Diclaimer : Rien ne nous appartient excepté l'intrigue et ce qui ne se retrouve pas dans les tomes originaux, tout le reste est la propriété de J.K Rowling et de Warner Bross.
Note de l'auteur : Me voici me voilà, avec une bonne et une mauvaise nouvelle! Autant commencé par la bonne, et ensuite la nouvelle, vous aurez toujours le chapitre pour vous consoler par la suite :
1. La bonne : J'ai eu des nouvelles de Darkness Call il y à a peine 15 minutes. Elle est toujours vivante, ne vous inquiétez pas.
2. La mauvaise : Elle est toujours en France et ne rentre pas avant 2 mois pour problème familiaux personnels. Donc, elle n'a le droit qu'à ½ pas jour, et uniquement le samedi et dimanche. Dans 2 semaines pourtant, elle aura la connexion Internet illimité, d'ici là, je la verrai très peu. J'ai une seconde mauvaise nouvelle qui accompagne de première : Le deuxième volet de cette fic ne sera pas écrit avec les 2 prochains mois, étant donné que je n'ai pas ma co-écrivaine, comme je vous l'ai expliqué. J'espère que vous saurez être patient. Avec un peu de chance, d'ici les prochain week-end, nous serons peut-être capable d'établir quelques idées pour les premiers chapitres de ce deuxième volet, et vous préparer un début de premier chapitre, mais ce serait avec beaucoup de chance.
Avec mes plus sincères excuses, j'en suis moi-même extrêmement désolé et boulverser par cette nouvelle. Cela dit, je vous posterai tout de même les prochains chapitre de ce premier acte, jusqu'au 27e, la conclusion.
Laika la Louve,
22 Août 2004
RARs :
Par flemmardise (tiens, ça existe comme mot! Lol) , j'ai décidé de ne pas répondre aux RARs, pourquoi ?
1. Ça prend beaucoup trop de tremps
2. Je préfère me consacrer aux fics, plutôt que d'y répondre. Donc je remercie :
archidruire
Clovis (toi, t'aurais pas lu : un loup est un loup ? (c'est un livre...))
Tornade
Thegirloftheshade (salut ma puce )
Pierre de lune
Alinemcb54
Spirit.w.w
Esmeralda
Lisia
Et tous les lecteurs silencieux...
Laika&Darness Call!
Citation de la semaine : mesure que la mémoire s'affaiblit, les éloges qu'on nous a prodigués s'effacent au profit des blâmes. Et c'est justice : les premiers, on les a rarement mérités, alors que les seconds jettent quelque clarté sur ce qu'on ignorait de soi-même. Par : Cioran, Emil Michel 1911-1995
Le Loup Solitaire
Chapitre22 : Amnésie
Hermione survolait Londres, faisant bien attention de rester en altitude pour ne pas être aperçu. Alors qu'elle se trouvait dans un coin plutôt désert et aussi assez malfamé, elle fit disparaître ses ailes et se laissa tomber de plusieurs mètres, pour enfin atterrir souplement au sol. Par la suite, elle se dirigea vers la rue de la boutique qui cachait l'entrée de Ste-Mangouste. Puis une pensée lui vint à l'esprit : sa marque... Tout le monde pourrait la voir, et, dans ce cas-là, il ne serait même plus question de venir vérifier ce pour quoi elle était venue : elle serait tuée...
Elle s'arrêta soudain devant une boutique et un sourire vint étirer ses lèvres rouges, donnant un certain air joyeux à son visage pâle. Elle y entra. Sur le haut du magasin, on voyait marquer : Sephora. Elle se dirigea immédiatement vers les marques de maquillages les plus connues, qui risquaient de moins gâcher son effet, et sélectionna un fond de teint Lancôme. Étant donné que le maquillage pouvait couler, elle décida qu'elle le fixerait ensuite à l'aide d'un sort... Voldemort détestait tellement les Moldus qu'il n'avait certainement pas pensé à faire en sorte que la Marque résiste au maquillage... Elle sourit.
Il ne fallait jamais mépriser plus petit que soi...
La jeune fille se dirigea par la suite vers le comptoir, paya le fond de teint et ressortit par la suite. Elle repéra rapidement les toilettes publics, et fut bien heureuse de sa condition de majeure : le Ministère ne pourrait pas la repérer. Elle étala soigneusement le fond de teint sur son bras, faisant en sorte que la couleur soit uniforme, et lança le sort de fixation. Elle regarda le résultat, et sourit : sa marque était invisible. Avec un soupir de soulagement, elle reprit la route, se dirigeant vers la vitrine qui la mènerait à l'intérieur de Ste-Mangouste. Elle rentra, et, aussitôt, le monde changea de perspective : du monde Moldu, elle passa au monde sorcier... Hermione se dirigea avec assurance vers le comptoir.
-Excusez-moi.
-Oui ? demanda un peu froidement la réceptionniste, limant ses ongles maculés de rose fushia.
-J'aimerais faire un test pour connaître le père de mon bébé.
La femme qui lui faisait face, assise dans son fauteuil fit éclater la bulle qu'elle avait fait avec son chewing-gum et la regarda de manière plutôt impolie.
-Vous avez couché avec combien d'homme ces temps-ci pour ne pas savoir de qui vous êtes enceinte ?
Hermione la regarda glacialement.
-Le département je vous pris.
-Étage numéro 2... répondit la réceptionniste avec un air dégoûté.
Hermione tourna sèchement les talons, la tête bien droite et s'en fut vers les ascenseurs. Quelques minutes passèrent avant qu'elle n'atteigne un deuxième bureau de réception.
-Pourrais-je avoir un rendez-vous, s'il vous plait ? demanda-t-elle poliment, à la médicomage.
-Naturellement.... Nous avons actuellement trois guérisseurs de libre...
-Parfait. Qui pourrait me recevoir dans la minute qui vient ?
-L'un de ces trois guérisseurs, justement.
Hermione eut un sourire moqueur.
-Très bien, pourriez-vous m'indiquez la salle où je dois me diriger ?
-Je vais demander à Mrs Desinki de vous prendre. Elle est en salle 107: première porte à gauche.
-Merci.
Hermione lui fit un sourire et se dirigea aussitôt vers ladite porte. À l'intérieur, on la reçu courtoisement, et l'entretient débuta.
