Chapitre 27 : Le Livre de Gryffondor
Dumbledore semblait choqué par les paroles de Harry.
- Je sais où est le livre de Gryffondor répéta une nouvelle fois Harry.
- Et où se trouve t-il ? Demanda Dumbledore d'un ton intéressé.
- Il est dans son ancien bureau ! Affirma Harry.
- Dans son ancien Bureau ? Répéta Dumbledore. Et comment sais-tu qu'il se trouve là bas ? Demanda t-il poliment.
- Et bien c'est à cause de la phrase que vous avez lu tout à l'heure, répondit Harry.
- Celle où Gryffondor parle de musique moldue ? Dumbledore sembla amusé.
- Oui c'est ça ! Je me suis rappelé que dans son bureau, il y avait une vieille boite à musique moldue, alors je me suis dit que cela avait sûrement un rapport avec ce qu'il voulait dire.
- Hum ... Dumbledore réfléchit un moment. Et où se trouve l'ancien bureau de Gryffondor, demanda t-il.
Harry se rendit compte d'une chose. Il avait été tellement enthousiaste par son raisonnement qu'il en avait presque oublié que cette pièce du château était inconnue de tous. Mais peu lui importait à présent qu'il s'était trahit, il décida de tout raconter à Dumbledore.
- Oui, je l'ai découvert par hasard, au cours de l'année, s'excusa Harry. J'essayais de semer Peeves et je suis tombé sur le passage secret qui mène à son bureau. Harry se rappelait sa course effrénée pour échapper à l'esprit frappeur.
- Pourrais-tu me conduire jusqu'à ce bureau, demanda posément le directeur.
- Euh ... oui, mais il y a aussi un passage dans la salle commune de Gryffondor ! Dit Harry.
- Je préfère éviter les regards indiscrets, autant que possible, ajouta le vieil homme. Il se leva avant d'indiquer à Harry qu'il le suivait.
Harry se leva et sorti du bureau, suivit par Dumbledore. Il descendirent les escaliers qui menaient au bureau du directeur et s'engagèrent dans le couloir. Ils marchèrent un moment en direction du passage secret que Harry avait découvert plusieurs mois auparavant.
- C'est ici, dit-il une fois devant le passage.
Dumbledore s'approcha et appuya légèrement sur le mur, ce qui eu pour effet de le faire coulisser.
- Euh ... dit Harry, le passage est bloqué de l'intérieur !
Dumbledore pénétra dans la salle, pris sa baguette, la dirigea sur le mécanisme et marmonna quelque chose d'incompréhensible.
- "Blocus " dit-il à l'attention de Harry qui l'avait suivit et qui avait pu constaté que le sort avait bloqué le mécanisme, c'est un sortilège qui peut s'avérer utile.
Dumbledore examina la pièce un moment avec attention, Harry était resté en arrière.
- Où est la boite à musique dont tu m'as parlé demanda t-il.
- Dans le premier tiroir du bureau dit Harry en désignant le meuble.
Dumbledore contourna le pupitre, s'installa dans le vieux fauteuil derrière celui-ci, ouvrit le tiroir et en retira la boite à musique.
Il l'examina sous toutes ses coutures pendant un moment, tourna légèrement le mécanisme qu'il relâcha. La boite émit alors une douce musique. Dumbledore reposa la boite sur le bureau, sortie sa baguette qu'il tapota légèrement au-dessus de la boite.
Rien ne se passa. Il recommença plusieurs fois, mais en vain. Il finit par s'arrêter et poser sa baguette sur le la table. Dumbledore hésita un moment, mais ne trouvant pas de solution immédiate, remonta le mécanisme de la boite à fond. Il resta, là, immobile, les yeux fermés, plongé dans une profonde réflexion, écoutant la mélodie qui résonnait dans la pièce. Lorsque les dernières notes de musique eue retenti, Harry entendit un déclic qui fit sortir Dumbledore de sa rêverie.
Il vit son directeur, se redresser, prendre la boite et l'ouvrir en son milieu. Et c'est avec un sourire de réjouissance qu'il en sortit un petit carnet. C'était un carnet de couleur rouge et or, qui malgré sa petite taille était plutôt épais.
Dumbledore l'ouvrit et entreprit de le feuilleter. Après un long moment de silence, qui avait semblait une éternité à Harry, qui était resté debout à attendre et qui commençait à avoir des fourmis dans les jambes, Dumbledore leva la tête et adressa la parole à Harry comme si leur conversation n'avait jamais cessé.
