Chapitre 2 : DUMBLEDORE ET LUPIN
Harry prit d'une rage aussi forte qu'à la fin de l'année scolaire dans le département des mystères, resta néanmoins dans la maison, ayant assez de bon sens pour songer à ce qu'on lui avait demander de faire : rester prudent. Mais si Bellatrix entrait chez les Dursleys il était hors de question qu'il se laisse faire ou meure sous sa main, s'il avait à mourir sous la main de quelqu'un c'était sous celle de Voldemort en même temps que lui. Harry observa du coin de la fenêtre ce que faisait Bellatrix, celle-ci se précipitait effectivement en direction de la maison. Il se colla au mur près de la porte afin de prendre Lestrange par surprise.
Elle entra, sa tante qui s'était enfuie à l'étage étouffa un cri en entendant la porte arrière s'ouvrir. Au moment où Bellatrix mettait le premier pas à l'intérieur Harry hurla :
-EXPELLIARMUS!
La baguette magique de Bellatrix s'échappa de ses mains, Harry la rattrapa au vol, passant devant celle-ci. Il se reprit de justesse avant qu'il ne frappe le mur et se plaça face à la Mangemort à quelques mètres d'elle pour conserver une distance raisonnable afin qu'elle ne l'attaque pas par surprise. Harry pointait les deux baguettes vers elle, l'une dans chaque mains, mais n'arrivait pas à se décider quoi faire. Ce fut Bellatrix qui engagea la conversation.
-Tiens, finalement bébé Potter n'est pas si bébé que ça, dit-elle d'une voix de petite fille ébahit, on s'est pratiqué durant l'été? la nargua-t- elle. Comme ça le petit Harry fait de la magie dans les maisons moldues? Tu le sais qu'on a pas droit de faire cela?
-Vous non plus!
-En effet, si j'étais comme tous les autres sorciers, mais vois-tu je ne suis pas comme les autres sorciers et je possède d'autres pouvoirs dont tu ne soupçonne même pas l'existence, parce que je suis relié au maître. Tu verrais à quel point il est utile d'être près du maître... nous ne sommes pas obligés d'obéir au stupides lois visant à protéger ces moldus!
-Dites vous n'êtes quand même pas venue ici pour me faire adhérer au parti Voldemort à ce que je sache?!
-Comment oses-tu prononcer son nom? s'offensa-t-elle.
-Parce que je n'en ai pas peur, dit-il simplement.
-Le maître serait très déçu de toi Harry si tu étais parmi ses rangs.
-Comme ce n'est pas mon maître, je ne vois pas le problème, par contre vous, vous en avez un, votre maître, comme vous dite, sera déçu de vous. Je vous ai surpris avant même que vous n'ayez le temps de réagir...
-Tss, tss! On ne comprend pas très vite encore... Laisse-moi te prouver qu'il m'est possible d'agir même sans baguette magique...
Harry fut surprit d'une douleur intense à sa cicatrice, il ne fallait pas qu'il porte les mains à son front, pourtant cela lui faisait horriblement mal. Il ne fallait pas non plus qu'il laisse tomber les baguettes, il devait rester à une certaine distance de Bellatrix absolument.
-Tu ne savais donc pas que le maître avait la capacité d'entrer en nous le moment convenu? Pauvre imbécile! Le maître est plus puissant que Dumbledore ne l'aurait cru et beaucoup plus rusé. Peut-être qu'il ne peut s'approcher de lui-même de l'endroit protégé, mais il peut envoyer quelqu'un à sa place et ensuite mettre de son âme en la personne désignée... pas bête hein mon petit Potter?
-..., il avait horriblement mal, au point qu'il avait de la difficulté à saisir tout ce que Bellatrix lui disait.
-Alors donne-moi les baguettes!
-Non! articula avec peine Harry, en se reculant d'un pas.
-Tu oses refuser?! Eh bien, souffres alors... dit-elle en souriant de malice.
Harry se recula jusqu'au mur d'en arrière, il était pris, n'avait même plus la force de se tasser de côté vu qu'il ne voyait plus rien. Il se mit à paniquer, voulut se débattre, s'enfuir de Bellatrix qui essayait maintenant de lui prendre les baguettes de ses mains biens crispées dessus, mais qui se tenait à son front aussi fortement.
Soudain, quelque chose d'inattendu se passa. Sa cicatrice cessa de lui brûler le front et de lui faire mal. Un large « CRAK! » suivit d'un autre se fit entendre. Deux personnes apparurent aux côtés de Bellatrix. Sur le coup Harry eut peur que ce soit deux Mangemorts venus en renforts, mais il s'aperçut avec joie que Dumbledore et Lupin venaient d'apparaître. Bellatrix avait peut-être réussi à lui enlever les baguettes, mais elle n'avait pu agir à temps et se les fit enlever aussitôt.
-Mlle. Lestrange, dit Dumbledore calmement mais pesant sur chaque syllabe, vous ne saviez donc pas qu'avec Voldemort s'infiltrant dans votre esprit, cela déclencherait automatiquement le sort de protection?
-..., c'était au tour de Bellatrix de rester sans réponse.
-Non, bien sûr que non, votre maître savait cela, mais il espérait que vous auriez assez de temps pour agir, malheureusement vous en avez perdu beaucoup trop, et votre maître ou plutôt devrais-je dire Voldemort même si ce nom vous effraie, préférait vous abandonner là que d'y laisser sa peau, ne vous inquiétez pas vous n'y laisserez pas votre peau, seulement nous vous arrêtons...
-Non! Mon maître viendra me chercher, je n'ai aucun doute là-dessus! Il viendra, je vous le dit, tant qu'on lui est fidèle, il l'est aussi! rétoqua- t-elle d'un ton plein de menace et de crainte à la fois.
-Ce que vous pouvez être sotte, dit Lupin.
Harry se relevait maintenant d'à terre où il était tombé peu avant l'arrivé de ceux-ci.
-Vous êtes plus que sotte, dit Harry d'une colère froide, vous êtes complètement folle, vous n'êtes qu'une meurtrière ne méritant pas de vivre! Vous m'avez tout enlevé, vous et Voldemort! Vous êtes une crap...
-Harry! Je t'en prie ne commence pas, dit Dumbledore.
-Mais monsieur,... (il se fit interrompre d'un regard désapprobateur qui voulait dire « nous en reparlerons plus tard si tu veux » de la part de Dumbledore)
-Bon maintenant, moi je vous accompagne au ministère, dit Dumbledore en s'adressant à Bellatrix, je suis certain que de nombreux enquêteurs du ministère seront content de vous voir et vous questionner sur la version de vos faits. Tiens Harry, dit-il à celui-ci en lui tendant sa baguette, Lupin s'occupera de toi. Et je dois te dire bravo pour le courage dont tu as démontré là. Nous, nous reverrons plus tard.
Dans un claquement Dumbledore disparut en même temps que Bellatrix qu'il tenait par un bras, les mains attachés par un sort de ligotement invisible. Disparu, comme ça, sans un mot de plus, comme si rien ne s'était passé, on apparaît et disparaît sans la moindre explication avec Dumbledore, sans même prendre un peu de temps. Lupin se tourna finalement vers Harry.
