Benichoukos : Cool ! On va mener une enquête approfondie : opération Marie Sue ! lol TARAAAAAAA ! C mon perso à moi, rien qu'à moi d'abord ! Je l'aiiiiime ! lol, je deviens folle et je vais virer bi si je continue comme ça, mdr ! Sincèrement, je ne pense pas qu'il y aura une autre fanfic ou alors pas avant très longtemps, et pourtant j'ai de l'idée ! Paske si JKR ne se prend pas dans Starwars, moi si, lol, et je sais déjà quelle progéniture engendrera toutes ces aventures ptdr ! Voilà la suite, plus vite que prévue !

Milady2 : T'es excusée ! (je fais que t'excuser moi, en ce moment ! lol) Bon, voyons si ce chapitre te plaira tout autant

Ilys : Des lecteurs aveugles ? Bah, pk pas, mais faut l'ordi adapté lol. C la question que tt le monde se pose ! Mais comment Pettigrow a-t-il atterri à Gryffondor !? (moi, je te parie que le Choixpeau avait fait la fiesta la veille et qu'il était encore plein de Whisky pur feu.) T'as pas à t'excuser, Qui aime Peter ? Franchement ! Rqe, dans ce chapitre, comme dans le premier que j'ai fait sur lui, il me fait de la peine lol.

Sortez les violons ! lol, ça va être un peu ça sur la fin du chapitre, mais vous inquiétez pas, c'est juste que je change un peu de style d'écriture sur la fin, après, ça revient normal. (Noël, c'est une fête spéciale, ça méritait une écriture spéciale ! )

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Chapitre 14 : Noël sous la neige

Dans un sifflement strident, le Poudlard Express freina devant le quai 9 ¾, bondé de parents impatients. Les élèves de première année furent les premiers à sortir en hâte du train pour se jeter dans les bras de leurs parents tout en babillant sans pouvoir s'arrêter sur la joie des retrouvailles.

Sirius, James, Remus et Peter étaient quant à eux restés assis dans leur compartiment en attendant que tout le monde soit descendu.

- C'est étrange de quitter le collège, remarqua Sirius.

Depuis qu'il savait qu'il passerait les fêtes de Noël chez les Potter, le jeune garçon était extrêmement nerveux. Il avait appris que James n'avait pas jugé utile de préciser qui était cet ami qui viendrait chez eux, aussi craignait-il la réaction de ses parents lorsqu'ils apprendraient son nom.

- Oui, un peu, mais nous y revenons dans deux semaines, je ne pense pas qu'on verra le temps passer, répondit Remus. On y va ?

Remus fut le premier à descendre du train et il avait à peine posé le pied sur le quai que quelqu'un le serra à l'en étouffer, de longs cheveux châtain frôlant ses joues.

- Remus ! Comment vas-tu ? Tu as l'air d'avoir une excellente mine ! Je suis si heureuse de te revoir, dit sa mère d'une voix tremblante d'émotion.

- Maman ? s'étonna Remus, abasourdi. Mais comment ça se fait que tu sois là ?

- J'ai eu de nouveaux horaires, je te raconterai ça à la maison.

Elle lui donna un baiser sur la joue puis s'écarta pour laisser son père l'enlacer à son tour.

- C'est vrai que tu as bonne mine, dis-moi.

Son regard dévia vers Sirius, James et Peter, qui regardaient la scène en souriant.

- Ah oui, pardon ! s'exclama soudain Remus. Maman, papa, je vous présente James, Sirius et Peter, ils sont à Gryffondor avec moi.

- Ce sont tes amis ? demanda sa mère en regardant tour à tour Remus et les trois garçons.

- Euh… oui, répondit assez difficilement Remus.

La manière de répondre de Remus n'échappa pas à James, qui fronça légèrement les sourcils.

Le visage de Théia Lupin s'illumina d'un seul coup et, à la surprise des trois garçons, elle les enlaça les uns après les autres avec vigueur.

- Je suis ravie de faire votre connaissance ! s'anima-t-elle.

Encore un peu hébétés de cette réaction inattendue, aucun des trois ne vit l'air gêné de Remus et inquisiteur de son père. Il observait les "amis" de son fils fixement et finit par comprendre que Remus ne leur avait pas vraiment dit la vérité : il restait encore une épreuve à passer avant d'être sûr que ces enfants étaient de véritables amis.

- Nous devons y aller, intervint-il d'une voix lasse alors que sa femme bombardait les trois enfants de questions. Heureux de vous connaître les enfants.

- Bon, ben on se voit dans deux semaines alors ! lança James à Remus en regardant son père de biais.

