Désolée pour le retard mais j'étais en manque d'inspiration. Voici enfin la suite.

Et encore merci à ma correctrice.

Résidence du docteur A. Maugrey, 25 septembre 1904, 09h02

James se tourna vers Cho. La jeune fille pleurait toutes les larmes de son corps et il ne se sentait pas le courage d'entamer l'interrogatoire pour lequel il était venu. Sentant le malaise du jeune détective le commissaire Dumbledore entreprit de poser les questions d'usages aux sœurs Maugrey.

« Mesdemoiselles. Je sais que c'est un moment très douloureux pour vous toutes, mais j'ai hélas quelques questions à vous poser à propos de la mort de l'agent Diggory. »

À ces mots les sanglots de la jeune femme redoublèrent et elle se jeta dans les bras de ses deux plus jeunes sœurs.

« Faites donc ! Mais vite ! » Les mots de Hermione étaient cinglants. Le vieil homme tenta de réprimer un sourire.

« Puis-je savoir ce qui vous met de si bonne humeur ? Vous venez de perdre deux hommes en moins d'une semaine et vous trouvez ça drôle ? » Les mots de la fille cadette d'Alastor sonnaient tel un couperet et le silence glacial qui s'installa amena l'octogénaire à expliquer ses pensés.

« Je vous pris de bien vouloir m'excuser miss Maugrey. Je souriais car votre attitude m'a rappelé mon petit fils. Enfin, là n'est pas la question. Savez-vous, mesdemoiselles, si le jeune Diggory avait des ennemis ? »

Cho leva la tête et, les yeux embués de larmes, regarda le vieil homme comme s'il était atteint de folie furieuse.

« Non ! » Hurla-t-elle. « Cédric était le plus merveilleux des hommes, le plus gentil, le plus serviable. Tout le monde l'adorait. C'était un ange, vous entendez ! Un ange ! C'était l'être le plus parfait que cette terre ait jamais porté. Son meurtre est un crime contre l'humanité. L'œuvre d'un immonde barbare ! C'est... » À bout de souffle elle s'effondra et se remit à sangloter à même le sol. Sur un signe de tête de Hermione Ginny et Luna aidèrent leur aînée à se relever et la conduirent jusqu'à sa chambre.

« Je suis désolée pour le comportement de ma sœur, messieurs. Mais...

-Nous comprenons » dit Remus

« Son comportement est tout à fait normal. J'ai réagi de la même façon à la mort de ma femme. » Sur ces mots James lui fit un sourire gêné, mêlé de tristesse et se tourna vers la fenêtre.

« En ce qui concerne le fiancé de ma sœur je n'ai rien à ajouté ; c'était... pardonnez ma vulgarité... une bonne pâte.

-Avait-il changé ces derniers jours ? Quelque chose dans son comportement ?

-Non monsieur le commissaire. Enfin... peut-être. Il me semble qu'il était nerveux à la suite du décès de l'inspecteur Black. Ce n'est s'en doute rien du tout. Un comportement tout à fait normal. Il travaillait dans son équipe ce soir là. »

Étonné James se retourna et interrogea la jeune fille.

« -Comment savez-vous cela ?

-Oh ! Cédric avait passé la journée à s'en vanter auprès de Cho. Il en était si fier.

-Vous pensez qu'il aurait pu être témoin du meurtre de l'inspecteur ?

-Je l'ignore.

-Je crois, monsieur Potter, que vous venez d'élucider une partie du mystère qui entoure ces meurtres. Mademoiselle, vous m'excuserez auprès de vos sœurs, mais il faut que je retourne à Scotland Yard. »

Sur ce le vieil homme se leva, salua la jeune fille et les deux hommes et sortit.

« Nous allons nous aussi vous quitter. Nous vous avons assez dérangée. Mademoiselle !

-Monsieur Lupin. »

Remus salua la jeune fille et se dirigea vers la porte.

« Ce fut un plaisir de vous revoir Hermione. »

James se pencha en avant et lui fit un baisemain.

« Monsieur Potter ! Quel séducteur vous faites !

-Vous transmettrez à nouveau toutes mes condoléances à votre sœur de ma part et de celle de Harry.

-Je n'y manquerais pas.

-Au revoir Miss.

-Au revoir. »

Une fois à l'extérieur James et Remus aperçurent le commissaire Dumbledore qui les attendait dans sa voiture de fonction au coin de la rue.

« Vous ne deviez pas retourner à Scotland Yard ?