-Bon alors où sont ton oncle et ta tante? Il faut que je leur parle.
-Ma tante à ce que je sache est monté à l'étage après avoir vu Bellatrix apparaître dans la cour. Pour ce qui est de mon oncle et mon cousin ils sont partis en ville aujourd'hui.
-D'accord, je vais voir ta tante, fais tes valises Harry, je t'emmène ailleurs dès que j'aurai terminé ma petite conversation avec mme. Dursley.
Il allait monter l'escalier dans un craquement sinistre du ciel, ou la pluie se mit à tomber rudement et aussi soudainement que la marque des ténèbres était apparue, quand il se retourna vers Harry avec un air de quelqu'un qui se souvient tout à coup de quelque chose.
-Ah, et au fait... Joyeux anniversaire Harry! Je sais que cela semble plutôt déplacé dans les circonstances après ce qui vient de se passer, mais je crois que personne ne te l'a souhaiter jusqu'à maintenant, n'en ayant pas eu l'occasion, lui dit-il en souriant avant de monter.
Harry surpris, finit par sortir de sa léthargie quelques secondes plus tard en se demandant comment il avait su que personne ne lui avait souhaiter une bonne fête. Il monta finalement à son tour, à l'étage, entra dans sa chambre, la valise toujours sur le lit, mais cette fois prête à être emplie. Enfin! Il quittait Privet Drive! Il avait espéré ce moment tout l'été, voilà qu'il allait le faire, jamais il n'aurait pu rêver à plus beau cadeau le jour de sa fête. Qui sait peut-être se rendrait-il au Terrier chez les Weasley, ou encore au quartier général de l'Ordre. Il s'empressa d'emplir à toute vitesse sa valise, mais avec tout pêle-mêle, il dut tout vider, puis plier et ranger en ordre afin que celle-ci puisse se fermer. Il prit la cage d'Hedwidge, qui était partie porter la lettre qu'il avait écrit à Ron hier, alla chercher son balais et ses livres sous l'escalier, dans le vieux placard et entassa le tout dans le salon. Il s'assit sur sa malle en attendant Lupin qui ne revenait pas encore.
Poussé par la curiosité Harry monta, et ne se gêna pas pour entrer dans le petit bureau du deuxième. Pétunia le regarda entrer et sembla s'affoler.
-Toi, dit-elle, plus jamais tu ne remettras les pieds dans cette maison! Tu entends! Tu nous as causés assez de trouble à moi et Vernon! C'est assez! Monsieur, s'adressant maintenant à Lupin, partez avec, et faites en sorte qu'il ne revienne plus jamais.
Lupin qui était dos à la porte n'avait pas vu Harry entrer et lui demanda de ressortir. Mais Harry s'opposa.
-J'aimerais mieux quitter cette maison, Remus, dans le fond ma tante a raison.
-Harry ne dit pas de sottises, laisse-moi parler à ta tante. Elle va comprendre, je t'assure.
-Peut importe si elle comprend ou pas, c'est moi qui ne veut plus vivre ici, autant qu'eux ne veulent plus me voir.
-Écoute Harry, c'est Dumbledore qui le demande, tu ne refuserais pas une faveur à Dumbledore?
Non, Harry ne refuserait pas une faveur à Dumbledore après tout ce qu'il avait fait pour lui, tout son possible dans le fond. Mais même les être les plus intelligents ne pouvaient être infaillibles. Pourtant Harry était agacé que Dumbledore se mêle encore de toute ces histoires, il se sentait assez grand pour décider de ce qu'il voulait faire de sa vie. Pourquoi faudrait-il que Dumbledore s'en mêle encore? Il était reconnaissant envers celui-ci mais parfois il se demandait si un jour il n'aurait pas sa propre vie, ou Dumbledore continuerait toujours à le protéger.
-C'est ça, murmura Harry, c'est toujours Dumbledore qui a raison.
-Allez, arrête ça, se fâcha légèrement Lupin, maintenant tu me laisse parler avec ta tante?
-D'accord, répondit-il de dépit.
-Merci, s.v.p. va m'attendre en bas.
Harry s'exécuta en prenant bien soins de prendre son temps et d'écouter ce que disait Lupin.
-Vous savez, nous comprenons très bien votre frayeur, comme je vous expliquais tout à l'heure, c'est pour cela que nous le rapportons avec nous, et pour qu'il n'y arrive plus d'incident pareil, même durant notre absence, une équipe de sorcier expérimentés viendront protéger la maison de sortilèges qui repousseront tout ennemi qui pourrait vous faire éventuellement du tort. N'ayez crainte nous nous chargerons...
Et Harry ne put entendre le reste. Il se demandait par ce qu'il avait entendu si Lupin savait vraiment ce qu'il disait, car sa tante à entendre parler de sortilèges et de magie risquait fort probablement de refuser la protection qu'il lui offrait. Mais Harry jugea que l'ami de son père savait probablement ce qu'il faisait et probablement encore sous les conseils de Dumbledore.
Il s'assit sur ses malles à nouveau, cette fois en ne pensant à rien. Pour la première fois depuis longtemps il ne pensa à rien, mais vraiment rien du tout, ce qui le surprit lorsqu'il s'en rendit compte. Il avait réussi à faire le vide de son esprit, comme jamais il n'avait réussi à le faire en cours d'Occlumencie avec Rogue. Pourtant il n'aurait pu dire qu'il ne s'était rien passer, au contraire, il y avait là autour de lui une panoplie d'événements récents auxquels penser. Voilà qu'il réussissait à faire le vide de son esprit, maintenant que Voldemort ne s'infiltrait plus dans sa tête comme avant, c'était frustrant, après tout le temps ou il avait essayer le voilà qui réussissait alors qu'il n'en avait pas besoin. En tout cas c'est Rogue qui aurait été content.
Remus descendit l'escalier suivit de près de sa tante.
-Voilà Harry, je suis prêt, on y va?
-Euh oui... mais où et comment?
-Ah c'est vrai je ne te l'avais pas dit. Eh bien, Dumbledore m'a confié ce Portoloin vu que tu ne peux pas encore transplaner, il nous emportera...
-Au Terrier? s'enquit Harry avec espoir en lui coupant la parole.
-Euh... non, enfin, pas exactement...
-Mais où alors?
-Chez ton professeur Rogue.
Quant à ça Harry aurait finalement préféré rester chez les Dursleys. Finalement quitter la maison des Dursleys ne pouvait être le plus beau cadeau d'anniversaire. Aurait-il pu imaginer pire endroit où habiter après les Dursleys? Harry crut que non, si ce n'est chez son pire ennemi quant à y être partit dans cette direction.
-Je sais Harry que cela te déplaît mais c'est seulement en attendant, la situation ne sera que temporaire, le temps que nous ajoutions quelques sorts supplémentaires au Terrier pour qu'il soit assez sécuritaire. Vois-tu Rogue est celui chez qui on risque le moins de se douter que tu ailles habiter vu que c'est reconnu même par Voldemort qu'il est ton pire cauchemar après lui et de même pour Rogue. Le professeur Dumbledore, l'a convaincu de t'héberger le temps qu'il faudra. Et il t'y retirera dès que possible.
