Avant de commencer ce nouveau chapitre, voici les éternels remerciements.
Je ne change pas une formule qui gagne et je remercie toujours autant ma p'tite choupinette Onarluca, Jubei, et mon valeureux frère d'arme Eddy ONE, toujours le premier au créneau pour suivre les péripéties de Parn et compagnie. Voilà ton chapitre 3 tant attendu Ed, bonne lecture ! (wink)
Mais cela n'empêche personne de m'envoyer vos reviews, bien sûr, car là je déprime un peu quand je regarde le nombre de critiques qui m'est arrivé... Mais je ne désespère pas, après tout cela doit être ma faute si je n'ai encore captivé que peu de monde avec cette histoire, je vais devoir redoubler d'efforts !!! Il est vrai que je ne possède pas une imagination débordante, mais j'essaye au possible d'être agréable à lire, et de vous proposer un minimum d'originalité. En espérant que cela portera ses fruits un jour !
Je vous souhaite une agréable lecture, et j'attends vos reviews !!!
Chronique III ) Préparatifs
Suivant Kashew dans le palais, Parn ne cessait de songer à ce nouvel incident. Qui était le responsable de tout cela ? Quel esprit démoniaque tirait les ficelles ? Il voulait poser toutes ces questions à Kashew, mais ce dernier ne semblait pas disposé à répondre à ce genre de questions délicates... De plus, il aurait été étonnant qu'il en connaisse les réponses. Cette attaque venait juste d'avoir lieu, et Parn en tremblait encore d'excitation. Il lui était impossible pour le moment d'essayer de comprendre ce qui venait de se produire. Cela était peut-être aussi le cas de Kashew...
Les couloirs du château regorgeaient à présent de gardes, de chevaliers en tout genre, essayant de trouver la moindre preuve pour retrouver la trace de la précieuse relique dérobée. Cela serait difficile, les elfes noirs n'étaient pas aussi idiots que des gobelins ou des kobolds, ils n'étaient pas du genre à dévoiler les secrets de leur mission aussi facilement, et maintenant qu'une partie de leur expédition s'était suffisamment éloignée, retrouver leur trace ne serait pas une partie de plaisir...
Ils venaient d'arriver dans la salle principale où se tenait la réception. Les commentaires allaient bon train entre les prétendants au trône. « Si j'avais été le souverain en vigueur, il ne fait nul doute que je les aurai tous occis de ma lame », « Mais que faisaient tous ces gardes ? Tous des incapables ! »... Entendre ce genre de discussions faisait bouillir Parn de rage. Pour qui tous ces crétins se prenaient-ils ? Ils n'avaient pas bougé le moindre petit doigt durant l'assaut, tremblant de peur ! Et ils osaient maintenant critiquer la défense de ce château ? Ils salissaient l'honneur des jeunes gardes tombés au combat pendant l'assaut.
Kashew s'avançait vers les conseillers, qui apportaient toujours de sages conseils. Parn se tenait légèrement en retrait, mais son mentor lui fit signe, l'invitant à se joindre à la conversation.
- Comme vous devez le savoir, l'épée du chaos a été dérobée, commença Kashew.
- Nous le savons, seigneur Kashew. A voir les corps des elfes que vous avez tués, ils fesaient parti de l'armée démoniaque de l'île de Marmo. Vous devez savoir de quoi je parle, Parn. jeune chevalier royal.
Parn hocha la tête, le souvenir de l'île de Marmo, là où prit fin la guerre ravageant Lodoss six mois auparavant, était profondément encré dans son esprit. C'était là où régnaient les plus cruels despotes, les plus ambitieuses personnes du monde. Une île maléfique, peuplée de monstres en tout genre, et où le soleil ne se risquait jamais d'apparaître. Le ciel était en permanence recouvert par la cendre, éjectée par le volcan en constante irruption, trônant au milieu de l'île, laissant ainsi une odeur nacre et une fumée obstruant les poumons... Il avait souhaité ne plus jamais y retourner, mais cette décision semblait maintenant compromise.