Avant de monter dans la voiture, John Lupin se tourna vers son fils avec une expression grave mais il se résigna au dernier moment et ils rentrèrent chez eux sous la bonne humeur de Théia Lupin.

Pendant ce temps, restés sur la voie 9 ¾, Sirius, James et Peter commentaient cette rencontre.

- Mme Lupin semble être une femme très gentille, remarqua Peter.

- Ouais, mais… vous les avez pas trouvé un peu bizarres ? demanda James. La manière dont M. Lupin nous a regardé, à la fin, ça m'a fait froid dans le dos.

- Remus est un type bizarre, normal que ses parents le soient, non ? dit simplement Sirius en haussant les épaules.

- Je dois y aller moi aussi, annonça Peter. On m'attend de l'autre côté de la barrière. Passez un bon Noël.

- Toi aussi Peter.

- Bonnes fêtes !

- Tes parents ne sont pas encore là ? demanda Sirius une fois qu'ils furent seuls.

- Ils travaillent encore à cette heure-là. C'est une amie à mes parents qui doit… Anémone ! Anémone, je suis là !

Une femme d'une quarantaine d'année se tourna vers eux avec une mine agacée.

- James ! C'est pas trop tôt ! Mais où traînais-tu encore ?

- On discutait un peu, c'est tout. Bah ? Mondingus n'est pas là ?

- Il est descendu dans les premiers et comme vous ne vous décidiez pas à arriver, lui et son père sont partis en avant.

- Sirius, je te présente Anémone Fletcher, et voici Sirius Black, tantine.

- Tantine ! s'exclama la femme en levant les yeux au ciel. C'est quoi encore ça ? James, mon garçon, il doit te manquer une bonne partie de ton cerveau, soupira-t-elle. Allez, venez.

- Pas autant qu'en ce qui te concerne, grommela James sans qu'elle l'entende.

- Euh… Vous ne vous entendez pas ? lui chuchota Sirius.

- Oh si ! On s'adore ! rigola James. Mais quand Anémone est de mauvaise humeur, vaut mieux être prudent.

- Elle n'a pas l'air de connaître ma famille, elle n'a fait aucun commentaire.

- Tu sais, Anémone a tendance à se ficher un peu des autres. Pour elle, du moment qu'ils ne l'embêtent pas, ils peuvent faire ce qu'ils veulent.

- Vous avez fini de jacasser ? grogna la voix de Mme Fletcher. Attrapez plutôt ça, qu'on y aille.

Elle les avait conduit jusqu'au fond du quai, toujours côté sorcier, et tenait dans sa main un chapeau haut de forme.

- On s'y rend en portoloin ? s'étonna Sirius.

- C'est le plus rapide, lui fit remarquer Anémone. Dépêchez-vous ou vous allez le manquer.

Sirius et James posèrent chacun une main sur le chapeau et restèrent ainsi plusieurs secondes avant que l'heure de départ n'arrive et qu'ils soient entraînés dans un tourbillon.

Pour Sirius, c'était la première fois qu'il utilisait ce moyen de transport et il se retrouva les quatre fers en l'air à l'arrivée, sous l'hilarité non contenue de son ami.

- Tu… verras… On… s'y fait, lui dit James entre deux rires.

Il l'aida à se redresser puis fit un vague geste devant eux.

- Bienvenue chez moi, Sirius. Je te présente « La Sérénité ».

Il leva la tête pour tomber sur des lettres arrondies fixées à un mur qui annonçaient effectivement : "La Sérénité". Il porta son regard un peu plus haut et resta bouche bée. La demeure en elle-même s'élevait sur deux étages et ses murs étaient d'un blanc cassé entrecoupé de poutres en pin verni. Le rez-de-chaussée était très ouvert du fait d'immenses portes-fenêtres. Mais le plus impressionnant était le jardin qui entourait la maison et que Sirius avait du mal à ne pas appeler parc. Une grande allée de gravier menait jusqu'à la maison puis faisait son tour et, sur à peu près cent mètres autour de la demeure, une étendue herbeuse – jaune du fait de l'hiver – s'étendait, slalomant entre les saules, chênes et autres arbres qui peuplaient ce petit parc et les fontaines disséminées un peu partout.

Cet endroit portait bien son nom, car tout n'était que quiétude ici.

- Forcément, mes parents ont dû faire attention avec les Moldus comme voisins, commenta calmement James, donc la maison a un style d'époque… En tout cas, c'est ce que dit ma mère.

- C'est… grand, remarqua Sirius sans trouver d'autres qualificatifs.

- Ta maison doit être encore plus grande, non ? s'étonna James.