-Mais jamais je ne pourrai vivre sous le même toi que Rogue depuis ce que j'ai vu dans la Pensine, il m'en veut depuis tout ce temps!
-Je t'assure Harry, qu'il sera correct avec toi, nous lui avons parler moi et Dumbledore, tout en sachant ce que tu avais vu et que tu nous avais raconter. Rogue reconnaît que ce n'est pas de ta faute si tu est malencontreusement tomber sur ses souvenirs.
-Mais je ne suis pas malencontreusement tomber dessus, je l'ai chercher, je voulais savoir, je le sais je suis trop curieux et Rogue a raison de me trouver comme une vraie fouine!
-Bon assez de temps perdu Harry, de toute manière il est temps de partir, et puis, saches que je resterai avec toi chez Rogue si cela peut te faire plaisir. J'avais prévu le coup disons. Est-ce que ça te plaît si je ne te laissais pas seul avec lui?
-Oui, ce serait moins gênant ainsi.
-Par contre ait bien en tête que je ne serai pas là 24 heures sur 24, j'ai des missions pour l'Ordre moi. Et le professeur Rogue aussi, mais à plus petite échelle car s'il ne fait pas attention il pourrait se faire prendre, disons qu'il est très recherché par les partisans de Voldemort ces jours-ci d'après ce qu'on a pu apprendre. Alors voilà pourquoi il était tout désigné pour ta garde. Et s.v.p. Harry essaie de ne pas trop l'embêter.
-Mais c'est lui qui m'embête!
-Enfin... je peux comprendre, mais tu sais qu'il n'aime pas plus ta présence que toi tu n'aimes sa présence...
Sur ce il présenta le Portoloin qui était une vieille mitaine à four trouée et brûlée, Harry la toucha, Lupin compta dix secondes et il furent emporter comme par un crochet qui leur auraient agrafer le nombril.
« Pouf ! » ils tombèrent dans une cuisine d'aspect sombre, exposant ses chaudrons et casseroles accrochés à la poutre brune du plafond, de couleur blanc cassé, tirant sur un vieux jaune. Dans cette cuisine se trouvait une table à quatre chaises droites, la table était ronde et du même modèle que les chaises, ce qui voulait dire que son rebord avait la même sculpture continu d'un visage déformé et vieillit, que sur les dossiers des chaises. Un foyer face à cette table s'y trouvait, et de l'autre côté se trouvait un comptoir avec un évier. Une fenêtre à chaque bout de la pièce laissait entrer un peu de lumière dans cet endroit lugubre.
-Voilà nous y sommes Harry, dit Lupin.
Des pas se firent entendre, provenant de la pièce d'à côté. Rogue entra.
-Bienvenu dans ma modeste demeure, monsieur Potter, lui dit-il d'un ton froid et d'un regard répugné. Harry sentait que cela allait être le pire séjour qu'il ait vécu jusqu'à maintenant, ce qui voulait dire qu'il déprimerait encore plus, il le sentait.
-Bon... bonj-jour, balbutia-t-il.
-Bonjour Sévérus, dit Lupin d'un air joyeux, le seul qui semblait s'accommoder de la situation.
-Vous désignerez à monsieur Potter la pièce qui lui a été réservé, s'adressa Rogue à Lupin, moi je doit aller faire une course, déjà que je suis en retard... on m'attend au ministère. Vous m'excuserez Remus.
Harry le vit disparaître et fut rassuré sur le fait de ne pas avoir à l'affronter trop rapidement. Il espéra pouvoir l'éviter aussi souvent au cours de l'été, et de pouvoir peut-être se retrouver seul dans la maison, ou avec quelqu'un d'autre, autre que Rogue.
-Vient Harry, dit Lupin, je vais te montrer.
Il montèrent au second avec tous ses bagages, Harry avait eu droit à une chambre qu'il trouva tout de même plus jolie que celle qu'il avait chez les Dursleys. Au moins un point positif, pensa-t-il, dans toute cette malchance. Elle était peinturé d'un bleu foncé (évidemment pour s'accorder aux autres pièces de la maison, pensa Harry, et à l'image de son professeur), avait des rideaux beiges de grosse toile rigide sur les côtés de la fenêtre, mais un voile tombait par-dessus la fenêtre. Il ouvrit d'abord cet autre rideau pour voir plus clairement la pièce dans laquelle il se trouvait. Dans un coin au pied du lit se trouvait une armoire sculpté aux sceaux des Rogues, à côté du lit à tête de bois au poteaux tournés dans un style victorien, se trouvait une table de chevet comprenant un tiroir et un porte-serviette. Puis au mur d'à côté se trouvait un miroir, et un cadre à moitié cacher par la porte lorsque celle-ci était ouverte. Le tout était simple mais bien décoré. Harry s'en satisfit.
-Alors ça te va? demanda Lupin.
-Oui, répondit Harry.
-Ah tant mieux! Parle-moi d'une réponse comme ça! Je dois te dire que Dumbledore s'inquiétait de ton état, il avait l'étrange impression que ça n'allait pas et je doit dire que moi aussi j'avais cette impression, mais cela semble déjà aller beaucoup mieux d'être sortit de cette maison de ton oncle et ta tante.
-De quel état il est question?
-De ton état... disons... mental.
-Mais non, je me porte bien je t'assure.
Sur ces paroles Lupin sut qu'Harry avait effectivement menti tout ce temps depuis le début des vacances quand il lui assurait au téléphone qu'il allait bien.
-Harry, tu sais que tu peux tout me dire, je te jure que ça restera entre toi et moi, et pour être sincère peut-être Dumbledore si cela est important à ce point.
-Oui, je sais. J'ai juste pas le goût de jaser.
-À cause de Sirius?
-Non, pas juste lui, enfin tout.
-Tout, tout comme quoi?
-Tout.
-Ce n'est pas bien précis tu sais.
-Je sais, mais comme j'ai dit je n'ai pas le goût de parler, ou encore qu'on se mette à m'analyser comme une bête dans un cours de soins aux créatures magiques! rétorqua-t-il.
-Non je ne veux pas t'analyser, je veux seulement te comprendre Harry, je veux seulement t'aider à supporter le poids énorme que tu as sur les épaules.
-Tu ne pourras jamais être Sirius. (Harry se rendit compte trop tard de ses paroles blessantes)
-Non en effet, répondit vaguement Lupin mais très calmement, non impressionné par ce qu'il venait d'entendre.
-Je m'excuse, se reprit Harry.
-Ce n'est pas ta faute Harry, je comprends tout de même ce que tu veux dire, ne t'inquiète pas.
-Merci, dit-il simplement car il le pensait vraiment, avec toute la bonté qu'avait Lupin envers lui.
