Valà le deuxième chapitre. Trois journées pour ce pauvre Severus, qui a une légère période de folie. Recherche d'explications, etc, etc... Merci à tous ceux qui m'ont reviewée, ça fait super plaisir ! Disclaimer : bah, comme l'autre, tout à JKR, idée à Ivrian... Allez le chapitre !


Severus se réveilla aux aurores, et il pensa aussitôt à Black. Il n'allait plus jamais se disputer avec lui. Sa gorge se serra à cette pensée, et il secoua la tête pour la chasser. Il détestait Black ! N'empêche, il aurait bien aimé le lui dire une dernière fois... Il eut un sourire cynique en pensant à quel point la scène était idiote. Comme ses femmes qui disent adieu à leur cher et tendre lorsqu'il part à la guerre... Il retint un rire amer en s'imaginant avec un tablier rose crier un « Je te déteste, chéri ! », secouant un mouchoir, en regardant Black partir, habillé comme l'un de ces militaires moldus. Il regardait trop la télévision. La faute à Tonks.

Il prit un livre et lut tranquillement, avant d'aviser la pendule l'heure du petit déjeuner approchait. Il se doucha et s'habilla rapidement, enfilant un pantalon et une chemise noirs. Il enfila tout de même ses robes de professeur les cours continuaient, après tout. Potter devait être dans un état lamentable. Il descendit pour le petit déjeuner et resta bouche bée. Potter discutait avec Granger et Weasley, Ombrage trônait à la place de Dumbledore. Il s'installa à sa place, incrédule. Flitwick se pencha vers lui. « J'espère que cette vieille folle va bientôt partir, il faut...

-Que Dumbledore revienne pour remettre l'ordre dans cette Ecole » acheva Severus à sa place. Flitwick acquiesça. « C'est justement ce que je pensais ! Enfin... Les examens seront bientôt terminés, c'est déjà ça.

-Quel examen aujourd'hui ?

-Histoire de la Magie, répondit tranquillement le professeur d'enchantement. Honnêtement, chuchota t-il, je me demande comment vont faire les élèves. J'ai eu Binns comme professeur, et j'ai profité de ses heures de cours pour dormir. Pas vous, Severus ? » Mais le Severus en question ne l'écoutait plus. En fait, il avait cessé d'écouter à partir du moment où il avait entendu « Histoire de la Magie » Tu deviens paranoïaque, Severus. Non, en fait, tu l'étais déjà avant. « Ils font repasser Histoire de la Magie ? » demanda t-il. Flitwick haussa un sourcil. « Eh bien, non, voyons ! Vous n'êtes pas très réveillé, ce matin. Buvez donc un café. Oh, et goûtez les chaussons aux pommes, ils sont délicieux ! C'est si rare, d'avoir des chaussons aux pommes pour le petit déjeuner... » Oui, très rare, Albus déteste les chaussons aux pommes ! Il n'y a jamais de chaussons aux pommes. Sauf hier. Et là, il comprit. C'était tout simplement logique, il aurait dû y penser plus tôt. La journée d'hier n'avait pas eu lieu. Ca n'avait été qu'un rêve, une prémonition peut-être, sa mère disait qu'il y avait eu des voyants dans la famille. Peut-être avait-il hérité du don ? Ca ferait enrager Sybille, tiens. Il pourrait l'asticoter avec ça. Et Minerva, ça la ferait bien rire. Pauvre Minerva, pensa t-il. Bien sûr, il avait des différents avec elle, mais il l'aimait bien, même s'il le cachait. C'était une femme forte et courageuse.

Il rejoignit sa classe et commença son cours il détestait cette impression de déjà-vu. Ca l'agaçait prodigieusement. Mais au moins, ça empêcha quelques catastrophes...

L'après-midi, Malfoy vint le chercher, et la même scène se répéta. Il alla voir Sirius, il revint au château, il retourna au QG, les autres partirent, et Dumbledore vint lui dire que Sirius était mort. Il n'avait rien fait pour l'empêcher. C'était le cours naturel des choses. Le Destin.

Il se réveilla tôt, prit un livre, se doucha et s'habilla, descendit prendre son petit déjeuner. Potter discutait avec Granger et Weasley, Flitwick se pencha vers lui. « J'espère que cette vieille folle... » Il se leva d'un bond, attirant sur lui l'attention entière des élèves. Il n'y prêta aucune attention et partit en courant vers ses cachots. Mais qu'est- ce qui se passe, ici ? Il donna un coup de pied rageur dans un livre qui traînait sur l'épais tapis, et partit finalement voir Sirius. « Toi, tu vas arrêter de mourir, d'accord ? » aboya t-il à Black. L'homme le regardait, visiblement surpris. « Rogue, tu vas bien ?

-Ah, fais pas l'innocent ! Et puis, il est où, Albus ?

-Sais pas, il doit revenir. Tu sais, si t'es venu pour m'engueuler, tu peux repartir, j'étais tranquille, moi... » Tonks apparut, avec ses cheveux bleu vif. « Un thé, Sev' ? On a des gâteaux à la cannelle.

