Disclamer : Rien ne nous appartient, tout est à Rowling et blablabla, bonne lecture. (Je suis pas de bonne humeur, pas envie de tout marqué, pfff!)
Réponse aux reviews :
Pierre de lune : Pouloum poum tchi... Sirius, un chien... sale! Lol Ouais, on le sait que pour Harry c'est pas la grande joie! La deuxième partie devrait s'appeler : Petit louveteau deviendra grand, enfin, si Darkness veut et la troisième se devrait être : La meute du loup. Voilà la suite et merci pour ta review ;)
Lisia : Lol, si tu savais... si tu savais tout ce qui est arrivé dans cette fic et qui se rassemble en quelques mots dans ta review. Menfin, merci pour cette review justement et à bientôt!
Sissicho : Et nous on t'adore pour nous avoir donner une review. et bonne lecture.
Genevieve Black : Plein plein de chose hin hin hin! Sirius ayant renié Harry ? Faut pas s'inquiéter, tu vas en apprendre plus dans les prochains chapitre à propos de cela! Merci pour ta review et bonne lecture.
thegirloftheshade : Hin hin hin, le tisonnier... YAH!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Lol, bon d'accord, je calme mes ardeurs animal, je sais les contrôler, t'en fait pas ;) Mais bon, voilà la suite ma vieille! et bonne lecture. VIVE LE MAUVAIS TEMPS ET LES APPELS TÉLÉPHONIQUES! Notre nouveau cri de guerre ;) lol!
alinemcb54 : T'inquiète, culpabilise pas et ne panique pas (c'est pas bon pour le coeur ;)) Et je suis pas « tu » mais bien « nous », c'est seulement moi je répond aux review (Laika), Darkness Call étant partit en vacances jusqu'en août, là où nous allons commencer la 2e partir ) et merci pour ta review!
Mélissa : Oui, l'autre était plus court que ceux ordinairement, mais que veux-tu, il y a toujours des hauts et des bas en littérature! T'inquiète, lui rattrape l'autre ;) Merci pour ta review et bonne lecture. A plus! PS : Comme promis, le chapitre est pour le 12!
Laika&Darkness Call!
Le loup Solitaire
Chapitre18 : Noël, cimetière et transformation
Hermione, pour l'occasion, avait revêtît sa plus belle robe : une robe bleu nuit, qui était tenue par de fines bretelles. Elle s'arrêtait juste à la naissance de sa poitrine, et se resserrait jusqu'à la taille, avant de s'évaser légèrement. Dans le dos, la robe était lacée jusqu'à la taille, et des strass ornaient celle-ci. Elle avait relevé ses cheveux en chignon, et avait mis un soupçon de maquillage. Elle était magnifique. Harry, lui, avait mit une robe d'un vif extrêmement vif qui lui collait quelque peu au corps et qui s'ouvrait sur un col en V.
Il avait neigé la veille au soir, effaçant ainsi toutes les traces des élèves de premier cycle et couvrant ainsi le sol d'un nouveau manteau blanc scintillant qui donnait encore plus de magie en ce soir de Noël. Hermione s'assit nerveusement sur le canapé de la salle commune. Elle espérait vraiment que ses cadeaux allaient plaire. Elle avait eu tant de mal à les acheter! En trois jours seulement, Harry et elle avait eu une demi-journée pour aller faire un tour à Pré-au-Lard sous la surveillance furtive d'un membre de l'Ordre du Phénix... Harry, malgré les menaces qu'il avait déclarer, était toujours étroitement surveiller en dehors du collège, quand on arrivait à contrôler ses déplacements. Ce qui, heureusement, n'arrivait pas souvent, sans quoi l'adolescent se serait mis dans une colère noire.
Le tableau de la salle commune pivota, laissant Severus entrer dans la pièce, un grand sourire sur le visage. Décidément, lorsqu'il ne devait pas être en publique en ce jour de fête, Noël lui allait plutôt bien.
-Harry n'est pas encore là? demanda-t-il.
-Toujours en haut...
-Pire qu'une fille... dit-il en riant.
Hermione grimaça. Elle avait mis quatre heures à se préparer.
-Ça fait à peine une demi-heure qu'il est là-haut... répondit-t-elle, réussissant tout de même à sourire.
-Sev', je t'ai entendu! leur parvint une voix du dortoir des garçons de septième année.
Elle le regarda, très calme. Severus sembla enfin remarquer sa tenue, et sourit.
-Ça te va très bien...
La jeune fille rosie légèrement.
-Merci...
Une porte s'ouvrit puis des pas se firent entendre dans l'escalier et enfin Harry débarqua dans la salle commune où flottait de jolies petites fée lumineuse et où était monté un magnifique sapin décoré de rouge de doré.
-On t'attendait... dit Severus, ne pouvait s'empêcher de sourire.
-J'avais cru comprendre...
L'adolescent se laisse tomber dans le grand divan à la droite de sa petite amie, toujours souriant... Un sourire qu'on lui voyait rarement. Mais personne ne fit la remarque, ne désirant pas briser l'exceptionnel de ce moment.
-Je suis content que ce soit Noël...
-Ça met un peu de bonheur dans l'air, en effet! répondit Hermione, en se levant. Bon, les cadeaux!
-Après le repas, Mione... Encore un peu de patience!
Elle grommela un peu, de façon plutôt moqueuse qu'autre chose, et avant qu'elle ait le temps de dire quoique ce soit d'autre, Harry l'attrapa par la taille et l'attira dans ses bras, la faisant de ce fait s'asseoir sur ses genoux. Une lueur d'inquiétude apparut dans les yeux de Severus, mais disparut aussitôt. Harry déposa un léger baiser sur la nuque de la jeune fille, ce qui la fit frissonner, et par conséquent fit éclater de rire les deux adolescents.
-On passe à table ? proposa Severus, en appelant les Elfes de Maisons d'un coup de baguette.
Harry et Hermione approuvèrent, et Dobby apparut bientôt dans la salle commune. En voyant Severus, il eut l'air terrifié.
-Mr... Ro... Ro... Rogue! bégaya-t-il. Qu'est-ce... ce que Do... Dobby peut fai... faire pour vous... mo... monsieur?
-Nous apporter un dîner somptueux, et vite! grommela Severus, sous l'oeil noir d'Hermione et amusé d'Harry.
-Bien monsieur... tout de suite monsieur... je fais vite monsieur...
Rogue gronda et Dobby disparut aussitôt.
-Allons, Severus! Ménage-le un peu, il essai de bien faire et toi tu es prêt à l'envoyer au tapis avec un expelliarmus! Un peu de compassion... dit Potter.
-Je n'y suis pour rien si je lui fous la trouille depuis qu'il m'a bousculé dans un couloir et que je l'ais puni en lui faisant récurer la volière avant d'aller nettoyer un cachot rempli de gaz toxiques...
-Sadique...
Pourtant, son sourire moqueur ne le quittait pas. Hermione voulut faire un commentaire, mais renonça. Quelques minutes plus tard, Dobby réapparut, chargé d'une dizaine de plateau, dont quelques uns lévitaient dans les airs.
-Voila Mr Ro... Rogue!
-Dobby, détends-toi... Il ne va pas te manger...
L'elfe eut un sourire nerveux envers Hermione, puis alla déposer les plateaux sur la table qui avait été installé près du sapin. Il repartit aussi vite qu'il était apparu.
-Eh bien... se contenta de dire Harry, en se levant, pour se diriger vers la table en compagnie des autres.
-En tout cas, ce qu'il a préparé a l'air d'être délicieux!
-Tu t'attendais à autre chose pour Noël, et avec Sev' qui venait de lui aboyer dessus Mione? plaisanta son ami.
-Ce n'est pas toujours aussi bien pour Noël... dit-elle en relevant le menton, signe chez elle de défi.
-Moi, tant qu'il y a de la tarte à la myrtille, je suis satisfait!
Harry éclata de rire devant la remarque de Severus, et regarda la table.
-Je crois qu'il n'y en a pas... Notre petit elfe t'aurait-il joué un tour ? ajouta-t-il malicieusement
Rogue siffla de mécontentement, mais alla tout de même s'asseoir à un bout de la table, Harry à sa droit et Hermione en face de celui-ci. Les deux adolescents riaient sous cape, sous l'incompréhension totale de Severus. Il regarda la table et repéra vite l'objet de leur fou rire.
-Harry, espèce de...
Il prit la tarte à la mélasse, en découpa une grosse part, et la recracha aussitôt sous les rires de ses deux élèves.
-Mais c'est quoi ce truc? s'écria-t-il.
-Hum... Une tarte aux oeufs, légèrement camouflé!
-Quoi? s'étrangla le maître des potions, faisant redoubler les éclats de rire des deux autres.
-Tu as entendu... Une tarte aux oeufs...
-Sans compter le sucre et le sel...
-La moutarde...
-Le poivre...
-Oh, et je crois qu'il y avait du piment aussi, non ?
-Oh vous deux... Vous savez quoi?
-Tu nous aimes?
-Non, tu nous adores Sevy?
-FILEZ AVANT QUE JE M'ÉNERVE!
-Et le dîner?
Un sourire sadique apparut sur le visage de Rogue.
-Comme je ne suis pas méchant, je vais vous faire cadeau de cette délicieuse tarte...
