Note: Les "flash-backs" sont en italiques et l'histoir een temps réel est en caractère normal. Envoyez-moi vos commentaires!
Trésor
Jack grogna doucement, laissant paraître le moins de frustration et d'irritation possible. Une tempête faisait rage, mais il se tenait, grand et droit, complètement insouciant des lourdes gouttes d'un froid mordant qui mouillaient sa chemise blanche et son pantalon. Il était, après tout, bien trop préoccupé pour même se soucier faiblement du fait qu'il en souffrirait plus tard (il ne réagissait pas bien aux rhumes). Le navire...sa Perle...avait été forcée d'amarrer au port voisin à cause de la maudite tempête. Sans parler du délai que cela occasionnerait. Jack se balança légèrement alors qu'une vague particulièrement vicieuse s'écrasa contre le navire. « Gibbs devrait être maudit, pensa-t-il sauvagement, pour être si convaincant! »
--------------------------
- « Cap'taine, on résistera pas très longtemps à une tempête comme ça! » cria Gibbs, couvrant les rugissements furieux du tonnerre.
Jack le foudroya du regard. Il n'avait jamais amarré un navire à cause d'une tempête et ne comptait pas commencer aujourd'hui. Non, définitivement pas maintenant! Il était le Capitaine Jack Sparrow, il avait été abandonné sur une île déserte et avait survécu...il survivrait à l'orage.
- « Cap'taine! persista la voix.
- Non! dit Jack. Elle tiendra! »
Gibbs grogna et jeta un sceau rempli d'eau hors de la Perle Noire. Non, cela n'allait pas fonctionner. Un grondement sourd se fit entendre et fut rapidement suivi d'un éclair de lumière blanche. Les vagues s'écrasaient contre le navire, le faisant pencher de manière théâtrale, inondant une fois de plus le pont et l'équipage. Jack regardait droit devant, espérant voir un horizon clair, mais voyait un ciel plus sombre, et si c'était possible, plus obscur. Il était mouillé de la tête aux pieds et grelottait, mais il n'amarrerait pas. C'était de la folie furieuse...
Un cri bruyant perça un calme momentané et fut immédiatement suivi d'un coup de tonnerre et d'éclairs.
- « Un homme à la mer! » cria Katelyn, le visage blanc d'effroi.
Elle trébucha et glissa vers Jack, les jambes tremblantes et la figure devenant verdâtre. L'équipage était désemparé : d'un côté, s'ils aidaient Gibbs (qui était tombé par-dessus bord), ils mourraient. D'un autre côté, s'ils ne l'aidaient pas, ils ne seraient jamais capables de se le pardonner.
- « Je le vois! Aidez- moi! » hurla Katelyn d'une voix pleine de soulagement.
L'équipage soupira, remerciant la quelconque divinité en laquelle ils croyaient. Anamaria ramassa la première corde qu'elle pu trouver et courut vers la poupe avec une seule pensée en tête : Jack Sparrow allait recevoir une gifle épouvantablement douloureuse quand l'orage serait terminé.
Avec l'aide de Jack, Katelyn et Anamaria tirèrent l'homme à demi conscient sur le pont. Katelyn semblait ébranlée, marmonnant encore et encore qu'elle aurait dû faire plus attention. Anamaria roula les yeux : cette fille pouvait parfois être si crédule. Même l'affection presque paternelle de Gibbs pour la jeune femme ne lui plaisait pas trop. C'était une mauvaise chose, dans quelque circonstance que ce soit, de se rapprocher autant de quelqu'un.
Jack avait recommencé à diriger la Perle Noire et à aboyer des ordres quand Anamaria s'interposa.
- « Sparrow! lui dit-elle d'une voix glaciale. Espèce de barbare véreux! Amarre ce maudit bateau au port le plus proche avant que quelqu'un meure. »
Jack sembla pensif durant une fraction de seconde avant de secouer la tête. « Pas avant que l'enfer ne gèle », se moqua-t-il intérieurement. Anamaria le foudroya du regard, leva calmement la main et le gifla. Dieu que ça faisait du bien.
- « Essaie même pas de dire qu' t'as pas mérité celle-là, Jack.
- Elle a raison, cap'taine. Vous voudriez pas qu'il arrive malheur à not'trésor », avertit faiblement Gibbs.
L'avertissement énigmatique resta lourdement dans l'air. Katelyn fronça les sourcils d'un air sceptique, détournant son regard du visage contrarié d'Anamaria vers celui plutôt défait de Jack, puis vers celui, épuisé de Gibbs. Quel trésor pouvait être assez important pour décider le capitaine Jack Sparrow à amarrer son navire? Katelyn se mordit doucement l'intérieur de la joue, déterminée à le découvrir.
Le comportement de Jack changea subitement.
