Attention changements !!!
Bon et bien je n'ai pas eu de reviews pou ce chapitre, tant pis, mais j'espère que ça vous a plu quand même en tous cas voici la 2ème partie du chapitre 3. J'espère avoir un peu plus de succès que pour la partie précédente !
Pour ceux comme marie qui ont déjà lu ce chapitre (avant le 08/04/04), j'ai quelque peu modifié la fin originale du chapitre car j'avais fait une erreur, la voici réparée ! Bonne lecture à tous !
Chapitre 3 : L'alchimie des contraires 2ème partie
Sallyna marchait d'un pas très rapide dans les couloirs qui la mènerait vers la tour des Gryffondor. Elle réfléchissait en même temps à la façon dont elle annoncerait la nouvelle à Ron. Elle redoutait sa réaction. Elle espérait pour une fois que Harry et Hermione seraient là eux aussi, ils l'épauleraient malgré eux dans sa démarche, elle savait qu'ils seraient d'un grand réconfort pour lui et qu'ils sauraient trouver les mots adéquats pour l'apaiser, mieux qu'elle ne le ferait jamais puisqu'elle le connaissait finalement très peu.
Elle arriva devant le portrait de la Grosse Dame, lui donna le mot de passe « serilys » et entra dans la salle commune. Elle chercha rapidement des yeux dans la salle pour voir si elle le voyait et dû se rendre à l'évidence qu'il devait être dans son dortoir. Cela ne lui facilitait pas les choses. Elle commença à monter les marches menant au dortoir des garçons de 7ème année. Elle était tellement concentrée à réfléchir aux paroles qu'elle allait prononcer qu'elle ne fit pas attention que quelqu'un marchait à reculons face à elle en parlant à une autre personne à l'autre bout de la pièce. Tous deux se percutèrent, elle allait râler après le maladroit quand elle se rendit compte en levant les yeux que le maladroit en question n'était autre que Ron. Elle resta l'espace de 2 secondes la bouche ouverte puis se ressaisit aussitôt.
« Tiens justement tu tombes bien, c'était toi que je cherchais ! »
« Mais j'aurais pût me passer que tu m'écrases les orteils »
« Je suis désolé »
Ron était devenu écarlate, mais il commençait à avoir l'habitude, c'était devenu presque un rituel à chaque fois qu'il devait lui parler depuis l'épisode de la bibliothèque. Sally s'en voulu aussitôt d'avoir rajouter cette dernière remarque en sachant ce qu'elle allait maintenant lui annoncé. Elle hésita quelques secondes qui lui parurent une éternité.
« Tu voulais quelque chose Sally ? »
Ron commençait à se poser des questions sur son comportement étrange. Qu'avais-t-elle de si important à lui dire pour prendre la peine de se déplacer jusque dans le dortoir des garçons ? Sally avala sa salive péniblement et commença
« Écoute Ron, j'ai une très mauvaise nouvelle à t'annoncer, mais je te demande de rester calme, Ginny est à l'infirmerie, elle a eu un accident dans la salle de métamorphose. C'est assez grave et je viens te conduire auprès d'elle »
Ron passa par toutes les couleurs.
« Quoi Ginny est blessée et c'est seulement maintenant que tu me le dis, mais ce n'est pas possible, qu'est ce qui c'est passé ? C'est Malefoy c'est ça, c'est de sa faute j'en suis sur ! Je vais le tuer de mes propres mains »
Il était devenu rouge de colère, il commença à partir d'un pas décidé mais Sally le retint par le poignet, il se retourna.
« Lâche moi Sally, laisse moi aller lui régler son compte »
« Non Ron, je ne te laisserais pas aller compromettre ton avenir dans cette école, et en plus rien ne nous dit que c'est de sa faute, le plus urgent pour le moment c'est d'aller au chevet de Ginny »
Elle lui avait dit ça fermement mais avec une douceur peu commune dans la voix. Il plongea ses yeux dans la profondeur de son regard, ce qu'il y vit lui plut, il se calma, elle desserra son étreinte qui enserrait son poignet pour lui prendre la main et l'emmener à sa suite vers l'infirmerie.
A présent, ils couraient presque dans les couloirs, en partant Ron avait crié à Neville (qui n'était autre que l'autre jeune homme présent dans le dortoir quelques minutes plus tôt) de prévenir Harry et Hermione de le rejoindre d'urgence à l'infirmerie.
Ils arrivèrent enfin devant la porte de l'infirmerie et Ron entra en trombe cherchant activement sa sœur des yeux. Il la vit là gisant dans son petit lit blanc encore plus pale qu'à l'ordinaire, ses cheveux éparpillés sur le coussin tout autours de son visage et de sa tête, elle paraissait si fragile et si mal. Il resta choqué quelques instants devant le spectacle qui s'offrait à lui, les larmes commençaient à lui monter aux yeux malgré lui, mais il se retint de pleurer devant Sally. Il s'approcha du lit, prit doucement la main de Ginny, puis regarda autours de lui sans vraiment faire attention à ce qu'il voyait. Il caressa les cheveux et le visage de sa sœur pendant quelques minutes et croisa le regard du professeur Lupin qui était resté très discret jusqu'à présent.
« Professeur ! Excusez-moi je ne vous avais pas vu »
« Ce n'est rien, tu n'as pas à t'excuser »
« Dites-moi comment elle va, est-ce que c'est vraiment très grave ? Dites- moi qu'elle est juste endormie ! »
Il avait dit sur un ton presque suppliant. Lupin lisait la douleur dans ses yeux, il hésitait à lui dire la vérité quand le professeur Mc Gonagall entra, elle se dirigea aussitôt vers le lit de Ginny. Tous les regards se tournèrent vers elle.
« Oh mon dieu, mais qu'est ce qui a bien pu se passer, pourtant quand je les ai laissés tout allait bien, c'est terrible. Rémus ? Comment va-t- elle ? »
Lupin était coincé, il ne pouvait plus reculer le moment fatidique, mais la porte s'ouvrit de nouveau à la volée et Harry et Hermione entrèrent en courant l'air totalement paniqués. Harry prit Ron par les épaules.
« Ça va Ron ? Qu'est ce qui se passe ? »
« Ginny est blessée, mais je n'en sais pas plus, j'attendais justement que le professeur Lupin m'en dise plus » Tout le monde se tourna vers Lupin.
« Et bien je n'en sais pas beaucoup plus que vous, si ce n'est que Ginny est gravement blessée. C'est Mlle Black qui les as trouvé, je pense que c'est plutôt à elle qu'il faudrait demandé des explications » Il se tourna vers Sally.
« Sally ? »
Elle sentit tous les regards converger vers elle, un grand silence s'installa autours d'elle. Elle devait faire attention à ce qu'elle allait dire, elle ne devait pas révéler pour le moment le lien qui l'unissait au professeur Campbell car même si les professeurs savaient que Ysalyne était la sœur de Rogue, seuls Dumbledore et Mc Gonagall étaient au courant que Sally était sa fille et il avait été convenu que ce détail devait rester secret au moins le plus longtemps possible pour de nombreuses raisons.
« Et bien je suis désolée mais je vais sûrement vous décevoir, je n'en sais pas beaucoup plus non plus, je les ai trouvé elle et Drago gisant et ensanglantés, visiblement la bibliothèque leur ai tombé dessus, je suis immédiatement partie chercher de l'aide et je suis tombée sur Mlle Campbell, elle les as soigné du mieux qu'elle a pu et les as transporter vers l'infirmerie où Mme Pomfresh a prit le relais. Pour le reste et pour les détails sur leur état de santé, i va falloir demandé à Mme Pomfresh. Puis le professeur Campbell m'a envoyé prévenir le professeur rogue. Elle a aussi parlé d'une histoire de plante qu'elle est partie chercher. Je ne me souviens plus du nom, ni à quoi elle sert »
« Caraxyflore ! La plante est une caraxyflore, et elle est partie en trouver un pied, cette plante est indispensable si on veut sauver Ginny, mais elle est aussi assez rare »
C'était Mme Pomfresh qui s'était approché du petit groupe qui s'était formé autours du lit. Tout le monde la regardait à présent.
« C'est si grave que cela ? »
Le professeur Mc Gonagall avait posé la question qui était sur toutes les lèvres.
« Je ne vous cacherais pas que je suis très inquiète à son sujet, je ne sais pas pour quelle raison, mais elle a perdu toute son aura de puissance magique. Et ce n'est pas uniquement dû à sa chute, ni à ses blessures physiques. Ce n'est pas une raison suffisante »
« Et monsieur Malefoy, comment va-t-il ? »
« Et bien heureusement, il est en meilleur état que Mlle Weasley. Il est juste blessé superficiellement, demain il sera sur pieds »
Ron sentait une colère sourde et incontrôlée monter en lui, Harry le vit, il commençait à voir un éclair noir traversé ses iris noisette. Ron parcourait fébrilement l'infirmerie des yeux et son regard se posa sur un lit quelques mètres plus loin, une homme qu'il reconnut aisément et qu'il n'avait pas encore vu jusqu'à maintenant. Ron était comme dans un état second, il ne se rendait même pas compte qu'il marchait à présent vers le lit en question, il avait prit sa baguette dans la poche de sa robe. Sally aussi l'avait vu, pendant quelques secondes, elle ne sut pas quoi faire puis le voyant prendre sa baguette elle courut dans sa direction pour s'interposer entre le lit et lui.