- Pas vraiment, non. On habite au centre de Londres, alors forcément, on n'a pas de jardin et je ne peux pas beaucoup sortir. C'est vrai qu'on a un manoir dans le Yorkshire mais ça fait un moment que je n'y suis plus allé maintenant… J'aime beaucoup ta maison.

- Attends de voir l'intérieur, répliqua James, heureux que son chez-soi plaise à son ami. C'est sympa d'être venue nous chercher Anémone, on se revoit quand ?

- Parce que tu crois que je vais vous laisser seuls ? s'exclama la femme. Ton père m'a bien dit de rester avec vous jusqu'à son retour et je le comprends, James Potter.

L'enfant lui fit un sourire innocent puis conduisit Sirius à l'intérieur. Celui-ci n'eut pas vraiment de surprise à découvrir une atmosphère chaleureuse et conviviale à l'intérieur. Mélange de simplicité et de raffinement, la demeure avait un effet apaisant et cela ne choqua pas Sirius de voir des tableaux parfaitement immobiles d'origine moldue côtoyer des peintures on ne peut plus sorcières.

- C'est ta mère qui s'occupe de la maison ?

- C'est elle qui a fait toute la déco, il y a longtemps maintenant, mais nous avons deux femmes de ménage et un jardinier parce que mes parents travaillent beaucoup tous les deux. La maison n'a pas changé d'état depuis une dizaine d'année, mais bon, comme ça plaît aux gens et à nous aussi… Seule ma chambre est en constante métamorphose, rigola-t-il.

Tout en parlant, il poussa la porte de la dite chambre et poussa un cri d'horreur en regardant à l'intérieur. Passant la tête dans l'embrasure, Sirius chercha ce qui avait pu ainsi terrorisé son ami. Il découvrit une chambre assez grande dans laquelle se trouvait un lit en bois de chêne collé contre le mur, un bureau sur lequel étaient parfaitement rangées deux piles de feuilles et des plumes et sur lequel reposait une lampe à l'abat-jour rouge, un portemanteau en forme de jets d'eau et trois immenses armoires. La majorité de la chambre était vide, un grand espace ayant été aménagé autour d'un tapis rouge, or et noir.

- C'EST CATASTROPHIQUE ! s'exclama James.

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Tu ne le vois pas ? s'horrifia James en regardant son ami avec de grands yeux. Quelqu'un a osé ranger ma chambre !

Sirius éclata de rire en songeant au coin qu'occupait James dans leur dortoir à Poudlard, où régnait constamment un bazar pas possible. Le garçon sortit sa baguette et la pointa sur ses armoires en grommelant une formule. Aussitôt, des objets de tous genres en sortirent et vinrent s'éparpiller aux quatre coins de la pièce.

- Ah ! C'est déjà mieux, souffla James.

Il se fraya un chemin à travers son "rangement" pour accéder à la dernière armoire qu'il n'avait pas ouverte. En le suivant, Sirius découvrit le nombre impressionnant d'affiches de Quidditch qui ornaient les murs de la chambre. La majorité d'entre elles concernaient l'équipe des faucons de Matlock et les autres étaient consacrées à des figures aériennes ahurissantes.

- Te voilà, amour de ma vie ! s'écria soudain James.

Il se tourna vers Sirius, tenant à la main un magnifique balai d'un bois doré aux nuances ocre.

- C'est mon Vif éclair, dit-il avec un enthousiasme débordant. Je l'ai eu pendant les dernières vacances d'été, pour mon anniversaire, en juin. Il est beau hein ?

- Splendide ! C'est le dernier sorti, non ? Wahow ! Il a dû coûter une fortune !

- A qui le dis-tu ! On va attendre que mes parents soient rentrés pour aller en faire. Ils sont assez portés sur le sujet en ce moment. Demain, je te montrerai enfin de quoi je suis capable.

- J'ai déjà vu ça dans les cours de Mme Flyvel, lui fit remarquer Sirius.

James eut une exclamation dédaigneuse.

- Les balais de l'école valent rien, je peux te le dire. Je te montrerai demain, répéta-t-il.

Ils parlèrent ensuite de tout et de rien et en étaient revenus au sujet de Remus lorsque James se leva d'un bond en voyant une lumière clignoter deux fois par la fenêtre de sa chambre – il faisait nuit.

Suivi de près par Sirius, il dévala l'escalier pour voir ses parents souhaiter bonne nuit à Anémone puis se précipita vers son père.

- 'lut Pa' ! Ça a été le travail ?

- Un peu fatiguant, mais oui.

- Bonsoir mon chéri.

Sa mère l'embrassa et l'observa un instant alors qu'il souriait de toutes ses dents avant de pousser un faux soupir de résignation.

