Titre : La fleur du désert
Auteur : Tinkerbell7
Avertissement : PG13!
Spoilers : Un peu du cinquième tome
Résumé général : Sa cinquième année derrière lui, Drago Malefoy est prêt à passer un été de rêve : son père qui part pour un mois et sa mère qui va visiter son amie dans le Sud de l'Angleterre. Bref, tout était parfait. Jusqu'à l'arrivé de nouveaux voisins qui gardent une fille pour le moins étrange. Que fait cette fille assise dans son arbre? Quel est donc ce mystère qui l'entoure?
Disclaimer : Sauf quelques personnages, tout appartient à J.K. Rowling (on commence à le savoir)!
La fleur du désert
Chapitre 1
Drago se regarda une dernière fois dans le miroir de sa salle de bain. Il dégagea une mèche de ses cheveux blonds pailles qui cachait ses yeux gris aciers d'une froideur sans équivoque. Certes, Drago ne montrait pas souvent ses émotions, sinon jamais, mais il se dégageait de lui une sorte de suffisance et de confiance en soi assez étonnante pour son âge. Les jeunes filles avaient tôt fait de le remarquer. Drago eu un sourire en songeant à la réputation qu'il avait acquit à l'école. Il aimait que les têtes se retournent sur son passage, les chuchotements et les gloussements qu'il provoquait chez la gente féminine. Il était considéré comme un sexe-symbole, et il était le premier à le savoir. Malefoy junior arrangea le col dur de sa robe de sorcier qui lui donnait un air sévère.
"Encore une soirée pathétique", pensa-t-il en sortant de la pièce.
Comme à tous les soirs, les Malefoy se réunissaient autour d'une longue table dans une salle à manger aux proportions gigantesques et son père engageait la conversation. Sa mère, Narcissa Malefoy, ne parlait jamais, à moins qu'elle fut dans l'obligation de répondre à une question que son mari lui posait. Drago, quant à lui, ne faisait que répondre par monosyllabe aux questions de son père, Lucius Malefoy. Merlin qu'il détestait l'été! Deux longs mois enfermés dans ce manoir jusqu'au retour de vacances où il entamerait sa sixième année dans la plus prestigieuse école de sorcellerie de Grande-Bretagne : Poudlard.
Quoi que, plusieurs l'auraient envié. Le manoir Malefoy était reconnu pour sa taille énorme et ses environs féeriques. Le domaine familial s'était agrandit avec les années et on hésitaient à lui donner le nom de château au lieu de manoir. Peu importait pour Drago, même qu'il s'en fichait éperdument. La résidence Malefoy était sur une colline et surplombait les environs avec sa taille imposante. Une vieille technique de guerre, comme disait Malefoy senior. Si les ennemis voulaient attaquer, ils seraient aussitôt repérés sur les plaines qui entouraient la demeure. En fait, le territoire des Malefoy était si vaste que personne n'avait eu le courage de compter à quel point il l'était. Tout ce que Drago savait, c'était les limites que son père lui avait interdit de franchir sans son consentement. Il avait également apprit un jour qu'une grande villa avait été construite à l'extérieur de ces limites. La seule maison du voisinage...
Au Nord, il y avait un grillage de trois mètres de hauteur impossible à traverser sans mourir dans d'atroces souffrances. À l'Ouest, c'était plutôt une dense forêt dans laquelle il ne s'aventurait jamais. La partie que préférait Drago était sans nul doute vers le Sud-Est du manoir. Derrière l'écurie, qui abritait une dizaine de chevaux, se trouvait un lac qui miroitait sous le soleil de juin. Si on continuait vers la droite, un sentier menait jusque dans une clairière entouré d'immenses chênes et même de quelques saules-pleureurs. C'était là que Drago passait le plus clair de son temps.
Le jeune homme de seize ans soupira et alla refermer son immense garde-robe contenant une cinquantaine de vêtements. Il observa un moment les poignées finement travaillées qui représentaient deux serpents argentés avec des yeux sertis de rubis qui étincelaient. Jamais on aurait pu douter une seconde que tous les êtres qui avaient étés dans cette famille étaient passés par Serpentard, jamais.
Drago glissa sa baguette magique à sa ceinture et sortit de sa chambre. Il ne croisa personne dans les immenses couloirs sombres du manoir. Il passa devant le portrait imposant de son grand-père, Hildago Malefoy un descendant d'une duchesse espagnole, qui renifla à son passage en le regardant avec un air hautain. Cet homme ne l'avait jamais aimé et Drago en faisait autant de son côté. Il avait d'ailleurs été scandalisé d'apprendre que son portrait reposerait maintenant en face de sa chambre.