-Hum ! Oui ! Mais avant j'avais quelque chose à vous dire en dehors de la présence de ces jeunes personnes. Les résultats de l'autopsie de l'agent Diggory aboutissent aux mêmes conclusions que lors du décès de l'inspecteur Black.

- Ils ont identifié le même poison ?

-Oui. La jeune Nymphadora Tonks a étudié votre rapport et reproduit les tests en labo avec les échantillons prélevés sur le jeune homme.

-Intéressant.

-Bien ! Messieurs je dois vous laisser. Au plaisir de vous revoir ! Kingsley, ramenez-nous à Scotland Yard. »

221 Baker Street, 25 septembre 1904, 11h34

James, Remus et Harry étaient attablés autour de la dernière trouvaille culinaire de miss MacGonnagal, la gouvernante, quand on sonna à la porte.

« Et bien il semblerait que cette soupe aux huîtres et aux escargots ne doive attendre. »

James, ravi de cette diversion se précipita vers l'entrés.

« Qui est-ce, Dobby ?

-C'est le jeune monsieur Weasley, monsieur !

-Faites-le entrer voyons ! »

Le petit homme au teint olivâtre s'effaça pour faire place au jeune homme roux dégingandé.

« Bonjours monsieur Potter.

-Bonjours Ron. Viens ! Harry est dans la salle à manger.

- En fait c'est vous que je venais voir. »

Tout en parlant James l'avais conduit auprès de son fils et de son associé.

«Bonjours Harry, monsieur Lupin.

-Bonjours Ron.

-Bonjours jeune homme.

-Assieds-toi Ron. Tu as faim ? »

Avisant le contenu plus que douteux du plat il déclinât poliment l'invitation.

«Vous m'aviez demandé de faire quelques recherches sur la Bande des Death Eaters et leur chef. Aux dernières nouvelles ils sont très calmes. Depuis que leur patron est en prison, ils se bornent à des actions de petites envergures.

-Et les magasins de peintures ? »

Ron sortit un petit carnet de sa poche et le tendit au détective.

« - il n'y en a que quatre qui vendent de la peinture de luxe pour peintre. La liste des clients est par ordre décroissant du nombre des commandes.

-Intéressant, très intéressant. Dis-moi, Remus, à ton avis, qui est le plus gros acheteur de peinture de Londres.

- Vu ton sourire je supputerais qu'il s'agit de Lucius Malfoy.

-Presque, c'est son fils Draco. Et en deuxième position nous avons Bellatrix Black. »

En entendant le nom de sa nouvelle conquête, Harry se leva brusquement.

« Malfoy ? Draco Malfoy ?

-Oui mon chéri, tu le connais ? »

Puis avisant son air catastrophé.

« Quelque chose ne va pas ?

-Il s'appelle Malfoy ! » Murmura-t-il. Puis sans un mot il sortit de la maison.

Résidence Malfoy, 25 septembre 1904, 12h59

La porte du bureau de Lucius Malfoy se referma sur James, le laissant seul avec son hôte. L'aristocrate blond releva les yeux des documents qu'il semblait étudier et sourit au détective.

« Monsieur Potter. Que me vaut donc l'honneur de votre visite aujourd'hui.

-Je suppose que vous êtes au courant qu'un second agent de Scotland Yard a été tué la nuit dernière.

-Oui, je l'ai appris par le journal de ce matin. Une regrettable affaire et une véritable hécatombe dans les effectifs du commissaire Dumbledore qui ont déjà été fortement diminuée par les coupes de budget.

-Oui, en effet.

- Je vais certainement me répéter mais je n'ai rien à voir dans cette histoire. Ni dans le meurtre de l'inspecteur Black, ni dans celui de ce jeune agent. »

Lucius se leva, marcha jusqu'à James et lissa quelques plis sur le devant de la veste du détective qui déglutit nerveusement.

« Vous ne me ferais pas croire à votre innocence. Même si vous ne les avez pas tués de vos mains je reste intimement persuadé que vous êtes à l'origine des vols qui ont servis de diversion lors de ses assassinats.

-Malgré toute l'estime que je vous porte, monsieur Potter, je ne vous permets pas de porter à mon égard de telles insinuations.

- Que cela vous plaise ou non, monsieur, je prouverais que vous êtes le Slytherin. Et vous payerez pour vos crimes. »

Lucius resserra le nœud de cravate de son vis-à-vis et approcha son visage à quelques centimètres de celui de l'autre homme.