- Je crains, Henry, que Poudlard n'ait pas calmé notre James.

- Rien ne peut m'épuiser, malheureusement pour vous, rigola James.

- Et tu dois être Sirius, ajouta M. Potter en adressant un sourire chaleureux à l'ami de son fils. Henry Potter, et voici ma femme, Jenny.

- Sirius Black, répondit Sirius.

Le mouvement que faisait M. Potter pour tendre sa main se figea aussi vite que l'expression de son visage. Sa femme, qui s'était accroupie pour embrasser son fils, se redressa lentement en lançant un regard perplexe à Sirius.

L'espace sembla se figer un temps infini durant lequel James passait son regard de ses parents, intrigués et méfiants, à Sirius, inquiet et défiant, en se mordillant la lèvre inférieure.

- Sirius Black, répéta finalement Henry Potter. Tu es le fils de Nocera et Procyon Black ?

- … oui, c'est ça, répondit-il avec un temps de retard, se sentant brusquement ridiculement petit sous le regard perçant de M. Potter.

Un nouveau silence puis Jenny Potter s'avança vers lui et déposa un baiser sur chacune de ses joues en lui souriant aimablement.

- Sois le bienvenu chez nous, Sirius. Tu peux considérer cette maison comme la tienne, n'est-ce pas Henry ?

Son mari hocha la tête, retrouvant lui aussi son sourire chaleureux.

- Tout à fait, acquiesça-t-il en tendant franchement sa main. James agit peut-être inconsidérément, il ne choisit pas n'importe qui comme ami.

- Hé ! rétorqua d'un ton indigné le dit James. J'ai jamais agi inconsidérément !

- Mais bien sûr James, tu as raison, rigola son père.

- Cuizto ? appela Mme Potter.

Dans un "POP", un elfe de maison au nez retroussé apparut avec un immense sourire.

- Monsieur et madame sont rentrés, Cuizto ne les avait pas entendu et…

Il écarquilla les yeux d'horreur.

- Oh ! Le jeune maître aussi ! Comment Cuizto a pu ne pas d'en rendre compte ? Cuizto mérite…

- Cuizto, quels ordres t'avons-nous donnés ce matin ? le coupa calmement M. Potter.

- De préparer un bon repas pour ce soir, monsieur.

- Le repas est-il prêt ?

- Bien sûr monsieur ! s'écria l'elfe.

- Donc tu as exécuté nos ordres, je ne me souviens pas t'avoir dit d'accueillir James.

L'elfe sembla réfléchir un long moment.

- En effet monsieur, dit-il enfin.

- Bien, donc, tout est parfait. Prépare donc la table, nous mangeons dans un quart d'heure.

- Bien monsieur ! dit l'elfe en s'inclinant, de nouveau heureux, avant de disparaître.

- Ce qu'il peut être fatiguant quand il s'y met, grommela M. Potter en se frottant les ailes du nez.

Sirius regardait l'homme avec stupéfaction. Il n'avait jamais imaginé qu'un sorcier puisse ainsi traiter un elfe de maison, l'empêchant de se punir. Il était tellement habitué au sort que subissait Kreattur, le jeune elfe de ses parents, qu'il n'avait jamais imaginé qu'on puisse montrer du respect envers ces êtres.

- Allez donc vous laver les mains et rejoignez-nous au salon, commanda Mme Potter en souriant aux deux enfants. Je suis sûre que vous avez une faim de loup.

Ils commencèrent à grimper les escaliers mais dés que ses parents eurent refermés derrière eux la porte du petit salon, James agrippa le bras de Sirius et l'entraîna jusqu'à la porte en lui faisant signe d'être silencieux. Ils collèrent leur oreille au panneau de la porte et James chuchota un sortilège de fluidité pour mieux entendre.

- Qu'est-ce que tu en penses ? demandait M. Potter.

- Je ne sais pas trop, répondit sa femme d'une voix pensive. Après tout, Black n'est rien qu'un nom, rien ne nous dit qu'il soit comme le reste de sa famille.

- Tout de même, le fils de Nocera et Procyon Black…

- Ce n'est qu'un enfant, Henry, et un enfant qui a été envoyé à Gryffondor.

- Je le sais bien, mais il a baigné pendant onze ans dans les influences de sa famille et avec tout ce qui se trame… Tu comprends que je sois inquiet pour James.

- Moi aussi je le suis, mais souviens-toi que la seule autre Black à avoir été envoyée dans une autre maison que Serpentard a aujourd'hui renié sa famille. Et puis tu l'as vu comme moi, il ne semble pas bien méchant ce garçon.

- Tu as vu son expression après l'intervention de Cuizto ?

