Le Miroir des Ombres

Disclaimer
: Aucun des personnages apparaissant des cette fiction ne m'appartient, ils sont la propriété de JK Rowling et je ne fais que les emprunter.

Lu7ine : Merci beaucoup, c'est un beau compliment que tu me fais là !

Sln : Tu sais, je pense vraiment que tu aurais du commander le modèle d'ordi avec la serpillière intégrée D. Vala la suite !

Ratiel Tepes : Un mot : merci !D

Yvanna0620 : Ah non pas du tout, mon terrain de prédilection c'est l'anglais. J'avais juste besoin d'un personnage historique qui s'était imposé à son époque, et Attila s'est vite révélé le meilleur des choix. Et non, Evan ne voulait pas la tuer, parce qu'elle peut encore lui être utile pour trouver le Miroir, tuer tout le monde n'étant pas une technique des plus judicieuses Et pour ce qui est des personnages secondaires, je préfère écrire sur eux, le lecteur n'ayant pas forcément une image très bien définie d'eux, cela permet donc plus de choses.

Melisandre : J'étais devant mon ordinateur, cherchant désespérément une solution pour le retour dans le passé, quand ta review est arrivée, telle la lumière divine pour me réconforter (hum, fatiguée, en ce moment, moi), et ôter le lourd fardeau qui pesait sur mes épaules - mon dos te remercie, au passage -. MERCI BEAUCOUP !

Alixe : Effectivement, il y a de fortes chances pour que cela ne s'arrange pas D

Lou : Damned, mes sympathies mary-suisantes ont été dévoilées au grand jour ! Merci pour ta gentille review D !

Excusez moi pour le retard, je suis vraiment désolée ! Pas taper svp !

Chapitre 6 :

La réputation du chef des Huns n'était vraiment pas usurpée : là où il passait, l'herbe ne repoussait plus. Partout, des fermes dévastées, rasées, pillées, des cadavres abandonnés sur les routes, femmes, enfants en pleurs, terres brûlées
Depuis Paris, qu'ils avaient quitté un jour auparavant, tout ce qu'ils voyaient n'était que mort et désolation.

Ils chevauchaient à présent à travers d'un village encore brûlant. Les champs voisins, curieusement, semblaient avoir été épargnés, comme si les guerriers avaient concentrés leur folie meurtrière sur les humains. Soudain une femme se jeta sur le chemin du cheval, le faisant se cabrer. Poussant un juron, Evan tira brutalement sur les rennes. Dorcas n'eut d'autre choix que de s'accrocher au Mangemort. Une fois le cheval calmé, Dorcas descendit et s'avança vers la jeune fille, qui se jeta à ses pieds en pleurant, l'implorant dans un étrange dialecte.

Que veut -elle ? demanda Evan avec humeur.

- Elle implore notre aide. Je n'ai pas tout saisi mais il me semble que quelqu'un de sa famille est malade, très malade.

- Ça n'est pas notre problème, rétorqua sèchement Evan. Repartons.

Et il se détourna pour permettre à l'Auror de remonter.

La réponse claqua, tout aussi sèche. Si je peux aider ces gens alors je le ferais.

Elle fit signe à la fille qui attendait anxieusement qu'elle la suivait. Mais c'était sans compter Evan qui descendit et l'aggripa par le poignet.

Nous n'avons pas de temps à perdre, siffla-t-il.

- Alors partez, répondit Dorcas sur le même ton. Pourquoi m'attendre ?

La répartie cinglante mourut sur les lèvres de l'homme. Il inspira profondément, mais Dorcas ne lui laissa pas le temps d'argumenter.

Ces gens peuvent nous renseigner. Si jamais Velker est avec Attila, ils l'ont peut être vu. Et si il n'est pas avec lui, nous aurons de toute façon à attendre que l'armée arrive à Rome. Nous ne perdons rien au change.

Et elle le planta là.

La jeune fille la mena jusqu'à une maison en moins mauvais état que les autres. L'intérieur était vétuste, et le mobilier se composait en tout et pour tout d'une sorte de commode, deux chaises et d'un lit, occupé par un homme qui dormait, une femme à son chevet. La jeune fille expliqua à la femme la raison de la présence de Dorcas dans l'habitation, et le ton mont. Apparemment la mère reprochait à sa fille d'introduire des inconnus chez eux. La jeune fille désigna plusieurs fois le malade. Dorcas s'approcha du lit. La mère tenta de l'en empêcher mais sa fille la retint.

