Désolée pour le bug – merci Sirianne !!

C'était un paragraphe déplacé par erreur, et donc le chapitre était un peu en désordre. C'est maintenant réparé...

Sevina Roguette : et bien ta review n'aura pas tardé ! ;) Merci ! moi aussi, je l'adore, mon préféré...

Dragounette : et voilà, suite et fin !!

Llewlann : et oui, en considérant celui-ci comme l'épilogue, le précédent était bien le dernier chapitre ! ;) Merci !

Les Maraudeuses : merci ! Voilà !

Et voilà le huitième chapitre ! Profitez-en, parce que c'est le dernier !!

Gros bizoux à tout le monde et merci d'avoir lu ! ( waoh, ça fait bizarre de se dire que j'ai fini une fic... )

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Epilogue

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- Hmm... murmura Narcissa alors que les lèvres de Severus frôlaient de nouveau sur sa nuque.

Elle s'étira sous les draps et ouvrit les yeux pour le voir sourire à ses côtés.

- Tu es là, dit-elle, presque avec étonnement.

- Tu voulais que je te quitte après la nuit dernière ? se mit-il à rire.

- Non, pas du tout. En fait, j'espérais que tu serais toujours là et que je pourrais t'avoir à moi encore un peu.

- Je suis tout à toi, souffla-t-il à son oreille.

Elle se retourna et lui sourit. Il était appuyé sur un coude, et la contemplait.

- Non, tu ne l'es pas, dit-elle, laissant courir ses doigts sur sa poitrine nue. Tu n'es pas à moi. Tu vas bientôt partir.

Une expression traversa le visage de Severus. Etait-ce de la colère ? du désappointement ? Non, Narcissa aurait pu le jurer, c'était un éclair de douleur.

- Tu veux que je parte ? demanda-t-il d'une petite voix.

- Bien sûr que non, je ne veux pas, protesta-t-elle, mais le Ministère va te donner une nouvelle maison, n'est-ce pas ? Est-ce que Dumbledore n'a pas dit qu'il allait s'en occuper ?

- C'est vrai, dit Severus, réfléchissant un moment. Mais si tu veux vraiment que je reste...

- Je veux, dit-elle rapidement.

- Je pense que je peux lui demander de ne plus s'en occuper. Ou bien ils peuvent me dédommager en Gallions plutôt qu'une maison.

Il l'embrassa sur la joue.

- Ne t'inquiète pas, j'écrirai à Dumbledore à propos de ça.

Pendant un long moment, ils ne dirent rien, se laissant juste porter par leurs émotions.

- Je pense que je suis autorisé à entrer dans ta chambre et ta salle de bains maintenant ? sourit-il.

Narcissa se mit à rire.

- Non, en fait, je pense que tu ne l'es pas, répondit-elle, mais après cette nuit, tu mérites définitivement une récompense.

Il l'embrassa encore.

- Bon, d'accord, tu as mon autorisation, dit-elle en levant les yeux au ciel.

Severus se mit également à rire.

- Tu as tellement changé, déclara-t-elle en le regardant.

- Quoi ?

- Tu as changé... tu ris plus... tu es de bonne humeur à propos de rien... et tu t'habilles différemment...

- Ce n'est pas comme si j'avais autre chose à me mettre, si ? sourit-il.

- Oui, mais... en fait... je suis fière de dire que je t'ai changé.

- Et tout pour le mieux.

- En effet.

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- Tu sais, en fait, je ne t'ai jamais rien dit sur moi, lui dit plus tard Severus.

Il était assis dans l'herbe et Narcissa y était étendue, la tête posée sur une de ses cuisses.

- C'est vrai, tu ne m'as rien dit.

Elle leva les yeux et toucha son menton.

- Nous vivons ensemble depuis deux semaines maintenant. Je suis tombée amoureuse de toi et j'ai dormi la nuit dernière avec toi et je ne connais absolument rien de toi. N'est-ce pas formidable ?

- Ecoute... Je ne cherche pas à cacher quoique ce soit... C'est juste... C'est juste que je ne suis pas sûr de la façon dont je dois te le dire.

- C'est à ce point terrible ?

- En partie, oui.

- Je t'écoute.

Les yeux de Severus croisèrent les siens. Il n'y vit aucune curiosité, mais un réel désir d'aider.

- Je pense que tu n'en as jamais entendu parler avant, dit-il lentement, et je n'aurais jamais pensé que j'en parlerais un jour à quelqu'un. Mais j'ai l'impression maintenant que tu es la seule à qui j'ai envie d'en parler.

Il prit une longue inspiration.

- Voilà, cela commence avec mes parents, je crois. Aussi loin que ma mémoire remonte, ils se sont toujours affrontés pour... pour tout et n'importe quoi. Le carnet de chèques, la maison, le ménage, le gosse – c'est-à-dire moi, sourit-il amèrement. Je ne me souviens pas d'un seul jour sans les entendre se disputer. C'était mon enfance, tu vois... mes parents qui se criaient dessus, mon père giflant ma mère, ma mère insultant mon père... un nombre incalculable de fois, je les ai vus sortir leurs baguettes et se jeter mutuellement des sorts.

