Je sais, je sais que c'est pas venu vite, mais… en2k la suite est là!

Merci beaucoup à Sweet, Mariecool et Nicolas d'avoir continué à suivre ma fic même si la suite n'est pas venu vite, et j'espère que vous aimerez ce chapitre. Bonne lecture.

Ch15 : Drula_partie 2

Hermione ne savait pas quoi faire. Ron était parti voir Lavande; elle ne devait donc pas compter sur lui. Harry était certainement encore en danger. Où était-il? Qu'est-ce qu'il avait dit? « Hagrid »? Harry était-il… Les chiens…

Hermione se mit à courir vers la sortie de la salle commune, faisant pivoter le tableau de la grosse dame qui resta étonnée, cherchant de tous les côtés pour apercevoir la tornade qu'était devenue la jeune fille. Elle dévalait déjà les escaliers, se retrouvant au deuxième étage en un temps record. C'est alors que la pire chose qui pouvait arriver arriva. Elle se mit à avoir mal. Très mal. Au ventre. Elle se laissa tomber contre un mur, hors d'haleine, essayant de trouver au plus vite une solution. Il était tard. Harry était en train de se faire tuer par un monstre. Et elle, elle était clouée sur place, et elle ne pouvait rien faire. Il n'y avait personne, la plupart des élèves étaient dans leur salle commune, ou encore déjà dans leurs dortoirs, le plus gros souci, maintenant qu'ils croyaient que la situation avait été reprise en main, étant leurs devoirs à remettre le lendemain. Hermione se mit à les envier. Pourquoi était-ce tombé sur elle? Pourquoi devait-elle lutter depuis le début de l'année pour survivre, pour sauver ses amis?

Maintenant, Harry était entrain de mourir. Elle regretta amèrement de n'être pas allé voir directement Dumbledore au lieu de jouer l'héroïne et de courir sauver son ami. Logiquement, elle ne pouvait rien faire. Mais elle avait remarqué que dans les moments comme ça, la logique s'en allait souvent

-Euh… ça va?

Une voix sortit la jeune fille de ses pensées.

-Ça va?

C'était Cho. Elle était sans doute en route vers la salle des Serdaigle, que Hermione avait découverte l'année précédente en cherchant la cuisine pour le S.A.L.E. Elle avait l'air inquiète.

-Euhh… tu es Hermione, n'est-ce-pas? Je peux t'aider?

Hermione poussa un soupir de soulagement, ou peut-être était-ce pour stabiliser son pouls le temps qu'elle aurait à parler, elle ne savait pas trop elle-même.

-Ha… Harry est… chez Hagrid… Va voir Dumbledore! Dis-lui que… dis-lui que Harry est chez Hagrid et qu'il est en danger. Vite...

-Attend, je vais aller chercher madame Pomfresh, je r…

-Non! Va voir Dumbledore, vite! Je vais me débrouiller.

Cho prit un air grave.

-D'accord.

Elle se releva tranquillement, et devant l'air pressant d'Hermione elle se mit à courir. Hermione se redressa tant bien que mal. La douleur avait disparu, mais elle était encore essoufflée. Il ne faudrait plus qu'elle fasse des exercices physiques d'ici la naissance du bébé. C'est alors que Hermione pensa à quelque chose d'important. Elle laissa échapper un petit cri de défaite. Comment Cho pouvait-elle avoir la moindre idée d'où était situé le bureau de Dumbledore? Et même si elle le savait, comment pourrait-elle entrer sans le mot de passe?

-Tu veux que j'y aille, moi?

Hermione sursauta. C'était une voix grave. Une voie qu'elle avait déjà entendue… C'était… Elle leva les yeux sur le mur en face d'elle. Le cadre du chevalier qui avait remplacé la grosse dame auparavant avait été déménagé à cet endroit.

-Tu veux que j'aille voir le directeur? Tu as l'air désespérée.

Hermione bénit les elfes de maison qui l'avaient sûrement mis là, et se promis que dès que cette histoire se terminerait, elle travaillerait plus encore pour la société de libération des elfes de maison.

-Ou…Oui! S'il vous plait! Il faut que vous alliez dire à Dumbledore que Harry est en danger chez Hagrid. Allez-y vite!

Elle vit alors le chevalier passer de cadre en cadre pour se rendre de plus en plus loin et disparaître dans un coin.

