Bon, dsl d'avoir mis du temps a mettre ce chapitre, mais je me battais avec word pour la mise en page du poeme.
En réponse à Moonbblack : comment ca trop vieux ??? tssssk, mm po vrai ! il a que quarante ans de plus que moi, et pis d'abord quand on aime on ne compte pas ! Na ! nan sérieusment, j'adoooooore Alan Rickman ( au cas où vous auriez pas compris, c'est mon acteur préféré, j'en ai des photos partout ( naaan je suis pas tarée pkoi ? ) ) Mais ds HP, c'est le seul que je n'imagine pas comme dans le film en fait ! Moi Sev je le vois, euh. disons avec une tite vingtaine d'années de moins ( honte sur moi, je t'aime qd mm Alan !!! ), tres tres tres mince et grand, avec les chvx un peu plus longs que les epaules tt raides, des gds yeux tt noirs et pis avec un coté feminin, enfin androgyne quoi ( bin pas de ma faute je prfr les mecs effeminés ). Voilà, ct super interessant, mtnt vs savez de quoi je reve ttes les nuits. . Nan, ptete pas qd meme.
Et pis sinon, et bah contente que ca vous plaise !
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Chapitre 7
Pensées
( que c'était profond comme titre ça,...)
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Le samedi précédant la rentrée des classes, tous les élèves regagnèrent l'école après un long voyage à bord du Poudlard Express. Le château résonnait à nouveau des bruits de pas et des discussions animées qui l'avaient quitté durant deux semaines, et les étudiants retrouvaient leurs amis avec joie.
Le seul qui ne partageait pas l'allégresse générale était Severus. Il avait passé ses vacances à travailler sur sa potion et n'était arrivé à rien, sinon à être encore plus fatigué. Le professeur Dumbledore lui avait bien proposé son aide, mais il avait décliné l'offre, ne souhaitant pas déranger le directeur pour une chose de si peu d'importance.
Ce matin-là, dimanche donc, Severus était resté dans sa chambre. Un grand feu ronflait dans la cheminée, conférant une atmosphère chaleureuse à la pièce. Il était allongé sur son lit, pieds nus, ses longues ailes repliées sur son dos. Distraitement, ses longs doigts vinrent remettre en place une mèche folle lui tombant sur les yeux. Appuyé sur ses coudes, il relisait son auteur préféré, Baudelaire. Sa nuit n'avait été que cauchemars et visions d'horreur, plus qu'à l'accoutumée. La lumière pâle du jour avait amené avec elle un intense soulagement. Encore empreint des images qui avaient assombri son sommeil, il s'était plongé dans le seul livre capable d'apaiser quelque peu sa conscience. Il aimait l'écriture tourmentée de Baudelaire, et sa façon d'aligner les mots pour en extraire la triste poésie jusqu'à la dernière goutte. Les Fleurs du Mal le plongeaient dans les affres de l'esprit torturé du poète, un peu comme le sien. Le sonnet LIV était, par un curieux paradoxe, un de ses favoris. L'Irréparable.
Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,Qui vit, s'agite et se tortille
Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
Comme du chêne la chenille ?
Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords ?
Dans quel philtre, dans quel vin, dans quelle tisane,
Noierons-nous ce vieil ennemi,
Destructeur et gourmand comme la courtisane,
Patient comme la fourmi ?
Dans quel philtre ? - dans quel vin? - dans quelle tisane ?
Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,
A cet esprit comblé d'angoisse
Et pareil au mourant qu'écrasent les blessés,
Que le sabot du cheval froisse,
Dis-le, belle sorcière, oh ! dis, si tu le sais,
A cet agonisant que le loup déjà flaire
Et que surveille le corbeau,
A ce soldat brisé ! s'il faut qu'il désespère
D'avoir sa croix et son tombeau;
Ce pauvre agonisant que déjà le loup flaire !
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Peut-on déchirer des ténèbres
Plus denses que la poix, sans matin et sans soir,
Sans astres, sans éclairs funèbres ?
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
L'Espérance qui brille aux carreaux de l'Auberge
Est soufflée, est morte à jamais !
Sans lune et sans rayons, trouver où l'on héberge
Les martyrs d'un chemin mauvais !
Le Diable a tout éteint aux carreaux de l'Auberge !
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
Dis, connais-tu l'irrémissible ?