Ils redescendirent en bas, Remus le fit passer à ce qui semblait être le salon de Rogue. Une immense bibliothèque en chêne se trouvait sur tout un pan de mur, sur quelques étagères en plus des livres, traînaient quelques objets hétéroclites; un boule de cristal non pas blanche ou translucide, mais noire, quelque chose qui ressemblait à un attrape-rêve amérindien mais beaucoup plus complexe et sophistiqué, un verre de vitre ayant une teinte foncé et qui semblait contenir un liquide goudronneux, une petite boîte brune de métal (Harry ne voulait pas savoir ce qu'elle contenait, de peur d'y trouver quelque chose de désagréable) et une cloche de verre contenant divers insectes probablement magiques car ils ne les avaient jamais vus. Au pied du mur d'en face se trouvait un divan à l'ancienne datant des années 1700 environ et le fauteuil dans le coin près de la fenêtre avait la même allure. Un secrétaire se trouvait à l'opposé faisant face à la fenêtre avant de la maison, avec un chaise à haut dossier sculpté aux mêmes allures des chaises de cuisine. Harry alla s'asseoir dans le fauteuil du coin suivit par Lupin qui prit place à l'extrémité du divan près d'Harry. Quelques nuages gris apparaissaient dans le ciel, la pluie de Privet Drive arrivait maintenant dans cette campagne qu'habitait Rogue. D'ailleurs où se trouvait-il exactement, c'est ce qu'il demanda à Lupin.
-Dis où est-ce qu'on est exactement? Demanda Harry.
-Chez Rogue, euh Harry tu est sur que ça va?
-Non, non, je voulais dire quel village, ou quelle ville? -Ah, eh bien à vrai dire nous sommes assez près de Poudlard qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres, il n'y a pas de village très près à ce que je sache, seulement une route de campagne entre deux villages. La route se nomme Eloïsa Road, c'est tout ce que j'en sais, je ne suis jamais allé dans un des villages entourant la maison de Rogue, paraît que c'est à une dizaine de km chacun de ces villages. Donc c'est ici un endroit très tranquille, parfait pour jouer au Quidditch non?
Harry fit un faible sourire et lui répondit :
-Oui, tant que Rogue n'est pas là... je ne sais pas s'il acceptera seulement que je fasse quoique ce soit ici.
-Harry, tu sais que j'aime pas t'entendre parler en mal de ton professeur... S'il vous plaît retient toi un peu, je sais bien que tu ne l'apprécie pas particulièrement, mais de l'empirer n'arrangera pas les choses.
-Mouais... (il faisait à ce moment une moue de dépit et de résignation)
-Bon! Tu dois avoir faim? Qu'est-ce que tu veux pour manger de spécial? Après tout c'est ton anniversaire...
-Bah, rien de bien spécial, je ne voudrais pas que Rogue se frustre à l'idée que tu ai prit tout ses meilleurs aliments de son garde-manger pour moi, dit-il mi-ironique, mi-sérieux.
Lupin n'osa rien dire, il voyait que Harry ne lâchait pas l'idée qu'il se sentait mal-à-l'aise d'habiter chez Rogue. Il décida donc d'aller à la cuisine préparer quelque chose, suivit quelques secondes plus tard par Harry qui décida de l'aider.
Le dîner fut des plus silencieux, et l'atmosphère devint lourde à cause de la pluie et en plus de l'arrivée de Rogue entre-temps alors qu'ils mangeaient. Rogue prit un assiette qui était déjà pleine, alla s'asseoir à l'autre bout de la table en angle de 90 degré pour ne pas avoir Harry face à lui. Tout était trop silencieux au goût d'Harry, seul la pluie venait déranger ce silence, le son amplifié par les fenêtre à demi-ouvertes. Il pouvait entendre la pluie tomber sur les dalles de l'entrée probablement, et sur les feuilles des arbres autour. Il fut plus que satisfait lorsque le dîner se termina enfin.
Harry monta à l'étage, se rendit à la chambre qui lui était réservé et s'y enferma. Tout l'après-midi il regarda la pluie tomber par sa fenêtre, tout en laissant son esprit vagabonder d'une sombre pensée à l'autre. D'abord il pensa que jamais probablement il n'avait eu pire malchance que de se retrouver le jour de son anniversaire, chez son professeur tant détesté... quoique de s'être retrouvé chez Trelawney n'aurait pas été mieux après mure réflexion. Que la pluie bizarrement ne cessait de s'accorder à son humeur depuis le début des vacances et qu'il arrivait à croire qu'il était prédestiné pour cela. Étrangement par contre il se sentait quand même bien dans cette maison, elle était confortable, tranquille et jolie, tout le contraire du 4 Privet Drive, la seule chose qui venait déranger ce relatif confort était le fait que cette belle maison appartenait à son maître des potions, Severus Rogue, l'homme le plus sévère envers lui, plus qu'avec quiconque d'autre.
Il est vrai, songea-t-il en regardant par la fenêtre, que le paysage était beau à voir, et qu'en plein soleil ce devait être encore plus beau. Au loin il y avait des petites montagnes, en bas de celles-ci des plaines et vallons très verdoyants, bordés de quelques forêts de part et d'autre ainsi que des îlots boisés dans les champs. La cour comprenait un énorme saule pleureur en son centre, des cèdres géant de part et d'autre de la maison, des buissons de lilas, des rosiers sauvages dans ce qui semblait être le jardin, bref tout était décoré avec goût étrangement. Rogue? Avoir du goût? Harry en doutait et se demanda si ce n'était pas les anciens propriétaires s'il y avait lieu qui avaient laisser tout cela, pourtant le jardin avait été refait à neuf de cette année c'était évident! Les plant de patates, oignons, carottes, concombres, salades, choux, navet et autres se côtoyaient dans des rangées se succédant. Ainsi donc, Rogue devait avoir une passion pour le jardinage caché... probablement qu'il était aussi très frustré à présent de savoir qu'Harry connaissait maintenant beaucoup de ses habitudes secrètes. Mais il n'avait pas le choix de savoir en habitant chez lui.
La pluie cessa soudainement de tomber, quelques nuages se tassèrent pour laisser place à quelques rayons de soleil et un arc-en-ciel à l'opposé. Il devait se faire tard car le soleil commençait maintenant à décliner. Une voie l'appela, c'était celle de Lupin, à contre-cœur, il laissa sa fenêtre, et descendit en se disant qu'il aurait à faire face à un autre repas en compagnie du très froid Rogue et du silence embarrassant régnant à la table, il était maintenant 7h, on devait sûrement attendre après lui depuis quelques temps déjà. Sans se presser il descendit l'escalier, poussa la porte lentement et entra dans la cuisine le pas traînant.
Remus le regarda d'un drôle d'air et l'empêcha de s'asseoir immédiatement à la place qu'il avait pris le midi même. Il songea que ce devait être la place habituelle de Rogue pour le changer d'endroit.
-Viens ici, dit-il, assieds-toi au bout s'il vous plaît.
-Pourquoi?
-Oh tu verras, c'est plus pratique, répondit-il d'un air étrange.
Quelque chose tomba dans le salon, un juron étouffé, cela ne ressemblait pas à la voix de Rogue. Attendaient-ils de la visite? Non, pas qu'il sache. Cela devait être la chaise du secrétaire qui était tombée, et que quelqu'un invité avait ramassé. Pourtant il crut par la suite entendre d'autres pas... peut-être était-ce Rogue en compagnie de cet invité? Harry finit par s'asseoir à table, Lupin venait de faire de même à ses côtés mais se releva aussitôt pour aller au salon comme quelqu'un qui vient de se souvenir de quelque chose. Harry ne s'en soucia pas, mais il releva subitement la tête, fut très étonné d'y voir quelques figures familières se succéder et...
