La chute du Ministère

Chapitre 2 : Retour à la réalit

A/N Voici (enfin ?)le deuxième chapitre de cette fic une peu inhabituel. Mais comme on peut laisser libre court à notre imagination, je ne vais pas me gêner (non, mais !)

Disclaimer : Ben madame Rowling elle me les a pas donné…. dommage

Cela faisait déjà plusieurs semaines que Samantha habitait chez les Diggory. Amos partait tous les jours tôt pour se rendre au Ministère où il s'occupait du Département de régularisation des créatures magiques. Sa femme, Béa, travaillait peu d'ordinaire, mais les circonstances faisaient qu'elle ne travaillait quasiment plus du tout. Elle tenait une petite boutique de cosmétiques Aux Cent Savons (on y vent uniquement des produits à base de savon naturel !), mais Virginia, son employée, travaillait sur place tandis que Béa s'occupait de la gestion des comptes. Sam aimait bien cette boutique. On y vendait toutes sortes de parfums aux odeurs les plus raffinées comme les plus saugrenues(Pelures d'Oignons, Racines de Chicorée, etc…)

Sam suivait et aidait Béa dans ses activités journalières cuisine, ménage, repassage, jardinage,… et visites sur la tombe de Cédric. Un jour, au petit déjeuné, Sam, qui ne pensait plus du tout à l'existence du monde de la sorcellerie, reçut une lettre.

Ma Chère Samantha,

Cela fait bien trop longtemps que nous ne t'avons plus vue ! Nous qui avions l'habitude de t'avoir à la maison au moins trois jours pendant les vacances d'été, je ne te cacherais pas que tu nous manques énormément à toute la famille !

Je ne veux pas t'arracher à M. et Mme Diggory, mais je voudrais(ou plutôt nous voudrions) que tu viennes passer la fin de l'été chez nous, au Terrier. Tu pourras prendre le Poudlard Express avec tous les autres, ce serait plus gai, non ?

Harry est déjà à la maison . Il n'en pouvait plus de sa famille de moldus. Remarques, je le comprends, chaque fois qu'il vient, il mange comme un ogre ! A croire qu'ils ne le nourrissent pas assez…tu lui manques beaucoup, je le vois bien soupirer le matin en ne voyant pas de lettre de ta part. Lui-même ne t'en a pas écrites car il ne voulais pas te froisser et ne savait pas non plus comment la formuler.

Alors je le fait pour lui et au nom de toute la famille réunie au salon en attendant la fin de ma lettre : je t'invite à venir le plus tôt possible à la maison.

Envoie-nous ta réponse rapidement !

Bien à toi avec toute notre affection,

Molly Weasley

« Non, je n'irais pas…je suis bien ici, besoin de rien… »pensa-t-elle en terminant sa lecture. Elle rangea la lettre dans sa poche et termina sa minuscule tartine, puis rejoignit Béa dans le jardin qui plantais des poireaux.

La journée passa sans qu'elle se préoccupe de la lettre. Puis, avant de se coucher, elle vida les poches de son pantalon avant de le mettre dans le panier à linge sale, et trouva la lettre de Mme. Weasley. Elle la relut, une fois, deux fois. «Harry est déjà à la maison … manques beaucoup …soupirer le matin …. te froisser.. » Ces mots lui revenaient sans cesse en tête et ne pouvait s'empêcher de penser à Harry. Ils avaient passer tellement de bons moments ensemble à discuter tranquillement au coin du feu de la salle commune déserte de Gryffondor. Elle était une des rares personnes qui savaient exactement ce qui lui était arrivé…chacune de ses aventures elle les connaissaient, elle savait pour Sirius, pour Voldemort,… non, elle ne pouvait pas le laisser, ainsi que tous les autres se faire du soucis pour elle. Elle devait y aller.

Béa n'émit pas d'objection quand Sam lui annonça qu'elle comptait finir l'été chez les Weasley. Il fut convenu qu'elle partirait le dimanche soir par le réseau de cheminée.

Lorsque le jour du départ fut venu, Samantha fit ses bagages, elle remplit son sac de voyage de ses habits et de ses affaires d'école. Une fois cette tâche terminée, elle partit en direction du village et s'arrêta en route pour acheter un grand bouquet de fleurs. Des roses(rouges), des marguerites, des tulipes, elle choisi avec soin les coloris et les parfums, puis se dirigea vers le cimetière.

Devant la sépulture de Cédric, elle lui parla, en silence. Au bout de quelques instants, elle déposa précautionneusement le bouquet sur la terre fraîchement retournée, puis s'assit. Elle restait silencieuse, admirant le travail de l'artiste qui avait fait cette pierre tombale. Le nom de Cédric était écrit en grandes et belles lettres, ainsi que sa date de naissance et de décès. Et puis une petite phrase : « A celui qui souriait tendrement ». Caque fois qu'elle lisait cette phrase, Sam revoyait l'adorable sourire de son petit ami. Il était si doux, charmant, rieur…

Il faisait déjà nuit quand une main se posa sur son épaule. Sam se retourna et vit qu' Amos se tenait derrière elle. Elle se releva ne sachant pas quoi dire. Durant tout son séjour, ils n'avaient pas vraiment parler. Sam pensait qu'il lui en voulait et la rendait responsable de la mort de son fils.

- Je… c'est dommage que tu doives partir si tôt…lui dit-il au bout d'un moment.