Harry mit ses jambes sous son menton. Il sentait le sang couler de son arcade sourcilière, ainsi que d'autres endroits de son corps. En réalité, il était une plaie vivante : il n'y avait pas une partie de son corps qui n'était pas coupée, où en voie de guérison... Il ne sentait plus la douleur, il ne sentait plus la souffrance, pour tout dire, il ne sentait plus rien, autant son corps que le souffle du vent qui aurait pu venir caresser son visage. Pourquoi était-il toujours vivant, pourquoi avait-il pu résister à tous ces traitement ? Seul Merlin le savait... Peut-être devait-il accomplir quelque chose sur cette terre, et qu'il ne devait pas mourir à cause de cela... Pourtant, un jour ou l'autre, il finirait par mourir. Il soupira. Il ne croyait pas vraiment à toutes ces histoires de destins et de chemin qui nous était déjà tracé... Et pourtant, avec la Prophétie... Il ne pouvait pas vraiment dire qu'une bonne partie de son destin n'était pas tracé... Ce monde allait le rendre fou, complètement cinglé et ils auraient tous raison de lui par l'épuisement... s'il ne mourrait pas au fond de ce cachot. Épuisement physique et moral. Tous lui reprochaient quelque chose, dans ce bas monde... De quoi vous dégoûtez de la vie... Et dégoûter il était! Partout où il avait posé les yeux, le dégoût l'avait envahit... La vie avait beau continuée pour les autres, pour lui, elle s'était arrêtée et reposait entre deux dimensions, entre deux mondes, entre deux temps... Emplacement où il se trouvait à flotter, ne pouvant prendre partit de l'un ou de l'autre. Il n'attendait plus rien de la vie. Maintenant, il ne souhaitait rien d'autre que la mort... Mais, elle lui était refusée, comme tout ce qu'il avait désiré en cette terre. Tout avait chuté le jour où Sirius était mort, la vie était devenue un puit infini de noirceur, les catacombes. Certes, Black était de nouveau à la vie, mais il l'avait renié, complètement, Harry était à présent laissé à lui-même. Puis, il y avait eut Hermione, elle lui avait redonné espoir, mais à présent, elle était avec Voldemort, du côté des ombres, et de plus... enceinte de cette face de serpent. Harry l'avait sentit, il avait sentit cette vie qui grandissait en elle lorsqu'elle était venu le voir un peu plus tôt, bien qu'il n'ait pas utiliser ses pouvoir – de toute façon il en était incapable si telle était sa volonté – ils avaient agit d'eux-mêmes. Il était incapable de déterminer si elle l'aimait encore ou pas, mais la présence de cet enfant était une faute qu'il ne lui pardonnerait jamais. Si l'enfant venait à naître et qu'il était élevé par Hermione, mais aussi par son autre géniteur, en l'occurrence Voldemort, un deuxième mage noir verrait le jour, et donc, un deuxième cauchemar pour lui. Il serait obligé de tuer le fils – ou la fille – de celle qu'il aimait, ce qui le déchirerait encore plus, lui serrait triste, mais Hermione serait sans doute anéantis, au comble du désespoir, dans le même état que lui présentement finalement. Mais, au fond de lui-même, ne lui souhaitait-il pas ce sort ? Après tout, il ne l'aimait plus. Non, il l'aimait, de toute son âme, mais la douleur, la peur et le doute s'était installé en lui; contre elle. Pourtant, elle avait dit... Il secoua la tête... Elle mentait... Oui, mais… Non, elle mentait!
Il fut sortit de ses pensées par une forte secousse qui le fit tomber à la renverse. Incapable de se relever par manque de force, Harry resta donc couché au sol, écoutant le boucan qui se produisait aux étages supérieurs.
-TOUT LE MONDE DEVANT! EXTERMINEZ CETTE ARMÉE !
-DESPERCEZ-MOI TOUT CELA !
Le doute se répandit chez les mangemorts qui voyait la fureur monter chez leurs assaillants. Harry sourit quelque peu, sa vue se brouillant à nouveau, il sentit instantanément qu'il allait à nouveau perdre conscience. Les elfes étaient-là... Tout allait bien aller à présent... Théoriquement. Puis il réalisa soudainement que Hermione ne lui avait pas menti... Elle avait dit la vérité. Il s'accola à la paroi, essayant de chasser cette inconscience qui menaçait de l'emporter, espérant que personne n'aurait l'idée stupide de l'utiliser comme arme... Ou comme monnaie d'échange. Il ne voulait pas passer comme un vulgaire otage à reprendre – bien que c'est ce qu'il était – il voulait sortir d'ici sans que chantage soit fait. Mais cela aurait été un véritable rêve, une utopie. Harry le comprit au moment même où un bruit de serrure se fit entendre. Malefoy père entra dans la cellule.
-Je t'emmène avec moi Potter, le maître ne veut pas perdre une proie comme toi.
Harry se redressa légèrement, serrant les dents.
-Tu crois vraiment pouvoir sortir d'ici avec moi, comme ça Malefoy ?
Un sourire passa sur le visage du mangemort.
-Rien de plus simple... Endoloris!
La douleur traversa le jeune homme, qui s'effondra sur le sol. Des gouttes de sueurs mêlées à des gouttes de sang coulaient le long de son visage, de son corps. Après un rire froid, Lucius arrêta le sort.
-J'imagine que tu sembles plus disposé à me suivre ?
-Comment comptes-tu sortir d'ici, avec moi, avec l'émeute qu'il y a en haut, sachant qu'on ne peu pas transplaner excepté dans la salle d'audience ? reprit Harry, à voix basse.
-Tu ne connais donc pas les capes d'invisibilité ? répondit Lucius d'un ton désobligeant.
Harry siffla. Là, ils avaient tous deux jouer leurs cartes et Malefoy venait de remporter la partie. Le Sang Pur le força à se placer sous la cape, et se mit lui-même dessous, tout en tenant fermement son prisonnier par le bras.
-En avant Potter.