L'adolescent continua à marcher d'un pas sûr à travers le château. Il dépassa une dizaine de pièces avant d'atteindre l'escalier principal. Il posa sa main sur la rampe de marbre ornementé et descendit lentement pour arriver dans le Hall d'entrée. De toutes les pièces du manoir, c'était probablement la plus désarmante. Un lustre d'une grosseur incalculable pendait à quatre mètres du sol recouvert de dalles de marbres aux couleurs sombres. Les murs, peints de couleurs taciturnes tel le noir, le vert forêt, l'indigo et parfois même le rouge sang, étaient cintrés par des boiseries aux détails surprenants. Il n'y avait que deux hautes fenêtres, toutes deux voilées par d'épais rideaux en velours brodés. Cet endroit ne servait qu'à une chose : intimider les nouveaux arrivants et cela fonctionnait à merveille.
Drago continua son chemin et arriva dans le grand salon, car il y en avait un qui servait uniquement à boire le thé. Le style classique de la pièce et même de tout le manoir, oscillait entre le Moyen Âge tardif et le style victorien. Les meubles étaient surtout fait en bois de qualité, sauf, bien sûr, les canapés en vrai cuir. Le mur de gauche était entièrement recouvert de livres. Un nombre impressionnants. Drago ne les avaient jamais lu; les ouvrages intéressants se trouvaient dans la bibliothèque ou dans la réserve personnelle de son père. En regardant un tableau d'un célèbre peintre sorcier qui avait vécu au XVI siècle, Drago se remémora un souvenir qui l'avait ébranlé. Un jour, Lucius Malefoy avait engagé quelqu'un pour qu'il évalue les biens de leur manoir. Drago les avaient suivit et le montant, en gallions, qu'il avait entendu avait bien failli lui faire faire une attaque. Il savait qu'ils étaient riches. Très riches même, mais pas à ce point là.
En entrant dans la pièce qui suivait, l'argenterie, il put voir que les nombreux objets gardés précieusement à l'intérieur de grandes cages vitrées venaient d'être polis. Probablement le travail d'un de leurs nombreux elfes de maison, ces créatures stupides qu'il fallait toujours guider pour obtenir quelque chose. Drago n'avait jamais aimé les elfes de maison, mais il les enduraient, priant pour que son père engage à nouveau des humains. Lorsqu'il avait neuf ans, Malefoy senior engageait des femmes pour s'occuper de la maison. Uniquement des femmes. À son âge, Drago n'avait pas comprit pourquoi. Ni pourquoi celles-ci étaient toujours très attirantes. Il n'avait jamais chercher à savoir, ça lui était bien égal; de toute manière, elles n'avaient pas le droit de lui adresser la parole. Maintenant qu'il était plus vieux, il se souvint un jour d'avoir surprit son père en train d'embrasser violemment une des domestiques. Celle-ci avait démissionné et était allé porter plainte au ministère de la magie. Lucius avait réussi à s'en sortir en assurant aux juges que Sharra, c'était le nom de la jeune femme d'une vingtaine d'années, souffrait d'une maladie mentale. Étonnamment, il s'en était sortit mais à partir de ce jour, il n'engageait plus que des elfes de maison sur lesquels il pouvait se défouler autant qu'il voudrait sans que cela fasse scandale.
Ce n'était pas la première fois que son père se retrouvait dans une situation semblable. Lorsqu'il en était à sa deuxième année de scolarité, Drago avait apprit que le ministère ferait des enquêtes chez les Malefoy. Son père avait d'ailleurs été obligé de vendre plusieurs objets compromettant pour sa carrière s'ils avaient étés découvert. Heureusement, personne n'avait mis la main sur le reste de ses objets, cachés en partie sous le tapis du salon. Il y avait bien sûr Arthur Weasley, le père d'une famille de sept rouquins, un type qui travaillait dans le ministère dans la magie dans le département de détournement d'artisanat moldu qui ne cessait de vouloir faire des perquisitions au manoir. À croire qu'il se doutait de quelque chose. Un travail dégradant, comme ne cessait de dire Lucius à chaque fois que la conversation dérivait sur cet homme. De plus, son père avait été surpris au ministère avec une bande de mangemorts juste après une attaque de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom. Malefoy et il avait été passer un court séjour à Azkaban, la prison pour sorciers. Lucius Malefoy avait réussi a s'en sortir grâce à tous ses contacts mais depuis qu'il était rentré, il régnait dans la maison une ambiance lourde et oppressante.
Mais peu importait à Drago. Il était fier d'être un Malefoy et ne le cachait pas. Il n'aurait en rien voulu échanger sa place avec un autre. Il était à l'aise dans cette maison gigantesque, dans ce monde aristocratique où la loi du plus fort était toujours en vigueur. Drago était noble et fier. Jamais il ne s'abaisserait à montrer ses émotions dans des situations stressantes. Il marchait toujours la tête haute, sans jamais douter de ce qu'il allait faire. Ce fut l'une des nombreuses raisons qui l'incita à pousser les portes de la salle à manger sans hésitation.
que je fais habituellement. Menfin, continuez à lire! ^^
-Tinkerbell7-