Harry prit d'une rage aussi forte qu'à la fin de l'année scolaire dans le département des mystères, resta néanmoins dans la maison, ayant assez de bon sens pour songer à ce qu'on lui avait demander de faire : rester prudent. Mais si Bellatrix entrait chez les Dursleys il était hors de question qu'il se laisse faire ou meure sous sa main, s'il avait à mourir sous la main de quelqu'un c'était sous celle de Voldemort en même temps que lui. Harry observa du coin de la fenêtre ce que faisait Bellatrix, celle-ci se précipitait effectivement en direction de la maison. Il se colla au mur près de la porte afin de prendre Lestrange par surprise.
Elle entra, sa tante qui s'était enfuie à l'étage étouffa un cri en entendant la porte arrière s'ouvrir. Au moment où Bellatrix mettait le premier pas à l'intérieur Harry hurla :
-EXPELLIARMUS!
La baguette magique de Bellatrix s'échappa de ses mains, Harry la rattrapa au vol, passant devant celle-ci. Il se reprit de justesse avant qu'il ne frappe le mur et se plaça face à la Mangemort à quelques mètres d'elle pour conserver une distance raisonnable afin qu'elle ne l'attaque pas par surprise. Harry pointait les deux baguettes vers elle, l'une dans chaque mains, mais n'arrivait pas à se décider quoi faire. Ce fut Bellatrix qui engagea la conversation.
-Tiens, finalement bébé Potter n'est pas si bébé que ça, dit-elle d'une voix de petite fille ébahit, on s'est pratiqué durant l'été? la nargua-t- elle. Comme ça le petit Harry fait de la magie dans les maisons moldues? Tu le sais qu'on a pas droit de faire cela?
-Vous non plus!
-En effet, si j'étais comme tous les autres sorciers, mais vois-tu je ne suis pas comme les autres sorciers et je possède d'autres pouvoirs dont tu ne soupçonne même pas l'existence, parce que je suis relié au maître. Tu verrais à quel point il est utile d'être près du maître... nous ne sommes pas obligés d'obéir au stupides lois visant à protéger ces moldus!
-Dites vous n'êtes quand même pas venue ici pour me faire adhérer au parti Voldemort à ce que je sache?!
-Comment oses-tu prononcer son nom? s'offensa-t-elle.
-Parce que je n'en ai pas peur, dit-il simplement.
-Le maître serait très déçu de toi Harry si tu étais parmi ses rangs.
-Comme ce n'est pas mon maître, je ne vois pas le problème, par contre vous, vous en avez un, votre maître, comme vous dite, sera déçu de vous. Je vous ai surpris avant même que vous n'ayez le temps de réagir...
-Tss, tss! On ne comprend pas très vite encore... Laisse-moi te prouver qu'il m'est possible d'agir même sans baguette magique...
Harry fut surprit d'une douleur intense à sa cicatrice, il ne fallait pas qu'il porte les mains à son front, pourtant cela lui faisait horriblement mal. Il ne fallait pas non plus qu'il laisse tomber les baguettes, il devait rester à une certaine distance de Bellatrix absolument.
-Tu ne savais donc pas que le maître avait la capacité d'entrer en nous le moment convenu? Pauvre imbécile! Le maître est plus puissant que Dumbledore ne l'aurait cru et beaucoup plus rusé. Peut-être qu'il ne peut s'approcher de lui-même de l'endroit protégé, mais il peut envoyer quelqu'un à sa place et ensuite mettre de son âme en la personne désignée... pas bête hein mon petit Potter?
-..., il avait horriblement mal, au point qu'il avait de la difficulté à saisir tout ce que Bellatrix lui disait.
-Alors donne-moi les baguettes!
-Non! articula avec peine Harry, en se reculant d'un pas.
-Tu oses refuser?! Eh bien, souffres alors... dit-elle en souriant de malice.
Harry se recula jusqu'au mur d'en arrière, il était pris, n'avait même plus la force de se tasser de côté vu qu'il ne voyait plus rien. Il se mit à paniquer, voulut se débattre, s'enfuir de Bellatrix qui essayait maintenant de lui prendre les baguettes de ses mains biens crispées dessus, mais qui se tenait à son front aussi fortement.
Soudain, quelque chose d'inattendu se passa. Sa cicatrice cessa de lui brûler le front et de lui faire mal. Un large « CRAK! » suivit d'un autre se fit entendre. Deux personnes apparurent aux côtés de Bellatrix. Sur le coup Harry eut peur que ce soit deux Mangemorts venus en renforts, mais il s'aperçut avec joie que Dumbledore et Lupin venaient d'apparaître. Bellatrix avait peut-être réussi à lui enlever les baguettes, mais elle n'avait pu agir à temps et se les fit enlever aussitôt.
-Mlle. Lestrange, dit Dumbledore calmement mais pesant sur chaque syllabe, vous ne saviez donc pas qu'avec Voldemort s'infiltrant dans votre esprit, cela déclencherait automatiquement le sort de protection?
-..., c'était au tour de Bellatrix de rester sans réponse.
-Non, bien sûr que non, votre maître savait cela, mais il espérait que vous auriez assez de temps pour agir, malheureusement vous en avez perdu beaucoup trop, et votre maître ou plutôt devrais-je dire Voldemort même si ce nom vous effraie, préférait vous abandonner là que d'y laisser sa peau, ne vous inquiétez pas vous n'y laisserez pas votre peau, seulement nous vous arrêtons...
-Non! Mon maître viendra me chercher, je n'ai aucun doute là-dessus! Il viendra, je vous le dit, tant qu'on lui est fidèle, il l'est aussi! rétoqua- t-elle d'un ton plein de menace et de crainte à la fois.
-Ce que vous pouvez être sotte, dit Lupin.
Harry se relevait maintenant d'à terre où il était tombé peu avant l'arrivé de ceux-ci.
-Vous êtes plus que sotte, dit Harry d'une colère froide, vous êtes complètement folle, vous n'êtes qu'une meurtrière ne méritant pas de vivre! Vous m'avez tout enlevé, vous et Voldemort! Vous êtes une crap...
-Harry! Je t'en prie ne commence pas, dit Dumbledore.
-Mais monsieur,... (il se fit interrompre d'un regard désapprobateur qui voulait dire « nous en reparlerons plus tard si tu veux » de la part de Dumbledore)
-Bon maintenant, moi je vous accompagne au ministère, dit Dumbledore en s'adressant à Bellatrix, je suis certain que de nombreux enquêteurs du ministère seront content de vous voir et vous questionner sur la version de vos faits. Tiens Harry, dit-il à celui-ci en lui tendant sa baguette, Lupin s'occupera de toi. Et je dois te dire bravo pour le courage dont tu as démontré là. Nous, nous reverrons plus tard.
Dans un claquement Dumbledore disparut en même temps que Bellatrix qu'il tenait par un bras, les mains attachés par un sort de ligotement invisible. Disparu, comme ça, sans un mot de plus, comme si rien ne s'était passé, on apparaît et disparaît sans la moindre explication avec Dumbledore, sans même prendre un peu de temps. Lupin se tourna finalement vers Harry.
-Bon alors où sont ton oncle et ta tante? Il faut que je leur parle.
