disclamer: pero à kaori yuki
cain: (complotant) idril elle à dit de puiser dans ma collection.... lequel on met, Leprechaun, emerauld forest...
Riff: my lord...
Cain: celui là! vas-y! porte lui!
Riff: ok!
s'approche de l'ordi...
Riff: my lordette... vous travailler trop! prenez un morceau de ce gateau.
Nienna.... (prends le gateau et le balance): suis au régime!
Riff! (piétine) pendant que cain pleure de rage: loupé! encore loupé!!!!! on va avoir droit à un nouveau chapitre!
Cain: vite idril! une autre idée!
Nienna: regard de la mort qui tue ... transforme Riff et cain en danseuses étoiles d'un coup de clavier magique!
Riff et Cain: (ensemble): Ahhhhhhhhhhhhhhhh!
Nienna: hihihihi! je suis le maître du monde!!!
Riff et Cain:déjà vu!
Nienna (regard de psychopate) c'est moi qui écrit, c'est moi qui fait ce que je veux!Gnakgnakgnak...
Riff et Cain: Gloups!
Nienna: bon, passons aux choses sérieuses...
Riff et Cain: ah parce que nous...
Nienna: pas de leçon a recevoir d'un mec en tutu rose...
Cain et Riff: ... (no comment..)
Nienna: (sourire) tout d'abord, merci aux reviewers et Kalari pour la correction des fautes d'orhthographe et de tous les trucs illogiques!! bisous!!!
dsl pour avoir tant tardé!
et pardon pour le poème! j'ai cherché des comptines de la mère l'oye, mais rien! alors, j'en ai fait une, l'ai pas terrible, mais bon... vous verrez le rapport à la fin!
Autre truc important: la fic risque de changer de nom! ne soyez donc pas surpris!
Cas par cas:
Kalari: merci pour la correction! et les commentaire, toujours aussi lol! ça m'a vraiment aidé n'empêche. quand je lisais, je m'apercevais pas de toutes les eurrers! heureusement que tu es là! Gros Gros merci donc! en plus, tes corrections m'encourage vraiment à continuer! gros bisous et encore merci! dès que c'est écrit, je t'envoie la suite! et pleins de commentaires encore! j'adore!
sugarhighsquirrel69: voulà le prochain chapitre! je sais, ça a été long, mais j'essaierais d'écrire plus rapidement le prochain. j'spère que ça te plaira toujours autant! merci pour ta review! et bonne lecture!
Nelja: merci pour tes reviews sur comte cain et sur Simbelminë. ça me fait très plaisir que tu es lu cette fic aussi et que tu l'ai apprécié et reviewer! j'espère que celle-ci te plaira également jusqu'à la fin! et merci pour les titres des chapitres! tu verras à quoi ça fais référence! bon, là, y'a une petite pause dans l'action, mais après... ça devrais commencer (je dis ça à chaque fois, mais je rajoute tjrs des chapitres! lol) bisous!
dragonwing4: voilà la suite! bon, c'est vrai, j'ai un peu tardé! j'essaierais d'être un peu plus rapide la prochaine fois! mais bon, je sens que ce sera un combat perdu d'avance, vu ce que je prévois dans les prochains chapitres. j'espère que ça continueras à te plaire! bisous!
Idril Sparrow: Non mais ça va pas de leur donner des idées comme ça! heureusement que j'ai lu ta review, sinon, ils m'auraient eu! (pense au gateau au chocolat à la poubelle maintenant et pleure!) lol! (;D. merci pour ta review! mais je sens que tu risque de pas apprécier la suite...(rire sadique) bien deviner pour la silouhette! bon courage pour lire la suite! en espérant que ça te plaira! bisous!
cain: (complotant) idril elle à dit de puiser dans ma collection.... lequel on met, Leprechaun, emerauld forest...
Riff: my lord...
Cain: celui là! vas-y! porte lui!
Riff: ok!
s'approche de l'ordi...
Riff: my lordette... vous travailler trop! prenez un morceau de ce gateau.
Nienna.... (prends le gateau et le balance): suis au régime!