-Non, c'est ton cadeau de Noël, et on ne le reveut pas!
Harry se leva précipitamment et courut de l'autre côté de la pièce pour éviter ladite tarte que Severus lui lançait.
Il prit sa baguette, et l'arrêta en l'air avant de la pointer sur Severus. Celui-ci sa baissa et la pâté alla s'écraser platement contre le mur, sous le sourire moqueur des deux hommes.
-On peut manger maintenant mon petit Sevy?
-La ferme!
-Grmbl... T'es trop susceptible! Demande à Mione, je suis sûr qu'elle apprécie ce petit nom!
-J'adore... dit-elle avec un grand sourire.
-Tsss... Bande de morveux sans scrupule!
-Oui c'est nous! répondirent en choeur les deux adolescents.
-J'avais remarqué... Bon, les larves, allez vous asseoir pour manger!
-Bien, Mr-le-crustacé!
-Sans commentaires...
Et ils purent tous s'asseoir à table, pour manger, mais sans plus aucune farce!
[...]
Le lendemain matin les trouva bien vite, trop vite au goût de Hermione et Harry, puisque cela signifiait que celui-ci devait partir... Le jeune homme se dégagea du lit doucement, en prenant garde à ne pas réveiller Hermione qui dormait auprès de lui. La regardant d'un air plutôt tendre, il soupira, puis se mit à faire ses bagages, le plus silencieusement possible. Il prit son sabre, ainsi que son arc, et glissa sa baguette dans sa ceinture. Avec un soupir, il revêtit sa tenue de combat la plus pratique : il n'allait probablement avoir la partie facile... Il devait entrer dans la fameuse forêt gardée par les elfes de son père, et pour être gardé, elle l'était! Mais d'abord, il avait prévu passer à Pré-au-Lard, au cimetière... Il n'avait pas souhaité un joyeux Noël à Ron... Comme à tant d'autre, et il ressentait le besoin de le faire, cette année. Il n'avait toujours pas digéré la mort de son ami, et, au fond de lui, s'en rendait responsable... S'il avait été plus présent et moins provocateur... Lors de la fameuse attaque qui avait coûtée la vie à Ron, s'il n'avait pas attendu au Trois-Balais, mais plutôt à l'extérieur, prêt au combat!
L'adolescent soupira. Il ne pourrait pas changer le destin, ni ce qui c'était passé avant... Il revint vers le lit, et embrassa doucement Hermione sur le front, frôlant la joue de la jeune fille du revers de la main.
-Je t'aime Mione, murmura-t-il doucement, avant de se redresser, de rabattre délicatement les couvertures sur la jeune fille, et de sortir du dortoir.
Severus était endormie sur le divan de la salle commune. Apparemment, il avait prévu être là lorsqu'il partirait, et avait tout prévu... Sur la pointe des pieds, tentant de ne pas le réveiller, Harry s'avança vers la sortie. Cependant, lorsque l'adolescent passa la porte de la salle commune, Severus se leva d'un bond.
-Pourrais-tu me dire où tu vas ?
-Je pars, comme je le devais... expliqua Harry.
-Où vas-tu ?
-Hermione te le dira... peut-être!
-Harry... Je ne veux pas te faire de mal... Je ne veux que t'aider...
-Il ne m'arrivera rien Sev', je vais seulement réclamé mon dû, ou sinon la tombe réclamera Dumbledore, si je ne pars pas très vite d'ici!
-Très bien. Je suppose que tu sais ce que tu fais...
-Oui, à bientôt...
Alors qu'il allait franchir le seuil de la salle commune, il se retourna.
-Veilles sur Mione...
-Ne t'inquiètes pas pour ça...
Harry lui sourit et sortit.
[...]
Un soleil étincelait faisait briller la couche toute fraîche de neige de mille feu. Harry se dirigeait vers Pré-au-Lard, ou plus précisément, vers le cimetière, comme il l'avait prévu. Dans cet endroit du village, rien ne poussait, la terre était complètement brûlée. L'adolescent s'approcha des tombes étincelantes, et chercha le nom de son ami.
Les dates, les noms, les citations défilaient en un nombre inimaginable devant ses yeux. À un moment, il s'arrêta nette, son regard tombant sur une pierre polis, d'une couleur de charbon, où était gravé un grand P. Mattew Potter y apparaissait. Il enleva la couche de neige, et ne put détacher son regard de la photo qui montrait un homme séduisant. Son fils ne lui ressemblait point du tout, ce qui était particulièrement étrange. Mais cet homme était tout de même son grand-père, à en voir les dates. Harry soupira... Un Potter de moins sur cette terre! Il devait bien être le dernier...
Il reprit son chemin, priant pour ne pas voir la tombe de ses parents, ne sachant pas la réaction qu'il aurait, mais pourtant, tout au fond de lui-même, il savait que dans un sens, c'est ce qu'il cherchait, après la tombe de Ron, si ce n'était pas sa priorité encore... Fort heureusement, il trouva celle de Ron en premier. Il s'agenouilla sur la tombe de son ami, les larmes ruisselant librement le long de son visage, lisant les messages adressés en un ultime hommage à Ron...
« Il fut un enfant, mais il est mort en guerrier. Qu'à jamais en ce monde, son nom reste gravé, pour que tous et chacun, puisse se sentir concerner, dans la guerre qui l'a tuer... » lut-il à voix basse, à travers ses larmes.
Il frôla la pierre du bout des doigts, osant à peine toucher au granit froid. D'un simple geste de la main, délicat, il fleurit la tombe, murmurant des paroles a voix basse... Puis il se releva. Quelque chose au fond de lui refusait de rester ici plus longtemps.
-Adieu mon ami, dit-il, avant de se retourner brusquement, comme si la pierre lui brûlait les yeux.
Il reprit le chemin en sens inverse, pourtant sans hâte. Il savait qu'il allait maintenant devoir affronter son destin, et c'était la dernière chose qu'il avait envie de faire.
-Pourquoi est-ce que cela tombe sur moi...
Il sortit du cimetière et après un rapide regard autour de lui, il transplana, pour réapparaître quelques instants plus tard, devant l'entrer de la forêt Arwel, la lisière de celle-ci, composé d'arbres noueux et imposants qui en donnait froid dans le dos. Il soupira avant de rentrer.
-Vas-y mon vieux...
Gardant sa baguette à porter de main, il pénétra dans l'épaisse pénombre et se mit en marche, à pas furtif, sur ses gardes, préférant ne pas tomber sur les protecteurs de la forêt. Mais ce fut peine perdue. Deux secondes plus tard, une vingtaine d'arcs étaient pointés sur lui. Cela ne prit qu'une seconde à Harry avant de sortir le sien.
-Altaïr... grinça un de ceux qui était au premier rang, il avait été reconnu juste à la vitesse à laquelle il avait empoigné son arme.
-Lui-même... C'est une impression où je ne suis pas le bienvenu ?
Il y eut un grondement sourd à travers tout le cercle.
-Tu nous as tous trahit...
-J'ai trahit mon père, vous, je ne vous ais rien fait.
Il eut un sourire...
« Il faut gagner leur confiance, Harry ! »
-Mais réveillez-vous, vous ressemblez à une bande de mouton qui suit un berger, aveuglément !
-C'est notre chef...
Harry se retourna.
-Tu sais parfaitement qu'il doit me céder le trône !
-Pas tant que tu ne le réclames pas, et que le moment n'est pas venu pour lui !
-Son temps est finit, Marlewo !
-Que sais-tu de cela ?
-Il n'est pas capable de comprendre la menace de Voldemort...
-Et toi oui ?
Harry eut un sifflement sonore.
-Je suis celui qui doit l'affronter. En restant avec Alderamir, vous courrez tous à votre perte !
-Ce n'est pas à toi de juger de cela !
Harry ricana froidement.
-Alors écartes-toi de mon chemin, je vais voir celui qui doit juger de la
situation.
L'arc du jeune homme était bandé, et la flèche prête à être décoché.
-À ta place, je ne ferais pas ça...
-Vous dégagez tous Marlewo, toi et tes hommes !
-Tu n'as aucune autorité sur nous !
Harry lâcha sa flèche, qui alla se planter dans le tronc d'un arbre plusieurs mètres plus loin.
-Ça l'aurait pu être ta tête... siffla Harry, à un Marlewo qui s'était figé sur place, en voyant le flèche foncer droit sur lui, ou plutôt par-dessus son épaule. Une autre flèche siffla, et Harry se retourna juste à temps pour l'arrêter.
-Très bien...
Avant qu'ils n'aient pu faire quoique ce soit, Harry ne se trouvait plus à l'intérieur de leur cercle, mais tout près de l'arbre où sa flèche s'était fichée. Avant qu'ils n'aient la réaction de réagir, Harry se mit à courir à travers le sentier à en perdre haleine. Ils essayèrent de le rattraper, mais ne purent. L'adolescent arriva vite au village, et poussa les portes du palais. Aussitôt, quelques cris des dames de compagnies survinrent aux alentours, mais Harry n'y prêta pas la moindre attention, et se dirigea d'un pas vif droit vers la salle du trône.
Son père le regarda arriver, une lueur d'inquiétude dominant ses yeux bleus.
-Que fais-tu ici ?
-Pourquoi ne pourrais-je pas être ici ?
