Moonlight : Bon, ben à toi de juger si la suite vaut le début -) Tes désirs sont des ordres, voici le chapitre 2, sur Sirius Black.
Chapitre 2 : Sirius Black
- Comment osent-ils ? rugit Procyon Black en tapant du plat de sa main avec force sur la table. Cette attitude est inacceptable ! Il ne manquerait plus qu'ils fassent passer des décrets de protection pour les elfes de maison !
Sa femme – Nocera Black – lut avec dédain le parchemin qu'avait amené Achernar, le frère de Procyon, avant de secouer la tête de consternation et de mépris.
- Notre ministère est définitivement en train de sombrer, déclara-t-elle. Elladora, c'est bien toi qui m'avais fait part de cette aberrante amende qu'a dû régler M. Goyle, juste pour s'être un peu amusé avec des Moldus ?
Sirius Black, onze ans d'ici quelques mois, regarda sa tante hocher la tête et répondre à sa mère en réprimant une grimace. Ce qu'il pouvait détester ce genre de conversation ! Il mourait d'envie de se lever et de cracher à la figure de sa famille tout le mal qu'il pouvait penser d'eux, mais il savait que la colère de Nocera Black n'était pas un sentiment avec lequel on pouvait jouer sans en subir de terribles conséquences.
Il jeta un coup d'œil à son frère Regulus, de trois ans son cadet, qui semblait littéralement boire les paroles des adultes, et à Narcissa, sa cousine – qui entrerait en quatrième année à Poudlard à la rentrée –, bien sagement assise et gardant sur son visage l'air digne qu'on lui avait appris à prendre dés son plus jeune âge.
Sirius en aurait vomi, devant tant d'hypocrisie et de malveillance, s'il n'y avait eu Andromeda dans le salon avec eux.
Andromeda était une des sœurs aînées de Narcissa. Elle avait terminé ses études à Poudlard l'an passé et était de loin la cousine préférée de Sirius. Elle avait une autre sœur, plus âgée, qui se nommait Bellatrix et que Sirius détestait presque autant qu'il haïssait sa mère. Fort heureusement, Bellatrix n'était pas là aujourd'hui, elle devait certainement être en train de préparer son mariage avec cet imbécile de Rodolphus Lestrange.
Autant Sirius abhorrait Bellatrix, autant il adorait Andromeda, et cela pour une simple et bonne raison : Andromeda n'avait rien de commun avec la famille Black. Elle s'était souvent opposée à ses parents, en contradiction avec leurs idées et, pour cela, Sirius la respectait grandement.
Pour le moment, Andromeda semblait nerveuse. Du haut de ses dix-sept ans, elle jetait de fréquents et furtifs coups d'œil vers Sirius tout en se trémoussant sur sa chaise, preuve qu'elle désirait lui parler au plus vite.
Alors qu'un blanc s'était installé dans la conversation des adultes, Sirius se leva poliment.
- Mère, m'autorisez-vous à montrer à Andromeda les affaires que nous avons achetées pour Poudlard ?
Nocera Black le regarda avec froideur et ne répondit pas immédiatement, le jaugeant d'un air méprisant. Sirius savait pertinemment que leurs parents n'aimaient pas les laisser seuls, lui et Andromeda, les deux enfants avaient des idées vraiment très étranges et dérangeantes. D'un autre côté, ils préféraient les voir sortir de la pièce plutôt que de subir leurs regards outrés ou choqués ô combien désagréables et humiliants pour la famille.
- Revenez immédiatement après, dit la mère de Sirius avant de s'en retourner à la conversation.
A peine la permission donnée, Sirius et Andromeda sortirent rapidement de la salle sous le regard dédaigneux de Narcissa et curieux de Regulus.
Andromeda entraîna Sirius au grenier et lança un sortilège de cloisonnage et d'insonorisation sur la pièce pour être sûre qu'ils ne soient pas dérangés – avec Kreattur, l'elfe de maison, on ne savait jamais. Les deux enfants s'étaient toujours réfugiés dans le grenier lorsqu'ils souhaitaient parler des divergences d'opinion qu'ils avaient avec leurs parents loin des oreilles indiscrètes. Mais aujourd'hui, à voir le visage rayonnant d'Andromeda lorsqu'elle se tourna vers lui, Sirius devina qu'ils ne discuteraient pas du nouveau décret de protection des Moldus.