« Vous êtes extrêmement têtu Monsieur Potter. Mais je ne suis pas le monstre que vous semblez croire. Ma place n'est pas derrière les barreaux. À moins que ce ne soient ceux de votre lit que vous me suggéreriez. »

Ces derniers mots susurrés à son oreille firent rougir James qui resta tétanisé lorsque Lucius pris son visage en coupe entre ses mains et déposa ses lèvres contre les siennes.

« Cette guerre que vous estimez devoir me livrer est vaine. Cessons donc ces hostilités infantiles et faisons plus ample connaissance. Je vous en prie, laissez-moi vous faire découvrir des plaisirs...

-Non ! » James se dégagea de l'étreinte de l'homme blond et recula jusqu'à la porte.

« Pourquoi me repoussez-vous sans cesse James ?

- Ah ! Parce que maintenant c'est James !

-N'éludez pas la question. Vous cherchez ma présence, tout comme je recherche la votre, venant même jusqu'au pas de ma porte... »

Tout en parlant l'aristocrate se rapprocha du détective et tenta de le prendre par le bras.

« Laissez-moi ! Je ne vous permets pas. J'aimais ma femme et je ne trahirais jamais sa mémoire !

-Mais elle est morte ! Et je suis bien vivant moi ! Je vous en prie, nous...

-Sachez qu'il n'y aura jamais de nous, monsieur. Adieu ! » Furieux, James sortit en claquant violemment la porte laissant Lucius seul et désemparé se lamentant de sa maladresse.

Au même instant, dans un placard à balais, 25 septembre 1904, 12h59

Severus ferma la porte du bureau, laissant son employeur et le détective en tête à tête et entraîna Remus à sa suite.

« Ne devrions-nous pas les surveiller ?

-Ils sont assez grands pour se débrouiller seuls, Remus. Et nous devons parler. »

Le majordome ouvrit une porte et fit signe à son amant d'y entrer.

« Hum ! Sev ? C'est un placard !

-Je sais. Nous y serons tranquille pour parler. » Il referma la porte derrière lui et embrassa l'autre homme qui répondit avidement. Remus rompit le baiser en premier.

« Severus, il faut qu'on parle.

-Tu m'as tellement manqué ; ça ne peut pas attendre un peu ? » Tout en lui parlant Severus parsemait son cou de baisers.

« Oh ! Sev ! S'il te plaît, c'est à propos de l'autre soir...

-Oui ? Ne me dit pas que tu regrettes ? »

Remus croisa le regard soudain inquiet de Severus.

« Non ! Non ! Je ne regrette rien. Mais je me pose quelques questions à ton sujet.

-Pose les toujours.

-Hum ! Pourquoi as-tu quitté l'école de médecine ? Brillant comme tu l'étais tu aurais facilement pu obtenir une bourse.

-Je m'attendais à ce genre de questions. Je savais que tu ne serais pas dupe longtemps. Je peux te l'expliquer, mais tu dois me promettre que rien de ce que je vais te dire ne sortira d'ici. » Severus plongea sont regard d'encre dans les prunelles ambrés de Remus attendant une réponse. Celui-ci lui sourit, passa ses bras autour de son coup et déposa un chaste baiser sur ses lèvres.

« Je te le promet.

-Bien ! Par où commencer.

-Le début, ce serait bien.

-Si je n'ai pas demandé de bourse c'est parce que je n'étais pas vraiment étudiant. Tous comme je ne suis pas un vrai majordome. Je travaille pour le commissaire Dumbledore. À l'époque je m'étais infiltré dans l'internat pour enquêter sur le meurtre d'Igor Karkarof. Aujourd'hui j'ai pour mission de surveiller les faits et gestes de Lucius Malfoy.

-Tu dois donc pouvoir me dire s'il est le Slytherin.

-Je suis désolé mais je n'ai pas le droit de révéler ce genre d'information.

-Je comprends.

-J'espère que ça ne change rien entre nous ?

-Non. »

Soudain le bruit d'une porte qui claque attira leur attention.

« Je crois que James et ton patron ont fini leur petite discussion. Il va falloir que j'y aille.

-Quant peut-on se revoir ?

-Ce soir. Rejoints-moi là où l'on s'est vus pour la première fois. »

Remus embrassa une dernière fois son amant et sortit rejoindre son associé.

Quelque par hors de la ville, près d'un étang, 25 septembre 1904, 14h01

Draco apercevant Harry assit sous un chêne arrêta son cheval et mit pied à terre.