- « Yo ho! On amarre au prochain port, savvy?
- Ouais! » cria l'équipage.
--------------------
Jack but une gorgée de l'alcool quelconque se trouvant dans la bouteille qu'il avait échangée à la taverne et se massa le cou. Son robuste équipage, comme aimait à le dire Will Turner, était sous le pont, se gardant le plus au chaud possible, enroulé dans les couvertures nouvellement lavées et chantant plutôt fort. Lui, de son côté, était debout sous la pluie (bien qu'il n'en tombait pratiquement plus maintenant) passant en revue les événements des derniers mois. Jack ne se remémorait pas souvent les événements passés. Il était, comme la plupart des pirates, un homme qui vivait dans le présent, mais le commentaire de Gibbs était encore en son esprit, le hantant presque. « Vous voudriez pas qu'il arrive malheur à not'trésor. » Trésor.
Cela l'avait d'abord dérangé de faire cette commission : transporter des gens d'un port à un autre n'était pas son idée d'un travail pour un capitaine pirate renommé et il avait le pressentiment que quelque chose allait arriver. Cependant, une faveur, spécialement venant d'un confrère pirate, demeurait une faveur et Willow avait choisi le moment ô combien opportun pour réclamer celle que lui devait Jack. Il avait donc fini par trouver la mystérieuse femme - Katelyn savait très bien comment rester cachée – marchanda avec elle, la convainc de le suivre sur le navire et le reste était venu par lui-même. Par chance, à mesure que le voyage vers Saint-Martin progressait, l'anxiété du début avait été définitivement oubliée.
Après ce soir, par contre, après le commentaire de Gibbs, un peu d'inquiétude s'infiltrait dans son esprit. Ce qui le troublait, en fait, était l'utilisation du mot trésor. Katelyn était-elle un trésor pour lui?
- « Tous les trésors ne sont pas faits d'or et d'argent », dit tout haut sa propre voix.
Il sourit d'un air suffisant et but une autre gorgée d'alcool, vidant la bouteille. Il supposa que c'était juste de la considérer comme un trésor. Après tout, elle y ressemblait en tout point : magnifique, mais dangereuse. Donc, conclut-il, il la voyait comme son trésor. Un autre sourire, celui-ci plus arrogant, apparut sur ses lèvres; arriver à cette conclusion n'avait pas été aussi difficile qu'il l'avait tout d'abord cru.
Jack grommela, sentant son esprit s'embuer légèrement alors que l'alcool commençait à faire effet.
- « Ça devait être du fort », dit-il indistinctement, prenant appui sur le bord du navire.
La pluie s'était changée en une fine bruine et les nuages denses s'étaient éloignés, laissant paraître un croissant de lune et des étoiles étincelants. C'était une ravissante soirée, dans tous les sens du terme. Les vagues, encore agitées par l'orage, berçaient doucement le navire.
Une autre chose qui le troublait était le fait qu'il s'était pris à l'apprécier. Il n'était pas amoureux d'elle; non, particulièrement pas à la façon « Will Turner rencontre Élisabeth Swann ». Cependant, elle était attirante et il était impossible de le nier. Même si les pensées et parfois les rêves qu'elle lui inspirait étaient plutôt sexuels, presque sauvages, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle lorsque arrivait le danger.
« Elle fait partie de l'équipage, maintenant », supposa-t-il. Il aimait son équipage, il aimait son navire et il aimait son rhum; chacun d'une manière sinistre, tordue, pirate. Son équipage...il avait grandi au cours de l'année, devenant de plus en plus compétent, donnant à Jack un sentiment de fierté presque paternelle. Il les avait poussés à travers vents et marées, froids glaciaux et chaleurs brûlantes ainsi que les tâches les plus impossibles et chaque fois, ils en étaient sortis plus forts. Son navire, pensa-t-il avec orgueil...la Perle avait finalement été vidée et nettoyée, et ressemblait enfin au redouté bateau pirate aux voiles noires. Aussitôt que l'affaire Katelyn serait terminée, il redeviendrait le pirate tant craint qui parcourait les sept mers. Il sourit allègrement. Et son rhum...eh bien, les mots ne pouvaient décrire ses sentiments pour le rhum...ils étaient simplement trop forts pour être définis par de jolis mots.
Jack secoua la tête. La pluie avait complètement cessé et une brise fraîche soufflait calmement, faisant danser le feuillage des arbres. Il se rappela soudain sa première vraie conversation avec Katelyn.
--------------------
- « Vous faites quel âge, ma belle? » demanda malicieusement Jack, vidant une chope de rhum.
Il enroula son bras autour de ses épaules et la regarda, les yeux à moitié fermés. Ils avaient été à Tortuga pendant moins d'une heure et déjà le capitaine était en état de demi-ébriété. N'apprendrait-il donc jamais?