Rogue qui était penché sur le chevet de Drago et qui jusqu'à présent ne s'était pas beaucoup occupé de ce qui se passait autours du lit de Ginny, se retourna, sentant quelque chose de bizarre derrière lui.
Ron était face à lui, le regard noir qui fixait un point loin derrière lui dans le vide. Il semblait ne plus être maître de lui-même. Il brandissait sa baguette devant lui
« Tout ça c'est de sa faute, il faut qu'il paye. Je l'avais prévenu, le mal coule dans ses veines. Si elle n'avait pas été avec lui, rien de tout ça ne lui serait arrivé »
Il continuait à dire en boucle que c'était sa faute. Il semblait comme possédé. Rogue aussi avait sortit sa baguette prêt à intervenir en cas d'attaque du jeune homme.
Sally était terrorisée, elle voyait que Ron maintenant devenait incontrôlable et elle ne voulait pas qu'il fasse un geste inconsidéré. Il était prêt à jeter un sort quand Sally intervint :
« RON ! NON ! Je t'en prie écoutes-moi ! Baisse cette baguette, ne fait pas quelque chose que tu pourrais regretter »
Mais Ron semblait sourd à tout ce qui pouvait provenir de l'extérieur de sa tête. D'ailleurs il ne semblait même pas voir ce qui se passait autours de lui, la seule chose qu'il voyait c'était le lit devant lui et surtout la personne étendue dedans. Sally continuait de lui parler, elle espérait qu'il finirait pas l'écouter, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça mais quelque chose la poussait à ne pas le laisser tomber, au fur et à mesure qu'elle lui parlait, elle s'approchait de lui en lui parlant avec toute la douceur dont elle savait faire preuve. Au moment où il allait lancé son sort, elle se posta juste devant lui à quelques centimètres, la baguette de Ron touchait son buste. Elle planta son regard dans le sien en cherchant une lueur de lucidité ou un sentiment autre que de la haine, elle espérait pouvoir utilisé l'affection qu'elle avait ressentie émanant de lui pour elle, et comptait utilisé ce sentiment pour le calmer.
Entre-temps Rémus s'était approché de rogue et avait posé sa main sur sa baguette levée pour l'abaisser.
« Laisses la faire »
Lui murmura-t-il. Rogue le fusilla du regard puis baissa sa baguette, mais resta tout de même sur ses gardes prêt à intervenir pour aider sa nièce. Elle continuait de fixer Ron, ses yeux foncés plongeant dans les profondeurs du regard noisette du jeune homme comme pour fouiller et entrer en interactivité avec son âme.
« Aie confiance en moi Ron, tu ne veux pas me faire de mal, regardes-moi »
Il avait suspendu son geste, les paroles de Sally ramenaient peu à peu son esprit à la réalité. Et tandis qu'il se perdait dans les profondeurs de l'âme de Sally, le sentiment qu'il y découvrit le fit réagir, ce sentiment qu'il avait longtemps cherché partout était là, à présent il avait confiance en elle, et, non, il ne voulait pas lui faire de mal, il savait à ce moment qu'il ne se trompait pas. Il baissa sa baguette, et le sentiment de colère intense qu'il avait ressentit quelques minutes auparavant fit place en quelques secondes à un sentiment de tristesse, de peur et de fatigue intense. Il était totalement submergé par l'émotion, elle le vit et le sentit, elle tentait de l'apaiser du mieux possible, elle ne pouvait pas le laisser maintenant.
« Ne t'inquiètes pas, je te promets qu'on fera tout pour la sauver, je ne t'abandonnerais pas, je suis là et je resterais à tes cotés, mais laisse- le, tu sais que ce n'est pas de sa faute »
Elle ne savait pas ce qui la poussait à lui dire tout ça, ni ce qui la poussait à l'aider mais c'était plus fort qu'elle, elle sentait au plus profond d'elle-même qu'elle devait le faire.
Ses paroles étaient douces et agissaient comme un baume apaisant, il la fixait toujours dans les yeux. Puis d'un coup il s'effondra dans ses bras en pleurs. Surprise, elle tomba sur le sol avec lui, ils se retrouvèrent assis par terre dans les bras l'un de l'autre, lui pleurant et elle lui caressant les cheveux pour la calmer. Tout le monde avait assisté à la scène et était resté silencieux, observant Sally.
« Il ne manquait plus que ça, tiens ! Je le savais ! »
Rogue marmonnait pour lui-même. Lupin qui avait entendu son collègue le regarda curieusement, ne comprenant pas le sens de ses paroles. Mais il n'eut pas le temps d'approfondir le sujet car la porte de l'infirmerie s'ouvrit sur Dumbledore en personne.
« Professeur rogue, s'il vous plait, pouvez-vous me rejoindre dans le couloir, j'ai à vous entretenir d'un sujet important »
« Bien sur professeur, j'arrive » Il sortit de l'infirmerie à la suite de Dumbledore, sa cape noire voletant derrière lui.
« Severus, Ysalyne vient de m'envoyer un message pour vous, elle vous demande de trouver et préparer la formule pour faire la potion de régénération ancestrale car elle arrive avec le pied de caraxyflore »
« Albus, je ne voudrais pas vous alarmer mais je n'ai pas cette formule et je ne sais même pas comment je pourrais me la procurer »
« Pourquoi donc Severus ? »
« Et bien cette potion n'existe que dans un seul et unique livre, c'est l'antique grimoire des Serilys. Comme vous devez le savoir, ce grimoire a été transmis de générations en générations par les serilys elles-mêmes, la dynastie s'est presque éteinte à présent, je serais même étonné qu'il reste encore une héritière vivante, mais étant donné l'état actuel des choses, leur secret devrait être très bien protégé, imaginez le danger si l'on découvrait une ou deux personnes possédant ces pouvoirs ! Elle serait en grand danger, un tel pouvoir entre de mauvaises mains serait très dangereux pour le salut de la planète. Donc si on ne sait pas qui est l'héritière des Serilys, si il en reste au moins une bien sur, on ne saura pas où est le grimoire et on aura donc pas accès à la recette de la potion de régénération. Je vous avoue que je suis plus que pessimiste sur la situation. Il va falloir attendre qu'Ysalyne revienne, elle doit avoir plus d'informations que moi sur les Serilys, elle a étudié leur histoire pendant sa 1ère année d'enseignement à Durmstrang quand elle a fait sa spécialisation »
« Très bien, mais en attendant, faites venir Mlle Granger »
« Mlle Granger ? Mais pourquoi ? »
« Elle connaît tous les ouvrages de la bibliothèque mieux que personne, elle pourrait nous être d'une grande aide dans la recherche de renseignements sur la descendance des serilys, et nous avons besoin de toute l'aide possible, le temps presses »
« Très bien, comme vous voudrez »
Rogue repartit dans l'infirmerie et appela Hermione. Hermione et Harry se regardèrent avec étonnement quand rogue l'appela pour le rejoindre dans le couloir.
« Mlle Granger, nous allons avoir besoin de vos connaissances sur les livres de la bibliothèque, je veux que vous établissiez un arbre généalogique le plus récent possible de la dynastie des serilys, et en même temps, vous collecterez toutes les infos utiles sur les dons de guérison. Vous pensez être en mesure de faire cela ? »
« Je ne suis pas sur d'avoir toutes les information nécessaires dans cette bibliothèque. Excusez mon indiscrétion mais puis-je savoir pourquoi est-ce si urgent ? »
« C'est le seul moyen qu'il nous reste pour sauver Ginny, il faut découvrir qui est ou sont le ou les derniers descendants pour savoir où se trouve le grimoire et surtout la recette de la potion de régénération » Hermione essayait de comprendre ce qu'on venait de lui dire, mais beaucoup d'éléments restaient encore assez flous.
« Très bien professeur, je m'attellerais dès demain matin à la 1ère heure à moins que vous ne vouliez que je commence immédiatement »
« Non, vous commencerez demain, Mlle Campbell doit arriver demain matin au plus tard, elle vous sera d'une grande aide. Vous serez bien entendu dispensée de cours pendant la durée de vos recherches »
« Dois-je mettre Harry au courant ou bien cela doit-il rester secret ? »
« non, je suis désolé mais vous serez seule pour cette mission, je préfèrerais qu'un minimum de personnes soit au courant de ce que vous risquez de découvrir, et Harry a d'autres choses à faire et à penser, de plus ce serait très dangereux pour tout le monde. Vous pouvez aller les rejoindre » Hermione avait bien sentit que c'était sa manière de mettre fin à la discussion et qu'il n'y avait plus matière à question, mais pourtant cette dernière phrase la tracassait, pourquoi était-ce dangereux pour tout le monde ? elle retournait cette question tout en se rendant auprès d'Harry et Ron, en s'approchant du lit elle vit Ron assis près de sa sœur, lui tenant la main, tandis que Sally assise à ses cotés lui tenait l'autre main. Elle se dit en les voyant ainsi que finalement cette fille méritait peut être qu'on lui fasse confiance à présent, même si elle restait un mystère total, la façon dont elle avait réussit à calmer, maîtriser et apaiser Ron un peu plus tôt l'avait impressionnée. Elle rejoignit Harry, lui prit la main et la pressa, comme pour se rassurer et vérifier qu'il était bien là, il tourna son visage vers elle et lui adressa un sourire tendre et rassurant comme il savait si bien le faire. Se sentant ainsi rassurée elle décida de briser le silence qui s'était installé.
