Milady2 : lol, je me suis bien amusée à écrire ce chapitre alors je suis heureuse qu'il t'ait plu. Oui, Tara et Sirius finiront par bien s'entendre (venez pas vous imaginez des choses ! lol), mais au début, les garçons et les filles n'auront pas grand-chose à voir ensemble pour être honnête. Mdr ! Ben il était fatigué Mumus, c pas sa faute ! lol En tout cas, the continuation is here ! -)
Diony : Ben oui, j'allais pas laisser « Les Maraudeurs » lol. Surtout que ça cause pas que d'eux, alors… Pff ! pas de menace ! Sinon, ta vraie suite à toi, ça mettra plus temps lol (et pis c moi le passant qui passe d'abord :-D)
Chapitre 8 : Ne venez pas aujourd'hui, vous fuirez demain
Le lendemain, lorsque les trois garçons descendirent du dortoir, Remus dormait toujours dans le fauteuil. Prés de lui, devant la cheminée, Tara Milten exécutait des pas de danse sur une musique qu'elle seule semblait pouvoir entendre. Elle les vit et montra Remus du doigt.
- Il a le sommeil lourd, votre copain, déclara-t-elle.
- Tara ? Tu viens ? l'appela Fiona Distort, une autre première année.
- Yeeha ! J'arrive ! s'exclama Tara en brandissant un poing au ciel.
Elle fit une roue puis partit en courant, non sans adresser un signe de main aux trois garçons.
- A mon avis, il lui manque une case, dit Sirius après un instant de silence.
James se rapprocha de Remus et le secoua.
- Hé ! Réveille-toi, c'est le matin.
Remus s'agita sans se réveiller et James continua à le secouer. Il ouvrit soudain les yeux.
- Enferme-moi ! hurla-t-il avec une expression horrifiée.
- Pardon ?
Il regarda autour de lui puis secoua la tête comme pour se remettre les idées en place.
- Ah, oui... Poudlard…
- Euh…Ça va aller ?
- Oui, oui, j'ai un sommeil assez lourd.
- On s'en était rendu compte, remarqua Sirius avant de raconter ce qu'il s'était passé le soir précédent. Tu faisais quel genre de cauchemar pour crier « Enferme-moi » ? demanda-t-il.
Remus les regarda et rougit brusquement en détournant les yeux.
- Je…Je ne sais plus, répondit-il.
- On va manger ? proposa Peter.
On leur donna leur emploi du temps au petit déjeuner. Le jour même, ils avaient un cours de sorts et enchantements, puis histoire de la magie. L'après-midi était réservée à la métamorphose.
- A part histoire de la magie, je sens qu'on va pouvoir bien s'amuser, aujourd'hui, remarqua James en souriant.
- Ça sera encore mieux demain, répondit Sirius. Regarde, défense contre les forces du Mal.
- Génial ! Aucun de ces cours ne nous posera problème, en tout cas. Il se tourna vers Remus. Et toi ? T'as l'air plutôt bon en magie.
- Un peu… mais je ne pense pas que j'aurais beaucoup de facilité. Le sort contre les furoncles, c'est le seul que je connaisse en médecine. Je m'y connais juste en défense… à peu prés.
- Moi je ne m'y connais pas du tout, gémit Peter. J'ai toujours été nul.
- Faut pas dire ça, lui dit James. L'école, c'est justement pour nous apprendre à maîtriser la magie. Si t'as assez confiance en toi, ça devrait aller.
- Bien parlé ! Bon, si on allait découvrir ce professeur Flitwick ? proposa Sirius en lançant un clin d'œil à James.
Ce qui était sûr, c'était que, pour ces deux-là, Poudlard ne représentait qu'un immense terrain de jeu. Ils comptaient bien transformer ce temple de la connaissance en palais de l'amusement.
