Salut! Merci a tous... les personnages évoluent doucement, mais tout va s'accélerer ... continuez a dire ce que vous en pensez!
PS: j'ai vu plein de fautes d'orthographe dasn les chapitres précédents, je suis désolée; A la fin de cette histoire je remettrait tout au propre, promis...
Kam
Chapitre 13: changements
Cela faisait maintenant plus de quinze jours que Harry avait été empoisonné. On ne pouvait pas dire que son état s'améliorait rapidement. Mais le garçon réussissait à surmonter la maladie petit à petit. Et puis autour de lui, tout se réchauffait. Le soleil brillait constamment, Ron et Hermione le faisaient rire, et Rogue commençait à développer un sens de l'humour assez inattendu. Cela avait commencé avec Ron. Ron le provoquait souvent, il lui lançait des piques, en faisant attention à ne pas dépasser la limite de l'insolence. Et Rogue faisait pareil. Et Ron n'hésitait pas à crier sur un ton scandalisé « Monsieur, vous avez souri ! » dès qu'il arrivait à décrocher une mimique d'amusement sur le visage de son professeur. Hermione et Harry observaient leur petit manège en supposant qu'ils compensaient par là l'intensité sérieuse de leurs impitoyables parties d'échec.
Harry ressentait le besoin de s'expliquer avec son professeur de potions. Il sentait toujours une gêne, trop de non-dits entre eux. Mais il n'arrivait jamais à trouver le moment adéquat, il se disait qu'ils auraient toujours le temps plus tard. La seule fois où ils avaient eu une longue discussion, cela avait été au sujet de l'Occlumencie. Rogue avait décidé de lui donner un cours de théorie sur les différentes façons de « vider son esprit ».
Et pus ce matin-là, il eut de nouveau une attaque de poison. Il resta inconscient toute la matinée, et fut cloué au lit l'après-midi, pendant que Ron et Hermione profitaient du temps printanier dans la forêt. Quand Rogue entra pour lui donner sa dose de potion, Harry se dit que le moment était venu.
- Professeur ?
- Tiens, bois.
- Merci. Euh.. Professeur ?
- Quoi, tu as un problème ?
- ... Je voulais vous poser une question. Si vous avez un peu de temps...
- Potter, arrête tes simagrées. Si tu as quelque chose à dire, dis-le !
- Bon. Alors, est-ce que vous pouvez vous asseoir ?
Rogue leva les sourcils et s'assit. Harry prit une grande inspiration :
"Je voulais savoir... vous m'avez toujours détesté à l'école. Est-ce que... c'était seulement pour vous venger de ce que mon père vous a fait subir à quinze ans ?"
Rogue blêmit légèrement. Il pensa qu'il n'aurait pas dû s'asseoir.
- Je n'ai pas tellement enfin d'entrer dans ce genre d'analyses, Harry, grommela-t-il.
- Monsieur, j'ai besoin de comprendre.
- Je ne sais pas ce qu'il y a à comprendre... Pour moi , tu as toujours été un gamin arrogant, prétentieux, un enfant gâté, exactement comme ton père et ce crétin de chien noir.
Le cœur de Harry se mit à battre dangereusement, et il sentit une vague de colère monter. Il se força à parler doucement :
- Est-ce que vous pourriez éviter d'insulter mon père et mon parrain, s'il vous plaît ?
Rogue le regarda sans aménité et Harry fut à moitié rassuré.
"Je ne voulais rien avoir à faire avec toi, Harry, parce que tu me rappelais trop de souvenirs que je cherchais à étouffer. Je vais te dire ce que tu veux entendre, garçon, parce que c'est la vérité : j'ai bien vu que tu ne te comportais pas exactement comme la petite star que tu es, objectivement. J'ai bien vu que tu souffrais de ta célébrité – tout en appréciant de te sentir au cœur des événements. Mais je ne voulais pas voir ton comportement grave et responsable, parce que... il ne fallait pas que je m'attache à toi. Je préférais te voir comme la réincarnation de James. Comme cela, tout était très facile."
Rogue eut un petit sourire moqueur : « d'ailleurs, ta manie de fourrer ton nez partout, de ne respecter aucune règle, me donnait des arguments pour continuer à te voir comme cela !
Harry réfléchit un moment sur ces paroles. Puis il murmura :
- Et ici, vous avez eu pitié de moi, c'est ça ?
