Bonjour,
Je suis une grande fan d'Anthony Hopkins et j'ai enfin décidé d'écrire une fiction sur Hannibal. Je n'ai pas l'âme d'un grand écrivain mais j'espère que cette histoire vous plaira.
Résumé : Un an après la soirée sur la baie de Chesapeake, Clarice est à la poursuite du Docteur Lecter mais elle le trouve dans un état inhabituel...
Note : Les personnes d'Hannibal Lecter et de Clarice Starling ne m'appartiennent pas... Malheureusement...
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Chapitre 1 : Une vielle connaissance
Tout était calme. Seul le murmure du vent dans les feuilles d'un grand peuplier venait de temps à autre briser ce silence. Il faisait déjà doux en cette fin du mois de mai et la lumière du jour faisait à peine son apparition.
Lorsque son réveil se mit à sonner, Clarice sursauta et il lui fallut quelques secondes avant de se rappeler où elle se trouvait. Elle éteignit la sonnerie et un coup d'œil sur sa montre lui indiqua qu'il était six heures du matin. Elle s'était endormie dans sa voiture et son dos la faisait souffrir. Même si les sièges de sa voiture de location étaient confortables, rien ne valait un bon lit.
La jeune femme sortit de la voiture et s'étira avec un soupir de soulagement. ''Il faudra encore attendre un peu pour avoir une bonne nuit de sommeil'', pensa-t-elle. ''J'ai des choses plus urgentes à faire aujourd'hui.''
Clarice avait garé sa voiture derrière un bosquet d'arbres non loin d'un grand portail en fer forgé richement décoré. Cela faisait la quatrième nuit qu'elle surveillait cette entrée. Elle restait éveillée des heures entières à guetter le moindre mouvement mais cette nuit la fatigue l'avait gagnée et elle s'était endormie.
Alors qu'elle mangeait un croissant accompagné d'une tasse de café gardé au chaud dans un thermos, Clarice se remémorait les différents évènements qui l'avaient mené jusque-là.
Cela faisait presque un an maintenant depuis cette nuit sur les bords de la baie de Chesapeake. Elle pouvait se souvenir des moindres détails de cette funèbre soirée. Le bruit de la mer à l'extérieur, Krendler qui déguste son propre cerveau, la voix de l'homme qui lui avait répondu au téléphone quand elle avait composé le 911 et surtout une autre voix, celle du docteur Lecter qui résonnait encore dans sa tête.
''Si vous le faisiez, vous pensez que vous pourriez revenir au FBI ? Ne méprisez-vous pas ces hommes au moins autant qu 'ils vous méprisent ? Croyez-vous qu'ils vous donneraient une médaille ? La feriez-vous encadrer avec soin pour l'accrocher au mur afin qu'elle témoigne de votre courage et de votre incorruptibilité ? Tout ce qu'il faut pour ça Clarice, c'est un miroir...''
''J'aimerais savoir si vous pourriez me dire, ne le faites pas ? Si vous m'aimez, ne le faites pas ?''
Et le baiser volé, la douceur des lèvres du docteur contre les siennes... Non non non, elle ne voulait pas penser à ça, pas maintenant.
Quand la police était enfin arrivé, Hannibal Lecter était déjà loin et il avait laissé la jeune femme affronter ses doutes et ses craintes. L'enquête interne qui avait suivi ces évènements n'avait rien prouvé sur la culpabilité possible de Clarice et, six mois plus tard, elle retrouvait sa place au FBI.
Les premiers jours, son travail n'était pas très enthousiasmant. Elle passait son temps à classer des papiers administratifs ou à descendre aux archives pour consulter certains dossiers dont ses supérieurs avaient besoin. Clarice commençait à se demander si elle n'allait pas changer d'emploi quand Clint Pearsall, son ancien chef, la demanda dans son bureau un après-midi du mois de janvier.