« Harry ? Tu es déjà là ? » Souriant il s'approcha doucement de lui dans le but de l'étreindre. Mais, quand Harry leva vers lui des yeux emplis de haine il stoppa sa progression, son cœur emplit d'inquiétude.

« Amour, quelque chose ne va pas ?

-Comment as-tu pu ! C'est pour ça que tu ne voulais pas me le dire. Je te faisais confiance et toi tu... Je te hais ! » Le jeune Potter se leva et s'enfuit en courant suivi de peu par le cavalier blond.

« -Mais ! Harry ! Attend ! Reviens ! Q'ai-je donc fait pour mérité ta haine ? » Draco attrapa son amant par le bras et le ramena vers lui.

« LÂCHE-MOI MALFOY !

-Comment connais-tu mon nom ?

-Tu t'es bien moqué de moi ! Depuis le début tu savais qui j'étais. Je t'ai fait confiance mais je n'étais qu'un jouet pour toi ! Alors laisse-moi ! Je ne veux plus jamais te voir.

-Mais...

-Vas t'en !

-Harry, je t'en pris ! Écoute-moi !

-Non !

-Je t'aime, Harry !

-Tu mens !

-Non ! Harry, s'il te plaît.

-Laisse-moi partir.

-Harry ! » Il se dégagea de l'étreinte de l'héritier Malfoy et s'enfuit en courant à travers les marais.

221 Baker Street, 25 septembre 1904, 17h09

Harry entra dans la maison, claqua la porte et monta dans sa chambre sous le regard intrigué de Minerva et Dobby.

« Mais qu'ont-ils tous aujourd'hui ? » Demanda la vieille femme. Le petit homme haussa les épaules pour montrer son ignorance.

« Tout d'abord monsieur Lupin qui est encore plus dans la lune qu'en temps normal, puis monsieur Potter qui, quand il ne rêvasse pas, passe son temps à grommeler des choses incompréhensibles à propos de pervers bien trop séduisant pour sa santé. Et maintenant le petit Harry, qui semblait si heureux ses derniers jours rentre en pleurant. »

Dobby haussa à nouveau des épaules en signe d'impuissance.

« Tu pourrais au moins me répondre quand je te parle ! » Soupirant après l'attitude du valet elle ramassa son plateau et apporta le thé à son employeur.

Le détective et son associé étaient confortablement assis devant la cheminé et discutaient de la présente affaire quand la gouvernante, qui était à son service depuis des années, entra.

« Merci Minerva. Posez ça là.

-Bien monsieur. » Elle posa le plateau sur la table basse, servi deux tasses de Darjeeling et sortit.

« Bien ! Récapitulons ce que nous savons.

-Si tu veux James... » Remus poussa un soupir à fendre l'âme tout en fixant les flammes dans l'âtre d'un air absent.

« Dis ! Tu m'écoutes ?

-Oui, oui !

-Bien ! Je disais donc, que savons-nous ? Le poison utilisé provient d'une espèce de grenouille originaire d'Amérique du Sud, ce qui implique que le meurtrier possède des connaissances sur les poisons ou cette région du globe. Deuxièmement cette personne savait que Sirius était allergique au lait.

-Ce qui prouve que l'assassin n'a pas ou très peu de connaissance en médecine. Il aurait su que l'absorption de lait ne l'aurait pas tué.

-Tu es sûr ?

-Certain !

-A moins qu'il ait voulut nous faire croire qu'il ignorait ce fait et qu'il aurait voulut par cet habile stratagème nous mettre sur une fausse piste.

-Voyons James ! Laisse donc Lucius Malfoy en dehors de cette histoire. Il est innocent.

-Qui te parle du sieur Malfoy ! Non cela pourrait être n'importe qui.

-Tu ne me feras pas croire que ce n'est pas à lui que tu pensais.

-Oh ! Si tu veux ! Mais qu'est-ce qui te dit qu'il est innocent ?

-Une intuition.

-Qui s'appelle Severus ? »

Remus s'empourpra et détourna son regard.

« D'accord, je ne te demanderais pas pourquoi tu m'a lâchement abandonné dans les bras de l'autre serpent et pourquoi tu sortais d'un placard à balais lorsque tu m'as rejoint.

-Dans ses bras ?

-Troisièmement nous savons que le criminel est gaucher et légèrement plus petit que la victime.

-Les...

-Ah ! Oui ! Diggory...

-Le rapport du légiste confirme qu'il s'agit sûrement de la même personne qui les a assassiné.