- « Vingt allant sur vingt et un, dit-elle d'un ton stoïque.
- ...Et vous êtes pas mariée?J'aurais cru qu'une fille aussi belle que vous...
- J'ai très peu de chance avec les hommes, capitaine. On dirait qu'ils ne durent jamais très longtemps... »
Katelyn sourit légèrement et but une petite gorgée de rhum. Elle résista au besoin de frissonner lorsque l'alcool passa dans sa gorge.
- « C'est dégoûtant! » proclama-t-elle.
Jack sembla mortellement offensé par son commentaire.
- « Le rhum, parvint-il à dire, n'est pas dégoûtant. »
Il fit de grands gestes avec les bras qui firent rire Katelyn.
- « Croyez ce que vous voulez croire, capitaine Sparrow. Je vais aller me reposer. »
Elle se leva abruptement et marcha hors de la taverne, l'air légèrement abattue. Dans son alcoolisme brumeux, il n'avait pas remarqué que son commentaire l'avait blessée...
--------------------
Jack sourit amèrement. Il se rappelait maintenant pourquoi il détestait passer les événements en revue : cela lui donnait l'impression d'être un abruti. « Ça doit venir avec le travail », se dit-il. Se secouant la tête une fois de plus, il jeta un dernier regard au pont, descendit les escaliers pour avertir Warren qu'il était de garde, et commença à remonter. Au moment où il rejoignait sa chambre, il eut l'idée saugrenue d'aller voir Katelyn. Donc, avant qu'il ait pu changer d'avis, il marcha jusque vers sa cabine. C'était dans ces moments-là, pensa-t-il, qu'il était heureux d'avoir au moins une certaine résistance à l'alcool.
- « Star-light, star-bright. First star I've seen tonight : I wish I may, I wish I might. Get the wish I wish tonight », l'entendit-il chanter doucement.
Jack ne pu s'empêcher de sourire au sarcasme présent dans la berceuse; cette fille avait passé beaucoup trop de temps près d'Anamaria.
- « Quel est donc votre voeu? », lui demanda-t-il, la faisant bondir de sa chaise.
Elle le dévisagea, troublée et intimidée.
- « Eh bien, commença-t-elle, cherchant désespérément ses mots alors qu'il avançait vers elle. Vous voyez...euh...eh bien, en fait, c'est un souhait plutôt stupide. Vous savez, il ne se réalisera pas, il est trop farfelu, je crois », dit-elle d'une voix confuse.
Jack sourit d'un air moqueur.
- « Farfelu, hein? »
Il releva rapidement le menton et Katelyn détourna les yeux. Il ne l'avait jamais vue dans cet état; c'était amusant, pour le moins qu'on puisse dire. Elle semblait confuse et était plus rouge que les manteaux de la marine royale.
- « Que pouvons-nous faire... dit-il, pour vous aider? »
C'était au-delà de l'amusant. Elle rougit, son visage devenant cramoisi.
- « Euh...eh bien...»
Elle le regarda rapidement. Jack fronça les sourcils en voyant son soudain changement de posture. Que planifiait-elle? Elle était passée de confuse à décidée. Cela pouvait lui être d'un grand bénéfice ou d'une grande perte, et il espérait uniquement qu'elle n'avait pas décidé de le gifler. Après tout, la brutalité d'Anamaria le faisait encore souffrir de la mâchoire. Parfois, il aimerait bien voir cette femme marcher sur la planche.
- « Jack », murmura Katelyn en approchant ses lèvres des siennes.
C'était un baiser très doux, pas exagéré, un peu comme si elle lui demandait la permission. Il releva un sourcil, cachant le choc momentané.
- « Je crois bien que nous pouvons réaliser votre souhait », dit sournoisement Jack.
Il ne s'attendait définitivement pas à ça, bien qu'il ne s'en plaignît pas.
Il n'y avait qu'un tout petit problème...elle était probablement encore vierge. Eh bien, être doux valait mieux que pas de plaisir du tout. Avec cette idée en tête, il s'abandonna à ses ébats (avec l'intention de ne pas lui faire mal, bien sûr) et l'embrassa passionnément. Il faufila son bras gauche autour de sa taille, l'amenant plus près de lui et lui caressait la nuque de la main droite, qui allait de temps en temps se perdre dans ses longs cheveux. Ils s'embrassèrent un moment, ne s'occupant de rien d'autre que d'explorer leurs bouches.
Katelyn gémit tendrement tandis que la main froide de Jack allait sous sa chemise de nuit, lui effleurait le dos et remontait doucement toucher son sein gauche. Il sourit et en caressa légèrement la pointe.
- « Jack! », haleta-t-elle doucement.