-Ma tante à ce que je sache est monté à l'étage après avoir vu Bellatrix apparaître dans la cour. Pour ce qui est de mon oncle et mon cousin ils sont partis en ville aujourd'hui.
-D'accord, je vais voir ta tante, fais tes valises Harry, je t'emmène ailleurs dès que j'aurai terminé ma petite conversation avec mme. Dursley.
Il allait monter l'escalier dans un craquement sinistre du ciel, ou la pluie se mit à tomber rudement et aussi soudainement que la marque des ténèbres était apparue, quand il se retourna vers Harry avec un air de quelqu'un qui se souvient tout à coup de quelque chose.
-Ah, et au fait... Joyeux anniversaire Harry! Je sais que cela semble plutôt déplacé dans les circonstances après ce qui vient de se passer, mais je crois que personne ne te l'a souhaiter jusqu'à maintenant, n'en ayant pas eu l'occasion, lui dit-il en souriant avant de monter.
Harry surpris, finit par sortir de sa léthargie quelques secondes plus tard en se demandant comment il avait su que personne ne lui avait souhaiter une bonne fête. Il monta finalement à son tour, à l'étage, entra dans sa chambre, la valise toujours sur le lit, mais cette fois prête à être emplie. Enfin! Il quittait Privet Drive! Il avait espéré ce moment tout l'été, voilà qu'il allait le faire, jamais il n'aurait pu rêver à plus beau cadeau le jour de sa fête. Qui sait peut-être se rendrait-il au Terrier chez les Weasley, ou encore au quartier général de l'Ordre. Il s'empressa d'emplir à toute vitesse sa valise, mais avec tout pêle-mêle, il dut tout vider, puis plier et ranger en ordre afin que celle-ci puisse se fermer. Il prit la cage d'Hedwidge, qui était partie porter la lettre qu'il avait écrit à Ron hier, alla chercher son balais et ses livres sous l'escalier, dans le vieux placard et entassa le tout dans le salon. Il s'assit sur sa malle en attendant Lupin qui ne revenait pas encore.
Poussé par la curiosité Harry monta, et ne se gêna pas pour entrer dans le petit bureau du deuxième. Pétunia le regarda entrer et sembla s'affoler.
-Toi, dit-elle, plus jamais tu ne remettras les pieds dans cette maison! Tu entends! Tu nous as causés assez de trouble à moi et Vernon! C'est assez! Monsieur, s'adressant maintenant à Lupin, partez avec, et faites en sorte qu'il ne revienne plus jamais.
Lupin qui était dos à la porte n'avait pas vu Harry entrer et lui demanda de ressortir. Mais Harry s'opposa.
-J'aimerais mieux quitter cette maison, Remus, dans le fond ma tante a raison.
-Harry ne dit pas de sottises, laisse-moi parler à ta tante. Elle va comprendre, je t'assure.
-Peut importe si elle comprend ou pas, c'est moi qui ne veut plus vivre ici, autant qu'eux ne veulent plus me voir.
-Écoute Harry, c'est Dumbledore qui le demande, tu ne refuserais pas une faveur à Dumbledore?
Non, Harry ne refuserait pas une faveur à Dumbledore après tout ce qu'il avait fait pour lui, tout son possible dans le fond. Mais même les être les plus intelligents ne pouvaient être infaillibles. Pourtant Harry était agacé que Dumbledore se mêle encore de toute ces histoires, il se sentait assez grand pour décider de ce qu'il voulait faire de sa vie. Pourquoi faudrait-il que Dumbledore s'en mêle encore? Il était reconnaissant envers celui-ci mais parfois il se demandait si un jour il n'aurait pas sa propre vie, ou Dumbledore continuerait toujours à le protéger.
-C'est ça, murmura Harry, c'est toujours Dumbledore qui a raison.
-Allez, arrête ça, se fâcha légèrement Lupin, maintenant tu me laisse parler avec ta tante?
-D'accord, répondit-il de dépit.
-Merci, s.v.p. va m'attendre en bas.
Harry s'exécuta en prenant bien soins de prendre son temps et d'écouter ce que disait Lupin.
-Vous savez, nous comprenons très bien votre frayeur, comme je vous expliquais tout à l'heure, c'est pour cela que nous le rapportons avec nous, et pour qu'il n'y arrive plus d'incident pareil, même durant notre absence, une équipe de sorcier expérimentés viendront protéger la maison de sortilèges qui repousseront tout ennemi qui pourrait vous faire éventuellement du tort. N'ayez crainte nous nous chargerons...
Et Harry ne put entendre le reste. Il se demandait par ce qu'il avait entendu si Lupin savait vraiment ce qu'il disait, car sa tante à entendre parler de sortilèges et de magie risquait fort probablement de refuser la protection qu'il lui offrait. Mais Harry jugea que l'ami de son père savait probablement ce qu'il faisait et probablement encore sous les conseils de Dumbledore.
Il s'assit sur ses malles à nouveau, cette fois en ne pensant à rien. Pour la première fois depuis longtemps il ne pensa à rien, mais vraiment rien du tout, ce qui le surprit lorsqu'il s'en rendit compte. Il avait réussi à faire le vide de son esprit, comme jamais il n'avait réussi à le faire en cours d'Occlumencie avec Rogue. Pourtant il n'aurait pu dire qu'il ne s'était rien passer, au contraire, il y avait là autour de lui une panoplie d'événements récents auxquels penser. Voilà qu'il réussissait à faire le vide de son esprit, maintenant que Voldemort ne s'infiltrait plus dans sa tête comme avant, c'était frustrant, après tout le temps ou il avait essayer le voilà qui réussissait alors qu'il n'en avait pas besoin. En tout cas c'est Rogue qui aurait été content.
Remus descendit l'escalier suivit de près de sa tante.
-Voilà Harry, je suis prêt, on y va?
-Euh oui... mais où et comment?
-Ah c'est vrai je ne te l'avais pas dit. Eh bien, Dumbledore m'a confié ce Portoloin vu que tu ne peux pas encore transplaner, il nous emportera...
-Au Terrier? s'enquit Harry avec espoir en lui coupant la parole.
-Euh... non, enfin, pas exactement...
-Mais où alors?
-Chez ton professeur Rogue.
Quant à ça Harry aurait finalement préféré rester chez les Dursleys. Finalement quitter la maison des Dursleys ne pouvait être le plus beau cadeau d'anniversaire. Aurait-il pu imaginer pire endroit où habiter après les Dursleys? Harry crut que non, si ce n'est chez son pire ennemi quant à y être partit dans cette direction.
-Je sais Harry que cela te déplaît mais c'est seulement en attendant, la situation ne sera que temporaire, le temps que nous ajoutions quelques sorts supplémentaires au Terrier pour qu'il soit assez sécuritaire. Vois-tu Rogue est celui chez qui on risque le moins de se douter que tu ailles habiter vu que c'est reconnu même par Voldemort qu'il est ton pire cauchemar après lui et de même pour Rogue. Le professeur Dumbledore, l'a convaincu de t'héberger le temps qu'il faudra. Et il t'y retirera dès que possible.