Elle soupirait de soulagement, quand quelque chose la frappa. Un détail bizarre lui revînt à l'esprit. Elle avait entendu dire qu'après avoir laissé entrer Sirius Black dans la salle commune, Dumbledore s'était débarrassé du cadre. Peut-être avait-elle mal compris.

Elle tentait de se relever, quand elle eut un haut-le-corps et retomba par terre. Elle venait de repenser à quelque chose. Avec son esprit logique de retour, elle pensait plus clairement. Et le détail au quel elle venait de penser n'était pas négligeable. Elle savait très bien qu'elle n'avait pas vu ça en rêve. Un frisson parcourut son échine. Cho Chang était morte.

********************

Elisa était couchée par terre, dans le noir. Elle n'arrivait pas à dormir. Ils marchaient depuis plusieurs jours. Ils avaient vu défiler des milliers d'arbres, si bien qu'Elisa s'imaginait que la forêt s'étendait à l'infini. À moins qu'ils ne tournent en rond? Elle s'ennuyait beaucoup de Harry, Ron et Hermione… Même si leurs relations avaient été peu enviables ces derniers temps… Elle ne pouvait plus communiquer avec eux : Mars avait remarqué qu'elle avait toujours sa pierre, alors il la lui avait pris. 

Elle entendit un long ronflement. S'échapper était impossible, même s'il dormait. Mars avait volé sa baguette, et lui avait jeté un locomotor mortis, l'empêchant de bouger les jambes. Peu importe, elle ne voulait pas le faire. Les chances de retrouver l'éclat de Crystal sans Mars étaient à peu près nulles. Voldemort essayait depuis plusieurs mois, et il ne réussissait toujours pas. S'ils le retrouvaient, elle tenterait quelque chose pour s'en emparer et délivrer Dovterlom. À eux deux, ils pourraient vaincre Mars. Bien qu'ils n'en connaissaient pas assez sur le mystérieux garçon pour le ranger dans un clan des « gentils » ou dans l'autre, elle le considérait moins pire que Mars. Elle n'avait pas eu la confirmation non plus de l'hostilité du grand mage, mais si on se basait sur son passé, il était fort possible qu'il ait essayé de se servir d'eux. Son opération comportait néanmoins des risques. En retrouvant le cristal, Mars retrouverait certainement sa force d'autrefois. En plus, il y aurait la puissance de Dovterlom ajoutée à la sienne, ce qui donnerait un être tellement puissant que même Voldemort en tremblerait. Il faudrait qu'elle réussisse à s'emparer de l'éclat de Crystal avant que Mars ait même eut la possibilité de le toucher. Si Dovterlom s'avérait à être un « méchant », elle n'aurait plus qu'à espérer qu'ils s'entretuent, pour finalement se sauver avec le petit objet et le remettre à Dumbledore, qui s'en servirait pour capturer Voldemort et ainsi remporter la « victoire ». Parce que ce ne serait pas une très belle victoire. Elisa s'imaginait les gens, moldus ou sorciers, souffrant le martyre de l'angoisse et de la peur, de plus en plus nombreux toutes les heures… Elle s'imaginait Voldemort sur un trône, dans une salle noire à l'atmosphère glacée… Le grand mage noir s'avérait être un autre obstacle pour sa nouvelle quête. Il y aurait certainement de nombreux mangemorts sur place, à Godric Hollow… L'endroit où elle était née… L'endroit où elle avait vécu les plus beaux moments de sa vie jusqu'à ce qu'elle entre à Poudlard…

Elisa se retourna. Il faisait froid et elle grelottait. Mais bien sûr, c'était le dernier des soucis de Mars… Pourquoi devait-elle surmonter tout ça? Pourquoi Mars l'avait-il emmener avec lui? Il avait peur qu'elle révèle à Dumbledore de qu'il comptait faire? Dans ce cas, il n'avait pas à lui dire qu'il partait, seulement l'abandonner dans la tour pendant la nuit… Ou bien était-ce parce qu'il y avait trop de choses importantes dans sa demeure? Il n'avait qu'à tout fermer et jeter Elisa dehors, sans difficultés autre que son entêtement… À moins que… un frisson lui parcourut le dos. Peut-être que Mars, pour pouvoir faire apparaître l'éclat de crystal, ou pour le faire sortir d'elle ne savait-où, avait besoin d'elle… Peut-être même qu'il avait besoin de faire un sacrifice humain… Elisa ferma les yeux, essayant de chasser ces pensées noires de sa tête. Rien à faire. L'image d'elle-même attachée à un poteau et de Mars récitant des incantations en pointant sa baguette magique sur elle ne cessait de la hantée. Elle finit par sombrer dans un sommeil profond, empli de cauchemars.

