Chapitre 13 : Démons Intérieurs
La sonnerie du téléphone réveilla Clarice en sursaut. La nuit, déjà tombée depuis de nombreuses heures, rendait la pièce obscure et la jeune femme fut obligée de tâtonner pour trouver l'interrupteur. Elle s'empara ensuite du portable et décrocha.
-Allo , répondit-elle dans un semi sommeil.
-Il semblerait que je vous sorte du lit, Clarice.
Dès qu'elle entendit cette voix, si reconnaissable entre toute, Clarice se sentit soudainement totalement réveillée.
-Docteur Lecter ? Bon Dieu, il est 3 heures du matin, vous ne pourriez pas, juste une fois dans votre vie, faire les choses comme tout le monde ! Pourrais-je au moins savoir pourquoi vous m'appelez en plein milieu de la nuit ?
-Si je vous répondais que je désire seulement entendre le son de votre voix, me croiriez-vous, ex agent spécial Starling ?
Clarice sourit.
-Non, certainement pas… Que voulez vous, docteur ?
-M'assurez que vous alliez bien…Le croquemitaine est sous les verrous à présent, n'est-ce pas ?Et tout le monde pense que je suis l'auteur du meurtre de Luis Royo !
-Oui, c'est juste…mais j'ignore si je dois vous en remercier !
Après un moment d'hésitation, elle se décida et lui demanda :
-Pour quelle raison continuez vous inlassablement de m'aider, docteur ? pour quelle raison n'avez-vous jamais essayé de me faire de mal ?
-Pourquoi ne répondriez vous pas vous-même à cette question ? Je vous écoute. Qu'en pensez-vous, très chère Clarice ? Vous avez toujours été brillante. Je suis persuadé que vous connaissez déjà la réponse…mais peut-être refusez vous simplement de l'admettre.
Clarice ne répondait pas.
-Auriez vous perdu votre langue, ex agent Starling ?
-Je pense que vous m'appréciez…
Un silence pesant s'installa entre eux…un silence que Clarice n'osait briser. Mais soudain, dans ce calme malsain, elle crut percevoir des craquements de l'autre côté de la porte.
-Docteur Lecter ?Où êtes-vous ?
-Où voudriez vous que je sois, Clarice ?
-Docteur, je vous en prie. Ce n'est pas un jeu ! Où êtes vous , s'exclama-t-elle plus insistante.
Elle s'était levée et cherchait dans ses affaires quelques choses pouvant servir d'arme. Elle regrettait amèrement son Colt 45 dont elle avait dû se séparer après la tentative de viol du policier Luis Royo.
-Pas bien loin, répondit finalement Hannibal.
-Est-ce vous derrière la porte ?
Le cœur de Clarice battait incroyablement fort et à cet instant elle ne savait si elle craignait que le Docteur Lecter soit effectivement de l'autre côté de cette porte où si elle redoutait qu'il ne s'agisse pas de lui.
-Vous avez une bonne oreille…c'est toujours utile d'avoir l'ouie fine.
-Dois-je comprendre que vous êtes bien dans la pièce à côté ?
-En effet.
Clarice poussa un soupir de soulagement.
-Et…vous…vous n'avez pas l'intention d'entrer ?
-C'est à vous de décider, Clarice. Cette histoire de croquemitaine est finie, vous n'avez plus besoin de moi. Du moins, plus en tant qu'informateur. Si vous me laissez entrer, je peux seulement vous dire que je n'ai pas l'intention de vous tuer, le reste dépendra uniquement de vous, ex agent Starling, et de votre incorruptibilité. Et si vous n'ouvriez pas cette porte, alors je partirais le plus loin possible, et jamais plus vous n'entendriez parler d'Hannibal Lecter. Vous n'avez plus qu'à faire votre choix, Clarice.
Alors que Clarice tenait encore son portable près de son oreille, Hannibal, lui, avait déjà raccroché. La jeune femme reposa le téléphone sur la table de chevet et se dirigea vers la porte de la chambre à coucher. De l'autre côté, le Docteur Lecter attendait sa décision.
