Chapitre 26 : Explication.

Harry marchait silencieusement au côté de Dumbledore. Ils avaient atteint le parc de Poudlard où McGonagall les attendait.

- Albus ! Enfin, vous voilà. Vous n'avez rien Potter ? McGonagall le regarda de la tête au pied.

- Non, tout va bien, répondit Harry.

Elle le regarda l'ai sceptique avant de s'adresser de nouveau à Dumbledore.

- Les élèves sont encore rassemblés dans la grande salle, finit-elle par dire. Nous avons fouillé le château et nous n'avons rien trouvé, si ce n'est Flitwick qui a semble t-il été stupéfixé, il a été transporté à l'infirmerie avec les autres.

- Bien, dit calmement le directeur. Vous pouvez rassurer les élèves et leur permettre de retourner dans leur salle commune. Je ne veux personne en dehors du château, pour le moment.

- Bien ! Elle tourna les talons et s'en alla.

- Euh ... professeur. Harry, s'adressa à Dumbledore l'air hésitant.

- Pas maintenant Harry, veux-tu. Je voudrais que tu m'accompagnes dans mon bureau, tu pourras me raconter ce qui s'est passé ensuite.

Harry se tut, mais ce qu'il voulait, c'était avoir des nouvelles de ses amis. Il suivit Dumbledore jusqu'à son bureau.

- Assieds-toi là, Harry !

Le directeur lui désigna une chaise avant de s'installer lui-même dans le fauteuil derrière son bureau. Dumbledore resta un moment à observer Harry, et semblait perdu dans une profonde réflexion.

Au bout d'un moment, il brisa le silence.

- Tu seras certainement heureux d'apprendre que tes amis, M. Weasley et Miss Granger, ainsi que le professeur Rogue n'ont rien et qu'ils se portent bien. Dit le vieil homme, avant de rajouter, voyant Harry ouvrir la bouche. Ils se trouvent en ce moment même à l'infirmerie, Mme Pomfresh à insister pour qu'ils y prennent un peu de repos.

Il y eut, à nouveau un moment de silence, qui fut à nouveau brisé par Dumbledore :

- Bien Harry, pourrais-tu s'il te plaît me raconter ce qui s'est passé ?

Harry réfléchit un moment, il essayait de se rappeler tout ce qui s'était passé depuis qu'il avait quitté le parc. Il commença son récit, racontant comment il était tombé sur les mangemorts, comment ils avaient été l'objet d'un chantage. Comment il avait atteint la salle des coffres où Malefoy avait pris le livre. Il se souvînt alors qu'il avait laissé le mangemort emporter le livre sans rien faire pour le récupérer. Harry continua son récit, se remémorant le signal qui avait entraîné la fuite des mangemorts, il raconta également son escapade dans la forêt jusqu'au moment où il avait finalement rencontré Dumbledore.

Le directeur l'avait écouté sans rien dire. Les yeux baissés sur le bureau, le dos appuyer très profondément dans son fauteuil. Harry eu alors, la désagréable impression en le voyant, que celui-ci était plus fatigué que jamais.

- Professeur, confessa Harry. Je suis désolé, à cause de nous, Voldemort à obtenu ce qu'il voulait.

La remarque de Harry sortie Dumbledore de sa torpeur. Il se redressa doucement, et Harry aperçu un léger sourire sur les lèvres du vieil homme.

- Qu'est-ce qui te fait croire qu'il a obtenu ce qu'il cherche ? Demanda poliment Dumbledore.

- Euh ... Harry ne saisit pas tout de suite où son professeur voulait en venir. Mais Malefoy est parti avec le livre de Gryffondor, non ?

Dumbledore arbora un sourire de fierté.

- Vraiment ? Dit-il. Que sais-tu sur le livre de Gryffondor ? La voix calme de Dumbledore jurait avec la situation selon Harry.