« Nous devrions aller nous coucher, ce n'est pas en restant ici qu'on pourra l'aider. Ron, retourne au dortoir et va dormir, tu reviendras demain matin, de toutes façons pour le moment tu ne peux rien faire. Sally est-ce que tu peux l'accompagner s'il te plait ? »
« Oui bien sur ! Allez Ron, viens avec moi »
« Non je veux rester à ses cotés »
« Tu as entendu Mme Pomfresh, elle a dit que pour le moment ça ne servait à rien. Je te promets que demain matin nous reviendrons à la 1ère heure, je t'accompagnerais si tu veux, mais maintenant tu dois dormir » Elle le regardait droit dans les yeux, enfin il céda.
« Très bien, mais demain matin, tu me promets... »
« Oui, promis ! »
Ils se levèrent tous les deux et se dirigèrent vers la sortie. Sally fit un signe à Hermione pour lui dire que tout irait bien. Ils furent bientôt suivis par Harry et Hermione. Les professeurs Lupin et Mc Gonagall étaient en grande discussion avec Mme Pomfresh. Tandis qu'ils rentraient dans leur salle commune, Harry était curieux de savoir ce que Dumbledore avait dit à Hermione un quart d'heure plus tôt.
« Harry je suis désolée mais j'ai ordre de ne pas t'en parler pour le moment, dès que je le pourrais, je te promets je te le dirais, mais comprends moi s'il te plait, là je ne peux pas »
Harry fit mine de bouder et quand ils arrivèrent dans la salle commune, il commença à se diriger directement vers l'escalier menant à son dortoir mais Hermione l'attrapa par le poignet et l'attira vers elle.
« Dis donc Mr Potter, vous croyez que je vais vous laisser partir comme ça, comme un vulgaire gougeât ! »
Harry sourit en coin, qu'est-ce qu'il la trouvait belle, il se demandait encore maintenant comment il avait pu ne pas s'en rendre compte plus tôt et comment il avait fait jusqu'à cette année pour vivre sans le contact délicat de sa peau douce, de ses lèvres si sucrées et sans qu'elle soit entièrement et rien qu'à lui.
A cet instant précis, il se remémorait leur première nuit d'amour et commença à l'embrasser furtivement pour jouer, elle le regardait, une lueur d'espièglerie pétillait dans son regard, elle l'incitait à continuer le jeu, il l'embrassait et quand c'était elle qui voulait l'embrasser à son tour, il se détournait ou se retirait au dernier moment, puis c'était son tour de faire la même chose en lui interdisant volontairement l'accès à certaines zones de son corps où ses mains se baladaient, quand ses mains descendaient sur ses fesses, elle les enlevait ou essayait de se dégager mais il la rattrapait et recommençait, mais elle faisait pareil quand ses mains se glissaient habilement jusqu'à ses seins.
« Non, non, non jeune homme, ce soir vous êtes puni pour avoir bouder sans raison valable »
Ils riaient tous les deux. Qu'il était doux de rire un peu dans cette atmosphère si lugubre. Puis tandis que le jeu s'apaisait et que leurs baisers se faisaient de plus en plus longs et passionnés, ils décidèrent d'aller se coucher. Mais Hermione ne voulait pas aller se coucher seule dans son dortoir.
« Harry, s'il te plait, viens dormir avec moi, je n'ai pas envie de rester seule dans ce grand dortoir vide et froid ! Pas ce soir, pas après les émotions que nous avons eues »
Elle le regardait de ses jolis yeux noisette presque suppliants. Au bout de quelques secondes, il fit mine de céder.
« Très bien, je me rends, je m'en voudrais de t'abandonner seule dans une grande chambre froide et triste »
Il avait une lueur de malice au fond du regard qui n'échappa pas à Hermione. Ils partirent tous les deux dans le dortoir des préfets en chef.
« Profites-en pour retenir le mot de passe de la chambre »
« Je te présente Physallis, ma gardienne »
Harry regardait curieusement le tableau.
« Bonjour Physallis, je suis Harry, enchanté »
« Enchanté également Harry Potter »
Harry resta bouche bée quand elle dit son nom, comment savait-elle ?
« Tu as bon goût Hermione, les Potter sont de bons partis, et mignons avec ça, même si ils sont un peu trop surs d'eux »
Fit mine de murmurer Physallis à Hermione en lui faisant un clin d'œil. Hermione rougissait
« Mais comment savez-vous que je suis un Potter ? Et pourquoi avez-vous parler
« DES » Potter, comme si vous en connaissiez d'autres ? »
« Et bien tout simplement parce que j'en ai connu d'autres, enfin surtout un ! Figurez-vous jeune homme que je ne suis pas ici depuis deux jours. J'ai vu passer beaucoup de générations d'étudiants dans ce dortoir, croyez- moi ! Et votre père aussi avait un penchant pour les préfètes en chef, mais pas de la même maison, si vous voyez ce que je veux dire ! » Elle lui fit un clin d'œil à lui aussi. Harry était un peu perdu dans les révélations qui lui étaient faites.
« Euh, excusez-moi mais j'avoue que là je suis un peu perdu. Je ne vois pas de qui vous voulez parler là ! »
« Eh bien je parle de la préfète en chef des Serpentard pardi ! Qui l'eut cru hein ? Une Serpentard et un Gryffondor ensemble, on aurait jamais cru ça possible »
« Enfin, cette histoire dura à peine plus d'un an, même si elle a fait beaucoup de bruit à l'époque, imaginez le scandale ! mais je ne connais pas la raison exacte de leur rupture, toujours est-il qu'il ne resta pas longtemps célibataire le beau James, et c'est pendant sa dernière année qu'il se fiança avec la préfete en chef de ma maison, mais ce ne fut pas sans mal, croyez-moi, c'était un séducteur et elle le savait, il du se donner beaucoup de mal pour la conquérir mais au final je me suis dit qu'il avait eu raison, ils allaient si bien ensemble qu'on voyait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Lily était si douce, si intelligente et pourtant si forte et courageuse. Heureusement qu'il n'est pas resté avec cette Serpentard, ça aurait été un beau gâchis !
« Je ne te permets pas de parler ainsi d'une de mes protégée ! Physallis ! C'est ce Potter qui lui a brisé le cœur et qui l'a humiliée en l'abandonnant ainsi ! »
Harry était de plus en plus choqué. Tout se bousculait dans sa tête et il avait peur de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, ce fut Hermione qui le fit, voyant le trouble causé par toutes ces nouvelles.
« Comment s'appelait cette jeune fille à l'époque ? »
« Ça il faut le demander à Philibert, je ne m'en souviens plus, après tout c'était sa protégée à lui pas la mienne »
« Phil, vieux bouc, dis moi comment s'appelait la petite amie de James Potter à l'époque »
« Tu pourrais avoir un peu plus de respect pour celle qui est devenue Mme Malefoy quand même, heureusement qu'elle s'est mariée avec un homme digne d'elle et de sa maison et pas avec ce Gryffondor prétentieux »
« Prétentieux toi-même, nous au moins ne sommes pas des êtres vils, sournois et cruels comme certains. Quant à l'homme qu'elle a épousé, excuse- moi mais comme homme respectable il y a mieux comme référence non ? »
« Bon ça suffit tous les deux, merci pour le renseignement mais maintenant arrêtez de vous chamailler merci. Et au fait Philibert, n'attendez pas Draco ce soir, il passera la nuit à l'infirmerie mais ne vous inquiétez pas, il n'a rien de grave »
« Pfuit... dommage... »
« Physallis ! Ça suffit maintenant sinon je vais me fâcher »
Hermione avait prit son air sévère des grands jours pour mettre fin aux hostilités.
« Merci pour l'information Miss Granger »
« De rien Philibert c'est normal »
« Éternité » Tandis que la porte s'ouvrait, Hermione prit Harry par la main et l'entraîna vers le lit.