Riff! (piétine) pendant que cain pleure de rage: loupé! encore loupé!!!!! on va avoir droit à un nouveau chapitre!
Cain: vite idril! une autre idée!
Nienna: regard de la mort qui tue ... transforme Riff et cain en danseuses étoiles d'un coup de clavier magique!
Riff et Cain: (ensemble): Ahhhhhhhhhhhhhhhh!
Nienna: hihihihi! je suis le maître du monde!!!
Riff et Cain:déjà vu!
Nienna (regard de psychopate) c'est moi qui écrit, c'est moi qui fait ce que je veux!Gnakgnakgnak...
Riff et Cain: Gloups!
Nienna: bon, passons aux choses sérieuses...
Riff et Cain: ah parce que nous...
Nienna: pas de leçon a recevoir d'un mec en tutu rose...
Cain et Riff: ... (no comment..)
Nienna: (sourire) tout d'abord, merci aux reviewers et Kalari pour la correction des fautes d'orhthographe et de tous les trucs illogiques!! bisous!!!
dsl pour avoir tant tardé!
et pardon pour le poème! j'ai cherché des comptines de la mère l'oye, mais rien! alors, j'en ai fait une, l'ai pas terrible, mais bon... vous verrez le rapport à la fin!
Autre truc important: la fic risque de changer de nom! ne soyez donc pas surpris!
Cas par cas:
Kalari: merci pour la correction! et les commentaire, toujours aussi lol! ça m'a vraiment aidé n'empêche. quand je lisais, je m'apercevais pas de toutes les eurrers! heureusement que tu es là! Gros Gros merci donc! en plus, tes corrections m'encourage vraiment à continuer! gros bisous et encore merci! dès que c'est écrit, je t'envoie la suite! et pleins de commentaires encore! j'adore!
sugarhighsquirrel69: voulà le prochain chapitre! je sais, ça a été long, mais j'essaierais d'écrire plus rapidement le prochain. j'spère que ça te plaira toujours autant! merci pour ta review! et bonne lecture!
Nelja: merci pour tes reviews sur comte cain et sur Simbelminë. ça me fait très plaisir que tu es lu cette fic aussi et que tu l'ai apprécié et reviewer! j'espère que celle-ci te plaira également jusqu'à la fin! et merci pour les titres des chapitres! tu verras à quoi ça fais référence! bon, là, y'a une petite pause dans l'action, mais après... ça devrais commencer (je dis ça à chaque fois, mais je rajoute tjrs des chapitres! lol) bisous!
dragonwing4: voilà la suite! bon, c'est vrai, j'ai un peu tardé! j'essaierais d'être un peu plus rapide la prochaine fois! mais bon, je sens que ce sera un combat perdu d'avance, vu ce que je prévois dans les prochains chapitres. j'espère que ça continueras à te plaire! bisous!
Idril Sparrow: Non mais ça va pas de leur donner des idées comme ça! heureusement que j'ai lu ta review, sinon, ils m'auraient eu! (pense au gateau au chocolat à la poubelle maintenant et pleure!) lol! (;D. merci pour ta review! mais je sens que tu risque de pas apprécier la suite...(rire sadique) bien deviner pour la silouhette! bon courage pour lire la suite! en espérant que ça te plaira! bisous!
Les brumes des souvenirs perdus...
« Mais mais mais.... Je vous l'ai déjà dit cent fois! Il est passé par là il y a six jours, mais depuis, je ne l'ai plus revu. Désolé Monsieur le comte. » Bégaye l'aubergiste, apeuré .
« Tenez-moi au courant si vous apprenez quoi que ce soit »
Je soupire et sors précipitamment de l'auberge, sans saluer le patron complètement atterré par mon comportement. Je l'entends murmurer:
« Ces nobles! Tu m'étonnes que le jeune blanc bec de majordome se soit tiré! Avec un maître comme ça! Qui collectionne les poisons en plus, faut être complètement barge pour bosser chez ce fou à plein temps! »
Je ne réagis pas et fais semblant de ne rien avoir entendu.
Je le vois masser sa joue endolorie par un de mes excès de colère, et se remettre tranquillement au travail.