Narcissa se mordit la lèvre. Elle se sentait désolée pour lui, mais ne voulait pas qu'il le remarque. Au lieu de ça, elle chuchota.

- Je ne savais pas.

- Je sais que tu ne savais pas, dit Severus, je n'en ai jamais parlé à personne. Personne ne sait, j'espère. Il y a quelques années, quand j'enseignais l'Occlumencie à Potter junior, il réussit à entrer dans mon esprit et voir quelques-uns de mes souvenirs. Mais je crois qu'il n'a jamais rien dit à personne ; je l'ai vraiment effrayé.

- Tu n'aimes pas Harry, n'est-ce pas ?

- Je ne l'ai jamais aimé, dit-il. De façon générale, j'ai détesté les Gryffondor depuis que j'ai étudié à Poudlard moi-même.

- A cause de Lily Evans.

- Oui.

Narcissa sourit machiavéliquement.

- Quand a-t-elle commencé à te plaire ?

Severus haussa les épaules.

- Eh bien, quand je l'ai vue pour la première fois avant la Répartition, elle m'a vraiment plu. Et elle a été répartie à Gryffondor... et j'ai voulu y aller également. Mais j'étais trop empoisonné par la méchanceté de mes parents, et le Choixpeau m'envoya directement à Serpentard.

Il prit une mèche des longs cheveux blonds de Narcissa et laissa ses doigts jouer avec.

- Je n'ai jamais été populaire parmi les élèves des autres maisons, en particulier parmi les Gryffondor. Tu sais qu'ils étaient amis, les quatre là – Potter, Lupin, Pettigrow et Black....

- Black ?

Narcissa leva la tête de surprise.

- Quel Black ?

- Sirius.

- Oh.

Un bref tic crispa le visage de Narcissa.

- Oui, je sais, c'était ton cousin, mais il a toujours été odieux avec moi – et il était ami avec Potter – et il m'a presque tué une fois...

- Ca va, dit Narcissa, secouant la tête. Ne t'inquiète pas. Sirius était mon cousin préféré, mais je te comprends.

- Donc, continua Severus, j'étais ami avec tous ces Serpentard – parce que je n'avais pas le choix, personne d'autre ne voulait l'être et j'étais trop fier pour supplier. Je suis donc devenu ami avec tous ces étudiants qui se sont faits Mangemorts par la suite. Ta soeur Bellatrix, son mari, Rodolphus, Avery, Rosier, Wilkes. Je ne les ai jamais vraiment aimés, tu sais, mais j'avais besoin de quelqu'un qui m'accepte, et ils étaient les seuls. Des années plus tard, quand ils sont tous devenus Mangemorts, comment aurai-je pu les trahir et dire non ?

La voix de Severus se fit plus froide et amère comme il fourrait sa main dans les doux cheveux de Narcissa.

- Quelquefois, je me sens toujours poursuivi par ça. Je me souviens de ces jours – c'était un cauchemar. Je détestais Voldemort. Je détestais ce qu'il faisait, mais j'étais trop lâche pour refuser. Et puis, mes parents sont morts. Mon père a finalement tué ma mère, comme il le promettait depuis des années – Severus ignora l'expression de stupeur de Narcissa – et s'est suicidé juste après. J'ai réalisé que si je ne faisais pas quelque chose très vite, je finirai aussi misérablement qu'eux, parce que Voldemort n'a jamais traité ses partisans très gentiment. Je le savais : une seule petite erreur, et j'étais mort. Mais je ne pouvais pas continuer à vivre comme ça. Je suis allé trouver Dumbledore, et il m'a dit qu'il y avait un moyen de passer de l'autre côté sans me faire tuer : servir comme espion.

- Comme espion ?

- Oui. J'ai pris le risque et ai espionné Voldemort. Je n'avais rien à perdre après tout. Mais heureusement pour moi, j'ai survécu à la guerre.

- Et heureusement pour moi aussi, murmura Narcissa, laissant sa main caresser sa poitrine, puis son cou et ses joues.

Severus se courba et l'embrassa. Narcissa ferma les yeux. Après quelques minutes, elle rompit le contact.

- Quoi ? demanda-t-il.

- Je suis fière que tu m'aies dit ça, dit-elle très sincèrement.

- C'est vrai ? sourit-il.

- Oui.

Puis elle changea de sujet.

- Je commence à avoir faim. Allons manger...

- Ensemble ?

- Bien sûr.

- Cela veut-il dire que je suis autorisé à manger en ta compagnie maintenant ?

- Ne sois pas bête !

Ils se relevèrent et elle le frappa gentiment.

- Bien sûr que nous mangerons ensemble maintenant.

- Ca, c'est quelque chose qui me rend fier, sourit-il avant de prendre sa main.

Alors qu'ils se mettaient lentement en route vers la maison, main dans la main, le soleil descendait à l'horizon, allumant le jardin d'une profonde lumière rouge, incendiant littéralement les fleurs d'un feu d'amour, de passion et de profonde affection, comme le ressentaient Narcissa et Severus dans leurs coeurs.

FIN