- Et bien je sais qu'il a laissé ses mémoires à son héritier pour vaincre l'héritier de Serpentard, et maintenant c'est Voldemort qui le possède. Dit sombrement Harry, qui sentit le regard de Dumbledore le transpercer.

- Je crois que j'ai encore une fois sous estimer vos facultés, à fouiller dans les affaires des autres, Dumbledore avait l'air amusé.

- Vois-tu Harry ! Dumbledore s'était levé de son fauteuil et se dirigea vers sa bibliothèque. Durant les dernières semaines, il se trouve que le professeur Rogue a lourdement insisté auprès de moi, pour que je fasse une copie du livre qui se trouvait dans la salle des coffres. Et je ne suis pas fier d'avoué qu'il m'a eu à l'usure, plaisanta t-il. Il avait pris un livre sur la petite bibliothèque et était revenu s'asseoir.

- Sais-tu ce que contient ce livre, Harry ? Il venait de poser le livre à plat sur son bureau et l'ouvrit.

Harry fit non, de la tête. Il avait une petite idée de ce qu'il contenait, pour en avoir lu quelques passage dans ses visions, mais n'était pas sûr de vouloir partager cette anecdote avec Dumbledore.

- Et bien, ceci est le journal du fondateur de la maison Gryffondor.

- Alors, il s'agit bien des mémoires qu'il a laissé pour son héritier ? Interrogea Harry.

- Non, répondit Dumbledore. J'ai cru moi aussi, lors de mon acquisition qu'il s'agissait de cela. J'ai eu le temps de le l'étudiait minutieusement depuis et je peux affirmer, aujourd'hui, qu'il ne s'agit pas des mémoires de Gryffondor.

- Mais comment pouvez-vous en être sûr, s'étonna le jeune sorcier.

Dumbledore inspira profondément.

- Il serait préférable que je t'explique tout depuis le début, dit Dumbledore à voix basse. Bien Harry, je vais tout te raconter. Il y a de très longues années, lors de la fondation de l'école, quatre sorciers s'étaient réuni dans un même lieu pour enseigner leur savoir. Ils s'appelaient Godric Gryffondor, Rowena Serdaigle, Helga Poussoufle et Salazar Serpentard. Harry fit un signe de tête comme pour approuver.

- Tu n'ignores sans doute pas que trois d'entre eux étaient en harmonie et que le quatrième, Salazar Serpentard voulait appliqué une plus grande sélection des élèves.

- Il ne voulait pas des enfants de lignée moldue, dit tristement Harry.

- C'est exact, approuva son directeur. Vois-tu Harry, cette mésentente allait bien plus loin qu'une simple divergence d'opinion. A la fin du moins ! Ajouta t-il. Salazar Serpentard a eu une violente querelle avec les autres fondateurs.

- A cause de sa position ? Demanda Harry.

- Oui et non, répondit Dumbledore. En vérité, il avait appris que les autres membres avaient pris des décisions concernant l'école sans lui en parler. Des décisions concernant la protection de l'école, ceci après avoir entendu une prophétie selon laquelle un puissant mage noir, descendant de Serpentard s'élèverait au pouvoir et que seul un véritable Gryffondor parviendrait à l'arrêter.

- Est-ce qu'il s'agit de Voldemort ? Interrogea Harry.

- J'ai bien peur de devoir te répondre que oui. Après cela la relation entre les créateurs de l'école s'est détérioré. Je sais que Gryffondor a beaucoup étudié les sorts de Serpentard, en cachette, il l'a écrit dans son journal. Il pensait que cela pourrait être utile, que connaître les sorts de l'ennemi était une preuve de sagesse. Ce qui en substance n'est pas faux, ajouta t-il. Il est important de savoir la force de son adversaire Harry, car grâce à cela on peut mieux se préparer, grâce à cela on peut connaître les faiblesses de ses ennemis.

- Les faiblesses ? S'étonna Harry.