Harry ne fut pas tout aussi disposé à avancer, ses jambes refusant de le porter. Il tomba en avant sous le regard profondément agacé de Lucius qui le gifla violemment avant de remettre l'adolescent debout. Harry fit un effort, et parvint tant bien que mal à marcher. Lentement, mais sûrement – pas assez au goût de Malefoy qui ne pouvait par contre rien y faire – ils se mirent en route. Ils traversèrent de nombreux couloirs, évitant des sorts qui fusaient de partout, manquant parfois de les toucher. L'état d'Harry empirait, la marche rouvrait les blessures mal cicatrisées, on pourrait bientôt le suivre à cause des traces de sang qui commençaient à tomber sur le sol.
-Potter, tu le fais exprès ou quoi ? Tu vas nous faire repérer...
-J'en ai rien à foutre Malefoy !
Ils s'arrêtèrent devant une porte grande ouverte qui s'avérait être l'entrée de la salle d'audience. Les deux hommes rentrèrent à l'intérieur, et Harry fit face à un véritable carnage : la moitié des mangemorts étaient morts ou stupéfixer. Le jeune roi ne put s'empêcher de sourire en pensant que ses elfes avaient été bien entraînés. Une explosion se fit entendre plus loin, et bon nombre de cri de gens agonisant résonna en écho. Harry retourna aussitôt son attention sur cet endroit, tout comme Malefoy le fit. Profitant de cet instant, Potter se dégagea du mieux qu'il put de la poigne du mangemort, tombant par ce fait au sol, mais ce dégageant par la même occasion de la cape d'invisibilité.
-SALAZAR! hurla-t-il, saisissant sa chance, espérant seulement que celui-ci se trouvait présent.
Le vieux sorcier se retourna instantanément, et ses yeux s'agrandirent d'effroi à la vue de son élève. Harry était dans un état lamentable, c'était même un miracle qu'il ait pu crier dans son état! Pourtant, il ne put s'approcher de lui, Voldemort venant lui barrer le chemin, ainsi qu'une dizaine de mangemort.
Lucius reporta son attention sur Harry, plutôt en colère. Il s'approcha du jeune prodige à grand pas furieux, baguette sortie.
-TOI! ENDOLORIS!
Sous les yeux grands ouverts de Salazar qui était impuissant, Harry s'affaissa à nouveau au sol – perdant les quelques centimètre qu'il avait réussit à acquérir en se redressant légèrement – ne retenant même plus son cri. La douleur le ravageait, autant sinon plus qu'avant. Pourtant, alors qu'il allait s'évanouir, Harry réalisa qu'il ne se trouvait plus dans un endroit restreint où la magie sans baguette était impossible... Tout autour de lui n'était que source de magie utilisable et exploitable. Il ferma les yeux, essayant de lancer un sort à Lucius. Ses lèvres remuèrent, mais aucun son n'en sortit. Il ouvrit les yeux, et vit que la baguette du mangemort n'avait pas bougé d'un centimètre. Malefoy eut un sourire cruel.
-Eh non Potter, tu n'as plus d'énergie!
Couché sur le dos, Harry s'efforça de reculer sur ses coudes, sachant que la torture viendrait rapidement. Cette fois-ci, il eut l'impression qu'on était en train de l'écorcher vif, ce qui le fit hurler encore plus fort. Les sorts fusaient un peu plus loin. Aveuglés par la fureur, Salazar et les elfes perdaient du terrain, leur énergie était fixé sur Harry qu'ils voulaient tous rejoindre.
-Lucius, sors d'ici avec ce gamin qu'on en finisse!, siffla Voldemort, qui venait d'envoyer au tapis quelques elfes.
-Oui maître, tout de suite maître!
Un vacarme se fit entendre à l'extérieur, faisant arrêter tous les autres. Une jeune femme fit son entrée dans la salle, son épée rougie jusqu'à la garde. Ses yeux brillaient d'une intense lueur violente. Derrière elle, on voyait des cadavres de mangemorts...
-TOI! TU ES EN RETARD!
-Rien à foutre Jedusor, répondit la jeune femme, en s'approchant de Harry, qui ne semblait plus avoir conscience de rien, les dents étroitement serrées sous le sortilège que Malefoy lui lançait toujours.
Celui-ci semblait l'avoir oublier, tout pantelant de voir Hermione arriver. Elle se dirigea vers lui, et le désarma en un rien de temps, avant de le transpercer de sa lame. Tout cela se passa si vite que personne n'eut vraiment le temps de voir le geste. Puis Hermione prit Harry dans ses bras, et s'envola de façon à le mettre dans un coin sûr. Le jeune homme avait perdu conscience avant même que Hermione ait scellé le cas de son bourreau, il était par conséquent dans un tout autre monde. Elle réussit à sortir indemne de la salle d'Audience, n'apercevant le regard noir de colère de son ancien maître. Elle était trop préoccupée par l'état de son ami – amant. Il était certes évanouis, mais son état léthargique ressemblait plus que jamais à un sommeil proche de la mort, en fait, c'était bien cela, mais elle préférait ne pas y penser, et aller se réfugier avec lui en attendant Salazar, pour savoir que faire par la suite. Elle le déposa sur le sol, et fit immédiatement apparaître des produits de premier soin. Elle savait que son cas était grave. Trop grave pour qu'il soit rétablis par de simples potions, mais avec celles-ci, elle pourrait au moins lui donner un état un tant sois peu stable. Il ouvrit les yeux, et elle réussit tant bien que mal à faire passer le liquide dans sa gorge irritée. La premier gorgé, Harry eut une grimace de dégoût et de douleur, et se retourna vivement - du moins, le plus vite qu'il put - sur le côté, recrachant le tout. Hermione secoua la tête, et lui administra à nouveau la potion.
-Ça va te soulager!
Incapable de parler, Harry refusa tout net de boire.
-Harry! dit-elle d'un ton légèrement agacé. Tu dois boire!
Il lui jeta un regard noir, et finit par prendre le médicament. Attendant que l'effet agisse, Hermione s'assied à côté de lui, fredonnant doucement. Pourtant, ce qui aurait dû se produire fut tout le contraire, trop endoloris, à jeun depuis des jours, la mixture fut répandu au sol un instant plus tard. Hermione ronchonna, et comprit qu'elle ne pourrait rien faire avaler au jeune homme. Son estomac n'acceptait plus aucun solide ou liquide à consommer; maudit soit Voldemort et ses sbires! La jeune femme se maudit elle-même pour avoir torturer ce garçon qu'elle aimait. Ce garçon qui était en fait le père de son enfant... Si Harry mourrait, elle s'en voudrait à jamais, mais que diable, pourquoi avait-elle suivit ses pulsions et était venue se réfugié chez Voldemort ? Elle était supposée l'aider, pas le tuer!