-Je t'avais clairement dit que tu te ferais tuer si tu osais remettre les pieds ici...
-Je suis venu prendre ce qui me revient...
-Rien ici ne t'appartient !
-Serais-tu prêt à l'affirmer sur la tête de ma mère ?
Harry le fixait avec une étrange lueur dans les yeux, un sourire froid aux lèvres qui fit frissonner Alderamir.
-Ta mère m'a trahi...
-POURRAIS-TU JURER SUR SA TÊTE QUE RIEN NE ME REVIENT ICI ? LE POURRAIS-TU ?
-OUI !
-Menteur... siffla Harry.
-Tu ne connais pas toutes nos lois... répliqua Alderamir.
-Je connais les lois qui mentionnent ce qui doit me revenir par contre...
-Et leurs conditions ?
Harry fronça les sourcils. Il n'avait pas vraiment envisagé, en arrivant ici, de connaître ces conditions, dont il avait vaguement entendu parler.
-Tu dois rester deux ans dans ce royaume pour prétendre au trône !
-Je n'ai pas deux ans, surtout pas avec la menace de Voldemort ! Ton temps est révolu Alderamir, il y a bien assez longtemps que tu es à la tête de ce royaume !
-Le tien n'est pas encore venu ! Ce trône ne t'appartient pas !
-Il me revient !
Alderamir se leva, et s'approcha de lui, le toisant de toute sa hauteur.
-Jamais...
Harry lui tint tête, son regard solidement planté dans celui qui était son père, mais qu'il refusait de reconnaître comme tel, son image étant celle de James Potter.
-Tu renierais toute ta descendance ? Lacerta est partie... Et si je disparais moi aussi, tôt ou tard, un homme trop ambitieux pour prendre soin du bien-être des autres prendra ta place, il te renversera...
-Personne ne fera ça.
-Comment pourrais-tu en être aussi sûr ?
-Car ici il y a une sorte de respect !
-Tu mènes tout le peuple à sa perte ! Essaye de comprendre, vous mourrez tous, un à un, vous périrez et on vous oubliera !
-Nous sommes déjà oublié...
-Vous vous êtes fait oublié, en vous cachant au plus profond des forêts ! Si Voldemort vous attaque, personne n'en saura rien, le sang tâchera ces terres, et nulle âme n'aura jamais vent de ce carnage !
Une lueur d'inquiétude passa dans les yeux d'Alderamir.
-Le crois-tu ?
-J'en suis persuader ! L'avenir n'est jamais sûr, et maints chemins nous sont opposés plusieurs fois par jour ! Si tu refuses celui de la lumière d'aujourd'hui, vous serez tous condamné à suivre celui des ténèbres pendant des années !
-Donc, selon toi, la meilleure solution serait que je te laisse le trône ?
-Cette solution te reviens, mais rappelle-toi que l'avenir de demain de ce peuple repose sur ta décision d'aujourd'hui !
-Très bien... Dans ce cas c'est non.
-MAIS T'ES BORNÉ ! TU VEUX TUER TOUT LE MONDE OU QUOI ?
-JE NE TE VEUX PAS ICI !
-VOUS ALLEZ TOUS MOURIR SANS MOI !
-C'est ce que tu crois... Uniquement ce que tu crois...
-Non, c'est ce que j'ai vu...
-Tu n'en sais rien, tu ne connais pas mon peuple !
-Tu penses quoi ? Que Lacerta reviendra et que tu lui passeras le pouvoir ? Elle ne reviendra pas... Elle est partie, et elle est heureuse, là où elle se trouve à présent !
-Tu ne sais même pas où elle est !
Elle eut un sourire froid.
-Oh mais je le sais, c'est moi qui l'ai sortit de ses geôle et envoyé là où elle se trouve...
-OÙ EST-ELLE ?
-Tu ne le sauras pas...
-DIS LE MOI !
-Non !
Harry lui tourna dos.
-De toute façon, je n'ai plus rien à faire ici !
Alderamir pâlit brutalement.
-Mais... Tu... Ne vas pas... pas partir comme ça ?
-Pourquoi est-ce que je ne partirai pas comme ça ?
-Parce que... Lacerta...
-Arrange-toi avec tes problèmes ! Ce ne sont pas les miens, je ne suis pas à la tête de ce peuple...
-Ça peut s'arranger...
-Tiens, tu es prêt à faire des concessions finalement ?
-Tout à fait... Quand on trouve... un compromis...
Harry eut un rire étrange et se retourna finalement.
-Tu comptes vraiment trouver un compromis avec moi, alors que tu ne supportes pas de me voir ?
-Tout change...
Harry eut un soupir exaspéré.
-Très bien... Allons nous asseoir...
-Après toi...
Harry sortit sa baguette et fit apparaître deux fauteuils et alla s'asseoir dans un.
-Donc, que penses-tu arranger, demanda Harry, très calme.
-Je voudrais savoir d'abord où se trouve ma fille...
-Je ne marche pas dans ta proposition ! Lacerta passera après...
-Très bien... Je te propose de partir d'ici sans te faire tuer...
-Tsss... Je serais partit sans me faire tuer de toute façon ! Je te conseil d'être plus persuasif !
-Contre une centaine de mes meilleurs gardes ?
-Transplaner, tu connais ?
-Tu ne peux pas faire ça ici.
-Oh, mais il ne faut pas me sous-estimé !
-Tu as plutôt tendance à te surestimer, je te ramène sur terre !
-J'ai les pieds solidement encré sur la terre, justement ! Mais si je me souviens bien, tu parlais d'avoir changé d'avis... Lorsque j'ai décidé que je partais...
-Je parlais de cette proposition.
-Alors tu peux toujours rassemblé quelques groupes de ton armée pour fouiller l'Europe entière afin de trouver Lacerta !
-Elle pourrait ne pas être en Europe...
-C'est exacte...
-Donc je VEUX savoir où est ma fille !
-Oh, mais moi aussi je voudrais avoir ce pour quoi je suis venu ici !
Il ne répondit rien, et un long silence plana dans la pièce. Alderamir finit par se racler la gorge.
-Je ne comprends pas pourquoi tu tiens tant à ce trône.
-Et tu ne le comprendras sans doute jamais ! Tout ce que tu dois savoir, tu le sais, mais tu ne veux rien comprendre...
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
-Tu me prends vraiment pour un imbécile ou quoi ?
-Non. Juste pour ce que tu es...
-Je ne suis rien à tes yeux, un pauvre gosse qui aurait dû mourir à sa naissance !
-Tu n'en sais rien !
-Tu voulais me tuer !
Harry eut un sourire au grand étonnement de l'homme assis devant lui.
-Et tu en meurs toujours d'envie !
-Je n'ai jamais dit ça...
Harry laissa échappé un sifflement.
-Arrête de jouer avec moi, parce que moi, je ne joue plus ! Lacerta contre le trône !
-Lacerta... Contre... Le trône ?
-Ne me fait pas répété...
-Mais.... TU TE RENDS COMPTE DE CE QUE TU ME DEMANDES ?
-Oh, tu n'en mourras pas!
-Mais... mon trône... ma fille...
-Décides-toi vite !
-Ça... ça marche...
Harry eut un sourire satisfait, mais il se méfiait pourtant toujours.
-J'ai ta parole ?
-Tu l'as...
-Parfait... Lacerta se trouva avec les Opposants.
-Les... Opposants ?
-Un groupe que j'ai formé l'année dernière. Elle se trouve avec ce groupe, dans un manoir dans un pré, au cœur des alpes rocheuses.
-Très bien...
Il se leva lentement et fixa Harry, d'un regard étrange. Après un moment, il fit une maladroite révérence et sortit de la pièce, laissant son fils à ses pensées et à son étonnement grandissant. Deux minutes plus tard, des servantes entrèrent dans la pièce, tout en discutant. Harry se leva à son tour, toujours plongé dans ses réflexions, pourtant avec la ferme intention d'envoyer un message à Lacerta pour lui annoncer qu'Alderamir serait bientôt à sa recherche... Les servantes le regardèrent avec curiosité.
-Qui êtes-vous ?
-Vous le saurez bien assez tôt mesdames, mais je peux seulement vous dire que ce ne seront plus les décisions de Alderamir que vous suivrez...
Il sortit de la pièce, se dirigeant vers l'extérieur pour trouver un faucon, les chouettes étant plus rare dans les environs. Il trouva bientôt ce qu'il cherchait, et se mit écrire rapidement un message.
-Envoie ça à Lacerta, d'accord ?
Une lueur d'intelligence passa dans les yeux du merlin qui s'envola aussitôt. Harry eut un sourire, et retourna au palais.
[...]
Hermione était assise sur l'appui d'une fenêtre, regardant les remous du lac au loin. Elle s'ennuyait profondément. Harry lui manquait, elle ne savait pas quoi faire sans lui. La peur l'habitait, elle craignait pour sa vie... Elle savait qu'il pouvait se débrouiller, mais seul contre une armée entière, les espérances de vie sont rares, même pour le plus courageux et puissant des êtres ! Elle soupira, et recula. Elle avait encore une multitude de travail, mais n'avait pas jeté un oeil dessus. Elle était découragée... Les vacances de Noël s'annonçaient longues et seulement quatre jours s'étaient écoulés depuis le départ de Harry. Rogue entra à ce moment dans la pièce.
-Hermione ?