« Je ne savais pas que ta mère avait été préfète en chef, mais ce qui me choque le plus d'imaginer ton père avec Narcissa Malefoy »
« Et bien moi non plus, je l'ai découvert comme toi. Ça me fait bizarre d'imaginer mon père avec une Serpentard et encore plus bizarre d'imaginer que c'était la mère de Malefoy, ça me donne des frissons, brrrrrrr... Il faudra que j'aille demandé des renseignements à Dumbledore, je me rends compte que beaucoup d'éléments restent encore très flous sur mes parents. J'aimerais tant pouvoir les voir à l'époque où ils étaient ensemble. Je ne sais rien d'eux finalement. Et puis j'aimerais bien savoir pourquoi il s'est séparé de Narcissa d'un coup comme ça, après tout si ils sont restés plus d'un an ensemble, ils avaient sûrement dû essuyé le plus gros des remarques blessantes et insultes en tous genre, donc pourquoi ont-ils rompu comme ça, il y a sûrement quelque chose là-dessous »
« Harry tu sais que pour avoir des renseignements sur les élèves, tu as d'autres moyens que Dumbledore ! »
Elle le regardait d'un air malicieux.
« Ah ? Toi je sens que tu sais quelque chose... »
« Ça se pourrait bien, mais toute information mérite une récompense »
Ses yeux pétillaient et un immense sourire s'étalait d'une oreille à l'autre sur son visage.
Harry s'approcha d'elle et commença à lui embrasser le lobe de l'oreille en descendant le long de son cou qu'elle offrait à ses lèvres en penchant la tête légèrement en arrière et de coté.
« Mmmmmmm... oui je pense que c'est un bon début pour une récompense ça... »
« Oui mais si tu veux la suite il va falloir m'en dire plus »
« Très bien je me rend ! Dans la réserve de la bibliothèque il existe une partie consacrée uniquement à d'énormes livres qui recensent tous les élèves de Poudlard depuis sa création ainsi que tout ce qu'ils ont fait pendant leurs années de scolarité, public ou pas public ! Mais... parce qu'il y a toujours un mais ! Ces archives ne sont pas accessibles, elles sont enfermées sous clefs et je suis sure que le seul à avoir la clef c'est dumbledore lui-même. Et pour clore le tout, il est bien évident qu'aucun sortilège d'ouverture ne fonctionne car il y a en plus une protection magique »
« Ok donc tu es en train de me dire qu'en fait il est impossible d'avoir accès à ces archives, donc je ferais mieux d'aller voir dumbledore »
« Et bien disons que je ne me suis pas encore penchée sur le sujet mais bon je peux peut être trouvé un moyen... » Il adorait quand elle arborait ce petit air mystérieux qui lui donnait un air coquin.
« Mais je ne pourrais m'occuper de tout ça que quand j'aurais acquitté la mission que m'a confié Dumbledore, j'espère que tu me comprends ? » Elle avait reprit son air sérieux et ses yeux suppliaient une réponse positive.
« Oui je le comprend mais ça me blesse que tu ne veuilles pas me faire confiance »
« Je te fais confiance, là n'est pas le problème et je te promets que tu sauras tout en temps voulu, mais pour le moment je ne peux pas ! Tu as confiance en moi ?! »
Il la regarda et acquiesça en signe d'assentiment. Oui il lui faisait confiance !
Harry devint pensif et mélancolique. Hermione l'attira à elle vers le lit et commença à l'enlacer et à lui embrasser délicatement le visage en l'effleurant du bout des lèvres, ses baisers semblaient lui réchauffer l'âme. Heureusement qu'il l'avait à ses cotés. Puis arrivant au niveau de ses lèvres, elle l'embrassa avec plus d'insistance, le baiser se fit plus passionné, elle commençait à le déshabiller fébrilement, elle se débattait avec les boutons de sa chemise alors que sa robe de sorcier gisait déjà à l'autre bout de la chambre. Harry par contre s'était montré plus habile qu'elle à la déshabiller, elle ne portait déjà plus que ses sous-vêtements, mais ils s'embrassaient tellement et ils voulaient aller tellement vite que la chambre devint vite un champ de bataille jonché de vêtements, ils étaient brûlants de désir, la fièvre montaient en eux par vagues intenses, Hermione caressait de ses mains délicates le torse et le dos musclé d'Harry, dans l'ardeur du moment, il la souleva de terre, elle accrocha ses jambes autours de ses hanches, la plaqua contre le mur le plus proche, un peu trop brusquement car il lui arracha un petit cri de douleur qui fut bien vite oublié et là ils firent l'amour, plus sauvagement et plus intensément que la première fois, la colère et la rage qu'ils avaient contenu toute la soirée face à la situation grave de Ginny, éclatait à présent et s'exaltait dans cet acte d'amour. Hermione poussa un cri de plaisir, puis ils se calmèrent toujours appuyé contre le mur et les jambes d'Hermione toujours accrochées. Tandis qu'ils reprenaient tranquillement leur souffle, Harry prit Hermione dans ses bras puissants et la ramena sur le lit et continuait à l'embrasser tout doucement, juste en l'effleurant.
« Plus ça va et plus je me rends compte que tu es tout pour moi. J'en mourrais si il t'arrivait quelque chose. »
Il avait la voix triste.
« Harry, il ne m'arrivera rien, et puis c'est pareil pour moi, sauf que toi tu es en danger permanent et c'est encore plus difficile à vivre pour moi. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et je ne veux pas te perdre. Et puis après ce que tu m'as fait découvrir j'ai encore moins envie de te perdre, qui aurait cru que le petit Harry puisse être un si bon amant ! »
Elle avait dit cette dernière phrase sur le ton de la rigolade.
« C'est vrai que tu auras du mal à trouver un mec aussi doué que moi jeune fille, mais qui aurait cru que la si sérieuse et studieuse Miss Granger puisse être une si redoutable maîtresse, sous tes airs de petite sainte se cache une vraie coquine »
A présent ils riaient tous les deux et jouaient comme des enfants en se chatouillant, puis épuisés ils se couchèrent et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, une lourde tache attendait Hermione.
Sally avait raccompagné Ron jusqu'à la salle commune, elle hésitait à monter avec lui jusqu'à son dortoir, déjà durant le trajet qui les ramenait à la tour des Gryffondor, un silence gêné s'était installé entre eux, surtout par rapport à la scène vécue 1 heure auparavant. Sally était troublée par ses réactions, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de se jeter tête baissée au milieu d'une situation critique pour la régler. C'était plutôt le rôle de sa mère ou de son oncle en temps normal. Elle avait besoin de mettre de l'ordre dans ses idées. Quand à Ron, il se sentait troublé lui aussi, il avait bien sentit quelque chose émanant de Sally quelques minutes plus tôt et depuis la sortie de l'infirmerie, elle semblait toujours présente mais plus distante comme quand on se brûle avec quelque chose et qu'après on ose moins s'en approcher de peur de se brûler encore. Une fois arrivés dans la salle commune, Sally décida de briser le silence.
« Voilà nous y sommes, essaie de te reposer au mieux, et demain tu pourras aller prendre des nouvelles de Ginny et si ça se trouve elle ira déjà mieux » Elle se voulait rassurante, mais se demandait si elle était vraiment convaincante. Néanmoins, elle lui souriait pour essayer d'être le plus convaincante possible.
« Je ne sais pas si j'arriverais à dormir après tout ce qui c'est passé ce soir »
Il avait insisté sur le « TOUT » espérant ainsi lui faire comprendre qu'il ne parlait pas que de Ginny mais aussi de son comportement envers lui. Il ne savait plus quoi penser et espérait un peu qu'elle lui fasse un signe encourageant.
« Tu viendras avec moi demain matin à l'infirmerie, je ne crois pas pouvoir affronter seul des mauvaises nouvelles sur l'état de santé de ma sœur » Il la suppliait presque. Sa demande était plus proche de l'ordre que de la requête. Sally sentit cette détresse, elle ne pouvait pas l'abandonner ainsi après tout ce qu'elle lui avait dit dans l'infirmerie.
« Oui, bien sur, ne t'inquiètes pas je viendrais avec toi, je t'ai dis que je ne t'abandonnerais pas »
Elle ne savait pas pourquoi elle faisait tout ça pour quelqu'un, qui, quelques heures plus tôt lui était totalement indifférent. Mais bizarrement maintenant tout avait changé. Ses réponses lui étaient plus dictées par son cœur que par sa tête. Elle se mit sur la pointe des pieds, lui déposé un baiser sur la joue puis s'en alla vers son propre dortoir. Il resta quelques minutes prostré là, la main sur l'endroit où elle avait déposé ses lèvres et la regarda partir et monter les escaliers, suivant du regard le mouvement ondulant de ses hanches. Puis il monta lui même se coucher. En passant, il vit que le lit de Harry était vide, il se dit qu'il avait dû aller dormir avec Hermione. Il se mit en pyjama et se coucha lui aussi, mais cette nuit-là il dormit peu. Ressassant sans cesse les même idées, deux personnes hantaient son esprit : Ginny et Sally.
Vers 3h du matin, une ombre bougea dans l'infirmerie, elle marchait difficilement, prête à basculer, c'était une étrange vision pour quiconque pouvait la voir. Elle avançait droit devant elle, puis d'un coup elle s'arrêta devant un des lits de l'infirmerie, se pencha sur le lit, se releva, resta immobile quelques instants, baissa la tête puis se pencha de nouveau jusqu'à toucher vraisemblablement la personne qui était dans le lit. Puis l'ombre repartit comme elle était arrivée et s'évanouit dans l'obscurité totale du fond de la pièce.
