HP et l'éclat de Crystal
Chapitre 39
Le père et le fils
C'était le soir. Une nuit d'orage s'annonçait, des nuages sombres s'amoncelant dans un ciel sans étoiles, semblant se concentrer en un seul point au-dessus d'une large et sinistre forteresse. Un homme, emmitouflé dans une ample cape rouge, s'arrêta à quelques pas de la grande allée d'entrée et appuya son bâton de marche contre le sol dallé.
À première vue, la forteresse de Voldemort n'avait en rien changé depuis sa construction et ce 27 décembre qui s'achevait Elle s'élevait, plus noire encore que le ciel, s'imposant comme un bâtiment d'importance supérieure. Ses volets foncés, tous fermés, emmenaient aux rares visiteurs dès le premier contact un sentiment d'insécurité et de rejet ; les multiples tours recouvertes de gargouilles malveillantes, ainsi que la seule aura maléfique qui en émanait, n'étaient en rien mieux.
Mais ce n'était pas n'importe quel visiteur qui se présentait chez les seigneur ténébreux ce soir-là ; Mars n'était en aucun point affecté par ces différents signes et il restait bien décidé à rencontrer Voldemort. Il aurait certainement pu détruire au moins partiellement le mur invisible avec, combiné au sien, le pouvoir de Dumbledore enfermé dans l'éclat de Crystal qu'il avait simplement attaché au bout de son bâton magique, mais il préférait garder son énergie. Il allait en avoir besoin.
Il avança lentement son bâton du mur qu'il n'avait aucun mal à distinguer malgré son aspect limpide et, se mettant à crier d'une voix grave, il lui asséna un grand coup de bâton. L'éclat de Crystal passa pendant quelques instants de son bleu habituel au vert sous le choc, puis, au point de rencontre, une répercussion circulaire apparut, à la façon dont l'eau se trouble lorsqu'on y lance un caillou, accompagnée d'un long gémissement sourd. Le sol trembla, les arbres furent secoués et la forteresse plus que jamais ébranlée. Ce serait certainement assez pour faire savoir à Voldemort qu'il avait un visiteur d'exception.
En effet, quelques minutes plus tard, les portes noires s'ouvrirent pour laisser passer une demi-douzaine de mangemorts, qui vinrent accueillir silencieusement Mars. Une portion du mur invisible disparut le temps que l'homme en rouge le traverse, puis le visiteur fut conduit à l'intérieur du château.
Lorsque les portes se furent refermées derrière lui, un de ses escorteurs se retourna.
-Qui êtes-vous ? demanda-t-elle, car c'était en effet une femme.
-Menez-moi à Voldemort.
Les mangemorts échangèrent des regards inquiets. Qui est-ce qui avait le courage de prononcer le nom de leur maître avec une telle assurance, et ce de plus dans sa propre demeure ?
-Qui êtes-vous ? répéta d'une voix craintive la femme.
-Ça n'est pas important. Menez-moi à Voldemort, j'ai à lui parler.
-…Bien.
La jeune femme fit signe à un de ses compagnons, qui partit en avant, probablement pour prévenir Voldemort de la visite qui arrivait.
Mars sourit en son fort intérieur, puis s'engagea à la suite des autres mangemorts dans un long couloir sombre. Ils croisèrent des dizaines d'embranchements, menant à d'autres corridor ou salles, tous aussi sombres les uns que les autres. Domestiques et serviteurs allaient en venaient, silencieux comme une tombe, tandis qu'ils procédaient à travers la forteresse des Ombres, qui portait bien son nom.
Ils finirent par déboucher dans une grande pièce, où, sur un trône en or noir, était assis Voldemort, caressant un petit magyar à pointe assoupi sur ses genoux. Mars avait entre-temps rabattut son capuchon de même couleur que sa cape par-dessus sa tête et dissimulé sa longue barbe en dessous de son veston, de manière à préserver l'effet de surprise.
-Bonjour, fit-il, modifiant légèrement sa voix en se donnant un accent italien, toujours dans le même but.
-Bonjour, siffla Voldemort après un moment de silence à observer son mystérieux visiteur. À qui ai-je l'honneur de parler ?
-Un ami, un allié, si vous êtes prêts à consentir à mon offre, répondit Mars avec un semblant de respect.