********************
-Allez me chercher la petite…

Ginny Weasley apparut quelques minutes plus tard, désespérée et bouleversée.

-Alors… As-tu des nouvelles pour moi?

-Euh… oui.

Voldemort eut l'air surpris, et la fusilla du regard.

-J'espère que tu n'es pas allé inventer quelque chose, parce que dès que je m'en rendrai compte, tu mourras! Alors, où est caché l'éclat de Crystal?

-Sous le sol, en-dessous de la maison des Potter. Là où vous… vous…

-Bien… J'espère que c'est vrai. Tu le devrais aussi, d'ailleurs…

Le monstre se tourna vers le mangemort.

-Ramène-là dans sa cellule.

-Oui maître.

-Lakequen, la retranscription de la prophétie de l'incantiosa est-elle achevée?

-Oui maître. On en a maintenant une cinquantaine de copies.

********************

Dumbledore se préparait à recevoir les cinq élèves qui arriveraient le lendemain. Harry, Ron et Hermione, avec sûrement Lavande Brown et Draco Malfoy qui voudraient les suivre. Il avait pour commencé fouillé la tour de fond en comble pour voir si Mars n'aurait pas laisser quelque chose d'utile, mais il ne trouve que des livres écrits par lui même sur l'animagie ou autres sujets se rapportant à l'apprentissage. Mars était vraiment un grand mage. La plupart des sorts qu'ils avaient aujourd'hui venaient de lui, que ce soit du côté de la magie blanche ou pas. Il vivait depuis des milliards d'années… Qu'avait-il fait pendant tout ce temps? Se perfectionner en magie? Dumbledore avait 150 ans, lui, et déjà, s'il n'avait pas eut la charge de l'école, il se serait profondément ennuyé.

Il décida d'aller faire un tour dehors, voir de quoi avait l'air le terrain. Mais quelque chose qui volait près de sa tête attira son attention. Un scarabée. Hors, il n'y avait pas de scarabées dans la forêt de Poudlard. Ça ne pouvait être que Rita Skeeter.

-Bien le bonjour, madame, lança-t-il.

La journaliste reprit sa forme originale.

-Bonjour, Dumbledore.

Elle semblait démoralisée, perturbée par quelque chose.

-Ça ne va pas? Qu'est-ce que vous avez vu?

Skeeter prit une grande inspiration et raconta :

-Je suis arrivée à la forteresse. Elle est immense. Je croyais que Poudlard était un des plus grands bâtiments existant, et je me suis trompée! Votre école est environ quatre fois plus petite. Et la hauteur de leurs murs est 4 fois plus grande. Je suis désolée de devoir vous le dire, mais vous ne réussiriez pas à détruire la forteresse de Voldemort en la prenant d'assaut. À moins que vous ne vous ralliez au géants, mais c'est trop tard.

-Quoi?

-Oui. Je vais continuer mon histoire et vous verrez. Alors lorsque je suis arrivée dans la forteresse, j'y ai errée pendant plusieurs heures, quelque peu perdue par ce labyrinthe de couloir. Un peu comme ici, d'ailleurs. Et finalement, j'ai entendu des voix, dont une qui m'a glacé le sang. C'était comme… (elle sembla chercher ses mots) … un sifflement. Une voix aiguë, sifflante… Enfin, je me suis rendue dans la salle pour voir Voldemort en personne, avec ses mangemorts installés autour de lui, et une jeune fille qui avait l'air apeurée. Il s'est mit à lui demander de lui révéler où était … comment disait-il cela? Euh… le morceau de cristal je crois… enfin, il lui demandait où cet objet était, et elle lui a donné un renseignement que je n'ai pas entendu parce qu'elle ne parlait pas assez fort. Ensuite, il a crié qu'il le savait déjà, et il lui a lancé un… un doloris. Elle s'est effondrée par terre en criant, en le suppliant d'arrêter. Devant ce spectacle, j'ai décidé de partir. Mais à mi-chemin, je me suis sentie mal de laisser la petite comme ça et j'ai décidé de revenir. Elle n'était plus là, mais Voldemort était toujours assis sur son trône. Un homme avec des cheveux brun foncé, enfin, un mangemort, est venu lui annoncer que les géants étaient désormais parmi eux. Il a dit que de ce côté-là ça allait très bien…

Elle soupira avant de continuer.