- Cependant, une chose ne colle pas avec cette hypothèse, continua le conseiller principal. Sur chacune des victimes, nous avons découvert la présence d'un sceau sur leur corps. Ce sceau est l'œuvre d'une puissante magie, permettant de contrôler leurs esprits. Je soupçonne une personne extérieure à l'île de Marmo de se servir de ce stratagème afin d'arriver à ses propres fins.
- Qui cela pourrait-il être, interrogea Parn.
- Je ne peux pas en dire plus, avancer des propos avec une absence de preuve est synonyme d'absence de sagesse. Vous devrez trouver vous-même la réponse à cette question, chevalier Parn.
- Comment ça, moi-même ? Ne me dites pas que...
- Vous avez parfaitement compris. Vous êtes le chef de l'armée royale, ne l'oubliez pas. Vous êtes donc l'homme de la situation. Le seul à pouvoir sauver Lodoss d'une totale destruction.
- Mais, le seigneur Kashew est plus qualifié que moi pour ce genre de missions, je...
Kashew l'interrompit aussitôt. Un grand sourire se dessinait sur son visage. Il semblait serein lorsqu'il adressa ces propos au jeune chevalier.
- Tu nous a démontré tout ton talent et ton énergie lors du combat contre le troll. Sans toi, j'étais condamné. Tu as élaboré cette stratégie qui nous a permis de remporter ce combat, et tu l'as exécutée parfaitement. Tu possèdes une âme de leader et de battant.
A ces propos, Parn ne put s'empêcher de légèrement rougir. Recevoir tous ces compliment d'un fin stratège de guerre et d'un puissant guerrier ne pouvait laisser personne indifférent. Et puis, « un peu d'aventure ne peut pas me faire de mal », pensa-t-il.
- Mais vous savez, je n'ai aucun indice pour le moment, je ne sais par où commencer...
- Pensez-vous vraiment que nous étions assez idiots pour laisser cet artefact avec si peu de protection ? A elle seule, cette épée peut faire sombrer notre île si son propriétaire possède un cœur aussi sombre que la nuit.
Parn ne savait que penser. Ainsi, il existait bel et bien un moyen pour retrouver cette épée. Mais même ainsi, cette tâche lui semblait au dessus de ses seuls moyens. Si seulement ses compagnons d'autrefois étaient là... Le conseiller continua :
- Je vais vous laisser avec votre compagnon qui se chargera de retrouver cette épée grâce à ses pouvoirs. Nous comptons tous sur vous, l'avenir de Lodoss est entre vos mains.
Un des conseillers qui se tenait en retrait s'avança d'un pas. Il était petit, d'une frêle constitution. Une longue toge d'un blanc immaculé, symbole de son appartenance à la confrérie des conseillers, le recouvrait intégralement. Doucement, il fit basculer la capuche qui lui masquait la majeure partie du visage. Un visage familier apparu alors. Cet homme était encore dans la fleur de l'âge, son visage reflétait la plénitude et la sérénité. Ses cheveux soyeux encadraient avec douceur ce visage d'ange. Notre chevalier reconnu instantanément Eto, le jeune prêtre, qui l'avait si bien protégé et servi durant la précédente guerre sainte. Une profonde amitié les liait déjà depuis leur plus tendre enfance, et le savoir de nouveau à ses côtés l'emplissait de joie. Mais cependant, une question lui traversa l'esprit.
- Eto, pourquoi ne m'as-tu jamais dit que tu es à présent un conseiller à la cour royale ?
- Je te l'aurai dit avec plaisir, mais cela fait parti de notre charte de conseiller. Personne ne doit savoir qui nous sommes réellement afin d'assurer notre protection et celle de notre famille. Tu es donc un privilégié en sachant mon identité, Parn.
Eto lui lança un furtif clin d'œil, Parn ne put s'empêcher de sourire. Aux côtés de Eto, prêtre reconnu de Lodoss, puissant magicien maîtrisant à la perfection la magie blanche, sa quête serait plus facile à accomplir.