Elle posa une main sur la porte comme si elle s'attendait à sentir sa présence à travers le bois. Mais l'expérience se révéla veine.
Elle allait pour tourner la poignée lorsqu'elle se rétracta. Qu'allait-il se passer si elle le laissait entrer ? Elle se sentait torturé par l'immuable désir de s'abandonner à ses pulsions mais le peu de bon sens qui lui restait encore après toutes ces aventures lui soufflait de rejeter Hannibal Lecter aussi loin qu'elle le pouvait. Elle se tourna et s'adossa à la porte. De chaudes larmes salées s'écoulaient le long de ses joues.
Non ! Elle ne pouvait le laisser partir maintenant. Elle repris ses esprit et agrippa la poignée.
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La porte s'ouvrit dans un sinistre grincement, laissant Hannibal Lecter et Clarice Starling face à face.
-Vous me surprenez, Clarice , avoua Hannibal en fixant la jeune femme droit dans les yeux.
-Il ne faut jamais se fier aux apparences, Docteur Lecter.
-La prudence ne serait-elle plus de mise, ex agent Starling ?
-En fait, c'est un mot que j'ai évincé de mon vocabulaire depuis quelques temps !
Pendant de longues minutes, ils se contentèrent de se regarder, puis Hannibal avança doucement vers Clarice jusqu'à ce que leur deux corps se touchent, ses yeux restaient rivés dans ceux de l'ancien agent du FBI. Il caressa son visage de sa main valide, dégageant les quelques mèches de cheveux l'empêchant d'admirer tout à son aise la beauté de cette femme qui l'obsédait tant.
Clarice ferma les yeux. Sentir les doigts du Docteur Lecter effleurer sa peau lui faisait éprouver une sensation délicieuse de désir mêlé de peur. A cet instant-là, elle comprit vraiment ce qu'elle ne faisait que redouter, elle savait à présent jusqu'où cette étrange attirance pour ce tueur en série pouvait la mener, et elle était prête à le suivre, prête à accepter ce destin qu'était le sien.
-Je suis heureux que vous ayez ouvert cette porte, Clarice. Je redoutais que vous me fuyiez encore comme vous le faites toujours, mais il n'en ai rien et rien ne peux me faire plus plaisir car s'il y a une personne que je voudrais ne pas voir me craindre, c'est bien vous. Je vous aime, Clarice, depuis la première fois où je vous ai vu à Baltimore, et je n'ai cessé de vous aimer toujours davantage. Mais vous, Clarice, qu'en est-il de vos sentiments ? M'aimez-vous également ?
Clarice, gênée, baissa les yeux vers le sol mais les releva pour s'adresser au Docteur Lecter.
-Oui, je crois que oui…Je ne me l'explique pas, vous êtes l'être que je devrais détester le plus au monde, mais j'ai besoin de vous et…
Les lèvres d'Hannibal se posèrent sur les siennes et l'empêchèrent de finir sa phrase. Leur baiser ne ressemblait en rien aux précédents, très chastes. Celui-ci était fougueux et passionné. Leurs langues s'entrelacèrent l'une l'autre dans de sensuels échanges.
Tout en continuant de s'embrasser, ils atteignirent péniblement le lit où Clarice s'allongea doucement avant d'être rejoint par son compagnon. Ce dernier s'appliqua à déboutonner soigneusement la longue chemise que la jeune femme portait pour dormir et lui retira habilement ses sous vêtements avant d'explorer la moindre parcelle de son corps avec sa langue. Clarice avait un goût exquis, le plus subtil et le plus enivrant qu'il n'ai jamais connu. Sa langue, farouche, s'attarda entre les jambes de la jeune femme avant de remonter le long de son ventre pour aller déguster le téton droit puis le gauche qu'il mordilla doucement. Clarice, les yeux fermé, se laissait envahir par la sensation ardente de l'extase et laissait échappé de petits gémissements de plaisir.
Enfin, les lèvres du Docteur Lecter rejoignirent à nouveau celles de Clarice et tandis qu'il l'embrassait, sa main continuait de découvrir les parties intimes de ce corps si désiré.
