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Cherchez l'intruse !

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Résumé : Une moldue habite un orphelinat à Londres et remarque des gens étranges. Quand elle va décider de les suivre discrètement, sa vie va basculer malgré elle.

Disclaimer : On y échappe jamais lol . Bref, je ne compte pas me faire de l'argent avec cette fic, ou quoique ce soit qui puisse porter atteinte aux droits d'auteurs... Personnages et lieux appartiennent à JKR, sauf ceux que j'ai inventés.

Résumé du chapitre précédent : Elise a découvert l'existence de la magie chez les Abbot, lorsque Sam lui a tenu la main. Intriguée, elle se rend chez Hermione et découvre qu'elle est également une sorcière. Elle le prend bien, mais comprend qu'elle a fouillé un peu loin à l'attitude d'Hermione. Elle ne sait comment réagir, mais veut être mis en contacte avec le monde sorcier. Cependant, cette mise en contacte ne se passe pas très bien : Christophe Abbot et Lucius Malefoy se rendent à l'orphelinat pour effacer la mémoire à Elise, témoin de la magie, et Mary, témoin du 'jugement', après lui avoir lancé un maléfice d'entrave.

Petit mot de l'auteur : Ca y est, Elise a eu ses premiers contactes avec les sorciers. D'un côté les Abbot, famille charmante, de l'autre le ministère, sorciers qui cherchent à la tenir éloigné, et bien sur Hermione qui n'est pas une moldue comme le croyait Elise... Chapitre un peu plus long que les précédents, et qui va beaucoup changés les prochains.

(!) En tout cas, note importante (!)
- Dans ce chapitre j'écris parfois les pensées de notre chère moldue autrement que dans la narration. Dans ses cas là, je mets le code : /Pensées/. (je mets ce code là, car les étoiles ne veulent pas s'aficher . ) Quand j'utilise ce code, Elise se parle souvent à soit-même, ou alors elle adresse ses paroles à une personne (bien sûre celle-ci ne pourra pas les entendre ; c'est de la pensé !)
- Et aussi, j'ai mis une ou deux citations du chapitre précédent. Ca vous l'aurez remarquer tout seuls, mais tant que j'y suis je précise que je les ai mis comme ceci : 'Citations.'
- Et enfin, l'écriture de Lily est toujours mise en italic, car Elise sera toujours capable de la reconnaître entre toute.

Réponses aux reviews :

Magic-Pinky - Merci Va-t-elle tout oublier ?? Ce serait méchant de ma part, non ? (niark niark) naaan je te rassure, je suis une gentille fille ;o) Mais en effet, elle a tout oublié. Une fois qu'on a reçu un oubliette, on oublie tout, dsl. Mais l'histoire ne terminera pas là ! J'espère aussi qu'Elise réussira à atteindre le monde magique, mais ça ne tiendra qu'à elle et à la chance ! (Enfaîte j'ai commencer à lire ta fic, et j'aime beaucoup le début quand j'aurais terminer, j'oublirais pas de reviewer )

Chapitre 5 : Lily Evans

Elise dormait d'un sommeil paisible, mais qui fut trop court à son goût. Quand Mary la secoua pour la réveiller, il faisait encore noir. Elise la repoussa faiblement.

« Mmary... Laisse-mmoi dormmir. »

Bien qu'Elise ne put le voir, Mary resta interdite à la réponse d'Elise.

« Dormir ? Après ce qui est arrivé ?! »

Le ton qu'elle avait employé était suffisamment urgent pour réveiller Elise. Elle se redressa. Sa bouche était pâteuse, comme si elle avait passé une nuit très courte, de même pas une heure. Ce qui était absurde, puisqu'il était trois heures de matin.

« Il s'est passé quelque chose ?
- S'il... S'il s'est passé quelque chose ! balbutia Mary. Tu peux le dire qu'il s'est passé quelque chose ! Tu étais là ! Tu as tout vu...
- Qu'est-ce-tu as ? T'as fais un cauchemar ? demanda Elise, qui ne comprenait rien. »

Mary paraissait sur le point d'avoir une crise cardiaque.