Elle déposa sa sacoche à ses pieds et s'agenouilla. Elle reposa doucement la couverture et examina l'homme. La raison de sa maladie ne laissait aucun doute : au niveau de l'abdomen, une large tâche sombre continuait de souiller le vêtement. Il était brûlant de fièvre.
Dorcas retira la chemise et ne put s'empêcher de froncer le nez. La blessure était salement infectée, et la plaie trop profonde.

Elle s'empara de sa sacoche, priant pour qu'il lui reste assez de Millepertuis. Elle ressortit plusieurs fleurs fanées et soupira. Et prit son pilon et entreprit de broyer la plante. Le blessé, qui s'agitait de plus en plus, finit par se réveiller. Il sursauta en voyant Dorcas se pencher vers lui et tenta de s'éloigner. Elle posa une main sur son front. Au contact de la main fraîche, il se tranquillisa un peu.

Dorcas indiqua par gestes à la fille qu'il lui fallait de l'eau. Cette dernière se précipita dehors. Dorcas se remit à la recherche de plantes dans son sac. Elle finit par sortir un flacon contenant du jus d'écorce de noni, en versa dans un verre, et le donna à boire au malade. Cela ferait au moins baisser sa fièvre. La jeune fille revint, un seau d'eau repli à ras bord dans la main. Dorcas la remercia et demanda si elle pouvait se servir de l'espèce de marmite qui était suspendue près de la cheminée pour faire bouillir l'eau.

Elle versa ensuite la décoction sur une compresse et posa la compresse sur la blessure. Il fallait maintenant changer la compresse toutes les deux heures et redonner du jus de noni au blessé dès son réveil.

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Le processus de cicatrisation commençait déjà à opérer, et la fièvre avait légèrement baissé. Dorcas avait bon espoir de guérir le paysan. Elle sortit s'aérer un peu, et se promena sans but dans les rues. Elle se demandait si Evan - pardon, Rosier - était réellement parti. non pas qu'elle regrette sa compagnie, mais il était plutôt risqué de s'aventurer seule, sans baguette et à pieds jusqu'à une armée de barbare.
Il fallait l'avouer, si elle avait décider d'aller aider cet homme, cela n'était pas uniquement pas grandeur d'âme, mais aussi pour s'opposer au Mangemort qui avait tendance à penser qu'elle se devait de lui obéir. Elle se demandait à présent si elle n'allait pas regretter son geste. C'est alors qu'elle le vit, appuyé nonchalamment sur la margelle du puits, contemplant le paysage. Sans même se tourner vers elle, il lança :

Vous l'avez massacré et vous fuyez la famille ?

- Il est sur la bonne voie pour guérir, rétorqua-t-elle légèrement vexée.

- Alors nous pouvons partir.

- Écoutez, si vous êtes si pressé que ça de partir, autant le faire maintenant. Je dois rester encore cette nuit pour m'assurer qu'il n'y a pas de complications.

- Bien.

Elle lui lança un regard suspicieux et se détourna. Il la suivit jusqu'à la maison et rentra avec elle. La fille du blessé était justement en train de changer les compresses.

Et bien voilà, elle peut s'occuper de lui ! s'exclama Rosier, s'attirant un regard oblique de la part de Dorcas.

- Je ne peux pas partir avant demain. S'il passe la nuit sans problème, alors nous pourrons partir.

La femme se rapprocha de la jeune femme et lui glissa quelque chose. Un petit sourire apparut sur le visage de Dorcas. Evan la regarda, suspicieux.

Qu'a-t-elle dit ?

- Pourquoi ne vous êtes par jeté le sort de langage universelle ? contra la jeune femme.

Pour toute réponse, Rosier bougonna.

Elle a dit que je devais être une puissante magicienne pour pouvoir guérir son mari aussi facilement et pour que mon compagnon m'obéisse sans rechigner.

- Quoi ? s'exclama le Mangemort, interdit.

- Ne vous inquiétez pas, je lui ai dit que vous n'étiez pas mon compagnon.

- Et bien, puisqu'elle vous fait des confidences, demandez lui ce que vous vouliez savoir.

Dorcas se retourna vers la femme et lui demanda ce qu'il s'était passé. La femme prit un air craintif et se tourna instinctivement vers la porte. Après un moment, elle commença à voix basse à faire un récit de l'attaque. Les Huns avaient attaqué le village la veille à l'aube. Les villageois avaient tous fuis vers la forêt sauf quelques hommes qui avaient pris des armes. Mais les Huns étaient bien trop nombreux pour la poignée de villageois et les avaient écrasé.
Puis elle avait vu un grand homme brun ordonner aux hommes de brûler habitations et cultures, et avait assisté, impuissante, à la destructions de leurs biens.
Dorcas retint son mouvement de joie. S'il avait été ordonné de détruire les champs, pourquoi étaient-ils intacts ? C'était là l'oeuvre d'un sorcier.
Elle fit part de ses déductions à Evan.

