Voilà le chapitre 4 de cette fic sur Lodoss, mine de rien, ça avance petit à petit ! Malgré mes nombreux projets, j'essaie de maintenir un rythme de publication pour ne pas laisser cette fic à l'abandon... et surtout pour ne pas me faire tuer par mes fidèles lecteurs ! Ils sont très nombreux, mais je vais faire l'effort de tous les citer ! Je remercie donc Onarluca, Eddy ONE et... je crois que c'est tout ! « craaaaaac » Quel était ce bruit ? Nan, ne faites pas attention, c'est juste mon cœur qui s'est déchiré, c'est trois fois rien !
En tout cas, je tiens compte de vos critiques et j'essaie de m'améliorer au fil du temps. J'ai corrigé le bug que tu avais trouvé Eddy ONE, merci encore, j'ai l'air (un peu) moins bête maintenant ! (wink)
Je m'efforce de faire mes chap un peu plus longs aussi, critique formulée par Onarluca ET Eddy ONE (encore lui, il m'énerve !!) (re-wink) mais ce n'est pas pour ça que je meuble avec des passages qui n'apportent rien à l'histoire, du moins je l'espère, sinon c'est contre ma volonté.
Niveau pub, ma choupinette Onarluca attend toujours de nouveaux lecteurs. Allez, je vous autorise à partir immédiatement lire ses splendides fics, à les relire même, je ne vous en voudrait pas, et n'oubliez pas de l'encourager encore et encore ! ... mais essayez de revenir après quand même !
Trêve de plaisanteries douteuses, je souhaite une agréable lecture à tous ceux qui ne se sont pas encore enfuis en courant ! Je finirai avec deux mots : review pleaaaaaaaaaaaaase !!!
Chronique IV) Un nouvel allié et un singulier personnage
Sur le moment, Eto ne comprit pas de qui Parn pouvait bien parler. Un allié dont la présence serait déterminante pour le bien de la mission. Soudain son visage s'éclaira. Il voyait enfin de qui Parn voulait parler, et il avait raison, avoir un allié de ce calibre était plutôt appréciable, voire indispensable pour achever une quête de cette importance.
- Allons le chercher immédiatement, entreprit Parn.
- Oui, allons-y, approuva Eto.
- Avant de partir, conseiller, qui va veiller sur Lodoss ? Quel prétendant va prendre place sur le trône ?
Le conseiller soupira, et tourna les yeux vers la foule des princes, venus pour s'accaparer le sceptre royal et assouvir ainsi tous leurs fantasmes de puissance.
- Voyez vous, jeunes héros, la précipitation ne fait pas parti des enseignements que la vie m'ait appris. Nous allons laisser une situation semblable à celle que nous avons vécu durant ces six derniers mois, c'est à dire un système reposant sur l'intendant, qui gouvernera notre contrée comme il l'a fait d'ici là. Nous autres, les conseillers, prendrons aussi part à ce gouvernement. Et ce, jusqu'à ce que la situation ne se calme.
Parn et Eto acquiescèrent, soulagés, et saluèrent les conseillers présents avant de quitter la grande salle. En croisant les prétendants au trône, Parn ne put s'empêcher en sourire ironique de se dessiner sur son visage. Il aurait aimé être là voir la détresse de ces derniers lorsqu'ils apprendraient que l'intendant régnerait encore sur Lodoss durant un temps encore indéterminé. Tous semblaient tendus, à bout de nerfs, et cela réjouissait encore un peu plus notre chevalier. Eto, quant à lui, restait imperturbable. Cette situation ne semblait pas tellement le préoccuper, du moins pour le moment.
Les deux amis venaient maintenant de quitter la grande salle, et se dirigeaient vers la sortie du palais. Eto prit à ce moment la parole.
- Parn, penses-tu que le groupe de notre précédente croisade va se reformer ?
- Je n'en sais rien du tout, soupira Parn. Mais cela nous aiderait bien.
