'est ça ?

il hocha la tête.

-tu l'aimes ?

-Oui, je crois... je ne sais plus...Cho...Ginny...

-Cho, elle sort avec quelqu'un d'autre, d'accord ? elle ne s'intéresse pas à toi, harry, sois réaliste. Ginny t'aime depuis des années.

-tu as raison, je vais lui demander de venir avec moi au bal de noël.

Il rassembla son courage et le lendemain le lui demanda.

-gin, il faut que je te parle.

-bien sûr, Harry. Je t'écoute.

Elle se sépara de ses amies et l'accompagna jusqu'à la porte.

-Tuveuxbienm'accompagneraubaldenoël ? enchaîna t'il.

Elle éclata d'un rire cristallin et lui fit signe de répéter.

-tu veux bien venir avec moi au bal ?

elle afficha un air tout sauf désolé.

-Oh, harry, je suis navrée, un septième année m'a déjà demandé et je n'ai pas pu dire non.

-C'est pas grave je trouverai quelqu'un d'autre, répondit il en se redressant, sa fierté retrouvée.

-Cependant, je ne suis pas contre une invitation à pré au lard.

-Pourquoi pas ? oh, je l'ai déjà promise à Lavande ! dommage, ce sera pour une autre fois.

Il était fier de la vanne qu'il venait de lui envoyer et s'en alla, alors qu'elle se précipitait vers l'aile des serpentards sans s'en rendre compte. Elle cogna un torse puissant et tomba les quatre fers en l'air, et furieuse, les larmes aux yeux, elle asséna à son ''agresseur'' un coup de pied dans le tibia.

-Putain, tu peux pas faire attention où tu vas ?

-Weasley, on se calme ! je te signale que tu cours dans les couloirs alors que c'est interdit...

-Je ne courais pas ! se défendit elle, reconnaissant Malefoy.

-dix points en moins pour griffondor.

-enculé !

-vingt ! tu veux continuer, weasel ?

elle se releva et le poussa sans le faire bouger d'un cheveu.

-Pousse-toi, je ne veux même pas discuter avec toi...

les larmes coulaient à flots à présent et elle essayait de le contourner pour partir.

-JE TE DIS DE TE POUSSER !!!!!

-Oh la belette est en colère ! la provoqua t'il.

Elle ne put résister et le gifla à toute volée. Il saisit sa main lorsqu'elle voulut le gifler à nouveau et la plaqua contre lui, son visage près du sien. Elle remarqua à quel point il était beau. Il ne posa aucune question et l'embrassa furieusement, mordant ses lèvres, explorant sa bouche avec sa langue. Les yeux dans les siens, elle lui répondit tout aussi violemment. Elle ferma les yeux un quart de seconde et s'arracha à leur étreinte trop passionnée pour des ennemis.

Elle avait osé le gifler, lui ! elle ! une weasley ! elle allait le payer. Il s'approcha d'elle et s'aperçut qu'avec ces larmes, elle était vulnérable...et belle. Rousse aux yeux verts, weasley...et belle. Il n'y avait pas d'autre mot. Il fallait qu'il le fasse. De plus, granger et potter arrivaient. Une belle vengeance ! elle se retira avant qu'ils n'arrivent.

-Malefoy...qu'est ce que tu fais ?

-Tais-toi, intima t'il de sa voix chaude en la poussant contre le mur. Elle obéit et put entendre les voix de Hermione et Harry.

-tu aurais dû en profiter pour l'inviter, triple idiot, au lieu de chercher à te venger ! et de quoi, d'ailleurs, elle a peut être été invitée par un septième année !

-j'ai demandé à tout le monde et ce n'est pas le cas ! à moins que ce soit un serpentard...

-ginny n'a pas de préjugés, et c'est tout à fait possible, continua la voix d'hermione.

-Alors, weasley, pas de cavalier pour le bal ?

-ça ne te regarde pas, que je saches, murmura t'elle les dents serrées. Alors il a fait ça par jalousie...

-Je peux t'aider.

-Quoi ?

c'était la première fois de sa vie qu'elle entendait malefoy lui prononcer plus de trois mots agréables.

-Ne me fais pas répéter. Maintenant, embrasse moi.

Elle s'étouffa.

-Fais le, je te dis ! ils arrivent par ici !

-Qu'est ce que tu veux en échange ?

-J'y réfléchirai plus tard.