« Mais non ! C'était pas un cauchemar ! Je... Ils ont du t'effacer la mémoire ! Oh non !
- 'Effacer la mémoire' ? répéta Elise, septique.
- Oui, ils auraient du me le faire aussi... Je pouvais pas bouger... Il m'a remit dans mon lit... Mais l'étincelle a été arrêtée par mon livre, il avait glissé !
- Quoi ? »

Elise commençait à s'inquiéter pour Mary.

« C'était si réel ! Ils parlaient de magie... »

La voix de Mary se brisa. Elle pleurait à chaudes larmes. Elise ne l'avait jamais vu ainsi. Elle la prit dans ses bras.

« Mary... C'est bon tout est finit. C'était qu'un cauchemar. La magie n'existe pas. Tu le sais bien. »

Mary ne répondit pas, mais elle sécha ses larmes. Elise la recoucha, embêtée. C'était la première fois qu'elle pleurait à cause d'un mauvais rêve. Elle reprit sa place dans son lit.

Elle avait du mal à s'endormir. Elle entendait la respiration irrégulière de Mary, elle ne dormait pas non plus. Mais elles ne se disaient rien. Elise se sentait crispée. Elle avait l'impression d'avoir un mot sur la langue, mais elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Cette impression ne dura pas, bientôt elle se rendormit dans un sommeil bien heureux.

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Le soleil avait déjà fortifié ses rayons lorsque Elise ouvrit les yeux. Des oiseaux piaillaient au dehors, elle apercevait le vert des branches d'arbres à travers la fenêtre, et le ciel était bleu. Elle eut un soupire heureux. Elle se sentait si... sereine.

Elle descendit dans la salle pour prendre son petit déjeuner. Les discutions allaient de bon train aujourd'hui car Paul, l'homme à tout faire, avait entendu des bruits cette nuit.

« Moi j'vous dis qu'j'ai entendu des bruits ! Véridique ! Deux hommes - ou plus - qu'y parlaient, pis deux coups d'pétard. Et moi qu'suis monté tout de suite mais j'ai vu personne ! Juré ! »

Ce à quoi, répondait une Madame la Directrice troublée et quelques enfants excités, qu'ils avaient bien cru entendre des bruits secs, mais qu'ils pensaient avoir rêver. Quant à Mary, elle gardait le silence, les yeux, cernés, obstinément fixés sur son toast qu'elle ne mangeait pas. Elise se demanda une fraction de seconde pourquoi elle était si discrète, avant de se rappeler qu'elle avait fait un cauchemar cette nuit.

« Mary ? Tu vas mieux ? chuchota Elise à cette dernière. »

Mary qui ne semblait pas l'avoir remarquer, sursauta. Elle lui décrocha un regard aigre, puis elle lui attrapa le poignet par un geste brusque qui faillit renverser une bouteille de lait, pour l'emmener dans le cagibi. Cette pièce était souvent utiliser par les personnes qui souhaitaient des conversations confidentielles, souvent dure à obtenir dans le bâtiment.

« Mary, ça va pas ? T'es folle ou quoi ?! »

Elise se frottait son poignet endolori.

« C'est ton cauchemar qui te met dans cet état ? »

Mary semblait furieuse.

« Mon cauchemar - comme tu l'appelles - a du neuf !
- Du neuf ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire que cette nuit j'ai rêvé de deux hommes...
- Si tu fais allusion à ce qu'a dit Martin...
- ... qui ont disparus en deux claquements secs, termina Mary, décidée à avoir le dessus.
- Les gens ne peuvent pas disparaître ! protesta Elise. Et tout le monde sait que Martin n'a pas toute sa tête.
- Tu me crois pas, n'est-ce pas ?! Alors suis-moi ! »

Mary entraîna Elise dans le dortoir, réveillant la dernière fille qui faisait la grâce matinée. Grommelant un peu pour la forme, elle consentit à partir pour que Mary soit tranquille avec Elise.

« Tu te souviens de ce que je t'ai dit sur le sort qu'ils ont voulus me jeter ? fit Mary.
- Euh... Un truc avec un livre qui avait glissé, non ? répondit Elise incertaine de ce qu'elle allait découvrir.
- Exactement ! »

Mary fouilla dans ses couvertures et exhiba un livre comme preuve. Un livre dont la couverture avait été noircie, comme par une brûlure.