Mais soudain, alors que la jeune femme le serrait contre elle, il se défit de son étreinte et se releva.
Pendant un instant, Clarice ne comprit pas ce qui se passait, mais quand elle réalisa qu'Hannibal ne revenait pas auprès d'elle, elle se ressaisit, se rassit sur le lit et le dévisagea avec un regard de questionnement.
-Pourquoi ?
- Si nous continuions, vous perdriez cette innocence, cette incorruptibilité et cette foi en la justice qui vous sont propres, je veux que vous en soyez consciente.
-Cela fait longtemps que j'ai perdu une bonne partie de mon innocence, Docteur. Je ne suis plus cette femme-enfant que vous avez rencontré à la prison de Baltimore, j'ai beaucoup changé à votre contact… et voyez-vous une arme ou quelque chose susceptible de vous arrêtez et de vous livrer à la police ici ? Non, je ne crois pas ! Pas plus que des renforts venant vous appréhender ! Il est vrai que je n'ai pas non plus vraiment eu le temps d'y réfléchir, mais je vous ai fait confiance, je vous ai protégé, d'une certaine manière, et je m'offre à vous, sans aucune retenue, que vous faut-il de plus ?
Hannibal sortit de la poche de son manteau le revolver qui avait quelques temps auparavant donné la mort au policier Luis Royo et le posa sur le lit, juste à côté de Clarice qui l'observa, songeuse.
-Bien…Maintenant, nous sommes à armes égales, ex agent spécial Starling, rajouta-t-il avant de se rapprocher d'elle à nouveau.
Il l'étreignit tendrement puis s'allongea délicatement auprès d'elle et l'embrassa encore. Clarice le sentit doucement s'introduire en elle et un tourbillon de plaisir l'emporta. Leur deux corps collés l'un contre l'autre mélangeaient leurs sueurs tandis que les deux amants s'évadaient dans le palais des sens.
Hannibal attrapa la main de Clarice et la serra dans la sienne tandis qu'il continuait d'aller et venir en elle, lui extorquant de longs soupirs de plaisir. Son autre main agrippa violement les cheveux de la jeune femme.
Leur étreinte, à la fois si douce et si violente devenait de plus en plus intense pour arriver jusqu'à la jouissance, jusqu'à cet instant parfait où leurs enveloppes charnels n'importaient plus et où leurs âmes ne devenaient plus qu'une.
Jamais Clarice n'avait ressenti pareil sensation, ce bonheur intense, bien qu'éphémère, la submergea à l'en faire pleurer de joie et de tristesse. Puis, le corps de son amant ralentit ses mouvements pour se laisser glisser sagement à ses côtés.
Quand Clarice eut totalement repris ses esprit et réalisé ce qui venait de se passer, la gêne s'empara d'elle et elle chercha un morceau de drap sous lequel elle aurait pu s'enfuir. Elle se tourna vers Hannibal qui, tout en se rhabillant, l'observait, un sourire amer sur les lèvres.
Elle, une ex agent du FBI, venait tout bonnement de faire l'amour avec l'un des dix criminels les plus recherchés des Etats-Unis… Ses pensées, toutes plus contradictoires les unes que les autres, se brouillaient dans sa tête et ce qui lui restait encore de bon sens lui revint soudainement. Elle reboutonna rapidement sa chemise, s'empara de l'arme que Lecter avait posé sur le lit, se leva et la tendit vers lui.
-Vous n'allez pas tirer sur moi, Clarice…Pas après ce qui vient de se passer, j'en suis persuadé.
-Non, peut-être pas. Mais je n'ai que quelques pas à faire pour aller composer le numéro de la police afin qu'ils viennent vous arrêter ! Ne vous inquiétez pas, je vous couvrirais assez pour que vous échappiez à la peine de mort. Vous retournerez en prison, vous serez bien traité et là-bas au moins, je serais sure que vous ne pourrez faire de mal à personne !
