disclamer: les persos de cette fics ne sont pas à moi mais à la génialissime Kaori Yuki. qu'elle continue encore à nous faire rêver...

petite intro: c'est ma première fic sur lord cain, alors soyez indulgent! et REVIEWER! que je sache si des gens lise les fic sur cain, sinon, c'est pas la peine d'en écrire!

je ne connais pas trop l'univers de lord cain, n'ayant lu que les magnolia et le tome 3, kafka.

il y aura donc des erreurs, mais certaines pourront aussi être volontaires ( besoin pour l'histoire) cepandant, signaler moi ce que vous pourriez noter, que j'évite de faire les même dans les fics futurs!

de plus, mon ami orthographe et mon, nous sommes très faché! alors désloé d'avance pour les fautes! merki! et bonne lecture!

Chapitre un: un soleil de sang.

Un jour sanglant ose un pâle rayon de soleil à travers les rideaux pourpres tirés. Je m'avance, comme d'habitude, vers la grande fenêtre et les ouvre brutalement. Je me retourne vers le lit, au centre de la pièce, et j'appelle doucement mon maître, d'une voix légèrement tremblante, souhaitant de tout mon cœur qu'il ne le remarque pas. Il est huit heures, et comme tous les matins depuis maintenant de longues années, je le sort doucement de ses rêves, que je suppose être mauvais. Comme j'aurais voulu au moins lui permettre cela, un doux repos non troublé par les tristes souvenirs qui hantent sa mémoire, accrochés à lui comme les ombres malfaisantes sont liées aux tombes des cimetières.

Il gémit, comme tous les matins. Le comte a mauvais réveil. Je sourit. S'il savait comme cet instant précis est important pour moi. Je n'en connaîtrais peut-être jamais plus, des moments comme ça...

Je m'approche de son lit et lui ébouriffe gentiment les cheveux. Il relève la tête surpris pas ce geste si familier, surtout venant de moi, d'un naturel si posé et si calme. Je m'assied sur les couvertures et lui tend sa tasse de thé en souriant. Il la prends entre ses mains délicates. Je ne peux m'empêcher de le détailler, sans doute pour la dernière fois. Ses cheveux d'ébènes mi-long sont en bataille, presque comme toujours, contrastant étrangement avec la peau pâle et soyeuse du jeune noble, ainsi qu'avec son caractère froid et calculateur. Des gouttes de sueur perlent sur son front et recouvrent son dos, déjà meurtri de tant de cicatrices que je ne peux les compter. J'ai mal, pour lui. Elle le font encore souffrir, comme pour le faire payer le prix d'un crime qu'il n'a pas commis. Je m'imagine sans mal la douleur que doit lui infliger chacune de ces perles de rosées roulant doucement sur ces plaies écarlates. De nouveau, il relève la tête vers moi et me scrute, interrogateur.

« My lord, vous avez encore fait de mauvais rêves... »

Il baisse un instant les yeux, comme honteux, se sentant encore coupable de je ne sais quoi. Malgré sa force apparente, lord Cain est un homme sensible. Pendant des années, il n'a pu s'empêcher de se reprocher ce qui s'est produit, de se reprocher le moindre coup de fouet qu'il a reçu, le moindre meurtre que Delilah a perpétré pour l'anéantir. Et au plus profond de mon cœur, je sais qu'il en ai venu à haïr même son existence et à souhaiter n'être jamais né. Milles fois, il a été tenté par ces poisons, qu'il collectionne. Mille fois il a trouvé en lui le courage de repousser son destin. Délicatement, il relève à nouveau la tête, et plante son regard d'or dans le mien. Mon souffle se coupe un instant. Comme j'aime ce regard. Comme j'admire chacun de ces deux papillons verts aux ailes d'or se posant docilement sur mon cœur. Des yeux de chat, ou bien des yeux de démons? Peu m'importe, ce sont pour moi les yeux de l'amour et de la mort. Lord Cain rougit et se lève précipitamment. Il attrape au passage son peignoir de soie posé négligemment sur une chaise et l'enfile. Je reste perdu dans mes pensées, flatté par le privilège d'avoir vu pendant un court instant son corps dans le contre-jour d'un soleil matinal. Pourrais-je lui dire un jour tout ce que je ressens envers lui? Pourrais en avoir le courage, avant qu'il ne soit trop tard? Mon cœur bat à tout rompre. Des larmes brouillent peu à peu ma vue. Lord Cain se retourne, visiblement en colère et offensé par mon comportement:

« Riff, tu sais pertinemment bien que je ne supporte pas que l'on me fixe ainsi! Qu'est-ce qu'il te prends! Peux-tu m'expliquer à quoi tu joue ce matin? Peux-tu... »

Il s'interrompt. Les larmes coulent maintenant librement le long de mes joues. Comme je m'en veux de les avoir laisser s'échapper. N'étaient-elles donc pas bien, dans leur prison de verre? D'un geste rageur, je m'en débarrasse et me lève. J'entends la voix de mon jeune maître murmurer doucement:

« Riff, qu'as-tu? »

je lui sourit timidement. Il n'est pas dans mes habitudes de laisser mes sentiments me submerger. Mais comment lui dire?... Je marmonne quelques excuses idiotes, tentant de le rassurer, mais savant pertinemment que toute tentative était vaine. Lord Cain est un homme intelligent. Il ne se laisse pas berner aussi facilement. Il me laisse croire que mon stratagème fonctionne. Intérieurement, je rit de ce petit jeu qui prends place entre nous. Il sait que je sais qu'il sait, n'est-ce pas ironique? Et tous les deux, nous faisant semblant, depuis des années, de croire en nos petits jeux. C'est puéril, mais c'est nous. My lord, si seulement vous saviez... Mais peut-être êtes-vous déjà au courant? Cela ne me surprendrais guère. Vous êtes si intelligent...

Délicatement, je retire le peignoir du comte et prépare ses habits. Il se laisse faire, comme toujours, docile. Je panse ses trop nombreuses et douloureuses plaies, comme toujours. Mes caresses le laisse de marbre, comme toujours. Discrètement, je glisse mes doigts à l'intérieur du tissus, et frôle de nombreuses fois sa peau en l'habillant, comme toujours... Seulement, aujourd'hui, mes caresses sont plus insistantes, et moins cachées. Comme j'aimerais le serrer dans mes bras, lui dire combien je l'aime. Mais je ne le peux. Chacun sa place. Lui le maître, moi le valet. Je noue rapidement sas lacets de chaussures, nerveux. Je dois m'y reprendre à plusieurs fois. J'y vois trouble, à cause des larmes que je retiens. Tout à coup, je sens une main sous mon menton me relever la tête. Et mes yeux impures et souillés des milles pleurs tombent dans les étoiles dorées des siens. Je les aime. Je l'aime. Son visage n'est qu'a quelques centimètres du mien. Je sens son souffle sur mon visage. Cela ne m'a jamais autant troublé qu'aujourd'hui. D'une voix inquiète, il murmure mon nom, il m'appelle, sans doute lassé par mon petit jeu.

« Riff... »

Sans réfléchir, je pose rapidement un doigt sur ses lèvres tant désirées. Lord Cain rougit. Il n'y a qu'avec moi, qu'il se permet ce genre de réactions intimes. Ma main dévie peu à peu sur son visage. Je caresse sa joue qui devient encore plus écarlate.

« Riff »

Mon nom, oui, My Lord, continuez à le murmurer. Ce mot dans votre bouche semble apaiser toutes mes peurs et mes doutes, et peut peut-être tout changer. Si seulement nos sentiments pouvaient être réciproques! Oui, cela changerait tout, vraiment tout... La gène s'empare peu à peu de lui, mais je le sens cependant incapable de me résister si j'ose encore aller plus loin. Cela me rend fou. Je le veux. Doucement, j'approche mes lèvres des siennes. Il recule, légèrement, mais ne s'enfuit pas. Une nouvelle fois, il chuchote mon nom dans un souffle presque inaudible.