« Mais enfin... Mary... C'est impossible... bégayait Elise. »

Mary, victorieuse, lui fit un sourire sarcastique.

« Mais tu as dis que j'étais là. Pourquoi je ne m'en souviendrais pas ?
- Parce qu'ils t'ont effacé la mémoire, je te dis !
- S'ils m'avaient effacé la mémoire, je m'en souviendrais... »

Mary pouffa de rire et même Elise eut un petit sourire amusé.

« Ce n'est pas ce que je voulais dire ! Je veux juste faire remarquer, se rattrapa-t-elle en choisissant soigneusement ses mots, que s'il me manquait des souvenirs, je m'en rendrais compte. J'aurais un trou de mémoire, je me sentirais différente, quoi.
- J'en sais rien moi ! Dis-moi... le menu du dîner d'hier, improvisa Mary en faisant de grands gestes de la main.
- Facile, c'était... »

Elise s'interrompit. Quel était le menu déjà ? Ah oui c'est vrai, elle n'avais pas mangé hier soir.

Mais pourquoi ?

« Je n'ai pas mangé hier soir. »

Mary se frappa le front comme si elle se souvenait de quelque chose. La chance ! Chez elle, c'était plutôt du genre confus.

« Tu as raison ! Tu étais arrivé trop tard pour manger.
- Trop tard ? Pourquoi j'étais où ? »

Mary regarda Elise intensément.

« Chez Hermione Granger, si je me souviens bien. »

Qu'est-ce que Hermione pouvait bien avoir à faire avec ça ?

Elise réfléchissait, se concentrait sur ses souvenirs, mais c'était comme essayé de retenir de l'eau qui vous glisse entre les doigts. Elle avait juste l'impression de voir deux points gris.

'Deux éclats d'épées, deux diamants brillants, deux froids rayons de lune.'

Elle trembla un peu. Où avait-elle pu éprouver cette sensation ? Etait-elle sortit dans la nuit, dans un vent frai vespéral ? Avait-elle regarder des étoiles brillantes ?

Mary semblait comprendre la question muette d'Elise. Elle réfléchie.

« Tu sais, quand tu es rentrée de chez elle, tu semblais cacher quelque chose, mais je n'ai pas insister. C'est dommage, ça nous aurais donner une piste. On pourrait aller demander à Hermione elle même, mais d'un côté si c'est elle qui t'as vendue...
- Mary !
- ... ce ne serait pas une si bonne idée. Quoi ?! Ca paraîtrait évident, non ? Tu vas la voir alors que tu ne l'as pas vue depuis des mois, et juste la nuit qui suit ta visite, y a des magiciens qui se ramènent. »

Elise se retint de lever les yeux à l'appellation 'sorciers'. Elle avait beau savoir qu'elles avaient assez de preuves, ça ne paraissait pas moins incroyable.

Mais si Hermione l'avait effectivement vendue... Une idée pas des plus réjouissantes... Elles allaient avoir des problème pour savoir ce qui s'était passé durant la veille.

« Mary, raconte-moi tout ce que tu sais de cette journée. »

Elle fronça les sourcils.

« Laisse-moi réfléchir... Je me souviens que tu étais déjà levée lorsque je me suis réveillée. Tu avais la tête mystérieuse de quelqu'un qui sait de grandes choses. Tu as levé la tête de ton journal pour me dire quelque chose de bizarre de photos qui bougent... »

Elle s'interrompit. Le regard de Mary croisa celui d'Elise, et dans un synchronisme parfait, elles s'écrièrent l'une 'Ton journal !', l'autre 'Mon journal !'. Elles rirent. C'était tellement bête, les réponses de toutes leurs questions étaient assurément écrites noire sur blanc, juste à portée de main.

Elle expirèrent un coup, puis Elise se précipita à son lit. Le journal était toujours là, fidèle à son poste. Elle hésita avant de l'ouvrir. Qu'allait-elle trouver ? Pourquoi n'avait-elle rien dit à Mary ?