Tous deux restèrent alors silencieux. Ils venaient de franchir le pont-levis du château et se dirigeaient tout droit vers la ville voisine. Une petite dizaine de mètres séparaient le palais du village. Cela permettait à ses habitants de se réfugier rapidement au palais en cas d'attaque ennemie. Ce procédé avait maintes fois déjà prouvé ses bienfaits.
- Je pense qu'il se trouve à la bibliothèque, suggéra Eto.
- Je pensais la même chose, répondit Parn.
Au centre du village, à côté de la place principale où prenait vie le marché hebdomadaire, se trouvait une modeste bâtisse de pierre. Elle paraissait sur le point de s'écrouler, mais renfermait une quantité astronomique de connaissances. Cependant, seule une minorité des villageois avait appris l'art de la lecture, et les textes présents dans cette bibliothèque étaient plutôt du genre complexes.
Parn et Eto entrèrent dans la bibliothèque. Il y faisait très sombre, et il y persistait une odeur permanente de papier en décomposition. Il faisait humide à l'intérieur du bâtiment, et cela avait comme conséquence la détérioration prématurée des ouvrages présents. Le parquet craquait à chacun de leur pas. Il semblait évident que la bibliothèque n'était pas le soucis principal du gouvernement, et ce depuis de nombreuses années. Ils ne semblaient pas vouloir investir la moindre pièce de bronze pour son entretient.
Ensemble, nos deux compagnons avançaient dans l'obscurité ambiante de la bibliothèque. Dans le dédale des étagères couvertes de poussière, tout au fond du bâtiment, dans le coin le plus reculé, dansait une minuscule lumière. En s'approchant, Parn et Eto arrivaient enfin à distinguer une silhouette humaine. Ils avancèrent encore de quelques pas et pouvaient maintenant apercevoir clairement la personne en question.
Bien qu'assis, cet homme était d'une assez grande taille. Il était jeune, mais ses traits du visage étaient tirés, sûrement à cause de toutes ses journées et ses nuits entières à déchiffrer les écrits de ces livres. Ses cheveux étaient courts, et d'un blond qui faisait penser au blé. Il semblait très concentré dans sa réflexion, mais sans lever les yeux, il s'adressa à nos deux compagnons.
- Que me vaut l'honneur de votre visite, chevalier Parn et prêtre Eto.
- Bonjour magicien Slayne, répondit Parn. Nous n'irons pas par quatre chemins, le temps nous est compté. Nous avons besoin de ton aide pour sauver Lodoss.
- Rien que cela ? ne pu s'empêcher d'ironiser le jeune magicien. Je pensais à une mauvaise nouvelle, mais tout de même pas de cette envergure. Je suis désolé, je ne peux pas vous aider. Ma magie est basée sur l'attaque et la destruction, et j'ai ainsi décidé de ne plus m'en servir. Je ne veux plus répandre le chaos partout où je passe, comprenez moi...
- C'est tout ce que tu trouves à dire ? Nous sommes tous menacés par un grand danger, et tu refuserais de mettre ta magie à contribution pour en punir les coupables ? Tu as bien changé, soupira Parn. Tu viendras tout de même avec nous, que tu le veuilles ou non.
Le chevalier s'avança d'un pas en direction de Slayne. A peine eut-il bougé qu'un mur de flammes se forma devant lui. Impossible d'avancer d'un pas de plus. Mais derrière lui, il entendit de rapides paroles, mais tout cela restait incompréhensible pour lui. A ce moment là, il se sentit traversé par un souffle mystérieux, mais qui n'était pas nocif. Cela lui fit cligner des yeux, et à peine les eut-il réouvert, le mur de flammes avait disparu. Visiblement, Eto avait beaucoup progressé.
- La violence ne résout rien, reprit Slayne, avec lassitude, toujours plongé dans son livre.
Eto, d'habitude si calme, explosa de colère envers son ancien compagnon d'arme.