-Mais jamais je ne pourrai vivre sous le même toi que Rogue depuis ce que j'ai vu dans la Pensine, il m'en veut depuis tout ce temps!
-Je t'assure Harry, qu'il sera correct avec toi, nous lui avons parler moi et Dumbledore, tout en sachant ce que tu avais vu et que tu nous avais raconter. Rogue reconnaît que ce n'est pas de ta faute si tu est malencontreusement tomber sur ses souvenirs.
-Mais je ne suis pas malencontreusement tomber dessus, je l'ai chercher, je voulais savoir, je le sais je suis trop curieux et Rogue a raison de me trouver comme une vraie fouine!
-Bon assez de temps perdu Harry, de toute manière il est temps de partir, et puis, saches que je resterai avec toi chez Rogue si cela peut te faire plaisir. J'avais prévu le coup disons. Est-ce que ça te plaît si je ne te laissais pas seul avec lui?
-Oui, ce serait moins gênant ainsi.
-Par contre ait bien en tête que je ne serai pas là 24 heures sur 24, j'ai des missions pour l'Ordre moi. Et le professeur Rogue aussi, mais à plus petite échelle car s'il ne fait pas attention il pourrait se faire prendre, disons qu'il est très recherché par les partisans de Voldemort ces jours-ci d'après ce qu'on a pu apprendre. Alors voilà pourquoi il était tout désigné pour ta garde. Et s.v.p. Harry essaie de ne pas trop l'embêter.
-Mais c'est lui qui m'embête!
-Enfin... je peux comprendre, mais tu sais qu'il n'aime pas plus ta présence que toi tu n'aimes sa présence...
Sur ce il présenta le Portoloin qui était une vieille mitaine à four trouée et brûlée, Harry la toucha, Lupin compta dix secondes et il furent emporter comme par un crochet qui leur auraient agrafer le nombril.
« Pouf ! » ils tombèrent dans une cuisine d'aspect sombre, exposant ses chaudrons et casseroles accrochés à la poutre brune du plafond, de couleur blanc cassé, tirant sur un vieux jaune. Dans cette cuisine se trouvait une table à quatre chaises droites, la table était ronde et du même modèle que les chaises, ce qui voulait dire que son rebord avait la même sculpture continu d'un visage déformé et vieillit, que sur les dossiers des chaises. Un foyer face à cette table s'y trouvait, et de l'autre côté se trouvait un comptoir avec un évier. Une fenêtre à chaque bout de la pièce laissait entrer un peu de lumière dans cet endroit lugubre.
-Voilà nous y sommes Harry, dit Lupin.
Des pas se firent entendre, provenant de la pièce d'à côté. Rogue entra.
-Bienvenu dans ma modeste demeure, monsieur Potter, lui dit-il d'un ton froid et d'un regard répugné. Harry sentait que cela allait être le pire séjour qu'il ait vécu jusqu'à maintenant, ce qui voulait dire qu'il déprimerait encore plus, il le sentait.
-Bon... bonj-jour, balbutia-t-il.
-Bonjour Sévérus, dit Lupin d'un air joyeux, le seul qui semblait s'accommoder de la situation.
-Vous désignerez à monsieur Potter la pièce qui lui a été réservé, s'adressa Rogue à Lupin, moi je doit aller faire une course, déjà que je suis en retard... on m'attend au ministère. Vous m'excuserez Remus.
Harry le vit disparaître et fut rassuré sur le fait de ne pas avoir à l'affronter trop rapidement. Il espéra pouvoir l'éviter aussi souvent au cours de l'été, et de pouvoir peut-être se retrouver seul dans la maison, ou avec quelqu'un d'autre, autre que Rogue.
-Vient Harry, dit Lupin, je vais te montrer.
Il montèrent au second avec tous ses bagages, Harry avait eu droit à une chambre qu'il trouva tout de même plus jolie que celle qu'il avait chez les Dursleys. Au moins un point positif, pensa-t-il, dans toute cette malchance. Elle était peinturé d'un bleu foncé (évidemment pour s'accorder aux autres pièces de la maison, pensa Harry, et à l'image de son professeur), avait des rideaux beiges de grosse toile rigide sur les côtés de la fenêtre, mais un voile tombait par-dessus la fenêtre. Il ouvrit d'abord cet autre rideau pour voir plus clairement la pièce dans laquelle il se trouvait. Dans un coin au pied du lit se trouvait une armoire sculpté aux sceaux des Rogues, à côté du lit à tête de bois au poteaux tournés dans un style victorien, se trouvait une table de chevet comprenant un tiroir et un porte-serviette. Puis au mur d'à côté se trouvait un miroir, et un cadre à moitié cacher par la porte lorsque celle-ci était ouverte. Le tout était simple mais bien décoré. Harry s'en satisfit.
-Alors ça te va? demanda Lupin.
-Oui, répondit Harry.
-Ah tant mieux! Parle-moi d'une réponse comme ça! Je dois te dire que Dumbledore s'inquiétait de ton état, il avait l'étrange impression que ça n'allait pas et je doit dire que moi aussi j'avais cette impression, mais cela semble déjà aller beaucoup mieux d'être sortit de cette maison de ton oncle et ta tante.
-De quel état il est question?
-De ton état... disons... mental.
-Mais non, je me porte bien je t'assure.
Sur ces paroles Lupin sut qu'Harry avait effectivement menti tout ce temps depuis le début des vacances quand il lui assurait au téléphone qu'il allait bien.
-Harry, tu sais que tu peux tout me dire, je te jure que ça restera entre toi et moi, et pour être sincère peut-être Dumbledore si cela est important à ce point.
-Oui, je sais. J'ai juste pas le goût de jaser.
-À cause de Sirius?
-Non, pas juste lui, enfin tout.
-Tout, tout comme quoi?
-Tout.
-Ce n'est pas bien précis tu sais.
-Je sais, mais comme j'ai dit je n'ai pas le goût de parler, ou encore qu'on se mette à m'analyser comme une bête dans un cours de soins aux créatures magiques! rétorqua-t-il.
-Non je ne veux pas t'analyser, je veux seulement te comprendre Harry, je veux seulement t'aider à supporter le poids énorme que tu as sur les épaules.
-Tu ne pourras jamais être Sirius. (Harry se rendit compte trop tard de ses paroles blessantes)
-Non en effet, répondit vaguement Lupin mais très calmement, non impressionné par ce qu'il venait d'entendre.
-Je m'excuse, se reprit Harry.
-Ce n'est pas ta faute Harry, je comprends tout de même ce que tu veux dire, ne t'inquiète pas.
-Merci, dit-il simplement car il le pensait vraiment, avec toute la bonté qu'avait Lupin envers lui.