-Clarice, Clarice, vous sembliez moins pressée de me voir reprendre le chemin de mon " donjon " il y a encore quelques minutes…Mais peu importe, c'est ainsi que je vous êtes et pour rien au monde je ne voudrais vous voir changer. Pour autant, je dois m'en aller, ex agent Starling. Ne m'en veuillez pas si je vous parais impoli mais je suis pressé.
Clarice leva un peu plus son arme.
-Ne bougez pas où je tire !
-Oh non, vous ne tirerez pas, Clarice. Vous ne souhaitez pas plus ma mort que je ne souhaite la votre et c'est bien là, d'ailleurs, tout le problème de notre existence. Vous êtes ma faiblesse, tout comme je suis la votre…
Tout en parlant, Lecter se dirigeait doucement vers la porte qu'ils n'avaient, heureusement, pas pris la peine de refermer auparavant.
Clarice, réalisant qu'il allait s'enfuir, appuya sur la détente. Le coup de feu retentit, assourdissant.
Il n'y avait à présent plus qu'elle dans la chambre. Lecter avait disparu et un impact de balle fumait encore sur le mur de papier peint bleu pale. Clarice se sentit soudain plus seule qu'elle ne l'avait jamais été. Ses yeux se mouillèrent mais elle empêcha les larmes de perler sur ses joues.
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Cela faisait à peine quelques minutes que le Docteur Lecter avait quitté la chambre lorsqu'un autre bruit sourd résonna dans le manoir.
Clarice, ayant été une tireuse d'élite hors paire, aurait reconnu ce son entre tous et dès qu'elle l'entendit elle comprit ce qui se tramait.
Elle prit un pantalon d'intérieur, posé sur une chaise près du lit, et l'enfila, tant bien que mal, tout en courant vers le hall. Elle n'avait pas fini de le boutonner lorsqu'elle aperçu, du haut des escalier, une dizaine d'hommes habillés avec les uniformes des brigades d'arrestations du FBI. Le froid de l'albâtre des marches qu'elle dévalait lui gelait ses pieds nus mais elle ne sentait plus rien que la peur qui l'envahissait.
Sur le sol, un corps gisait dans une petite marre de sang. Clarice ne pu réprimer un terrible hurlement en apercevant le visage livide et inanimé du Docteur Lecter troué au niveau du front d'où s'écoulait le sang, son regard, habituellement si perçant, vidé de toute expression. Elle accéléra encore le pas. Tout les agents s'étaient retournés et la regardais accourir. Elle s'affala sur le sol, ses yeux baignés de larmes, incapable d'aller plus loin, à quelques mètres du corps d'Hannibal.
Un homme vint la rejoindre et lui tendit une grosse couverture de laine.
-Ne vous inquiétez pas, tout est fini. Vous êtes sauvées.
Il semblait croire qu'Hannibal Lecter avait tenté de s'en prendre à elle et qu'ils venaient de lui sauver la vie. Clarice, perdue, ne le contredit pas.
Elle apprit plus tard que la femme en noir avait vu Lecter s'introduire dans la maison et qu'elle avait aussitôt appelé les autorités. Les agents du FBI étant déjà à Paris à la recherche du cannibale, furent directement envoyés au manoir où ils réussirent enfin à stopper le tueur en lui tirant une balle dans la tête.
Alors que les hommes du FBI s'affairaient à appeler une ambulance pour faire emmener le cadavre et à préparer du café à Clarice, celle-ci rejoignit, en rampant, le corps d'Hannibal Lecter. Elle posa ses lèvres sur les siennes d'où s'échappaient encore quelques gouttes de sang frais et l'embrassa en guise d'adieu. Le sang du tueur se répandait dans sa bouche et elle en sentait le goût amer mélangé à la saveur salées de ses propres larmes qui se répandaient sur son visage.
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A Quantico, on sonna chez l'agent Ardelia Mapp. Elle habitait une jolie petite maison entourée d'un charmant jardinet.
-J'arrive…
Ardelia ouvrit la porte sans prendre le temps de regarder par le judas qui pouvait être son visiteur. Ce soir-là, elle devait aller au cinéma avec son ami Alex et il s'était proposé pour faire le chauffeur. Toutefois, elle le trouvait relativement en avance.