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Vous étiez vraiment obligée de tout prendre ?

- Vous avez raison. J'aurais du lui dire que ce qu'elle m'offrait était vraiment moche et inutile.

- Mais jetez les !

- Ils peuvent servir.

Evan abandonna, mais continua à grommeler dans sa barbe. Bien qu'elle eut clairement entendu le Les femmes, Dorcas ne répondit rien. La cause de la dispute était le paquet contenant des vêtements offerts par la famille qu'ils avaient quitté il y a peu de temps. C'était tout ce que Dorcas avait accepté.

Elle soupira et regarda aux alentours. Le cheval sauta un obstacle. L'Auror se crispa. C'était définitivement le moyen de transport qu'elle aimait le moins. Cela faisait cinq heures qu'ils chevauchaient sans halte, et elle commençait à être fatiguée. Elle n'avait pas dormi la nuit précédente, aussi, trop occupée à surveiller le malade dans le cas plus que probable où il ferait une rechute. Ce ne fut qu'après qu'elle ne manque de tomber du cheval qu'Evan décréta qu'il serait temps qu'ils prennent du repos. Une fois allongée sur sa couche, elle s'endormit sur le champ.

Elle ne se réveilla que le lendemain matin, secouée par Evan.

Dorcas !

- Dormir répondit-elle, d'une voix encore pleine de sommeil.

- Plus le temps de dormir, nous sommes attaqués !

Elle se leva aussitôt et regarda autours d'elle. Pour constater qu'il n'y avait personne. Elle se tourna, furieuse, vers son compagnon de route qui arborait un sourire narquois.

C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour vous réveiller.

Elle s'apprêtait à répondre mais un bruit la fit se détourner. Evan l'avait aussi entendu. Il bondit et stupéfixia le barbare qui s'apprêtait à les attaquer. Surgirent alors sept autres hommes. Evan poussa Dorcas sur le côté afin de la protéger. Il assomma deux des hommes, mais ils étaient trop nombreux. Il prit la main Dorcas et se mit à courir. Mais il fut stoppé dans sa course par une flèche qui lui transperça l'épaule, et s'affala.
Dorcas récupéra la baguette, et les enveloppa dans un dôme de protection. Elle entendit un des hommes demander à un autre d'aller chercher quelque chose au camp, mais pour l'instant c'était le cadet de ses soucis. La situation était vraiment critique. La flèche s'était brisée quand Evan était tombée, et il fallait l'extraire au plus vite. Or elle n'avait plus de millepertuis pour cicatriser la blessure.
Evan rouvrit les yeux et planta ses yeux dans ceux de Dorcas, attendant une réponse.

Je vais devoir extraire la flèche, expliqua-t-elle doucement. Vu la quantité d'opium qu'il me reste, je ne peux pas vous endormir. Je vais devoir la pousser.

Elle déchira la tunique en cuir du Mangemort et imprégna un des lambeaux d'opium, avant de lui tendre. Il le plaça dans sa bouche et commença à serrer. Elle s'empara de l'extremité brisée de la flèche et l'enfonça doucement dans la plaie. Evan eu un mouvement brusque, et resserra sa prise sur le morceau de cuir. Elle inspira et poussa d'un coup sec, et extrait la flèche brisée. Evan se tendit en arrière et hurla, avant de chercher à se redresser. Elle posa sa main sur son front, le repoussa doucement, et murmura une formule. Il s'endormit immédiatement. Elle ramassa de l'herbe verte un peu plus loin, et en répandit sur la plaie afin de prévenir la gangrène.

Soudain, le barbare qui était parti chercher quelque chose revint, accompagné d'un homme encagoulé. Celui ci vint se placer devant la barrière magique et se concentra profondément. Dorcas réfléchit à toute vitesse. Cet homme était sans doute Velker, le bras droit d'Attila. Si elle restait là, Evan risquait de mourir. Dans ce cas, autant qu'elle parte avec eux, elle aurait une chance de guérir son compagnon.
Elle défit alors la barrière magique. Les barbares allaient se précipiter vers le couple, mais l'homme encagoulé les en empêcha d'un geste. Il s'approcha de Evan, inspecta la blessure et se releva. Il fit signe à deux de ses hommes de s'approcher et de porter le blessé sur son cheval. Il monta derrière. Dorcas alla rapidement regrouper les affaires, monta sur son cheval et suivit la petite troupe.

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Petite rectification : dans le chapitre précédent, j'avais indiqué que ce chapitre s'intitulerait Attila. Je m'étais trompée, c'est en fait le prochain.

Une petite review, que je sache ce que vous en avez pensé ?