Auteur : Moua… niark niark niark niark….

Titre : Les épreuves d'une vie… Ou LEDV, si vous préfér

Genre : Slaaaaash… (bave) et romance.

Rating : R (comme par hasard… mouahahahaha)

Spoiler : Tome 5 !

Disclaimer : Tout appartient à JKR et heureusement… Si j'étais l'auteur, ça fait longtemps que Voldie serait devenu chanteur d'opéra… Pourquoi ? je sais pas, ça me ferait rire…

Note de l'auteur frappa dingue : J'étais censée publier ça demain… mais j'en peux plus d'attendre, alors… bonne lecture. Pour ceux qui l'ont déjà lu en entier… ne vous privez pas de reviewer, ça me fera plaisir d'avoir votre opinion. Pour ceux qui ne l'ont pas lu en entier mais qui aimeraient bien : non, non, je n'ai pas publié cette fic dans son entièreté ailleurs, voyons… (air angélique). Et n'oubliez pas : Pas de review, pas de chapitre la semaine prochaine… Mouahahahaha…

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Chapitre1 : Quand on apprend ce qu'ils sont devenus…

Des murmures... Voix fugitives qui troublent son sommeil... Des pleurs... Des supplications... Tout est flou autour de lui. Une silhouette passe vivement. Puis de nouveau, le noir... Et les voix qui, près de lui, continuent de parler...

« Il s'en est sorti de justesse, professeur... C'est un miracle s'il est vivant..., dit une dame d'un air chagriné.

- Mais ? dit une voix vieille et familiale d'un air craintif.

- Sa colonne vertébrale est brisée... Je ne peux rien faire... Bien sûr, je pourrai essayer de la ressouder... Mais c'est un endroit très sensible... Il aurait fallu s'en occuper tout de suite... »

Le silence... Puis un soupir...

« Mais vous pouvez le soigner, n'est-ce pas ? dit une jeune voix féminine, une voix qui lui semble amicale.

- Non, Miss Granger... Je ne peux rien faire... Il est trop tard... »

Exclamation étouffée... De nouveaux sanglots résonnent à ses oreilles.

« Que va-t-il lui arriver ? dit une quatrième voix, masculine et jeune... Qu'est-ce que vous entendez par 'colonne vertébrale brisée' ? »

Nouveaux sanglots, mais cette fois, plus prononcés.

« Il ne pourra plus marcher, finit par dire la première voix, celle de la dame... Plus jamais. »

Les sanglots s'accentuent. Il les entend pourtant diminués. Il ouvre les yeux, cherchant à savoir de qui ils parlent... qui est la personne qui ne pourra plus jamais marcher. Mais tout est trouble. Il a mal. Partout, ce n'est que souffrance dans son corps... Sauf pour ses jambes. Il ne sent pas ses jambes... Il écarquille les yeux, ses deux émeraudes reflétant l'horreur qui s'est emparée de son cœur. Une larme roule sur ses joues pâles encore maculée de sang. Alors, il pousse un cri, un ultime hurlement de douleur et de colère mêlé. Autour de lui, on sursaute et on pleure encore. Mais il s'en moque. Il ne répète qu'une seule chose, un seul mot, première parole d'un esprit défait :

« NON ! »


Il se réveilla en sursaut, ses yeux verts s'ouvrant brusquement pour contempler le plafond blanc de sa chambre à coucher, plafond dont il connaissait chaque faille, chaque renfoncement... Il haleta un instant, attendant que les battements de son cœur retrouvent un rythme normal, que les voix du passé s'éteignent de même que le souvenir... Doucement, il retrouva son calme. Pour fermer les yeux, espérant ne pas faire face à la réalité... Mais il ne pouvait pas y réchapper. Bien vite, son réveil sonna, lui ordonnant de sortir de son lit. Et c'est avec tristesse qu'il tendit la main pour éteindre l'infernal appareil, ses mouvements las et lents reflétant sa fatigue. Difficilement, il se redressa dans le grand lit, allumant sa lampe de chevet. Il jeta un regard flou à sa chambre à coucher avant de prendre ses lunettes rondes, les posant sur son nez fin. Alors les contours de son armoire deviennent nets, les motifs du papier peint se détaillent clairement. Il poussa un nouveau soupir.