Pour le cours d'enchantement, ils se retrouvèrent en commun avec les Poufsouffle. Tous les élèves étaient en train de discuter tranquillement devant la salle, certains s'inquiétant de ce premier cours. Tara Milten, toujours aussi détendue, avait cessé de danser pour discuter avec animation, le sourire aux lèvres, avec un Poufsouffle. Celui-ci était très pâle, apparemment peu rassuré, il devait sans doute avoir des parents moldus. Ceux dont au moins un des parents était sorcier étaient rarement aussi nerveux.
- Remus n'est pas avec vous ? s'étonna Tara en les voyant arriver. Ça le fait pas d'arriver en retard à un premier cours, mais bon…
Elle se remit à parler avec le Poufsouffle tandis que James lançait des regards autour d'eux.
- Ben ça ! J'étais sûr qu'il nous suivait !
Sirius se contenta de hausser les épaules.
- Il est pas causant, à mon avis c'est un solitaire, alors autant le laisser tranquille.
- Tu crois vraiment ? demanda Peter, soudain un peu inquiet.
- Mais non, il est juste intimidé, répliqua James avec un vague geste de la main. Tu verras, on lui parlera après le cours.
- S'il y assiste, constata judicieusement Sirius tandis que le professeur les faisait entrer dans sa classe, Remus n'étant toujours pas en vue.
Le professeur Flitwick était un petit sorcier souriant qui les accueillit joyeusement en leur expliquant en quoi consistait sa matière. Leur première leçon porta sur la lévitation. Après la démonstration du professeur, il demanda aux élèves d'en faire autant.
James se tourna vers Sirius.
- Tu as déjà essayé ce sort ? Comme son ami faisait non de la tête, il sourit. Moi non plus. Alors, tu te sens cap', pour un premier essai ?
Il désigna le professeur Flitwick, qui regardait de l'autre côté de la classe. Le sourire de Sirius s'illumina d'un seul coup.
- Je relève le défi. Attention, à trois. Un…deux…
- Wingardium Leviosa ! lancèrent-ils ensemble en direction du professeur qui se retrouva soudain en train de flotter dans les airs.
Un grand rire partit de la classe. James et Sirius reposèrent le professeur avant de s'incliner comme s'ils venaient de donner un spectacle.
- Eh bien…euh…Bravo, oui, bravo messieurs Potter et Black, lança le professeur Flitwick. Très belle démonstration. Dix points pour Gryffondor !
A ce moment, on toqua à la porte, et Remus Lupin pénétra dans la salle. Il semblait encore plus pâle qu'au petit déjeuner. Après avoir donné un mot d'excuse à Flitwick, il alla s'asseoir à la même table que Pettigrow, seule place disponible, et s'installa le plus loin possible du jeune garçon.
- Qu'est-ce que je disais, grommela Sirius, il a un problème.
- Je me demande lequel, murmura James, pensif.
- C'est une manie de te mêler des affaires des autres ? demanda Sirius en fronçant les sourcils.
- Ça doit être l'influence de ma mère, rigola James. Vu qu'elle bosse à la Gazette.
Cette idée était totalement aberrante, irréalisable et stupide ! Et si les murs de cette cabane ne tenaient pas ? Et si un villageois téméraire de Pré-au-Lard parvenait à entrer et se trouvait face à face avec lui ? Et si…
Remus secoua la tête. Albus Dumbledore était un grand sorcier, il devait savoir ce qu'il faisait… Mais le garçon ressassait sans cesse la conversation de ses parents. Que deviendrait-il s'il venait à mordre ou tuer quelqu'un ? Comment pourrait-il se le pardonner ? Il n'aurait plus qu'à mourir, plus qu'à laisser le monde sans sa présence, les choses seraient beaucoup plus simples ainsi.
En sortant de la classe d'enchantements, il écouta vaguement ceux qui l'entouraient.
- Quand même, il aurait pu nous mettre plus de dix points, grognait le dénommé Sirius.
- Tout à fait d'accord ! s'exclama James. Après tout, combien de premières années sont capables d'un tel exploit ? Hein ? Juste nous, c'est certain… Nous vivons dans un monde injuste, soupira-t-il.
« Tu viens de faire un pléonasme », songea amèrement Remus.