« Enfaîte Mary...
- Oh c'est normal. Si tu ne veux rien dire, je comprend tout à fait. »

Elise sourit.

« Je voulais dire que si je ne t'ai rien dit, il y a peut-être une raison. Promets-moi de ne rien répéter de ce que tu liras à l'intérieur de ce journal. Ca peut-être une vérité dangereuse. »

Elles ne le savaient que trop bien.

Elles s'assirent sur le lit d'Elise. Elise tourna les pages pour arriver à la page voulue.

« Le samedi 26 juin 1992,

« Cher journal,
« Je me suis réveillé à l'aube comme si j'allais chez mrs Stanie. »

C'était un véritable roman. Elise avait écrit chaque détail, sans se douter qu'ils seraient si importants.

Elle avait l'impression de tout découvrir, tout en étant sur terrain connu. Comme si chaque découverte ouvrait un petit cadenas de souvenirs, des souvenirs qu'elle reconnaissait comme siens.

'Les Abbot, la magie, Hermione, la magie.

La joie, la tristesse, la peur.

L'incompréhension.

La magie.

Toujours elle.'

« Me laisseront-ils entrer dans leur monde ? »

Elise et Mary restèrent sans voix.

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« C'est incroyable, répéta encore une fois Mary. »

Elles marchaient dans la cours de l'orphelinat.

« On a du mal à croire que c'était toi qui étais si convaincue tout à l'heure ! se moqua gentiment Elise. »

C'était une façon de rendre la situation moins dramatique aux yeux de Mary. Ca marcha, car bientôt elle lui sourit, amusée.

« On a également du mal à croire que c'était toi qui ne voulais pas en tendre parler, il y a dis minutes ! renchérit-elle.
- Oui, mais ce n'est plus exactement pareil. C'est bête, mais ces souvenirs j'avais beau les avoir oubliés, je ne les découvre pas. Je les redécouvre.
- J'ai du mal à croire que tu ne m'ais rien dit. La prochaine fois qu'on me demandera qu'est-ce que je pense des photos qui bougent, je saurais à quoi m'en tenir !
- Ils avaient raisons... Ce n'était pas mon secret. Ce n'est pas comme si leur 'visite' m'avait réellement étonnée. »

Elise essaya de ne pas porter attention au nœud qui s'était formé dans son estomac. Elle avait parlé d'une voix douce qui reflétait la sérénité, mais ce n'était qu'un mensonge. Son sang bouillonnait dans ses veines.

En effet, elle n'était pas étonnée... Mais peut-être déçue.

Non, déçue n'était pas assez fort.

Si elle voulait être honnête avec soit même, elle était en colère. Très en colère.

En colère contre les deux sorciers qui s'étaient introduit dans l'orphelinat, avaient effrayé ses pensionnaires, s'étaient attaquer à Mary et avaient effacé sa mémoire. Lucius Malefoy et l'inconnu. En colère contre les sorciers pour l'avoir rejetée. En colère contre la sorcière Hermione qui avait sans doute quelque chose à voir dans cette étrange affaire. En colère contre elle-même pour s'être fait prendre si facilement, pour avoir espérer faire partie de ce monde.

Elle prit alors une résolution.

L'arme de ce monde était le secret. Elle combattrait l'épée par l'épée. Si elle voulait conserver sa mémoire, elle devrait mettre en œuvre un plan.

Le plan 'a' consisterait tout simplement à ne pas se faire prendre. Si on ne s'apercevait pas de sa présence, on ne viendrait pas lui effacer la mémoire. Elle devait se conduire comme une sorcière et trouver où se trouvait se monde.

Le plan 'b' revenait à tout écrire dans son journal. Par mesure de sécurité, car ils n'étaient apparemment lestes à effacer la mémoire. Elle porterait toujours son journal sur elle.

Le but étant d'infiltrer le monde de la sorcellerie. S'introduire en secret dans le monde secret. Elle allait filer des sorciers. Nom de la cible : famille Abbot. La meilleure façon de pouvoir les observer la journée, était bien sur son travaille chez mrs Stanie. Le soir, elle prendrait des lunettes noires, une casquette et s'attacherait les cheveux.

Elle réussirait à pénétrer le monde de la sorcellerie.