- Hé bien voilà, une découverte des plus surprenante !
- Professeur, est-ce que c'est bien le livre de Gryffondor ? Demanda Harry.
- Je n'ai pas eu le temps de le lire entièrement mais je crois qu'il s'agit, sans aucun doute possible, des travaux de Godric Gryffondor.
- Et qu'est-ce qu'il contient ? Harry était avide de savoir.
- Du peu que j'en ai vu, il contient les conclusions des recherches que Gryffondor à mener sur les sorts interdits et sur d'autres puissants sortilèges. Il y a quelque contre sort intéressant, ajouta t-il. Ou alors certaines techniques de défense ! J'avais fini par penser que ce livre n'existait pas, il regarda Harry avec un regard empli de fierté.
- Professeur mais pour Voldemort ? S'inquiéta Harry.
- Voldemort ? S'étonna le directeur.
- Oui, il possède le journal maintenant !
- Et bien Harry, cela ne lui ai d'aucune utilité comme je te l'ai déjà dit.
- Mais ...
- Harry, Dumbledore l'avait interrompu, je ne veux pas me vanter, mais jusqu'à ce jour je pensais fermement que l'existence de ce livre n'était qu'une utopie. Or, poursuivit-il, si même moi, je n'ai pas pu en apprendre d'avantage sur les travaux de Gryffondor en lisant son journal, crois-tu vraiment que Voldemort le peut.
Harry fit non de la tête, il ne voyait pas comment le seigneur des ténèbres aurait pu réussir à trouver des indices là, où Dumbledore lui-même avait échoué. Une question lui trotta cependant dans la tête.
- Et si Voldemort apprend l'existence de ce livre et que c'est vous qui l'avait.
- Je ne crois pas que cela arrive un jour. Dit calmement le vieil homme en se levant. Il plaça le livre dans sa poche, contourna le bureau et s'arrêta au niveau de Harry. Personnellement je n'irai pas raconter notre découverte à tout le monde et surtout pas à Voldemort ajouta t-il l'air amusé. Et je ne pense pas que tu ailles non plus le raconter au premier venu, Harry, je me trompe ?
- Non ! Répondit Harry.
- Dans ce cas le problème est réglé. Viens, je vais te conduire à l'infirmerie. Je suis persuadé que tes amis ont, tout comme toi, hâte de te revoir sain et sauf. Vous avez sûrement beaucoup de chose à vous dire, supposa t-il. Quant à moi, je dois m'entretenir avec le professeur Rogue.
Harry suivit les pas de Dumbledore à travers les longs couloirs de l'école. Dumbledore avait refermé le passage secret derrière eux et avait conduit Harry à l'infirmerie en chantonnant.
Lorsqu'il avait franchit la porte de l'infirmerie, Hermione s'était jeter sur lui pour le serrer dans ses bras.
- Oh, Harry, tu n'as rien ? La jeune fille pleurait à chaude larme. On a eu tellement peur pour toi ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Elle n'avait pas laissé le temps à Harry de répondre à sa première question et avait parlé très vite.
- Non, je vais bien.
- Vous voilà enfin ! Madame Pomfresh était apparue de derrière un rideau. Venez par-là ! Ordonna t-elle à Harry en lui désignant un lit vide, près duquel Ron était installé.
- Tu n'as rien ? Demanda Harry à son meilleur ami.
- Rien de grave, répondit Ron. Je n'ai que des égratignures, il se redressa mais fut aussitôt réprimandé par l'infirmière qui l'obligea à se coucher de nouveau, tant et si bien que Ron fit une grimace d'exaspération.
- Vous ne devez pas bouger le pied, dit-elle. Vous devez rester tranquille ! C'est une entorse que vous avez pas une verrue de crapaud !
Harry eu un léger sourire à la grimace que Ron fit dans le dos de madame Pomfresh qui l'examinait.
- Il va falloir désinfecter tout ça ! Dit-elle en montrant les différentes écorchures que Harry avait sur les jambes et sur les bras. Vous êtes tombé ?
- Oui, répondit Harry !
- Ne bougez pas d'ici, je vais chercher ce qu'il faut. Elle s'en alla dans l'hospice cherché de quoi désinfectés les blessures de Harry. Lorsqu'elle eut fini Harry raconta à ses amis ce qui lui été arrivé et leur demanda des précisions sur ce qui s'était passé pour eux après le moment où ils s'étaient séparé.
- Rogue m'a poussé brutalement dans le couloir, se plaignit Ron. C'est pour ça que je suis tombé. Il l'a fait exprès !