Connais-tu le Remords, aux traits empoisonnés,
A qui notre coeur sert de cible ?
Adorable sorcière, aimes-tu les damnés ?
L'Irréparable ronge avec sa dent maudite
Notre âme, piteux monument,
Et souvent il attaque ainsi que le termite,
Par la base le bâtiment.
L'Irréparable ronge avec sa dent maudite !
- J'ai vu parfois, au fond d'un théâtre banal
Qu'enflammait l'orchestre sonore,
Une fée allumer dans un ciel infernal
Une miraculeuse aurore ;
J'ai vu parfois au fond d'un théâtre banal
Un être, qui n'était que lumière, or et gaze,
Terrasser l'énorme Satan ;
Mais mon coeur, que jamais ne visite l'extase,
Est un théâtre où l'on attend
Toujours, toujours en vain, l'Etre aux ailes de gaze !
Il avait l'impression de lire dans ces vers obscurs ce qui se terrait au fond de son âme. S'il en avait encore une... C'était quelque part une façon d'exorciser cette noirceur qui l'entachait. Il pouvait mettre des mots sur ce qu'il ressentait, et c'était une manière de mieux le supporter. Il connaissait chaque page jaunie de son vieux livre à force de lire et relire pour se soulager. Il devrait se mettre à l'écriture, songea-t-il, mi-amer, mi-amusé. Ou bien à l'autre moyen dont usait le poète... Il interrompit un instant sa lecture pour réfléchir. Oui, c'était une idée un peu plus accessible. Il faudrait qu'il passe à la bibliothèque, dans la journée.
Il n'avait pas envie de descendre aujourd'hui. Tous ses collègues étaient revenus et avec eux le nouveau professeur, et leur salle était sans doute bruyante au point de lui donner la migraine. Il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Un coup frappé à la porte le tira de sa lecture. Il se releva rapidement et, en voulant rabattre ses ailes, heurta un des piliers du lit avec l'une d'entre elles. Il jura sous l'effet de la douleur et fit disparaître ses grandes plumes noires avant d'ouvrir la porte au professeur McGonagall.
- Ah, Severus, fit celle-ci, serait-il possible que vous descendiez quelques instants ? Il faut revoir le planning des matchs de Quidditch avec Helga. L'un de vos élèves n'est pas en mesure de jouer lors de votre prochaine rencontre avec les Poufsouffle, et celle-ci doit donc être reportée.
- Très bien, j'arrive, répondit-il d'un air las. Vous permettez que je passe à la bibliothèque ? Ca ne prendra pas longtemps.
- Bien sûr.
La directrice de Gryffondor s'éclipsa et Severus se chaussa rapidement puis descendit à son tour.
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Pendant ce temps-là, Arlanne Vector entrait dans la salle des professeurs avec leur nouveau collègue, qui s'avérait être une femme, Myrane Dana O'Shee.
- Et voilà la salle des profs, déclara Arlanne en poussant la porte de bois marquée de l'écusson de Poudlard.
Contrairement à ce qu'avait cru un certain professeur de Potions, la pièce était pratiquement vide et silencieuse. Seuls s'y trouvaient les professeurs Chourave et Sinistra, qui échangeaient leurs avis sur leurs vacances respectives tout en préparant la rentrée, et le professeur Aegra, assis un peu plus loin avec un livre.
- Myrane, reprit le professeur d'Arithmancie, voici Sanna Chourave, qui enseigne la Botanique, et Uranie Sinistra, l'Astronomie. Et William Aegra, prof de Défense contre les forces du Mal, un petit nouveau aussi, comme vous, dit-elle avec un sourire. Et voici Myrane Dana O'Shee, notre nouvelle collègue, lança-t-elle à l'adresse des trois sorciers.
Les présentations et salutations faites, Arlanne fit découvrir à Myrane la salle plus en détail, et lui montra le casier qui lui était destiné.
- Oh, quelle mignonne petite bête ! s'exclama cette dernière en apercevant une boule de poils noir et feu pelotonnée dans un grand fauteuil recouvert d'une cape noire, au fond de la pièce, près d'une bibliothèque. A qui est-ce ?
- Je vous déconseille d'approcher la mignonne petite bête si vous ne voulez pas qu'elle se transforme en grand méchant fauve, sourit Uranie. C'est la chatte de Severus et elle a presque aussi mauvais caractère que lui.
Les professeurs s'esclaffèrent.