-… il a dit qu'ils avaient réussi à avoir sans utiliser la prophétie de l'incantiosa, je ne sais pas trop ce que c'est, les géants, les détraqueurs, certaines races de dragons, et quelques autres animaux, je ne me souviens plus trop…

-Quels autres!? Essayer de vous en souvenir! Il ne faut pas qu'on se mette à faire affaire avec des traîtres!

Elle eut l'air un peu étonnée de la réaction de Dumbledore. Elle prit une autre grande inspiration, puis sembla réfléchir pendant quelques secondes.

-Je… Je crois qu'il a parlé des chevaux ailés, des griffons et des demiguises…Et aussi il a dit qu'il comptait utiliser, lorsqu'elles seraient prêtes, les copies de la prophétie de l'incantiosa pour contrôler les quintaped, les chimères, les manticores et d'autres races de dragons.

Dumbledore sembla songeur pendant quelques minutes, une expression de désespoir affiché dans son visage. Puis une lueur d'espoir anima son visage.

-A-t-il précisé quelles races de dragons il avait réussi à avoir?

-Et bien… je crois… il y avait les vert gallois communs, et aussi les magyars à pointes et le boutefeu chinois.

-Bien… On va peut-être pouvoir se débrouiller… Après vous être reposer un peu ici, pourriez-vous retourner?

-… oui.

Dumbledore la mena à une pièce qu'il transforma en chambre luxueuse de quelques coups de baguette, puis laissa la journaliste seule. En retournant vers le bureau qu'il s'était aménagé, il repensait aux nouvelles pièces du puzzle dont il venait de faire acquisition. Si Voldemort réussissait à maîtriser les manticores et les chimères sans que les deux espèces ne s'entretuent, il réussirait un tour de force, et par le fait même prendrait un grand avantage sur ses opposants. Pour les dragons, ils pourraient se débrouiller s'il arrivait à avoir l'aide de Norvégiens à Crêtes et de Suédois à museau courts, par exemple. Pour ce qui était des quintaped, là ils étaient dans le trouble. Ces créatures étaient très dangereuses. Et s'il avait les détraqueur, il avait Azkaban, avec tous ses partisans les plus dangereux enfermés là. Sûrement qu'il s'était organisé pour que ça ne paraisse pas, laissant croire à Fudge qu'il avait encore le contrôle de tout. Et les géants de leurs côtés, les murs ne serviraient plus à rien. Dumbledore soupira. Il fallait agir.

(nb : là j'ai sorti des noms d'animaux magiques dangereux dont je me souvenais de mon livre, mais je ne l'ai pas avec moi, alors je vais vous dire qu'est-ce qu'ils font dans la vie pi c'est quoi leur look au prochain chapitre)

********************

(2e nb : tout ça en haut ça s'est passé pas mal en même temps)

Hermione avait repris son souffle. Elle avait abandonné l'idée de comprendre ce qui s'était passé plus tôt, essayant d'oublier le fait qu'elle avait senti Cho Chang poser un bras sur son bras alors qu'elle était morte quelques jours auparavant. Elle se redressa pour voir arriver McGonagall en courant, l'air très inquiet. Sans prendre les distances nécessaires pour que le mur élève/prof ne soit jamais brisé, elle demanda :

-Hermione! Est-ce que ça va? Tu va bien? Qu'est-ce qui se passe? Où est Harry?

Hermione se rappela soudain d'un autre détail qu'elle avait oublié. Son esprit logique avait vraiment fait défaut ce soir-là. Pourquoi avait-elle envoyé tout le monde chercher Dumbledore en sachant que ce dernier était à Izkiban, ignorant les derniers événements, sûrement en train de se préparer à les accueillir le lendemain?

-Professeur, Harry est en train de mourir! Il est chez Hagrid et…

Sans prendre le temps de finir, les deux femmes avaient tout de suite vue dans les yeux de l'autre que ce n'était pas le moment des explications, c'était le moment de l'action. La tradition de réfléchir avant d'agir ne serait pas d'utilité ce soir. Heureusement, une fois n'est pas coutume. Elles se retrouvèrent très vite dans le parc de Poudlard sombre, éclairé seulement par les rayons du soleil se reflétant sur la pleine lune.