- Sirius, il m'arrive quelque chose de merveilleux ! s'exclama-t-elle, un immense sourire aux lèvres. Je suis amoureuse !
Son cousin arbora aussitôt le même sourire mêlant une pointe d'étonnement.
- Vraiment ? De qui s'agit-il ?
- Oh ! Tu ne risques pas de le connaître, rigola Andromeda en se laissant tomber au sol pour s'asseoir. J'ai été chez une amie pendant les vacances – Amélia Tonks – sans que mes parents soient au courant, ils auraient fait une crise sinon. Et là, j'ai rencontré son frère, Ted, c'est son frère jumeau en fait, et il est… il est…
Andromeda ne trouva pas ses mots mais d'après la lueur qui brillait dans ses yeux, Sirius comprit immédiatement qu'elle avait trouvé l'homme avec qui elle désirait passer le reste de sa vie. Quelque chose intriguait néanmoins le jeune garçon.
- Pourquoi Elladora et Achernar ne sont pas au courant ?
- Pendant les sept semaines que j'ai passées chez les Tonks, ils me croyaient chez Kelly Preston – c'est une fille de ma maison qui est issue d'une ancienne famille de sorciers. Si j'ai menti c'est parce que…
La jeune fille s'arrêta brusquement, mal à l'aise, et regarda son cousin de biais. Sirius en fut surpris, ils n'avaient jamais été gênés l'un en présence de l'autre.
- En fait, Amélia est de famille moldue et Ted est un Moldu, dit-elle en attendant la réaction de son cousin avec inquiétude.
Sirius ouvrit des yeux ronds et resta la bouche béante quelques secondes avant de réagir.
- Par Merlin ! Tes parents vont te tuer s'ils l'apprennent !
Andromeda grimaça.
- Oui, je sais, et je n'ai pas l'intention de leur dire. Eux, ils ont déjà préparé mon mariage avec Rabastan Lestrange, le frère du futur mari à Bella, mais ils peuvent toujours rêver.
Elle tourna un regard indécis vers son cousin.
- Alors… ça ne te dérange pas ?
- Pourquoi ça me dérangerait ? s'indigna Sirius. Tu me prends pour mon frère ou quoi ? Je trouve ça merveilleux au contraire.
- Merci Sirius, je me doutais que tu comprendrais mais je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter, avoua Andromeda en retrouvant le sourire. Ton avis a beaucoup d'importance pour moi tu sais.
Sirius bouda un peu mais pardonna l'écart de sa cousine quand elle prononça sa dernière phrase.
- C'est réciproque, assura-t-il, si tu n'avais pas été là… Je ne sais pas si j'aurai eu la force de tenir tête à mes parents certaines fois.
- Oh, je suis certaine que ça n'aurait rien changé, assura Andromeda en rigolant. Crois-moi Sirius, tu en as dans le ventre, avec ou sans moi, et tu sauras très bien te débrouiller seul.
Sirius fronça les sourcils et regarda sa cousine avec appréhension.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Andromeda soupira puis se plaça face au garçon en posant ses mains sur ses épaules.
- Comme tu l'as dit, mes parents n'accepteront jamais que j'épouse un Moldu alors… je vais devoir partir Sirius, je vais devoir quitter la famille et nous n'allons pas pouvoir nous voir pendant très longtemps.
- Quoi ? s'exclama-t-il en écarquillant les yeux. Mais… mais pourquoi ? Je pourrais venir te voir et…
- Tes parents ne voudront jamais et tu n'auras pas les moyens de venir me rejoindre. Je suis désolée mais je crois que c'est la dernière fois que nous parlons avant que tu n'aies au moins atteint ta majorité.
Sirius la regarda d'un air abasourdi puis se dégagea avec force de sa cousine.
- Je m'en fiche de mes parents ! Pourquoi je ne pourrai pas partir avec toi ? J'en ai assez de cette famille et de cette maison ! Et toi, tu veux me laisser seul face à tous ces crétins dégénérés ?