Quand elle sentit qu'ils étaient près, elle attira la tête blonde et pour le désespoir de drago posa ses lèvres sur sa joue, dans le coin de la bouche et lui chuchota :

-Pourquoi ?

-ne pose pas de questions et fais ce que je te dis, weasel.

Elle ignora le jeu de mot avec son nom et sa langue commença un parcours laborieux entre les deux lèvres de drago. Elle faisait les contours, provoquait, se retirait.

-arrête ce jeu avec moi, t'as compris ? ils sont à moins de 3 mètres.

Harry fit signe à hermione que Malefoy était dans le coin et ils repartirent. Dès qu'elle les sentit s'éloigner elle s'écarta de lui.

-Je pose mes conditions.

-Non. C'est moi qui les pose. Si tu m'obéis au doigt et à l'œil, tu auras Potter sur un plateau d'argent.

-Qu'est ce que tu veux en échange ?

-Tu le sauras en temps voulu. En attendant, va te préparer, on a une sortie à pré au lard cet après midi, histoire de s'afficher ensemble.

-Malefoy...

-Et appelles moi par mon prénom. J'en ai un, que je saches, weasley.

-moi aussi, drago, j'en ai un.

Il ne répondit pas et monta les escaliers menant aux dortoirs des serpentards.

Ginny mit une heure pour choisir une robe convenable. De guerre lasse, elle remit sa robe verte émeraude qui épousait ses formes qui s'arrêtait au dessus du genou. Elle chaussa des sandales noires à talons et se brossa les cheveux pour se donner contenance. Elle fit un effort incroyable pour arriver avec cinq minutes de retard et trouva drago, assis dans le parc qui la regardait fixement, ses yeux gris sans expression la dardant de la tête aux pieds. Elle se sentit tout de suite ridicule et faillit retourner à l'intérieur mais son nom retentit et une main toucha la sienne.

-Gin !

c'était harry, décoiffé comme toujours, beau comme un dieu dans son tee shirt noir qui dessinait ses muscles.

-oui ? lâcha t'elle d'un air extrêmement froid et distant.

-Tu viens ? on t'attend, nous !

elle le toisa.

-Je croyais que JE ne faisais pas partie du voyage.

-Mais si, voyons.

-désolée, j'ai trouvé quelqu'un pour m'y accompagner. Allez y sans moi, je suis assez grande pour me débrouiller.

Il lui jeta un coup d'œil et vit combien elle était désirable encore aujourd'hui, malgré sa robe très décente et son décolleté sage.

-Bien. On se verra là bas ?

-Probablement, fit elle d'un air évasif.

Il partit et son regard se porta de nouveau vers l'endroit où malefoy était assis. Il n'avait pas bougé, la fixant toujours. Ses mains lui montrèrent quelque chose. Elle ne comprit pas quoi au début, mais en regardant en arrière, elle vit que harry la regardait de loin. Elle augmenta ses déhanchements et descendit le reste des escaliers pour se diriger vers lui.

-On y va ou on attend que le train parte pour lui courir après ?

-Je ne suis pas contre...fit il en haussant les épaules, nonchalant.

Il se redressa et se plaça à son côté, lui prenant la main. Elle devint rouge écrevisse et la retira, comme brûlée par son contact.

-On est supposée être ensemble, ou quoi ?

-oui...non, je sais pas...

-Donnes moi la main et tais toi, ça vaudra mieux.

Elle eut l'impression de marcher sur des verres cassés du parc au train tant les gens les regardaient. Elle releva la tête, rejeta ses cheveux en arrière d'un mouvement gracieux et provoquant du cou et marcha au côté de Drago Malefoy, le craint, le haï.

Elle s'était mise à caresser délicatement sa paume de ses doigts fins et le faisait frissonner bien qu'il ne le montrait pas. Il n'aimait pas ses sensations qu'il ne pouvait pas contrôler. Ensuite, elle entrouvrit ses doigts et les passa entre chacun des siens. Il craqua et se précipita à la porte du compartiment privé des préfets en chefs. Granger était probablement avec ses amis, donc le compartiment serait libre. Il la fit monter avec déférence, comme un véritable gentleman, puis la suivit et ferma la porte à clé avec sortilège d'insonorisation.

Elle avait tout suivi. Il avait réagi à sa caresse presque inconsciente, et s'était empressé de l'emmener dans un compartiment libre pour le verrouiller.