Tournant la tête sur le côté, il sentit son cœur se serrer quand il le vit. À peine séparé de lui de trente centimètres, le métal luisant froidement, le dossier de cuir noir réfléchissant la lumière doucement, le fauteuil roulant lui sembla encore plus laid que d'habitude... Il eut un rictus de dégoût en tendant les bras pour attraper les accoudoirs et, serrant les dents, il se hissa difficilement pour se laisser tomber dans ce qui lui semblait être son destin. Paraplégique... Qui aurait cru que la paix pouvait lui sembler si horrible, maintenant qu'il était condamné à vivre assis, regardant les gens d'en bas, vulnérable et dépendant désagréablement des autres ? Qui aurait cru que le célèbre Harry Potter finirait comme ça ?? Il ferma les yeux quand il fut confortablement installé, essayant d'effacer de lui l'envie de se lever, de marcher et de courir. Mais la sensation était toujours là... Elle ne le quittait plus, depuis plus de dix ans...

« Harry ? dit une voix douce derrière la porte de sa chambre.

- Je suis réveillé, dit-il simplement.

- Je peux entrer ? » demanda la voix.

Il hésita un instant, puis finit par se résoudre. Cela faisait dix ans, de toute façon... Tout le monde l'avait déjà vu faible, prisonnier de son fauteuil. Pourtant, il continuait de vouloir se cacher, s'enfermer dans une pièce, seul, pour ne pas en sortir. Il détestait être faible !

« Oui », dit-il difficilement.

La porte s'ouvrit, révélant une jeune femme au ventre arrondi et vêtue d'une robe de sorcier bleu-mauve. Ses longs cheveux bruns tombaient en cascade dans son dos et ses yeux chocolat lui sourirent tendrement. Hermione Granger avait été, était et serait toujours l'une des plus belles femmes à ses yeux...

« Le petit déjeuner va bientôt être prêt, dit-elle. Tu veux que je te donne un coup de main ?

- Non, répondit-il, comme à l'accoutumée. Je saurai me débrouiller tout seul...

- Bien, dit-elle. Alors à dans cinq minutes...

- Oui », répondit-il simplement.

Un instant, elle eut l'air attristé et il sentit poindre en lui une colère dévastatrice. Mais Hermione sortit, emmenant avec elle sa pitié. Il souffla encore, déjà las d'être réveillé, mais n'ayant pas envie d'être de nouveau dans son lit froid, le soir même... Doucement, il fit pivoter son fauteuil et roula jusqu'à sa commode. Il l'ouvrit un peu brusquement pour en sortir des sous-vêtements propres et des vêtements convenables. Péniblement, il enleva le bas de son pyjama pour enfiler chaussettes, boxer et pantalons. Autrefois, s'habiller lui semblait la chose la plus dure au monde... Maintenant, il se demandait s'il n'existait pas quelque chose de plus ennuyeux encore...

« Si, se dit-il. Ton travail... »

Harry eut un ricanement sarcastique.

Depuis la mort de Voldemort, dix ans plutôt, Harry était Auror... Enfin, si on pouvait appelé ça un Auror... Il n'était jamais envoyé en mission, bien entendu... On se contentait de lui donner les rapports et lui, il finalisait le tout. Il devait les lire, en faire un bref résumé pour le ministre, signer et les envoyer au bureau supérieur. Autre fois, il avait été ravi d'avoir pu trouver un travail malgré sa condition. Mais plus le temps passait, plus il trouvait ça pénible, monotone, inutile... S'il y avait une chose qu'Harry n'aimait pas, c'était l'inutilit ! Et il commençait à en avoir sacrément marre de son bureau. Chaque année, il le redécorait. Pour changer de décor... Mais à la fin, que les murs soient jaunes, verts ou rouges, que les cadres représentent un jardin fleuri ou un bâtiment, c'était toujours le même bureau... Et il s'ennuyait toujours un peu plus !

Difficilement, Harry passa un t-shirt bleu nuit sur ses épaules carrées, bien vite suivi d'une robe de sorcier noir. Il eut ensuite le courage d'essayer de brosser ses cheveux indomptables... Sans succès, comme d'habitude !