- Sirius, calme-toi. Il n'est pas bon de se mettre la famille Black à dos. Ça ne va sûrement pas être une partie de plaisir pour moi, mais peu importe puisque Ted sera à mes côtés. Mais toi, tu es trop jeune, je ne veux pas qu'il t'arrive malheur, et puis je ne peux pas t'arracher comme ça à tes parents, il y a des lois.
- Il m'est arrivé malheur à ma naissance, en sortant du ventre immonde de ma soi-disant mère, grommela Sirius.
- S'il te plaît, dis-moi que tu comprends.
Sirius lança un regard noir à sa cousine. Non, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas pourquoi elle l'abandonnait alors que les pressions de sa famille allaient s'accroître avec son entrée à Poudlard, il ne comprenait pas qu'elle puisse le laisser seul pour un type qu'elle ne connaissait même pas depuis deux mois, il ne voulait pas comprendre. Mais lorsque ses yeux gris orage croisèrent l'outre mer de la jeune fille, sa colère s'évapora.
C'était sa chance d'échapper à toutes ces idées absurdes et désuètes, sa porte de sortie vers la liberté et Sirius ne souhaitait pas qu'elle la franchisse en ayant en mémoire une dispute avec lui juste à cause de son égoïsme. Aussi hocha-t-il la tête avec un sourire triste.
- Du moment que tu es heureuse, Andromeda, alors tout me va, dit-il. Et puis je pourrais bien attendre quelques années pour ma cousine préférée.
Andromeda le serra fortement contre lui, une larme perlant sur sa joue.
- Tu verras Sirius, à Poudlard, tu rencontreras des gens qui t'aideront et, un jour, tu pourras toi aussi briser tes chaînes et t'envoler loin de ce monde de folie et de cruauté. N'oublie jamais : tu es quelqu'un d'exceptionnel, une personne remarquable, ne laisse jamais personne oser te dire le contraire.
- J'entendrais pas souvent ça à Serpentard, constata Sirius avec amertume.
- Pourquoi irais-tu à Serpentard ? J'ai bien été à Serdaigle, moi.
Sirius haussa les épaules. Le fait était que ses parents étaient plus virulents que ceux de sa cousine et il ne s'imaginait pas aller dans une autre maison.
Andromeda plongea une main dans une poche de sa robe et en ressortit un écrin, qu'elle déposa dans la paume de Sirius.
- Considère ça comme un cadeau de félicitation pour ton admission à Poudlard ou une promesse qu'on se reverra. Non, ne l'ouvre pas maintenant. Tu l'ouvriras dans le Poudlard Express, d'accord ? Avec ça, je suis sûre que tu ne m'oublieras pas et que je serai toujours avec toi, d'une certaine façon.
- Jamais je ne pourrai t'oublier Andromeda, lui assura Sirius en la regardant droit dans les yeux avec gravité. Jamais.
- Moi non plus Sirius, moi non plus. Bon, on ferait mieux de descendre ou ils vont finir par se poser des questions.
- Pff ! Faudrait déjà qu'ils aient un cerveau pour ça, grommela Sirius.
En descendant les escaliers, Sirius glissa l'écrin dans une de ses poches, un pincement au cœur.
Lorsque, une heure plus tard, la famille d'Andromeda prit congé. Sirius se retint pour ne pas sauter dans les bras de sa cousine. Il resta un long moment devant la cheminée après qu'elle eut utilisé la poudre de Cheminette en songeant que c'était la dernière fois qu'il la voyait avant très longtemps.
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Le 1er septembre, ce fut une voiture du ministère qui vint chercher Sirius et son père pour les mener à King's Cross. Procyon Black avait assez de relations pour ça, songea son fils avec dégoût.
Marchant aux côtés de son père, suivis par un domestique qui poussait le chariot des valises, Sirius traversa le hall de gare moldu en refrénant le fou rire qui le prenait lorsqu'il voyait la mine dédaigneuse et dégoûtée de son père.
Ils étaient arrivés très tôt à la gare, de sorte que, lorsqu'ils passèrent sur le quai 9 ¾, il n'y avait pratiquement personne. Le domestique alla ranger les valises dans un compartiment tandis que M. Black tournait un regard noir sur son fils après avoir vérifié que personne ne pouvait les entendre.
