Après un chap' cinq vient logiquement un... chap' six ! Ne riez pas tous en même temps, vous allez me gêner ! Sérieusement, je ne pensais pas tenir si longtemps lorsque j'ai commencé à écrire cette aventure, et je dois vous signaler que je ne pense pas avoir écrit la moitié de mon récit encore...

Comme vous l'avez remarqué, un nouvel héros est apparu sur le continent, sous le nom d'Eddy. J'espère qu'il vous plaira, et si vous voulez le sauver, votez 1, sinon votez 2 ! (mort de rire !!!)

Passons à la pub, Onarluca continue sur sa lancée avec son Mystérieux Eden, de plus en plus populaire. J'ai entendu dire qu'elle négociait les droits pour revendre sa fic à J.K Rowling . Ne te laisse pas avoir, choupinette, tu as plus de talent qu'elle !!!(wink) Je te fais un gros bisou au passage.

Sans oublier aussi Eddy ONE, mon fidèle reviewer et ami avant tout, qui a un projet chaud-bouillant sur le feu. Je vous en reparlerai en temps voulu, mais ça s'annonce génial ! Je veux en savoir plus, Ed ! Je suis accro !!!

Fin de la plage publicitaire, et comme je ne sais plus quoi vous dire, je vais vous laisser, je vous souhaite une agréable lecture, et rendez-vous au prochain chapitre !

Chronique VI) Repos forcé

Parn regardait autour de lui. A ses pieds se trouvaient les trois elfes noirs qui les avaient attaqués, et qui gisaient maintenant sur le sol. Ils avaient été terrassé par sa technique, mais surtout par celle d'Eddy, mystérieux paladin, qui faisait maintenant parti de l'équipe. Slayne, le magicien, s'était relevé. Il semblait affaibli, mais ne semblait plus en danger. Il avait été sérieusement touché durant la bataille précédente, mais la magie de soin de Eddy l'avait sauvé de la mort qui l'attendait. Cependant, le prêtre Eto était toujours inanimé sur le sol. Il avait utilisé ses dernières forces pour protéger Slayne autant que possible des assauts répétés de son opposant, et était pour le moment plongé dans un long repos récupérateur.

- Je crois que nous n'avons pas tellement le choix, Eddy, commença Parn, nous allons devoir nous arrêter ici même, le temps que Eto récupère.

- Un village se trouve à quelques minutes d'ici, vers l'ouest. Je sais que cela nous éloigne de notre cible, mais je pense que cette contrainte laisse place à de nombreux avantages.

- Comment ça ? demanda Parn, qui ne voyait pas de quoi Eddy voulait parler.

- C'est pourtant évident, continua Slayne. Nous irons à l'auberge, Eto et moi. Nous recouvrerons ainsi plus rapidement nos forces dans un lit qu'en dormant par terre. Vous en profiterez pour faire le plein d'eau potable, nos réserves ne suffiront pas pour quatre personnes.

Parn restait honteux. C'est vrai, il n'avait pas pensé à tout cela. Il avait encore beaucoup de progrès à accomplir dans ce domaine... mais il n'eut pas le temps d'en rougir, il ne fallait pas perdre de temps. D'un commun accord, Slayne, encore faible, monterait sur le cheval de Eddy, et maintiendrait Eto dessus. Parn et Eddy continueraient à pieds. Ce dernier ne put s'empêcher de râler et de se plaindre durant le voyage jusqu'à la ville.

- Je suis un paladin respecté, moi ! Je ne vois pas pourquoi je continuerai à pieds ! Je n'ai pas sué sang et eau pour finalement me retrouver à marcher derrière mon cheval !

Parn et Slayne savaient que ces propos n'étaient pas sincères. Eddy essayait de jouer le rôle d'une personne très importante, mais son cœur le trahissait. Au fond de lui, il était fier que son cheval serve Slayne et Eto, mais il ne voulait pas que ses nouveaux compagnons ne le remarque. Il avait peur que pour eux, son grand cœur ne soit une faiblesse. Mais l'initiative de mettre les deux hommes de magie sur son cheval venait bien de lui.

Au bout de quelques minutes de voyage, les premières maisons du village de Wendell étaient en vue. Ce village était sans aucun doute un village très pauvre. Les maisons étaient construites dans un bois qui semblait dater de la nuit des temps, la végétation aux alentours se résumait par de la mauvaise herbe, et poussant en abondance. Mais quelque chose attirait encore plus l'attention de nos héros. Il n'y avait aucun signe de vie dans ce village. Les rues étaient désertes et rien ne portait à croire qu'une présence humaine soit passée par là depuis de nombreuses années.

- Je m'occupe de trouver l'auberge, annonça Parn. Toi, Eddy, essaie de trouver de la nourriture, ou n'importe quoi d'autre qui pourrait nous être utile.

- Reçu cinq sur cinq !

