Le Miroir des Ombres
Disclaimer : Aucun des personnages apparaissant dans cette fic ne m'appartient, si ce n'est Sabrina. Ils sont tous à JK Rowling et je ne fait que les emprunter.
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Une petite remarque avant de commencer : pour ceux qui liraient mon autre fic, Esperanza (pub ? Moi ? Jamais. Ce serait mal me connaitre.), je risque de plus me concentrer sur celle là pour l'instant. Voila Et oui, je sais, j'ai tripé sur le résumé.
Chapitre 1: Le Miroir.
Dorcas marcha précautionneusement sur le plancher jonché de déchets et autres joyeusetés, en prenant bien soin de ne pas faire craquer ledit plancher. Le couloir était sombre, seule une petite fenêtre non murée laissait passer un faible rayon de lune. Un silence de mort régnait dans l'hôtel délabré. Elle avança jusqu'au numéro 57, raffermit sa prise sur sa baguette, et ouvrit la porte. La pièce était vide, à l'exception d'une table où reposait un paquet soigneusement enveloppé. Un feu ronflait dans la cheminée, preuve d'une très récente occupation des lieux. La jeune femme fit quelques pas, avant de s'immobiliser, à l'affût du moindre bruit. Rien ne perçait le silence de plomb qui entourait l'hôtel. Elle vérifia rapidement qu'elle était bien seule dans la pièce, regardant dans l'unique placard, avant d'aller jusqu'à la table et récupérer le paquet. Il était rectangulaire, relativement épais, et plutôt lourd. Avant qu'elle n'ait le temps de l'ouvrir, la porte claqua sans douceur, et une voix retentit.
- Donnez moi ce paquet.
Dorcas se tourna vers celui qui venait de parler. Elle était bloquée. Suite à une attaque de Mangemorts, d'où elle était sortie très mal en point, elle était dans l'incapacité de transplaner - provisoirement. Elle jura intérieurement contre son chef, qui les avait envoyées ici, insistant sur le fait qu'elles ne risquaient rien. La voix, masculine, repris.
- Donnez moi ce paquet. C'est votre seule chance de sortir d'ici vivante.
La personne se rapprocha. La voix était amusée quand elle retentit de nouveau.
- Ils les prennent de plus en plus jeunes, les Aurors, au ministère. Un pénurie parmi les anciens, peut être ?
- Ne vous fourvoyez pas. Je suis aussi habilitée à vos botter les fesses. Et apparemment, c'est aussi les cas chez les Mangemorts, pour les jeunes.
Un son étouffé, qu'elle identifia comme un rire, lui parvint.
- Allez, donnez moi ce que vous tenez à la main. Il serait dommage que quelque chose de fâcheux arrive à une jolie fille comme vous, poursuivit le Mangemort, la baguette pointée sur le cur d'Dorcas. Je ne me le pardonnerais pas.
- Je suppose que vous dites ça à toutes les femmes que vous êtes sur le point d'ensorceler ?
- Votre collègue aussi risque d'y passer.
Un deuxième Mangemort apparut dans la pièce, la robe déchiré, et le visage tuméfié du coté droit. Il retenait une jeune femme captive.
- Lily !
- Donnez moi le paquet et elle sera libérée.
Dorcas mis sa main qui tenait le colis au dessus du feu.
- Libérez la. Ou votre paquet ne sera plus qu'un souvenir.
Les deux sorciers se défièrent du regard pendant un moment. Dorcas avait le dessus sur son vis à vis, à cause du colis. Le Mangemort n'hésiterais certainement pas à utiliser les Sortilèges Impardonnables, mais elle, malgré la récente autorisation du ministère à utiliser ces mêmes sortilèges, n'en avais nullement besoin pour faire mal.
