Chapitre 13

Ginny émergea du sommeil tout doucement, sentant que ses membres la faisaient souffrir énormément elle sentait de l'humidité autour d'elle et une légère brise qui lui balayait le visage.

Lentement, elle ouvrit les yeux, ce qui lui permit de voir le bleu étoilé du ciel qui se trouvait juste au-dessus d'elle.

Péniblement, elle se redressa et regarda tout autour d'elle elle se trouvait dans un jardin, son jardin tout autour d'elle, elle pouvait voir des débris de bois qui avait autrefois été sa maison.

Oh mon Dieu ! les mangemorts ont réussi a attaqué la maison avant que j'aie eu le temps de prévenir papa et maman. Mais pourquoi est-ce qu'il a fallu que je m'évanouisse ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu réussir à supporter la douleur le temps d'arriver jusqu'à la maison ? Maintenant, tout a été détruit parce que je n'ai pas eu la force de résister… Il faut que j'ai voir à l'intérieur… peut-être est-ce que les autres ont quand même pu partir…

Ginny se releva et, avec un effort qui lui fit serrer les dents de douleur, elle commença à avancer vers la maison, à moitié détruite les fenêtres avaient toutes explosé, le toit était à moitié par terre, éparpillé en plusieurs planches dans le jardin et plusieurs endroits comportaient des trous dans les murs.

Elle arriva vers l'entrée et poussa la porte tout était silencieux à l'intérieur, ce qui était vraiment inhabituel pendant les vacances, surtout avec les jumeaux qui étaient toujours à faire des blagues, et Mollie qui ne faisait que de les engueuler.

Elle avança dans le couloirs pour se diriger vers la cuisine, dont elle poussa également la porte lorsqu'elle entra, elle étouffa un cri d'horreur.

Là, allongé sur le sol, se trouvait le corps de sa mère, tout les membres raides, son visage figés en une expression d'horreur à côté d'elle, il y avait une casserole renversée et de l'eau qui formait une marre.

Ginny se précipita vers sa mère et s'agenouilla à ses côtés.

Oh mon Dieu ! Pauvre maman… elle ne doit même pas avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Elle a dû se retourner en entendant du bruit et les mangemorts lui ont immédiatement envoyé l'Avada Kedavra… Mais pourquoi est-ce que je n'ai pas eu le temps de la prévenir !

Des larmes avaient commencé à couler le long de ses joues, silencieusement la jeune fille au cheveux flamboyant accusa le choc de voir la femme qui l'avait mise au monde allongée là, du mieux qu'elle pouvait.

Elle se releva au bout de quelques secondes pour aller examiner les autres pièce, où elle n'espérait pas trouver de membre de sa famille, ce qui voudrait dire qu'ils n'auraient pas été là quand l'attaque s'est produite et qu'ils seraient encore en vie.

Mais, malheureusement pour elle, la chance ne semblait pas être de son côté et lorsqu'elle pénétra dans le salon, elle retrouva, affalé sur le canapé et couché sur le sol les corps de Arthur et Percy Weasley qui, eux aussi, s'était malheureusement trouvé là lors de l'attaque qui avait été lancé sur le Terrier.

Les sanglots lui montèrent à la gorge, mais elle les refoula alors qu'elle vint vers les deux hommes pour leur fermer les yeux, de la même manière qu'elle l'avait fait pour sa mère quelques minutes plus tôt.

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que les mangemorts voulaient tant nous tuer tous ? Et pourquoi m'ont-il épargnée ? J'étais couchée dans le jardin, ils ont quand même bien dû me voir… Où alors, suis-je si invisible que cela et personne ne m'a vu ? ce ne serait pas très étonnant, ce serait comme avec Harry… Harry qui ne remarque même pas que j'existe alors que je suis amoureuse de lui depuis la première fois que je l'ai vu, sur le quai de la gare, au moment où lui commençait sa première année.

Lorsqu'elle eut fini de se recueillir sur les cours des deux hommes, elle décida d'aller voir à l'étage et se rendit dans la chambre que son plus jeune frère occupait habituellement.

Il était là, allongé sur le lit, le visage paisible les mangemorts n'avaient même pas pris la peine de le réveiller avant de le tuer et il ne s'était rendu compte de rien.

C'est peut-être mieux comme cela. Au moins, il n'aura ni souffert, ni eut peur. Il sera mort dans son sommeil, la meilleur façon de mourir, je trouve. Moi aussi, je serait sans doute morte dans mon sommeil si je n'étais pas sortie en douce pendant la nuit pour aller rendre visite à ma meilleur amie, la fille de mes voisins. En fait, c'est plutôt comique. Maman nous a demandé durant tout l'été de rester enfermé dans la maison, de peur qu'il nous arrive quelque chose et c'est justement le fait de désobéir à ses ordres qui m'a sauvé la vie ! J'en aurai ri, si j'avais eu le cœur à rire.

- Adieu Ron, murmura la jeune rouquine en refermant la porte de la chambre de son frère.

