Titre : Je dois revivre.

Auteur : Clôtho

Source : Gundam Wing.

Couple : 1x2

Genre : angst à fond, shounen ai, espoir.

Disclaimer : Je crois pas que les G-boys seraient d'accord pour m'appartenir de toute façon alors...

Petite note de l'auteur à celui ou celle qui va lire cette fic : Je l'ai écrite pour le concours de Hatchan, qui a été annulé...Donc je la mets parce que bon... Pour me dire que c'était pas du travail perdu quoi! lol Bonne lecture !!

Je voulais dire encore un grand, grand merci à toutes les personnes qui ont reviewvé pour le chapitre précédent, merciiiiiiiiiiiiiiiiiii à Chan156 (pour le long mail qui m'a fait très plaisir), à Misao girl (merci encore !!! L'arrivée d'Heero était inévitable me connaissant... lol) à Yuna ( Toujours une gentille review qui fait bien plaisir) à Gayana (pour ta review très plaisante et tous tes compliments) à Calamithy (pour toutes tes reviews, qui sont toujours très longues et... enchanteresses !! je pars sur une autre planète ! lol Et je suis contente que ça te plaise finalement... souffle un peu ) à Kaorulabelle ( merci pour le compliment) à Mimi Yuy ( Je suis vraiment très contente que t'ai reviewvé !! c'est pas que c'est rare, c'est juste que ça fait trop plaisir une review de toi !! Je comprends ta crainte pour le drama mais.. J'aime les fins heureuses et encore merciiiiiiii (euh.. cette fin est à moitié heureuse quand même.. mais quand on y réfléchit, elle est heureuse.) et enfin merci à Ichy (encore des compliments !! je vais plus passer les portes j'te dis !!! lol mais merci merci merci s'incline très bas ).

Merci particulier à Kaorulabelle pour m'avoir mise dans ses author alert.. tu prends des risques !! lol

Hymne à la vie

Partie 4 : Prologue

Ca fait maintenant cinq ans que je l'ai retrouvé. Cinq ans pendant lesquels je l'ai aidé à battre ses démons, un an qu'on a passé ensemble, main dans la main.

Il a fallu lui réapprendre à manger, à sortir, et à rire. Il pleure beaucoup moins qu'avant, et il m'accompagne dehors, pour se promener ou faire des courses quand je le lui demande.

Je ne le lui demande pas souvent, il n'aime pas la foule.

Parfois, lorsque nous prenons le métro, et qu'il croise trop de visages, trop de visages fermés, sa main se serre contre la mienne et il enfonce ses ongles dans ma peau, comme un enfant qui aurait peur.

Alors je le prends dans mes bras, je le serre très fort pour le rassurer, pour qu'il oublie tout ça.

Et, quand on rentre chez nous, il a parfois ce mécanisme automatique de fermer la porte à clef, de tourner les verrous, mettre la chaîne et fermer les rideaux. Il a cet air effrayé qui me donne envie de tuer tous les responsables de ça.

Jusqu'à ce que je me souvienne que c'est déjà fait... Et que ça n'a rien changé.

Après, il se retourne vers moi et rougit. Il ouvre alors les rideaux, et enlève un verrou de la porte.

Mais pas plus.

Il ne peut pas faire plus.

Je sais bien qu'il a été traumatisé par ce kidnapping. Je sais bien qu'il a du mal à aller vers les gens, qu'il en a peur.

Je sais aussi que je ne peux pas faire disparaître toutes ses peurs parce qu'il y en a qui sont bien trop ancrées dans sa mémoire.

Trop profondément, trop loin.

Et moi...

Moi je le soutiens, je l'aide dans ses peurs.

Je ne sais pas si je suis vraiment utile, je ne sais pas si je lui fais du bien ou du mal, peut être que je le replonge dans le monde du terrorisme, peut être que je l'aide ?

Mais je suis là.

Je serais toujours là pour lui.

Je sais qu'il y a des gens qui me regardent avec compassion, en se disant que je le supporte, que je dois en baver avec lui.