Bon et bien je n'ai pas eu de reviews pou ce chapitre, tant pis, mais j'espère que ça vous a plu quand même en tous cas voici la 2ème partie du chapitre 3. J'espère avoir un peu plus de succès que pour la partie précédente !
Pour ceux comme marie qui ont déjà lu ce chapitre (avant le 08/04/04), j'ai quelque peu modifié la fin originale du chapitre car j'avais fait une erreur, la voici réparée ! Bonne lecture à tous !
Chapitre 3 : L'alchimie des contraires 2ème partie
Sallyna marchait d'un pas très rapide dans les couloirs qui la mènerait vers la tour des Gryffondor. Elle réfléchissait en même temps à la façon dont elle annoncerait la nouvelle à Ron. Elle redoutait sa réaction. Elle espérait pour une fois que Harry et Hermione seraient là eux aussi, ils l'épauleraient malgré eux dans sa démarche, elle savait qu'ils seraient d'un grand réconfort pour lui et qu'ils sauraient trouver les mots adéquats pour l'apaiser, mieux qu'elle ne le ferait jamais puisqu'elle le connaissait finalement très peu.
Elle arriva devant le portrait de la Grosse Dame, lui donna le mot de passe « serilys » et entra dans la salle commune. Elle chercha rapidement des yeux dans la salle pour voir si elle le voyait et dû se rendre à l'évidence qu'il devait être dans son dortoir. Cela ne lui facilitait pas les choses. Elle commença à monter les marches menant au dortoir des garçons de 7ème année. Elle était tellement concentrée à réfléchir aux paroles qu'elle allait prononcer qu'elle ne fit pas attention que quelqu'un marchait à reculons face à elle en parlant à une autre personne à l'autre bout de la pièce. Tous deux se percutèrent, elle allait râler après le maladroit quand elle se rendit compte en levant les yeux que le maladroit en question n'était autre que Ron. Elle resta l'espace de 2 secondes la bouche ouverte puis se ressaisit aussitôt.
« Tiens justement tu tombes bien, c'était toi que je cherchais ! »
« Mais j'aurais pût me passer que tu m'écrases les orteils »
« Je suis désolé »
Ron était devenu écarlate, mais il commençait à avoir l'habitude, c'était devenu presque un rituel à chaque fois qu'il devait lui parler depuis l'épisode de la bibliothèque. Sally s'en voulu aussitôt d'avoir rajouter cette dernière remarque en sachant ce qu'elle allait maintenant lui annoncé. Elle hésita quelques secondes qui lui parurent une éternité.
« Tu voulais quelque chose Sally ? »
Ron commençait à se poser des questions sur son comportement étrange. Qu'avais-t-elle de si important à lui dire pour prendre la peine de se déplacer jusque dans le dortoir des garçons ? Sally avala sa salive péniblement et commença
« Écoute Ron, j'ai une très mauvaise nouvelle à t'annoncer, mais je te demande de rester calme, Ginny est à l'infirmerie, elle a eu un accident dans la salle de métamorphose. C'est assez grave et je viens te conduire auprès d'elle »
Ron passa par toutes les couleurs.
« Quoi Ginny est blessée et c'est seulement maintenant que tu me le dis, mais ce n'est pas possible, qu'est ce qui c'est passé ? C'est Malefoy c'est ça, c'est de sa faute j'en suis sur ! Je vais le tuer de mes propres mains »
Il était devenu rouge de colère, il commença à partir d'un pas décidé mais Sally le retint par le poignet, il se retourna.
« Lâche moi Sally, laisse moi aller lui régler son compte »
« Non Ron, je ne te laisserais pas aller compromettre ton avenir dans cette école, et en plus rien ne nous dit que c'est de sa faute, le plus urgent pour le moment c'est d'aller au chevet de Ginny »
Elle lui avait dit ça fermement mais avec une douceur peu commune dans la voix. Il plongea ses yeux dans la profondeur de son regard, ce qu'il y vit lui plut, il se calma, elle desserra son étreinte qui enserrait son poignet pour lui prendre la main et l'emmener à sa suite vers l'infirmerie.
A présent, ils couraient presque dans les couloirs, en partant Ron avait crié à Neville (qui n'était autre que l'autre jeune homme présent dans le dortoir quelques minutes plus tôt) de prévenir Harry et Hermione de le rejoindre d'urgence à l'infirmerie.
Ils arrivèrent enfin devant la porte de l'infirmerie et Ron entra en trombe cherchant activement sa sœur des yeux. Il la vit là gisant dans son petit lit blanc encore plus pale qu'à l'ordinaire, ses cheveux éparpillés sur le coussin tout autours de son visage et de sa tête, elle paraissait si fragile et si mal. Il resta choqué quelques instants devant le spectacle qui s'offrait à lui, les larmes commençaient à lui monter aux yeux malgré lui, mais il se retint de pleurer devant Sally. Il s'approcha du lit, prit doucement la main de Ginny, puis regarda autours de lui sans vraiment faire attention à ce qu'il voyait. Il caressa les cheveux et le visage de sa sœur pendant quelques minutes et croisa le regard du professeur Lupin qui était resté très discret jusqu'à présent.
« Professeur ! Excusez-moi je ne vous avais pas vu »
« Ce n'est rien, tu n'as pas à t'excuser »
« Dites-moi comment elle va, est-ce que c'est vraiment très grave ? Dites- moi qu'elle est juste endormie ! »
Il avait dit sur un ton presque suppliant. Lupin lisait la douleur dans ses yeux, il hésitait à lui dire la vérité quand le professeur Mc Gonagall entra, elle se dirigea aussitôt vers le lit de Ginny. Tous les regards se tournèrent vers elle.
« Oh mon dieu, mais qu'est ce qui a bien pu se passer, pourtant quand je les ai laissés tout allait bien, c'est terrible. Rémus ? Comment va-t- elle ? »
Lupin était coincé, il ne pouvait plus reculer le moment fatidique, mais la porte s'ouvrit de nouveau à la volée et Harry et Hermione entrèrent en courant l'air totalement paniqués. Harry prit Ron par les épaules.
« Ça va Ron ? Qu'est ce qui se passe ? »
« Ginny est blessée, mais je n'en sais pas plus, j'attendais justement que le professeur Lupin m'en dise plus » Tout le monde se tourna vers Lupin.
« Et bien je n'en sais pas beaucoup plus que vous, si ce n'est que Ginny est gravement blessée. C'est Mlle Black qui les as trouvé, je pense que c'est plutôt à elle qu'il faudrait demandé des explications » Il se tourna vers Sally.
« Sally ? »
Elle sentit tous les regards converger vers elle, un grand silence s'installa autours d'elle. Elle devait faire attention à ce qu'elle allait dire, elle ne devait pas révéler pour le moment le lien qui l'unissait au professeur Campbell car même si les professeurs savaient que Ysalyne était la sœur de Rogue, seuls Dumbledore et Mc Gonagall étaient au courant que Sally était sa fille et il avait été convenu que ce détail devait rester secret au moins le plus longtemps possible pour de nombreuses raisons.
« Et bien je suis désolée mais je vais sûrement vous décevoir, je n'en sais pas beaucoup plus non plus, je les ai trouvé elle et Drago gisant et ensanglantés, visiblement la bibliothèque leur ai tombé dessus, je suis immédiatement partie chercher de l'aide et je suis tombée sur Mlle Campbell, elle les as soigné du mieux qu'elle a pu et les as transporter vers l'infirmerie où Mme Pomfresh a prit le relais. Pour le reste et pour les détails sur leur état de santé, i va falloir demandé à Mme Pomfresh. Puis le professeur Campbell m'a envoyé prévenir le professeur rogue. Elle a aussi parlé d'une histoire de plante qu'elle est partie chercher. Je ne me souviens plus du nom, ni à quoi elle sert »
« Caraxyflore ! La plante est une caraxyflore, et elle est partie en trouver un pied, cette plante est indispensable si on veut sauver Ginny, mais elle est aussi assez rare »
C'était Mme Pomfresh qui s'était approché du petit groupe qui s'était formé autours du lit. Tout le monde la regardait à présent.
« C'est si grave que cela ? »
Le professeur Mc Gonagall avait posé la question qui était sur toutes les lèvres.
« Je ne vous cacherais pas que je suis très inquiète à son sujet, je ne sais pas pour quelle raison, mais elle a perdu toute son aura de puissance magique. Et ce n'est pas uniquement dû à sa chute, ni à ses blessures physiques. Ce n'est pas une raison suffisante »
« Et monsieur Malefoy, comment va-t-il ? »
« Et bien heureusement, il est en meilleur état que Mlle Weasley. Il est juste blessé superficiellement, demain il sera sur pieds »
Ron sentait une colère sourde et incontrôlée monter en lui, Harry le vit, il commençait à voir un éclair noir traversé ses iris noisette. Ron parcourait fébrilement l'infirmerie des yeux et son regard se posa sur un lit quelques mètres plus loin, une homme qu'il reconnut aisément et qu'il n'avait pas encore vu jusqu'à maintenant. Ron était comme dans un état second, il ne se rendait même pas compte qu'il marchait à présent vers le lit en question, il avait prit sa baguette dans la poche de sa robe. Sally aussi l'avait vu, pendant quelques secondes, elle ne sut pas quoi faire puis le voyant prendre sa baguette elle courut dans sa direction pour s'interposer entre le lit et lui.