Hermione ne savait que penser de la situation. Alors elle essayait de ne pas y penser. Mais son esprit logique s'était définitivement remis en place, et elle aurait souhaité qu'il ait été d'attaque quelques minutes plus tôt. La chienne se transformait-elle à la pleine lune? Harry avait sûrement vu quelque chose sur ça dans son livre, et avait foncé pour sauver Hagrid malgré leur dispute un peu plus tôt… Un éclair la frappa, et elle s'arrêta. Elle avait les larmes aux yeux.

-Hermione, qu'est-ce qu'il y a? Il faut se dépêcher!

Si Harry avait appelé à l'aide, c'était qu'il ne pouvait plus rien faire et qu'il n'y avait personne pour l'aider. S'ils avaient finalement réussi à battre la créature, Hagrid se serait occupé de Harry qui semblait tellement faible lorsque Hermione lui avait parlé. Cela impliquait donc que…que Hagrid était… mort.

-Ça va, répondit-elle finalement.

Les deux femmes se remirent à courir et atteignirent enfin la cabane de Hagrid. McGonagall leva sa baguette dans les airs et fit apparaître des étincelles rouges, comme durant le tournoi des trois sorciers. Elle espérait sûrement qu'un de ses collègues vienne les aider en apercevant le signal. Mais sérieusement, qui pourrait vraiment les aider? Flitwick était mort, Lupin dans le coma, Black et Rogue à Azkaban, Dumbledore à Izkiban. Trelawney et Chourave ne pourraient certainement pas faire grand chose contre un monstre, et encore moins le professeur Binns, devenu fantôme. Tous les hommes du personnel du collège étaient morts ou partis, exepté Rusard qui ne pouvait pas faire de magie et Lupin qui ne pouvait pas bouger le petit doigt.

Elles rentrèrent dans la maison pour découvrir le corps de Hagrid étendu dans une flaque de sang. Hermione eut un haut le cœur et se cacha les yeux, les larmes retenues quelques secondes plus tôt refaisant surface en ayant la confirmation. McGonagall s'approchait tout de même pour prendre son pouls, et déclara :

-Il est mort.

-Non!

Hermione s'étrangla en essayant de retenir un sanglot, puis se mit à tousser. Déjà la professeur courrait dehors voir s'il n'y avait pas Harry, ou encore le monstre qui avait pu tuer un demi-géant en un seul coup, au point qu'il n'ait même pas eut le temps de déposer sa fourchette qu'il tenait toujours fermement dans sa main.

Hermione arrêta de retenir ses sanglots et se laissa aller. Hagrid était mort. Son ami, son professeur, son modèle… Lui qui l'avait soutenu si longtemps, lorsqu'elle se retrouvait délaissé par les deux garçons, fâchés contre elle pour une raison qu'elle ne comprenait pas… Lui qui les avait si aimablement accueilli pendant quatre ans, sans jamais protester ou refuser leurs venues improvistes à n'importe quelle heure, que ce soit la nuit ou le jour…

Sans s'en rendre compte, Hermione avait avancé et était maintenant dehors, lorsqu'elle butta sur quelque chose. Elle baissa les yeux pour s'apercevoir que ce « quelque chose » était en fait un « quelqu'un ».  Et pas n'importe qui. Harry était étendu par terre, lui aussi dans une flaque de sang, les yeux toujours ouverts mais dépourvus d'émotion. Hermione poussa un long cri.

-Harry, Harry, ne me dis pas que tu es mort, Harry…

Elle se pencha sur lui, puis tenta de prendre son pouls. Impossible de sentir un battement.

-Harry! Non… Harry… S'il-te-plait, répond-moi, Harry… Harry… Harry…

Elle essayait tant bien que mal de sentir des pulsations, signe que son cœur battait toujours. Rien à faire.

-Harry… ne meurt pas! Harry, s'il-te-plaît… Harry…

Les larmes coulaient à grosses gouttes lorsqu'elle laissa sa tête tomber sur le torse de l'être qu'elle aimait le plus au monde. Le désespoir l'envahi et elle ferma les yeux, laissant ses émotions s'exprimer et cessant de retenir quoi que ce soit. Harry Potter, le survivant, était mort.