Que la vie doit pas être drôle.

« Qu'il est courageux, Heero... moi, je serais lui... »

Je les entends, tous, qui me prenne en pitié.

Je sais aussi que j'ai mal quand Duo fait des crises, quand il doit prendre ses médicaments, quand je le retrouve les yeux dans le vide, comme la première fois que je l'ai rencontré.

Il a des médicaments, des calmants. Pour ne pas voir des complots partout...

Des tranquillisants. La première fois qu'il en a pris il était complètement amorphe, je me souviens qu'il dormait presque, qu'il n'écoutait pas...

C'était comme s'il était absent...

Et puis son corps s'est habitué. Une bonne chose ? Non.

Son corps s'habitue, il vit normalement.

Son corps s'habitue, il recommence à réfléchir. Trop.

Il a trouvé un travail qui lui plait, pas trop de communications extérieures, des collègues qu'il aime bien...

Ca lui permet de ne pas se morfondre toute la journée. Ca lui permet d'être indépendant, s'il le veut. Il est heureux, il fait ce qu'il veut. Mais même avec un travail, même en pensant à autre chose dans la journée...

Il réfléchit trop quand son corps s'habitue.

Duo, quand il part dans ses délires, je ne peux rien faire. Il est trop loin.

Je ne peux qu'appeler le psychiatre pour qu'il augmente les doses.

Il ne veut pas parler à un psychologue. Il ne veut pas raconter sa vie, il n'a jamais été bavard dessus.

Pour un ex terroriste, logique.

Pendant quelques mois, il est à nouveau lui et je profite de tous ces moments.

Mais après trois mois... Après trois mois, son organisme s'est habitué.

« Un pilote aux fortes capacités d'adaptation. » avait dit G.

Je ne peux vraiment pas le mettre en doute.

On augmente encore les doses...

Et puis, des fois, il est bien. Des fois, ça fait plusieurs mois qu'il prend ses médicaments, et il est bien. Il revoit des gens, il sort plus. Il sourit, il plaisante. Il ne me dit pas le soir :

« Je ne vais pas très bien, Heero. » avec cet air triste que je déteste sur son visage.

Alors le docteur descend les doses. Parce qu'elles sont fortes, parce qu'on espère qu'un jour, Duo n'en aura plus besoin, de ces pilules.

Pendant un temps tout va bien...

Jusqu'au jour où je le retrouve, les yeux hagards, la mine déprimée. Dans le noir.

Il recommence.

Vous ne pouvez pas savoir le mal que ça me fait quand je le vois comme ça. Et celui que ça me fait quand je reprends le téléphone pour appeler ce psychiatre.

Le pire c'est que Duo ne voit pas tout ça. Duo ne voit pas que c'est les médicaments qui l'empêchent de délirer. Il ne voit pas que c'est quand on diminue les doses qu'il voit des ennemis partout.

J'ai mal quand je vois tout ça.

Et quand je dois lui crier qu'il arrête de chercher les micros, qu'il arrête de me prendre pour son ennemi...

Et je pleure avec lui, je pleure quand il dit qu'il n'est rien, qu'il veut mourir, oui, j'en pleure.

Je pleure pour lui.

Je mène avec lui une guerre de tous les jours. Je n'aime pas ce mot, oh, non, il lui rappelle trop de choses...

Mais je ne me bouche pas les oreilles. Je ne me cache pas en fermant les yeux ou sous un masque d'indifférence. Je ne me dis pas que tout s'arrangera, que tout va bien. Je ne me dis pas que c'est normal.

J'ouvre grand les yeux et je l'aide comme je peux.

Je ne veux pas partir comme il me le propose lors de ses crises, je ne veux pas le laisser, je ne veux pas l'abandonner, je ne veux pas le quitter.

Je ne peux pas, je l'aime.

Parce même si j'ai mal, même si je pleure, je sais qu'il souffre bien plus que moi, qu'il souffre à en crier la nuit, à venir se serrer contre moi et a réclamer mon attention quand il ne va pas bien.