Rogue qui était penché sur le chevet de Drago et qui jusqu'à présent ne s'était pas beaucoup occupé de ce qui se passait autours du lit de Ginny, se retourna, sentant quelque chose de bizarre derrière lui.
Ron était face à lui, le regard noir qui fixait un point loin derrière lui dans le vide. Il semblait ne plus être maître de lui-même. Il brandissait sa baguette devant lui
« Tout ça c'est de sa faute, il faut qu'il paye. Je l'avais prévenu, le mal coule dans ses veines. Si elle n'avait pas été avec lui, rien de tout ça ne lui serait arrivé »
Il continuait à dire en boucle que c'était sa faute. Il semblait comme possédé. Rogue aussi avait sortit sa baguette prêt à intervenir en cas d'attaque du jeune homme.
Sally était terrorisée, elle voyait que Ron maintenant devenait incontrôlable et elle ne voulait pas qu'il fasse un geste inconsidéré. Il était prêt à jeter un sort quand Sally intervint :
« RON ! NON ! Je t'en prie écoutes-moi ! Baisse cette baguette, ne fait pas quelque chose que tu pourrais regretter »
Mais Ron semblait sourd à tout ce qui pouvait provenir de l'extérieur de sa tête. D'ailleurs il ne semblait même pas voir ce qui se passait autours de lui, la seule chose qu'il voyait c'était le lit devant lui et surtout la personne étendue dedans. Sally continuait de lui parler, elle espérait qu'il finirait pas l'écouter, elle ne savait pas pourquoi elle faisait ça mais quelque chose la poussait à ne pas le laisser tomber, au fur et à mesure qu'elle lui parlait, elle s'approchait de lui en lui parlant avec toute la douceur dont elle savait faire preuve. Au moment où il allait lancé son sort, elle se posta juste devant lui à quelques centimètres, la baguette de Ron touchait son buste. Elle planta son regard dans le sien en cherchant une lueur de lucidité ou un sentiment autre que de la haine, elle espérait pouvoir utilisé l'affection qu'elle avait ressentie émanant de lui pour elle, et comptait utilisé ce sentiment pour le calmer.
Entre-temps Rémus s'était approché de rogue et avait posé sa main sur sa baguette levée pour l'abaisser.
« Laisses la faire »
Lui murmura-t-il. Rogue le fusilla du regard puis baissa sa baguette, mais resta tout de même sur ses gardes prêt à intervenir pour aider sa nièce. Elle continuait de fixer Ron, ses yeux foncés plongeant dans les profondeurs du regard noisette du jeune homme comme pour fouiller et entrer en interactivité avec son âme.
« Aie confiance en moi Ron, tu ne veux pas me faire de mal, regardes-moi »
Il avait suspendu son geste, les paroles de Sally ramenaient peu à peu son esprit à la réalité. Et tandis qu'il se perdait dans les profondeurs de l'âme de Sally, le sentiment qu'il y découvrit le fit réagir, ce sentiment qu'il avait longtemps cherché partout était là, à présent il avait confiance en elle, et, non, il ne voulait pas lui faire de mal, il savait à ce moment qu'il ne se trompait pas. Il baissa sa baguette, et le sentiment de colère intense qu'il avait ressentit quelques minutes auparavant fit place en quelques secondes à un sentiment de tristesse, de peur et de fatigue intense. Il était totalement submergé par l'émotion, elle le vit et le sentit, elle tentait de l'apaiser du mieux possible, elle ne pouvait pas le laisser maintenant.
« Ne t'inquiètes pas, je te promets qu'on fera tout pour la sauver, je ne t'abandonnerais pas, je suis là et je resterais à tes cotés, mais laisse- le, tu sais que ce n'est pas de sa faute »
Elle ne savait pas ce qui la poussait à lui dire tout ça, ni ce qui la poussait à l'aider mais c'était plus fort qu'elle, elle sentait au plus profond d'elle-même qu'elle devait le faire.
Ses paroles étaient douces et agissaient comme un baume apaisant, il la fixait toujours dans les yeux. Puis d'un coup il s'effondra dans ses bras en pleurs. Surprise, elle tomba sur le sol avec lui, ils se retrouvèrent assis par terre dans les bras l'un de l'autre, lui pleurant et elle lui caressant les cheveux pour la calmer. Tout le monde avait assisté à la scène et était resté silencieux, observant Sally.
« Il ne manquait plus que ça, tiens ! Je le savais ! »
Rogue marmonnait pour lui-même. Lupin qui avait entendu son collègue le regarda curieusement, ne comprenant pas le sens de ses paroles. Mais il n'eut pas le temps d'approfondir le sujet car la porte de l'infirmerie s'ouvrit sur Dumbledore en personne.
« Professeur rogue, s'il vous plait, pouvez-vous me rejoindre dans le couloir, j'ai à vous entretenir d'un sujet important »
« Bien sur professeur, j'arrive » Il sortit de l'infirmerie à la suite de Dumbledore, sa cape noire voletant derrière lui.
« Severus, Ysalyne vient de m'envoyer un message pour vous, elle vous demande de trouver et préparer la formule pour faire la potion de régénération ancestrale car elle arrive avec le pied de caraxyflore »
« Albus, je ne voudrais pas vous alarmer mais je n'ai pas cette formule et je ne sais même pas comment je pourrais me la procurer »
« Pourquoi donc Severus ? »
« Et bien cette potion n'existe que dans un seul et unique livre, c'est l'antique grimoire des Serilys. Comme vous devez le savoir, ce grimoire a été transmis de générations en générations par les serilys elles-mêmes, la dynastie s'est presque éteinte à présent, je serais même étonné qu'il reste encore une héritière vivante, mais étant donné l'état actuel des choses, leur secret devrait être très bien protégé, imaginez le danger si l'on découvrait une ou deux personnes possédant ces pouvoirs ! Elle serait en grand danger, un tel pouvoir entre de mauvaises mains serait très dangereux pour le salut de la planète. Donc si on ne sait pas qui est l'héritière des Serilys, si il en reste au moins une bien sur, on ne saura pas où est le grimoire et on aura donc pas accès à la recette de la potion de régénération. Je vous avoue que je suis plus que pessimiste sur la situation. Il va falloir attendre qu'Ysalyne revienne, elle doit avoir plus d'informations que moi sur les Serilys, elle a étudié leur histoire pendant sa 1ère année d'enseignement à Durmstrang quand elle a fait sa spécialisation »
« Très bien, mais en attendant, faites venir Mlle Granger »
« Mlle Granger ? Mais pourquoi ? »
« Elle connaît tous les ouvrages de la bibliothèque mieux que personne, elle pourrait nous être d'une grande aide dans la recherche de renseignements sur la descendance des serilys, et nous avons besoin de toute l'aide possible, le temps presses »
« Très bien, comme vous voudrez »
Rogue repartit dans l'infirmerie et appela Hermione. Hermione et Harry se regardèrent avec étonnement quand rogue l'appela pour le rejoindre dans le couloir.
« Mlle Granger, nous allons avoir besoin de vos connaissances sur les livres de la bibliothèque, je veux que vous établissiez un arbre généalogique le plus récent possible de la dynastie des serilys, et en même temps, vous collecterez toutes les infos utiles sur les dons de guérison. Vous pensez être en mesure de faire cela ? »
« Je ne suis pas sur d'avoir toutes les information nécessaires dans cette bibliothèque. Excusez mon indiscrétion mais puis-je savoir pourquoi est-ce si urgent ? »
« C'est le seul moyen qu'il nous reste pour sauver Ginny, il faut découvrir qui est ou sont le ou les derniers descendants pour savoir où se trouve le grimoire et surtout la recette de la potion de régénération » Hermione essayait de comprendre ce qu'on venait de lui dire, mais beaucoup d'éléments restaient encore assez flous.
« Très bien professeur, je m'attellerais dès demain matin à la 1ère heure à moins que vous ne vouliez que je commence immédiatement »
« Non, vous commencerez demain, Mlle Campbell doit arriver demain matin au plus tard, elle vous sera d'une grande aide. Vous serez bien entendu dispensée de cours pendant la durée de vos recherches »
« Dois-je mettre Harry au courant ou bien cela doit-il rester secret ? »
« non, je suis désolé mais vous serez seule pour cette mission, je préfèrerais qu'un minimum de personnes soit au courant de ce que vous risquez de découvrir, et Harry a d'autres choses à faire et à penser, de plus ce serait très dangereux pour tout le monde. Vous pouvez aller les rejoindre » Hermione avait bien sentit que c'était sa manière de mettre fin à la discussion et qu'il n'y avait plus matière à question, mais pourtant cette dernière phrase la tracassait, pourquoi était-ce dangereux pour tout le monde ? elle retournait cette question tout en se rendant auprès d'Harry et Ron, en s'approchant du lit elle vit Ron assis près de sa sœur, lui tenant la main, tandis que Sally assise à ses cotés lui tenait l'autre main. Elle se dit en les voyant ainsi que finalement cette fille méritait peut être qu'on lui fasse confiance à présent, même si elle restait un mystère total, la façon dont elle avait réussit à calmer, maîtriser et apaiser Ron un peu plus tôt l'avait impressionnée. Elle rejoignit Harry, lui prit la main et la pressa, comme pour se rassurer et vérifier qu'il était bien là, il tourna son visage vers elle et lui adressa un sourire tendre et rassurant comme il savait si bien le faire. Se sentant ainsi rassurée elle décida de briser le silence qui s'était installé.