********************

Plusieurs minutes passèrent ainsi. Hermione gardait sa tête appuyée sur le torse ensanglanté de son amant et sentait leurs peaux se coller à cause du liquide rougeâtre. Cela l'aurait dégoûtée dans un autre cas, mais pas cette fois-ci. Parce que c'était Harry. Cela faisait une dizaine de minutes qu'elle n'avait plus eu de nouvelles de McGonagall. Peut-être avait-elle suivi une trace pour retrouver le monstre… l'horrible monstre qui avait fait cela à… à Harry. Les larmes qui s'étaient plus ou moins arrêtées reprirent de plus belle. Harry était mort. L'enfant n'aurait jamais de père. À moins qu'elle ne trouve quelqu'un d'autre… comme Ron… Elle s'en voulu à mort d'avoir osé penser cela. Comment pouvait-elle tout de suite penser  à quelqu'un pour le remplacer, alors qu'il ne venait que de mourir? Hermione, tu es la plus égoïste du monde! Tu penses déjà à Ron, Harry est en train de mourir et tu… Elle éclata en sanglots encore une fois.

C'est alors qu'elle entendit quelque chose. Au début, son esprit logique lui fit craindre un danger. Elle croyait avoir entendu un bruit de pas, ou quelque chose comme ça. Elle pensa à se redresser, mais abandonna aussitôt cette idée. Jamais plus elle ne le laisserait seul. Elle réentendit le même bruit. C'était un peu plus fort. C'était comme… un battement. Sous le choc, Hermione se redressa et regarda Harry. Il était blanc, et la quantité de sang qui l'entourait avait au moins triplée depuis l'arrivée d'Hermione. Elle se repencha sur son torse, essayant d'entendre à nouveau le battement.

Bom. Bom. Bom. Bom. Bom.

Il y avait un battement régulier. Un battement très lent, à peine perceptible, mais quand même des  pulsations régulières. Hermione n'en croyait pas ses oreilles. Elle s'était mise dans l'idée que Harry était mort, que tout était fini. Mais elle entendait maintenant son cœur battre.

L'espoir commençait à l'envahir, lorsqu'elle se reprit. Elle était certainement en train d'imaginer tout ça. C'était probablement ça. Comment Harry aurait-il pu mourir pour ensuite ressusciter? Elle devait être devenue folle. C'était techniquement et logiquement impossible. Et puis l'histoire de Cho et du chevalier semblait confirmer son dire. Elle était devenue folle et se mettait à imaginer de choses qui pourrait faire son bonheur.

Hermione resta quelques instants à comparer les deux possibilités qui s'offraient à elle :

1) Harry était toujours vivant et il fallait absolument qu'elle fasse quelque chose pour le sauver;

2) Elle était devenue complètement folle et imaginait tout ça pour essayer de ne pas sombrer dans la déprime totale.

La deuxième solution lui paraissait plus logique. Bientôt, elle verrait certainement Ron arriver et parler à Harry comme si de rien n'était.

Mais n'était-ce pas de l'abandon, de se laisser aller aux conclusions les plus logiques? L'esprit logique d'Hermione n'était pas toujours là au bon moment.

Prenant son courage à deux mains, elle se redressa, puis plaça son index et son majeur sur la carotide de Harry.

Bom. Bom. Bom. Bom. Bom.

Les pulsations étaient plus rapides qu'avant. Plus faciles à repérer aussi. Une lueur d'espoir animant son visage, Hermione se pencha sur Harry, embrassa tendrement ses lèvres froides, puis se mit debout. Elle avait affreusement mal dans le dos vu la position qu'elle avait adoptée depuis… Depuis combien de temps était-elle là, à se maudire de ne pas avoir été assez forte pour sauver son ami? Peu lui importait. Ignorant la douleur, elle chercha sa baguette magique dans sa robe, sans succès. Elle avait oublié sa baguette dans son dortoir. Comment pouvait-elle oublier sa baguette dans son dortoir à un tel moment? Elle allait commencer à se traiter d'idiote et de tout ce qui lui passait par la tête lorsqu'elle aperçut la baguette magique de Harry par terre. Elle se dépêcha de la ramasser, puis réalisa qu'elle ne pourrait certainement pas l'utiliser très bien parce qu'elle n'était pas adaptée à elle. La baguette d'Hermione mesurait trente-neuf centimètres, était faite en bois de chêne assez souple et possédait un crin de licorne femelle. Celle de Harry, par contre, était en bois de houx, mesurait vingt-sept centimètres et demi et contenait une plume de Phénix. Ça faisait une assez grosse différence, et de plus ça risquait d'user la baguette parce qu'elle n'était pas faite pour faire de la magie par le corps d'Hermione. Mais tampis. Ne valait-il pas mieux sauver Harry que sa baguette? Et puis si elle n'y arrivait pas, elle se débrouillerait pour le porter.