-Bien sûr… Alors je vous écoute, monsieur, fit le mage, semblant essayer de percer du regard son interlocuteur.
-Voilà… Je viens ici car j'ai plusieurs points sur lesquels j'aimerais que nous nous entretenions… Pour commencer, je désirerais vous féliciter : vous vous débrouillez plutôt bien jusqu'à présent ; malgré quelques points faibles au niveau de l'organisation, je vous dirais que vous êtes en avantage par rapport à vos ennemis actifs.
-Le ministère ne me gêne absolument pas.
-Je ne parle pas d'eux, fit Mars avec un sourire, mais bel et bien de Harry Potter et ses amis. Ils ont peut-être l'éclat de Crystal, mais vous n'êtes pas plus mal…
Mars, satisfait de la surprise provoquée chez le démon à l'énoncement de ce fait, continua :
-Je voulais aussi souligner votre bonne idée de capturer la jeune Weasley… C'était un très bon partit, d'un côté ou de l'autre du mur invisible, mais maintenant que la voici partie…
Ébranlé, Voldemort resta muet.
-Par contre, maintenant qu'ils sont partis chez les elfes, vous avez du souci à vous faire, surtout s'ils reviennent vivants… Aussi, je trouve que le rassemblement de géants dans l'est de la forêt est très peu stratégique, car tout le monde est maintenant au courant de leur présence...
-C…Comment savez-vous tout cela ?
Voldemort était penché vers l'avant, balbutiant des paroles incompréhensibles, fixant de ses yeux exorbités le vieux sorcier sans pour autant deviner son identité.
-Sachez aussi que, comme on dit, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué ; assurez-vous que vos hommes l'aient bien compris la prochaine fois que vous les enverrez abattre quelqu'un, surtout si c'est un cavalier dans le jeu de vos ennemis…
-Qu…Quoi ?
-Dumbledore n'est malheureusement pas mort, Voldemort, même que le pion qu'était Harry se retrouve maintenant reine…
-Mais… c'est impossible !
-C'est pourtant vrai.
-Ça ne se peut pas… Personne n'aurait pu faire ça… Non... À moins que…
Voldemort fixa son visiteur pendant un moment.
-QUE FAIS-TU ICI ? MARS !
-Je viens te conseiller, mon fils, fit Mars en soulevant lentement son capuchon.
-Ne m'appelez pas votre fils.
-Pourquoi un père ne pourrait-il pas appeler son enfant " mon fils " ?
-Vous n'êtes pas mon père.
-Oh, je le sais bien, mais c'est moi qui t'a élevé, ne l'oublie pas.
-Je ne l'oublie pas.
-Tu me dois tout, Tom.
-Ne m'appelez pas Tom !
-Comment veux-tu que je t'appelle, alors ?
Rouge de colère, Voldemort foudroya des yeux Mars. Comment osait-il le tutoyer et lui parler comme s'ils étaient… amis ?
-Bon, d'accord, fit Mars en haussant les épaules. Comme tu veux.
-Pourquoi êtes-vous ici ?
-Pour te conseiller, je viens de te le dire.
-Je n'ai nullement besoin de vos conseils.
Mars examina un moment Voldemort, puis éclata d'un rire grave.
-Tu n'as " nullement " besoin de mes conseils ! C'est la meilleure.
Et il se remit à rire, d'un rire presque diabolique, tandis que le mage noir restait, livide, à contempler son visiteur, l'air défait.
-Dis-moi, Tom, …
-Ne m'appelez PAS Tom.
-Très bien, mon fils… Oh, pardon !
Voldemort ne répondit rien, ne sachant dans quel état se trouver.
-Alors, avant de parler affaire avec toi, je voulais te demander… Tu m'as oublié, lors de ta montée au pouvoir, n'est-ce pas ? À moi qui t'avais tout appris, tu m'avais promis de ne point me laisser de côté lors de ta victoire.
Voldemort ne dit pas un mot.
-Enfin, maintenant, c'est aussi bien, car je serais probablement tombé avec toi, et je m'en passe. Par contre, quelque chose que je ne garderai pas sous silence, c'est que tu m'as caché un fait très important, mon cher. Tu ne m'as jamais dit que tu avais en ta possession l'éclat de Crystal…
-Vous vouliez que je vous le révèle et que vous preniez le pouvoir ? J'avais besoin de votre savoir, ensuite je vous l'aurais redonné peut-être, mais il m'a été dérobé.