« Dingue le nombre de choses qui me font chier, pensa-t-il en regardant son reflet dans le miroir fixé bas au mur, exprès pour qu'il puisse se regarder. Et la journée ne fait que commencer... »

Il souffla encore. Journée merdique en perspective... Lentement, il fit tourner son fauteuil et s'approcha de la porte qu'il ouvrit rapidement. Il roula ensuite le long du couloir de la maison de Ron et Hermione. Ça aussi, ça l'agaçait. Vivre au dépend de ses deux meilleurs amis... Meilleurs amis qui étaient mariés et attendaient impatiemment le fruit de leur amour commun... Harry, lui, ne savait pas s'il était content pour eux ou s'il était triste pour lui ! D'un certain côté, c'était égoïste... Après tout, Ron et Hermione avaient droit au bonheur... Mais d'un autre, il ne pouvait pas s'empêcher de penser que lui, il n'aurait jamais d'enfant ! Qui voudrait de lui, de toute façon ?

« De toute façon, même si une quelconque femme voulait de moi, ça n'irait pas », se dit-il, non sans un rictus.

Lointaine était l'époque où, assis à la table des Gryffondor, il avait vu la Gazette arriver avec, en gros titre : 'Harry Potter Gay !'... La bombe avait été lâchée si brusquement qu'il s'était demandé comment ils l'avaient su ! Lui-même n'en avait pris conscience que quand Colin Creevey l'avait embrassé... Bien sûr, il avait repoussé son petit fan, mais le fait était qu'il avait terriblement apprécié... Et qu'il aurait bien continué s'il n'avait pas éprouver une profonde horreur face au fait qu'il embrassait cette espèce de sangsue blonde ! Mais bon... Il avait sans doute été vu par un certain cafard...

Les réactions ne s'étaient pas faites attendre !! Bien vite, Hermione l'avait regardé avec un sourire disant 'Je le savais' et Ron, d'un air atterré, lui avait demandé si c'était vrai... Et devant toute la Grande Salle qui le fixait, attendant sa réponse, il avait hoché la tête. Oui, c'était vrai. Les filles avaient poussé des soupirs de déception... Mais certaines l'avaient regardé avec dégoût... D'autres avec défi. S'il s'était demandé pourquoi au début, il avait vite eu la réponse quand plusieurs d'entre elles tentèrent de vérifier la véracité de son acquiescement. Quand aux garçons de l'école... Et bien, Harry avait évité de se promener seul dans les couloirs... Il avait bien assez d'un mage noir voulant le tuer ! Cependant, il fallait admettre que bon nombre d'entre eux avaient accepté cet état de chose... Harry avait même été surpris de voir le capitaine de l'équipe de Quidditch venir lui demander s'il voulait bien passer la prochaine visite de Pré-au-lard avec lui... Mais tout ça était fort loin, à présent...

Doucement, il entra dans la cuisine fort éclairée de Hermione. Ladite jeune femme était occupée à lire un journal et à manger rêveusement un toast à la marmelade. Ron, lui, n'était visiblement pas là.

« Ron n'est pas encore lev ? demanda Harry quand il se fut installé à sa place habituel, là où il n'y avait pas de chaise.

- Il a été appelé hier, informa Hermione. Problème de goule dans un centre commercial, si j'ai bien suivi...

- Génial, rétorqua Harry. Encore un rapport à faire pour moi... »

Hermione pouffa, prenant sa réflexion pour une plaisanterie. Mais Harry, lui, ne plaisantait pas. Il en avait vraiment par-dessus la tête !

« Toujours coursé par Martins ? » demanda soudain la jeune femme qui avait fini de lire sa gazette.

Harry répondit par un grognement agacé, enfonçant sa tête dans son bol de café. Hermione émit un léger rire. Martins était un jeune Auror dont le penchant pour Harry n'était un secret pour personne. Le jeune homme n'arrêtait pas de venir le voir, de l'inviter et cela, malgré les refus perpétuels de Harry. C'était un beau jeune homme, ça, le Survivant devait l'admettre ! Quel homosexuel un tant soit peu lucide ne tomberait pas sous le charme du sourire enjôleur d'Andrew Martins, de ses yeux brun pétillant de malice, de ses longs cheveux bruns.. ? La réponse était simple : Harry Potter !

« Pourquoi refuses-tu toujours de sortir avec lui ? Il est pas mal ? dit-elle.

- Pas mon genre », grogna Harry.

Hermione rit encore de son agacement. Harry, lui, pensait sérieusement à se prendre des jours de congés. Un rapport de Ron... Martins qui lui court après... Oui, ça serait une journée merdique !


