Chapitre 9 – Inventaire pénible

Le lendemain, Anya se leva plus tôt qu'à l'habitude et réveilla Alex.

Al (encore endormi) : Quoi? Qu'est-ce qu'il y a?

An : Tu m'as promis de venir m'aider avec l'inventaire.

Al : Oui... mais il n'est que... (il regarda son réveil) Il n'est que six heures. On s'est couché à trois heures, je veux dormir encore un peu.

An : Je dois ouvrir à sept heures, je n'ai pas le temps de faire la grasse matinée.

Al : Hum... (il se rendormit)

An : Alex, lève-toi.

Al : Pourquoi?

An : Je viens de te le dire.

Al : Juste dix petites minutes s'il te plaît.

An : Dix minutes, pas plus. Je vais prendre ma douche, ensuite si tu n'es pas debout, je te réveillerai encore une fois et te forcerai à le faire.

Al : Hum... Hum... (il referma les yeux et s'endormit)

Anya se dirigea à la salle de bain, prit une douche et sortit exactement dix minutes plus tard.

An : Allez, debout.

Al : Ça ne fait pas dix minutes?

An : Oui! Très exactement.

Al : Cinq minutes s'il te plaît.

An : Ça fait déjà dix que je te donne. Lève-toi.

Al : Ah! (il se leva difficilement) Tu es pire qu'une mère.

An : Je dois être là-bas dans moins d'une demi-heure. Prends ta douche, ensuite on part.

Al : Pourquoi tu ne fermes pas boutique pendant l'inventaire? Ce serait plus simple.

An : Et perdre des clients éventuels? Pas question.

Après vingt minutes, Anya alla frapper dans la porte de la salle de bain et pria Alex de se dépêcher.

Al : Oui, oui, j'arrive.

Ils partirent aussitôt. Ils arrivèrent à la boutique cinq minutes après sept heures.

An : Je suis en retard, à cause de toi.

Al : Il n'y a pas de clients, détends-toi.

An : Tu m'en as peut-être fait perdre un.

Al : Il n'y a jamais de clients à l'ouverture.

An : Je sais, mais peut-être qu'il y en avait un ce matin.

Al : Ça va, je m'excuse.

Alex s'assit à la grande table, pendant qu'Anya ouvrait sa caisse. Il s'endormit sur la table, mais fut réveillé quelques minutes plus tard par la clochette au-dessus de la porte, annonçant que quelqu'un venait de pénétrer dans la boutique. Il leva la tête et aperçut Tara, suivie de Willow.

Al (la voix encore endormie) : Salut vous deux. De bonne heure ce matin.

T : Anya m'a demandé d'arriver tôt.

W : Toi, tu parais fatigué.

Al : Parais? Je le suis. Je me suis fait sortir du lit aux petites heures du matin.

W : Quelle heure?

Al : Six heures.

An : Non, non, tu t'es levé à six heures et demi.

Al : Oui, mais la dernière demi-heure, j'ai pas trop dormi. Et je vous rappelle que j'ai dormi seulement trois heures... et demi.

An : Arrête de rouspéter. On se met au boulot?

Al : On est obligé?

An : Si tu ne voulais pas venir, tu n'avais qu'à pas me dire oui.

Alex se leva.

An : Tara, toi et moi, on va continuer ce qu'on faisait hier. Alex et Willow, allez chercher les deux grosses boîtes de bougies qui sont dans l'arrière-boutique.

Al : S'il vous plaît?

An : S'il vous plaît.

Willow se rendit à l'arrière-boutique, Alex la rejoignit quelques secondes plus tard. Il referma la porte derrière lui.

Al : Comment vas-tu?

W : Je vais bien... et toi?

Al : Ça va.

Il s'approcha d'elle et l'embrassa.

W : Alex, on pourrait se faire prendre.

Al : Mais non, elles sont occupées.

W : Tu sais qu'elles peuvent franchir cette porte n'importe quand.

Al : Oui, je sais. Mais c'est ce qu'il y a d'excitant.

W : Ce n'est pas excitant. Ça pourrait faire comme il y a trois ans.

Al : Willow, ce n'est pas la même situation.

W : Je sais bien, mais ça pourrait bien finir de la même façon.

Al : J'ai juste envie de t'embrasser.

W : On peut pas continuer comme ça. On doit aider Anya aujourd'hui, elle attend les boîtes qu'on doit lui rapporter.

Al : Je sais.

Il posa un baiser sur les lèvres de son ami et prit une boîte.

Al : Tu veux que je prenne l'autre aussi?