À 500 mètres de là, une détonation fit écho, puis une explosion et une épaisse fumée noire s'échappèrent du toit de la forteresse qui était en train de tomber en ruines. Hermione se leva, sachant que des Mangemorts pourraient survenir à n'importe quel moment. Elle venait de trahir, et, avec Harry, était une proie plus que facile. Effectivement, un moment plus tard, les portes volèrent en éclat et une marrée d'hommes dénudés de toutes compassions ou pitié se déferla dans leur direction.
-Eh merde! jura-t-elle.
Elle se tourna vers Harry qui était sur le sol.
-Harry... Va falloir que tu m'aides, ou on va crever tous les deux... Et le bébé avec! dit-elle machinalement, sans se rendre compte de ce qu'elle disait.
Essayant de se relever, Harry se retourna lentement sur le côté mais d'énormes vertiges le prirent d'un coup.
-Je... Je peux rien... faire.
-Je t'en pris, Harry! dit-elle, les larmes commençant à lui monter aux yeux.
Elle se retourna vers les Mangemorts, et vit leurs regards. Il ne souhaitait que tuer. La détermination fit brusquement irruption sur le visage de la jeune femme. Il ne la tuerait pas. Ni elle, ni son enfant, ni Harry. Pourtant, lorsque le premier fut à porter de sa lame, il ne la toucha point, mais vola plutôt en sens arrière pour aller s'écraser contre le tronc d'un arbre, dix mètres plus loin. Les autres figèrent aussitôt, indécis. Harry, la main tendue devant lui, doigts écartés et paume vers le sol, haletait misérablement, soutenu par son coude gauche. Hermione se retint pour ne pas courir l'embrasser. Elle saisit sa baguette, et envoya un sort particulièrement... explosif au mangemort le plus près : il éclata en mille morceaux. Chair, sans et entrailles s'éparpillèrent autour d'eux. Harry se laissa retomber au sol, épuisé, un intense bourdonnement résonnant à ses oreilles et dans son esprit. Peu à peu, les mangemorts se dispersèrent. Hermione enchaînait les sorts, épuisant petit à petit ses forces. Elle ne pouvait qu'espérer qu'Harry l'aiderait pour finir le combat. Elle espérait lui donner assez de temps pour régénérer et qu'il puisse faire exploser quelques mangemorts à son tour, car elle n'imaginait pas s'en sortir tout de seule à la foule de meurtrier qu'il y avait et qu'elle essayait de maintenir à distance de Potter.
Hermione regarda autour d'elle, essuyant le sang sur son visage : elle avait l'impression que de plus en plus de mangemorts arrivaient à chaque instant. Elle pivota sur elle-même, et envoya un coup d'épée à celui près d'elle, avant de lancer un Avada Kedavra à un autre qui menaçait Harry. Alors que la situation sembla être désespéré, depuis les portes, un cri survint, puis un sortilège qui fit tomber plus de la moitié des mangemorts; Salazar et Morgane accouraient! Hermione eut un soupir de soulagement. Elle ne devrait plus lutter seule. Harry étant hors d'état de combat, son mentor, ou plutôt ses mentors, le remplacerait aisément. Ils vinrent se placer à côté d'elle, et érigèrent immédiatement un bouclier de protection.
-Morgane, occupez-vous de Harry, moi et Salazar allons les achever.
La jeune femme hocha la tête, et regarda Hermione d'un oeil critique.
-Dans votre état, vous ne devriez pas faire ça...
-Est-ce que j'ai vraiment l'air d'avoir le choix ? siffla Hermione.
-Je veux vous voir tout de suite après cette bataille...
La jeune femme se relança dans le combat après un bref signe de tête, Salazar à ses côtés. Morgane vint s'agenouiller à côté de Harry qui avait fermés les yeux et respirait à nouveau difficilement. Passant une main sur son front dans un geste tendre, elle se surprit à trembler. Harry lui saisit aussitôt la main et entrelaça ses doigts avec les siens, un faible soupir s'échappant de ses lèvres.
-Morgane... murmura-t-il.
Elle mit un doigt sur la bouche de l'adolescent, et le mit sur le dos. Il était en danger, cela lui semblait évident.
-Ne dit rien, chuchota-t-elle, contrôlant du mieux qu'elle put le timbre tremblant de sa voix.
-Tu sais que j'ai pensé à toi ?
-Oui...
Harry sourit faiblement et ne dit plus rien.
-Bon, je ne te cache pas que tu es dans un état critique...
-Je sais...
-Je ne comprends même pas pourquoi tu n'es pas encore mort!
-Cherches pas, je suis un prodige...
-Probablement, mais même les prodiges ont droit au repos!
-Plus tard les ser... sermons Morgane.
-C'était pas un sermon.
Harry grommela quelque peu, mais ne dit plus rien, sa gorge irritée l'empêchant de parler. Morgane entreprit d'enlever le tee-shirt de l'adolescent pour analyser son état de santé. Pourtant, Harry chercha à l'en empêcher.
-Laisse!
-Harry, je dois voir ton état.
-Pas besoin de voir une semaine de torture...
-Pour te soigner, c'est obligatoire!
-Ailleurs, pas ici.
-D'ici qu'on soit ailleurs, tu ne seras plus de ce monde.
-Pas grave.
-Pour toi non, mais pour moi si!
-Bon... aller.
Morgane découpa donc le tee-shirt de l'adolescent, et eut un cri d'horreur devant ce qu'elle vit : la peau de Harry était lacérée de balafres sanglantes, et de cloque d'eau apparue suite à des blessures.
-J'aurais pas dû te laisser voir, grommela le jeune homme.
-Peut-être, mais tu l'as fait.
Morgane se mit à réfléchir à toute vitesse.
-Il va falloir t'emmener ailleurs...
-Non, pour vrai ?
-Harry, c'est Ste-Mangouste de toute urgence pour toi.
-Pas question!
-Oh que si!
-Je vais me faire arrêté...
-Non.
-Ma marque...
-Hermione est passée, tu pourras le faire...
-Je veux pas!
-Et pourquoi ?
-Les autres...
