Milady2 : Ben la voilà, la suite. Et tant mieux que tu aimes surtout Black et Lupin paske j'avoue que ça va principalement tourner autour d'eux lol.

Rqe : A vous de voir ce que vous en dîtes, j'ai réussi à faire un chapitre sur Pettigrow *va se vider l'estomac complètement retourné*. Petite précision : Je HAIS, j'ABHORE, je DETESTE, j'EXECRE Pettigrow, mais j'ai laissé mes sentiments de côté, après tout, là, c'est qu'un môme. lol

Chapitre 6 : Peter Pettigrow

L'enfant se précipita vers le placard et entra à l'intérieur en claquant la porte derrière lui. Recroquevillé, la tête entre les genoux et le corps tremblant de peur, il entendit la porte du salon s'ouvrir et se fermer puis deux chaises racler le sol.

- Nous aurions dû nous en charger dés le début, il est trop tard maintenant, remarqua une voix glaciale.

- C'est mieux ainsi, répondit un autre homme. Qui aurait hérité du môme après ? J'imagine bien ta femme s'occuper de ce gamin…

- Prends garde à ce que tu dis ! grogna son compagnon d'un ton menaçant. C'est toi qui aurais pu le récupérer.

- Sauf que moi, je ne suis pas marié, lui fit remarquer l'autre, mais trêve de dispute. C'est sûr que ça nous aurait arrangé que ce sale mioche soit Cracmol. Le ministère se fiche totalement d'eux. On l'aurait envoyé à l'orphelinat et notre très chère cousine aurait mystérieusement disparu.

- Mais ce n'est pas le cas et il a été admis à Poudlard, souffla l'autre. On doit garder Augusta pour qu'elle s'occupe de lui. Personne ne viendra mettre le nez dans leurs affaires, nous n'avons rien à craindre de ce côté.

- Depuis le temps que nous cachons cette dégénérée, nous avons l'habitude… A qui la faute, me diras-tu ? Tout le monde sait bien qu'il est mauvais de se marier entre membres d'une même famille.

- Tu voudrais nous voir épouser des Sang-de-Bourbe ? persifla le second homme. Si les autres sorciers avaient autant de dignité que nous, nous n'aurions pas ces soucis. De toute manière, tout tombe à l'eau maintenant. Peter n'est finalement pas Cracmol et s'il ne va pas à Poudlard, ça éveillera les soupçons.

- Ça m'étonnerait qu'il se vante d'avoir une mère complètement tarée. Et puis nous pourrions en tirer quelque chose un jour, va savoir.

- Ce n'est pas en lui qu'IL met tous ses espoirs, ricana-t-il. Beaucoup de jeunes prometteurs se trouvent déjà à Poudlard et tu sais aussi bien que moi qu'il garde un œil sur un gamin en particulier.

Le corps du petit Peter s'était raidi en entendant l'homme parler de LUI. Il ignorait de qui il s'agissait mais à chaque fois qu'il avait entendu sa famille aborder le sujet, un sentiment de terreur l'avait envahi.

- J'ai surtout appris qu'ils rencontraient des soucis. Leur famille n'est plus ce qu'elle était. Entre la gamine qui a fui pour un Moldu et ce garçon qui semble en accord avec ces principes, leur puissance n'est plus ce qu'elle était.

- Prends garde à ce que Nocera ne t'entende jamais dire cela. Elle est pire que son mari, cette femme-là.

Ils se levèrent en même temps et sortirent sans cesser de discuter. Le bruit de leur pas s'atténua lentement jusqu'à ce que le silence règne de nouveau. Paralysé par la peur, l'enfant resta prostré plusieurs minutes après leur départ et il ne sortit du placard qu'avec une extrême prudence.

Il aurait dû être habitué, il n'aurait pas dû se trouver là, à écouter ce discours qu'il avait maintes fois entendu, mais à chaque fois, il se laissait piéger et n'avait d'autre choix que de se cacher et d'écouter ce qui se disait.

Le claquement de la porte d'entrée lui indiqua que ses grands cousins venaient de quitter la maison et c'est alors seulement qu'il s'autorisa à sortir du salon pour monter à l'étage. Il stoppa devant la porte d'une chambre et passa une tête timide à l'intérieur.

Au fond de la pièce, assise sur son lit, une femme assez maigre se balançait d'avant en arrière, un vague sourire sur le visage, en chantonnant une mélodie d'antan.

- Maman ? risqua le garçon en s'approchant d'elle. Tu vas bien ?

- Oh, Peter ! dit-elle d'une voix de petite fille. Comment vas-tu ? Tu sais quel jour on est ?