- Pourquoi es-tu arrivé en retard en cours ? demanda soudain Peter.
Remus se tendit légèrement.
- Le professeur McGonagall voulait me parler au sujet de… ma mère, lâcha-t-il en sortant la première excuse qui lui venait.
- Ta mère ? s'étonna James.
Mais Remus ne répondit pas et continua à avancer comme si de rien n'était, sentant les regards intrigués de James et Peter sur lui. Moins il leur parlerait, mieux ça vaudrait. Ils finiraient par abandonner l'idée de devenir ses amis et il aurait enfin la paix. Que lui avait-il pris, aussi, d'aller les défendre auprès de McGonagall ?
« Remus, va falloir que tu sois moins impulsif à l'avenir. »
- Que se passe-t-il encore là-bas ? dit soudain James.
Des rires narquois provenaient de l'extérieur du hall. En sortant, ils repérèrent le garde-chasse Hagrid, entouré de quatrièmes années de Serpentard. Il tentait de rattraper une bûche qu'il avait du faire tomber mais les élèves ne cessaient de se servir de la magie pour l'empêcher de l'attraper. Hagrid souriait d'un air gêné.
- Écoutez, je suis pressé, alors…
- Vraiment ? Accio bûche !
Et la bûche s'éloigna de nouveau de Hagrid. Il semblait désemparé malgré sa grande taille.
- Hé ! Vous, là ! Vous allez le laisser tranquille, cria James en s'avançant et en sortant sa baguette magique.
- Qu'est-ce qu'ils veulent les minus ? Une bonne correction ?
- C'est vous qui risquez d'avoir des ennuis si vous ne vous écartez pas, déclara Sirius en se mettant à côté de James.
Peter était resté en arrière, tremblant de tout son corps et lançant des regards dans tous les sens pour voir si un professeur n'arrivait pas. Remus sortit également sa baguette en soupirant mais la pointa vers la bûche.
- Estatum !
Un des Serpentards leur lança un regard noir.
- De quoi je me mêle !
Lui et ses camarades voulurent diriger leurs baguettes sur eux mais, soudain, Peter fit de grands signes vers un couloir.
- Professeur McGonagall !
Sans demander leur reste, les Serpentard prirent leur jambe à leur cou. Peter adressa un immense sourire à ses amis.
- Elle n'est pas là, mais l'essentiel, c'est qu'ils y aient cru.
Remus hocha la tête en enlevant le sort qui empêchait quiconque de faire bouger la bûche.
- Ouais, mais je me serais bien entraîné sur eux, grogna Sirius.
Remus donna sa bûche à Hagrid.
- Merci. Merci beaucoup à vous quatre.
- Vous êtes plus fort qu'eux, pourquoi n'avez-vous rien fait ? s'étonna James.
- Ils voulaient juste s'amuser, ce n'est pas bien grave.
Les garçons échangèrent un regard de biais assez éloquent.
- On a un cours d'histoire de la magie, remarqua Remus.
Sirius fit un geste dédaigneux.
- Allez-y, James et moi, on va accompagner Hagrid.
- Mais… commença Peter.
- J'ai entendu parler du professeur Binns, on manquera rien, assura James.
Sans s'occuper d'eux, Remus se dirigea vers la salle d'histoire et, après un moment à sautiller sur place, Peter courut derrière lui.
- Attends-moi Remus ! Je viens avec toi !
- Vous n'avez pas le droit de ne pas assister aux cours, remarqua Hagrid. Allez-y vite, je peux très bien me débrouiller.
- Mais on ne sèche pas, répondit Sirius. Après tout, lorsque le prof est absent, il n'y a pas cours, n'est-ce pas ?
- Et le professeur Binns est un fantôme, ce qui veut dire que son corps s'est absenté, donc il est absent, et donc on n'a pas cours, logique, non ?
Hagrid fronça les sourcils en réfléchissant à ce qu'ils venaient de dire.
- Il faut bien admettre que…
- Ah ! Vous voyez ! C'est votre maison ? demanda James en désignant la petite chaumière et en entraînant Hagrid dans cette direction.