-Et enfin nous savons que la peinture utilisée provient sûrement d'une boutique où nos principaux suspects s'approvisionnent. Dis-moi, le fils Malfoy, il est grand ?

-Ne me dit pas que tu le soupçonnes ? Il n'a aucun mobile.

-Sirius voulait arrêter son père.

-Pour ça il faudrait prouver que Lucius Malfoy est bien le Slytherin. Cela ne nous laisse pas beaucoup de suspect.

-Oui ! Et le coupable est évident. Ou... Je devrais plutôt dire la coupable !

-Et c'est ?

-Élémentaire mon chère Moony ! Nous avions la réponse sous les yeux depuis le début. Appelle le commissaire Dumbledore. Nous avons une meurtrière à arrêter. »

Résidence Lestrange, 25 septembre 1904, 18h32

James et Remus s'apprêtaient à sonner à la porte de la riche veuve quand ils furent rejoints par Dumbledore et quelques agents.

« Et bien monsieur Potter, allez-vous nous expliquer pourquoi vous nous avez fait venir ici.

-Pas tout de suite. J'aimerais que tous les protagonistes soient présents avant de commencer ma démonstration.

-Monsieur Lupin ? Savez-vous quelles sont ses conclusions ?

-Vous le connaissez aussi bien que moi et savez pertinemment qu'il ne révèlera rien à personne tant qu'il ne l'aura pas décidé. Mais j'ai quand même ma petite idée. »

James sonna et le petit homme grassouillet et chauve à tête de rat vint leur ouvrir.

« Bonjours nous voudrions parler à madame Lestrange.

-Madame ne reçoit personne à cette heure ci. Je suis désolé mais veuillez repasser demain.

-Je suis accompagné par le commissaire Dumbledore. C'est très important et cela ne prendra pas longtemps.

-Je suis désolé mais mes ordres sont stricts. »

James commençait à perdre patience et s'apprêtait à forcer le passage quand Bellatrix apparu dans le hall d'entrer.

« Qui est-ce Peter ?

-Ce sont des messieurs de Scotland Yard et le détective Potter Madame.

-Et bien qu'attends-tu donc ! Fait les entrer.

-bien Madame ! » Il s'effaça et laissa pénétrer les hôtes de sa maîtresse à l'intérieure de la demeure. La petite procession suivit la propriétaire des lieux jusqu'à ce qui semblait être un petit atelier de peintre. Le modèle qui était allongé nu sur un sofa se leva et s'enveloppa dans un drap à leur arriver.

« Vous pouvez nous laisser Blaise.

-Bien madame. »

Alors que le sujet sortait James s'approcha d'un établi et examina quelques pots de peinture.

« Mon modèle, Blaise Zabini. » Ajouta-t-elle en réponse au regard interrogateur du commissaire.

« Comme vous pouvez le voir je peignait. Que me vaut l'honneur de votre visite ?

-C'est à Monsieur Potter qu'il faut poser cette question. »

En entendent son nom James se retourna et afficha un sourire carnassier.

« Nous somme là pour une excellente raison madame. J'ai identifié le meurtrier de votre cousin. »

Il ramassa un pot de peinture verte qu'il tendit à l'inspecteur Hagrid.

« Gardez ceci comme pièce à conviction et demander au labo de comparer la composition de cette peinture avec celle retrouvée sur le corps.

-Comment ! » S'écria la quintuple veuve indigné.

« Calmez-vous madame ! Prenez des notes Lockhart ! Madame gardez-vous des effets personnels ayant appartenu à feu le professeur Binns votre ancien mari ?

- Oui, j'ai conservé ses fioles et ses notes qui sont dans ce secrétaire. Là ! Derrière-vous. »

James ouvris quelque tiroir et y découvrit ce qu'il cherchait. Il tendit une petite fiole à Hagrid.

« Pièce à conviction numéro deux ! Une fiole de phyllobates terribilis. C'est néanmoins ce qui est inscrit sur ce flacon et je suis sûr que mademoiselle Tonks se fera un plaisir de nous le confirmer.

-Monsieur je ne vous permets pas !

- Troisièmement, si je ne me trompe vous êtes gauchère ?

-Je ne voie pas en quoi cela vous regarde ?

- Il se trouve que la meurtrière était probablement gauchère. Vous comprenez où je veux en venir ? »

Bellatrix blêmit.

« Non vous ne voyez pas ? Parlons alors de vos trois précédents maris. Tous morts dans des circonstances douteuses. Dois-je continuer ? »

Madame Lestrange tenta de s'enfuir mais Remus la rattrapa.