Il secoua la tête de droite à gauche avec appréhension.

- C'est l'anniversaire de ma rencontre avec ton père, c'est magnifique non ? Il a oublié d'envoyer une lettre, il est plutôt distrait, ajouta-t-elle avec un petit rire. Il faut que je prépare tout pour son arrivée. Il ne devrait plus tarder maintenant.

Peter se contenta de hocher douloureusement la tête. La vérité, c'est que son père ne reviendrait jamais. Quand il était petit, quand il n'était pas encore en âge de comprendre et que sa mère lui disait qu'il verrait bientôt son père, Peter était heureux. Mais les mois devenant des années, il avait fini par comprendre que jamais il ne le connaîtrait.

D'après ce qu'il avait compris d'une autre conversation surprise, sa mère s'était attachée à un étranger de passage qui avait disparu du jour au lendemain en apprenant qu'elle était enceinte. Maintenant, l'enfant savait que sa mère n'était pas comme les autres, qu'elle était "anormale" comme ne cessaient de le dire ceux de sa famille.

Il avait eu très peur, deux ans auparavant, lorsqu'il avait appris que les autres comptaient se débarrasser de lui et de sa mère. Il n'avait jamais montré aucun don pour la magie et cela aurait facilité les choses. Sans doute cela avait-il été un facteur déclenchant, toujours est-il qu'il s'avéra bientôt que Peter – bien que très peu doué – n'était pas un Cracmol.

La plus grande peur du garçon était que quelqu'un fasse du mal à sa mère. Un jour, alors qu'ils se promenaient tous les deux, ils avaient croisés un groupe d'adolescents qui avait eu vite fait de remarquer l'état d'Augusta Pettigrow et qui avait tenté de s'en prendre à eux. Peter était alors entré dans une rage folle, leur lançant des pierres de toutes ses forces et abattant ses poings à l'aveuglette. Au final, les autres avaient pris la fuite et lui et sa mère étaient rentrés comme si rien ne s'était passé.

Mais ça, il n'y arrivait que lorsque sa mère était près de lui, car lorsqu'il était seul, Peter avait peur de tout et était incapable de se défendre, quelque chose le bloquait systématiquement. Un manque de confiance en lui, un rabaissement de sa personne dû aux multiples sobriquets des membres de sa famille.

- Il faudra te faire beau pour son retour, dit soudain Augusta, et t'entraîner un peu. Tu es bien médiocre, mon pauvre Peter. Quand je pense à ton père, qui est si fort et si beau… Il faut t'améliorer mon chéri, on n'a pas idée d'être aussi mauvais.

Elle avait dit cela avec tendresse et Peter cacha le mal que ces paroles lui faisaient.

- Je ferai de mon mieux à Poudlard, maman, marmonna-t-il.

La femme l'agrippa soudain par le pan de sa veste, l'air terrifié.

- Tu pars ? Quand pars-tu ? Non ! Tu ne dois pas partir !

- Je vais à Poudlard maman, dans sept jours, pour m'instruire. Et je reviendrais à Noël.

Elle le regarda un instant puis sembla s'apaiser.

- Oui… Poudlard… école… Bien, c'est très bien… Sans doute vont-ils réussir à te rendre moins bête que tu n'es…

A ce moment, une femme en robe blanche et à la mine sèche entra dans la chambre.

- Sortez d'ici M Pettigrow, votre mère a besoin de repos et c'est l'heure de sa toilette.

Il se rendit à sa chambre en traînant les pieds et se laissa tomber sur son lit. Si seulement tout pouvait changer avec Poudlard…

o

Sur le quai, de nombreux enfants s'extasiaient devant l'impressionnante locomotive du Poudlard Express, mais Peter ne trouvait pas qu'il y avait de quoi, en fait il la trouvait plus effrayante qu'autre chose. L'énorme machine émettait des bruits métalliques et sonores peu rassurants et l'épaisse fumée blanche qui s'en échappait enveloppait le quai d'une épaisse brume à travers laquelle les gens apparaissaient comme des spectres. Non, décidément, il n'aimait pas cette locomotive.

Dans le train, il passa plusieurs compartiments sans oser y entrer, ne voulant pas déranger les élèves qui s'y trouvaient et discutaient allégrement. Il finit par en trouver un où se trouvait un unique garçon qui devait avoir son âge. Il marqua un temps d'arrêt devant la porte alors que le garçon levait la tête vers lui sans rien dire.

« Peut-être est-ce que je le dérange, pensa Peter, angoissé. Peut-être va-t-il me dire de partir… Non, il a l'air gentil… »

- Je… Je peux m'asseoir ici ?