- Évidemment Henry ! Tu ne peux pas lui reprocher de garder certaines influences de son éducation. Tu vois juste les effets qu'il pourrait avoir sur James, mais essaie d'imaginer le contraire. Tu connais notre fils, tu sais comme il est. Je ne le connais pas mais j'ai le sentiment que Sirius n'est pas comme le reste de sa famille et James pourrait l'aider à s'y retrouver. Tu te souviens de la lettre de James, non ? Il ne s'entend pas avec ses parents.

Henry Potter poussa un profond soupir.

- Je sais bien que je suis injuste de ne pas vouloir lui accorder de chance mais… J'ai peur, Jenny, murmura-t-il. J'ai peur de ce qui va arriver.

Des bruits de pas indiquèrent que la femme s'était rapprochée de lui.

- Des jours sombres, c'est bien ce que tout le monde dit ? Alors laisse une chance à la lumière de se frayer un chemin dans l'avenir. Je ne te demande pas d'aimer ce gamin, mais d'essayer de le connaître.

La conversation se termina et les deux garçons s'éclipsèrent. Sirius réfléchissait à la discussion des deux adultes et décida que Mme Potter était une femme très bien. Il n'en voulait pas à M. Potter pour ses doutes. Après tout, c'était normal, ce serait à lui de lui prouver qu'il n'avait rien à voir avec sa famille. Il se tourna vers James pour le découvrir plus pâle qu'un mort.

- Tu ne te sens pas bien ? s'inquiéta-t-il.

- Je… je n'imaginai pas qu'un jour, mon père puisse dire qu'il avait… peur…

Il eut un rire nerveux.

- C'est idiot, je veux dire, c'est normal d'avoir peur mais… venant de mon père… et la manière dont il l'a dit…

- Ça veut dire quoi à ton avis ?

James le regarda en se mordant la lèvre.

- Qu'on a des raisons d'avoir peur, dit-il enfin.

Les jours qui suivirent comptèrent parmi les meilleurs que Sirius n'ait jamais vécus. Mme Potter semblait presque le considérer comme un fils et son mari faisait tout pour réduire la distance qui le séparait de l'enfant. Entre les courses de balais, les batailles de cartes explosives et les multiples moments de franche rigolade, Sirius et James se rapprochaient de plus en plus, se découvrant plus de points communs qu'ils n'auraient pu l'imaginer. Durant ces vacances, la complicité entre les deux garçons atteint un degré tel qu'ils comprirent vite que rien ne pourrait jamais les séparer.

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Assis à la table de la cuisine, une tasse de thé dans la main, Remus regardait ses parents, les yeux écarquillés.

- C'est… C'est vrai ?

- Comme si on allait te mentir ! rigola sa mère. Alan Herbert et son ministère ont décidé d'alléger certains services pour avoir plus de fonds à offrir aux Aurors et au département des Mystères.

- Mais… ça veut dire que tu gagnes encore moins qu'avant ? s'inquiéta Remus.

- Cela n'a aucune importance, répondit malicieusement Mme Lupin. N'est ce pas John ?

- Absolument aucun. Remus, mon fils, tu as devant toi un auteur qui s'est trouvé un éditeur.

L'enfant poussa une exclamation de surprise.

- Depuis quand ?

- Le mois dernier, nous voulions te l'annoncer de vive voix. Alors ? Qu'en dis-tu ?

Remus regarda ses parents tour à tour en s'attendant à voir leurs sourires s'effacer et s'excuser de lui avoir donné une fausse joie mais cela n'arriva pas.

- C'est fantastique ! Papa ! C'est vraiment génial ! Je suis si content pour toi !

Il lui sauta dans les bras et le serra de toutes ses forces alors que son père rigolait. Cela faisait si longtemps que de bonnes nouvelles n'étaient pas arrivées, si longtemps que de simples moments de bonheurs où ils pouvaient rire ensemble n'avaient pas existé, c'était comme si tout redevenait subitement comme avant tous leurs problèmes et Remus rejeta pour une fois la vague de désillusion qui lui rappelait sa situation de loup-garou.

- Pour fêter ce Noël, nous allons faire un véritable festin, annonça sa mère alors que Remus était maintenant dans ses bras, et nous aurons des invités.

- Des invités ? répéta Remus avec surprise.

- Arthur et Molly Weasley vont passer les fêtes avec nous, je t'avais déjà parlé d'eux, non ?

- Oui, mais…. Il hésita un instant. Enfin, est-ce qu'ils savent pour moi ? demanda-t-il dans un murmure.

- Ils le savent, et cela ne va pas les empêcher de venir, lui assura sa mère en lui relevant la tête, un doigt sous son menton. Tu verras, je suis certaine que tu vas les adorer.