« Nous devrions aller nous coucher, ce n'est pas en restant ici qu'on pourra l'aider. Ron, retourne au dortoir et va dormir, tu reviendras demain matin, de toutes façons pour le moment tu ne peux rien faire. Sally est-ce que tu peux l'accompagner s'il te plait ? »
« Oui bien sur ! Allez Ron, viens avec moi »
« Non je veux rester à ses cotés »
« Tu as entendu Mme Pomfresh, elle a dit que pour le moment ça ne servait à rien. Je te promets que demain matin nous reviendrons à la 1ère heure, je t'accompagnerais si tu veux, mais maintenant tu dois dormir » Elle le regardait droit dans les yeux, enfin il céda.
« Très bien, mais demain matin, tu me promets... »
« Oui, promis ! »
Ils se levèrent tous les deux et se dirigèrent vers la sortie. Sally fit un signe à Hermione pour lui dire que tout irait bien. Ils furent bientôt suivis par Harry et Hermione. Les professeurs Lupin et Mc Gonagall étaient en grande discussion avec Mme Pomfresh. Tandis qu'ils rentraient dans leur salle commune, Harry était curieux de savoir ce que Dumbledore avait dit à Hermione un quart d'heure plus tôt.
« Harry je suis désolée mais j'ai ordre de ne pas t'en parler pour le moment, dès que je le pourrais, je te promets je te le dirais, mais comprends moi s'il te plait, là je ne peux pas »
Harry fit mine de bouder et quand ils arrivèrent dans la salle commune, il commença à se diriger directement vers l'escalier menant à son dortoir mais Hermione l'attrapa par le poignet et l'attira vers elle.
« Dis donc Mr Potter, vous croyez que je vais vous laisser partir comme ça, comme un vulgaire gougeât ! »
Harry sourit en coin, qu'est-ce qu'il la trouvait belle, il se demandait encore maintenant comment il avait pu ne pas s'en rendre compte plus tôt et comment il avait fait jusqu'à cette année pour vivre sans le contact délicat de sa peau douce, de ses lèvres si sucrées et sans qu'elle soit entièrement et rien qu'à lui.
A cet instant précis, il se remémorait leur première nuit d'amour et commença à l'embrasser furtivement pour jouer, elle le regardait, une lueur d'espièglerie pétillait dans son regard, elle l'incitait à continuer le jeu, il l'embrassait et quand c'était elle qui voulait l'embrasser à son tour, il se détournait ou se retirait au dernier moment, puis c'était son tour de faire la même chose en lui interdisant volontairement l'accès à certaines zones de son corps où ses mains se baladaient, quand ses mains descendaient sur ses fesses, elle les enlevait ou essayait de se dégager mais il la rattrapait et recommençait, mais elle faisait pareil quand ses mains se glissaient habilement jusqu'à ses seins.
« Non, non, non jeune homme, ce soir vous êtes puni pour avoir bouder sans raison valable »
Ils riaient tous les deux. Qu'il était doux de rire un peu dans cette atmosphère si lugubre. Puis tandis que le jeu s'apaisait et que leurs baisers se faisaient de plus en plus longs et passionnés, ils décidèrent d'aller se coucher. Mais Hermione ne voulait pas aller se coucher seule dans son dortoir.
« Harry, s'il te plait, viens dormir avec moi, je n'ai pas envie de rester seule dans ce grand dortoir vide et froid ! Pas ce soir, pas après les émotions que nous avons eues »
Elle le regardait de ses jolis yeux noisette presque suppliants. Au bout de quelques secondes, il fit mine de céder.
« Très bien, je me rends, je m'en voudrais de t'abandonner seule dans une grande chambre froide et triste »
Il avait une lueur de malice au fond du regard qui n'échappa pas à Hermione. Ils partirent tous les deux dans le dortoir des préfets en chef.
« Profites-en pour retenir le mot de passe de la chambre »
« Je te présente Physallis, ma gardienne »
Harry regardait curieusement le tableau.
« Bonjour Physallis, je suis Harry, enchanté »
« Enchanté également Harry Potter »
Harry resta bouche bée quand elle dit son nom, comment savait-elle ?
« Tu as bon goût Hermione, les Potter sont de bons partis, et mignons avec ça, même si ils sont un peu trop surs d'eux »
Fit mine de murmurer Physallis à Hermione en lui faisant un clin d'œil. Hermione rougissait
« Mais comment savez-vous que je suis un Potter ? Et pourquoi avez-vous parler
« DES » Potter, comme si vous en connaissiez d'autres ? »
« Et bien tout simplement parce que j'en ai connu d'autres, enfin surtout un ! Figurez-vous jeune homme que je ne suis pas ici depuis deux jours. J'ai vu passer beaucoup de générations d'étudiants dans ce dortoir, croyez- moi ! Et votre père aussi avait un penchant pour les préfètes en chef, mais pas de la même maison, si vous voyez ce que je veux dire ! » Elle lui fit un clin d'œil à lui aussi. Harry était un peu perdu dans les révélations qui lui étaient faites.
« Euh, excusez-moi mais j'avoue que là je suis un peu perdu. Je ne vois pas de qui vous voulez parler là ! »
« Eh bien je parle de la préfète en chef des Serpentard pardi ! Qui l'eut cru hein ? Une Serpentard et un Gryffondor ensemble, on aurait jamais cru ça possible »
« Enfin, cette histoire dura à peine plus d'un an, même si elle a fait beaucoup de bruit à l'époque, imaginez le scandale ! mais je ne connais pas la raison exacte de leur rupture, toujours est-il qu'il ne resta pas longtemps célibataire le beau James, et c'est pendant sa dernière année qu'il se fiança avec la préfete en chef de ma maison, mais ce ne fut pas sans mal, croyez-moi, c'était un séducteur et elle le savait, il du se donner beaucoup de mal pour la conquérir mais au final je me suis dit qu'il avait eu raison, ils allaient si bien ensemble qu'on voyait qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Lily était si douce, si intelligente et pourtant si forte et courageuse. Heureusement qu'il n'est pas resté avec cette Serpentard, ça aurait été un beau gâchis !
« Je ne te permets pas de parler ainsi d'une de mes protégée ! Physallis ! C'est ce Potter qui lui a brisé le cœur et qui l'a humiliée en l'abandonnant ainsi ! »
Harry était de plus en plus choqué. Tout se bousculait dans sa tête et il avait peur de lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, ce fut Hermione qui le fit, voyant le trouble causé par toutes ces nouvelles.
« Comment s'appelait cette jeune fille à l'époque ? »
« Ça il faut le demander à Philibert, je ne m'en souviens plus, après tout c'était sa protégée à lui pas la mienne »
« Phil, vieux bouc, dis moi comment s'appelait la petite amie de James Potter à l'époque »
« Tu pourrais avoir un peu plus de respect pour celle qui est devenue Mme Malefoy quand même, heureusement qu'elle s'est mariée avec un homme digne d'elle et de sa maison et pas avec ce Gryffondor prétentieux »
« Prétentieux toi-même, nous au moins ne sommes pas des êtres vils, sournois et cruels comme certains. Quant à l'homme qu'elle a épousé, excuse- moi mais comme homme respectable il y a mieux comme référence non ? »
« Bon ça suffit tous les deux, merci pour le renseignement mais maintenant arrêtez de vous chamailler merci. Et au fait Philibert, n'attendez pas Draco ce soir, il passera la nuit à l'infirmerie mais ne vous inquiétez pas, il n'a rien de grave »
« Pfuit... dommage... »
« Physallis ! Ça suffit maintenant sinon je vais me fâcher »
Hermione avait prit son air sévère des grands jours pour mettre fin aux hostilités.
« Merci pour l'information Miss Granger »
« De rien Philibert c'est normal »
« Éternité » Tandis que la porte s'ouvrait, Hermione prit Harry par la main et l'entraîna vers le lit.