-Ah bon. Et par qui ?
-Je ne le sais pas.
-Tu ne le sais pas.
-Non.
-Toi, tu ne sais pas qui a pu te voler la principale source de ton pouvoir ?
-Non.
-Eh bien…
-Vous le savez ?
-Mais bien sûr, que je le sais. Ce que tu peux être bête, parfois. Tu n'as jamais compris que c'étaient les Potter qui l'avaient pris ? Comment veux-tu que le jeune Harry ait survécu, sinon ?
-Grâce au don de protection de sa mère… fit Voldemort, de plus en plus pâle.
-Paroles ! Ce n'est qu'une histoire racontée par Dumbledore pour essayer d'oublier le Crystal…
-Et comment savez-vous tout cela ?
-Je le sais, c'est tout. Pourquoi as-tu envoyé chercher l'éclat à Godric Hollow ?
-C'est ce que Weasley m'a dit.
Mars observa Voldemort, perplexe, avant de poursuivre :
-Tu me déçois, mon fils.
-Je ne suis PAS votre FILS ! Combien de fois faudra-t-il que je vous le répète ?!
-Au moins une fois de plus, mon fils. Bon, poursuivons. Qu'est-ce que c'était que cette idée d'essayer de convertir le jeune Malefoy et son amie en mangemorts ? Je suis désolé, mais je trouve ça très idiot.
Voldemort resta muet une fois de plus.
-Ce qui est bien dans ton plan, par contre, c'est la façon dont tu as dressé ce mur invisible. Tout le monde est maintenant au courant, mais durant les premiers jours, ça a été une très bonne chose.
-Ils le savent tous ?
-Tu as laissé se sauver tes trois prisonniers, j'espère qu'ils le savent !
-Mais comment sais-tu tout ça ?
-Ça ne regarde que moi, et moi seul.
Mars porta alors son regard au sol et se mit à suivre des yeux quelque chose qui restait invisible à Voldemort.
-Mon fils, il faut que je te prévienne aussi, dit-il, que les espions, surtout ceux qui font évader tes prisonniers, il ne faut pas les laisser poursuivre leur besogne. Désolé, Rita, mais cette conversation est privée, et j'aimerais quelle le demeure.
Mars leva lentement son pied, et, rapidement, il écrasa le petite scarabée, pris au dépourvu.
-Mais… Qu'est-ce que…
-Je viens de tuer un espion, remercie ton père.
-Vous n'êtes PAS mon père.
-Non, en effet.
Voldemort soupira profondément.
-Bon, vous aviez une offre à me faire ?
-Oui, j'en ai une.
Après un moment de silence, Voldemort s'impatienta :
-Oui, et laquelle ?
-Nous avons tous notre temps, mon fils. Voyons, où sont les toilettes ?
-L'offre ?
-D'accord, d'accord, je vois que tu n'as pas beaucoup changé depuis ta jeunesse… Je voulais te proposer de travailler pour moi.
Voldemort le regarda, retenant un rire.
-Moi. Travailler pour vous.
-Oui, travailler pour moi.
-Je ne savais pas qu'après tout ce temps vous étiez devenu fou.
-Ah, oui, je sais, il faudrait que je me traite, mais il y a des choses plus importantes pour le moment. Alors, tu acceptes ?
-Je crois qu'on ne s'est pas bien compris dit Voldemort.
Deux secondes plus tard, il était debout, la baguette tendue vers Mars.
-C'est MA forteresse. Je suis plus puissant que vous. Vous ne pouvez rien faire contre moi. Je suis votre supérieur, et je le resterai.
-Ah bon. C'est pour ça que tu me vouvoies depuis tout à l'heure.
-Mars, je ne sais pas si vous comprenez votre situation, mais je n'ai qu'à prononcer une phrase et vous êtes morts.
-Essayez, pour voir.
Voldemort toisa l'autre mage.
-Avada Ked…
-Mais avant, il faudrait mieux que je te prévienne d'une chose.
D'un geste, mars écarta sa cape et sortit son long bâton, faisant office de baguette magique.