- Oui, sais-tu qu'elle est la plus grande faiblesse des mangemorts Harry ? Interrogea le directeur.

Harry réfléchit un moment, il se demandait quels points faibles, il pourrait bien trouver à des sorciers exerçant la magie noire. Mais son cerveau ne trouva rien. Il finit par faire un signe négatif de la tête.

- Et bien c'est l'essence même de leur force, répondit Dumbledore. Vois-tu Harry, si tu enlèves la magie noire à Voldemort par exemple, il ne lui restera plus rien. Cette magie est tellement encrée en lui, qu'elle est devenue pour lui une nécessité. Voldemort et ses adeptes ne pratiquent qu'un seul genre de magie, une magie puissante certes mais d'un seul et unique genre.

- Vous voulez dire, dit Harry, qu'un sorcier qui pratique différentes sortes de magie serrait capable de déjouer des sorts de magie noire !

- La magie noire n'est pas une mauvaise chose en soit Harry, c'est son utilisation qui en fait une chose noble ou mauvaise.

Harry réfléchit un moment, tentant d'assimiler les paroles du vieil homme du mieux que son cerveau le lui permettait. Il resta un moment silencieux, la tête baissée, sentant le regard de Dumbledore posé sur lui. Au bout d'un moment, il releva la nuque et dit.

- Mais alors, le livre de Gryffondor doit contenir, des informations sur des sorts de magie noires inventées par Serpentard, s'exclama t-il, comme s'il venait d'être frapper par un éclair de lucidité. Et posséder ce livre signifie connaître les points faibles des sorts interdits.

- C'est ce que l'on raconte, répondit Dumbledore.

- Alors, c'est pour ça que Voldemort voulait le livre ! C'est parce qu'il avait peur qu'il ne contienne des contre sorts aux sortilèges impardonnables.

Dumbledore afficha un sourire de satisfaction, devant la vivacité d'esprit du jeune garçon.

- C'est pour cela en effet. Mais tout ce qu'il a récupéré ce n'est que le journal de Gryffondor et celui-ci ne contient pas d'informations sur ses travaux secrets. Il ouvrit le livre, feuilletant les pages d'un air songeur. C'est amusant tout ce que peut contenir ce livre, dit-il l'air amusé. J'ai eu beau le lire et le relire avec plusieurs de mes amis proches, mais je n'ai rien trouvé en ce qui concerne ses travaux. Je me demande même s'il les a laissé derrière lui. Par contre, Gryffondor y a laissé par mal d'anecdote concernant sa vie quotidienne, acheva t-il d'un ton joyeux.

Il avait atteint la dernière page écrite du livre, il eut un sourire d'amusement

- Tiens regarde ici, par exemple. La phrase qui termine son journal et plutôt remarquable, dit-il avant de commencer à lire.

"Je sens que je vais bientôt m'en aller. C'est sûrement la dernière fois que j'écris dans ce journal. J'ai l'impression que s'était hier, le jour où à la recherche de réponses, j'écoutais de la musique moldue. C'est sans aucun doute un de mes plus beaux souvenirs "

- Remarquable n'est-ce pas ? J'avoue qu'il m'est arrivé, à moi aussi, d'écouter de la musique moldue pour me détendre, plaisanta Dumbledore.

Harry sourit en guise d'acquiescement, mais quelque chose venait de le frapper. Le professeur Dumbledore avait dit une chose étrange.

"J'ai l'impression que s'était hier, le jour où à la recherche de réponses, j'écoutais de la musique moldue " se rappela Harry. Il venait de comprendre, cette phrase qui n'avait eu aucun sens pour son professeur, mais qui pour lui voulait tout dire. Il venait de se souvenir de la boite à musique qui se trouvait dans l'ancien bureau de Gryffondor.

- Le livre, je sais où il est ! Dit-il soudainement.

- Pardon ? Dit Dumbledore qui paraissait surpris.

- Je sais où se trouve le livre de Gryffondor, affirma t-il.