Décidément, pensa Parn, quel drôle de personnage... mais il devait faire avec. Ainsi, le chevalier et le paladin se séparèrent, laissant le magicien et le prêtre sur le cheval.

Parn trouva en un clin d'œil la bâtisse qui était difficilement qualifiable d'auberge. Il entra à l'intérieur. Il y faisait très sombre, les toiles d'araignées semblaient être la seule décoration de cette demeure, et il y régnait une faible odeur de moisissure. Le plancher craquait à chacun de ses pas. Après s'être taillé un chemin parmi les toiles d'araignées avec son arme, il découvrit ce qui devait autrefois servir de chambres. En tout, il y avait trois chambres, comportant chacune deux lits. Ils étaient quatre, donc il y avait largement de quoi faire.

Il sortit alors du bâtiment, et alla à l'encontre de Slayne et Eto et expliqua rapidement la situation au magicien. Ensemble, ils portèrent Eto, toujours inconscient, à l'auberge, et l'alitèrent. Slayne prit le lit voisin à celui de Eto. La perte de tant de sang l'avait considérablement affaibli. Parn les laissèrent et sortit de l'auberge guetter l'éventuel retour de Eddy. Mais ce dernier n'était toujours pas de retour, malgré la taille minuscule de ce village...

Parn attendit encore dix minutes, puis, rongé par le doute, il partit à la recherche du paladin. Il inspecta alors rapidement la maison qui se trouvait en face de lui. Elle était si petite qu'il en arriva vite à la conclusion que Eddy ne se trouvait pas ici.

Il entra dans une deuxième maison. Celle-ci était légèrement plus grande que la première, et possédait en plus un sous-sol. Un bruit en sortit alors. On aurait dit une légère détonation. Parn dégaina son épée, et se dirigea lentement vers cet étrange sous-sol. Il y faisait très sombre, et le chevalier redoutait ce qu'il pouvait à tout moment découvrir devant ses yeux. Il s'enfonçait lentement dans les ténèbres, lorsqu'un autre bruit semblable au premier, parvint à ses oreilles. Il y avait bien quelque chose dans ce sous-sol, et il voulait le découvrir, quel qu'en soit le prix à payer.

Il avança de quelques pas, et il entendit une voix. Quelqu'un marmonnait, et il ne devait plus être loin de notre chevalier. Mais il se heurta alors à un obstacle. Il devina aisément que cet obstacle n'était autre qu'une porte. Il tourna lentement la poignée, et se risqua de regarder à l'intérieur de la pièce.

Une lampe à pétrole avait été allumée, et une douce lumière se répandait dans ce qui ressemblait en tout point à une cave. Parn découvrit rapidement l'auteur de ces bruits mystérieux. Eddy était assis par terre, dos au mur, une bouteille de vin à la main, une autre, complètement vide, se trouvait à ses pieds.

- Tiens... Pa.. Parn !!! T'en veux, une p'tite goutte ?

Eddy éclata d'un rire bête. Il devait être satisfait de ce qu'il venait de dire, et il en riait, comme s'il s'agissait d'une excellente blague. Parn soupira, rangea son épée dans son fourreau, et se dirigea droit vers Eddy. Il lui enleva cette bouteille des mains, passa le bras du paladin sur son épaule, et le releva. Ce dernier ne protesta même pas, et se laissa entraîner par le chevalier.

La nuit était maintenant tombée lorsque Parn posa Eddy sur un troisième lit, à l'auberge et ce dernier ne tarda pas à s'endormir, tel un bébé. Parn se coucha à son tour, mais il ne parvenait pas à trouver le sommeil. Une pensée le hantait depuis quelques jours déjà, l'empêchant de dormir. Il se leva au milieu de la nuit, et sortit de l'auberge. Le plancher, comme à son habitude, grinçait à chacun de ses pas, mais ça ne risquait pas de réveiller ses compagnons, vu leurs états...

C'était une magnifique nuit de printemps. Parn s'assit devant l'auberge, et tourna ses yeux vers le ciel. Depuis qu'elle était partie en mission, Deedlit, la haute elfe, lui manquait énormément. Ses yeux parcouraient lentement chaque parcelle de ce ciel étoilé. Peut-être faisait-elle la même chose en ce moment, elle aussi. Un timide sourire se dessina sur son visage, et petit à petit sa vue se troublait. Des larmes faisaient lentement leur ascension jusqu'à ses yeux, et roulèrent lentement le long de ses joues. Comme quoi, même le chef de l'armée royale avait ses faiblesses, comme tout homme sur Terre.

Les traits du visage de sa bien-aimée commençaient à s'atténuer dans son esprit, mais ses sentiments pour elle étaient toujours intacts. Devait-il lui révéler ce qu'il ressentait pour elle ? Avait-il fait une erreur en se séparant d'elle sans lui en avoir parlé avant ? Il ne savait pas quoi penser de tout ça, il n'avait aucune expérience dans ce domaine.