-Ils se débrouilleront.
-Non, les autres, Dumbledore et tout, je veux pas les voir.
-Tu ne les verras pas, ne t'inquiètes pas...
-Les elfes peuv... peuvent s'occ... s'occuper de moi.
-Pas cette fois mon grand...
-Mais pourquoi ?
-Trop grave...
-Mais...
-Pas de mais, tu te tais, et tu te laisses faire, Salazar et Hermione viendront nous rejoindre.
-Mais...
-J'ai dit pas de mais!
-Pourtant...
-NON!
Harry se tut devant la colère de Morgane, qu'il pouvait par la même occasion sentir.
-Maintenant, on va à Ste-Mangouste!
-Mais...
-PAS DE MAIS!
Morgane le souleva aisément dans ses bras et fit signe à Salazar qu'elle partait, le mage comprit aussitôt. Hermione acheva le dernier mangemort avant de se laisser tomber sur le sol, épuisée.
-Il faut y aller Hermione...
-Où ?
-Ste-Mangouste.
-Mais pourquoi ?
-Harry.
Hermione se retourna brusquement et remarqua effectivement que son ami ne se trouvait plus là, tout comme Morgane. Elle acquiesça, et tous deux transplanèrent. Aussitôt, il réapparurent dans le hall de l'hôpital, mais ni Morgane ni Harry s'y trouvait, pourtant, quelques guérisseurs semblaient en effervescence et se dirigeaient à tout allure vers les étages supérieures par les moyens qui leur étaient réservés. Salazar s'approcha de la réception.
-Harry Potter...
-Étage 3, dans les salles d'urgences... Pratiquement tous nos guérisseurs sont avec lui... Vous ne pouvez pas le voir pour le moment.
-C'est si grave ? demanda Hermione, plutôt inquiète.
La médicomage leva les yeux au ciel.
-Il ne devrait même plus être vivant!
Hermione acquiesça. C'était vrai et elle le savait. C'était une question stupide... Deux autres personnes, bien connu de Hermione, apparurent dans l'hôpital : Sirius Black et Albus Dumbledore.
-Oh non...
-Qui les a prévenu ? siffla Salazar, pour lui-même, pourtant, il se retourna aussitôt vers la réceptionniste.
-Mademoiselle, faîtes en sorte que ces deux hommes ne voient en aucun cas Mr Potter!
-Désolé Monsieur, mais c'est moi-même qui les ai prévenu, ils sont légalement responsables de Mr Potter justement...
-QUOI ? s'écria Hermione.
Ses yeux devenaient peu à peu violets. Elle s'approcha dangereusement de l'infirmière, et celle-ci recula.
-Si jamais vous les laissez le voir, je vous jure que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour briser votre vie...
Salazar posa une main sur l'épaule de la jeune fille.
-Tout doux Hermione, je vais me charger de ces deux-là moi-même.
-Où est-il ? demanda soudainement le voix de Black.
Serpentard se retourna vers lui.
-Il ne veut pas vous voir...
-Pardon ? Nous sommes légalement chargé de lui...
-Plus maintenant, vous l'avez renié.
-Sur un coup de tête qui n'a aucune valeur juridique.
-Pour Harry oui.
-Mais sur le papier, aucune.
-Il ne veut PAS vous VOIR!
-Je m'en moque!
-Pas moi.
-Vous n'avez aucun droit sur lui.
-J'ai été son mentor, et je suis son ami.
-Mais vous ne pouvez pas nous empêcher de le voir.
-Pour le moment si, puisque personne ne peut le voir.
-C'est une autre histoire.
Ce fut à ce moment que Morgane revint, les mains tachées de sang qu'elle s'efforçait d'essuyer sur sa tunique, l'air complètement épuisée. Aussitôt Hermione et Salazar l'entourèrent.
-Alors ? Comment va t'il ?
-Les guérisseurs l'ont emmené en salle de soin, il est salement amoché et c'est un vrai miracle s'il a survécut... Il pourrait y avoir des séquelles. Une chose est sûre, il lui faudrait quelques temps pour réapprendre à tenir une épée, et à la manier à nouveau.
Hermione s'évanouit. L'horreur de ce qu'elle avait du faire, avec la grossesse et la bataille, venait de l'achever. Salazar fut assez vif pour la rattraper et il soupira.
-Elle est enceinte, annonça Morgane.
Il la regarda, incrédule.
-Répète!
-Tu as entendu, elle est enceinte.
Salazar secoua la tête, et regarda la jeune femme.
-Il nous manquait plus que ça...
-Je sais...
-Et de qui ?
C'était stupide comme question, mais on ne savait jamais, Hermione avait la marque, et donc, avait fait partie des mangemorts!
-Ça, ce sera à elle de l'annoncer.
Salazar acquiesça, ayant déjà une idée sur le père de l'enfant. Un guérisseur se présenta à ce moment devant eux.
-Mr Potter peut recevoir quelques visiteurs.
Il jeta un regard circulaire à l'ensemble puis tourna les talons et Morgane se précipita derrière lui, ainsi que Salazar qui jeta un regard noir à Black et Dumbledore, qui avait été à ce moment rejoins par Severus qui ne perdit pas de temps lui non plus. Tous se dirigèrent vers la chambre du jeune homme, alors que deux médicomages transportaient Hermione vers une autre chambre. Morgane fut la première dans la pièce. Harry s'était endormis. Sa respiration était régulière mais toujours un peu sifflante, il paraissait plus apaisé et la douleur qui l'avait parcourut tout au long de la semaine paraissait avoir diminuer de moitié. La jeune femme s'approcha de lui, et lui caressa doucement les cheveux. Elle se sentait un peu mieux, désormais. Rogue et Salazar furent les suivants et s'approchèrent du grand lit d'hôpital blanc. Ils paraissaient plus apaisés eux aussi de voir que leur ami et protégé n'était plus en détresse, mais en situation stable.
-Il est sauvé... murmura Salazar.
Mais Rogue secoua négativement la tête.
-Je l'ai déjà sauvé une fois... Les conséquences psychologiques sont immenses...
Salazar soupira et Severus reprit:
-Il ne sera plus jamais le même...
-Ce gamin n'a rien fait pour mériter ça.
-Quelqu'un lui en veut, ça suffit.
-J'ai bien hâte que toute cette histoire ce termine.