-Mais qu'est-ce que…
-Vois-tu, lorsque je suis allé visiter Potter et ses petits amis, ils m'on fait cadeau, involontairement peut-être, d'un objet qui t'intéresserait peut-être…
Au bout de son bâton, la petite pierre bleue se mit à briller
-C'est… C'est…
-L'éclat de Crystal, oui.
Voldemort approcha lentement sa main, comme hypnotisé à la vue de l'objet de ses désirs.
-Pas touche, fit Mars en assénant un coup de bâton sur les doigts de Voldemort, qu'il retira aussitôt.
-Comment l'avez-vous eu ? s'exclama le mage noir.
-Je te l'ai dit, ils m'en ont presque fait cadeau. Et tu veux savoir qui est à l'intérieur ? ajouta Mars avec un sourire en coin.
-C'est… non… ça ne peut pas être…
-C'est le concierge de Poudlard, oui.
Voldemort fronça les sourcils.
-Le… concierge ?
Mars se mit encore une fois à rire.
-Rien de tel qu'un brin d'humour pour détendre l'atmosphère !
-Qui est enfermé à l'intérieur ? dit Voldemort, toujours sérieux
-Dumbledore.
-Dumbledore ? Sérieusement ?
-Oui, sérieusement. Tu vois maintenant qu'il ne servait à rien de m'attaquer ?
Voldemort restait silencieux, contemplant la petite pierre bleue qui brillait toujours au bout du bâton.
-Ça veut dire que… l'autre est sortit ?
-Oui, et il veut te tuer.
Mars sourit à Voldemort comme un père aurait sourit à un fils dont il aurait été fier.
-Alors, votre offre… ?
-Je veux tes géants.
-Mes géants ? Seulement ça ?
-Non. Je veux Flamme.
-Mon dragon ?
-Mon dragon. C'est moi qui te l'avais offert.
-Oui, je me rappelle.
-Tu l'as toujours ?
-Elle vie dans les hautes montagnes d'Australie. Elle s'y est réfugiée lors de ma chute…
-D'accord. J'irai la chercher.
-C'est tout ce que vous voulez ? Un dragon et une colonie de géants ?
-Pour le moment, oui. Et je voudrais pouvoir quitter l'aire du mur.
-D'accord. Parfait. C'est vraiment tout ce que vous voulez ?
-Pour le moment, oui, répéta Mars.
Le mage habillé de rouge se leva.
-Bon, je te quitte. Prend soin de toi, mon fils.
-A…Attendez ! Quand est-ce que je l'aurai ?
-Quand je jugerai que tu le mérites. Je vais avoir besoin de ta coopération pendant un certain temps, et ensuite je te donnerai le Crystal.
-Me…Merci ! s'exclama Voldemort.
-Et ne t'inquiète pas, je n'ai en aucun cas l'intention de t'attaquer. Poudlard est ton affaire, et ce qu'il en adviendra m'importe peu.
-Bien.
-Aussi, ajouta Mars en tirant un rouleau de parchemin de sa poche, je te conseille de faire ce rituel… Ce serait peut-être mieux pour toi si tu reprenais une apparence… humaine…
Mars tendit le parchemin à Voldemort et se dirigea vers la porte. Avant de sortir, il annonça :
-Je serai de retour dans trois jours. D'ici là, je veux les géants prêts à m'obéir. Et tâche d'être sage, mon fils.
Puis il quitta la forteresse. Voldemort resta un moment béat, repassant dans sa tête tout cet entretien, puis fit appeler Queudver et l'envoya immédiatement s'occuper des géants.
Il allait peut-être enfin avoir l'éclat de Crystal, et lorsqu'il l'aurait, ce ne serait pas le pays, mais tout le monde qui serait à sa merci !
Désolé pour le retard, je suis pas fier de moi du tout du tout… ça fait quoi… 2 mois que j'ai publié ? aawawawawa… vraiment désolé, je vais essayer de plus recommencer.
Merci à tous mes lecteurs & revieweures et particulièrement à ceux qui m'ont fait de la pression… j'espère que vous avez aimé ce chapitre !
Bon, avant de me le faire demander, NON, Mars est pas le papa à voldemort.
Et comme il y avait bcp de " Voldemort " et de " Dumbledore " dans le chapitre, ça se peut que j'en ai inversé, mais vous êtes habitués…
Bonne année tout le monde
MPZT