Soudain, alors qu'elle s'apprêtais à se rendre dans la chambre des jumeaux, elle repensa à quelque chose

Et Bill et Charlie ! Ils étaient venu pendant ses vacances là, pour fêter avec nous les vingt ans de mariage de papa et maman ! Oh non ! pourquoi a-t-il fallu que cela tombe juste maintenant… Si seulement il n'était pas venu cette année, si seulement ils étaient resté en Egypte et en Roumanie, ils auraient au moins été en sécurité et ne se serait pas retrouver en face des serviteurs du Seigneur des Ténèbres.

Elle se dépêcha de se rendre dans la chambre que partageait habituellement ses deux frères aînés lorsqu'ils venaient rendre visite à leur famille et eut la surprise de n'y trouver personne, pas plus que dans la salle de bain.

Peut-être n'étaient-ils pas là lors de l'attaque ? Peut-être étaient-ils sortis ? Oh mon Dieu ! Faite que ce soit cela. Après tout, ils ont parfaitement l'âge de sortir pendant la nuit et pourquoi est-ce qu'ils s'en seraient privé ? Par pitié, faite que je les retrouve vivant, faite qu'ils me soient pas mort !

Elle se dirigea alors vers la destination qu'elle avait prévue avant de ses souvenirs que Bill et Charlie devaient être là, c'est à dire la chambre des jumeau.

Elle arriva devant la porte marquée d'un panneau représentant une tête de mort, ce qui voulait dire que l'on courrait un danger mortel en entrant dans la chambre, mais cela n'était sûrement pas cela qui avait dû effrayer les mangemorts elle poussa la porte et se figea devant le plus horrible des spectacles qui lui ait été donné de voir.

Non seulement, Fred et Georges se trouvaient dans la pièce, mais aussi leur deux frères aînés qui étaient sûrement venus regarder les nouvelles inventions des deux farceurs et apparemment les mangemorts n'avaient pas utilisé l'Avada Kedavra.

Oh mon Dieu ! ils se sont servis des produits de leurs inventions pour les tuer ! C'est horrible ! Je sens que je vais vomir…

Ginny referma la porte derrière elle et sortit à toute vitesse de la maison pour respirer l'air frais de la nuit essayant de chasser ses nausées, mais c'était peine perdue.

Elle ne put pas se retenir plus longtemps et vomi en tombant par terre elle resta immobile pendant encore quelques secondes puis se releva pour aller autre part mais, à peine eut-elle fait quelques mètres, que ses jambes la lâchèrent et elle s'effondra par terre, en sanglotant.

Elle entoura ses jambes de ses bras et enfui sa tête dans ses bras et continua à pleurer mais, cela ne l'empêcha pas d'entendre des pas furtif s'approcher d'elle, en silence et elle releva les yeux.

Malgré la pénombre, elle reconnu le visage fin et pâle du garçon qui se tenait devant elle, des yeux bleu gris, des cheveux blond laqués et un sourire narquois : Drago Malefoy !.

Sans savoir pourquoi elle faisait cela, la jeune rouquine se releva et se jeta dans les bras du garçon qui, surpris par l'attitude de Ginny, ne put réagir tout de suite alors que celle-ci s'accrochait plus fort à son cou.

Mais le jeune homme repris vite ses esprits et repoussa violemment la jeune fille en pleur sur le sol, une expression dégoûtée peinte sur son visage.

- Mais qu'est-ce qu'il te prend Weasley ? Non mais, je sais que tu es sous le choc d'avoir vu les membres de ta « chère » famille mort, mais c'est pas une raison suffisante pour te jeter dans les bras d'un Malefoy.

La jeune fille ne répondit rien, n'arrivant plus du tout à réfléchir et à interpréter les paroles de son interlocuteur.

- Bon, maintenant je vais t'emmener au manoir et tu ne vas pas faire d'histoire d'accord… ça me dérangerai quand même de devoir amoché ton visage…

Drago se dirigea vers elle et lui prit le bras pour la remettre violemment sur ses pieds et commencer à l'attirer hors de son jardin.

Mais qu'est-ce qu'il me prend de me laisser faire ? Bon sang, c'est Malefoy ! il va m'emmener dans son manoir et le seigneur des Ténèbres arrivera sûrement dans la seconde pour me tuer… c'est un mangemort, il ne faut pas que je le suive, ce serait de la folie, il faut que j'essaie de me libérer.

Ginny tira brusquement sur son bras et, une fois dégagée de la prise de son agresseur qui ne l'avait pas retenue sous le coup de la surprise, elle se mit à courir dans la direction opposée pour le fuir et le semer.

Mais c'était peine perdue et elle le savait il n'y avait pas une seule maison à des kilomètres à la ronde, ses jambes la faisait souffrir le martyr et elle était fatiguée sans compter que Drago avait des aptitudes physiques bien plus élevée que les siennes.

Le jeune homme lui courut après et n'eut aucun mal à la rattraper il la plaqua au sol et l'immobilisa avant de se relever et de lui jeter un sort.

- Je t'avais prévenue de ne pas faire d'histoire, mais tu l'auras voulu. Stupefix !

Le corps de la fille se raidit et Malefoy le fit alors léviter dans les airs, pour se rendre jusqu'au manoir de sa famille.