Cela le tuait. Ses putains de gémissements étaient trop adorables et l'excitaient au-delà du possible. Il lui ôta sa chemise, la laissant à demi nue et hébétée. Elle était vraiment attirante...Il l'embrassa sur le cou, le nez, les yeux et chaque parcelle de son visage avec une douceur qui le surprit lui-même.
Il la déposa sur l'oreiller, la regardant d'un air réjoui, tandis que ses cheveux châtains flottaient autour de sa tête. Il lui sourit une fois de plus, espérant avoir l'air rassurant, et se dépêcha d'enlever ses vêtements. Elle lui rendit paresseusement son sourire, se massant légèrement le ventre et la poitrine. Jack étouffa un gémissement. Cette satanée fille était sans expérience, mais l'excitait plus que la plupart des femmes avec qu'il avait connues. Ça doit être l'innocence, pensa-t-il momentanément, ne désirant pas s'étendre sur la question.
Lorsqu'il en eut terminé avec les vêtements, il emprisonna sa taille entre ses jambes, l'embrassa dans le cou et commença à descendre. Il déposa de légers baisers entre ses seins, autour, et dessus, pendant qu'il délaçait son pantalon. Il savait quoi lui faire, où la toucher, où souffler, où frôler...il savait ce qu'elle voulait. Il avait été avec assez de femmes pour connaître leurs zones érogènes.
Katelyn gémit en arquant légèrement le dos. Jack traça une traînée de baisers enflammés en partant de sa poitrine, passant par son nombril et jusque après les poils bouclés. Il avança sa langue vers l'endroit le plus sensible.
- « Jack! » cria-t-elle, se mordant les lèvres afin de camoufler ses gémissements tandis qu'il continuait sa torture.
Tout cela lui était, sans aucun doute, très bénéfique. Et autant il aimait l'amour ardent, autant ceci était tout aussi bien.
Il s'arrêta et l'embrassa une fois de plus sur les lèvres. Ils s'étaient entre temps tous deux déshabillés et leurs vêtements gisaient, entassés sur le plancher. Elle geignait désespérément lorsqu'il lui écarta les jambes, en réclamant silencieusement plus. Jack la regarda, ses cheveux châtains collés sur sa figure beaucoup plus colorée qu'à l'habitude, ses yeux gris, presque noirs d'ardent désir. Elle était, de loin, une des femmes les plus attirantes qu'il ait jamais rencontrées.
- « Chh... » lui dit-il.
Elle n'avait pas besoin d'attirer l'attention sur eux. Il enfouit son visage dans le creux de son cou, l'embrassant négligemment, et glissa en elle. Oui! Jack réprima un gémissement, oh oui...Elle émit un halètement de douleur et ses soupçons furent confirmés : elle était bel et bien vierge. Il était trop tard pour avoir des regrets, toutefois. Mais la prochaine fois, se promit malicieusement Jack, il lui montrerait un aspect relativement plus agréable de l'amour.
Ses halètements de douleur se transformèrent rapidement en gémissements d'encouragement alors qu'il accélérait le rythme. « Jack », l'entendait-il répéter encore et encore. Il sourit d'un air narquois, ravi, les yeux fermés de plaisir.
- « Katelyn! étouffa-t-il lorsqu'il atteint son point culminant. Oui, Katelyn! » soupira-t-il.
Elle cria son nom un moment plus tard, arquant son dos avant de retomber sur le lit, exténuée.
- « Oh Jack! » murmura-t-elle, souriant d'un air languissant, en lui prenant la main.
Jack sourit et ne put retenir un irrépressible sentiment de fierté. Ha ha ha! Il était bon au lit.
- « Dors » lui recommanda-t-il, tirant la couverture vers elle.
Il s'assit, se préparant à partir quand il entendit une faible protestation. Katelyn lui avait attrapé le bras.
- « Jack, reste » lui demanda-t-elle.
Jack était abasourdi. Il ne restait jamais après avoir fait l'amour...
- « S'il te plaît », plaida-t-elle, les yeux fermés et la bouche
boudeuse.
Elle semblait avoir remarqué l'inconfort qu'il avait éprouvé à sa demande.
- « Bon, disons que c'est un cadeau. Mon cadeau d'avant mort... »
Les yeux de Jack s'agrandirent. Elle savait.
- « Katelyn », commença-t-il, mais elle s'était déjà endormie.
Il secoua la tête, incrédule, et enroula ses bras autour de sa taille. Il s'assura qu'ils étaient tous deux couverts avant de fermer les yeux. Elle était définitivement quelque chose...intrigante, mais innocente, dangereuse et magnifique. Il sourit rapidement. Gibbs avait raison à son sujet : elle était bel et bien un trésor.
- « Tous les trésors ne sont pas faits d'or et d'argent », murmura-t- il brusquement, embrassant son oreille et se laissant gagner par un sommeil sans rêve.