Des pas se firent entendre dans le couloir et Black ainsi que Dumbledore apparurent sur le seuil de la porte. Aussitôt un écran de personnes se forma devant la porte. Leur air menaçant était très clair.
-Vous n'entrerez pas ici, siffla Morgane, d'une voix glaciale qui rappelait étrangement le timbre de voix qu'Harry utilisait.
-Je veux voir mon filleul.
-Ce n'est plus votre filleul...
-Si, c'est mon filleul!
-Plus maintenant!
Un gémissement leur vint du fond de la salle, et Morgane se retourna vivement pour trouver un Harry à moitié réveiller, regardant curieusement autour de lui.
-Où... Où est-ce que je suis ?
-À Ste-Mangouste Harry... répondit Salazar.
Le jeune homme se retourna vers celui-ci.
-Comment m'avez-vous appelé ?
-Harry... C'est ton nom.
-Et vous êtes ?
Salazar se cogna la tête contre le mur.
-C'est pas vrai... C'est pas vrai...!
-Oh Merlin... murmura Morgane.
Rogue lui, regarda fixement Potter, éberlué.
-Il est amnésique...
-Pousses-toi Rogue, grogna Sirius, en voulant entrer dans la chambre.
-Il est amnésique, ça sert à rien!
Soudain, un guérisseur fit irruption dans la pièce, se dirigeant vers le lit d'un pas vif, et avant qu'il n'est put faire quoique ce soit, une baguette s'était pointée sur lui.
-Qui êtes-vous ? siffla Harry.
-Heu... Mr Po... Potter, calmez-vous...
-Comment m'avez-vous appelé ? murmura Harry.
Le guérisseur se retourna vers les autres, le visage grave.
-Il est amnésique...
-C'est bon, on le savait, cracha froidement Rogue.
Salazar le coupa, regardant son protégé.
-Du moins, il se souvient que la magie existe...
-Une bonne nouvelle...
-Bon, Mr Potter, vous me laissez vous examinez maintenant ?
-Qu'est-ce que je fais ici ?
-Vous avez été...
-Tu es malade, Harry! coupa Salazar, ne désirant pas aggraver le traumatisme.
-Mais, je me sens très bien.
-Amnésie...
-Tu t'es... cogné la tête, renchérit Morgane.
Sirius lui, restait sans voix, furieux qu'on mente à son filleul.
-Ah... Vous êtes qui, au fait ?
-Je suis Morgane, voici Salazar, Severus Rogue...
Elle se tourna vers Black et Dumbledore.
-Le directeur de Poudlard et Sirius Black.
-Cool.
Sirius le regarda étrangement.
-Qu'est-ce qu'il y a de cool?
-Vous avez tous des noms celtiques et mythologique ou presque...
-Hum... Et bien c'est que...
Le guérisseur coupa court les explications, s'approchant de son patient.
-Je vais seulement vérifier si votre amnésie est temporaire...
Harry pointa à nouveau sa baguette sur lui, une lueur dans les yeux.
-Ne me touchez pas!
-Voyons, Mr Potter...
Il sauta au sol, se foutant éperdument de marcher sur un carrelage glacer, pieds nus.
-Harry, recouche-toi!
-Pas si ce type veut me toucher!
-Il a toujours son mauvais caractère, annonça Dumbledore, sur un ton presque joyeux.
-Vous vous attendiez à quoi ? rétorqua sèchement Severus.
-Bon, Mr Potter, si vous me laissez vérifier votre état, je vous promet que je ne reviens plus par la suite, vous aurez votre congé pour sortir d'ici...
-C'est parfait ça!
Harry revint s'asseoir dans son lit, gardant son calme du mieux qu'il put. Le guérisseur s'approcha de l'adolescent qui ne pouvait s'empêcher de bouger. Quelques minutes passèrent, et finalement le guérisseur laissa Harry tranquille.
-Ça passera, annonça-t-il à Morgane et Salazar qui s'était approchés de lui. Les sorts qu'il a reçu un peu plus tôt pour le rétablir on causé un traumatisme dans son corps, et son cerveau à prit une sorte de décharge magique trop intense...
-Quels sorts ? Je croyais que je m'étais cogné la tête!
-Heu... Oui, mais pour te réveiller ils ont dû utiliser quelques sorts Harry, répondit précipitamment Salazar.
Il se retourna par la suite vers le guérisseur, le prenant un peu plus à l'écart.
-Et ça mettra combien de temps avant qu'il ne retrouve la mémoire ? demanda-t-il, à voix basse.
-Jusqu'à 2 mois, environ.
-2 mois maximum ?
-Minimum.
-Vous voulez rire ? Avez-vous idée de ce qui peut se passer en deux mois dans ce monde, sans lui ?
-Je ne peux pas lui rendre sa mémoire!
-Il doit bien y avoir un moyen d'accélérer...
-Il n'y en a aucun, à moins que vous ne souhaitiez prendre le risque de le tuer...
-Non, bien sûr que non, mais...
-Mais c'est comme ça.
-Signez-moi son congé, nous quittons immédiatement.
-Tout de suite, monsieur!
Le guérisseur sortit de la chambre pour pouvoir aller signer tous les papiers qu'il devait pour faire sortir un patient. Salazar se retourna vers Harry et vint s'asseoir près de lui en soupirant. Un moment de silence passa, pendant lequel chacun ne su trop quoi faire de lui-même.
-De quoi te souviens-tu Harry ?
demanda enfin Serpentard.
Potter le regarda fixement, puis regarda le plafond, réfléchissant.
-Soyons plus clair Salazar. Je vais te poser des questions Harry, reprit Morgane. Comment fait-on l'éviter quelque chose ?
Il haussa les épaules et Serpentard fronça les sourcils.
-Le sortilège d'attraction ?
Encore un haussement d'épaule, qui ne fut pas le dernier.
-Un moyen d'attaque et de défense ?
-Le sortilège Demembro...
Les questions qui suivirent eurent toutes leurs réponses, mais chaque fois, il s'agissait de magie noire. Salazar se releva et recula, de plus en plus inquiet... Harry ne se souvenait que de la magie noire, cela ne pouvait pas être un bon signe. Il se mordit la lèvre pour ne pas hurler de rage et de colère
-Les gens qui t'ont élevés ? continua Morgane, au bord des larmes.