- Ah non, plus ! rit Arlanne. Severus n'a jamais mordu personne, lui, enfin, pas à ma connaissance.
- Elle est vraiment aussi hargneuse que ça ? demanda le professeur Dana O'Shee, amusée.
- C'est surtout qu'elle est très jalouse et qu'elle ne supporte pas qu'on s'approche de son maître, répondit Arlanne Vector. D'ailleurs je vous déconseillerai même de vous approcher du fauteuil, c'est le sien.
- Comment s'appelle-t-elle ? reprit Myrane en observant l'animal de loin.
- Aucune idée, je crois bien qu'elle n'a pas de nom.
- Ce n'est pas trop le genre de Severus... ajouta Sanna, le nez dans ses papiers.
A peine son prénom fut-il prononcé que celui-ci entra en trombe dans la pièce.
- Minerva et Helga ne sont pas l ? demanda-t-il sans même remarquer la nouvelle arrivante, en se dirigeant vers sa place pour récupérer la cape qu'il avait oublié la veille.
- Euh... non, répondit Sanna, un peu surprise de son arrivée, tout comme les autres.
Il prit son vêtement et le posa sur ses épaules, délogeant le chat qui vint sauter dans ses bras. Lorsqu'il se retourna pour prendre le chemin de la sortie, il prit conscience de l'existence du professeur Dana O'Shee. Alors qu'il lui lançait un regard étonné, Arlanne Vector prit la parole.
- Myrane, voilà Severus Snape, prof de Potions. Severus, Myrane Dana O'Shee, professeur de Magie et culture ancestrales, comme vous l'a répété M. le Directeur plusieurs fois au cours des vacances...
Le directeur des Serpentard lui lança un regard noir, et Minerva McGonagall entra dans la pièce.
- Helga arrive dans quelques minutes, dit-elle à Severus.
Il acquiesça vaguement et alla s'asseoir afin de l'attendre. Ce faisant, il jeta un coup d'œil à leur nouvelle collègue, en train de discuter avec Arlanne. Elle était menue et pâle, et la première chose que l'on remarquait était une impression générale de fragilité. De longs cheveux roux encadraient un visage fin au teint presque transparent, éclairé par deux grands yeux vert d'eau, et un charmant sourire étirait ses lèvres rose clair. Elle était jolie, mais sa beauté évanescente semblait effacée par celle, provocante du professeur Vector qui lui faisait face. Celle-ci possédait une chevelure châtain aux reflets dorés qui tombait en boucles sur ses épaules rondes. Sa peau légèrement bronzée était parsemée de quelques taches de rousseurs et ses yeux noisette avaient perpétuellement un éclat mutin. Ses lèvres naturellement rouges découvraient ses dents en un insolent sourire. Un peu trop insolent au goût de Severus, même s'il savait que c'était essentiellement dû à son caractère enjoué. Il imaginait aisément qu'elle devait faire tourner les têtes sans trop de mal en dehors du collège, mais elle n'abusait pas de son charme, et était simple et agréable.
Le professeur Bibine finit par arriver également, et après s'être présentée au professeur Dana O'Shee, se dirigea avec Minerva et Sanna vers Severus, toujours assis avec son chat dans les bras. Après une délibération d'une dizaine de minutes, les dates des matchs suivants furent fixées. Severus était content de son équipe. Serpentard, très en forme cette année, avait de nouveau prit la tête du championnat, devançant les Gryffondor de vingt points. Mais il ne s'était pas penché de très près sur le résultat de son équipe cette année, au grand dam de celle-ci et pour être sincère, le Quidditch ne l'intéressait pas tellement en ce moment.
Prétextant des cours à finir pour le lendemain, il fit mine de se retirer dans a chambre, mais fit un crochet par son bureau. Son excuse n'était pas fausse.. Il avait besoin de revoir un peu ce qu'il avait préparé deux semaines auparavant. Surtout qu'il commençait par deux heures avec les Gryffondor de cinquième année. Sa classe préférée... Et les Serpentard n'arrangeaient rien. Depuis le mois de septembre, Drago Malefoy se pavanait dans les couloirs du château avec un air de je-suis-le-roi-inclinez-vous écoeurant, flanqué de ses deux colosses. Le portrait craché de son père. Ce cours était devenu le plus éprouvant de tous. C'était déjà difficile d'avoir à supporter l'insupportable Potter et ce sous-doué de Londubat, mais en plus il devait à présent prendre garde à ce que Malefoy et ses admirateurs n'empoisonnent pas les élèves issus de famille moldue par excès de zèle envers Lord Voldemort. Il avait pensé quatre ans plus tôt que Malefoy serait peut-être récupérable, mais de toute évidence, son père lui avait légué trop de gènes caractéristiques de la lignée pour qu'il devienne autre chose qu'un Mangemort servile. Quelque part cela l'avait souvent étonné que les Malefoy se soient soumis à quelqu'un, mais d'un autre côté, cela leur donnait plus de pouvoir sur le reste de la société sorcière et leur haine des Moldus expliquait ce choix.