Le Mangemort finit par céder, et fit signe à son complice de lâcher la jeune rousse, qui hésita visiblement à rester pour porter secours à la deuxième Auror, mais qui finit par sortir pour aller chercher du secours. Une fois seuls dans la pièce, Dorcas entrepris de s'éloigner le plus possible de son ennemi, tout en gardant sa baguette farouchement braquée sur lui, mais elle trébucha et en laissa tomber son précieux fardeau. Le Mangemort en profita pour le récupérer, puis regarda la jeune Auror qui se releva précipitamment. Sa baguette avait disparu, aussi tenta-t-elle le tout pour le tout. Son coup de pied déstabilisa son adversaire, qui en lâcha sa baguette et le paquet. Mais il était comme elle rompu aux techniques de combat en corps à corps, et le combat se poursuivit sans qu'aucun des deux n'ait le dessus. Dorcas réussit à arracher sa cagoule à l'homme, et put constater qu'il s'agissait d'un jeune sorcier à pu près du même âge qu'elle.
L'arrivée du deuxième Mangemort changea la donne. Il se précipita dans la pièce en criant Les Aurors !, avant de s'emparer du paquet, qui avait glissé loin des deux combattants, et de transplaner. Le jeune homme récupéra les deux baguettes, jeta un dernier regard à Dorcas qui se tenait le poignet, et transplana, laissant la jeune femme blessée et fulminante.
Lily s'engouffra dans la pièce, baguette à la main, suivie de trois Aurors.
- Dorcas ! Ça va ?
Son amie lui désigna son poignet.
- Où est ta baguette ?
- Il l'a prise avec lui.
- L'enflure .
- Et le paquet ? intervint un Auror plus âgé.
- Il l'a emmené.
- Vous l'avez laissé faire ?
- Oui, je lui ai même offert. J'avais oublié le ruban, c'est bête Ne soyez pas stupide, enfin ! Je me battais contre lui quand son collègue est arrivé et a embarqué le bébé. Je n'ai pas pu l'en empêcher.
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Le lendemain, Dorcas se rendit au ministère, département des Aurors, et déposa un rapport détaillé chez ses supérieurs. Quelques heures plus tard, elle fut convoqué chez Alastor Maugrey, son supérieur direct. Comme d'ordinaire, il attaqua directement.
Dorcas, vous êtes sans doute l'un de nos meilleurs agents, mais votre mission d'hier soir a été un échec cuisant, dit-il d'un ton sans appel.
- Nous étions supposées rencontrer un de vos indicateurs sur place, lequel aurait du nous remettre un paquet. Or quand nous sommes arrivées sur place, il n'y avait personne, rétorqua-t-elle. C'était une mission sans surprise. Vous me l'aviez vous même assuré. Je ne peux pas transplaner pour le moment, et vous le savez, acheva-t-elle d'un ton sec.
- Ce paquet ne doit pas arriver entre les mains de Voldemort.
- N'est ce pas un peu tard ?
- Non. Les Mangemorts vont s'assurer d'avoir le bon paquet avant de le remettre à leur maître. Ils vont l'étudier et l'examiner. Cela nous laisse du temps.
Sentant que la discussion était close, Dorcas s'apprêta à partir.
Une dernière chose, repris Maugrey, peu décidé à la laisser partir. Votre rapport indique que vous avez ôté sa cagoule au Mangemort. Vous ne l'avez pas reconnu ? Vous précisez pourtant qu'il ne devait guère être plus âgé que vous. N'étiez vous pas dans la même école ?
- Alastor, j'étais à Beauxbâtons. Il avait un accent purement britannique.
- Et Evans ?
- Il était de dos, et toujours cagoulé quand elle est entrée.
Maugrey jeta un coup d'oeil à la pendule posée sur son bureau.
15h20. Il serait temps de se rendre à la réunion.
Une fois arrivés dans la salle de réunion, Dorcas partit s'asseoir avec Lily et les autres jeunes Aurors. Le ministre en personne était présent. Jones, un des chefs, pris la parole :
Un de nos indicateurs nous a prévenus il y a peu de temps que Voldemort était à la recherche d'un artefact, le Miroir des Ombres.