- Je te conseille fortement de suivre les intérêts des Black une fois à Poudlard, mon garçon, lui dit-il d'un ton menaçant. Je ne te cacherai pas que tu nous déçois beaucoup avec tes idées absurdes d'égalité. Je te préviens que tu regretteras le jour où tu es venu au monde s'il te vient l'idée de déshonorer notre nom.
- Je regrette déjà ce jour, répliqua Sirius avec hargne, et vous n'avez pas besoin de moi pour déshonorer ce nom, il l'est de nature.
Procyon Black attrapa le bras de son fils avec une telle force que Sirius sentit sa circulation se couper, mais il fit son possible pour ne pas grimacer.
- Tu es une honte pour ta mère et pour moi, Sirius. Si ce n'était pour la fierté de la famille, cela ferait longtemps que tu n'habiterais plus sous notre toit.
- Ce dont je rêve depuis toujours, ne put s'empêcher de cracher Sirius.
L'étreinte de son père se resserra encore et, cette fois-ci, Sirius émit un faible gémissement.
- Ne t'avise plus jamais de me répondre de la sorte, ou je te promets que ce rêve deviendra un espoir de délivrance pour échapper à la douleur que je ne me gênerai pas de t'infliger.
Le jeune garçon frissonna, son père était tout à fait capable de mettre ses paroles en action.
- Maintenant, mon cher "fils", tu vas prendre exemple sur Narcissa et Bellatrix et j'espère pour toi que je ne recevrais aucun message de Narcissa me disant que tu fréquentes des Sang-de-Bourbe.
- Quelle ironie que d'utiliser ce nom quand on sait que le nôtre est pourri depuis des générations, ricana Sirius avec mépris.
M. Black projeta son fils à terre et le regarda de toute sa hauteur.
- Que tu le veuilles ou non, tu es un Black et tu devras te comporter comme tel. Ton talent sera très utile dans l'avenir, ajouta-t-il avec un sourire mauvais avant de s'en aller.
Sirius se releva en massant son bras endolori, une soudaine peur enserrant son cœur. Il savait très bien de quoi voulait parler son père. Il avait toujours été très doué pour la magie, il réussissait tout ce qu'il entreprenait des sorts que lui apprenaient ses parents – sauf certains qu'il se refusait à exécuter et faisait semblant de rater, mais il savait pertinemment que ses parents n'étaient pas dupes. C'était là la seule chose chez leur fils qui rendaient fiers Procyon et Nocera Black, et ils avaient déjà de grands projets pour lui.
Il secoua la tête et se rendit compte qu'un garçon de son âge, aux cheveux châtain, l'observait avec perplexité. Il avait sans doute assisté à une partie de l'incartade entre lui et son père et Sirius lui lança un regard noir.
- T'as un problème ? demanda-t-il en essayant de paraître le plus désagréable possible.
Le garçon inconnu l'observa encore un moment puis haussa les épaules d'un air las avant de monter dans le Poudlard Express. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Sirius. Pour une raison ou une autre, il n'était pas rassuré par l'attitude de l'étranger.
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Dans l'heure qui suivit, les élèves arrivèrent en masse, accompagnés de leurs parents et frères ou sœurs, dans un tohu-bohu joyeux. Sirius alla prendre place dans le train, la mine morose, n'ayant pas très envie de se mêler à cette ambiance si familiale et enthousiaste.
Il regretta néanmoins de ne pas être resté dans le couloir lorsque la porte de son compartiment s'ouvrit sur sa cousine Narcissa, suivie de près par deux de ses amies et deux garçons du même âge dont l'un n'était autre que Lucius Malefoy, le fils d'amis à ses parents – accessoirement futur mari arrangé de Narcissa.
Comme si Sirius n'avait pas été là, ils s'installèrent sur les banquettes et entamèrent une conversation sur le nouveau directeur de Poudlard.
- Franchement, nous n'aurions pu cauchemardé pire, commenta avec dédain Lillian Forester, une des amies de Narcissa.