La veille de Noël, Remus se réveilla au son d'une chanson que sa mère entonnait tout en préparant le repas. Toute la journée se passa dans une bonne humeur générale, entre les baisers volés de John Lupin à sa femme et les sourires doux qu'ils adressaient à Remus.

A sept heures sonnantes, on toqua à la porte et Remus accompagna son père pour aller ouvrir.

- Tu as intérêt à te tenir, Arthur, menaçait une jeune femme rousse comme la porte tournait sur ses gonds. Bonsoir, M. Lupin je présume ?

- Lui-même, répondit John en souriant. Mais entrez donc, il fait froid dehors.

- Je suis enchanté de faire votre connaissance ! s'exclama l'homme qui accompagnait la femme, le regard brillant.

M. Lupin eut un sourire amusé.

- Théia m'a dit que vous vous intéressiez beaucoup aux Moldus, Arthur – vous permettez que je vous appelle Arthur ? Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas.

Arthur Weasley resta un instant interdit alors que sa femme levait les yeux au ciel en poussant un soupir d'exaspération puis éclata de rire.

- Pris en faute ! admit-il.

Remus n'avait pas dit un mot, surpris de découvrir que leurs invités avaient à peine une vingtaine d'année. Il s'était imaginé que ces gens seraient du même âge que ses parents mais il les découvrait dix ans plus jeunes.

- Molly !

- Théia !

Les deux femmes tombèrent dans les bras l'une de l'autre riant et se saluant dans un flot de paroles joyeuses.

- Ça faisait si longtemps !

- Comment vas-tu ?

- Tu es resplendissante !

- Bonjour Arthur ! Tu vas bien ? Vous avez déjà vu mon mari, et voici Remus, notre fils.

- Alors c'est toi Remus ? dit la femme en l'embrassant, tout sourire. Depuis le temps qu'on me parle de toi, j'avais hâte de te revoir.

- Me revoir ? s'étonna Remus.

- Oh ! Tu n'étais encore qu'un bébé, rigola doucement sa mère, tu ne t'en souviens sûrement pas. Vous désirez boire quelque chose ?

Remus découvrit que les Weasley étaient des personnes très sympathiques, simples et chaleureuses. Arthur Weasley bombardait son père de questions sur les Moldus avec un enthousiasme proche de l'hystérie et Molly et Théia discutaient en riant de leur enfance. Il apprit ainsi que ses grands-parents maternels connaissaient très bien les parents de Molly et c'était ce qui avait rapproché les deux femmes. A l'époque, Théia avait souvent été sollicitée pour garder Molly et, malgré leur différence d'âge, elles étaient devenues très complices, presque comme des sœurs.

- Tu étais tout de même une sacrée peste têtue à cet âge, soupira la mère de Remus à un moment.

- Et toi tu traversais ta crise d'adolescence si je me souviens bien, répliqua malicieusement Molly Weasley.

- Pour ce que ça a changé ! s'exclamèrent ensemble leurs maris.

Ils se regardèrent avec étonnement et éclatèrent de rire.

- Dis-moi Remus, connaîtrais-tu une élève de première année qui se nomme Lily Evans ? demanda M. Weasley.

- Oui, elle est à Gryffondor également. Vous la connaissez ?

- C'est moi qui était chargé d'être son guide au chemin de Traverse, expliqua-t-il. Ses parents étaient des gens très bien et j'ai été impressionné par son père. Je crois bien que c'est la première fois qu'un parent Moldu se sent aussi concerné par le monde de la magie.

- Que veux-tu dire ?

- Nous nous sommes revus en novembre et il m'a demandé si je pouvais le mener au ministère. Évidemment, ce n'est pas possible, mais il y tenait tellement que je lui ai recommandé de demander de l'aide à Dumbledore.

- Il l'a fait ? demanda John Lupin, amusé.

- Oh oui ! Et je crois même qu'il compte faire une demande pour entrer dans le conseil d'administration de l'école.

Théia Lupin grimaça tristement.

- Il n'y arrivera pas, soupira-t-elle. Le conseil d'administration reste assez fermé et Dumbledore ne peut pas y changer grand-chose.

- Sincèrement, je crois que M. Evans a toute la volonté et les qualités pour y parvenir, mais nous verrons bien.

Alors que les adultes discutaient, Remus se leva de table et monta à l'étage pour se reposer un peu. Les conversations avaient dévié vers la politique et le sujet ne passionnait pas vraiment le garçon. Il allait allumer la lumière lorsque son regard se porta sur sa fenêtre. Les sourcils froncés, il s'avança dans la pénombre et avança la main pour tourner la poignée.