Il a été découvert au V ème siècle, à l'époque d'Attila. Lui était un Moldu, mais il avait un sorcier dans son entourage. Falmir Velker. C'était un puissant mage. Il a passé 15 années de sa vie à mettre au point le Miroir. Et quand ses recherches ont abouti, Attila est devenu quasiment invincible.
Maugrey prit la parole.
Velker était un grand alchimiste. L'eau qu'il a distillée a conféré au chef des Huns d'immenses pouvoirs : elle lui permettait de faire revenir ses guerriers morts au combat, ainsi que les morts tués par son armée, fournissant à Attila une armée nombreuse, ne craignant pas la mort, et aisément renouvelable. Les Huns ont conquis un territoire gigantesque, brûlant, pillant, détruisant tout sur leur passage.
Et les sorciers de l'époque ont découvert que l'eau était une des composantes pour une potion d' Impérium, grâce à laquelle d'ailleurs Attila a contraint le roi Théodose à tripler la taxe qu'il lui payait déjà, ruinant le pays.
Pourtant, quand il se dirigea vers Rome dans l'intention de piller la ville, il s'arrêta. Certains disent que l'intervention du pape Léon le Grand a empêché la destruction de la ville Il semblerait en fait que Velker ait disparu, avec le Miroir et la formule. Attila a donc renoncé à attaquer la ville.
Un silence plana sur la salle. Chacun songeait aux pouvoirs destructeurs de cette arme redoutable.
D'où la nécessité de récupérer la formule et de la détruire. Nous avons de bonnes raisons de penser que le colis n'a pas encore été transmis à Voldemort. Malgré tout, nous n'avons que peu de temps.
Notre espion au sein des Mangemorts nous a informé du lieu de détention du Miroir. C'est un manoir au Pays de Galles, un peu au nord de Cardiff. L'attaque devra être menée ce soir.
Ils passèrent l'heure suivante à préparer la mission du soir. 20 Aurors furent désignés, les autres furent congédiés. Dorcas en profita pour passer chez Ollivander et s'acheter une nouvelle baguette, avant d'aller rejoindre Lily qui s'entrainait.
La soirée était déjà bien avancée quand elles rentrèrent à leur appartement. Sabrina, une amie de Lily qui faisait des études de médicomage, et avec qui elles partageaient l'appartement, était déjà rentrée.
Elles décidèrent de s'accorder une soirée en ville, e c'est avec enthousiasme que les trois jeunes femmes partirent écumer les bars de la capitale anglaise.
Elles s'installèrent dans un bar sympathique et pas trop encombré. Quelques personnes dansaient près du comptoir. Tout en se calant confortablement dans sa chaise, Dorcas parcourut machinalement la salle du regard, et s'arrêta sur une des tables du fond. Elle se tourna calmement vers ses deux amies et leur glissa :
Il est là.
- Qui ?
- Le Mangemort.
- Où ?
- Au fond à droite, la table sous le grand poster.
- Lequel ?
- Le brun.
Surprise par le silence de ses deux amies, elle leur demanda s'il y avait un problème.
Evan Rosier. Il était avec nous à Poudlard. C'était un Serpentard, et il a quatre ans de plus que nous. C'était sans doute l'un des garçons les plus adulés de toute l'école. Il faut dire qu'il est très beau.
- Il t'a vu, intervint Lily. Il ne te quitte pas des yeux.
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Malefoy avait insisté pour sortir, ce soir-là. Il n'allait pas tarder à épouser Narcissa Black, et tenait à profiter de ses dernières soirées en tant qu'homme libre. De plus, le manque de résultats avec le Miroir agaçait le Seigneur des Ténèbres, et ses Mangemorts subissaient de plus en plus de séances d'Endoloris.
Bref, ils avaient donc besoin de détente, et avaient déjà pas mal bu, et Evan ne l'avait pas vu arriver. Ce n'est qu'en parcourant la salle du regard en quête de jolies filles qu'il l'aperçut, entourées d'amies. Malefoy le tira de ses pensées.
Alors, quelle est l'heureuse élue de ce soir ?