- Arrête ton petit manège, Slayne, nous n'avons vraiment pas de temps à perdre. Tu nous dit que tu as arrêté la pratique de ta magie car elle possède uniquement des vertus destructrices. Pourtant tu nous a démontré que tu ne l'avais pas abandonnée. Ce mur de flammes en est la preuve. Tu l'as dressé devant nous malgré tes convictions, et nous savons que tu ne le maîtrisait pas durant notre dernière rencontre. Tu n'as donc pas cessé de l'étudier.
Parn dévisagea Eto. Décidément, il n'avait pas perdu son esprit vif et ses capacités d'analyse semblaient s'être développées. Pas étonnant qu'il était un des conseillers de la cour. Eto ne bougeait pas d'un cil. Il attendait la réponse de Slayne, sachant pertinemment qu'il n'aurait rien à répondre à cela. Slayne, quant à lui, était toujours tourné vers son livre, mais il semblait avoir perdu toute sérénité. Ses sourcils étaient légèrement froncés, et ses pupilles bougeaient rapidement, trop rapidement pour pouvoir lire ne serait-ce qu'un seul mot. Cela signifiait chez lui qu'il était troublé. Eto continua, sans état d'âme.
- Que vas-tu faire, magicien, une fois que tous tes livres seront lus ? Lodoss n'existera plus à ce rythme là...
- Ce n'est pas toi qui me donnera des ordres malgré ton rang social, Eto, continua Slayne.
Eto se mit à crier. Il mettait tout son cœur pour raisonner le magicien, qui semblait empli de doutes.
- Es-tu prêt à abandonner toutes les personnes qui te sont chères ? Que feras-tu quand tu n'auras plus personne à protéger, et à aimer ? Mais ces principes fondamentaux de l'amitié et de l'amour ne doivent pas faire parti des livres que tu as l'habitude de lire... Si c'est le cas, nous n'avons plus rien à te dire. Adieu, magicien Slayne.
Eto se dirigeait vers la sortie de la bâtisse, la tête haute. Cependant, avant que ce dernier ne se retourne, Parn eut l'impression de voir une lueur de tristesse dans les yeux de cette personne pourtant constamment de bonne humeur. Notre chevalier ne savait que faire. Devait-il essayer de convaincre Slayne de partir avec eux, ou allait-il suivre Eto ? Il n'eut pas le temps de peser le pour et le contre de ces alternatives car Slayne, pour la première fois, avait détourné les yeux de son livre. Des larmes perlèrent le long de ses joues, lui qui était un homme si robuste et sûr de lui. Cependant il ne regardait ni Eto, ni Parn dans les yeux. Il fixait le sol, et semblait gêné.
- J'ai perdu une bonne partie des choses qui étaient précieuses à mes yeux à cause de cette magie maléfique.
Eto s'était arrêté de marcher. Tournant toujours le dos à Parn et Slayne, il répliqua.
- C'est grâce à elle que tu es devenu l'homme que tu es. En te détournant de cette magie, tu te détournes d'une partie de toi même et en même temps, tu te mens. Tu es enfermé dans un monde factice en essayant de te persuader que tu as raison, et ainsi tu ne regardes pas la vérité dans les yeux.
Slayne ne répondit pas à cela. Parn assistait à la scène, impuissant. Il ne trouvait pas les bonnes paroles comme Eto pouvait si bien le faire, et grâce à ce dernier, il sentait le doute s'installer chez le magicien. Eto continua sur sa lancée.
-Je sais qu'une question reste sans réponse dans ton esprit. Toi seul pourra en découvrir la réponse. Nous pourrons juste te montrer le chemin pour y parvenir.
Parn ne comprenait plus. Slayne était tourmenté par une question ? Et cette question serait la cause de sa volonté d'arrêter la pratique de cette magie ? Les dernières paroles de Eto semblèrent toucher Slayne. Ses yeux n'arrivaient pas à se fixer, ils parcouraient rapidement le sol se trouvant aux pieds du chevalier.
- Penses-tu pouvoir me montrer ce chemin, prêtre Eto ?
- Tu sembles déjà le connaître, mais tu hésites encore à t'y aventurer.