Dehors, je tente en vain de rassembler mes esprits. Riff est venu boire un wisky dans cet endroit mal famé il y a six jours. Donc, juste après avoir donné sa lettre de démission. Il semblait avoir besoin d'un remontant. Mon enquête m'avait conduit ensuite jusqu'à un jardin public où le jeune homme s'est promené un moment, errant sans but. Puis, il a quitté le parc et s'est dirigé vers une petite ruelle. Et après, plus rien. Il s'est littéralement envolé.
J'ai un très mauvais pressentiment. Toute cette affaire ne présage rien de bon. J'ai peur pour Riff. Je ne supporterais pas qu'il lui soit arrivé quoique ce soit par ma faute. Pendant des années, Riff a été le seulà me soutenir, à être à mes côtés, quoiqu'il arrive. Secrètement, je me suis épris de lui, mais je n'ai jamais voulu me l'avouer. mais ce baiser, l'autre jour, a changé toute la donne.
« Riff, si tu savais comme je m'en veux d'avoir réagi ainsi... »
Des souvenirs viennent hanter ma mémoire. Je revois encore Riff, tentant comme toujours de me protéger et de me rendre heureux. Comment ais-je pu être assez aveugle pour ne pas m'apercevoir de son amour? Il a déjà risqué sa vie pour moi de nombreuses fois, et n'a jamais rien reçu en échange.
Riff... Tu m'as toujours suivi, même dans les affaires les plus sordides. Tu m'as sauvé la vie à maintes reprises, et je ne t'ai jamais remercié. Cent fois tu m'as vu dans les bras d'une femme, et cent fois tu as su garder le silence, préférant mon bonheur au tien. Imbécile! Mon bonheur est avec toi. Toi seul sais que je ne suis pas celui que l'on croit. Et sans toi, je ne suis rien d'autre qu'un gamin de douze ans, apeuré et pleurnichard, qui attend résigné la punition corporelle, seule marque « d'amour » d'un père criminel... Tu as séché mes pleurs, Riff, de quel droit t'enfuis-tu à présent? Tu as promis que tu me paierais en retour pour avoir osé me dérober mes larmes, de ce qu'il te restait de vie, mais, hélas, je ne te vois point à mes côtés. Comment puis-je soulager ma peine, si je ne peux plus pleurer? Ce peut-il que toi aussi tu m'ais abandonné? Ce peut-il que je sois à nouveau seul? Si tu savais comme ça fait mal...
D'un geste lent, je passe ma main sur mon front et me frotte les yeux. Je suis épuisé, je n'ai presque pas dormi depuis six jours maintenant. Comme il me manque. Les rares et courts instants de sommeil que j'ai pu arracher des bras de morphée sont hantés par le même cauchemar. Et à chaque fois, je me réveille seul. Où est cette main charitable qui se tendait vers moi? Je te chercherais, Riff, jusqu'à ce que je te trouve, je t'en fais le serment.
Mais où peux tu bien être?
Allons, ce n'ai pas en restant planté là que je le trouverais. Je dois retourner au parc. J'ai dû oublier un indice. Riff, je te retrouverais... je te le promets... coûte que coûte, je te retrouverais...
Riff...
My lord!!!
Je me réveille en sursaut. Toujours cette salle noire. Toujours cette solitude. Toujours ces liens qui meurtrissent ma peau. Mes yeux s'habituent peu à peu à la pénombre. J'ai des vertiges et des nausées. Je mets un moment avant de m'apercevoir que mes plaies ont été pansées. Pourquoi? Je frissonne. Je suis torse nu, et une légère brise effleure ma peau. Je tourne mon regard vers sa provenence. une petite aération, noire et sombre. J'ai froid, et j'ai envie de pleurer. Ma tête me fait mal. Et cette chanson, toujours la même, je l'entends de nouveau, dans ma tête. Je ne peux la chasser. Dès que je reprends conscience, elle revient. Je vais finir par devenir fou...