Sa voix ressemblait plus à un murmure qu'à autre chose et il se demanda un instant si l'autre l'avait entendu, jusqu'à ce qu'il hoche la tête poliment.

- Bien sûr, je t'en prie.

Peter se détendit, plus à l'aise, et alla s'asseoir face au garçon. Celui-ci détourna son regard vers la fenêtre et Peter songea qu'il n'avait jamais vu quelqu'un de son âge avec un air aussi fatigué. D'immenses cernes soulignaient ses yeux et il était extrêmement pâle. Peut-être était-il encore plus nerveux que lui à l'idée d'aller à Poudlard. Pourtant, il semblait plus las que stressé.

- Je suis Peter Pettigrow, tenta-t-il en ressentant son angoisse monter comme le garçon ne semblait pas faire attention à lui.

- Remus Lupin.

« Bon, il me parle, c'est déjà ça. Il a pas l'air méchant, arrête d'être aussi nerveux, Peter, se sermonna l'enfant. Et puis son regard… Par Merlin, je n'ai jamais vu un regard comme le sien ! Il semble si triste…»

- Tu as une idée dans quelle maison tu vas être ? A mon avis, j'irai à Poufsouffle, ajouta-t-il avec amertume, je ne suis pas assez doué pour aller dans les autres maisons.

- Poufsouffle est aussi prestigieuse que les autres maisons, répondit calmement Remus. La loyauté, la sincérité et la justice sont des notions très importantes.

Peter ouvrit de grands yeux en entendant ça. Il n'avait jamais envisagé les choses sous cet angle, habitué aux préjugés de sa famille. Il était très impressionné par ce jeune garçon qui avait son âge mais semblait déjà posséder une certaine sagesse.

- Alors ? Et toi ? Dans quelle maison tu penses être ?

- Je ne sais pas où j'irai. Je m'en moque. Une maison ou une autre, ça ne changera jamais rien…

Peter hocha la tête. Oui, cette réponse correspondait bien avec ce qu'il lui avait dit avant mais… ça ne changerait rien à quoi ? Que voulait dire Remus par là ? Alors que cette interrogation lui venait, une préfète fit son entrée dans le compartiment et se présenta comme étant Emeline Vance.

Il se sentait de plus en plus détendu au fil de la conversation lorsque, brusquement, des explosions retentirent et il fut aveuglé par un éclair de lumière. Il avait vaguement conscience que quelque chose venait de lui frapper le visage et d'un picotement désagréable mais ignorait totalement ce qu'il s'était passé, et il comprenait encore moins les regards abasourdis que lui lançaient les deux autres.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Vance venait de saisir la main de Remus et il se rendit compte qu'il avait sorti sa baguette.

- On va pas le laisser comme ça, je connais le contre sort.

Comme Remus levait sa baguette vers lui, la peur recommença à prendre de l'emprise sur son cœur,

- Mais enfin, qu'est-ce que j'ai ? gémit-il avec inquiétude.

Avec un soupir, la préfète lui tendit un miroir de poche et Peter put découvrir son visage constellé de pustules verdâtres. Poussant un petit cri aigu, il lâcha le miroir et partit en sanglots jusqu'à ce que la voix de la fille s'élève à nouveau.

- C'est vous qui avez fait ça ? On ne lance pas ce genre de sort dans le train.

- Désolé, pas fait exprès.

- Hey ! Il va déjà mieux, c'était pas grave.

Remus releva sa baguette, signe qu'il avait fini.

- Merci, murmura Peter avec un petit sourire.

Le garçon hocha la tête et se tourna vers les deux responsables, Peter suivant son regard. L'un d'eux ne semblait pas vraiment inquiété de la situation, comme si cet incident pouvait arriver à tout le monde mais l'autre avait l'air plus désolé, ce qui fit penser à Peter qu'ils ne mentaient pas.

- Et vous, vous vous calmez maintenant, les sermonna Emeline Vance.

Quelques minutes plus tard, la serdaigle les laissa de nouveau seuls et Peter tourna un regard impressionné vers Remus.

- Comment as-tu appris ce contre sort ?

Remus se raidit légèrement.

- Quelques recherches, marmonna-t-il. Je ne voulais pas arriver à Poudlard sans rien connaître.

- Moi, je ne connais rien, soupira Peter. Je suis vraiment nul en magie. En fait, ma famille espérait que je sois Cracmol mais finalement non.

- « Espérait » ? répéta Remus d'un air intrigué.

Le feu monta aux joues de Peter alors qu'il rougissait.

- Euh… C'est-à-dire… Enfin, ils pensaient en fait… Comme j'avais aucun don… Et puis… enfin voilà, quoi, baragouina-t-il.