« Pourquoi l'avez-vous tué ? Il avait découvert que c'était vous qui aviez tué vos précédents époux et voulais vous dénoncer aux autorités ?

-Oui ! Je l'ai tué ! Ce sale traître à son sang qui a osé travailler et se mettre aux ordres d'un inférieur ! Et ce sale petit fouineur de Diggory qui m'avait vue ce soir là ! Je les ai tué, comme j'ai tué mes précédents maris, et je le referais s'il le fallais ! »

Elle s'effondra et éclata en sanglot. Le commissaire Dumbledore s'approcha alors d'elle et lui passa une paire de menotte.

« Madame, je vous prierez de bien vouloir me suivre à Scotland Yard. Vous êtes accusé des meurtres de Sirius Black, Cédric Diggory, ... euh ! Comment s'appelaient ses trois époux ?

- William Quirelle, Rupert Nigel Binns et Rudolfus Lestrange.

-Bien ! Madame, après vous ! »

Ce soir là Albus Dumbledore sortit de la résidence des Lestrange suivit de Bellatrix et des inspecteurs Hagrid et Lockhart.

Cimetière privé des Black, 26 septembre 1904, 11h00

La pluie tombait lentement sur la petite procession ; l'eau ruisselant lentement sur les visages, se mêlant aux larmes. Le cercueil tomba au fond de la fosse avec un bruit sourd masquant à peine les pleurs du jeune Harry.

James posa une main rassurante sur l'épaule de son fils et observa les personnes présentes. Conformément à la volonté du défunt, seul les proches étaient présents. Le commissaire Dumbledore dans les yeux duquel on pouvait lire la profonde tristesse d'avoir perdu un excellent inspecteur et un ami, Miss Narcissa Black sa cousine qui pleurait silencieusement tout en s'appuyant sur son majordome, Nymphadora Tonks, Alastor Maugrey, Rubeus Derrick Hagrid, Gilderoy Colombo Lockard et quelques autres de ses anciens collègues de Scotland Yard, Harry qui restait inconsolable et enfin Remus Lupin et lui-même ses amis de longue date. Portant son regard sur les environs immédiat il remarqua la présence de Lucius Malfoy et de Severus Snape qui se tenaient en retrait. Le blond le salua de la main et lui envoya un baiser.

James fut ramené brutalement à la réalité par le commissaire qui l'apostropha. Le prêtre avait fini l'oraison funèbre sans même qu'il s'en rende compte. Détournant son attention de la gracile silhouette de Lucius, le détective consentit à écouter le vieil homme.

« Monsieur Potter, encore une fois je dois vous remercier de votre aide qui nous a été extrêmement précieuse.

-C'était la moindre des choses que d'aider la police à faire son travail.

-Je vous rappel que mon offre de vous offrir un poste d'inspecteur à Scotland Yard est toujours d'actualité. Vous seriez un grand atout pour nous.

- Je vous remercie mais je préfère garder ma liberté.

-Si c'est ce que vous désirez. »

Le vieil homme se détourna comme s'il s'apprêtait à partir mais se ravisa.

« Ah ! J'allais oublier. L'ambassadrice de France m'a demandé de vous donner cette lettre. »

Il lui tendit une petite enveloppe rose cachetée.

« Le Slytherin lui a envoyé un message la prévenant qu'il avait l'intention de voler sa rivière de diamant ce soir.

-Je me rendrai à l'ambassade tout à l'heure dans ce cas. Merci de m'avoir transmis ce message.

-Nous nous y reverrons probablement ce soir. Au revoir monsieur Potter.

-Au revoir ! »

Le vieil homme regagna son véhicule laissant James seul. Ce dernier ce retourna afin de vérifier si Lucius Malfoy épier toujours l'enterrement mais il avait disparu.

Lucius ne quitta pas James des yeux de toute la cérémonie, guettant ses moindre fait et geste. Au bout d'une heure l'homme sembla enfin le remarquer ce qui fit jubiler le blond qui s'empressa immédiatement de lui faire signe.

« Vous allez bien Monsieur Malfoy ?

-Mais oui Severus ! Ne t'inquiète pas pour moi. Tiens on dirait que la cérémonie est finie. Profites-en pour aller faire ton rapport au vieil homme. Je t'attendrais dans la voiture. Et dépêches-toi ! Nous avons du travail qui nous attend ce soir. »

fin de l'épisode