Dans une cage rouillée le phœnix de nacre
Attends son meurtrier aux mains écarlates
Mais d'où vient-elle? Je n'ai pas le souvenir de l'avoir entendue récemment. Pourtant, elle s'empare de mon esprit. Je n'entends plus qu'elle. Elle m'obsède. My lord, où êtes vous? J'ai si peur, que vont-ils me faire subir encore? Qu'attendent-ils de moi?
L'oiseau blanc qui ne sait plus pleurer
des ses yeux couleurs vengeance guette son meurtrier.
Cette chanson... Elle m'empêche de me concentrer, de réfléchir. Pourtant, je dois essayer de rassembler mes souvenirs. Depuis combien de temps suis-je prisonnier ici? cette pénombre et mes pertes de conscience régulières m'empêchent de comprendre ce qu'il m'arrive.
J'ai l'impression qu'ils m'utilisent, mais pour quoi faire! Je n'ai aucun véritable souvenir. Ma peau est parsemée de marques. Des traces de piqûres, preuves irréfutables de leur manipulations. Que m'ont-ils injecté?
Je crains le pire. Allons, courage, concentre-toi, Riff! ça va me revenir.
Lord Cain...
Le prince d'argent aux larmes de sang
Attend silencieusement son assassin servant
Une peur sans nom s'empare alors de moi. Le visage de My lord, je suis en train de l'oublier! Tout est flou. La seule chose qu'il me reste, c'est cette contine infernale. Je ne peux plus me rappeler de rien. J'ai oublié à quoi ressemblait le lieu où je vivais. Et le nom de cette gamine au cheveux blonds. Qui est-elle? Pourquoi je ne m'en rappelle pas? Pourquoi?
Je fouille alors un peu plus dans mon passé personnel. Je me souviens bien de mon nom, mais je ne sais plus rien d'autre. D'où je viens, à quoi ressemblaient mes parents, avais-je des frères et soeurs? Rien, plus aucun souvenir. Je m'affole. Je sais que je connais toutes ces choses, mais elles quittent peu à peu ma mémoire. Que m'arrive t-i? Et cette chanson, qui peu à peu, remplace tous mes souvenirs. Tout n'est plus que réminiscences. Je vois des visages dont je ne connais plus les noms, j'entends des noms qui n'ont plus de visages. Ils ont dû me droguer. Mais depuis combien de temps suis-je dans cet état? Quand mes souvenirs ont-ils commencé à s'effacer? Il
faut que je me calme. C'est peut-être juste dû à l'affolement. J'ai peur, My lord, je suis terrifié.
Mes souvenirs les plus anciens ne me reviennent pas. Seuls les plus récents persistent encore. Je me rappelle du baiser, mais pas en détail... C'est surtout les sentiments qui perdurent... Pourtant, s'il y a bien une chose que j'aimerais oublier, c'est la douleur que j'ai éprouvé à ce moment là. Je me rappelle aussi la frustration et la peine que je ressentais à chaque fois que je vous surprenais dans les bras d'une femme. Je vous aimais Lord Cain. Ces sentiments forts sont encore présents, mais le reste s'en est allé... Toutes mes joies semblent s'être envolées... Seules mes peines restent gravées dans mon âme. Seule cette tristesse infinie, et cette chanson, qui n'en finit plus...
Son amour interdit, son amant secret
celui qui dû quitter la vie, pour se libérer.
Cette maudite chanson... Elle ne cessera donc jamais! Je ne veux plus l'entendre! Elle résonne en moi! Je ne peux m'en défaire.
J'entends des pas dans le couloir. Quelqu'un approche. La porte s'ouvre en grinçant. Je détourne le regard, aveuglé par cette soudaine lumière. Deux personnes pénètrent dans ma prison. Je ne peux pas voir leurs visages à cause du contre-jour, mais je devine aisément leur identité. Le docteur Jézabel et Alexis, le père de Cain. Sans ménagement, le docteur attrape mon visage et dirige un faisceau lumineux dans mon œil droit. Je grimace de douleur. Six jours que je suis enfermé dans le noir. Cette lueur m'aveugle et me fais souffrir. Il m'examine. Ils sont maintenant assez près pour que je puisses contempler leurs visages. Un sourire satisfait se dessine alors sur les lèvres du docteur. Je frissonne. Ce qui fait sa joie a toujours fait mon malheur. Même si je n'ai plus de souvenirs précis, je ressens encore la douleur qu'il a pu m'infliger. Il se retourne vers Alexis:
« Ses pupilles sont encore dilatées. La drogue à fait effet. A ce rythme là, il sera bientôt prêt...»