Elle se tourna, ses yeux bruns remplis de larmes. L'adulte comprit tout de suite la raison de ce chagrin, et prit sa fille dans ses bras.
-Il reviendra...
-Et... S'il ne revenait pas ?
Sa voix sa brisa et elle fut secouer par des sanglots. La jeune fille laissa alla son flot de larme, sa tête posé contre le torse de son père.
-Il reviendra... Il est fort... Très fort...
Hermione essuya ses larmes.
-Je sais... Mais la douleur serait tellement plus grande si j'espérais trop !
-Il reviendra... Il a combattu d'autres chose que ça...
-Oui...
Elle reposa son regard sur le soleil hivernal qui déclinait à l'horizon.
-Je vais sortir un peu... dit-elle doucement, se dégageant de l'étreinte de son père.
Elle avait besoin d'air. Elle était restée dans le château durant quatre jours, et maintenant n'en pouvait plus. Après que Severus lui eut fait un sourire rassurant, elle passa une cape sur ses épaules et se dirigea calmement vers le parc. Il ne lui fallut que quelques minutes pour l'atteindre, mais une fois à l'extérieur, elle ne sut plus vraiment où elle voulait aller. Elle regarda à droite, puis à gauche. Finalement, un instinct la poussa à se diriger vers la gauche. Elle n'était allé que très rarement dans ce coin là, où plutôt, ne l'avait jamais assez attentivement regardé. Un peu plus loin, elle cru discerner des ombres, dans l'obscurité d'un grand arbre. Elle s'en approcha donc prudemment, curieuse. Une sorte de sixième sens la poussait à se diriger par là, même si elle ne pouvait pas exactement expliqué quoi. Lorsqu'elle fut suffisamment près, une silhouette sortit de l'ombre. Il était vêtu d'une grande cape grise, aux ourlets brodés d'argent et un capuchon rabattu sur sa tête lui cachait le visage. Une chose était sûre, ce n'était pas un mangemort, comme les deux autres qui l'accompagnait.
-Hermione Granger? demanda-t-il.
Elle acquiesça d'un signe de tête.
-Suivez-nous...
Elle voulut reculer, mais aperçut une lueur de sympathie dans les yeux d'un de ces hommes. Il lui sourit, et elle se sentit tout de suite beaucoup mieux.
-Où allons-nous ?
Les hommes secouèrent la tête.
-Le maître nous a demandé de vous amener jusqu'à lui...
-Le maître ?
-Vous saurez bien assez tôt de qui il s'agit.
Il lui tendit une main, qui, pour une raison inconnu, elle saisit sans hésiter. Aussitôt, tous quatre disparurent doucement, comme si aucune âme qui vive n'avait jamais passé par-là. Une fraction de seconde plus tard, les trois hommes et la jeune fille réapparurent à la lisière d'une forêt, où une jolie jument à la robe rousse broutait paisiblement. Elle regarda les trois hommes, puis les suivit à travers la forêt. La peur oppressait son coeur, mais elle avait pourtant le sentiment qu'elle devait les suivre, ce qui était pour le moins étrange.
-Nous aurons encore quelques kilomètres à parcourir, vous voudriez peut-être prendre Hesara? demanda au bout d'un moment, l'homme qui lui avait adressé la parole depuis le début, et qui guidait maintenant l'animal à la bride.
-Je... Je ne sais pas monter à cheval... mentit-elle, méfiante sur ce qui pouvait se passer.
-Ce n'est pas un problème, mais c'est comme vous voulez...
Elle acquiesça. Elle ne savait pas du tout où elle était, et cela l'inquiétait au plus haut point. Elle regarda un moment la végétation, réfléchissant à toute allure.
-C'est une ancienne forêt... Quels sont les peuples qui vivent dans ce genre d'endroits ?
-Des oubliés...
Hermione se rendit compte qu'elle n'en serait pas plus, pas pour le moment du moins, elle haussa donc les épaules et continua à marcher.
[...]
-Caerwen! tonna une voix à travers la salle du trône.
Un homme sortit d'une pièce qui devait être son bureau.
-Oui, Monseigneur?
-Mais qu'est-ce que tu as donné comme directive? La chambre est totalement massacrée!
-Mais... Monseigneur... Je... Je ne comprends pas... balbutia l'homme, complètement terrorisé.
Au même moment, Hermione rentra dans le château. Un mauvais pressentiment grandissait en son fort intérieur, elle savait qui l'avait capturé, mais ne pouvait pas mettre de noms dessus... Un elfe se présenta dans la pièce où se trouvait Harry et l'homme, en train de discuter.
-Monseigneur?
Altaïr se retourna.
-Oui, qui a-t-il Marlewo?
-Votre invitée est arrivée...
-Fais-la entrer, immédiatement!
Il se retourna vers Caerwen.
-Tu peux disposé...
Caerwen repartit, tremblant. Marlewo fit rentrer Hermione, qui regarda son « agresseur », les yeux brillants d'intelligence. Elle ne le reconnut pas tout de suite, et son premier réflexe fut de lui envoyer une gifle retentissante lorsqu'il s'approcha. Harry la reçut en plein visage, sans rien dire. Il s'était attendu à un comportement de fureur de la part de son amie, mais là...
-Vous n'êtes qu'un imbécile! siffla-t-elle, le regardant de haut en bas.
Harry était habillé d'une sorte de tunique d'un tissu gris clair, brodé de fil d'argent, une cape assortit et un cercle d'argent sertit d'émeraudes et de diamants lui ceignait la tête, en guise de couronne. Il avait retrouvé toute son apparence elfique, du moins, sa grâce et sa royauté nouvellement acquise, ce qui le changeait considérablement. Il imposait une sorte de respect... Dont Hermione se fichait bien.
-En voilà un accueil Mione...
-Je vous interdis d'utiliser ce diminutif! siffla-t-elle, ne comprenant toujours pas l'identité de l'elfe.
Harry la regarda un moment, puis sortit de la pièce, prenant soin de la verrouiller derrière lui, Marlewo le regarda, mais Harry ne dit rien.
-Je reviendrais quand elle sera calmée. Donne-lui tout ce qu'elle désire... Mais ne la fais pas sortir.
Le guerrier s'inclina.
-Comme vous voudrez, maître.
Harry lui sourit et retourna dans ses appartements. Il n'avait pas pensé à ça... Il ne c'était pas vu changé, pour lui il était toujours le même... Harry soupira. Pourquoi est-ce qu'il y avait toujours une complication ?
« Parce que la vie ne peut jamais être simple Harry... » lui dit une petite voix dans sa tête qui le fit sourire.
Il secoua doucement la tête et referma la porte de sa chambre derrière lui.
[...]
Hermione regarda les objets de la pièce, cherchant celui qu'elle n'avait pas encore brisé. Depuis tout à l'heure, elle brisait chaque objet qu'elle pouvait, passant sa frustration et sa colère... La pièce ressemblait maintenant à un champ de bataille. Depuis l'insignifiant vase, jusqu'aux gravures du trône, elle avait tout saccagé sans aucun remords. Puisqu'on voulait la laisser captiver, et bien, ils n'auraient qu'à payer la note, ces imbéciles d'elfes! Elle savait maintenant où elle était, et le fait de ne pas voir Harry la mettait dans une frustration intense. De plus, le fait d'être capturée n'arrangeait pas les choses. Une lueur passa dans ses yeux bruns. Elle les tuerait tous pour retrouver Harry. En commençant par le type qui l'avait accueilli tout à l'heure... Elle prendrait un malin plaisir à le faire souffrir. Un sourire froid s'étira sur ses lèvres. Le sang coulerait sur ces terres bientôt, à en commencer par celui qui dirigeait ce peuple, donc, celui qui retenait sans aucun doute Harry prisonnier... Le père de celui-ci!
Elle ressentit soudainement une forte douleur au niveau du dos. Elle tomba sur le sol, terrassée. Chaque centimètre de sa peau la brûlait, elle avait l'impression qu'elle prenait feu, que ses yeux se détachaient de leurs orbites. Puis elle hoqueta de douleur lorsqu'elle eut la sensation que deux barres de fer lui transperçaient le dos... Elle hurla, mais personne, sembla-t-il ne l'entendit... Puis tout s'arrêta. Hermione s'accrocha au sol, tremblante. Puis, lentement, elle ouvrit les yeux, s'attendant à voir une mare de sang. Elle eut un hoquet de surprise : sa vision était infiniment plus précise, elle voyait les moindres détails de la pièce. Se relevant toute tremblante, et sentit un poids anormal dans son dos, et à son grand étonnement, découvrit quelques plumes d'un noir de jais, au sol.
-Mais qu'est-ce que...
Elle écarquilla les yeux, et se tâta du mieux qu'elle plus le dos. Sous sa main, elle sentit la douceur d'une plume. Elle hoqueta de surprise pour la deuxième fois de deux minutes... Elle essaya de marcher, non sans difficulté. Mais qu'est-ce qui lui arrivait bon sang? Était-ce un coup de ces elfes? Elle tourna vivement sur elle-même, ses cheveux venant lui fouetter le visage. Elle en saisit aussitôt une mèche entre ses doigts, bouche bée. Ils étaient noirs, lisses et doux... NOIRS !