Avant d'entrer, Sirius marqua une pause à l'extérieur, le regard fixé sur la Forêt interdite, les yeux brillants.
- Sirius, tu viens ? l'invita James.
- J'arrive.
D'emblée, James et Sirius adorèrent la cabane de Hagrid. En elle-même, l'unique pièce n'était pas spécialement grande, mais tout y était à la taille de Hagrid, bien trop grand pour eux.
- C'est super ici ! s'exclama James, enthousiaste.
- Tu le penses vraiment ? demanda Hagrid, ému. Vous voulez du thé ?
Ils passèrent tout le temps jusqu'au déjeuner à parler de Poudlard et, surtout, Sirius s'arrangea pour arracher le maximum d'informations au sujet de la Forêt interdite à Hagrid.
o
A midi, ils retrouvèrent Remus et Peter dans la Grande Salle, en train de discuter – ou plutôt Peter en train de parler alors que Remus semblait complètement indifférent puisqu'il lisait la Gazette des Sorciers.
- Alors, ce cours d'histoire ? demanda Sirius, qui semblait se ficher totalement de la réponse.
- Soporifique, répondit Peter. Et vous ?
- On a appris des choses… pour le moins intéressantes, dit James.
- Tu te soucies des nouvelles ? s'étonna Sirius en pointant du doigt le journal de Remus.
- Euh… oui, répondit-il, gêné pour une raison quelconque.
- Lui, c'est un méchant, déclara soudain Tara Milten, à côté de lui.
Elle était en train de lire le journal de Remus sans qu'il s'en rende compte.
- Qui ça ? s'étonna-t-il.
Elle désigna un article faisant référence à un homme retrouvé complètement fou. Selon des témoins, il s'était fait attaquer par un homme qu'ils n'avaient pu identifier.
- Ouais, il a pas l'air très sympa, dit Sirius après avoir lu l'article. Je me demande quel genre de sort peut faire cet effet…
- C'est un méchant, répéta Tara d'une façon un peu trop sérieuse avant de retourner à son assiette.
Les garçons la regardèrent mais elle ne se tourna plus vers eux et entama une discussion animée avec Suzie Pockad, le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor.
- Au fait Remus, joli coup tout à l'heure ! Le sortilège de blocage, il est pas donné à tous les premières années de le connaître !
Remus plissa légèrement des yeux et s'intéressa encore plus aux articles de son journal sans répondre. Déstabilisé, James tenta de trouver du renfort du côté de Sirius mais celui-ci fixait Tara avec un regard proche du dégoût alors qu'elle s'était mise à faire de grands gestes de ses bras pour expliquer quelque chose à Pockad.
- Et… euh… tu habites où Remus ? réessaya James.
- Moi, je viens de Dartford, intervint Peter, que Remus aurait bien embrassé pour avoir détourné l'attention de James.
Le jeune garçon se leva et rangea son journal dans son sac.
- Où tu vas ? s'étonna Peter.
- Faire un tour, répondit simplement Remus en s'éloignant aussi vite que possible.
- Et dans le rôle du mur imperturbable, voici Remus Lupin ! ricana Sirius. Tu laisses tomber James ?
- Certainement pas ! Il m'en faut plus !
- Et en plus il est têtu, soupira Sirius en levant les yeux au ciel.
- Vous croyez qu'il ne nous aime pas ? demanda Peter en prenant un air triste.
- Il doit sûrement te trouver trop collant, répliqua sarcastiquement Sirius.
James lui lança un regard noir et posa une main apaisante sur l'épaule de Peter, qui avait pâli.
- Te prends pas la tête pour ça. Il doit simplement… pas avoir l'habitude des gens, proposa James.
- Mais pourquoi ?
- Ah, ça ! soupira-t-il.