Je sais qu'il s'imagine beaucoup de choses, qu'il est capable de monter tout un scénario à partir d'un seul regard fermé et j'essaie de le raisonner... Même s'il m'écoute pas, s'il reste obstiné, buté, je continue jusqu'à ce qu'il s'endorme tout contre moi, les poings fermés mais cette sensation de protection qu'il sait que je lui apporte.

Il n'ira jamais bien, il ne peut pas guérir, parce que ce n'est pas un rhume.

Il souffre bien plus que moi, je pleure. Et ça me fait mal de le voir comme ça.

Mes larmes à côté de sa douleur sont insignifiantes.

Mais tout ça...

Tout ça, je l'accepte volontiers, et pour rien au monde je ne voudrais le changer.

Parce qu'il y a aussi les bonnes choses avec lui.

Il ne m'apporte pas que les larmes et la tristesse.

Il m'apporte la chaleur d'un sourire confiant, il m'aime, et tout les petits souvenirs qu'on a ensemble, lorsqu'on est tous les deux, sur la terrasse et qu'on regarde les étoiles la nuit, ou quand il me sourit en me voyant, toutes ces petites choses font que je ne pourrais jamais le quitter.

Il m'apporte la joie, la vie. Le bonheur de le tenir contre moi, de sentir sa chaleur, d'avoir son avis sur un fait, un objet, n'importe quoi.

Les soirées passées ensemble devant la télévision, et quand il s'endort contre moi avant la fin du film... Les fous rire, les soirées cuisine qu'il me fait... Et quand je tente de cacher qu'il a mélangé le sucre avec le sel... Je sais bien que les boîtes sont identiques et que non, c'est vraiment pas pratique dans une cuisine, mais quand même !

Les disputes et les réconciliations... Ses yeux pétillants devant la boîte de chocolat que je lui rapporte et son sourire satisfait une fois qu'il m'en a fait goûté un...

Son rire...

Et puis, rien ne vaut le jour où il m'a regardé, un sourire léger aux lèvres, une interrogation dans les yeux et les mains nerveuses, qui s'entrelaçaient dans son dos.

Il venait de me préparer un dîner aux chandelles, et attendait mon retour du travail. Il était si désirable à ce moment... Et les mots qu'il a prononcé ont changé ma vie :

« Est ce que tu veux bien m'épouser Heero ? »

Je n'oublierais jamais ce sentiment, je n'oublierais jamais.

Il vaut toutes les larmes du monde.

Alors, j'ai décidé de ne pas écouter les conseils qu'on me donnait.

« Il te fera souffrir, même si tu l'aimes, il te fera souffrir Heero, tu le regretteras. Tu t'engages pour toute une vie, en as–tu conscience ? »

Oui. J'en avais conscience, je savais que je n'allais pas rire chaque jour. Et j'ai largement compris les paroles du maire. « Pour le meilleur et pour le pire. »

Pour le pire, je t'aimerai, Duo. Pour le meilleur aussi.

Et voir les anneaux qu'il avait acheté, seul. Voir les anneaux qu'il avait choisi et les contempler chaque jour, l'un à mon doigt, l'autre au sien.

Il n'ira jamais bien.

Mais il ira mieux.

Je ferais tout pour ça. Parce que je l'aime.

Et en cinq ans, je n'ai jamais regretté d'avoir dit oui. A aucun moment.

OWARI.

Enfin la fin !! lol Alors, est ce que cette clôture vous plait ? J'aime bien le fait que se soit Heero qui termine, on avait un peu besoin de son avis et puis.. enfin, comprendre un peu son point de vue à lui aussi est intéressant, non ? lol

Okay, c'est vous qui jugez...

Ca mérite une review ? mode chibi eyes puissance trois

Une dernière chose... Je tenais encore à remercier chaque personne qui a reviewvé un ou plusieurs chapitres de cette fic, ça m'a fait très plaisir. Voilà, juste pour vous dire encore un grand merci de m'avoir suivie dans cette fic !!