W : Non, je vais y arriver.

Mais la boîte était très grosse et très lourde. Elle n'arriva pas à la soulever.

Al : Attends-moi, je vais porter celle-ci et je reviens.

Il sortit avec la première boîte. Willow poussa la deuxième jusqu'à la porte. Lorsque Alex entra, il se cogna sur Willow.

W : Oups, excuse-moi. Est-ce que je t'ai fait mal?

Al : Non, ça va.

Il prit la seconde boîte et la ramena dans la boutique, suivi de Willow.

An : Ça vous a prit une éternité, vous ne les aviez pas trouvées?

Al : Willow a eu de la difficulté à transporter la boîte, et avec la tête dure qu'elle a, elle n'a pas voulu abandonner.

An : En tout cas, vous voulez remplir les paniers de bougies? (elle pointa une dizaine de paniers à l'avant de la boutique) Vous devez les classer par couleur.

W : On doit être deux pour faire ça?

An : Plus vite ce sera fait, plus vite on pourra continuer.

Willow poussa une boîte jusqu'aux paniers et commença à remplir les paniers.

Al : Tu veux pas travailler avec moi?

W : C'est pas ça. Je crois seulement que ça irait plus vite, si on avait chacun nos propres tâches. Mais bon, c'est Anya qui décide.

Les paniers furent remplis en quelques minutes. Alex rapporta le reste des bougies à l'arrière-boutique. Anya leur donna différentes tâches à faire tout au long de la journée, certaines ensemble, d'autres non. Chaque fois qu'ils devaient travailler ensemble, leurs mains se frôlaient et leurs regards se croisaient à plusieurs reprises. Lorsqu'ils eurent complètement terminé l'inventaire, Alex, Tara et Willow s'écrasèrent autour de la grande table, complètement exténués. Anya ferma la boutique puis vint les rejoindre.

An : Une autre journée de terminer. Et des tonnes de billets d'encaissés.

Al : J'espère que des journées comme celle-là, il n'y en aura pas trop souvent.

An : Pourquoi donc?

Al : Tu n'as peut-être pas remarqué, mais pendant que tu te prélassais devant tes nombreux clients, nous, nous faisions le sale boulot.

An : Je devais m'occuper de mes clients.

Al : Je te répète que tu devrais fermer pour l'inventaire. Une journée de temps en temps c'est pas un drame.

An : Si je ferme, je perds tous ces beaux billets.

Al : Ah! Laisse tomber.

Alex était un peu grognon, probablement du fait qu'il n'avait dormi que trois heures, et qu'il avait travaillé toute la journée. Il alla s'enfermer dans la salle d'entraînement. Willow se leva en disant aux autres qu'elle allait essayer de lui parler. Elle entra à son tour dans la salle.

W : Qu'est-ce qui se passe?

Al : Je ne sais pas. Je suis crevé.

W : C'est pas une raison pour faire toute une scène.

Al : Et puis, toute la journée, je l'ai observé, elle flânait, cherchant les clients, nous laissant faire l'inventaire seul.

W : Elle devait s'occuper de la boutique, tu le sais.

Al : Je sais.

W : Je suis sûre que c'est parce que tu es épuisé que tu es grognon comme ça. Tu devrais aller te reposer.

Al : Je ne peux pas.

W : Pourquoi?

Al : Si je rentre maintenant, elle va me dire qu'on ne passe pas assez de temps ensemble.

W : Anya n'est pas un monstre, elle peut comprendre que tu sois à bout de nerfs.

Al : Bon, je vais rentrer.

W : Tu veux que je t'accompagne?

Al : Tu me tentes. Mais tu sais très bien que si tu me raccompagnes jusque chez moi, tu vas entrer, et je ne pourrai pas me reposer.

W : Je n'entrerai pas, promis.

Al : Fais ce que tu veux.

Ils sortirent de la salle d'entraînement.

W : Je vais raccompagner Alex chez lui, il va rentrer se reposer. Je te rejoins à la maison Tara?

T : Euh... Oui.

Alex et Willow sortirent de la boutique, ils entrèrent dans la voiture d'Alex et se dirigèrent vers l'appartement. Lorsqu'ils furent devant la porte, Willow l'embrassant en lui disant au revoir.

Al : Tu n'entres pas?

W : J'ai promis.

Al : Ok. Mais viens ici, mon p'tit chou.

Il la prit par la taille et l'attira vers lui. Il l'embrassa ensuite longuement. Après plusieurs minutes, Willow partit, et Alex alla s'étendre sur son lit. Il s'endormit immédiatement.