« Mais qu'est ce qui m'arrive ? »
La porte de la pièce s'ouvrit, et la tête d'Hermione se remplit d'un coup d'une multitude de voix, toutes disant des choses différentes. Elle mit ses mains sur sa tête, essayant de les arrêter.
-Miss voulez-vous un...
Il y eut un éclat de verre et un hoquet de surprise. Hermione se retourna et vit Marlewo, pétrifié sur place, un verre de cristal en miette à ses pieds, une flaque d'eau se répandant sur le sol. Elle le regarda longuement avant de se décider à parler.
-Il y a un problème ? demanda-t-elle sarcastiquement.
-Oh par le Grand Loup Blanc !
Il ressortit en courrant. Il fallait prévenir Altaïr... Hermione sourit, et, instinctivement, ferma la porte. Un charme s'imposa dessus, un charme qu'ils n'étaient pas prêts de défaire... Elle alla par la suite s'asseoir de façon grossière sur le trône, les jambes croisées une par-dessus l'autre et attendit. Harry arriva bientôt, grommelant contre l'incapacité de ses « serviteurs ». Il tenta d'ouvrir la porte, mais tomba sur un charme puissant, qui le renvoya sur le mur.
-Non mais qu'est-ce que c'est que cette histoire? s'écria-t-il, frustré.
Il sortit sa baguette.
-Finite Incantatem!
Mais cela ne marcha pas, la porte refusa de s'ouvrir.
-Bordel...
Au grands mots, les grands moyen !
-Destructum!
La porte explosa. Hermione se leva d'un bond, prête à l'attaque. Avec une force exceptionnelle, elle saisit Harry et l'envoya valdinguer de l'autre côté de la pièce... Immédiatement, une épée vint se placer en travers de sa gorge.
-On veut toujours jouer ou tu vas de calmer ? siffla Marlewo, qui avait accompagné son maître.
Celui-ci revenait vers la jeune fille, totalement intacte. Hermione plante son regard dans celui de Marlewo.
-Je préfère jouer... dit-elle en lui décochant un coup de poing dans le ventre.
Elle fit un flip arrière, et, instinctivement, fit une qu'elle plaça sur le cou de Harry. L'adolescent était estomaqué. Il ne voulait pas la blesser, mais apparemment, s'il tenait à la vie, il n'aurait pas le choix de l'affronter. Une lame se matérialisa dans sa main, et il croisa le fer avec Hermione, se permettant ainsi de se dégager le cou.
-A ta place j'arrêterais ce petit jeu... dit-il calmement.
-Pas question ! siffla-t-elle, le touchant au bras.
Harry recula, extrêmement surpris. En une demi-heure, Hermione c'était transformée en une créature sombre, terrifiante, exceptionnellement douée... et dangereusement belle.
-Je ne compte pas faire couler ton sang... reprit Harry, désormais sur ses gardes, tournant en rond, ses sens en éveils, la jeune fille faisant de même.
Ils avaient l'air de deux fauves observant leur adversaire, prêt à bondir au moindre cillement.
-Mais moi je compte faire couler le tien ! répliqua-t-elle, levant de nouveau sa lame.
Sa vision lui offrait un énorme avantage sur l'adolescent, ainsi que le fait qu'elle puisse lire dans ses pensées. Aussi n'eut elle aucun mal à parer son attaque en faisant un salto arrière.
-Tu es plutôt doué, pour quelqu'un qui vient de prendre cette apparence en seulement une trentaine de minutes.
Harry para quelques unes de ses attaques, et, voyant aucune sortie de secours, se précipita hors de la pièce, avec Marlewo.
-C'est quoi cette plaisanterie? s'écria-t-il faisant disparaître son épée.
-Je... Je ne sais pas... bredouilla le pauvre elfe. Quand je suis rentré, elle était comme ça...
-Et déterminée à tuer... dit la voix d'Hermione, qui venait d'apparaître en face d'eux.
-Argh! s'étrangla la serviteur.
Harry lui ne cilla pas. Il n'était pas vraiment étonné qu'elle ait pu faire ça... Puis Hermione tomba soudainement sur le sol, se transformant de nouveau en la jeune fille que Harry connaissait. Marlewo lui mit instantanément son épée sur la gorge, et Harry le laissa faire, ne sachant pas trop comment gérer la chose. Hermione ouvrit les yeux, et les écarquilla lorsqu'elle sentit le froid de la lame sur sa peau.
-Ramène-la dans la salle Marlewo, ordonna l'adolescent d'un ton neutre, fixant la jeune fille.
Elle le regarda un instant, cherchant une explication dans les yeux bicolores du jeune homme, ce qui la fit le reconnaître. Ses yeux se remplirent d'horreur alors qu'elle se souvenait de ce qui venait de se passer.
-Harry! cria-t-elle, ne sachant plus quoi dire.
Celui-ci eut le fantôme d'un sourire et il disparut de sa vue, lorsque les portes de la salle du trône se refermèrent. Marlewo resta avec elle, la regardant d'un air mauvais.
-Est-ce que vous pourriez me dire... Ce que j'ai exactement fait ?
-Vous avez voulu tuer mon maître...
Il la fixait toujours aussi froidement.
-Oh non... Mais qu'est-ce qui m'arrive...
-Altaïr le saura lui...
Marlewo haussa les épaules et se plongea dans le silence.
-Non, il ne saura pas ça.
-Nous verrons bien...
Les secondes puis les minutes passèrent, s'accumulant. La porte s'ouvrit enfin au bout d'un peu plus d'un quart d'heure, lassant Harry entrer.
-Tu t'es calmée ? lui demanda-t-il froidement.
Hermione en aurait pleuré. Par contre, elle ne fit que par baisser les yeux, en acquiesça platement d'un signe de tête.
-Il était temps...
Harry traversa la pièce et alla s'asseoir sur le trône, légèrement dévaster. Tant pis, il ferait avec pour le moment présent ! Le rythme respiratoire d'Hermione augmentait, elle ne se sentait plus du tout à l'aise. Son ami était devenu roi d'un peuple, il pouvait ordonner qu'on l'exécute dans la minute même... Le silence régnait dans la salle, un silence tendu, et Harry ne faisait que fixer Hermione, le visage impassible. Elle, elle n'osait plus soutenir son regard, tremblante d'une peur qu'elle ne connaissait pas. En son for intérieur, elle se demandait ce qui lui arrivait.
-Il y a des choses que je ne sais pas, n'est-ce pas Mione ? demanda soudainement Harry, d'une voix étrangement douce.
-De quoi tu parles ? demanda-t-elle de sa voix la plus calme possible.
-De ta transformation, elle doit nécessairement être lié à quelque chose !?
-Oui, probablement... Je n'y comprends rien, pour tout t'avouer...
Harry acquiesça d'un signe de tête et soupira en se levant.
-Allez, viens, je t'emmène à ta chambre...
Elle l'arrêta.
-Je suis quoi au juste ? Je sors de Poudlard, je me fais pratiquement enlevée par trois types, j'arrive ici où je suis emprisonnée, et je me transforme en une sorte de créature... IL M'ARRIVE QUOI AU JUSTE ?
-J'en sais rien Mione, pour ta transformation, c'est un mystère encore, mais pour ce qui est de t'avoir emmener ici, c'était sous mes ordres, je ne pouvais pas venir te chercher moi-même.
-Merci de m'avoir prévenu, sans aurait pu m'éviter d'essayer de te tuer ! dit-elle sarcastiquement, la colère habitant ses yeux chocolats.
-Je ne pensais pas que tu aurais réagis comme ça, sincèrement. Je ne m'attendais pas à avoir changé autant...
-Et tu pensais quoi ? Que je n'étais pas folle d'inquiétude pour toi ? Que j'étais calme, relax à Poudlard ?
-Hermione, calme-toi... Je t'avais dit que je partais voir mon père, il ne m'est rien arrivé, donc, pas de panique, d'accord ?
-PAS DE PANIQUE ? TU PARS CHEZ UN TYPE QUI VEUT TA PEAU, ET JE NE DEVRAIS PAS PANIQUER ?
-CALME-TOI !
-NON !
Ses cheveux se noircirent, et ses yeux prirent une teinte violette...
-Eh merde... Marlewo, sort de la pièce...
Le serviteur obéit et Harry et lui tâchèrent de verrouiller la pièce du mieux qu'ils purent.
-Mais qu'est ce qui lui arrive ? soupira Harry, s'appuyant de tout son poids sur la porte.
-Je n'en sais rien Monseigneur...
-Il faudrait toutefois le savoir...
Hermione, dans la pièce, passait son énergie sur tout ce qu'elle pouvait. Un instinct la poussait à tuer, mais elle ne voulait pas tuer, et elle essayait donc de se maîtriser : tous les meubles y passaient.
-Je vais avoir besoin de son père et de Dumbledore, soupira Harry, répugnant de faire appelle au directeur.
Hermione, ayant finalement réussit à maîtriser son instinct, s'assit sur le sol, satisfaite. Ce n'était qu'une question de volonté...
-C'est comme si s'était fait maître, ils seront ici dans un peu moins de deux heures!
Elle regarda son nouveau corps. Elle avait grandi, et avait une constitution plus athlétique. Son teint était beaucoup plus pâle, et ses pouvoirs beaucoup plus grand. Elle avait une excellente connaissance des arts maritaux et du maniement des armes... Elle était une combattante...
