Coucou ! Alors tout d'abord, les réponses aux reviews (ayé j'en ai !!!!! merciiiiiiiii !!!!!!!!) :

Moone.301 : Le premier chapitre est court, parce que pour moi c juste une intro à l'histoire ; il est destiné à mettre le lecteur en haleine, à lui donner envie de lire la suite. Quant à ta deuxième review, merci infiniment, tu me fais rougir !! Plus sérieusement, je ne pensais pas (et ne pense toujours pas) avoir un si bon style, surtout que j'ai à côté de chez moi une future écrivain pleine de talent (Skad !!!), donc merci beaucoup pour tes encouragements, j'essaierai d'en être digne !! (Et de moins copier le film ... hum hum ...) Et c'est vrai que la relation entre les persos du Neb a déjà été décortiquée et remaniée dans tous les sens possibles et imaginables, je voulais donc faire autre chose tout en restant le plus possible dans l'univers des frères Wachowski, montrer une énième facette de la lutte (ndlr : pour les fans, voir l'allusion du titre de la fic !! pour les autres, réponse au prochain numéro !! ;-p ).

Et voici maintenant le septième chapitre :

Chapitre 7 : Tant de choses

Finalement, lorsque Doren et les autres me donnèrent des détails sur le fonctionnement de la Matrice, je ne pus nier la logique du raisonnement ; j'appris notamment que toutes les histoires de maisons hantées, de vampires et de loups-garous étaient en fait dues à des bugs du système.

Quelques jours plus tard, je commençais véritablement mon apprentissage. Hanorah vint me chercher un matin, m'annonçant qu'elle avait un tas de choses à m'apprendre.

- Quoi ? Jusque là, ce n'était que les bonnes nouvelles ? fis-je cyniquement.

- Oh non ne t'inquiètes pas, répondit-elle, plus de vérités. Maintenant, on passe aux choses marrantes.

- C'est-à-dire ?

- L'entraînement.

Elle m'installa dans un fauteuil et se mis elle-même devant ses moniteurs. En juger par le silence qui régnait dans le vaisseau, il était encore très tôt et tout le monde dormait. Je l'observais trier ses disquettes tout en marmonnant pour elle-même, quand tout à coup elle en brandit une.

- Ca y est, j'ai trouvé ! Détends-toi, ça va être très intéressant tu vas voir.

Elle inséra la disquette dans le lecteur et un écran en face de moi s'alluma. Il montrait les noms et les schémas de prises de kendo.

- Quoi ?! Je vais apprendre les arts martiaux ?!

Hanorah se contenta de me faire un grand sourire, et appuya sur un bouton. Aussitôt, des milliers d'images affluèrent en même temps dans mon cerveau, si vite que je ne distinguais même pas ce que j'étais en train d'apprendre. Quand le flux se tarit, je restais avec un léger mal de crâne et une connaissance parfaite du kendo. J'étais certaine que si j'avais combattu à l'instant un grand maître en la matière, j'aurais gagné.

- Woah !!

- Alors ? Qu'est-ce que t'en penses ?

- Je ... continues !!

Elle m'apprit encore beaucoup d'autres choses, des arts martiaux et des manières de se battre pour la plupart. Finalement au bout d'une heure, je dus lui demander d'arrêter, mon mal de tête devenant insupportable.

Doren apparut à cet instant et me libéra de mon siège.

- Je connais le tai-ji-tsu, lui fis-je d'un air émerveillé.

- Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas terminé ! répondit-il, un sourire au coin des lèvres.

L'entraînement continua après le déjeuner. Je reçus des connaissances sur tous les sujets, depuis le fonctionnement de presque tous les véhicules existants dans le monde réel et la Matrice jusqu'au maniement des armes, en passant par le décorticage de la Matrice : ce qu'elle est, comment elle fonctionne, les principaux programmes ...

Lorsque j'eus appris la dernière disquette, Doren s'installa dans un fauteuil proche du mien.

- Très bien, maintenant, épreuve pratique.

On nous connecta, et nous nous retrouvâmes tous les deux dans ce qui ressemblait à un entrepôt désaffecté. Doren avait encore changé de vêtements, il portait maintenant une sorte de kimono. Et en m'examinant, je remarquais que je portais la même chose.

- Mais pourquoi suis-je habillée comme ça ?

- C'est toi qui t'ais donné cette allure. Elle dépend de l'image que tu as de toi. Ce n'est qu'une représentation de ton moi digital. Regardes-toi bien : tu as les cheveux longs, et plus de relais dans les bras ou la nuque.

Je portais mes doigts à ma nuque : plus rien. C'était beaucoup plus agréable ! Mais tandis que je me découvrais, Doren semblait s'impatienter.