La drogue? Ainsi donc, j'avais raison. Mais que me veulent-ils bon sang! Et pourquoi parlent-ils si ouvertement devant moi? Et cette musique. Je secoue la tête.
« Parfait jézeabel. On peut dire que pour une fois, tu ne me déçois pas. Quand penses-tu que nous pourrons enfin commencer? »
« Ce n'est plus qu'une question de jours, Maître. »
« Parfait, je suis impatient de voir ça »
Plus qu'une question de jours, qu'est-ce qui n'est plus qu'une question de jours? J'ai peur, vraiment... Qu'est-ce qui va commencer? Tout cela ne présage rien de bon...
Alexis fait un signe en direction d'un des geôliers. Je sens que l'on me détache, que l'on me prend et que l'on me transporte à nouveau à travers ces couloirs sombres et sinueux. La chanson, encore, je l'entends. Elle résonne?
Non! Je l'entends bel et bien! Quelqu'un la chantonne doucement. Je relève légèrement la tête et je croise le regard froid du docteur Jézabel. Il sourit, et fredonne encore et encore... J'arrive dans une pièce inondée de lumière, et à nouveau, je plonge dans l'inconscience et dans les brumes des mes souvenirs perdus...
« Mais mais mais.... Je vous l'ai déjà dit cent fois! Il est passé par là il y a six jours, mais depuis, je ne l'ai plus revu. Désolé Monsieur le comte. » Bégaye l'aubergiste, apeuré .
« Tenez-moi au courant si vous apprenez quoi que ce soit »
Je soupire et sors précipitamment de l'auberge, sans saluer le patron complètement atterré par mon comportement. Je l'entends murmurer:
« Ces nobles! Tu m'étonnes que le jeune blanc bec de majordome se soit tiré! Avec un maître comme ça! Qui collectionne les poisons en plus, faut être complètement barge pour bosser chez ce fou à plein temps! »
Je ne réagis pas et fais semblant de ne rien avoir entendu.
Je le vois masser sa joue endolorie par un de mes excès de colère, et se remettre tranquillement au travail.
Dehors, je tente en vain de rassembler mes esprits. Riff est venu boire un wisky dans cet endroit mal famé il y a six jours. Donc, juste après avoir donné sa lettre de démission. Il semblait avoir besoin d'un remontant. Mon enquête m'avait conduit ensuite jusqu'à un jardin public où le jeune homme s'est promené un moment, errant sans but. Puis, il a quitté le parc et s'est dirigé vers une petite ruelle. Et après, plus rien. Il s'est littéralement envolé.
J'ai un très mauvais pressentiment. Toute cette affaire ne présage rien de bon. J'ai peur pour Riff. Je ne supporterais pas qu'il lui soit arrivé quoique ce soit par ma faute. Pendant des années, Riff a été le seulà me soutenir, à être à mes côtés, quoiqu'il arrive. Secrètement, je me suis épris de lui, mais je n'ai jamais voulu me l'avouer. mais ce baiser, l'autre jour, a changé toute la donne.
« Riff, si tu savais comme je m'en veux d'avoir réagi ainsi... »
Des souvenirs viennent hanter ma mémoire. Je revois encore Riff, tentant comme toujours de me protéger et de me rendre heureux. Comment ais-je pu être assez aveugle pour ne pas m'apercevoir de son amour? Il a déjà risqué sa vie pour moi de nombreuses fois, et n'a jamais rien reçu en échange.