Marlewo ne perdit pas de temps et partit aussitôt à cheval, deux autres montures attachées après le sien.
Hermione toqua doucement à la porte.
-Ouvres-moi, s'il te plaît...
-Impossible, désolé...
-Je suis très calme. Ouvre-moi.
-Je ne sais pas, ce n'est pas prudent, ton comportement est plutôt comme des montagnes russes pour le moment...
-Je domine mon instinct meurtrier.
-Je vais attendre encore une dizaine de minutes, et nous verrons par la suite!
-J'attendrai dix minutes... dit-elle, très calme.
-Merci...
Elle essaya de s'asseoir, mais ses ailes la génèrent.
-Comment est-ce que je peux m'asseoir?
-Aucune idée...
-Je crois bien que je vais rester debout... Peut être que je peux voler...
-Essaye toujours...
Elle battit des ailes, et décolla de quelques centimètres...
-Je vole!
Harry rit doucement.
-Ça doit être pas mal !
-C'est merveilleux tu veux dire !
-J'en sais rien, je n'ai jamais eu des ailes !
Elle s'éleva dans les airs, virevoltant, toute souriante. Harry quant à lui s'adossa à la porte, attendant que le temps passe. Marlewo n'en avait que pour dix minutes au maximum, le temps d'utiliser un sortilège de transport, puis d'aller chercher les deux professeurs et de revenir ici en galopant à partir de la lisière de la forêt. Effectivement, près d'une quinzaine de minutes plus tard, ils étaient de retour. Le sourire de Hermione retomba lorsque son père et Dumbledore rentrèrent dans la pièce. Ses yeux se posèrent sur Harry, qui se tenait derrière eux, fermant la porte.
-Dix minutes, n'est-ce pas ? dit-elle d'une voix frémissante de colère.
-Quinze pour être exact. Désolé Mione...
-Désolé...
Ses yeux s'obscurcirent, et elle les ferma. Calme, resté calme... Harry la fixa, appréhendant sa colère, mais il était prêt. Elle rouvrit les yeux, inspirant profondément.
-Qu'est-ce que vous me voulez ? dit-elle sèchement.
-Harry nous a appelé...
-... Parce que j'avais besoin d'eux pour comprendre...
-Il n'y a rien à comprendre ! dit-elle brusquement.
Harry soupira.
-Venez messieurs, mieux ne vaut ne pas rester ici pour le moment! Marlewo, garde la porte à l'extérieur et préviens-moi au moindre problème !
-Il n'y a aucun problème ! dit Hermione avec force.
Pourtant, tous sortirent de la pièce, la laissant seul.
-Eh merde !
Elle alla donner un coup de pied dans l'imposante porte.
-Je commence à comprendre le sentiment d'être manipulée... maugréa-t-elle, furieuse.
[...]
Harry se trouvait assis devant une tasse de thé, face aux deux autres hommes. Ses cheveux étaient ébouriffés et il avait enlevé sa couronne.
-Il va falloir que vous m'expliquiez certaines choses, vous deux...
-En effet, soupira Dumbledore, prenant une gorgé de thé.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Il y a une seconde prophétie...
Harry manqua de s'étrangler avec son thé.
-Pardon ?
-Oui Harry, il y a une seconde prophétie reliée à la tienne.
-Merlin... soupira Harry, se prenant la tête entre les mains, ses doigts s'emmêlant dans ses cheveux.
Il se leva, croisa les bras, leur tournant dos et se mettant à marcher lentement vers les immenses fenêtres.
-Donc vous êtes en train de me dire qu'Hermione est, elle aussi concernée par une prophétie ?
-Tout à fait...
-Merde! fut sa seule réponse.
Il se rassied, se mettant à réfléchir.
-Elle doit faire quoi, techniquement ?
-Te sortir des ténèbres... Ou du moins t'y aider !
-C'est elle qui s'y enfonce et elle doit m'en sortir ?
-Vous, en sortir.
-Oh Merlin !
Il avait légèrement pâlit, ce qui inquiéta Severus.
-Ça va Harry ?
-Ça pourrait aller mieux !
-Je sais que c'est dur à croire, mais...
-... mais c'est comme ça, je sais !
Il soupira en ce passant la main dans les cheveux.
-J'ai vraiment pas de chance... Maintenant il va falloir que je la surveille en plus...
-Surveiller qui ? dit une voix dans l'entrée. Moi ?
-Tu peux me dire comment tu fais pour déjouer mes gardes ? grommela Harry, sans se retourner.
-Tu ne les as pas assez entraînés... Je me suis découvert un nouveau pouvoir très amusant... L'invisibilité...
Des pas précipité se firent entendre derrière Hermione.
-Ma... Maître!
Marlewo se figea en voyant Hermione. Harry se leva.
-Tu venais me prévenir ?
-En effet...
-Trop tard... murmura Hermione, très calme.
-C'est bon Marlewo, tu en as assez fait pour aujourd'hui, tu peux aller te reposer...
Celui-ci s'inclina et partit. Il se retourna vers Hermione.
-Je veux des explications... MAINTENANT !
-Tu commandes peut-être ce peuple, mais tu ne me commandes certainement pas Harry.
Celui-ci poussa un grondement.
-Elle m'exaspère !
-Je t'exaspère ? Est-ce que tu veux que je te rappelle à quel point TU es exaspérant ?
-Non, JE n'ai pas besoin que tu me le rappelles ! Parce que JE me connais !
-Moi de même, Harry... Moi de même...
-C'est ça...
Rogue et Dumbledore les regardait, sans rien dire.
-Tu veux vérifier ?
-J'ai rien à vérifier... Viens plutôt t'asseoir, si tu tiens tant à te joindre à nous !
-Et comment ? dit-elle en désignant ses ailes.
-J'en sais rien moi ! J'ai pas d'aile...
Elle se mit à battre des ailes et s'éleva dans les ailes sous les yeux effarés de Severus.
-On peut parler...
-Mouais...
Harry retourna s'asseoir.
-Tu voulais dire quoi, donc ?
-On parlait d'une certaine prophétie.
-Ah... Oui, je suis au courant...
-Pas moi, tout comme tu ne sais pas le contenu de celle qui me concerne!
-Pas plus que toi tu auras le contenu de celle qui me concerne...
-J'en sais déjà une partie...
-QUOI ?
-Et elle monte à nouveau la voix...
-Et j'attaque...
-Oh, mais t'as fini avec tes épées ? La violence n'apportera rien...
-Tu peux parler, toi...
-Moi je n'ai pas affronté personne depuis un bon moment...
-C'est à dire deux semaines...
-Qu'est-ce que ça peut bien te faire ?
-Tu n'as aucune leçon à me donner, voilà ce que ça me fait !
-Tsss, t'as qu'à sortir de cette pièce si tu n'es pas contente...
-Le problème avec toi, Harry, c'est qu'on ne peut pas discuter...
-Et c'est qui celle qui vient de dire qu'elle va attaquer ?
Hermione se prit la tête entre les mains.
-Tu comptes avoir Voldemort par l'usure ou quoi ?
-Ne me fait pas perdre mon calme Hermione...
-Tu es en train de me faire perdre le mien...
Harry soupira.
-Excusez-moi messieurs, je vais vous laisser avec Hermione... J'ai des choses plus importantes à faire que de me disputer...
-C'est vrai, j'avais oublié que tu étais roi et par conséquent tout permis !
-Tu avais aussi oublié que j'avais d'autre responsabilité. Caerwen viendra dans quelques instants vous mener à vos chambre...
Hermione se posa de nouveau sur le sol, et se re-transforma. Elle reprit sa forme humaine, au soulagement général. Harry quitta la pièce, au même moment que le dit Caerwen entrait.
-Il a toujours son fichu caractère... gronda la jeune fille
-Mais plus diplomate je trouve!
-Vraiment ?
-Oui... reprit son père.
-Qu'est-ce que cela devait être avant...
Severus sourit.
-... C'était affreux, en effet.
-Je m'en doute...
-Veuillez me suivre... les coupa Caerwen.
-Ouais, ouais, bien sûr...
L'elfe les conduisit vers une autre aile du château, où chacun reçu une chambre.
[...]
Hermione s'allongea sur le lit, et murmura « entrez » lorsque l'on toqua à sa porte. Harry rentra, l'air tout gêné.
-C'est pour quoi?
-Quel accueil...
-Excuse-moi... Je suis un peu fatiguée...
-J'ai bien vu, avec l'énergie magique que tu as dû dépenser...
Il s'approcha et vint s'asseoir sur le bord du lit.
-Je voulais m'excuser...
-Moi aussi... Je n'aurais pas dû essayer de te tuer...
Il haussa les épaules avec un sourire.
-Tu ne savais pas que c'était moi...
-J'ai été horrible... J'aurais pu te tuer!
-Je ne crois pas...
-Je t'aime...
Harry lui sourit tendrement et se pencha pour l'embrasser.
-Moi aussi Mione...
Elle roula sur le côté, et Harry tomba sur le lit. Il l'attrapa, et entreprit de la chatouiller. La jeune fille éclata aussitôt d'un rire franc, et incontrôlable, se tortillant entre les doigts de son petit ami. Puis elle se retourna, ce qui eut pour effet de l'immobiliser. Les deux adolescents riaient aux éclats... Au même moment, Marlewo entra dans la pièce.
