Le désespoir des êtres aimés

Elle soupira et essuya une larme qui coulait le long de sa joue. Elle venait de faire son choix, elle allait devoir l'annoncer, mais est-ce que ça s'annonçait premièrement? Comment dire à la personne que l'on aime, qu'on ne peut choisir? Elle ne pouvait pas choisir entre les deux, jamais. Elle mit quelques vêtements dans son petit sac et s'assit de nouveau sur son lit, la tête dans les mains.

Elle aimait et adorait Drago.

Mais elle aimait et adorait sa famille aussi.

Ils lui avaient tous demander de choisir. De faire son choix.

Comment pouvaient-ils tous lui demander ça?

Lui demander de choisir entre ceux qu'elle aimait?

Si elle choisissait Drago, elle perdait sa famille.

Mais si elle choisissait sa famille, elle perdait Drago.

Elle ne supportait aucune option.

Elle se leva, décidée. Elle regarda par la fenêtre, le soleil commençait à peine à se lever. Son cœur se serra, elle savait ce qu'elle avait à faire. Mais avant, elle ouvrit son petit cahier et y écrit le dernier passage de Ginny Weasley.

Choisir

Un mot si simple et pourtant si lourd de signification

Pourquoi me demandent-ils fidélité à l'un ou l'autre?

Comment pourrais-je arriver à trahir ma famille?

Comment pourrais-je arriver à délaisser mon unique amour?

Incapable

Je ne peux faire une telle chose

M'imposer une telle trahison vis-à-vis ceux que j'aime tant

Mais m'aiment-ils autant qu'ils le prétendent pour me demander de choisir?

Se rendent-ils seulement compte de tout ce que cela implique pour moi?

Abandonner

Je ne peux me résoudre à trahir l'un ou l'autre

Ceux qui m'ont élevée

Celui qui m'a aimé

Ils ne comprennent pas

Partir

Pour ne pas souffrir

C'est la seule solution pour que je n'aie pas le sentiment de me trahir

Partir

Pour les laisser seuls

Et qu'ils comprennent dans quelle situation ils m'ont mise

Partir

Pour oublier

Oublier tout le mal qu'est d'aimer

Doucement, elle referma son calepin qui l'avait aidé à tout traverser. Elle y avait marqué tous ses sentiments, tantôt en chanson, tantôt en poème. Une larme coula sur sa joue et ce ne serait sûrement pas la dernière. Elle regarda Drago dormir pendant environ une heure, les larmes ne cessant de couler. Lorsque le soleil fut levé, elle partit. Elle ne regarda jamais en arrière.

Ne jamais regarder en arrière.

Plus jamais.

Drago ouvrit les yeux, sentant immédiatement le manque de chaleur du corps de Ginny. Ses sens lui criaient que quelque chose n'allait pas. Il se leva d'un bond. Ginny était une lève-tard, il était toujours debout avant elle. Alors pourquoi est-ce que cela changerait aujourd'hui? Le jour où elle devait choisir ?

Le jour où elle devait choisir…

LE JOUR OÙ ELLE DEVAIT CHOISIR !

-MERDE ! Cria-t-il.

Il ne prit pas le temps de s'habiller, il mit seulement un bas de pyjama et un t-shirt le plus vite possible et sortit de la salle commune des Serpentards. Il se lança littéralement sur la table des Gryffondors et prit Ron par le collet.

-Où est-elle, Weasley ? Rugit-il. Où est-elle ?

Ron bafouilla au début mais ensuite, il se reprit.

-Mais putain, de quoi tu parles?

-De Ginny ! Qu'est-ce que tu lui as fait, hein ? Dis-le !

Ronald réussit finalement à se défaire de la poigne de Malefoy, avec l'aide de Harry.

-Mais j'en sais rien, moi! La dernière fois, elle était avec toi !

Drago le regarda, l'analysa comme il avait si bien apprit à le faire. Non, il ne mentait pas.

-Monsieur Malefoy, quel est le problème ?

C'était Dumbledore.

-Ginny a disparu, monsieur, dit-il, essayant de contenir sa rage et son inquiétude.