« Riff... »

Je ne suis plus qu'à quelques millimètres de sa bouche. Bizarrement, il ne semble pas s'en offusqué. Il est vrai que lui et les commandements de cette société anglicane... Ses lèvres s'entrouvrent doucement, mais je n'ai hélas, pas le temps de concrétiser ce doux rêve. La porte s'ouvre à la volée. Je me lève précipitamment, et une Maryweather plus qu'en colère apparaît devant nos yeux ébahis.

« Riff! » Crie t-elle, hystérique. « Mon thé du matin! Ça fait des heures que tu devrais avoir fini avec mon frère! J'ai FAIM!!! »

elle semble n'avoir rien remarqué. Je m'incline en guise de salut et souris d'un air moqueur.

« j'arrive tout de suite Miss Mary »

Elle me regarde, boudeuse. Je venais de me faire remettre à ma place. Domestique, simple majordome, et non amant du comte. Qu'est-ce qu'elle va me manquer cette gamine au sale caractère. Je l'aimais bien.

(attention, petit spoiler sur le tome trois, kafka, sautez si vous ne l'avez pas lu.)

Je me souviens encore d'un épisode qui m'avais terriblement marqué. Le comte Cain avait fait croire à Jézabel qu'il croyait que je l'avait trahi. Il faisait semblant de me chasser, sous prétexte que j'avais tenté d'empoisonné le thé de Mary. Je me préparais à partir, quand soudain je vis la gamine débarqué à vive allure en m'appelant. Elle me suppliait, les larmes aux yeux, de rester, et de m'excuser auprès de son frère. Elle ne savait rien du stratagème, mais elle me suppliait de rester, alors que j'étais cessé avoir tenté de l'assassiné!

Miss Mary, jamais je ne vous remercierais assez pour ce moment. Cela m'a tant flatté. J'ai été touché au plus profond de mon cœur. Pourrais-je un jour vous dire « merci » en toute simplicité?

Je me remets peu à peu de son intrusion et m'apprête à la suivre. Mais avant de franchir la porte, je me retourne tristement vers mon maître. Il fixe, distrait, la fenêtre à l'opposé de la pièce. Il ne me regarde pas, la tête complètement tournée vers celle-ci, songeur. À quoi pense t-il? que rêve t-il? Réfléchit-il à ce qui vient de se passer, ou plutôt à ce qui aurait pu se passer, si Mary n'était pas intervenue. Oh, Mary, je vous en veux tellement! Mon rêve était brisé, à jamais. Cette image, serait-elle le dernier témoin de temps heureux où je vivais en paix au manoir, entre deux affaires sordides où mon jeune comte ne pouvait s'empêcher de mettre le nez? Oui, et c'est même celle que j'emporterais de lui dans la tombe. Une voix aiguë me sort de mes pensées, une nouvelle fois.

« RIFF, TU VIENS, OUI? »

« j'arrive, miss Mary »

« ah! Quand même! »

Je souris mélancoliquement à cette réflexion. Oui, cette gamine caractérielle et autoritaire allait me manquer, terriblement. Je me retourne une dernière fois. Lord Cain n'a pas bougé d'un pouce. Je comprends alors que ma présence est devenue indésirable, et quitte la pièce, la tête basse. À ce moment, je cru au plus profond de mon être que Lord Cain n'éprouvait rien d'autre à mon égard que l'amitié que l'ont porte à un animal de compagnie, qui est tantôt un plaisir, tantôt une gêne. Quel idiot j'étais! Je ne me suis même pas aperçu, que my lord, tristement, pleurait... Car si je l'avais su, peut-être que beaucoup de choses, auraient pu être changées...

et maintenant, dites moi ce que vous en pensez! cliquez à gauche, là, enbas! svp! merci!!!