Chapitre 2
- Bon Mlle Delacour nous avons pris en considération votre demande, nous hésitons encore car il semblerait que vous n'ayez pas les qualités requises pour être soigneur de dragon, il faudrait que vous argumentiez votre proposition.
- Que je n'ai pas les qualités requises ? Mais je me suis battu avec un vert gallois lors du tournoi des trois sorciers !
- Effectivement, mais nous aimerions savoir ce qui vous motive.
Fleur regarda l'homme qui était assis en face d'elle derrière un lourd bureau ouvragé. Il portait des lorgnons dorés sur son nez, il avait un léger accent, une moustache poivre et sel fournie pendait sur sa lèvre supérieure. Il avait le crâne dégarni, les cheveux poivres et sels étaient répartis autour de cette calvitie. De plus il était bien en bon point, Fleur avait l'impression d'avoir devant elle un de ces moines qui à force de manger des poicées et du lard, avait la grosse bedaine. Elle l'avait essayé de l'imaginer dans des situations les plus curieuse pour se déstresser mais elle avait arrêté car un fou rire commençait à la prendre quand elle l'imagina assis sur la cuvette ! Mais elle se reprit quand elle vit le regard interrogateur de l'homme.
- Et bien j'aime beaucoup les dragons, je me passionne pour eux, et j'aimerai en savoir plus ! Et ce poste de soigneur de dragon m'intéresse au plus au point.
L'employeur s'assis plus confortablement et s'enfonça dans son fauteuil de velours. Il regarda le plafond d'un air absent, il semblait réfléchir, puis il posa son regard sur Fleur.
- Quand je regarde vos références, elles sont exactement ce que nous recherchons, mais quand je vous vois, j'hésite.
- Croyez vous que je ne puisse être à la hauteur ? Testez moi et vous verrez. Fleur semblait déterminée. Et l'habit ne fait pas le moine, rajouta t elle. Elle ria intérieurement, car il ressemblait vraiment à un moine.
- Hum, c'est vrai que ce dicton peut se rapporter à vous, affronter une dragonne pendant la saison de couvaison, pour lui prendre un oeuf, c'est plus que du courage c'est de l'héroïsme. il resta silencieux pendant quelques secondes, Fleur commençait à désespérer de pouvoir être soigneuse de dragons, quand le regard de l'homme s'éclaira.
- Je sais ! Je vous propose un contrat très particulier.
- Je vous écoute, monsieur.
- Voilà vous allez travailler en tant que aide auprès d'un soigneur très compétent, ce travail durera cinq mois, si vous faites l'affaire, nous vous engageons, et nous vous formerons.
Fleur resta silencieuse, le projet était tentant, elle se prit le temps de la réflexion.
- Vous n'êtes pas obligé de répondre tout de suite, je vous laisse le temps pour réfléchir, je reprendrai contact avec vous dans deux semaines.
- D'accord dans deux semaines.
- C'est ça, je vous enverrai un hibou.
- c'est entendu Monsieur.
- Bonne soirée Mademoiselle Delacour.
L'homme se leva et raccompagna Fleur jusqu'à la porte de son bureau, Fleur lui serra la main et sortit du bureau, elle se dirigea dans les grands couloirs ornés de tableau de soigneurs célèbres ou de dragon majestueux. Elle dit au revoir à la femme qui s'occupait de l'accueil derrière un immense bureau. Fleur sortit du bâtiment gris et descendit les escaliers, elle se retourna pour regarder la porte, c'était une grande entrée encadrée par deux colonnes de chaque côté. Sur les colonne reposait un chapiteau, sur le toit du chapiteau se tenaient deux dragons qui ouvraient leur gueules. C'était plutôt dépaysant dans les rues de Paris. Fleur marcha vers le métro pour rentrer chez elle, où l'attendait sa mère et sa soeur. Elle sortit à la station correspondante, faisant tourner les têtes des hommes sur son passage, elle y était habituée depuis le temps. Elle repensa à ce rouquin qui était venue une fois pour lui demander de l'accompagner mais elle était déjà avec quelqu'un, un certain Roger Davies, qui n'avait fait que d'ouvrir son bec d'admiration, ce qui l'avait exaspérée. De plus il était piètre danseur, alors qu'il se vantait d'être un excellent danseur. Elle poussa la grille du jardin et remonta l'allée jusqu'à la porte d'entrée. La maison était petite par rapport au manoir des Delacour, mais cette maisons plaisait à Fleur, elle représentait la simplicité, oui elle avait pesté à Poudlard sur la décoration de l'école, mais elle avait la valeur des choses, ce fut le soir même du bal de noël, quand ce Roger l'avait raccompagné, il avait essayé d'en profiter, heureusement que ce grand rouquin était là, il avait donné une leçon à ce Roger mais il avait été plutôt sec envers elle. Elle se rappelait exactement les termes qu'il avait employés.