- Je ne dirai qu'une chose avant de commencer : n'oublie jamais que ce monde obéit aux mêmes lois que le monde réel. Mais tu découvriras que dans ce monde, il y a des lois qu'on peut enfreindre, et d'autres, qu'on peut violer. Bon, on y va ?

Avant que je réponde, il sauta sur moi et m'envoya un coup de poing. Je l'évitais aisément en me baissant, et balaya le sol de ma jambe. Il esquiva également. Nous échangeâmes ainsi coups de pied et de poing tout en virevoltant dans les airs. Mais à un moment, je ne me réceptionna pas assez vite et reçus le pied de mon adversaire en pleine poitrine. Le choc m'envoya valdinguer à dix mètres de là. Je me relevais, le souffle coupé, et repartis à l'assaut, mais Doren refroidit encore mes ardeurs, cette fois d'une magnifique prise de karaté. Je heurtais un poteau de fer qui se plia sous la pression, et tombais en tas sur le béton.

- Aouch ! J'avais l'impression qu'on m'avait cassé le dos.

- Tu sais Ilaya, ton problème, ce n'est pas la technique, sourit Doren, la tienne est parfaite. Ton problème ...c'est ta vitesse.

- Mais tu es trop rapide ! haletais-je.

- Je ne suis pas trop rapide. TU es trop lente. Frappe-moi.

Il ne souriait plus en disant cela, et parlait d'un ton dur.

- N'essaie pas de me frapper, frappe-moi vraiment. N'aie pas peur de me faire mal.

Il me releva, et recommença aussitôt à attaquer. Il allait de plus en plus vite ; j'avais de plus en plus de mal à esquiver, mais je n'arrivais pas à augmenter ma vitesse.

- Plus vite, ordonna-t-il en arrêtant son poing à 2 centimètres de mon nez.

J'accélérais tant bien que mal, et réussis à rendre quelques coups.

- Plus vite ! PLUS VITE !! Hurla Doren.

Alors je cessais de réfléchir, et me contenta de lancer mon poing, encore et encore, de lancer ma jambe. Je ne fonctionnais plus qu'à l'instinct.

Je frappais des deux poings, si vite que je ne les voyais plus. Je contrais une attaque de Doren, réussis à le faire reculer contre le mur, et avant qu'il puisse bouger, envoyais de toute ma force mon poing ... qui s'écrasa sur le mur à 5 centimètres de son visage.

Il sourit.

- Bien ! Voilà qui est mieux ! Maintenant tu sais te battre !

Il se redressa en époussetant nonchalamment ses vêtements.

- Nous allons maintenant passer à un peu plus compliqué. Hanorah ! appela-t-il sans quitter mon regard, charge le programme de saut !

Le monde autour de Doren et moi disparut, puis se rematérialisa. Mais il avait changé ; nous étions maintenant sur le toit d'un immense gratte-ciel. Mon compagnon me regardait toujours dans les yeux.

- Tu dois maintenant apprendre à utiliser ce qui t'entoure. Tu sais que l'on peut utiliser les lois de la Matrice à notre profit. Il s'agit maintenant d'avoir confiance. Observe.

Le grand brun se retourna, piqua un sprint et sauta par-dessus le parapet de l'immeuble. Mon cœur rata un battement ; j'étais persuadée qu'il allait s'écraser, mais ... il s'éleva terriblement haut dans les airs et atterrit sans dommage sur le toit de l'immeuble voisin, à environ deux cent mètres de là.

- Woah ... fut le seul commentaire que j'arrivais à faire.

- A toi maintenant ! cria Doren.

A moi ?! J'étais beaucoup moins fascinée d'un coup ... Mais je supposais que je n'avais pas trop le choix. Je respirais un grand coup, essuyais nerveusement mes mains moites sur mon jean, et tentais de me vider la tête tout en me demandant désespérément dans quel merdier je m'étais fourrée.

Je pris de l'élan, me mis à courir en regardant Doren tout là-bas ... et changeais d'avis en cours de route. Mais j'étais trop loin pour pouvoir m'arrêter, et passais donc par-dessus le garde-fou en hurlant à m'en faire exploser les cordes vocales.

La chute fut très longue ... et l'atterrissage très surprenant. Je rebondis littéralement sur le bitume, et retombait lourdement sur ce satané macadam qui était redevenu rigide le temps que je retombe. Je me mordis la langue dans le choc, le sang emplit ma bouche ...

Et je rouvris les yeux dans l'Ascarus. Véko me détacha et Doren et Gail examinèrent ma bouche d'un air inquiet tandis que tous les autres se détournaient l'air déçu.

- Ben quoi ?! demandais-je vexée.

Seul Flip me regarda.

- Génial le combat !