Elle le jura sur sa colère.

« Elise, tu m'écoutes ? »

Elise approuva vaguement. Mary l'avait tirée de ses pensées.

« Que comptes-tu faire ? »

Là Elise arrêta de marcher pour faire face à Mary. Elle la défia dans les yeux.

Mary comprit aussitôt, mais elle ne chercha pas à la dissuader. Elle se contenta de la mettre en garde, contre les sorciers et contre sa colère.

« Tu sais j'ai vu deux sorciers, et je m'en souviens. Ils étaient très différents. Fais attention à Lucius Malefoy. Il ne nous aimait pas. Quant à l'autre, tu ne pourrais pas le reconnaître, pourtant il aurait fallu être correct avec lui. J'ai sentit qu'il n'aimait pas non plus Lucius Malefoy. En souvenir du sorcier inconnu, je te demande d'être correcte avec tous les sorciers que tu rencontreras, sauf envers Lucius Malefoy, car tous pourront être l'inconnu.

- Tu as m'as promesse. Je ne ferais rien aux sorciers. »

Mary n'était pas vraiment du genre à faire de telles morales. Peut-être avait-elle sentit que le moment était important. Peut-être savait-elle qu'Elise pouvait à tout moment lui filer entre les doigts, enlevée par un sorcier, blessée ou amnésique.

Ou qu'elle pouvait partir d'elle même, n'importe quand.

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« Avez-vous passez une bonne fin de semaine ? Magnifique ! Je suis si heureuse de vous revoir. Amnésie ne tenait plus en place, elle vous adore ! »

Elise fit de son mieux pour paraître des plus normale. Elle ne devait surtout pas laisser croire qu'elle se 'souvenait' de son samedi, ni qu'elle se 'souvenait' de la magie. Tout était beau et normal dans un monde joyeux et ordinaire.

Amnésie ronronnait comme un moteur tandis qu'Elise lui grattait derrière l'oreille. Pendant toute la journée, Elise avait observé la maison de mrs Stanie et son journal sous toutes les coutures pour s'assurer qu'elle n'avait rien oublier d'autre que son week-end. Elle n'avait rien oublier. Elle restait cependant perplexe.

Tout ceci lui avait fait oublié le grenier.

A nouveau Elise se sentait attiré par cette pièce. Elle avait cherché une trappe dans le plafond ou une porte. Puis elle avait trouver la porte qu'on pensait placard. Elle cachait une pièce sombre et poussiéreuse dans lequel il y avait un escalier en bois clair. Elle l'avait grimpé, pour arriver dans une sorte de mezzanine. Elle était bien éclairée mais poussiéreuse au contraire du reste de la maison, comme si personne n'avait mis les pieds dans cette partie de la maison depuis longtemps. Pour seul meuble, une commode vide sur laquelle était posé un bouquet de lavande desséché. Elise était redescendu. Il n'y avait rien à voir, rien à voir de ce qu'elle pouvait comprendre.

Pourquoi caché une commode et un bouquet ?

Pourquoi les fuir ?

Elise se rendit soudain compte que cette mezzanine n'était pas assez grande pour remplir un étage. Elle était même toute petite. Il devait y avoir une porte qu'elle n'avait pas vu. Elle se leva d'un bond faisant tombé Amnésie qui était sur ses genoux. Amnésie miaula un peu son mécontentement, mais curieuse, elle la suivit.

Elise montait les escaliers quatre à quatre sans comprendre pourquoi elle le faisait. Pourquoi cette pièce l'attirait-elle si irrésistiblement ? Sur la mezzanine, elle chercha une porte mais le mur était nu. On ne pouvait dissimuler de porte ici, sauf si on avait faire refaire un mur pardessus.

Elle s'appuya contre le mur, découragée. Elle ferma les yeux.

Maintenant qu'elle prenait son temps, elle avait l'impression de comprendre cette salle. Tout en fermant les yeux, elle se matérialisait doucement sous ses paupières, elle la redessinait soigneusement. Elle enlevait la poussière, du moins une bonne partie, car il en restait un peu qui tournoyait dans les rayons du soleil d'été ou plutôt non de printemps. C'était des rayons jeunes après la morte saison. Des oiseaux piaillaient faiblement. Le bouquet de lavande était encore frai, il envoûtait la pièce par son parfum. Elise n'était plus contre le mur, mais elle était adossée à une porte lustrée.