« Vous êtes peu être plus riche que moi, mais ceci ne vous autorise pas à mener votre monde à la baguette, et à rabaisser les autres, ce qui vous est arrivé ce soir vous a été mérité, vous avez pu ainsi toucher à ce que vous produisez de vous. Vivement que le tournois se termine, pour ne plus être avec les gens de votre espèce »
Elle avait eu l'impression qu'il lui avait craché les mots comme du venin. C'était sur elle l'avait un peu provoqué et cherché aussi. Mais elle avait appris, le tournois avait été très instructif, elle se demandait pourquoi un professeur de l'école se trouvait dans le labyrinthe, mais quelle ne fut pas sa surprise quand ce professeur l'attaqua avec une logique implacable. Elle en frissonnait encore, elle revoyait le regard du faux professeur. Elle se rappelait de tout concernant le tournoi, malgré que ce soit passé il y a deux ans lors de sa dernière année, puis elle était restée chez elle, ses parents refusant à ce qu'elle travaille, finalement à force de persuasion et d'argument elle avait ramené ses parents à sa raison, elle voulait être soigneuse de dragon. Ce fut le désespoir de ses parents qui se demandaient pourquoi ce métier justement, son père avait voulu prendre les choses en mains, mais elle refusa toute aide, elle voulait voir jusqu'où elle pourrait aller. Fleur poussa la porte de la maison, et entra dans l'entrée, elle eut juste le temps de suspendre sa veste quand une fille se jeta sur elle.
- FLEUR !
- Gabrielle ! Tu m'étouffes !
- Pardon
Fleur s'accroupit au niveau se Gabrielle, elles se ressemblaient beaucoup, les mêmes cheveux. Pour Fleur il était évident que sa soeur avait plus hérité du caractères et du physique de leur grand mère. Fleur se rappela qu'elle avait vraiment changé à ce moment là, elle n'était plus pareille maintenant. Même quand elle était revenue à Beauxbâtons, ses amies ne la reconnaissaient plus, elle avait quitté son petit ami qui la suivait partout comme un chien qui suit son maître.
- Mère ! Fleur est de retour !
- Bien nous passons à table.
Fleur se dirigea vers la salle à manger où les plats étaient déposés, les elfes se démenaient pour le repas. Fleur trouvait que c'était un peu surfait. Elle repensa à cette fille qui accompagnait toujours Harry et Ron, elle militait pour le Front de Libération des Elfes de Maisons. Elle haussa les épaules et s'assit à sa place, sa soeur se plaça à côté d'elle. Ca avait été terrible de se séparer de Gabrielle. Fleur savait que ce métier l'obligerait à faire quelques sacrifices, mais Gabrielle devait faire sa vit et elle la sienne c'était inévitable. Déjà sa soeur Rose était à Poudlard en échange interscolaire, avec Janus. Fleur avait apprécié la compagnie de Janus, il reflétait la vérité, il la ressentait comme une part de lui même, et puis il s'entendait bien avec Rose. Elle avait même pensé qu'ils se mettraient ensemble, mais il n'en fut rien. Quand elle avait appris que rose allait à Poudlard, Fleur lui parla de ce qu'elle y avait vécu, ce qui avait passionné Rose. La mère entra dans la salle à manger, dans une robe sophistiquée, et s'assit de bonne grâce sur un fauteuil marqué aux armes des Delacour.
- Au fait Fleur comment c'est passé votre entretien ?
- Et bien ils hésitent à me prendre ...
- Veux tu que ton père fasse quelque chose ?
- Non mère, je me débrouiller toute seule.
- Bien ma fille.
- Ils veulent me prendre comme aide pour un temps pour pouvoir juger de mes compétences.
- Les Delacour sont des gens compétents dans n'importe quelle situation ! Répliqua sèchement la mère.
Fleur haussa les épaules. Sa mère avait toujours eu une vision presque trop superficielle des choses. Heureusement il y avait leur père qui avait plus la tête sur les épaules.
Deux semaines passèrent Fleur attendait le hibou, qui arriva rapidement.
« Mlle Fleur Delacour
Nous réitérons notre proposition de vous employer durant un temps de cinq mois en tant que aide Soigneur au près d'un soigneur expérimenté, afin que nous puissions voir vos compétences et que vous nous prouviez vos aptitudes. Si au bout de des cinq mois cet essai est concluant, nous vous engagerons comme soigneur de dragons.
Veuillez recevoir Mademoiselle nos meilleures salutations
Monsieur François Volant »
Fleur donna à manger au hibou puis écrivit sa réponse comme quoi elle était d'accord et elle désirait connaître la date du début de la période. Deux jours plus tard elle reçut la réponse :
« Mlle Fleur Delacour
Nous vous attendons le 15 septembre à 14 h 00 à la gare de Paris quai 5 1/2 pour prendre le train de L'orient express qui nous amènera à Bulgtrod près de la ferme aux dragons en Roumanie.
Veuillez recevoir Mademoiselle nos meilleures salutations
Monsieur François Volant »
- Alors Fleur quelle est la réponse demanda son père
- J'ai rendez vous le 15 septembre à 14 h 00 à la gare de Paris.
- Bien je suis content pour toi, tu as su au moins aller jusque là et je pense que tu ne t'arrêteras pas en chemin, annonça son père le regard malicieux. Le père de Fleur était à demi vélane, ses cheveux étaient de la couleur de l'or blanc, et sa peau était légèrement scintillante. Ses yeux étaient par contre très noirs. Fleur prépara ses bagages pour partir le 15 septembre et attendit avec impatience la date du départ.