- On dirait que…

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Le repas concocté à l'occasion de la veille de Noël avait été des plus festifs et James et Sirius s'étaient écroulés sur le lit du premier sans prendre la peine de se déshabiller, morts de fatigue. James rêvait déjà aux cadeaux qu'il aurait le lendemain matin. Le rêve dégénéra cependant lorsqu'un des cadeaux se retrouva muni de minuscules griffes et qu'il se mit à l'attaquer. Il courut pour s'échapper et…

BAM !

- Kékéçé ? demanda Sirius en se redressant brusquement sur le lit.

Il tourna ses yeux ensommeillés vers l'endroit où aurait normalement dû se trouver James et, ne le voyant pas, son cerveau engourdi lui dit que quelque chose n'allait pas.

- FALKE ! Saleté de bestiole ! Attends que je t'attrape et tu verras ce que c'est qu'être vraiment chauve !

Ah ! C'était bien la voix de James, mais où était-il ? Sirius se traîna jusqu'au bord du lit et découvrit James, affalé au sol, empêtré dans les draps.

- Qu'est-ce que tu fais par terre ?

- Comme si je l'avais fait exprès ! s'indigna James en se relevant. C'est cette satanée chauve-souris qui m'a attaqué dans mon sommeil. Mais arrête !

La roussette continuait de foncer de son maître à la fenêtre en lui tirant les cheveux au passage.

- Tu crois pas qu'elle veut te montrer quelque chose ? demanda Sirius en se retenant de rire.

James grommela et s'avança vers la fenêtre.

- Je vois pas ce que…

Il s'arrêta brusquement de parler en regardant dehors avec étonnement puis sourit franchement.

- Ah ben c'est pas trop tôt !

Il fonça au portemanteau et lança son blouson à Sirius.

- Mets tes chaussures et viens.

Sirius s'exécuta sans poser de question et se laissa traîner silencieusement au rez-de-chaussée.

- J'espère quand même que t'as une bonne raison de nous faire lever à presque une heure du matin. Tu veux juste me souhaiter un joyeux Noël ?

- Mieux que ça, regarde.

Il l'entraîna dehors et Sirius remarqua les énormes flocons qui tombaient du ciel.

- Pas trop tôt, répéta-t-il en souriant. J'ai bien cru qu'on n'aurait pas de neige cette année.

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Ses parents, oncles, tantes et cousins riaient d'une blague quelconque et Lily, à la recherche d'un peu de calme, sortit sur le pas de la porte, un sourire de bonheur aux lèvres dû à l'ambiance de la fête. Ses yeux s'agrandirent légèrement et elle tendit la main pour recevoir un gros flocon de neige qui fondit dans sa paume.

- La première neige, murmura-t-elle.

Elle s'avança dans la courte allée et présenta son visage aux flocons glacés qui se déposaient délicatement sur ses joues et ses cheveux.

- Il neige fort, remarqua une voix douce. Demain, tout sera recouvert.

Le sourire de Lily s'élargit alors qu'elle regardait son amie s'avancer vers elle.

- Salut Marie, tu n'es pas avec tes parents ?

- Moi aussi je suis sortie prendre l'air, déclara-t-elle avec un vague geste de la main en direction d'une maison, un peu plus loin. Et je t'ai vue.

Elles s'assirent sur les marches de l'entrée et tandis que Marie laissait son regard se perdre dans l'allée, Lily leva les yeux vers le ciel et découvrit une trouée dans les nuages dans laquelle scintillaient cinq étoiles.

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Tara laissa ses yeux noirs se perdre dans la constellation sans tenir compte du froid qui lui mordait la peau. La neige commençait déjà à recouvrir d'un fin manteau le sol gelé et, peu à peu, les arbres de la forêt avoisinante devenaient blancs.

- Tu vas attraper froid si tu restes dehors comme ça, dit sa mère en sortant, une veste dans ses mains.

- Je n'ai pas froid, sourit Tara tandis que sa mère passait la veste autour de ses épaules. Je me sens bien en fait. Je ne me suis jamais senti aussi bien.

- C'est un très bon Noël que nous passons là, acquiesça Elroa Lawill.

- Je suis heureuse de voir que M. Stealthily s'est bien occupé de toi, soupira Tara en se blottissant dans les bras de sa mère. C'est un homme bien.

- Oui, mais je sais veiller sur moi, rit Elroa. Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?

- Un espoir qui illumine les ténèbres, murmura sa fille avec un demi sourire doux.

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- Alors Remus ? Tu nous abandonnes ? demanda son père en entrant dans sa chambre, taquin.

- Je regardais les premières neiges.