Cela avait été un moment de faiblesse...Son premier et dernier...
Jack grogna doucement, laissant paraître le moins de frustration et d'irritation possible. Une tempête faisait rage, mais il se tenait, grand et droit, complètement insouciant des lourdes gouttes d'un froid mordant qui mouillaient sa chemise blanche et son pantalon. Il était, après tout, bien trop préoccupé pour même se soucier faiblement du fait qu'il en souffrirait plus tard (il ne réagissait pas bien aux rhumes). Le navire...sa Perle...avait été forcée d'amarrer au port voisin à cause de la maudite tempête. Sans parler du délai que cela occasionnerait. Jack se balança légèrement alors qu'une vague particulièrement vicieuse s'écrasa contre le navire. « Gibbs devrait être maudit, pensa-t-il sauvagement, pour être si convaincant! »
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- « Cap'taine, on résistera pas très longtemps à une tempête comme ça! » cria Gibbs, couvrant les rugissements furieux du tonnerre.
Jack le foudroya du regard. Il n'avait jamais amarré un navire à cause d'une tempête et ne comptait pas commencer aujourd'hui. Non, définitivement pas maintenant! Il était le Capitaine Jack Sparrow, il avait été abandonné sur une île déserte et avait survécu...il survivrait à l'orage.
- « Cap'taine! persista la voix.
- Non! dit Jack. Elle tiendra! »
Gibbs grogna et jeta un sceau rempli d'eau hors de la Perle Noire. Non, cela n'allait pas fonctionner. Un grondement sourd se fit entendre et fut rapidement suivi d'un éclair de lumière blanche. Les vagues s'écrasaient contre le navire, le faisant pencher de manière théâtrale, inondant une fois de plus le pont et l'équipage. Jack regardait droit devant, espérant voir un horizon clair, mais voyait un ciel plus sombre, et si c'était possible, plus obscur. Il était mouillé de la tête aux pieds et grelottait, mais il n'amarrerait pas. C'était de la folie furieuse...
Un cri bruyant perça un calme momentané et fut immédiatement suivi d'un coup de tonnerre et d'éclairs.
- « Un homme à la mer! » cria Katelyn, le visage blanc d'effroi.
Elle trébucha et glissa vers Jack, les jambes tremblantes et la figure devenant verdâtre. L'équipage était désemparé : d'un côté, s'ils aidaient Gibbs (qui était tombé par-dessus bord), ils mourraient. D'un autre côté, s'ils ne l'aidaient pas, ils ne seraient jamais capables de se le pardonner.
- « Je le vois! Aidez- moi! » hurla Katelyn d'une voix pleine de soulagement.
L'équipage soupira, remerciant la quelconque divinité en laquelle ils croyaient. Anamaria ramassa la première corde qu'elle pu trouver et courut vers la poupe avec une seule pensée en tête : Jack Sparrow allait recevoir une gifle épouvantablement douloureuse quand l'orage serait terminé.
Avec l'aide de Jack, Katelyn et Anamaria tirèrent l'homme à demi conscient sur le pont. Katelyn semblait ébranlée, marmonnant encore et encore qu'elle aurait dû faire plus attention. Anamaria roula les yeux : cette fille pouvait parfois être si crédule. Même l'affection presque paternelle de Gibbs pour la jeune femme ne lui plaisait pas trop. C'était une mauvaise chose, dans quelque circonstance que ce soit, de se rapprocher autant de quelqu'un.
Jack avait recommencé à diriger la Perle Noire et à aboyer des ordres quand Anamaria s'interposa.
- « Sparrow! lui dit-elle d'une voix glaciale. Espèce de barbare véreux! Amarre ce maudit bateau au port le plus proche avant que quelqu'un meure. »
Jack sembla pensif durant une fraction de seconde avant de secouer la tête. « Pas avant que l'enfer ne gèle », se moqua-t-il intérieurement. Anamaria le foudroya du regard, leva calmement la main et le gifla. Dieu que ça faisait du bien.
- « Essaie même pas de dire qu' t'as pas mérité celle-là, Jack.
- Elle a raison, cap'taine. Vous voudriez pas qu'il arrive malheur à not'trésor », avertit faiblement Gibbs.
L'avertissement énigmatique resta lourdement dans l'air. Katelyn fronça les sourcils d'un air sceptique, détournant son regard du visage contrarié d'Anamaria vers celui plutôt défait de Jack, puis vers celui, épuisé de Gibbs. Quel trésor pouvait être assez important pour décider le capitaine Jack Sparrow à amarrer son navire? Katelyn se mordit doucement l'intérieur de la joue, déterminée à le découvrir.
Le comportement de Jack changea subitement.
- « Yo ho! On amarre au prochain port, savvy?
- Ouais! » cria l'équipage.