- Ouais, ben moi, je vais pas me casser la tête cent cinquante ans, remarqua Sirius en se levant. Tu viens James, on a juste le temps d'aller chercher nos affaires avant le prochain cours.
o
Pendant la semaine qui suivit, Remus évita ostensiblement les trois garçons et Sirius devait reconnaître à James un entêtement hors du commun, car celui-ci ne lâchait pas prise et sautait sur la moindre occasion de parler au jeune garçon solitaire. La situation en elle-même ne dérangeait pas Sirius mais il pestait d'avoir à se coltiner Peter Pettigrow. Depuis qu'il lui avait fait comprendre que Remus n'appréciait pas particulièrement la compagnie des autres, il les collait comme une sangsue.
Ce vendredi là, comme ils avaient une heure de trou avant d'aller en cours de potion, Peter avait demandé à James des explications sur le cours de métamorphose. Lassé d'entendre la leçon de son ami, Sirius finit par sortir de la tour Gryffondor et décida d'aller un peu visiter le château. C'était une chose qu'ils avaient prévu, lui et James, partir en reconnaissance dans Poudlard, car tous deux savaient très bien que le château recelait de nombreux secrets.
Perdu dans ses pensées et les légendes qu'il avait entendu, il laissa ses pas le mener jusqu'aux cachots sans avoir de but précis. Il tournait à un angle lorsque quelqu'un l'attrapa brutalement par les épaules et le plaqua contre le mur.
- Alors Sirius ? Comme ça, on nous fait des infidélités ? Traîner avec le fils Potter, tu descends bien bas pour un Black.
Il lui fallut un petit moment pour reconnaître dans son agresseur Antonin Dolohov, un cinquième année de Serpentard qu'il avait vu deux ou trois fois chez lui en compagnie de ses parents. Il n'était d'ailleurs pas seul à s'attaquer à Sirius. Derrière lui, Sirius distingua Lucius Malefoy et son ami du train, ainsi que sa cousine Narcissa et trois premières années, dont Severus Rogue.
- Ne l'amoche pas trop, Antonin, ricana Lucius, on veut juste lui parler.
- J'ai rien à vous dire ! cracha Sirius en se débattant pour faire lâcher prise à Dolohov.
- Un peu de respect pour tes aînés, répliqua le cinquième année en resserrant encore plus sa prise.
- Ma tante et mon oncle n'ont pas dû beaucoup apprécier le fait que tu finisses à Gryffondor, constata Narcissa avec dédain.
- Si c'est le cas, ils ont préféré économiser du parchemin pour me le dire, remarqua sarcastiquement Sirius puisque ses parents ne lui avaient envoyé aucune lettre.
- Peu importe, nous, nous sommes là, dit calmement Malefoy, et n'oublie pas ce qu'on t'a dit, nous devons refaire ton éducation. Leçon numéro un : Les Sang-de-Bourbe sont inférieurs aux sangs purs.
- Leçon numéro un : le sang des sorciers de génération est totalement dégénéré, répliqua Sirius.
- Mauvaise réponse, remarqua l'ami de Malefoy d'une voix mauvaise. Tarentallegra !
Les jambes de Sirius sortirent de tout contrôle et il entama une étrange danse frénétique sous les rires des Serpentard.
- Finite Incantatem ! Pour le moment, nous sommes gentils, remarqua calmement Lucius. Alors on recommence. Dis-moi un peu quelles sont les personnes les plus puissantes au monde ?
- Celles qui ne se laissent pas avoir par une éducation désuète et complètement débile, répondit Sirius en leur lançant un regard haineux.
- Bon, si tu le prends comme ça… Rogue, à toi de t'en occuper, il faut que tu commences un peu. Montre ce que tu sais faire.
Severus Rogue s'avança, l'air pas très assuré, et leva sa baguette.
- Fur…
- Rictusempra !
Lâchant sa baguette, Severus partit dans un fou rire incontrôlable, se retrouvant à terre en se tenant les côtes. Tous les regards se tournèrent vers celui qui venait d'intervenir et Sirius ouvrit de grands yeux en le reconnaissant.
- Lupin ?
- Laissez-le tranquille, dit le garçon en gardant sa baguette levé, ou je fais venir un professeur.
Antonin Dolohov éclata de rire.