Elise eut envie de pleurer. Sans raison, car au fond elle ne se sentait pas triste. Elle sentait de la tristesse, mais ce n'était pas la sienne. C'était celle de la salle.

Quand soudain quelque chose de doux grimpa le long de sa jambe et se nicha sur son épaule. Cela suffit Elise à sortir de son rêve. La salle redevint vieille et poussiéreuse. Le bouquet se dessécha encore une fois. La porte disparue.

Elise sourit à Amnésie. Elle la caressa un peu. Elle se remit à ronronner, ça consola Elise. Elle voulut prendre Amnésie dans ses mains. Mais à peine ses doigt avaient frôlé la fourrure rousse du chaton, le mur s'était dérobé et elle était tombé en arrière.

Le sol était un parquet tout aussi poussiéreux que la mezzanine. L'air sentait le refermé. Elise avait mal au dos et ne comprenait pas ce qui s'était passé. Elle se leva en se frottant le dos.

Aucun mur ne s'était dérobé, c'était juste la porte qu'elle avait imaginé quelque instant plus tôt qui s'était matérialisé et ouverte par la même occasion. Une porte qui se referma immédiatement en claquant.

Pourquoi disait-elle 'juste' ? Elle avait fait apparaître une porte !

/Bien sûr que non. Tu ne sais pas faire apparaître des portes. Tu ne sais pas faire de magie. On le sait sans doute quand on est sorcier. Et si j'étais sorcière, on ne m'aurait pas effacer la mémoire./

Elise regarda rapidement autour d'elle. Elle semblait avoir atterrit dans une chambre abandonnée depuis de nombreuses années. Elle posa Amnésie qui se débattait pour aller voir la porte de plus près. Mais la porte avait disparue. Il n'y avait plus qu'un mur.

/Oh non ! Comment vais-je faire pour sortir ? Je suis enfermée !/

Elle allait se laisser aller à la panique, quand elle se rendit compte de quelque chose de troublant. Le fait ressemblait beaucoup à celui qui s'était passé chez les Abbot, quand elle avait tenu la main de Sam.

Elise regarda Amnésie, charmante rouquine qui se grattait derrière l'oreille.

/Est-ce possible que... qu'un chat soit un sorcier ?/

Elle reprit Amnésie dans ses mains, qui ronronna affectueusement prenant ça pour une caresse. La porte apparut aussitôt. Elise l'actionna, elle n'était pas fermée à clé. Elle la referma. Elle souhaitait regarder cette pièce de plus près.

C'était donc une façon d'approcher le monde de la sorcellerie. Le monde de la sorcellerie, un monde caché dans des maisons, des petites pièces qu'on croise tout les jours sans les voir. Un monde secret.

Elle posa Amnésie sur un lit poussiéreux. La chambre ne subit aucune modification. Elle n'avait sans doute subit aucun charme, car la porte elle-même était condamnée. Elle laissa donc Amnésie tranquille et marcha doucement en rond dans la chambre en soulevant de petits nuages de poussières.

Cette chambre possédait un mobilier simple. Un lit avec une couverture rouge foncé dans un coin, une table de chevet et une commode dans le même bois simple que celui du lit. Une chaise contre un bureau. Une petite bibliothèque privée. La salle était bien éclairée par de grandes fenêtre, les rayons du soleil tombait joyeusement sur un tapis aussi pourpre.

Une chambre mélancolique ; joyeuse et triste à la fois. Elle semblait attendre son propriétaire, en conservant au mieux sa beauté malgré la poussière et la vieillesse. Des vêtements étaient prêts à être enfiler sur la chaise. Un livre avait été soigneusement pourvu d'un marque-page. Des affaires plus ou moins personnelles traînaient dans la salle. Des pot d'encres étaient encore sur le bureau, couvert de feuilles à moitiés écrites et d'un dessin qui était presque terminé. Un dessin au crayon intitulé 'James'. Le garçon ne regardait pas en la direction d'Elise. Il semblait regarder un point imaginaire dans son monde de papier, rêveur, un demi-sourire au lèvres. Il avait des cheveux décoiffés et foncés, qui encadrait un visage anguleux mais tout de même séduisant.