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Jack but une gorgée de l'alcool quelconque se trouvant dans la bouteille qu'il avait échangée à la taverne et se massa le cou. Son robuste équipage, comme aimait à le dire Will Turner, était sous le pont, se gardant le plus au chaud possible, enroulé dans les couvertures nouvellement lavées et chantant plutôt fort. Lui, de son côté, était debout sous la pluie (bien qu'il n'en tombait pratiquement plus maintenant) passant en revue les événements des derniers mois. Jack ne se remémorait pas souvent les événements passés. Il était, comme la plupart des pirates, un homme qui vivait dans le présent, mais le commentaire de Gibbs était encore en son esprit, le hantant presque. « Vous voudriez pas qu'il arrive malheur à not'trésor. » Trésor.
Cela l'avait d'abord dérangé de faire cette commission : transporter des gens d'un port à un autre n'était pas son idée d'un travail pour un capitaine pirate renommé et il avait le pressentiment que quelque chose allait arriver. Cependant, une faveur, spécialement venant d'un confrère pirate, demeurait une faveur et Willow avait choisi le moment ô combien opportun pour réclamer celle que lui devait Jack. Il avait donc fini par trouver la mystérieuse femme - Katelyn savait très bien comment rester cachée – marchanda avec elle, la convainc de le suivre sur le navire et le reste était venu par lui-même. Par chance, à mesure que le voyage vers Saint-Martin progressait, l'anxiété du début avait été définitivement oubliée.
Après ce soir, par contre, après le commentaire de Gibbs, un peu d'inquiétude s'infiltrait dans son esprit. Ce qui le troublait, en fait, était l'utilisation du mot trésor. Katelyn était-elle un trésor pour lui?
- « Tous les trésors ne sont pas faits d'or et d'argent », dit tout haut sa propre voix.
Il sourit d'un air suffisant et but une autre gorgée d'alcool, vidant la bouteille. Il supposa que c'était juste de la considérer comme un trésor. Après tout, elle y ressemblait en tout point : magnifique, mais dangereuse. Donc, conclut-il, il la voyait comme son trésor. Un autre sourire, celui-ci plus arrogant, apparut sur ses lèvres; arriver à cette conclusion n'avait pas été aussi difficile qu'il l'avait tout d'abord cru.
Jack grommela, sentant son esprit s'embuer légèrement alors que l'alcool commençait à faire effet.
- « Ça devait être du fort », dit-il indistinctement, prenant appui sur le bord du navire.
La pluie s'était changée en une fine bruine et les nuages denses s'étaient éloignés, laissant paraître un croissant de lune et des étoiles étincelants. C'était une ravissante soirée, dans tous les sens du terme. Les vagues, encore agitées par l'orage, berçaient doucement le navire.
Une autre chose qui le troublait était le fait qu'il s'était pris à l'apprécier. Il n'était pas amoureux d'elle; non, particulièrement pas à la façon « Will Turner rencontre Élisabeth Swann ». Cependant, elle était attirante et il était impossible de le nier. Même si les pensées et parfois les rêves qu'elle lui inspirait étaient plutôt sexuels, presque sauvages, il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour elle lorsque arrivait le danger.
« Elle fait partie de l'équipage, maintenant », supposa-t-il. Il aimait son équipage, il aimait son navire et il aimait son rhum; chacun d'une manière sinistre, tordue, pirate. Son équipage...il avait grandi au cours de l'année, devenant de plus en plus compétent, donnant à Jack un sentiment de fierté presque paternelle. Il les avait poussés à travers vents et marées, froids glaciaux et chaleurs brûlantes ainsi que les tâches les plus impossibles et chaque fois, ils en étaient sortis plus forts. Son navire, pensa-t-il avec orgueil...la Perle avait finalement été vidée et nettoyée, et ressemblait enfin au redouté bateau pirate aux voiles noires. Aussitôt que l'affaire Katelyn serait terminée, il redeviendrait le pirate tant craint qui parcourait les sept mers. Il sourit allègrement. Et son rhum...eh bien, les mots ne pouvaient décrire ses sentiments pour le rhum...ils étaient simplement trop forts pour être définis par de jolis mots.
Jack secoua la tête. La pluie avait complètement cessé et une brise fraîche soufflait calmement, faisant danser le feuillage des arbres. Il se rappela soudain sa première vraie conversation avec Katelyn.
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- « Vous faites quel âge, ma belle? » demanda malicieusement Jack, vidant une chope de rhum.
Il enroula son bras autour de ses épaules et la regarda, les yeux à moitié fermés. Ils avaient été à Tortuga pendant moins d'une heure et déjà le capitaine était en état de demi-ébriété. N'apprendrait-il donc jamais?
- « Vingt allant sur vingt et un, dit-elle d'un ton stoïque.