-Aucune idée.
-Tes... tes origines sanguines ?
-Heu... Je suis un humain, non ?
Ce fut une véritable bombe. Tout le monde se rendit compte que Harry n'avait plus aucune mémoire...
-Et... Le prénom de tes parents ? se risqua Severus.
-Vernon et Pétunia.
-Merlin...
-Quoi ? Quoi ? s'écria Harry, affolé.
-Rien, rien du tout, souffla Salazar.
Mais le visage des autres prouvaient le contraire. Severus étaient effondré, alors que Morgane pleurait doucement, n'essayant même plus de cacher ses larmes. Le guérisseur revint dans la chambre et tendit les papiers à signer. Salazar les saisit avant que Sirius n'ait pu les prendre, apposa vite fait son nom, puis saisit son protégé par le bras et lui, Harry et Morgane sortirent en vrai courrant d'air dans les corridors, se dirigeant vers la sortie. Severus se mit devant la porte, comprenant que Harry serait dans tous les cas mieux entre les mains de Morgane et de Salazar.
-Qu'est-ce que tu fous Rogue ? Laisse-nous passer, mon filleul va disparaître avec ces deux loufoques!
-Il sera mieux avec eux, qu'avec toi Black.
-Qu'est-ce que t'en sais ? dit agressivement le seul survivant de la famille Black.
Severus croisa ses bras sur sa poitrine.
-Je les connais...
-Moi aussi, et ce sont deux fous. Un est un adepte de magie noire et l'autre a essayé de commettre le meurtre de Merlin et du Roi Arthur jadis...
-Il l'emmène avec lui.
-ILS VONT L'EMMENER DANS LE SEUL ENDROIT OÙ NOUS POURRONS EN AUCUN CAS ALLER : EN ATLANTIDE!
-Qu'est-ce que tu en sais ?
-Je le sais!
-Il y a Hermione, et ils n'emmèneront pas Hermione en Atlantide, mais tout de même avec eux...
-QUOI ? TU VAS LES LAISSER EMMENER TA FILLE ?
-J'ai confiance en eux.
-Je dirais que t'es devenu fou!
-Atlantide ou les Arwel ?
-J'en sais trop rien Morgane, qu'en penses-tu Hermione ?
Celle-ci n'avait pas dit mot depuis dix minutes, depuis qu'on lui avait annoncé que Harry était amnésique et qu'il ne se souvenait de rien, donc en aucun cas d'elle...
-Je... Je pense que les Arwels seraient mieux...
-Je me demande ce que diront les elfes.
Harry éclata de rire.
-Les elfes sont un mythe!
-Oh non...
-Si!
-Harry... On va t'emmener dans un endroit assez bizarre, mais surtout ne t'inquiètes pas, et NE DIS RIEN!
-Pourquoi ?
-Parce que personne ne doit savoir ton état.
Harry grommela et se tut. Morgane se rapprocha de Salazar, murmurant.
-Il faudrait presque le mettre sous Imperium...
-Pas question!
-Mais c'est dangereux... Alderamir en profiterait...
-Quand il retrouvera la mémoire, il se souviendra de tout.
-Oui, mais Alderamir ?
-On le surveillera, avec Lacerta et Hermione.
-Justement!
Morgane se retourna vers celle-ci.
-Je dois toujours vérifier ton état...
-Hum... D'accord...
-Ton examen peut attendre, je le ferai quand nous serons au palais.
-Au palais ? demanda Harry.
-Oui, au palais ou nous nous rendons...
-Plus j'en apprends, plus je me dis que vous êtes fou!
-Nous ne sommes pas fou, Harry. Retiens bien cela!
-Hum, ouais...
Retenir, c'était plus facile à dire qu'à faire. Son esprit ne parvenait qu'à stocker un nombre limité de chose, comme les noms... Le vieux à la barbiche noire et au regard froid s'appelait Salazar quelque chose, et l'autre, la femme qui ne cessait de lui jeter des regards inquiets qui l'exaspérait se prétendait être une Femme de la Rivière ou dans ce genre-là, s'appelait Morgane. Quant à la jeune fille à côté de lui, elle semblait impénétrable, froide et distante, un regard pigmenté d'une couleur extraordinaire, mais pourtant glaciale, s'appelait Hermione, ça il en était sûr. Il reconnaissait quelque chose en elle, même s'il était bien incapable de dire précisément quoi. Il gronda. Il ne savait plus rien, il ne connaissait plus rien, excepté quelques petites choses en matière de magie. Posant son regard sur un couple de gens assis sur la même terrasse qu'eux, dégustant de la glace, il aurait été bien incapable de dire s'il aimait se parfum ou non. Ça le frustrait au plus au point. Il soupira, et s'assied. Il ne pouvait s'empêcher de regarder la belle jeune fille à côté de lui. Elle lui rappelait réellement quelqu'un... Salazar les avait emmener dans un restaurant qui semblait assez chic, rien à voir avec un simple fast food. Il regarda les plats qui lui étaient proposés, mais aucun ne lui rappelait quelque chose... Les viandes n'évoquaient aucune saveur, aucune odeur... Salazar le vit bien.
-Il faudra bien que tu essayes quelque chose...
-Pas faim.
-Ne te laisse pas dépérir!
-Eh, mais, j'ai rien fais encore!
-Je prévois, mon cher!
-Ouais, ouais...
Harry regarda encore fixement quelques plats et finit par saisir un morceau de pain et de le beurrer avant de l'enfourner dans sa bouche. Ses yeux eurent une expression de réjouissance lorsqu'il sentit sur sa langue les douces saveurs du beurre...
-J'aime bien.
Il se saisit de sa fourchette par sa suite et piqua un morceau de steak. Il l'enfourna une fois de plus dans sa bouche, prenant le plaisir de déguster de nouvelles saveurs. Morgane ne put empêcher un sourire ravit d'orner son visage, tout comme Salazar. Hermione, elle, picorait dans son assiette. Harry la regarda. Elle avait l'air particulièrement pâle, et mal à l'aise.
-Ça va heu... Hermione, c'est ça ? demanda-t-il.
Elle acquiesça, sans pour autant le regarder en face. Elle laissa tomber sa fourchette, se prenant la tête dans les mains. Les larmes commençaient à couler sur son joli visage. Deux minutes plus tard, elle quitta la salle en courant.