Il suivit le regard de son ami.
La brune, là-bas ? Plutôt jolie. Mais tu vises haut, Rosier. C'est une Auror, non ?
- Dorcas Meadowes, 20 ans.
- Tu as déjà effectué une enquête ? demanda Malefoy, moqueur.
- C'est elle qui était à l'hôtel, hier.
- Celle avec qui tu t'es battu.
- Oui.
- Je vois. Tu rêves d'un autre corps-à-corps ?
Rosier eut un sourire prédateur.
C'est tentant, oui .
- Il faut toujours que tu jettes ton dévolu sur les inaccessibles.
Leurs regards se croisèrent finalement. Le jeune homme eut un demi-sourire, mais Dorcas se contenta de le dévisager froidement, avant de se détourner. Les trois finirent par se lever et partirent.
- Elle t'a reconnu ?
- Je crois, oui.
Malefoy siffla.
Ça risque d'être difficile, si elle sait qui tu es.
- C'est pour ça que c'est amusant.
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Evan Rosier, fit Dorcas en s'asseyant. Lily, pardon, l' Auror Evans l'a identifié.
- Vous êtes sure ? fit Jones, en fronçant les sourcils. Les Rosier sont une grande famille, nous ne pouvons pas nous attaquer à leur héritier sans avoir de solides preuves à l'appui.
- Un témoin n'est pas une preuve suffisante ? questionna Dorcas.
- Mais c'est votre parole contre la sienne, Meadowes.
-Êtes vous en train de me dire que, parce que ma famille est considérée comme renégate, on le croira, lui ?
Le silence de Jones fut une réponse assez éloquente, et Dorcas soupira, écurée.
Donc, vous préférez laisser un meurtrier en liberté plutôt que de me croire ?continua-t-elle, incrédule.
- Ce n'est pas une question de vous croire ou non. Le problème est que si nous nous attaquons à son fils, Marcus Rosier va manuvrer pour non seulement nous discréditer, mais aussi pour nous retirer nos crédits, bloquant les missions en préparation, entre autres. D'autres familles, comme les Malefoy, peuvent aussi faire pression sur le Ministère. Ils ont une influence considérable dans le monde magique. Nous ne pouvons nous attaquer à eux.
- Bien. Désolée de vous avoir fait perdre votre temps, monsieur, fit Dorcas en se levant. Au revoir.
Elle partit déchaîner sa mauvaise humeur en allant s'entrainer avec d'autres Aurors.
Quand elle rentra à l'appartement, épuisée, elle n'avait qu'une envie, se coucher. L'endroit était calme, Lily étant chez James, son fiancé, et Sabrina de garde. Elle alluma, mais l'appartement resta plongé dans le noir.
Encore une panne de courant, soupira-t-elle.
Elle fit le tour de l'appartement afin d'allumer les quelques bougies dispersées çà et là, et sursauta quand elle vit une forme installée dans un des fauteuils du salon. Une voix familière s'éleva.
- Bonsoir.
Elle pointa immédiatement sa baguette vers le Mangemort.
- Repos Je ne suis pas armé.
Il dut se jeter à terre pour éviter le stupéfix que Dorcas venait de lui envoyer.
Impedimenta, poursuivit la jeune femme, imperturbable. Reducto
Le sortilège heurta un vase derrière le jeune homme, projetant des débris de porcelaine dans tout l'appartement. Le Mangemort lâcha un juron retentissant, et roula sur le côté afin d'éviter un autre sortilège. L'avalanche de sorts était telle qu'elle l'empechait de riposter. Il n'avait que le temps de se protéger. Il plongea en direction de la jeune femme. Celle-ci l'esquiva aisément et rétorqua par un expelliarmus bien placé qui aurait du l'envoyer s'écraser contre le mur, mais, une fraction de seconde avant la collision, il transplana.
Dorcas se retrouva seule au milieu du champ de bataille, et rangea machinalement l'appartement. Elle appliqua ensuite un sortilège anti-transplanage et alla s'écrouler sur son lit.