Dumbledore hocha la tête, que Drago aurait bien arrachée en ce moment. Non mais, comment pouvait-il être calme?!?

-Venez.

Et Drago le suivit.

Il pleuvait maintenant. Elle se mit en dessous d'un arbre. Elle tremblait de froid et toussa. Elle serra ses genoux plus proche d'elle. Elle ferma les yeux et respira profondément. Ce n'était pas le temps de paniquer. Elle ne s'était pas rendue bien loin dans la Forêt Interdite. Elle avait eu un malaise une heure après qu'elle soit partie, avait vomi le maigre déjeuner qu'elle avait prit et elle n'avait pas pu continuer depuis. Et maintenant, il pleuvait.

Même mère nature n'est pas d'accord avec moi!

Elle entendit un craquement. Elle releva la tête. Il n'y avait rien, pourtant elle était sûre d'avoir….

Ses yeux devinrent ronds comme des billes.

-Oh merde! murmura t-elle.

-GINNY? Cria Drago à l'extérieur.

Après une courte discussion avec Dumbledore, il avait rallié la famille de Ginny, Blaise et Sally et lui-même et avait commencé à la chercher dehors. Il était entré dans la forêt interdite, sachant que lui, aurait prit ce chemin-là pour fuir. Il entra à l'aveuglette, la pluie lui battant dans les yeux. Il poussa les branches, trébucha dans les racines, mais ne renonça pas. Il devait la trouver, il ne la laisserait pas partir cette fois.

Après une heure, il eut le souffle coupé et en plus, il était glacé. Il s'adossa à un arbre, reprenant son souffle perdu.

Et c'est là qu'il l'entendit. Un cri affreux, un cri de peur, de douleur. Un cri à vous glacer le sang.

Le cri de Ginny.

Elle se leva le plus vite qu'elle put. Elle continuait à regarder devant elle, terrifiée.

Pas ça, pas maintenant.

Mais la bête était bel et bien là. Un Moinereau. Une sorte de lion et un loup. Plus fort et plus cruel que les deux. Il tue pour le plaisir et aussi pour manger.

Elle l'entendit rugir, vit ses yeux bruns la regarder avec gourmandise. Elle allait être son repas, c'était écrit bien clairement dans ses yeux. Ses poils rouge feu et sang se dressèrent et il bondit.

Elle ne cria pas, sachant que d'entendre leurs victimes crier les excitaient, les encourageaient à manger.

Elle releva sa robe de sorcier et évita du mieux qu'elle put les branches, les racines et les trous. Elle vit bien qu'elle allait dans la direction de l'école, mais maintenant ça lui importait peu. Elle entendit :

-GINNY?

Drago!

Elle courut plus vite. Malheureusement, une superbe racine a décidé de la faire tomber par terre. Elle tomba durement sur le sol. Elle pivota sur elle–même et elle sentit des griffes s'enfoncer dans son épaule, enfin proche du cœur, elle n'était pas sûre. Surprise, elle ne réagit pas. Ce fut seulement lorsqu'elle vit les deux gros yeux démoniaques que la vérité la frappa. Elle sentit les griffes lui griffer le visage et cette fois, très consciente de ce qui se passait, elle cria.

Il courut le plus vite que ses jambes pouvaient le traîner, et comme il avait de longues jambes musclées, ( a/n dsl pas pu men empêcher hihihi ) c'était très vite. Maintenant, il se fichait bien des branches, des racines, de sa foutue coupe de cheveux.

Elle criait toujours mais il se rapprochait, il le sentait. Finalement, le silence se fit.

Oh non, s'il vous plaît…

Il remarqua une forme noire, étendue de tout son long sur le sol, qui ne bougeait pas. Il s'avança prudemment, redoutant ce qu'il allait voir. Mais il la vit, malgré tous ses espoirs pour ne pas la voir.

Ginny Weasley était étendue, là par terre, baignant dans son sang.

Telle une morte.

VOILA !!!!!HÉHÉHÉH CHU CRUEL !LOL

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