/Qui habitait ici ? D'après les affaires, il ne peut s'agir que d'une fille. Mais on dirait qu'elle est partie précipitamment, sans prendre la peine d'emmener ses affaires. Ou alors, peut-être est-elle morte./

Elle ouvrit la commode. Elle était presque vide, seul un ou deux vêtements abîmés restaient. Elle avait été vidée.

/Dans ce cas, elle serait sortit précipitamment en ne prenant qu'une partie de ses affaires. Ou alors, peut-être pensait-elle revenir. Peut-être allait-elle en voyage. Peut-être avait elle deux maisons./

Elle regarda la bibliothèque. Elle passa vaguement ses doigts sur les reliures pour pouvoir lire les titres des ouvrages. Il s'agissait pour la plupart de livres de magie comme 'Histoire de Poudlard' ou 'Une sorcière pas comme les autres'.

/Poudlard... C'est le collège où vous les sorciers comme Hannah et Hermione sauf erreur./

En effet, il y avait des manuel de magie comme 'Histoire de la magie', 'Vie et habitat des animaux fantastiques' et bien d'autres, dont plusieurs livres de la même collection comme 'Le Livre des sorts et enchantements' qui semblaient dédiés à différents niveaux.

Mais il y avait aussi beaucoup de livres moldus, dont surtout des classiques comme 'Le grand Meaulne', 'Vingt milles lieux sous les mers', 'Les misérables' ou encore 'Le petit prince'. Elise sourit en regardant la couverture du petit prince. Elle adorait ce livre, c'était un livre qui l'avait toujours particulièrement touché. Ca suffit à convaincre Elise que la sorcière de cette chambre était ou avait été une gentille sorcière.

Elise ouvrit le livre du petit prince. La sorcière y avait marqué son nom d'une écriture ronde et régulière. Elle s'appelait Lily Evans.

Elle regarda l'heure. Elle n'avait plus qu'un quart d'heure avant que mrs Stanie rentre.

« Amnésie, il va falloir retourner dans mon monde maintenant. »

Le chaton la regarda. Ses yeux verts brillaient plus que d'habitude. Elle semblait avoir comprit. Peut-être avait-elle effectivement compris ce qu'Elise lui avait dit après tout, car ce n'était pas un chat normal. Elise le savait maintenant. Ca ne l'empêchait pas d'apprécier autant Amnésie.

Elle s'assit sur le lit pour la caresser un peu mais se releva tout de suite. En s'asseyant elle avait déplacer un peu l'oreiller. Sous l'oreiller se cachait un livre qui ne portait aucun titre. Elise l'ouvrit et lut la première page.

« Lily Evans.

« Du 1er Septembre 1970, »

En dessous, écrit avec une autre encre et dans une écriture qui ressemblait à la première mais qui semblait plus ferme :

« Au 30 Août 1977. »

/Un journal.../

Elyse sentait sa gorge la serrer. Elle tourna la page. Une sorte de préface y était écrite.

« Il est tant que j'écrire mon propre journal. Malgré ce que dit Pétunia depuis que j'ai reçu ma lettre d'admission à Poudlard, maman m'a assuré que la tradition continuerait par Pétunia et moi. Je commence donc mon journal qui se terminera avec la fin de ma scolarité que je ferais lire à mon mari - et à mon enfant quand il sera plus vieux. Comme à fait ma mère avec moi, et ma grand-mère avec elle. J'espère que c'est une habitude qui continuera encore bien des générations, car j'aime beaucoup cette tradition. »

Un bruit en bas fit sursauté Elise. Mrs Stanie était de retour. Elise hésita puis mit le journal dans son sac à main, juste à côté du siens, prit Amnésie, et arriva en bas de la maison en quelques secondes. Elle sourit à la maîtresse de maison, qui la gratifia d'un de ces magnifique sourires.

/Lily...

Tu as pu entrer dans le monde de la magie par la grande porte.

Connais-tu ta chance ?/