- Au moins, Dippet était un crétin et il ne causait aucun souci, confirma Narcissa. Mais avec cet adorateur des Moldus…
- Dumbledore, grogna le second garçon comme si ce nom lui écorchait la langue. Sûr qu'il va y en avoir, des soucis, avec lui, mais il se pliera au conseil d'administration, comme les autres.
- N'en sois pas si sûr, répliqua Lucius avec froideur. Il est très puissant et ne ressemble pas aux autres. Mais nous n'avons pas à nous en inquiéter, je doute que ses années en tant que directeur durent très longtemps.
Les cinq quatrième année eurent un ricanement sinistre qui inquiéta légèrement Sirius. Depuis quelques temps, il s'était rendu compte que quelque chose changeait dans le monde de la magie, et encore plus chez lui. Ses parents semblaient heureux de quelque chose et il avait entendu parler d'un « mage noir qui portait l'espoir de la purification de la race », selon les termes de sa mère.
- En parlant de ça, dit soudain Narcissa en se tournant vers son jeune cousin. Mon oncle ne semblait pas de bonne humeur lorsque nous l'avons croisé avec père et mère. Que lui as-tu encore sorti comme inepties ?
- Je ne lui ai pas sorti de propos plus ineptes que vous n'en tenez en ce moment, remarqua Sirius en fronçant les sourcils.
Lucius Malefoy éclata de rire.
- Tu as du culot petit ! s'exclama-t-il. Mais il t'en faudra, tu me diras…
Sirius se rendit compte que cinq paires d'yeux gourmands s'étaient tournées vers lui et il se trémoussa sur la banquette sans pouvoir s'empêcher de penser aux projets obscurs de ses parents à son égard.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-il d'une voix moins assurée.
- Oh ! Ne t'inquiète pas, tu auras le temps de comprendre, notre jeune prodige, ricana Lucius. En attendant, Narcissa nous a prévenu que nous aurions sans doute besoin de parfaire ton… éducation.
Sirius se redressa, sur la défensive.
- Mon éducation se porte à merveille, je te remercie.
- Bon, alors dans ce cas, tu vas pouvoir nous aider pour une petite farce, continua Lucius, une lueur dangereuse dans le regard. Il y a plusieurs Sang-de-Bourbe parmi les première année.
- Je n'ai pas la moindre envie de vous aider à quoi que ce soit, répondit Sirius avec froideur en se levant.
- Tu avais raison Narcissa, nous allons devoir nous charger de lui, remarqua son amie.
- J'ai déjà été à bonne école, remarqua Sirius en se dirigeant vers la porte. Au fait Narcissa, comment se porte Andromeda ?
Les poings de la jeune fille se serrèrent brusquement et elle émit un hoquet de surprise.
- Ne prononce plus jamais ce nom ! persifla-t-elle avec rage. Cette... traîtresse n'est plus ma sœur et je ne sais rien sur elle !
« Bingo ! J'ai trouvé le sujet qui fâche », songea Sirius avec satisfaction.
- Et tu crois aller où comme ça ? demanda Lucius en bloquant le passage au couloir à Sirius.
- Ça te regarde peut-être ? Laisse-moi passer.
- Laisse le sortir Lucius. Je ne supporterai pas la vue de cet avorton une seconde de plus.
Sirius se retint de lui resservir le compliment et sortit dans le couloir.
Il prit quelques secondes pour se calmer en inspirant profondément puis avança dans le wagon en maudissant sa famille jusqu'au dernier membre – tout en ayant pris soin de mettre de côté Andromeda. Il avait besoin de se défouler sur quelque chose ou sur quelqu'un et trouva la victime parfaite en passant la tête dans un compartiment.
Un garçon de son âge, aux cheveux noirs ébouriffés et assez petit, était mollement assis sur la banquette, l'air morose, en train de faire sortir des ronds de fumée de sa baguette. Un sourire mauvais éclaira le visage de Sirius et il sortit sa propre baguette.
(à suivre…)
Rqe : Nocera vient de nocere, qui signifie nuisible, en latin
Alors ? Alors ? Alors ? Hein, dîtes ? Hein dîtes ? Z'avez aimé ma vision de Sirius à cette époque ? Vous trouvez ça nul ? Bonne comme mauvaise, toutes les critiques sont les bienvenues -)