- Ah bon ?

Il s'approcha de son fils.

- Je n'avais même pas remarqué. Finalement, nous aurons peut-être un Noël blanc s'il neige toute la nuit. Tu as vu ? Il y a un éclaircissement.

- J'ai vu, répondit son fils en souriant, qui fixait justement les étoiles.

- C'est la constellation du cygne, lui dit son père en posant une main sur son épaule, mais on ne la voit pas entièrement.

- Le cygne ? répéta Remus d'une voix pensive.

Son père hocha la tête.

- La légende raconte qu'Orphée fut transporté au ciel sous la forme d'un cygne pour reposer auprès de sa lyre, dont il jouait merveilleusement bien. Orphée était un grand poète mais il est surtout le symbole d'un amour qui défie la mort dans la mythologie (1).

- Un symbole d'amour pour une nuit de Noël, quoi de plus normal ? sourit Remus

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- On va pouvoir se faire de sacrés batailles de boules de neige s'il neige comme ça toute la nuit, remarqua Sirius qui, comme James, n'arrivait pas à détacher son regard des quelques étoiles encore visibles.

- Sûr ! Tiens, ça me fait penser… Tu trouves pas qu'on a été plutôt calmes ces derniers temps, au collège ?

- C'est vrai qu'on n'a pas trop martyrisé les professeurs, c'est mauvais pour notre réputation, grimaça Sirius.

- Exact et je me suis dit qu'il serait peut-être temps de remettre ces satanés Serpentard à leur place, non ?

James regardait maintenant Sirius avec un sourire en coin et celui-ci hocha la tête en lui rendant le même sourire.

- C'est pour ce genre d'idées que j'adore être ton ami.

Ils regardèrent de nouveau les étoiles.

- En tout cas, souffla James, c'est…

- … vraiment…

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- … un…

o

- … merveilleux…

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- …Noël.

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Assis sur son lit, la tête dans les genoux, Peter pleurait toutes les larmes de son corps en pensant à l'indifférence sans cesse grandissante de sa mère, à la haine de sa famille et à lui-même. S'il avait levé la tête, il aurait vu, à travers les vitres givrées, les flocons qui tombaient en masse en cette nuit de Noël, il aurait vu ces étoiles qui scintillaient au lointain de mille feux.

Mais, recroquevillé dans sa peine, sa douleur et sa peur, sa tête resta baissée et il s'endormit les yeux rougis et gonflés par les pleurs.

(à suivre….)

(1) Orphée, dans la mythologie grecque, poète et musicien, fils de la muse Calliope et d'Apollon, dieu de la Musique, ou d'Œagre, roi de Thrace. Apollon lui donna la lyre et il devint un si bon musicien qu'il n'avait pas de rival parmi les mortels. Quand Orphée jouait et chantait, il envoûtait les êtres et les choses.

Orphée est surtout connu pour son mariage malheureux avec la jolie nymphe Eurydice. Peu après le mariage, son épouse, mordue par une vipère, mourut. Accablé de chagrin, Orphée décida de descendre aux enfers et de la ramener, ce qu'aucun mortel n'avait jamais fait. Hadès, le maître des enfers, fut si ému par sa musique qu'il accepta de rendre Eurydice à Orphée à la condition qu'il ne se retourna pas pour la regarder, jusqu'à ce qu'il soit remonté sur la terre. Mais Orphée, voyant la lumière du jour, se retourna un instant trop tôt et Eurydice disparut. Désespéré, Orphée erra dans les bois, jouant pour les rochers, les arbres et les rivières. Enfin, une bande de femmes de Thrace, qui accompagnaient le dieu Dionysos, croisèrent le musicien et le tuèrent. Après qu'elles eurent jeté sa tête dans le fleuve Hébros, celle-ci continua à appeler Eurydice et arriva sur les côtes de Lesbos où les muses l'enterrèrent. Après la mort d'Orphée, sa lyre devint la constellation de la Lyre. (d'après l'encyclopédie Microsoft Encarta)

OPERATION MARIE SUE : MAIS EST-CE QUE QUELQU'UN VA SE DECIDER A ME DIRE CE QU'EST UNE MARIE SUE ! Je déséspééééére !

Update :

Alors, je profite de la réédition pour reprendre les réponses qu'on m'a faites au cas où d'autres seraient perplexes quant à cette expression. Merci tout le monde !

Marie Sue (ou Gary Stue pour les garçons) : Personnage à la perfection incarnée qui possède la beauté, la bonté, tous les talents, une intelligence et une perspicacité hors norme, que tout le monde (!) aime à la folie. Bref, it's THE perfect gril (boy). Peut-être un peu trop du coup ^.^