Riff... Tu m'as toujours suivi, même dans les affaires les plus sordides. Tu m'as sauvé la vie à maintes reprises, et je ne t'ai jamais remercié. Cent fois tu m'as vu dans les bras d'une femme, et cent fois tu as su garder le silence, préférant mon bonheur au tien. Imbécile! Mon bonheur est avec toi. Toi seul sais que je ne suis pas celui que l'on croit. Et sans toi, je ne suis rien d'autre qu'un gamin de douze ans, apeuré et pleurnichard, qui attend résigné la punition corporelle, seule marque « d'amour » d'un père criminel... Tu as séché mes pleurs, Riff, de quel droit t'enfuis-tu à présent? Tu as promis que tu me paierais en retour pour avoir osé me dérober mes larmes, de ce qu'il te restait de vie, mais, hélas, je ne te vois point à mes côtés. Comment puis-je soulager ma peine, si je ne peux plus pleurer? Ce peut-il que toi aussi tu m'ais abandonné? Ce peut-il que je sois à nouveau seul? Si tu savais comme ça fait mal...
D'un geste lent, je passe ma main sur mon front et me frotte les yeux. Je suis épuisé, je n'ai presque pas dormi depuis six jours maintenant. Comme il me manque. Les rares et courts instants de sommeil que j'ai pu arracher des bras de morphée sont hantés par le même cauchemar. Et à chaque fois, je me réveille seul. Où est cette main charitable qui se tendait vers moi? Je te chercherais, Riff, jusqu'à ce que je te trouve, je t'en fais le serment.
Mais où peux tu bien être?
Allons, ce n'ai pas en restant planté là que je le trouverais. Je dois retourner au parc. J'ai dû oublier un indice. Riff, je te retrouverais... je te le promets... coûte que coûte, je te retrouverais...
Riff...
My lord!!!
Je me réveille en sursaut. Toujours cette salle noire. Toujours cette solitude. Toujours ces liens qui meurtrissent ma peau. Mes yeux s'habituent peu à peu à la pénombre. J'ai des vertiges et des nausées. Je mets un moment avant de m'apercevoir que mes plaies ont été pansées. Pourquoi? Je frissonne. Je suis torse nu, et une légère brise effleure ma peau. Je tourne mon regard vers sa provenence. une petite aération, noire et sombre. J'ai froid, et j'ai envie de pleurer. Ma tête me fait mal. Et cette chanson, toujours la même, je l'entends de nouveau, dans ma tête. Je ne peux la chasser. Dès que je reprends conscience, elle revient. Je vais finir par devenir fou...
Dans une cage rouillée le phœnix de nacre
Attends son meurtrier aux mains écarlates
Mais d'où vient-elle? Je n'ai pas le souvenir de l'avoir entendue récemment. Pourtant, elle s'empare de mon esprit. Je n'entends plus qu'elle. Elle m'obsède. My lord, où êtes vous? J'ai si peur, que vont-ils me faire subir encore? Qu'attendent-ils de moi?
L'oiseau blanc qui ne sait plus pleurer
des ses yeux couleurs vengeance guette son meurtrier.
Cette chanson... Elle m'empêche de me concentrer, de réfléchir. Pourtant, je dois essayer de rassembler mes souvenirs. Depuis combien de temps suis-je prisonnier ici? cette pénombre et mes pertes de conscience régulières m'empêchent de comprendre ce qu'il m'arrive.
J'ai l'impression qu'ils m'utilisent, mais pour quoi faire! Je n'ai aucun véritable souvenir. Ma peau est parsemée de marques. Des traces de piqûres, preuves irréfutables de leur manipulations. Que m'ont-ils injecté?
Je crains le pire. Allons, courage, concentre-toi, Riff! ça va me revenir.
Lord Cain...
Le prince d'argent aux larmes de sang
Attend silencieusement son assassin servant
Une peur sans nom s'empare alors de moi. Le visage de My lord, je suis en train de l'oublier! Tout est flou. La seule chose qu'il me reste, c'est cette contine infernale. Je ne peux plus me rappeler de rien. J'ai oublié à quoi ressemblait le lieu où je vivais. Et le nom de cette gamine au cheveux blonds. Qui est-elle? Pourquoi je ne m'en rappelle pas? Pourquoi?