Il rentra dans son bureau en soupirant ! À peine arrivé au ministère que le ministre Fudge l'avait accueilli avec son habituel sourire faux. Depuis qu'Harry avait tué Voldemort, le ministre semblait décidé à venir voir Harry tout les matins lorsqu'il arrivait et à l'accompagner jusqu'à son bureau, discutant de tout et de rien avec lui. Harry, quant à lui, répondait par des grognements agacés et, lorsqu'il était forcé de faire des phrases, elles étaient généralement froides et sans aucune sympathie. Le ministre finissait par s'enfuir en prétextant une quelconque réunion, comme toute personne engageant une conversation avec Harry. Toute, sauf une. Et cette personne l'avait regardé traversé les bureaux des Aurors avec une regard de prédateur. Harry n'y avait pas prêté attention et avait conduit son fauteuil aussi vite que possible.

Quand il fut dans sa pièce, il claqua la porte, entendant un bruit de choc suivit d'un cri et d'un juron. Harry pouffa mais effaça rapidement son sourire. Il eut à peine le temps de se réfugier derrière son bureau surchargé de dossiers que l'habituel coup rapide d'Andrew se fit entendre sur la porte et que celle-ci s'ouvrit pour laisser passer l'homme. Harry ne lui accorda pas un seul coup d'œil, se contentant d'un 'Martins' froid et dénué d'intérêt tandis qu'il prenait l'un des dossiers empilés. Il soupira en voyant le nom sur l'étiquette : 'Ronald Weasley'...

'Autant commencé par le pire', pensa-t-il.

Les rapports de Ron feraient fuir le plus résolu des fonctionnaires !

« Bonjour Harry, s'exclama Andrew qui n'avait pas daigné remarquer le manque d'intérêt de son collègue. Comment va ?

- Ça allait mieux quand tu n'étais pas là, grogna Harry.

- Oh, allons, ne fais pas ton rabat-joie ! Moi, ça va très bien, si ça t'intéresse, dit-il en s'asseyant sur une chaise devant le bureau.

- Pas le moins du monde », répliqua Harry en attrapant une feuille de notes où il adressa un rapide message à Ron.

Il plia la note et, deux secondes plus tard, elle quitta son bureau en virevoltant gaiement.

« C'était pour qui ? demanda Andrew en la regardant partir.

- Ta mère », grogna Harry.

Andrew rit et se leva. Il se pencha sur le bureau d'Harry et l'obligea à relever la tête. Il approcha son visage et Harry recula le sien, balayant la main de son collègue sous son menton d'un geste rageur.

« Non, mais ça va pas ? s'énerva Harry. Tu ne veux pas que je débarrasse mon bureau histoire qu'on fasse un peu de sport ?

- Si ça peut te faire plaisir, dit Andrew en souriant toujours. Allons, Harry, ne le prend pas si mal... Je voulais juste un petit bonjour convenable...

- Rêve, Martins, s'exclama Harry, vraiment très en colère. Et je crois savoir que tu as du travail... Si tu voulais bien dégager pour le faire, je pourrai m'occuper du mien !

- Comme tu veux, dit Andrew en se redressant ses cheveux mi-longs retombant contre son torse avantageux. Tu viens déjeuner avec moi ? » demanda-t-il tout en s'approchant de la porte et souriant toujours.

Une note passa par la porte ouverte et atterrit devant Harry. Celui-ci lut la réponse de Ron et leva les yeux au ciel.

« Non, répondit Harry. J'ai trop de travail... »

'Mauvaise réponse', pensa-t-il en voyant Andrew revenir un peu sur ses pas.

« Allons, Harry ! Ce n'est pas bon de rester sans manger...

- Ce qui n'est pas bon, c'est de voir ta sale tête si tôt le matin ! Sors d'ici et laisse-moi travailler ! »

Andrew fit une moue agacée, traversa le bureau et, sans qu'Harry ne puisse faire quoi que ce soit, lui vola un rapide baiser et sortit tout aussi vite, sans doute craintif de ce qu'il aurait en retour. Et il eut raison. Aussitôt Harry se rendit-il compte de ce que son jeune collègue avait fait qu'un vase se trouvant près de la porte explosa et que le montant de bois claqua.

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ça vous a plu??? A la semaine prochaine!!