''Starling, je vous ai fait venir parce que vous êtes un élément important pour le FBI et le travail que vous avez effectué ces derniers temps ne reflète pas votre compétence. Vous méritez mieux...''
Clarice, assise en face de Pearsall, se demandait pourquoi est-ce qu'il se souciait soudain de ses conditions de travail. ''Mieux vaut rester sur mes gardes, Dieu seul sait ce qu'il attend de moi...''
Pearsall se leva et alla regarder quelques instants par la fenêtre puis se retournant vers Clarice, il continua : ''J'ai donc discuté avec le sous-directeur Noonan à votre sujet et nous avons décidé de vous donner un vrai travail d'agent spécial.''
''Monsieur Pearsall, j'avoue que je suis un peu surprise que vous m'annonciez du jour au lendemain que...''
''Laissez- moi terminer Starling'', dit-il calmement, ''nous vous avons choisi parce que vous êtes la meilleure pour ce travail. Aucun autre agent n'a assez de connaissances sur le sujet comparé à vous et nous savons que vous pouvez mener cette opération à bien.''
''Très bien monsieur, mais dites-moi de quoi il s'agit.'' Clarice commençait à s'impatienter.
Pearsall se rassit et la regarda dans les yeux : ''Nous voulons que vous repreniez le dossier Lecter. Après la mort de Paul Krendler, il y a eu beaucoup d'agitation au département de la justice et nous avons reçu l'ordre de mettre tout en œuvre pour retrouver le docteur Lecter.''
Clarice ne savait plus quoi dire. Elle s'attendait à quelque chose de louche de la part de Pearsall mais là c'était le pire qu'elle puisse imaginer. Comme elle ne répondait pas, Pearsall continua :
''Je comprends tout à fait que le nom de Lecter puisse vous rappeler de mauvais souvenirs mais nous avons besoin de vous sur ce coup-là. Je mets à nouveau à votre disposition le bureau que vous occupiez au département des Sciences du Comportement et s'il vous manque quelque chose, n'hésitez pas à en faire la demande. La recherche d'Hannibal Lecter fait partie de nos priorités dorénavant.''
C'était comme si tout recommençait, comme si Clarice se retrouvait un an et demi en arrière quand elle avait accepté de s'occuper de l'affaire après le massacre du marché aux poissons. Elle ne pouvait pas prendre une telle décision maintenant, il fallait qu'elle y réfléchisse.
''C'est une décision importante,'' dit-elle enfin, ''et je voudrais avoir le temps d'y réfléchir.''
''Bien sûr, c'est compréhensible. Je vous laisse une semaine mais pas plus.''
Maintenant qu'elle y pensait cette dernière phrase la faisait sourire. Trois jours plus tard, elle acceptait à nouveau l'affaire et elle retrouvait ''l'antre d'Hannibal'' à Quantico. Alors que sa carrière ne semblait pas progresser et que ces journées étaient consacrées à des tâches administratives, l'opportunité de travailler sur un vrai dossier semblait très attrayante... même s'il concernait la seule personne à qui elle n'aurait jamais voulu avoir affaire à nouveau.
Clarice savait pertinemment qu'en lui redonnant le dossier Lecter, le département de la justice se débarrassait d'un élément gênant. Comme ils ne pouvaient pas la renvoyer faute de preuve, ils avaient choisi un moyen détourné. Si jamais Starling faisait un faux-pas ou si un nouveau scandale comme celui de Chesapeake se reproduisait, il leur serait facile de mettre rapidement fin à sa carrière. De plus, en s'occupant du cas du docteur Lecter, elle était mise à l'écart de toutes autres enquêtes.
Toutes ces manipulations écoeuraient la jeune femme mais elle savait que ce dossier était sa seule chance d'avoir une place honorable au FBI. Au cours des mois qui suivirent, Clarice, souvent isolée dans son bureau, allait se consacrer à la recherche du docteur Hannibal Lecter.