- C'était pour te sauver, intervînt Hermione.
- Ouais mais n'empêche que je me suis fait une entorse ! Répliqua le jeune roux.
- Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? Demanda Harry.
- Et bien McGonagall est arrivé. Elle m'a demandé rapidement ce qui s'était passé et a donné l'alerte. Ensuite elle m'a confié au professeur Sinistra qui m'a emmené jusqu'ici, poursuivit Ron.
- Moi j'ai trébuché à la lisière de la forêt en me débattant raconta Hermione. J'ai essayé de venir à ton secours Harry mais McGonagall m'en à empêcher !
- Je sais, dit Harry, je t'ai vu te débattre avec McGonagall.
- J'aurai bien aimé voir ça, ricana Ron.
Sa plaisanterie lui valu un regard noir de la jeune fille.
- Ecoutez, fini par leur dire Harry qui avait baissé la voix. Je dois vous raconter quelques chose.
Harry leur raconta alors son entrevue avec Dumbledore et sa découverte dans l'ancien bureau du fondateur de leur maison.
- Je savais bien que cette boite était bizarre, fit remarquer Hermione quand Harry eut finit de leur raconter sa trouvaille.
- Oui, mais moi j'aimerai bien le lire ce bouquin ! Dit Ron. Qui sait, y'a peut-être un sort qui annule l'avada kedavra dedans.
- Peut-être, répondit Harry. Pendant que Hermione leur fit la morale.
- Ne soit pas stupide Ron, Dumbledore ne laissera jamais n'importe qui lire ce livre. Et puis d'ailleurs Harry, tu devrais ne parler de ça à personne.
- Je sais se défendit Harry. Je voulais juste vous faire partager cette découverte.
- Arrêtes de le sermonner Hermione où Harry ne va jamais plus rien nous raconter, reprocha Ron.
Comme prévu le petit groupe passa le reste de leur journée à l'infirmerie. Madame Pomfresh avait même insister pour les faire dormir là, au grand mécontentement de Ron.
Le lendemain, Harry et Hermione purent regagner leur dortoir, alors que Ron était toujours immobilisé à cause de son entorse.
- Il voulait m'aider hein ? Avait-il dit avec mauvaise humeur en regardant Hermione, lorsqu'il vit son professeur de potion passer devant la porte de l'infirmerie.
Le reste des jours qui leur restait à passer à Poudlard s'était écoulé rapidement. Harry se trouvait maintenant dans le Poudlard express pour Londres.
Il était, dans une bruyante discussion à propos du tournoi de quiddich de l'année à venir, élaborant des stratégies avec Ron. Harry avait oublié tous les événements passés et profitait de l'instant présent.
Il avait reçu, deux jours auparavant, une lettre de Sirius qui le félicité d'avoir échapper à deux mangemorts et qui le prévenait qu'il viendrait le chercher à son arrivé à Londres, pour l'emmener au Refuge.
Après plusieurs heures de trajet, il traversa la barrière magique séparant les voies 9 et 9 ¾ et vit son parrain qui l'attendait sur le quai.
- Voilà Sirius, dit-il à l'attention de Ron et de Hermione.
- Et voilà maman ! Ron venait de montrer sa mère du doigt.
Mrs Weasley s'était approché d'eux les enlaçant chacun leur tour.
- Harry chéri, tout va bien tu n'as rien ! On m'a raconté ce qui s'est passé dit-elle.
- Non, je vais très bien assura le jeune brun.
- Ron, mon chéri tu n'as rien toi non plus. Elle avait pris Ron dans ses bras et celui-ci se débattait pour qu'elle le lâche.
- Maman lâches-moi, je vais bien ! J'ai rien ! Lâches-moi, je te dis. Mrs Weasley consentit à le lâcher enfin.
- Bien tout le monde est là ! Demanda t-elle, dans ce cas allons-y , votre père nous attend à l'extérieur.
- Et bien Harry, bonnes vacances ! Dit Ron.
- Merci, bonnes vacances à toi aussi lui répondit son ami.
- Bien Harry je vais rejoindre mes parents maintenant, dit Hermione. Tâche de passer de bonnes vacances d'été, lui dit-elle en faisant des signes de la main à ses parents.
- Je ne doute pas que ça serra les meilleures vacances de ma vie assura Harry.
Hermione lui adressa un sourire avant de rejoindre ses parents.
Harry se dirigea vers Sirius en se disant intérieurement
- " Oui, ça sera sûrement les meilleures vacances d'été que je n'ai jamais eu. "