- Oh…oui, je …je vous remercie beaucoup pour votre hospitalité, lui répondit-elle plutôt surprise par ce qu'il venait de lui dire.

- Je me rends bien compte que je n'ai…que je n'ai pas été très…cordial… D'après la tournure que les événements sont en train de prendre, je ne savais pas trop où me placer. Viens, lui dit-il en la tirant légèrement par le bras, marchons un peu. Le ministère, …le ministère a un peu, non, beaucoup de peine à accepter le, …la… enfin ce qui c'est passé en juin.

Sa voix s'était un peu cassée quand il prononça les derniers mots. Puis il se repris voulant à tout prix terminer ce qu'il avait résolu de faire.

- Je ne suis pas sensé de révéler tout ça, mais…

- Alors ne le faites pas, l'interrompit-elle

- Non, c'est trop tard, tout est trop tard. Autant te le dire maintenant, de toute façon, tu le sauras, tôt ou tard… Le ministère refuse de croire les paroles de Harry

- Mais vous, vous le croyez ?

- Je …oui. Mais au lieu d'appliquer les conseils de Dumbledore, Fudge ne fait rien, il laisse les choses aller à leur guise. C'est mauvais, très mauvais. Le ministère est même assez hostile à tous ceux qui croient à ce qui c'est passé. Comme il se peut que tu viennes au ministère -mais ça, il faudra que tu voies ça avec Dumbledor- tu trouveras beaucoup de portes fermées…de gens qui ne te tendrons pas la main.

Mais ils venaient d'arriver et Béa les attendait devant la porte, un faible sourire aux lèvres. Apparemment, elle semblait soulagée que son mari se soit enfin décidé, après de longues réflexions, à parler à Sam des difficultés qu'elle allait rencontrer durant l'année.

Sam, son sac de voyage à la main, prit une poignée de poudre de cheminette qu'elle lança dans le feu avant d'annoncer sa destination. Lorsqu'elle entra dans le feu, elle sentit pour la première fois depuis longtemps une vraie chaleur lui parcourir le corps. Elle ferma les yeux et au moment où elle les ouvrit, elle se trouvait devant la cheminée de la cuisine du Terrier. La famille toute entière était à table. Lorsqu'elle arriva, dans un bruit sonore, toutes les têtes rousses de la famille et celle de Harry se retournèrent pour voir une jeune fille de dix-sept ans, vêtue d'un jeans, d'un petit haut bleu foncé et de sa veste noire. Il y eut un grand silence, puis Molly se leva d'un bond en disant de sa voix aigu :

- Samantha, ma chérie ! Enfin te voilà de retour !

Tandis qu'elle se dirigeait vers la nouvelle venue, les autres se levèrent pour former un arc de cercle autour de la cheminée. Molly la serra très fort dans ses bras, la couvrant de baisers, avant de laisser la place aux autres. Elle serra tout le monde dans ses bras, distribuait des sourires(elle en recevait aussi pas mal) et lorsque ce fut le tour de Harry, ils échangèrent un regards avant de tomber littéralement dans les bras de l'autre. Ce fut une forte et longue étreinte. Une étreinte qu'elle n'avait plus ressentie depuis plusieurs semaines. Lorsqu'ils se séparèrent, elle avait les larmes aux yeux. Elle essayait de ne pas penser à la dernière fois qu'il l'avait serrée aussi fort. Un long silence gêné s'installa. Puis comme un coup de tonner inattendu, Madame Weasley s'écria :

- Mon Dieu comme tu as minci ! Tu dois mourir de faim. Viens, il reste encore des saucisse et des pommes de terres. Bill, rajoute un couver, s'il te plait.

- Je vous remercie, murmura Samantha.

Et les vacances se poursuivirent. Plus le temps passait, plus Sam prenait conscience de se qui se passait autour d'elle, plus elle recommençait, gentiment, à vivre. Lorsque les lettres de Poudlard, ce fut Madame Weasley qui alla chercher les affaires de ses enfants et de ses hôtes. Sam ne se sentait pas encore prête à rencontrer les jeunes de sa classe et d'affronter leurs regards interrogateurs et inquiets.

Le soir précédent le retour au collège, toute la famille était réunie au salon, près du feu et discutait de banalités. Sam était tout près du feu, confortablement installée dasn un fauteuil moelleux. Elle réfléchissait. Tous les derniers événements se bousculaient dans son esprit : la disparition de Cédric, le séjour chez les Diggory et les cauchemars qu'elle faisait, l'étrange avertissement de Monsieur Diggory, le retour et l'accueil des Weasley. Ils étaient les seuls à l'avoir considérée comme elle était. Chez les Diggory, elle avait l'impression, du peu qu'elle s'en souvienne, que les parents de son petit ami la regardaient avec une pitié qui, à force, devenait écœurante. Il fallait qu'elle réagisse. Elle devait se reprendre, elle devait faire quelque chose. Elle se leva, discrètement, des regards se tournaient dans sa direction, et se dirigea vers la porte qui donnait sur le jardin. Elle sortit. Dehors, la pluie tombait dru. Elle s'avança et fut trempée en un clin d'œil. Elle resta debout, la tête penchée en arrière, à contempler le ciel obscur. Sam décida de sortir de sa torpeur et de continuer, de recommencer à vivre, sans pour autant trahir la mémoire de Cédric. Elle rentra se sécher et se coucher. « Demain est un nouveau jour » pensa-t-elle, un petit sourire aux lèvres.