Le magicien ne répondit rien pour le moment. Apparemment, Eto avait une fois encore visé juste. Décidément, son aide s'avérait réellement indispensable. Et pour la première fois, Slayne posa son regard triste vers ses deux anciens compagnons d'arme.
- Cela doit donc être mon destin, je vous accompagnerai donc dans votre périple. Je vous ai assez retardé, il est grand temps de partir.
Le magicien se leva de son fauteuil, et saisit son bâton. Ce dernier était un accessoire indispensable pour asséner de puissants sortilèges. Il mesurait près de un mètre de haut, et était tout de bois sculpté. En plus d'être une relique surpuissante, l'esthétique de cet objet n'avait pas été mis de côté. Puis d'un pas assuré, il rejoignit les deux aventuriers.
Ils quittèrent tous trois la bibliothèque délabrée, et se dirigeaient vers la sortie sud de la ville, vers la direction indiquée par la flèche magique de Eto. Mais un mystérieux attroupement capta rapidement leur attention. Près d'une vingtaine de villageois étaient rassemblés en demi-cercle, et semblaient ainsi acculer contre le mur l'objet de leur colère.
Parn se précipita pour voir ce qu'il se passait et pouvoir ainsi remettre de l'ordre. Il se fraya un chemin dans la foule, et se retrouva devant l'objet de ces hués. Assis par terre, se tenait un singulier personnage. Il portait d'étranges sandales de bois, des vêtements qui n'avaient pas de pareils dans Lodoss, et un étrange chapeau de paille... Peu importe qui il était, il ne fallait pas que la situation dégénère.
A ce moment là, un villageois ramassa une pierre, et la lança de toutes ses forces en direction du mystérieux personnages. Parn le vit trop tard et ne pu pas stopper la pierre de sa lame. Mais elle s'arrêta net à quelques centimètres du visage de l'inconnu, et retomba à ses pieds, comme si un mur l'avait stoppée. Cependant, une faible lumière bleutée s'était répandue au moment du « miracle ». Décidément, Eto était en forme aujourd'hui ! Mais la situation semblait dégénérer. La priorité pour le moment était de calmer les esprits.
-Ecoutez moi, je suis Parn, chevalier royal. Ce n'est pas une façon d'accueillir un étranger ! Que cela ne se renouvelle plus, sinon...
A ce moment là, il posa la main sur le manche de son épée. Tous le regardaient d'un air effrayé. Le cercle s'ouvrit rapidement, et bientôt, tous les villageois furent dispersés. Sa tentative d'intimidation avait encore mieux marché qu'il ne l'avait espéré ! Parn se tourna vers l'étranger.
- Je suis désolé pour ce qui a pu vous arriver, cela ne se reproduira plus.
- Z'auriez pas une p'tite piécette ou deux, je crève de faim ! répondit l'inconnu.
Parn se retourna vers ses compagnons, le regard interrogateur. Slayne et Eto hochèrent de la tête. A regret, Parn plongea la main dans sa poche et en sortit quatre pièces d'argent, largement de quoi se remplir le ventre. Il les donna au vagabond. Ce dernier ne le remercia même pas. Au contraire, il lui fit même une remarque.
- Ben, z'allez pas vous ruiner avec ça...
Parn fit semblant de ne rien entendre, mais ce personnage commençait à lui être antipathique. Il décida de le quitter sur le champs, mais il ne put s'empêcher ces quelques paroles.
- Il ne tient qu'a toi de te faire apprécier ici, de te construire une vrai avenir, loin de la rue, et de te donner un but dans la vie.
L'homme ne dit rien. Il prit la parole au moment où Parn avait rejoint ses compagnons.
- Je m'appelle Jubei, et je n'oublie jamais ceux qui m'ont aidé.
- Enchanté, répondit Parn, qui visiblement ne tenait pas rigueur de ces dernières paroles.
C'est ainsi que Parn, Eto et Slayne quittèrent leur village et prirent la direction du sud, pour retrouver l'épée du Chaos, avant que l'île de Lodoss ne sombre dans la guerre et la destruction.