-Je me fous de vos gâteaux à la cannelle ! » Il repartit à Poudlard et l'après-midi, lorsque Malfoy vint le chercher, il était déjà en train d'aller chez Ombrage. Il attrapa Potter sans cérémonie, ignorant les beuglements de l'Inquisitrice, et l'entraîna dans le couloir. « Vous allez bien m'écouter, Potter. Si vous allez au Département des Mystères, je vous tue de mes propres mains ! D'accord ? »

Dumbledore vint lui dire le soir que Sirius était mort. Il eut la soudaine envie de pleurer.

Il se réveilla tôt, et jeta un regard haineux à son calendrier. « Je t'aurais toi ! Qu'est-ce que je dois faire, par Merlin ?! s'écria t-il. Qu'est-ce qu'on attend de moi ? Que je sauve Black ? J'ai essayé de le faire hier ! C'est le Destin, on ne peut rien y faire, il doit mourir ! Je ne peux rien faire ! » Le calendrier s'embrasa et il le regarda se consumer, vibrant de rage contenue. Son poing s'abattit violemment sur lu bureau de sa chambre. Il se transporta immédiatement chez Black. « Toi, tu ne sors pas de chez toi, tu m'as compris ? » aboya t-il. Sa Némésis lui lança un regard surpris en se versant son café. « Rogue, tu vas bien ? Tu manques de sommeil ? » Tonks entra dans la pièce et fit un sourire joyeux au Maître de Potions. « Si tu me parles de gâteaux à la cannelle, je te tue ! » La jeune femme afficha une mine déconfite et se tourna vers Sirius. « Comment il sait qu'on en a ? » Severus se rua sur Black et le fit tomber sur le carrelage de la cuisine. « Je t'interdis de quitter cette maison, tu m'as bien compris ? Si tu quittes cette vieille baraque, je te tue de mes propres mains !

-Mais ! Severus, lâche-le ! » s'écria Tonks. Tant bien que mal, elle sépara les deux hommes et se plaça entre eux. « Retournes à Poudlard, ordonna t- elle sèchement à Severus. Sirius, calme-toi, va boire ton café.

-Ce cinglé à essayer de m'étrangler ! aboya Sirius.

-Je t'ai dit de te calmer... dit Tonks d'une voix dangereusement douce. Va boire ton café. Severus, tu peux me croire, Albus sera mis au courant.

-Dites à Albus d'empêcher ce crétin de quitter la maison, alors !

-Nous sommes ici, Severus ! siffla t-elle. Nous pouvons parfaitement l'en empêcher, et Sirius est de toute façon assez intelligent pour savoir qu'il ne doit pas sortir. Retourne à Poudlard. Veille sur Harry et sur l'Ecole, tu es le dernier dans la place et on a besoin de toi là-bas. » C'était étrange de l'entendre parler ainsi. Presque irréel. Il sut qu'il devait y retourner. Il lança un dernier regard d'avertissement à Sirius et repartit à Poudlard.

Potter discutait avec ses amis. Si innocent, et en même temps si brave... La même journée allait-elle se répéter indéfiniment ? Devait-il sauver Sirius pour que le temps reprenne son cours normal ? Etait-ce dû à autre chose ? Il s'installa à sa place, à la table des professeurs, et profita que Flitwick tournait la tête pour faire disparaître les chaussons aux pommes. Lui non plus, il n'aimait pas ça.

Il retourna dans ses cachots et annula sa journée de cours avant d'aller prendre quelques livres à la bibliothèque.

Rien. Il ne trouvait rien. Il avait passé sa matinée à étudier divers ouvrages, et n'avait strictement rien trouv la pile de livres à lire diminuait de plus en plus alors que la pile de livres lus augmentait. Il alla rapidement se chercher un plateau-repas aux cuisines et mangea dans son bureau, sans cesser de lire. Il commençait sérieusement à désespérer de trouver quoi que ce soit, et l'heure où Malfoy allait venir approchait.

Et on frappa à la porte. Malfoy entra il le suivit. « Vous savez, Malfoy, fit-il, votre père et moi nous connaissons très bien.

-Oui, Professeur, répondit le jeune homme, quelque peu surpris.

-Vous savez que nous sommes des mangemorts. » Cette fois-ci, Draco lui lança un regard franchement intrigué, ne comprenant pas où il voulait en venir. « Vous savez le plus drôle, Monsieur Malfoy ? demanda finalement Severus. C'est que je suis un espion d'Albus. Oh, vous ne trouvez pas ça drôle ? » s'étonna t-il devant le visage blême de son élève. Il poussa un soupir mélodramatique. « Il n'y a que vos propres paroles qui vous font rire, c'est ça ? J'avais espéré plus de réactions ! Enfin... Je me demande ce que cette vieille folle me veut encore. Vous savez, vous ? » Il continua à avancer, mais Malfoy resta planté au milieu du couloir, abasourdi. Severus haussa les épaules et alla jusqu'au bureau de Ombrage, seul. Une nouvelle fois, il lui refusa du Veritaserum, et garda toute son attention fixée sur Potter. « Voldemort détient Sirius au Département des mystères. Voldemort détient...