Je fouille alors un peu plus dans mon passé personnel. Je me souviens bien de mon nom, mais je ne sais plus rien d'autre. D'où je viens, à quoi ressemblaient mes parents, avais-je des frères et soeurs? Rien, plus aucun souvenir. Je m'affole. Je sais que je connais toutes ces choses, mais elles quittent peu à peu ma mémoire. Que m'arrive t-i? Et cette chanson, qui peu à peu, remplace tous mes souvenirs. Tout n'est plus que réminiscences. Je vois des visages dont je ne connais plus les noms, j'entends des noms qui n'ont plus de visages. Ils ont dû me droguer. Mais depuis combien de temps suis-je dans cet état? Quand mes souvenirs ont-ils commencé à s'effacer? Il
faut que je me calme. C'est peut-être juste dû à l'affolement. J'ai peur, My lord, je suis terrifié.
Mes souvenirs les plus anciens ne me reviennent pas. Seuls les plus récents persistent encore. Je me rappelle du baiser, mais pas en détail... C'est surtout les sentiments qui perdurent... Pourtant, s'il y a bien une chose que j'aimerais oublier, c'est la douleur que j'ai éprouvé à ce moment là. Je me rappelle aussi la frustration et la peine que je ressentais à chaque fois que je vous surprenais dans les bras d'une femme. Je vous aimais Lord Cain. Ces sentiments forts sont encore présents, mais le reste s'en est allé... Toutes mes joies semblent s'être envolées... Seules mes peines restent gravées dans mon âme. Seule cette tristesse infinie, et cette chanson, qui n'en finit plus...
Son amour interdit, son amant secret
celui qui dû quitter la vie, pour se libérer.
Cette maudite chanson... Elle ne cessera donc jamais! Je ne veux plus l'entendre! Elle résonne en moi! Je ne peux m'en défaire.
J'entends des pas dans le couloir. Quelqu'un approche. La porte s'ouvre en grinçant. Je détourne le regard, aveuglé par cette soudaine lumière. Deux personnes pénètrent dans ma prison. Je ne peux pas voir leurs visages à cause du contre-jour, mais je devine aisément leur identité. Le docteur Jézabel et Alexis, le père de Cain. Sans ménagement, le docteur attrape mon visage et dirige un faisceau lumineux dans mon œil droit. Je grimace de douleur. Six jours que je suis enfermé dans le noir. Cette lueur m'aveugle et me fais souffrir. Il m'examine. Ils sont maintenant assez près pour que je puisses contempler leurs visages. Un sourire satisfait se dessine alors sur les lèvres du docteur. Je frissonne. Ce qui fait sa joie a toujours fait mon malheur. Même si je n'ai plus de souvenirs précis, je ressens encore la douleur qu'il a pu m'infliger. Il se retourne vers Alexis:
« Ses pupilles sont encore dilatées. La drogue à fait effet. A ce rythme là, il sera bientôt prêt...»
La drogue? Ainsi donc, j'avais raison. Mais que me veulent-ils bon sang! Et pourquoi parlent-ils si ouvertement devant moi? Et cette musique. Je secoue la tête.
« Parfait jézeabel. On peut dire que pour une fois, tu ne me déçois pas. Quand penses-tu que nous pourrons enfin commencer? »
« Ce n'est plus qu'une question de jours, Maître. »
« Parfait, je suis impatient de voir ça »
Plus qu'une question de jours, qu'est-ce qui n'est plus qu'une question de jours? J'ai peur, vraiment... Qu'est-ce qui va commencer? Tout cela ne présage rien de bon...
Alexis fait un signe en direction d'un des geôliers. Je sens que l'on me détache, que l'on me prend et que l'on me transporte à nouveau à travers ces couloirs sombres et sinueux. La chanson, encore, je l'entends. Elle résonne?
Non! Je l'entends bel et bien! Quelqu'un la chantonne doucement. Je relève légèrement la tête et je croise le regard froid du docteur Jézabel. Il sourit, et fredonne encore et encore... J'arrive dans une pièce inondée de lumière, et à nouveau, je plonge dans l'inconscience et dans les brumes des mes souvenirs perdus...