Il resta là, immobile, jusqu'au petit matin, perdu dans ses pensées. Mais son estomac le ramena rapidement à la réalité. En vidant les tiroirs des maisons, il trouva de quoi subvenir à ses besoins, ainsi qu'a ceux de ses compagnons.

Il lui fallait maintenant faire du feu afin de faire cuire ces aliments. Il partit donc à la recherche de bois sec qu'il n'eut pas grand mal à trouver. Il avait lu autrefois qu'en les frottant énergiquement, on pouvait obtenir du feu. Il se mit au travail immédiatement, mais il ne faisait que s'écorcher les mains. Il continua tout de même, jusqu'à l'arrivée de Slayne. Il était un peu pâle, mais semblait avoir bien récupéré de sa blessure.

- Qu'est-ce que tu essayes de faire Parn ?

- Du feu, répondit le chevalier, concentré sur ce qu'il faisait.

Slayne se mit à rire. Parn le regarda, vexé. Le magicien murmura quelques paroles et un véritable brasier prit vie devant les yeux du chevalier.

- Il suffisait de le demander, c'est pas difficile de faire ça, poursuivit Slayne, tout en s'éloignant.

- Pourquoi tu ne t'en es pas servi alors hier, pendant la bataille ?

Slayne s'arrêta, visiblement troublé. Parn avait visé juste. Ce sujet était loin d'être réglé, ils le savaient tous les deux. Parn continua.

- On aurait pu gagner rapidement ce combat si tu avais utilisé tes pouvoirs pour les attaquer. Au lieu de cela, nous avons failli tous y passer... Sans Eddy, nous ne serions plus de ce monde à l'heure qu'il est... je t'en prie, Slayne, je ne sais pas ce que tu penses de tout cela, mais combat avec nous !

- Tu veux savoir ce qui me fait peur, Parn ?

La voix de Slayne trembla légèrement lorsqu'il prononça cette dernière phrase. Apparemment, cette pensée devait le hanter depuis quelques temps déjà, et il devait en souffrir énormément. En disant cela au chevalier, il allait lui mettre son âme à nue.

- Ma magie est basée sur l'attaque et la destruction. Je puise mes attaques dans des arcanes démoniaques... suis-je donc moi aussi un être maléfique ? Ne suis-je là que pour répandre le chaos et la mort autour de moi ? J'utilise une force qui m'est inconnue pour ôter la vie de mes adversaires...

C'était donc cette pensée qui avait empêché Slayne d'attaquer les elfes noirs... Parn comprenait à présent le désarroi du magicien. De sérieux doutes s'étaient installés dans son esprit, il fallait à tout prix les chasser maintenant... Tant que Slayne se refusait à employer sa magie dans l'optique de combattre, il ne serait d'aucune utilité pour cette aventure... ça faisait mal au cœur de Parn de penser ça, mais la vérité était évidente. Il fallait à tout prix le résonner, et dans les plus brefs délais.

- Ecoute moi, Slayne. Je comprends ce que tu dois ressentir, mais ce pouvoir en toi ne détermine pas fatalement qui tu es. Tu possèdes cette force, il ne faut pas que tu te voiles la face, à toi de t'en servir pour le bien de Lodoss ! C'est la façon dont tu t'en sers qui fera de toi un être démoniaque, où au contraire un homme de bien !

Slayne resta silencieux durant quelques secondes. Apparemment, il analysait encore les propos du chevalier. Ses phrases semblaient l'avoir perturbé. Mais le magicien n'eut pas le temps de répondre à cela que Eddy sortit de l'auberge en s'étirant et en baillant bruyamment.

- Wouaaaaa, j'ai un de ces mal de crâne ! J'espère que le p'tit déj' est servi, je suis pas vraiment en forme pour le préparer... et je vous interdit de vous moquer de moi !

Parn et Slayne, malgré la gravité de la discussion qu'ils tenaient avant l'arrivée fracassante du paladin, ne purent s'empêcher de rire. Effectivement, Eddy ne tenait pas la grande forme ce matin, à voir ses yeux encore à moitié clos, ses cheveux noir en bataille, et les traits de son visage étaient tirés. Il se laissa tomber comme une masse devant le feu, et dévora sa part de nourriture tel un ogre.

Du bruit se fit à nouveau entendre dans l'auberge. Eto était de nouveau sur pieds, et c'était une très bonne nouvelle, leur aventure allait pouvoir continuer. Ils avaient déjà perdu beaucoup de temps dans ce village. La porte du bâtiment s'ouvrit et le prêtre apparut, avec un large sourire. Cette simple attitude rassura instantanément le reste de l'équipe sur sa santé. Slayne prit la parole.

- Bonjour Eto, comme tu peux le voir, une nouvelle personne s'est jointe à nous, et nous lui devons tous la vie. Je te présente...

- Merci Slayne, mais ça ne sera pas nécessaire. Je suis ravi de te revoir, Eddy...

A suivre...