-Suffit, Potter, j'ai compris. Je vais voir ça. Restez au château et ne faites rien de stupide, même si vous en mourrez d'envie. Laissez l'Ordre s'en chargé. Peut-être Voldemort a-t-il utilisé la Legilimancie sur vous.

-Non ! Sirius n'est pas au Square Grimmaud ! Kreattur me l'a dit !

-Ne faites pas confiance à cette teigne. Il peut très bien vous avoir menti. Débrouillez-vous pour récupérer vos baguettes et assommez Ombrage, et les autres aussi. Mais ne faites pas quelque chose de stupide ! »
Il cessa le contact et reporta son attention sur Ombrage celle-ci le regardait, stupéfaite. « Vous n'avez rien écout ?

-Je me disais juste que ce cher Potter semblait épuisé. Veuillez m'excusez de mon inattention, madame la directrice.

-Je veux du Veritaserum.

-Comme je vous l'ai précédemment expliqué, madame la directrice, je ne peux vous le donner. Je n'en ai plus, et si vous n'aviez pas utilisé plus que ce que je vous avez indiqué pour le dernier flacon, vous en auriez encore.

-Vous êtes mis à l'épreuve.

-Bien, bien. » Il sortit sous les regards incrédules des élèves et celui, furieux, d'Ombrage. Si Potter ne quittait pas le château, Black n'irait pas au Département des mystères. Si Black n'allait pas au Département des mystères, il ne mourrait pas. Si Black ne mourait pas, le temps reprendrait son cours.

Le problème, c'est qu'il avait déjà dit à Potter de ne pas quitter Poudlard, la veille, ou enfin, la journée identique qui pour lui avait eu lieu la veille, et que Potter l'avait fait quand même, et Black était mort.

Il espérait que rassurer le gamin l'empêcherait de faire une bêtise.

Sans attendre, il alla voir Sirius. « Oh, Rogue, soupira Black en le voyant. Tu viens pour essayer de m'achever ?

-Si seulement je pouvais, rétorqua Severus. Dis-moi, Black, tu n'as fait aucune idiotie ces derniers temps, n'est-ce pas ?

-Je ne vois pas trop ce que je pourrais faire, enfermé ici comme tu me le fais si souvent gentiment remarquer, grogna t-il en guise de réponse.

-Rancunier, Black ? Enfin... Tu n'as pas intérêt à quitter Square Grimmaud.

-Je ne peux pas, crétin ! Et puis, c'est toi qui es rancunier. Même pas foutu d'oublier nos querelles de gamins...

-Des querelles de gamins qui ont failli me coûter la vie » répliqua sèchement Severus. Black posa son chiffon imbibé de sang sur la table de la cuisine et le regarda. « Ecoute, Rogue, je suis sincèrement désolé pour ce qui s'est passé, vraiment. J'étais un gamin idiot, comme beaucoup d'autres, et je n'aurais jamais pensé que... que ça irait aussi loin, merde ! Je ne t'aimais pas, mais pas au moins de vouloir te voir crever ! Et puis, tu ne t'ais jamais dit que si j'avais voulu te tuer, je n'aurais jamais pu laisser ça à Remus, il se serait senti coupable toute sa vie !

-Donc, si tu ne voulais pas me tuer, c'est uniquement pour un de tes copains.

-Je n'ai pas dit ça... je veux juste te faire comprendre que même si tu ne conçois pas le fait que je ne voulais pas ta mort, je ne l'aurais malgré tout pas fait, rien que pour Remus. Et je persiste à dire que je ne voulais pas que tu meures. En fait, t'es pas aussi... aussi nul que je croyais. Tu fais plein de trucs pour l'Ordre, et moi je suis coincé ici, à cause d'un foutu rat ! Ca en devient ridicule.

-Je dois repartir pour Poudlard » soupira Severus pour mettre un terme à cette discussion. Black esquissa un sourire. « Un gâteau à la cannelle avant de repartir ? » proposa t-il en sortant une boîte en fer d'un placard. Amusé, Severus en prit un avant de disparaître.

Cette fois-ci, il ne pouvait pas faire mieux. Rien n'indiquer qu'il y avait un dérèglement du temps, et il avait sauvé Sirius, non ?

Dumbledore vint tard le soir. « Sirius est mort » murmura t-il. Severus se figea.


Voilà pour ce chapitre, j'espère que ce n'est pas trop concis, mais je ne me suis vraiment pas attardée sur les deux premiers jours. Severus trouvera t-il une explication ? Flitwick aura-t-il de nouveau des chaussons aux pommes ? Harry apprendra-t-il à écouter son ô combien intelligent professeur de Potions ? Sirius se décidera-t-il à rester à la maison ? Y aura-t-il encore des gâteaux à la cannelle ? Vous le saurez dans le prochain chapitre !