- ...Et vous êtes pas mariée?J'aurais cru qu'une fille aussi belle que vous...
- J'ai très peu de chance avec les hommes, capitaine. On dirait qu'ils ne durent jamais très longtemps... »
Katelyn sourit légèrement et but une petite gorgée de rhum. Elle résista au besoin de frissonner lorsque l'alcool passa dans sa gorge.
- « C'est dégoûtant! » proclama-t-elle.
Jack sembla mortellement offensé par son commentaire.
- « Le rhum, parvint-il à dire, n'est pas dégoûtant. »
Il fit de grands gestes avec les bras qui firent rire Katelyn.
- « Croyez ce que vous voulez croire, capitaine Sparrow. Je vais aller me reposer. »
Elle se leva abruptement et marcha hors de la taverne, l'air légèrement abattue. Dans son alcoolisme brumeux, il n'avait pas remarqué que son commentaire l'avait blessée...
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Jack sourit amèrement. Il se rappelait maintenant pourquoi il détestait passer les événements en revue : cela lui donnait l'impression d'être un abruti. « Ça doit venir avec le travail », se dit-il. Se secouant la tête une fois de plus, il jeta un dernier regard au pont, descendit les escaliers pour avertir Warren qu'il était de garde, et commença à remonter. Au moment où il rejoignait sa chambre, il eut l'idée saugrenue d'aller voir Katelyn. Donc, avant qu'il ait pu changer d'avis, il marcha jusque vers sa cabine. C'était dans ces moments-là, pensa-t-il, qu'il était heureux d'avoir au moins une certaine résistance à l'alcool.
- « Star-light, star-bright. First star I've seen tonight : I wish I may, I wish I might. Get the wish I wish tonight », l'entendit-il chanter doucement.
Jack ne pu s'empêcher de sourire au sarcasme présent dans la berceuse; cette fille avait passé beaucoup trop de temps près d'Anamaria.
- « Quel est donc votre voeu? », lui demanda-t-il, la faisant bondir de sa chaise.
Elle le dévisagea, troublée et intimidée.
- « Eh bien, commença-t-elle, cherchant désespérément ses mots alors qu'il avançait vers elle. Vous voyez...euh...eh bien, en fait, c'est un souhait plutôt stupide. Vous savez, il ne se réalisera pas, il est trop farfelu, je crois », dit-elle d'une voix confuse.
Jack sourit d'un air moqueur.
- « Farfelu, hein? »
Il releva rapidement le menton et Katelyn détourna les yeux. Il ne l'avait jamais vue dans cet état; c'était amusant, pour le moins qu'on puisse dire. Elle semblait confuse et était plus rouge que les manteaux de la marine royale.
- « Que pouvons-nous faire... dit-il, pour vous aider? »
C'était au-delà de l'amusant. Elle rougit, son visage devenant cramoisi.
- « Euh...eh bien...»
Elle le regarda rapidement. Jack fronça les sourcils en voyant son soudain changement de posture. Que planifiait-elle? Elle était passée de confuse à décidée. Cela pouvait lui être d'un grand bénéfice ou d'une grande perte, et il espérait uniquement qu'elle n'avait pas décidé de le gifler. Après tout, la brutalité d'Anamaria le faisait encore souffrir de la mâchoire. Parfois, il aimerait bien voir cette femme marcher sur la planche.
- « Jack », murmura Katelyn en approchant ses lèvres des siennes.
C'était un baiser très doux, pas exagéré, un peu comme si elle lui demandait la permission. Il releva un sourcil, cachant le choc momentané.
- « Je crois bien que nous pouvons réaliser votre souhait », dit sournoisement Jack.
Il ne s'attendait définitivement pas à ça, bien qu'il ne s'en plaignît pas.
Il n'y avait qu'un tout petit problème...elle était probablement encore vierge. Eh bien, être doux valait mieux que pas de plaisir du tout. Avec cette idée en tête, il s'abandonna à ses ébats (avec l'intention de ne pas lui faire mal, bien sûr) et l'embrassa passionnément. Il faufila son bras gauche autour de sa taille, l'amenant plus près de lui et lui caressait la nuque de la main droite, qui allait de temps en temps se perdre dans ses longs cheveux. Ils s'embrassèrent un moment, ne s'occupant de rien d'autre que d'explorer leurs bouches.
Katelyn gémit tendrement tandis que la main froide de Jack allait sous sa chemise de nuit, lui effleurait le dos et remontait doucement toucher son sein gauche. Il sourit et en caressa légèrement la pointe.
- « Jack! », haleta-t-elle doucement.
Cela le tuait. Ses putains de gémissements étaient trop adorables et l'excitaient au-delà du possible. Il lui ôta sa chemise, la laissant à demi nue et hébétée. Elle était vraiment attirante...Il l'embrassa sur le cou, le nez, les yeux et chaque parcelle de son visage avec une douceur qui le surprit lui-même.