Un moment, Remus l'observa en fronçant légèrement les sourcils, mais il détourna brusquement le regard une fois de plus sans rien demander d'autre. Peter songea qu'il devait être assez solitaire. Il parlait peu et semblait vouloir éviter le contact avec les autres le plus possible. Il décida donc d'arrêter de parler – du moins pour le moment – et sortit une chocogrenouille de sa poche pour la grignoter.

Arrivé à la moitié, il se rendit compte qu'il serait poli d'en proposer à Remus mais celui-ci s'était endormi. Le front reposant contre la vitre, les yeux fermés, son visage semblait tourmenté dans son sommeil. Peter l'examina plus en détail, notant son visage aux traits délicats et ses cheveux châtains d'une extrême finesse. Il y avait un décalage étrange entre les moments où il était éveillé et ceux où il dormait. Éveillé, malgré son apparente fatigue, il émanait de lui une force et un calme qui étaient à la limite du dérangeant pour un garçon de cet âge endormi, il redevenait un enfant, avec une telle fragilité visible que n'importe qui aurait eu envie de le prendre dans ses bras pour le protéger du monde.

« J'en suis certain, songea Peter avec un petit sourire, ce type gagne à être connu. Je ne vais pas le lâcher de sitôt. »

Remus dormit pratiquement tout le voyage mais lorsque Peter revint dans le compartiment une minute avant l'entrée en gare, après avoir été faire un tour, il n'était déjà plus là. Peter sentit la panique refaire surface en lui. Il n'avait vraiment aucune envie d'affronter les portes de Poudlard tout seul. Dés que le train fut arrêté, il se précipita à l'extérieur, dans la cohue des élèves, pour tenter de le retrouver.

- Les premières années, par ici ! Allez, regroupez-vous !

La voix tonitruante fit sursauter Peter qui découvrit avec effroi qu'elle appartenait à un homme qui devait bien faire dans les trois mètres de haut.

- Où allez-vous ?

En reconnaissant la voix, Peter se tourna vivement, oubliant le géant, pour tenter d'apercevoir Remus. Il finit par le repérer, à deux mètres de lui, regardant en direction des calèches avec un air mêlant l'appréhension, l'envie et la tristesse.

« Comment peut-on mettre autant d'expression dans un seul regard ? » se demanda Peter en s'avançant vers lui.

- Remus ! Je croyais que je t'avais perdu. Que se passe-t-il ?

Son nouvel "ami" le regarda avec étonnement, surpris de le trouver là apparemment, et lui adressa un faible sourire.

- Tout va bien. On devrait y aller ou on va se faire réprimander.

Tandis que des barques les amenaient jusqu'au château par la traversée d'un lac, Peter remarqua d'étranges mouvements dans la nuit, à la surface de l'eau, et Remus lui répondit qu'il devait sûrement s'agir du calmar géant qui vivait sous la surface. Dés lors, Peter évita de trop se pencher en dehors de la barque. Il ne comptait pas finir sa vie dans l'estomac d'un céphalopode – même si Remus lui assura qu'il était végétarien.

Alors que le directeur adjoint entamait son discours, Peter eut la surprise de voir apparaître derrière lui les deux garçons à cause desquels il s'était retrouvé avec des furoncles sur la figure. L'air fier et moqueur, le professeur ne semblait absolument pas les impressionner.

« Ils manquent pas de culot ceux-là ! Comme j'aimerai avoir autant d'assurance qu'eux… Si on était dans la même maison, ils pourraient peut-être m'aider… Ouais, rêve pas Peter, ils vont sûrement aller à Gryffondor, tel qu'ils sont partis, tu n'iras pas là, toi. »

Il remarqua qu'à côté de lui, Remus, accoudé à la rambarde de l'escalier, la tête baissé, retenait difficilement un fou rire. La différence était flagrante, on aurait dit qu'un autre garçon s'était tenu à ses côtés. Les traces de fatigue et d'amertume avaient pour un instant laissé la place à de la vivacité et de la joie. Peter décida que, s'ils devaient être dans la même maison, il ferait tout pour que Remus soit le plus souvent ainsi.

Les portes s'ouvrirent et les élèves purent pénétrer dans la Grande Salle. Étrangement, alors qu'ils se rapprochaient de la table des professeurs, Peter sentit l'excitation prendre le pas sur la peur. Aujourd'hui, il le savait, quelque chose allait changer dans sa vie.

(à suivre…)

lol, pas pu m'empêcher de mettre Mumus en avant :-P

Alors ? Dîtes moi un peu ce que vous en dîtes… Il est bien mon (OSKOUR ! Non, pas « mon » !) Peter ?