« Je ne savais pas que ta mère avait été préfète en chef, mais ce qui me choque le plus d'imaginer ton père avec Narcissa Malefoy »
« Et bien moi non plus, je l'ai découvert comme toi. Ça me fait bizarre d'imaginer mon père avec une Serpentard et encore plus bizarre d'imaginer que c'était la mère de Malefoy, ça me donne des frissons, brrrrrrr... Il faudra que j'aille demandé des renseignements à Dumbledore, je me rends compte que beaucoup d'éléments restent encore très flous sur mes parents. J'aimerais tant pouvoir les voir à l'époque où ils étaient ensemble. Je ne sais rien d'eux finalement. Et puis j'aimerais bien savoir pourquoi il s'est séparé de Narcissa d'un coup comme ça, après tout si ils sont restés plus d'un an ensemble, ils avaient sûrement dû essuyé le plus gros des remarques blessantes et insultes en tous genre, donc pourquoi ont-ils rompu comme ça, il y a sûrement quelque chose là-dessous »
« Harry tu sais que pour avoir des renseignements sur les élèves, tu as d'autres moyens que Dumbledore ! »
Elle le regardait d'un air malicieux.
« Ah ? Toi je sens que tu sais quelque chose... »
« Ça se pourrait bien, mais toute information mérite une récompense »
Ses yeux pétillaient et un immense sourire s'étalait d'une oreille à l'autre sur son visage.
Harry s'approcha d'elle et commença à lui embrasser le lobe de l'oreille en descendant le long de son cou qu'elle offrait à ses lèvres en penchant la tête légèrement en arrière et de coté.
« Mmmmmmm... oui je pense que c'est un bon début pour une récompense ça... »
« Oui mais si tu veux la suite il va falloir m'en dire plus »
« Très bien je me rend ! Dans la réserve de la bibliothèque il existe une partie consacrée uniquement à d'énormes livres qui recensent tous les élèves de Poudlard depuis sa création ainsi que tout ce qu'ils ont fait pendant leurs années de scolarité, public ou pas public ! Mais... parce qu'il y a toujours un mais ! Ces archives ne sont pas accessibles, elles sont enfermées sous clefs et je suis sure que le seul à avoir la clef c'est dumbledore lui-même. Et pour clore le tout, il est bien évident qu'aucun sortilège d'ouverture ne fonctionne car il y a en plus une protection magique »
« Ok donc tu es en train de me dire qu'en fait il est impossible d'avoir accès à ces archives, donc je ferais mieux d'aller voir dumbledore »
« Et bien disons que je ne me suis pas encore penchée sur le sujet mais bon je peux peut être trouvé un moyen... » Il adorait quand elle arborait ce petit air mystérieux qui lui donnait un air coquin.
« Mais je ne pourrais m'occuper de tout ça que quand j'aurais acquitté la mission que m'a confié Dumbledore, j'espère que tu me comprends ? » Elle avait reprit son air sérieux et ses yeux suppliaient une réponse positive.
« Oui je le comprend mais ça me blesse que tu ne veuilles pas me faire confiance »
« Je te fais confiance, là n'est pas le problème et je te promets que tu sauras tout en temps voulu, mais pour le moment je ne peux pas ! Tu as confiance en moi ?! »
Il la regarda et acquiesça en signe d'assentiment. Oui il lui faisait confiance !
Harry devint pensif et mélancolique. Hermione l'attira à elle vers le lit et commença à l'enlacer et à lui embrasser délicatement le visage en l'effleurant du bout des lèvres, ses baisers semblaient lui réchauffer l'âme. Heureusement qu'il l'avait à ses cotés. Puis arrivant au niveau de ses lèvres, elle l'embrassa avec plus d'insistance, le baiser se fit plus passionné, elle commençait à le déshabiller fébrilement, elle se débattait avec les boutons de sa chemise alors que sa robe de sorcier gisait déjà à l'autre bout de la chambre. Harry par contre s'était montré plus habile qu'elle à la déshabiller, elle ne portait déjà plus que ses sous-vêtements, mais ils s'embrassaient tellement et ils voulaient aller tellement vite que la chambre devint vite un champ de bataille jonché de vêtements, ils étaient brûlants de désir, la fièvre montaient en eux par vagues intenses, Hermione caressait de ses mains délicates le torse et le dos musclé d'Harry, dans l'ardeur du moment, il la souleva de terre, elle accrocha ses jambes autours de ses hanches, la plaqua contre le mur le plus proche, un peu trop brusquement car il lui arracha un petit cri de douleur qui fut bien vite oublié et là ils firent l'amour, plus sauvagement et plus intensément que la première fois, la colère et la rage qu'ils avaient contenu toute la soirée face à la situation grave de Ginny, éclatait à présent et s'exaltait dans cet acte d'amour. Hermione poussa un cri de plaisir, puis ils se calmèrent toujours appuyé contre le mur et les jambes d'Hermione toujours accrochées. Tandis qu'ils reprenaient tranquillement leur souffle, Harry prit Hermione dans ses bras puissants et la ramena sur le lit et continuait à l'embrasser tout doucement, juste en l'effleurant.
« Plus ça va et plus je me rends compte que tu es tout pour moi. J'en mourrais si il t'arrivait quelque chose. »
Il avait la voix triste.
« Harry, il ne m'arrivera rien, et puis c'est pareil pour moi, sauf que toi tu es en danger permanent et c'est encore plus difficile à vivre pour moi. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et je ne veux pas te perdre. Et puis après ce que tu m'as fait découvrir j'ai encore moins envie de te perdre, qui aurait cru que le petit Harry puisse être un si bon amant ! »
Elle avait dit cette dernière phrase sur le ton de la rigolade.
« C'est vrai que tu auras du mal à trouver un mec aussi doué que moi jeune fille, mais qui aurait cru que la si sérieuse et studieuse Miss Granger puisse être une si redoutable maîtresse, sous tes airs de petite sainte se cache une vraie coquine »
A présent ils riaient tous les deux et jouaient comme des enfants en se chatouillant, puis épuisés ils se couchèrent et s'endormirent dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, une lourde tache attendait Hermione.
Sally avait raccompagné Ron jusqu'à la salle commune, elle hésitait à monter avec lui jusqu'à son dortoir, déjà durant le trajet qui les ramenait à la tour des Gryffondor, un silence gêné s'était installé entre eux, surtout par rapport à la scène vécue 1 heure auparavant. Sally était troublée par ses réactions, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de se jeter tête baissée au milieu d'une situation critique pour la régler. C'était plutôt le rôle de sa mère ou de son oncle en temps normal. Elle avait besoin de mettre de l'ordre dans ses idées. Quand à Ron, il se sentait troublé lui aussi, il avait bien sentit quelque chose émanant de Sally quelques minutes plus tôt et depuis la sortie de l'infirmerie, elle semblait toujours présente mais plus distante comme quand on se brûle avec quelque chose et qu'après on ose moins s'en approcher de peur de se brûler encore. Une fois arrivés dans la salle commune, Sally décida de briser le silence.
« Voilà nous y sommes, essaie de te reposer au mieux, et demain tu pourras aller prendre des nouvelles de Ginny et si ça se trouve elle ira déjà mieux » Elle se voulait rassurante, mais se demandait si elle était vraiment convaincante. Néanmoins, elle lui souriait pour essayer d'être le plus convaincante possible.
« Je ne sais pas si j'arriverais à dormir après tout ce qui c'est passé ce soir »
Il avait insisté sur le « TOUT » espérant ainsi lui faire comprendre qu'il ne parlait pas que de Ginny mais aussi de son comportement envers lui. Il ne savait plus quoi penser et espérait un peu qu'elle lui fasse un signe encourageant.
« Tu viendras avec moi demain matin à l'infirmerie, je ne crois pas pouvoir affronter seul des mauvaises nouvelles sur l'état de santé de ma sœur » Il la suppliait presque. Sa demande était plus proche de l'ordre que de la requête. Sally sentit cette détresse, elle ne pouvait pas l'abandonner ainsi après tout ce qu'elle lui avait dit dans l'infirmerie.
« Oui, bien sur, ne t'inquiètes pas je viendrais avec toi, je t'ai dis que je ne t'abandonnerais pas »
Elle ne savait pas pourquoi elle faisait tout ça pour quelqu'un, qui, quelques heures plus tôt lui était totalement indifférent. Mais bizarrement maintenant tout avait changé. Ses réponses lui étaient plus dictées par son cœur que par sa tête. Elle se mit sur la pointe des pieds, lui déposé un baiser sur la joue puis s'en alla vers son propre dortoir. Il resta quelques minutes prostré là, la main sur l'endroit où elle avait déposé ses lèvres et la regarda partir et monter les escaliers, suivant du regard le mouvement ondulant de ses hanches. Puis il monta lui même se coucher. En passant, il vit que le lit de Harry était vide, il se dit qu'il avait dû aller dormir avec Hermione. Il se mit en pyjama et se coucha lui aussi, mais cette nuit-là il dormit peu. Ressassant sans cesse les même idées, deux personnes hantaient son esprit : Ginny et Sally.
Vers 3h du matin, une ombre bougea dans l'infirmerie, elle marchait difficilement, prête à basculer, c'était une étrange vision pour quiconque pouvait la voir. Elle avançait droit devant elle, puis d'un coup elle s'arrêta devant un des lits de l'infirmerie, se pencha sur le lit, se releva, resta immobile quelques instants, baissa la tête puis se pencha de nouveau jusqu'à toucher vraisemblablement la personne qui était dans le lit. Puis l'ombre repartit comme elle était arrivée et s'évanouit dans l'obscurité totale du fond de la pièce.