-Oh heu... je... excusez-moi Monseigneur, vous, je ne croyais pas vous trouvez ici...
Harry lui lança un regard noir, ce qui eut pour effet de le faire dégager.
-Une bonne chose de faite...
-Tu l'as dit...
-Bouffi...
Harry l'embrassa une nouvelle fois.
-Je vais aller me doucher...
-Tu as une salle de bain adjacente à ta chambre...
-D'accord, merci...
Alors qu'elle se levait, Harry la retint dans ses bras.
-Tu as oublié de m'embrasser, plaisanta-t-il.
Elle se retourna, et lui
envoya un doux baiser, ce qui le fit sourire. Puis,
elle se leva et disparut derrière la porte de la salle d'eau. Harry se leva, cherchant à savoir s'il ne pouvait pas
l'apercevoir... Hermione, voyant une ombre qui
rôdait devant la porte, l'ouvrit. Elle n'était qu'en serviette.
-Si tu oses ouvrir cette porte...
Harry eut un grand sourire innocent qui ne lui allait pas du tout.
-Moi? Jamais...
-Tu vas avoir droit à une Hermione Granger en pleine colère... dit-elle, sans écouter les protestations de son ami.
Harry grommela quelque peu, son sourire toujours aux lèvres.
-Maintenant... Dehors...
-D'accord...
Il sortit ainsi de la chambre, avec l'idée de sortir un peu à l'extérieur. Hermione retourna instantanément dans sa douche, avec l'intention de se détendre un peu. Ses transformations l'avaient énormément fatiguée.
[...]
À cru sur le dos de son cheval, Harry se promenait au bord du cours d'eau le plus près, habillé d'une tenue faite en toile. Il pensait aux évènements qui venaient de se produire. C'était incroyable, tout de même. Hermione, la tranquille et douce préfète, se transformait en une combattante redoutable... Voldemort allait avoir des emmerdes, c'était certain. Il eut un sourire, mais frissonna tout de même. À condition que Mione ne décidait pas de passer du côté noir, dans ce un tel cas, ce serait lui, qui aurait des emmerdes... Il soupira. Tous deux se complétaient, c'était évident... Un côté blanc, un côté noir, personne n'était tout moche ou tout beau... [1]
Harry traversa la source d'eau, à un endroit plus paisible, se retrouvant de l'autre côté de la rive, dans une région de la forêt moins danse. Il aimait profondément Hermione. Cette fille, selon lui, était formidable... Elle avait un tempérament plutôt étrange depuis ce matin, mais ça ne changeait absolument rien à ce qu'il ressentait pour elle. Elle était toujours sa Hermione, la jeune fille qu'il aimerait toujours. Il lança sa monture aux galops sans réelle raison, ayant seulement envie de ressentir cette sensation de liberté qu'il ressentait aussi sur un coursier, tout comme au Quidditch. Il sourit, exaltant. Cela lui faisait du bien. La royauté était quelque chose de difficile, surtout lorsque, comme lui, on décidait de changer les choses... Et pour un changement, s'en était tout un. Le programme d'entraînement des guerriers avait été totalement changé, il s'efforçait d'en faire de même de la culture et de la mentalité, faisant un maximum pour que les Arwels arrêtent de craindrent la magie, et décide enfin de revenir au grand jour, dans le monde magique. Il savait parfaitement que les Arwels feraient une armée parfaite pour combattre Voldemort. Ils étaient efficaces, et surtout très rapides. Un esprit vif, un regard calculateurs et des réflexes à couper le souffle, les parfaites caractéristiques d'un guerrier. Ce qui les rendaient très difficile à battre, et en même temps très efficace... Il soupira. Il espérait fortement un jour parvenir à ses fins.... Et ce jour, il espérait qu'il ne serait pas trop loin, car à chaque semaine, Voldemort faisait un massacre, détruisait des familles, aussi petit le geste pouvait-il être, il le faisait et il gagnait en force du terrain et de la puissance !
Harry regarda le château de là où il était. C'était définitivement magnifique... Construit d'un marbre blanc, étincelant, au loin, il paraissait fait de cristal, comme toute construction elfique. En parlant d'elfe, Harry se demandait bien où pouvait être passé Alderamir... Peut-être partit à la recherche de Lacerta ? Il savait que celle-ci avait probablement prit le large. Elle ne voulait pas retomber sous la coupelle de son père... Pourtant, il se demandait comment elle réagirait si elle apprenait que celui-ci n'était plus au pouvoir, mais bien son frère. Selon lui, cela pouvait mal se passer... Elle pouvait être ravie, comme elle pouvait être furieuse et folle de rage... Elle pourrait tout aussi bien avoir envie de lui prendre sa place, et cela, peu importe les moyens qu'elle devrait employer. Advienne que pourra!
Il soupira, et regarda le soleil. Il allait bientôt être l'heure pour lui de rentrer au palais. Il avait une réunion dans une demi-heure... Pourtant, il ne put s'empêcher de pousser un petit peu plus loin, les attraits calmes et paisibles de la forêt l'attirant incroyablement. Il se sentait à son aise, ici, parmi les siens. Il inspira profondément le parfum de la forêt... Et dire qu'il aurait pu perdre tout cela! Toute cette liberté, ces bons parfums et ces sons apaisant, rien à voir avec le monde plus civile dans lequel plus personne ne se faisait confiance, de peur que même son meilleur ami qu'on croyait connaître par cœur ne soit devenu mangemort... Ici, tout était différent! Il sourit, et entama à regret le retour vers le château... Dans le villages, tout le monde le saluait. Étrangement, toute cette mascarade lui faisait pensé à l'autre monde auquel il appartenait, avant que Voldemort n'ait reprit le pouvoir... Il chassa ses pensées de sa tête. Il ne fallait pas penser à cela. Harry passa sous les grilles du château au grand galop, se dirigeant vers les écuries. Il sauta à bas de son cheval, qui fut instantanément pris en main par un écuyer. Celui le salua jusqu'à terre. Altaïr soupira.
-Relève-toi mon garçon...
L'écuyer s'exécuta, un sourire jusqu'aux oreilles. Harry s'empressa de rentrer dans le palais. Aussitôt il fut accosté par deux elfes, qui s'étaient avéré autrefois être les conseillers de son père, à ce propos, où diable était t'il passé celui-là? Il balaya la question, les deux « conseillers » le harcelant de questions. Ne pouvaient-ils pas le laisser tranquille pour une fois?
-Vous ne pensez qu'à la guerre !
Harry s'arrêta un moment, la main sur la poignée. Lorsqu'il se retourna, son visage était contracté par la fureur.
-Qu'est-ce que vous avez dit ?
-Vous avez comprit !
-Est-ce que vous vous rendez compte de ce qui se passe dans ce monde ? Est-ce que vous savez seulement le nombre de massacres que l'on peut compter par jour ?
-Notre intérêt est notre peuple et nos problèmes, pas ceux des autres !
-Dans ce monde, il faut savoir s'entraider, c'est la séparation qui nous détruira... Et ce peuple sera l'un des premiers à connaître sa perte dans ce monde !
-Qu'est-ce que vous en savez ?
-Plus que vous ne le croyez... Beaucoup plus !
-Si vous le dîtes... Monseigneur...
Pourtant, Harry sentait qu'il n'avait pas finit.
-Je vous en prit Galendras, finissez...
-Vous n'êtes qu'un enfant de dix-sept ans, je ne vois pas comment vous pouvez savoir ce que vous prétendez !
Harry eut un sourire froid.
-Je suis peut-être différent, mais je ne suis pas sûr que beaucoup de jeunes de mon âge ont déjà passés à travers la mort, pour en ressortir, et en rescapé plusieurs fois!
-Vous ne savez rien des jeunes d'ici !
-Et pourtant je ne demanderais que ça... Vous êtes congédiez de cette réunion, vous ne pourrez y assisté, tous les deux !
Harry rentra dans sa chambre, et enfila une autre tenue, plus convenable étant donné ce qu'il allait faire... Il revêtit tout simplement quelque chose de simple; une tenue noir et ceignit sa couronne qu'il avait retirer pour aller se promener. Il ressortit calmement, se dirigeant vers la salle où se passait la réunion. Il traversa pas un couloir qu'il n'avait que très peu emprunté jusqu'à maintenant, et où la lumière se faisait plus rare, les fenêtres distancées, laissant d'énormes pends de mur plongé dans la pénombre. Il remarqua une gracile silhouette qui bougeait furtivement dans le couloir, puis ne la vit plus. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il avait une lame sur le cou.
-Un intrus piégé par une intruse? murmura doucement une voix à son oreille.
Harry fut parcourut par un frisson, mais il eut tout de même un sourire.
-On dirait bien...
Puis il se retourna, et lui fit lâcher son arme.
-Et si l'intruse se faisait piéger par celui qu'elle voulait kidnappé? chuchota-t-il à son tour, pressant le corps d'Hermione contre le mur sous le sien.
-Et bien elle le neutralise... dit-elle en l'embrassant, passant ses bras autour de sa taille.
Harry se colla contre elle, répondant avec désir à son baiser. Il passa ses mains derrière son dos, caressant sa peau douce. Hermione rit doucement et fit courir ses doigts dans les cheveux de Harry, qui lui, avait semblait-il prit le cou de la jeune fille comme victime. Elle l'embrassa de nouveau, souriante.
