Chapitre 3

Aèlis survolait la place, les touristes étaient minuscules vus de si hauts et elle se plaisait à imaginer que lorsqu' elle descendrait, ils resteraient ainsi, mais aujourd'hui, elle n'y fit pas attention car elle cherchait quelqu'un en particulier. Elle jeta un regard sur la place et le vit, l'air rêveur, il était appuyé contre un mur. Aèlis s'arrêta juste au dessus de lui.

Milo se demandait pourquoi il était revenu sur la place, une force presque irrésistible l'y avait attiré. Soudain, il se tourna, il avait l'impression de sentir une présence et entendit une voix dans sa tête, d'abord il fit un bond en arrière, puis écouta la voix, elle était douce et mélodieuse :

-- N'aie pas peur, je ne te veux aucun mal.

-- Qui êtes-vous ? demanda Milo dans le vide.

-- Je m'appelle Aèlis, je suis un ange comme vous nous appelez.

-- D'abord, les anges personne n'y croient plus!

-- Je sais dit Aèlis tristement.

-- Où êtes-vous? Pourquoi je ne vous vois pas, comme hier?

-- Je suis au-dessus de toi.

Milo leva la tête et la vit, elle lui sourit.

--C'est bon je vous ai vu! s'exclama Milo.

Deux touristes qui passaient le regardèrent bizarrement.

-- Est-ce que tu sais que tu es le seul qui peut me voir? Demanda la jeune ange.

-- Alors je ferais mieux de pas trop remuer les lèvres on va me prendre pour un fou.

-- Tu es malheureux, n'est-ce pas? L'interrogea Aèlis de but en blanc.

-- Qu'est-ce que çà peut vous faire? s'écria-t-il brutalement.

Aèlis vint se poster près de lui.

-- C'est pour çà que je suis venu te voir.

-- Pourquoi moi, il y a des tas d'autres gens qui sont malheureux!

-- Je ne sais pas, tu es le seul qui me voit, c'est-à-dire que nous avons des choses en commun.

-- Vous, au moins, votre frère n'est pas mort! dit Milo amèrement.

-- Non, mais je suis la dernière de mon peuple.

-- Ils sont tous morts ?

-- Nous ne pouvons pas mourir. Lorsque notre présence n'est plus utile sous cette forme, nous nous changeons en plantes ou animaux essentiels à la vie. Notre énergie positive reste la même, seule l'enveloppe change.

-- Ca veut dire que les légumes du marché, c'est peut-être des personnes de ton peuple ?

-- Non, car cette fois-ci ils ont tous disparu en même temps sans rien régénérer. Trop peu de gens croient à leur existence, alors ils n'ont pas pu rester.

-- C'est trop dég, alors tu es seule maintenant?

-- Oui.

Sur ce elle disparut, Milo sentit qu'elle était partie pour ne pas trop montrer son chagrin.
Il venait à peine de se rendre compte qu'il s'était mis à la tutoyer.