- Je suis heureux de t'avoir à mes côtés, Eto. Mais comment vas-tu t'y prendre pour retrouver la trace de l'épée du chaos ?
- J'ai beaucoup appris en l'espace de notre dernière rencontre. Je maîtrise quelques nouveaux sortilèges, dont celui pour retrouver la trace d'un objet que j'ai au préalable enchanté. C'est le cas de l'épée du chaos. Je vais te montrer.
Eto leva sa main droite et prononça une courte incantation. Une lumière se matérialisa dans la paume de sa main. Elle prit rapidement la forme d'une flèche, pointant effectivement vers le sud, la direction que Parn redoutait tant... La lumière semblait cependant faiblir petit à petit.
- Comme tu l'as deviné, la flèche pointe dans la direction où se situe l'épée. Plus la luminosité est forte, et plus l'épée est proche, et inversement. Ainsi, on peut voir que les elfes noirs se déplacent en ce moment même vers le sud. Je suggère que nous partions à l'instant pour éviter d'être trop distancés.
Parn acquiesça. Les elfes noirs se déplaçaient déjà rapidement en temps normal, alors avec un tel butin et une mission si importante, ils n'allaient pas perdre de temps. Leur principal handicap était qu'ils étaient justement des elfes noirs, donc des êtres maléfiques, craints par tous. Ils ne pouvaient ainsi emprunter la route principale car croiser quelqu'un les ralentirait et révélerait rapidement leur position. Ils devaient donc se déplacer en lisière de la forêt, et cela devait les ralentir énormément. Si ils partaient immédiatement, ils avaient une petite chance de les rattraper avant l'accomplissement de leur néfaste mission en empruntant la route principale Ils avanceraient ainsi parallèlement à eux, et ne seraient pas gênés par la végétation.
- Ne soyez pas si pressés, jeunes héros. J'ai un présent à vous donner, sans cela, vous ne parviendrez jamais à votre fin. Je vous laisse prendre l'épée de la justice. Elle seule a le pouvoir de contrecarrer la puissance démoniaque de l'épée du chaos.
Obtenir un tel présent remplit Parn d'excitation. Ils allaient lui confier la lame qui appartenait quelques mois encore au roi Fawn, le souverain le plus respecté de Lodoss avant son décès. Parn et Eto suivirent alors le conseiller principal jusqu'à la salle où reposait cette fantastique épée. D'un simple geste de bras du conseiller, la vitrine s'ouvrit, laissant l'arme sans plus aucune protection. Timidement, Parn s'en empara. Lors de son combat pour sauver Lodoss, six mois auparavant, il s'en était déjà servi. Il ressentait à nouveau ce sentiment de puissance et de plénitude à la fois. Cette arme était si légère, mais d'une puissance cependant redoutable... Il la rangea aussitôt dans son fourreau. Ce n'était pas le moment de l'exhiber aux yeux de tous, certains prétendants aux trônes pourraient leur poser des problèmes si ils la savaient en sa possession... Maintenant, il était grand temps d'y aller.
Parn fit rapidement l'inventaire de ce qu'il possédait sur lui. Il avait son arme, son armure, et il disposait de quelques pièces d'argent. Largement de quoi survivre. Eto possédait quant à lui son bâton de magicien, et cela lui suffisait amplement. Nos deux héros étaient prêts maintenant. Ils saluèrent Kashew et les conseillers, puis sortirent de la grande salle. Ils marchaient d'un bon pas, et se trouvèrent ainsi rapidement dans la cour du château.
- Il faut sortir du village et prendre plein sud, suggéra Eto.
- Pas encore, répondit Parn.
Eto le regarda, l'air perplexe. Il ne comprenait pas ce qui pouvait encore les retenir ici, alors qu'ils devaient partir au plus vite. Un sourire se dessina sur le visage du chevalier. Il leva ses yeux en direction du ciel d'un bleu pur, et murmura :
- Sans lui, nous ne pouvons encore rien faire...