Il la déposa sur l'oreiller, la regardant d'un air réjoui, tandis que ses cheveux châtains flottaient autour de sa tête. Il lui sourit une fois de plus, espérant avoir l'air rassurant, et se dépêcha d'enlever ses vêtements. Elle lui rendit paresseusement son sourire, se massant légèrement le ventre et la poitrine. Jack étouffa un gémissement. Cette satanée fille était sans expérience, mais l'excitait plus que la plupart des femmes avec qu'il avait connues. Ça doit être l'innocence, pensa-t-il momentanément, ne désirant pas s'étendre sur la question.
Lorsqu'il en eut terminé avec les vêtements, il emprisonna sa taille entre ses jambes, l'embrassa dans le cou et commença à descendre. Il déposa de légers baisers entre ses seins, autour, et dessus, pendant qu'il délaçait son pantalon. Il savait quoi lui faire, où la toucher, où souffler, où frôler...il savait ce qu'elle voulait. Il avait été avec assez de femmes pour connaître leurs zones érogènes.
Katelyn gémit en arquant légèrement le dos. Jack traça une traînée de baisers enflammés en partant de sa poitrine, passant par son nombril et jusque après les poils bouclés. Il avança sa langue vers l'endroit le plus sensible.
- « Jack! » cria-t-elle, se mordant les lèvres afin de camoufler ses gémissements tandis qu'il continuait sa torture.
Tout cela lui était, sans aucun doute, très bénéfique. Et autant il aimait l'amour ardent, autant ceci était tout aussi bien.
Il s'arrêta et l'embrassa une fois de plus sur les lèvres. Ils s'étaient entre temps tous deux déshabillés et leurs vêtements gisaient, entassés sur le plancher. Elle geignait désespérément lorsqu'il lui écarta les jambes, en réclamant silencieusement plus. Jack la regarda, ses cheveux châtains collés sur sa figure beaucoup plus colorée qu'à l'habitude, ses yeux gris, presque noirs d'ardent désir. Elle était, de loin, une des femmes les plus attirantes qu'il ait jamais rencontrées.
- « Chh... » lui dit-il.
Elle n'avait pas besoin d'attirer l'attention sur eux. Il enfouit son visage dans le creux de son cou, l'embrassant négligemment, et glissa en elle. Oui! Jack réprima un gémissement, oh oui...Elle émit un halètement de douleur et ses soupçons furent confirmés : elle était bel et bien vierge. Il était trop tard pour avoir des regrets, toutefois. Mais la prochaine fois, se promit malicieusement Jack, il lui montrerait un aspect relativement plus agréable de l'amour.
Ses halètements de douleur se transformèrent rapidement en gémissements d'encouragement alors qu'il accélérait le rythme. « Jack », l'entendait-il répéter encore et encore. Il sourit d'un air narquois, ravi, les yeux fermés de plaisir.
- « Katelyn! étouffa-t-il lorsqu'il atteint son point culminant. Oui, Katelyn! » soupira-t-il.
Elle cria son nom un moment plus tard, arquant son dos avant de retomber sur le lit, exténuée.
- « Oh Jack! » murmura-t-elle, souriant d'un air languissant, en lui prenant la main.
Jack sourit et ne put retenir un irrépressible sentiment de fierté. Ha ha ha! Il était bon au lit.
- « Dors » lui recommanda-t-il, tirant la couverture vers elle.
Il s'assit, se préparant à partir quand il entendit une faible protestation. Katelyn lui avait attrapé le bras.
- « Jack, reste » lui demanda-t-elle.
Jack était abasourdi. Il ne restait jamais après avoir fait l'amour...
- « S'il te plaît », plaida-t-elle, les yeux fermés et la bouche
boudeuse.
Elle semblait avoir remarqué l'inconfort qu'il avait éprouvé à sa demande.
- « Bon, disons que c'est un cadeau. Mon cadeau d'avant mort... »
Les yeux de Jack s'agrandirent. Elle savait.
- « Katelyn », commença-t-il, mais elle s'était déjà endormie.
Il secoua la tête, incrédule, et enroula ses bras autour de sa taille. Il s'assura qu'ils étaient tous deux couverts avant de fermer les yeux. Elle était définitivement quelque chose...intrigante, mais innocente, dangereuse et magnifique. Il sourit rapidement. Gibbs avait raison à son sujet : elle était bel et bien un trésor.
- « Tous les trésors ne sont pas faits d'or et d'argent », murmura-t- il brusquement, embrassant son oreille et se laissant gagner par un sommeil sans rêve.
Cela avait été un moment de faiblesse...Son premier et dernier...