- C'est qu'il me ferait presque peur ce gamin ! s'esclaffa-t-il. Le temps qu'un professeur arrive, on se sera déjà occupé de vous deux. Flavius, attrape ce sale môme, lança-t-il à l'ami de Malefoy.
- Certainement pas ! s'exclama une nouvelle voix. Faudra d'abord avoir affaire à moi.
- James ? Vous vous êtes donnés le mot ou quoi ? s'exclama Sirius, surpris.
Antonin le lâcha brusquement et il tomba rudement au sol, le torse endolori par la pression, tandis que le dénommé Flavius faisait cesser l'hilarité de Rogue – qui commençait sérieusement à manquer d'air.
- Voilà qui est intéressant. Trois première année de Gryffondor et trois de Serpentard, un duel est de mise.
- C'est quand vous voulez, répliqua James avec hargne alors que Sirius venait se placer à côté de lui, tout aussi déterminé.
- Attendez, intervint Remus, il est hors de question que…
- Rogue, Rosier, Nott, ils sont à vous, le coupa Malefoy en s'écartant pour laisser la place aux trois première année.
Remus n'avait pas vraiment le choix et lança un regard inquiet aux deux autres. La même étincelle s'alluma dans les yeux des trois Gryffondor et, avant même que leurs adversaires aient eu le temps de lever leurs baguettes, ils lancèrent d'une seule voix le sortilège de lévitation.
Aussitôt, Severus Rogue, Evan Rosier et Leoden Nott furent projetés avec violence contre le plafond et retombèrent d'une seule masse gémissante et informe. Narcissa avait ouvert de grands yeux surpris mais les trois autres garçons ne semblaient pas inquiets ou fâchés. Un vague sourire se dessina même sur les lèvres de Dolohov.
- Impressionnant, très impressionnant. Nous nous reverrons pour une prochaine leçon, Black.
Ils s'éloignèrent sans se soucier des première année qui n'arrivaient toujours pas à se relever.
- On devrait pas rester là, remarqua Peter, faisant sursauter Sirius, qui ignorait sa présence en ces lieux.
Il les entraîna vers le hall et les regarda avec des yeux brillants.
- C'était… C'était impressionnant ! s'exclama Peter. Vous êtes vraiment doués tous les trois !
- Oh, ce n'était rien, répondit James avec un sourire satisfait.
Sirius inspira profondément, comme pour ravaler sa fierté, et se tourna vers Remus.
- Merci d'être intervenu.
- Je passais par là, je n'allai pas te laisser entre leurs mains, remarqua le jeune garçon d'un air agacé avant de commencer à s'éloigner.
- Eh ! Attends ! le rattrapa James en posant sa main sur son épaule. On a formé une belle équipe tous les trois, tu crois pas qu'on pourrait…
D'un mouvement brusque, Remus se dégagea de la main de James et tourna un visage furieux vers lui.
- Ne me touche pas ! T'as pas encore compris que je voulais rien avoir à faire avec vous ? Fous moi la paix ! J'ai pas besoin de toi, j'ai besoin de personne !
Il s'enfuit dans le parc en laissant un James stupéfait derrière lui.
- Bon, d'accord, je reconnais que son problème est plus grave que ce que je voulais croire, dit soudain Sirius.
James se tourna vers lui avec un demi-sourire.
- Alors tu marches avec moi ?
- Je marche avec toi, soupira Sirius, résigné.
- Et toi Peter ? Tu veux intégrer l'opération "faire céder Remus Lupin" ?
- Avec joie ! s'enthousiasma Peter. J'aime pas le voir comme ça.
- D'accord, alors notre objectif est d'amener Remus à se confier… et à le faire sourire aussi, ajouta-t-il après réflexion.
- Ça va pas être de la tarte, commenta Sirius.
- Au fait, ils te voulaient quoi ces Serpentard ?
- Euh… Ils me cherchaient des noises, c'est tout, répondit-il évasivement.
James songea que Remus n'était pas le seul à cacher des secrets.
(à suivre…)