-Sev' va pas être content...
-On s'en fout complètement... murmura la jeune fille, cherchant avec démence l'attache qui retenait la cape de Harry.
-'Mione... j'ai une réunion!
-Plus tard alors ? dit-elle, la déception se faisant lourde dans sa voix.
-Hum... Si tu as encore envie de me kidnapper...
-Tu as une réunion... dit-elle sur un ton faussement boudeur.
-... plus tard, après cette fichue réunion!
-D'accord... maugréa l'adolescente.
-Très bien... Tu viens avec moi, dans ce cas !
Il la prit par la main.
-Si tu insistes !
Pourtant, elle avait un grand sourire, et elle suivit Harry sans ronchonner, jusqu'à la salle de réunion, où les deux grandes portes de chaîne étaient fermées. D'un négligent coup de baguette, il les ouvrit, et tous ceux qui attendaient purent y entrer. Harry alla s'installer dans un grand fauteuil de velours noir, Hermione venant s'asseoir à sa gauche et Severus à sa droite, en compagnie de Dumbledore. Il jeta un regard noir à Albus, et regarda les Arwels qui entraient. Il respira profondément. C'était les meilleurs guerriers. Un sourire étrange passa sur son visage... Dumbledore qui ne le croyait pas apte à bien des choses allait être étonné, Harry lui montrerait qu'il pouvait avoir de l'autorité.
-Bienvenue à votre entraînement, messieurs... Vous allez bientôt comprendre les raisons de vos venues ici...
Tous se regardèrent, plutôt étonné. Un entraînement? N'était-ce pas plutôt une réunion à laquelle ils avaient été conviés?
-Eh oui, un entraînement!
Il y eut un léger murmure, qui se tut aussitôt, au moment où Harry se racla discrètement la gorge. Il se leva.
-Voldemort reprend des forces messieurs, et vous n'êtes pas s'en savoir qu'il ne fera aucune concession parmi ces victimes, nous serons aussi touché, et il faut se tenir prêt.
Quelqu'un leva la main.
-Qu'est-ce que vous attendez de nous, exactement ?
-Qu'est-ce que vous, vous êtes prêt à me donnez?
-Vous êtes notre roi...
-Je veux une réponse franche, pas une réponse pour votre Seigneur, mais pour votre ami.
-On ne peut pas vous considérer comme un ami...
Harry leva les yeux au ciel.
-La question est simple, puis-je comptez sur vous pour agir dans cette guerre? Si Voldemort décide de nous attaquer, personne ne viendra nous secourir !
-Oui. fut la réponse unanime.
Harry eut un sourire satisfait.
-Bien... Vous allez donc commencer un entraînement particulièrement éprouvant...
Un nouveau murmure parcourut l'assemblé.
-Un peu de silence messieurs...
Ils hochèrent la tête, et se calmèrent aussitôt.
-Je vais vous présentez votre chef... Hermione.
Celle-ci sursauta légèrement, elle ne s'y était pas attendue.
-M... Moi?
Harry lui sourit.
-Je n'aurais pas assez de temps pour tout faire moi-même...
-Mais...
-Pas de mais, ma grande...
Elle se rassied, silencieuse.
-Alors, je disais donc... Elle contrôlera, entraînera et aura son mot à dire parmi vous...
L'un d'entre eux se leva.
-Mais... C'est une fille!
Le regard de Harry étincela.
-Cela pose un problème?
-Nous n'avons aucun ordre à recevoir... d'une femme!
-Eh bien maintenant si.
Sa voix s'était faite froide et tranchante. L'elfe acquiesça et baissa la tête, honteux.
-Vous avez des questions?
Personne ne répondit.
-Très bien, alors je suppose que vous allez pouvoir commencer votre entraînement...
Il y eut quelques hochements de têtes crispées.
-Bien, sûr ce, je vais vous laisser...
Hermione eut un petit sourire, et dès que Harry fut parti, se tourna vers celui qui l'avait insulté.
-On va bien s'amuser...
Celui-ci déglutit, et sous les regards neutre de Rogue et Dumbledore qui sortait, il chercha à éviter de croiser son regard avec celui de la jeune fille. A l'instant même où la porte fut fermée, elle attaqua l'entraînement.
-Très bien... Pour commencer, un peu de forme physique ne vous fera pas de mal...
-Nous sommes déjà très en forme!
-C'est ce qu'on a voir...
Elle les guida donc à travers le palais jusqu'à l'extérieur où elle chercha un bon quart d'heure un terrain apte à ce qu'elle voulait faire, ce qu'elle finit par trouver, à près d'un kilomètre du palais, à la lisière de la forêt, de l'autre côté des murailles de protections. Elle les força donc à courir, ce qu'ils firent. Celui qui l'avait insulté se prit une heure de plus, et il ne pouvait pas s'arrêter sans qu'une intense douleur lui traverse le corps. Les autres le regardait, une lueur de compassion dans le regard, mais n'osaient rien dire, sous peine de devoir eux aussi se mettre à courir une autre heure. Le terrain où les avait emmener Hermione était gigantesque. Elle les regarda calmement, puis en désigna certains.
-Vous allez me montrer vos talents au combat...
Ils inclinèrent légèrement la tête et s'avancèrent vers l'endroit qu'elle avait désigné d'un geste de la main, leurs lames dégainées. Hermione se transforma, et leur apparut bientôt comme ce qu'elle était vraiment. Ils reculèrent en la voyant sortir sa belle lame noire.
-Vous... Vous êtes une...
Elle ne put entendre la fin de la phrase, le mot mourrant dans la gorge de l'elfe.
-Une créature sombre, oui, je sais...
-Non... une...
Elle les regarda, étonnée.
-Une quoi ?
-Une Dämon... souffla un autre.
-Un démon des Shatten, une Tier de Hölle.
-Ça ne m'aide pas vraiment!
-Une esclave du sang et des ombres...
-Cool !
-Heu... fut tout ce que l'elfe fut capable de répondre.
Elle éclata de rire.
-Ravie de voir que vous me craignez autant... Mais ce n'est pas moi qu'il faut craindre, mais Voldemort.
-Cet être a des serviteurs tel que vous...
-Ils sont bien pires que moi...
-Vous serez peut-être comme eux un jour !
-J'en doute...
-Vous avez déjà tué...
Hermione se leva brusquement, la colère perçant dans ses yeux.
-Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! dit-elle d'une voix sifflante.
-Il n'y a pas un proverbe dans votre monde qui dit que la vérité choque ?
-Taisez-vous !
-Je ne terrai pas la vérité !
-Vous préférez que je m'en charge ?
-Altaïr ne permettra aucun mal traitement !
-Le problème avec vous c'est que vous ne le connaissez pas... soupira-t-elle. Si jamais il vous entendait dire cela, vous seriez déjà mort...
-S'il est le fils d'Alderamir, il n'est pas comme cela !
-Harry a refusé qu'on le voie comme le descendant de l'ancien roi...
-Il l'est, il ne peut le nier !
-Le sang elfique coule certes dans ses veines, mais le caractère d'Alderamir n'est pas présent...
-Qu'est-ce que vous en savez ?
-Je crois connaître celui que j'aime !
-Pas assez, apparemment !
-Elle me connaît parfaitement...
Un lourd silence se fit aussitôt entre les hommes, et tous se retournèrent lentement pour voir Harry, droit et le visage fermé face à eux, vêtu d'une tenue de combat, une lueur froide dans le regard.
-Mo... Monseigneur, murmura d'une voix tremblante, celui qui avait tenu tête à Hermione.
-Vous auriez dû l'écouter, mon cher...
-Vous... Vous allez me tuer?
Harry eut un sourire et son regard brilla étrangement.
-Allons, allons... Je ne suis pas aussi méchant que cela...
Une expression de soulagement vint remplacer la crispation qui marquait le visage de l'elfe.
-Mais cela dit...
Le sourire de l'elfe s'effaça aussitôt. Il le regarda, très inquiet.
-Elle pourrait le faire...
L'homme se retourna brusquement vers Hermione.
-... puisque je lui en donne la permission.
Une expression de choc apparut sur le visage de la jeune femme.
-Pardon ?
Harry acquiesça d'un signe de tête.
-Fais ce que tu veux avec lui, moi je retourne dans ma chambre...
Hermione acquiesça, le regard soudainement terne. Qu'allait-elle faire ? Elle regarda Harry repartir à pas lent, mais léger, vers le palais. Elle soupira, et regarda l'elfe qui l'avait insulté.
-Qu'est-ce que je vais bien faire de toi ?
-Ce qui vous semblera le meilleur !
Il releva dignement la tête.
-Mais la mort ne sera pas une punition pour moi... Je suis né pour mourir...
Hermione le regarda, une lueur de compassion dans le regard. Elle s'approcha de l'elfe, et l'embrassa sur les deux joues, avant de mettre ses deux mains sur ses épaules.
-Je crois que tu as compris la leçon... Il ne t'arrivera rien...
Celui-ci la regarda, étonné et sous le choc.
-Vous... Vous êtes sérieuse ?
-Absolument !
Hermione se retourna vers les autres.
-Fini pour aujourd'hui, annonça-t-elle, avant de partit vers le château, une idée derrière la tête.
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[1] : Renaud
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