Mais sur le pas de la porte, ce ne fut pas Alex qu'elle découvrit.
-Clarice , s'exclama-t-elle.
Clarice Starling, ancien agent spécial du FBI, se tenait devant elle, entourée d'un monceau de bagages.
-Y aurait-il une chambre libre pour moi dans ta maison ?
-Mais bien sur, ma doudou, tu es toujours la bienvenue…entre, je t'en pris !
Ardelia aida Clarice à monter ses bagages puis l'installa dans la chambre d'ami.
-Tu peux rester autant de temps que tu veux ici…ça me fais tellement plaisir de te revoir !
-En fait, ce serait juste le temps de retrouver un logement par ici, expliqua Clarice.
-Tu veux dire que tu as définitivement quitté Paris ? Et le manoir qu'en as-tu fait ?
-Je l'ai mis en vente…ainsi que tout les meubles. Je crois qu'il était temps pour moi de revenir auprès de mes amis…et de toute façon, je ne pouvais plus vivre là-bas après…
-Je suis au courant. Au bureau tout le monde en a parlé. Tu as encore fait couler l'encre du National Tattler…Ceux là, quand ils arreteront d'écrire sur ce qu'ils ne savent pas… !
Ardelia reprit sa respiration avant de continuer.
-On pourrait redevenir colocataires…qu'est ce que t'en penses ? La maison est largement assez grande pour deux…
-A vrai dire, il faudrait, dans ce cas, qu'elle le soit aussi pour trois !
Ardelia regarda Clarice avec des yeux écarquillés.
-Comment ça pour trois ? Tu nous as ramené un fiancé parisien.
Clarice sourit. Ardelia remarqua alors que même lorsqu'elle essayait de paraître amusée, le visage de sa jeune amie semblait avoir perdu toute joie de vivre.
-Non, pas du tout. Mais dans neuf mois, nous ne seront plus seulement deux…
Cette fois Ardelia crut qu'elle allait avoir une attaque.
-Tu veux dire que tu es…
-...enceinte ! Oui.
-Et, je sens que je vais regretter cette question, mais je peux savoir qui est le père ?
-En effet, tu regretterais ta question en entendant la réponse…
Ardelia n'insista pas plus. L'origine du père lui paraissait plus qu'évidente. Il semblait que, pour une fois, les rédacteurs du National Tattler aient vu juste dans la relation qui unissait Clarice Starling à Hannibal Lecter…
Voyant son amie très fatiguée, elle sortit de la pièce en s'excusant et alla téléphoner à Alex afin de le prévenir qu'elle ne pourrait pas venir au cinéma.
Dans la chambre, Clarice observait les étoiles par la fenêtre. On était à la fin du moins de mars et les beaux jours arriveraient bientôt.
Elle avait tout quitté pour partir à Paris, et avait presque tout perdu là-bas…Elle avait évolué, elle se sentait enfin prête à vivre, mais au prix de quel sacrifice avait-elle du se découvrir elle-même.
Dans le ciel, la constellation d'Orion brillait comme pour lui adresser un message de réconfort. Elle esquissa un léger sourire avant de fermer à tout jamais les rideaux de son passé.
A présent, une nouvelle vie s'offrait à elle, une vie où elle n'aurait plus jamais à fuir, une vie qu'elle avait choisie en laissant Hannibal Lecter rentrer dans sa chambre ce soir l
Puis un jour viendrait où le souffle de la mort s'étendrait sur elle et où elle rejoindrait enfin le Docteur Lecter dans l'éternité. Elle savait à présent que sa seule dernière joie serait de quitter cette terre et cela la réconforta…tout n'était donc pas perdu pour elle.
Elle posa la main sur son ventre et murmura
-Tout ira bien à présent, Mischa !
FIN
Réponses aux reviews
Lecter-in-love : merci pour ta review ! Heureuse que l'histoire t'ai plu...j'ai corrigé l'erreur...en effet, il s'agissait du 31 décembre !