-Qu'est-ce qu'elle a ? demanda le jeune Potter, en fronçant les sourcils.
-Elle est sans doute fatigué, mentit Morgane, qui regardait une Hermione bouleversé s'enfuir.
Au fond d'elle-même, elle ressentait un grand vide. Le vide que Harry comblait en temps normal...
-Harry, je t'en prie, retrouve vite ta mémoire... murmura-t-elle, les larmes lui montant lentement aux yeux.
Celui-ci la regard, assez misérablement.
-J'aimerais bien, en effet.
-Je... Je suis désolé... Je ne voulais pas... dire ça comme ça...
-C'est rien.
Il haussa les épaules.
-Je suppose qu'il y a plein de chose que je devrais savoir mais que j'ignore...
-En effet, oui... Mais c'est mieux que tu aies oublié certaines choses.
Salazar n'osa rien dire, mais les morts « prophétie » et « torture » clignotaient en grande lettre lumineuse fluorescente dans son esprit. Il les chassa, essayant de penser à autre chose qu'à ses malheurs... Ou plutôt aux malheurs de Harry, puisque c'était ce qui lui était arrivé. Il soupira, et regarda l'adolescent qui admirait sa nourriture d'un air émerveillé. Il y avait toutefois une consolation dans l'état de Harry, il ne souffrait plus. D'accord, il aurait besoin d'un sérieux sort de dissimulation avec toute ces maques blanches qui zébraient son corps en guise de cicatrice... Mais au moins, Voldemort et tout ce qui se rapportait à lui s'était volatilisé. Même si Salazar se doutait bien que cela referait bientôt surface... On ne pouvait jamais échapper à son destin! Du moins, Harry pourrait être en paix pour quelques semaines, et ça ne lui ferait certainement pas de mal de souffler un peu.
Morgane regardait elle aussi celui qu'elle considérait comme son fils, les larmes aux yeux. Serpentard posa doucement une main sur son épaule.
-Il s'en sortira, murmura-t-il. C'est temporaire, le guérisseur l'a dit...
-Je sais.
Le fantôme d'un sourire apparut sur son visage et elle chassa discrètement les quelques larmes qui menaçaient de rouler sur ses joues. Quelques minutes passèrent, puis Morgane se leva.
-Je vais chercher Hermione, il est grand temps de se remettre en route.
Salazar approuva. Elle baissa la voix.
-J'emmènerai Harry dans sa chambre et toi tu te chargeras de prévenir sa soeur.
-Je verrai à ce qu'elle ne soit pas en réunion du moins... Étant donné que c'est elle qui gouverne en l'absence de son frère.
-Tu ne penses pas qu'il va essayer de reprendre le pouvoir ?
-Qui dont ?
-Alderamir...
Salazar soupira.
-Sans doute, s'il apprend l'état de son fils, il essayera...
Harry était trop occupé à manger pour les écouter, heureusement.
-Prions que ce ne soit pas le cas.
-Gardons espoir!
-L'espoir fait vivre, dit le proverbe.
Salazar lui sourit.
-Va, le temps presse.
Morgane acquiesça en souriant. Elle se fraya un chemin jusqu'à l'intérieur du restaurant puis se dirigea vers la salle de bain, tandis que Salazar et Harry se levait de table.
-On va devoir payer l'addition...
Salazar jeta quelques pièces sur la table, puis descendit de la terrasse en compagnie du jeune homme et ils traversèrent la rue, bientôt rejoint par Morgane et Hermione.
Le palais s'élevait devant eux et Harry ne parvenait pas à détacher les yeux du magnifique bâtiment de pierres blanches polies.
-C'est... C'est magnifique...
-Oui en effet, répondit Morgane avec un sourire.
Une fois qu'ils furent à la hauteur des remparts qui entouraient le village, Salazar se retourna vers la tour de guet.
-Olah! Ouvrez les portes!
-Qui est-là ?
-La Dame du Lac, Serpentard, Hermione Granger et Harry Potter.
Les portes s'ouvrirent immédiatement sous le regard émerveillé de Harry. Le village lui apparut, l'émerveillant davantage. Partout sur plusieurs centaines de mètres s'étendaient maisonnette en pierre coiffé d'un toit de chaume. Harry aurait pu se croire revenir au temps des légendes d'autrefois.
-On dirait... Arthur...
-Bienvenu au village des elfes Harry.
-Des... Elfes ? Mais... cela n'existe pas!
-Nous t'avons dit que si tout à l'heure.
-Je... C'est impossible!
-C'est possible, Harry...
Les portes du palais qui les surplombait au sommet de la colline au loin s'ouvrirent, et un cavalier en sortit, son cheval pommelé lancé au galop. Une jeune fille approchait à tout allure dans ce qui semblait être dans leur direction, selon Harry.
-Harry!
Elle semblait extrêmement heureuse, mais Harry ne comprenait pas pourquoi. Elle se laissa glisser de selle une fois qu'elle fut près d'eux et accourut vers son frère, le serrant dans ses bras. Voyant qu'il restait plutôt distant, elle se détacha de lui et le fixa attentivement, cherchant le problème. Lacerta rencontra un regard interrogatif et fronça les sourcils, mais se fut Harry qui parla avant elle:
-Qui est-tu?
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Et PAN! dans les dents pour la petite Lacerta. Doit pas être évident ce genre de situation, pas vrai ? Nous espérons que ce chapitre ne vous ait pas trop ennuyé, personnellement, ce n'est pas mon préféré! Loin de là. Nous espérons tout de même que vous nous laisserez un commentaire, ce serait bien espéré, à seulement une dizaine de review par chapitre, c'est décevant, en pensant qu'on a déjà dépassé la vingtaine, pour un seul chapitre, plus d'une fois! Alors, si vous avez un peu de coeur pour de pauvres auteures qui peine sous un travail (qu'elle adore) à vous satisfaire, vous nous laisserai un commentaire!
Merci bien!
REVIEW PLEASE!!!
Sondage : De qui croyiez-vous que Hermione soit enceinte ?
Tom ((1) déjà prit en note pour Spirit.w.w) :
Harry :
On espère que vous aurez apprécier. Faites-nous en part!
REVIEW PLEASE!!!
Laika&Darkness Call!
