Je précise juste que j'ai déjà posté ce texte sur un autre forum, sous le nom de Nyla. Petites rewiews? Ce texte compte beaucoup pour moi, car au départ il racontait mon expérience.

Adolescence



Pleurer, hurler, saigner, destruction.

Mes yeux se troublent.

Je les cache de mes mains ensanglantées.

Les yeux sont les portes de l'âme, j'ai peur que l'on ne voit mon monde de pourriture à jamais enfermé dans mon absence de cœur.

C'est la troisième fois que je reprend ce rasoir.

C'est la troisième fois que je le brandis.

C'est la troisième fois que je l'enfonce dans mon bras.

La douleur monte, me soulageant un tout petit peu.

Mais pas assez.

Je déchire, je mord , je crie, je pleure.

Je n'en peux plus. Je veux finir, je veux... JE VEUX ! ! !

J'ai hurlé mais je sais que personne n'aura le courage de venir me voir.

Personne pour affronter mes yeux remplis de haine et de sang. Personne enfin pour me prendre dans ses bras et me consoler, personne.

Et c'est bien parce qu'il n'y a plus personne que je m'auto mutile.

Sinon je le ferai sur tout ce que je déteste.

Que je déteste vraiment, pas comme ces petits ozzies incapable de me toucher ne serait-ce que le doigt.

Je tuerais , je déchirerais, j'éventrerais.

Je suis pris d'un rire de haine.

Un rire qui me prend à la gorge, et qui s'échappe par ma gorge en petits à coup étouffés.

Je ramène mes jambes contre ma poitrine, je veux me protèger.

De quoi ?

De tout, de personne et surement de moi.

Ma haine finit par se calmer.

Ma tristesse et mon désespoir n'en sont que plus grands.

Je me laisse aller , deux sillons sous mes yeux , deux sillons que mes larmes ont tracé me rappelle tout ce que je suis.

Et demain il faudra rire.

Il faudra dire bonjour .

Il faudra plaisanter et peut-être même sourire.

Et personne ne remarquera rien.

Et personne ne fera rien.

Parce qu'il paraît que je suis une ado et que c'est normal.

Parce qu'il paraît que je pleurniche pour rien.

Et peut-être aussi parce que je ne suis plus rien.