"Quand je pense que j'étais... non, c'est du passé, il ne faut plus y penser... ce n'est pas comme ça que je m'en sortirais...
- Mais tu ne t'en sortiras jamais, chanta une petite voix dans un coin de sa tête. C'est trop tard maintenant, il faut assumer tes actes..."
Il secoua la tête violemment. Cela devait cesser. Il ouvrit la porte de sa réserve personnelle située derrière son bureau et en sortit un pot de terre. L'étiquette était un peu passée – il devait ranger et trier cette étagère depuis trois ans – mais il savait parfaitement ce qui se trouvait dans le récipient. Peut-être sa solution pour pouvoir avoir une vraie nuit de sommeil comme il n'en avait pas eu depuis des mois. Il sortit de son bureau, prenant bien soin d'en sceller l'entrée plus efficacement que l'an précédent, et souleva dans le corridor la tapisserie qui ornait le mur d'en face. Une tapisserie à dominante verte représentant Saint Georges terrassant le dragon. Cela fit sourire un peu le sorcier à la mine sinistre. Une idée du directeur. Il monta lentement l'escalier blanc et pénétra dans sa chambre, tenant toujours dans sa main le pot de terre.
Il posa le pot sur le manteau de la cheminée et se déchaussa. Le parquet de bois couleur de miel était chaud. La chatte se laissa mollement tomber devant l'âtre. Il allait prendre une bonne douche avant de se mettre au travail. Il resta sous la douche une vingtaine de minutes, oubliant un moment ses soucis. Il s'installa à son bureau un peu plus serein et se mit à relire son programme du lendemain. Il avait prévu un devoir pour sa classe de monstres. Cela ne remonterai pas sa cote de popularité mais il y avait longtemps qu'il y avait renoncé et au moins, ils se tiendraient tranquilles. La dernière fois, il était sorti de la salle avec une migraine à se taper la tête contre les murs. Ce qu'il avait fait dans un moment d'égarement, d'ailleurs. Il lui faudrait renouveler son stock de philtres anti-mal-de-tête. A son grand dépit, il avait du mal à tenir sa classe cette année. Les élèves étaient tous remontés les uns contre les autres et bien souvent cela manquait de finir en pugilat. Et vu que le niveau de son moral atteignait des profondeurs insondables, ces histoires ne l'intéressaient pas tellement.
Bon... Pimentine avec les Poufsouffle et les Serpentard de deuxième année. Ca devrait être à leur portée.
Il travailla une partie de la journée sur ses cours et sur sa potion – à laquelle il ne renonçait pas ( ne jamais baisser les bras ! dsl, j'ai pas pu m'empêcher ) - le restant de l'après-midi, seulement interrompu par deux repas pris dans la Grande Salle à nouveau pleine d'adolescents plus ou moins bien éduqués.
Vers neuf heures, la fatigue commença à se faire sentir. Et avec la tombée de la nuit, il avait eu de plus en plus de mal à se concentrer, assailli comme tous les soirs par les regrets. Jetant un coup d'œil au livre qui était resté ouvert sur son lit, il soupira puis se retourna vers la cheminée, dans un bruissement de plumes. Il se changea et se dirigea vers celle-ci d'un air déterminé. Il plongea un moment ses yeux noirs dans le feu qui dansait dans le foyer puis prit le pot. Saisissant ensuite sur son bureau la balance de cuivre, il se concentra quelques secondes et lui donna la forme souhaitée d'un coup de baguette.
Quelques instants plus tard, il s'allongeait sur son lit rouge sang, son livre dans la main droite et dans l'autre l'instrument au parfum capiteux, la promesse d'une nuit paisible.
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