-Wingardium Leviosa!

Le corps d'Harry s'éleva tranquillement dans les airs, d'une façon un peu boiteuse, puis finit par se stabiliser à environ un mètre du sol.

-Parfait! Se dit Hermione à elle-même.

Ça l'encourageait de se parler. Ne disait-on pas que c'était un signe d'intelligence se parler à soi-même?

Elle commença à marcher, au début lentement pour voir si son sortilège tiendrait le coup, puis ensuite de meilleure allure. Elle ne pouvait pas se donner la peine de perdre du temps. Lorsqu'elle eut traversé la maison de Hagrid en essayant d'éviter d'avoir sous les yeux le corps du demi-géant qui la remettrait dans un état où elle serait incapable de sauver Harry, elle déboucha dans le parc qu'elle balaya du regard. Pas le moindre signe de la présence de McGonagall.  Où pouvait-elle être passée?

Hermione arrêta sa pensée là.  Si elle continuait, son esprit logique lui jouerait encore un tour et elle se mettrait à imaginer des scènes peu enviables, ce qui la distrairait de son principal et unique objectif : sauver la vie de Harry.

-Vite, Hermione, vite! Tu es capable!

Tout en s'encourageant elle-même, elle continuait à progresser dans le parc devenu complètement noir à cause de la lune cachée sous les nombreux nuages. Ça lui rappelait un peu sa troisième année, lorsque tous les trois cachés sous la cape d'invisibilité étaient sortis du château pour poursuivre Queudver, et alors ils s'étaient fait attaquer par Sirius Black, le « dangereux criminel »… Elle s'imaginait que c'était le pire moment de sa vie, ce soir-là, et finalement tout s'était bien terminé. Ce serait pareil pour cette fois-ci, n'est-ce pas? Il FALLAIT que ce soit comme ça cette fois-ci.

Elle avait parcouru environ les trois quarts du par et apercevait maintenant les lourdes portes brunes du château à une quinzaine de mètres devant elle lorsqu'elle entendit un gros bruit. Un grognement. Un grognement animal.

Elle sursauta, ce qui relâcha sa concentration et fit chuter Harry vers le sol. Elle se rattrapa tant bien que mal pour le faire atterrir un peu plus en douceur sur le gazon humide qui s'étendait de touts côtés. Déjà le gazon commençait à être souillé de sang. C'était horrifiant de voir à quelle vitesse il perdait du sang.

-Bon sang, Hermione, pourquoi n'y as-tu pas penser plus tôt?

Elle se souvenait avoir un jour vu madame Pomfresh se servir un sort qui avait panser toutes les plaies d'un élève qui s'était coupé pendant son cours de botanique.

-Pansium!

Harry fut recouvert d'un grand bandage blanc qui vira vite au rouge, mais au moins ça empêcherait qu'il ne perde trop de sang rapidement, si ce n'était pas déjà trop tard.

Un autre grognement retentit. Cette fois, Hermione était bien convaincue que ce n'était pas son imagination qui lui jouait des tours. Son esprit logique se mit en place et lui indiqua que la créature qui avait fait ça à Harry n'était certainement pas allé dormir après avoir commencé le boulot. La chienne de Hagrid, Drula, une fois transformée en montre horrible, ne laisserait certainement pas deux proies s'échapper.

Hermione aperçut deux yeux rouge vif la fusillant du regard. Drula en chair et en os se tenait face à elle, prête à livre combat. Drula, qui avait en une soirée tuer Hagrid et probablement McGonagall, ainsi que blesser gravement Harry. Hermione leva la baguette d'Harry, prête au combat.

Euh bon… la suite est déjà commencée, et je la met le plus tôt possible, qui ne sera pas un mois cette fois-ci je vous le promet. D'ici la fin de la semaine, vous pourrez apprécier la suite. En2k, j'espere vous allez apprécier…

En2k

Salut

MPZT