Ils redescendirent en bas, Remus le fit passer à ce qui semblait être le salon de Rogue. Une immense bibliothèque en chêne se trouvait sur tout un pan de mur, sur quelques étagères en plus des livres, traînaient quelques objets hétéroclites; un boule de cristal non pas blanche ou translucide, mais noire, quelque chose qui ressemblait à un attrape-rêve amérindien mais beaucoup plus complexe et sophistiqué, un verre de vitre ayant une teinte foncé et qui semblait contenir un liquide goudronneux, une petite boîte brune de métal (Harry ne voulait pas savoir ce qu'elle contenait, de peur d'y trouver quelque chose de désagréable) et une cloche de verre contenant divers insectes probablement magiques car ils ne les avaient jamais vus. Au pied du mur d'en face se trouvait un divan à l'ancienne datant des années 1700 environ et le fauteuil dans le coin près de la fenêtre avait la même allure. Un secrétaire se trouvait à l'opposé faisant face à la fenêtre avant de la maison, avec un chaise à haut dossier sculpté aux mêmes allures des chaises de cuisine. Harry alla s'asseoir dans le fauteuil du coin suivit par Lupin qui prit place à l'extrémité du divan près d'Harry. Quelques nuages gris apparaissaient dans le ciel, la pluie de Privet Drive arrivait maintenant dans cette campagne qu'habitait Rogue. D'ailleurs où se trouvait-il exactement, c'est ce qu'il demanda à Lupin.
-Dis où est-ce qu'on est exactement? Demanda Harry.
-Chez Rogue, euh Harry tu est sur que ça va?
-Non, non, je voulais dire quel village, ou quelle ville? -Ah, eh bien à vrai dire nous sommes assez près de Poudlard qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres, il n'y a pas de village très près à ce que je sache, seulement une route de campagne entre deux villages. La route se nomme Eloïsa Road, c'est tout ce que j'en sais, je ne suis jamais allé dans un des villages entourant la maison de Rogue, paraît que c'est à une dizaine de km chacun de ces villages. Donc c'est ici un endroit très tranquille, parfait pour jouer au Quidditch non?
Harry fit un faible sourire et lui répondit :
-Oui, tant que Rogue n'est pas là... je ne sais pas s'il acceptera seulement que je fasse quoique ce soit ici.
-Harry, tu sais que j'aime pas t'entendre parler en mal de ton professeur... S'il vous plaît retient toi un peu, je sais bien que tu ne l'apprécie pas particulièrement, mais de l'empirer n'arrangera pas les choses.
-Mouais... (il faisait à ce moment une moue de dépit et de résignation)
-Bon! Tu dois avoir faim? Qu'est-ce que tu veux pour manger de spécial? Après tout c'est ton anniversaire...
-Bah, rien de bien spécial, je ne voudrais pas que Rogue se frustre à l'idée que tu ai prit tout ses meilleurs aliments de son garde-manger pour moi, dit-il mi-ironique, mi-sérieux.
Lupin n'osa rien dire, il voyait que Harry ne lâchait pas l'idée qu'il se sentait mal-à-l'aise d'habiter chez Rogue. Il décida donc d'aller à la cuisine préparer quelque chose, suivit quelques secondes plus tard par Harry qui décida de l'aider.
Le dîner fut des plus silencieux, et l'atmosphère devint lourde à cause de la pluie et en plus de l'arrivée de Rogue entre-temps alors qu'ils mangeaient. Rogue prit un assiette qui était déjà pleine, alla s'asseoir à l'autre bout de la table en angle de 90 degré pour ne pas avoir Harry face à lui. Tout était trop silencieux au goût d'Harry, seul la pluie venait déranger ce silence, le son amplifié par les fenêtre à demi-ouvertes. Il pouvait entendre la pluie tomber sur les dalles de l'entrée probablement, et sur les feuilles des arbres autour. Il fut plus que satisfait lorsque le dîner se termina enfin.
Harry monta à l'étage, se rendit à la chambre qui lui était réservé et s'y enferma. Tout l'après-midi il regarda la pluie tomber par sa fenêtre, tout en laissant son esprit vagabonder d'une sombre pensée à l'autre. D'abord il pensa que jamais probablement il n'avait eu pire malchance que de se retrouver le jour de son anniversaire, chez son professeur tant détesté... quoique de s'être retrouvé chez Trelawney n'aurait pas été mieux après mure réflexion. Que la pluie bizarrement ne cessait de s'accorder à son humeur depuis le début des vacances et qu'il arrivait à croire qu'il était prédestiné pour cela. Étrangement par contre il se sentait quand même bien dans cette maison, elle était confortable, tranquille et jolie, tout le contraire du 4 Privet Drive, la seule chose qui venait déranger ce relatif confort était le fait que cette belle maison appartenait à son maître des potions, Severus Rogue, l'homme le plus sévère envers lui, plus qu'avec quiconque d'autre.
Il est vrai, songea-t-il en regardant par la fenêtre, que le paysage était beau à voir, et qu'en plein soleil ce devait être encore plus beau. Au loin il y avait des petites montagnes, en bas de celles-ci des plaines et vallons très verdoyants, bordés de quelques forêts de part et d'autre ainsi que des îlots boisés dans les champs. La cour comprenait un énorme saule pleureur en son centre, des cèdres géant de part et d'autre de la maison, des buissons de lilas, des rosiers sauvages dans ce qui semblait être le jardin, bref tout était décoré avec goût étrangement. Rogue? Avoir du goût? Harry en doutait et se demanda si ce n'était pas les anciens propriétaires s'il y avait lieu qui avaient laisser tout cela, pourtant le jardin avait été refait à neuf de cette année c'était évident! Les plant de patates, oignons, carottes, concombres, salades, choux, navet et autres se côtoyaient dans des rangées se succédant. Ainsi donc, Rogue devait avoir une passion pour le jardinage caché... probablement qu'il était aussi très frustré à présent de savoir qu'Harry connaissait maintenant beaucoup de ses habitudes secrètes. Mais il n'avait pas le choix de savoir en habitant chez lui.
La pluie cessa soudainement de tomber, quelques nuages se tassèrent pour laisser place à quelques rayons de soleil et un arc-en-ciel à l'opposé. Il devait se faire tard car le soleil commençait maintenant à décliner. Une voie l'appela, c'était celle de Lupin, à contre-cœur, il laissa sa fenêtre, et descendit en se disant qu'il aurait à faire face à un autre repas en compagnie du très froid Rogue et du silence embarrassant régnant à la table, il était maintenant 7h, on devait sûrement attendre après lui depuis quelques temps déjà. Sans se presser il descendit l'escalier, poussa la porte lentement et entra dans la cuisine le pas traînant.
Remus le regarda d'un drôle d'air et l'empêcha de s'asseoir immédiatement à la place qu'il avait pris le midi même. Il songea que ce devait être la place habituelle de Rogue pour le changer d'endroit.
-Viens ici, dit-il, assieds-toi au bout s'il vous plaît.
-Pourquoi?
-Oh tu verras, c'est plus pratique, répondit-il d'un air étrange.
Quelque chose tomba dans le salon, un juron étouffé, cela ne ressemblait pas à la voix de Rogue. Attendaient-ils de la visite? Non, pas qu'il sache. Cela devait être la chaise du secrétaire qui était tombée, et que quelqu'un invité avait ramassé. Pourtant il crut par la suite entendre d'autres pas... peut-être était-ce Rogue en compagnie de cet invité? Harry finit par s'asseoir à table, Lupin venait de faire de même à ses côtés mais se releva aussitôt pour aller au salon comme quelqu'un qui vient de se souvenir de quelque chose. Harry ne s'en soucia pas, mais il releva subitement la tête, fut très étonné d'y voir quelques figures familières se succéder et...