- Ici... ici tu n'as pas Dumbledore ou ... Sirius pour te défendre. Je crois que j'ai pu te voir sous un autre jour...Je ne sais pas.
Harry voulut dire quelque chose, il voulait dire merci peut-être, mais il n'eut pas le temps d'y penser, une vague de poison le paralysa.
Sirius Black eut un peu de mal à se remettre de son arrivée dans la cheminée du champignouse. Ecœuré par l'odeur de moisi qui régnait dans ce trou d'arbre, il s'était précipité dehors. L'air frais de la forêt de Feuillefous, en cette fin d'après-midi nordique, lui raviva rapidement les esprits . Il fit résolument demi-tour, pour trouver l'habitant de cet arbre creux dans lequel Harry, deux semaines auparavant, avait atterri lui aussi. Suivant les recommandations de Dumbledore, il devait contacter le champignouse en premier lieu. Celui-ci le guiderait alors jusqu'à un centaure dénommé Artan, qui lui indiquerait enfin l'emplacement de la cabane secrète.
Sirius avait un message scellé à remettre au centaure. Celui-ci le parcouru d'un regard grave, puis, sans un mot, indiqua un étroit sentier au visiteur.
Sirius s'engagea d'un pas rapide dans la forêt sombre. Heureux de retrouver bientôt les trois enfants, mais terriblement inquiet de leur état. Et de la façon dont il serait reçu.
La maison de bois brillait dans le noir. Sirius s'arrêta net, sous le choc. La cheminée fumait. Les fenêtres étaient illuminées. Cela donnait envie de courir s'y blottir, un îlot de paix et d'harmonie, quand tout le pays était sur le point de sombrer dans une guerre inégale.
Le cœur battant, l'homme s'approcha lentement. Avant de frapper à la porte, il jeta un œil à une fenêtre, à gauche de la porte, et resta figé. Il se plaqua contre le mur, espérant que personne ne l'avait remarqué. Il n'y avait pas de risque en réalité, Rogue et Harry semblait avoir les pensées ailleurs. Rogue était assis près du lit et regardait Harry dormir. Le plus étonnant était son expression. Sirius n'avait jamais vu Rogue avec cette tête là. Une sorte de douceur, de bonté , d'attention, se dit-il en secouant la tête et en décidant de s'aventurer une fois encore près de la fenêtre pour vérifier sa vision. Pas d'erreur, c'était bien Rogue sur la chaise, et Harry dans le lit. Un sentiment de jalousie naissant commença à se manifester, mais Sirius le remplaça rapidement par du soulagement : son filleul était là, bien vivant, et il n'allait pas rester dehors comme un espion.
Il frappa à la porte.
Une minute plus tard, des pas glissants se rapprochait et la voix de Rogue lui demanda sèchement le mot de passe.
« Avertim pidgeribus », répondit Sirius
- Qui êtes-vous ?
- C'est moi, Sirius Black.
Rogue resta silencieux pendant de longues secondes.
- Vraiment ? Quel était le surnom de Sirius Black dans son groupe d'amis ?
- Patmol.
La réponse de Rogue claqua :
- Et qu'est ce que tu viens faire ici ?
- J'apporte des nouvelles du front. Je dois vous ramener au plus vite. Allez, fais moi entrer.
- Tu poseras ta baguette en entrant.
Sirius contrôla son agacement
- C'est bon, je la poserais. Ouvre.
Les deux anciens élèves de Poudlard se retrouvèrent face-à-face.
- Pose ta baguette ici, ordonna Rogue en montrant l'armoire de la cuisine. Sirius s'exécuta, et demanda d'un ton pressant :
- Comment il va ? Il est dans sa chambre ?
- Il vient de faire une crise, il s'est endormi. Tu devrais attendre qu'il se réveille, il a besoin de repos.
- Il n'est pas guéri alors ? Sirius ne put retenir une intonation de reproche.
- Cela fait deux semaines seulement. Il a frôlé la mort, maintenant le poison est affaibli, mais de temps en temps il a une attaque, dit Rogue froidement.
Sirius dévisageait Severus Rogue en essayant de comprendre le sens de ses paroles. Il s'assit à la table, Rogue fit de même.
- Après un silence tendu, Sirius dit doucement :
- Tout s'est bien passé, alors ?
- Si on veut. Quelles nouvelles ? Pourquoi devons nous partir maintenant ? Rogue avait un ton agressif.
- Nous... l'Ordre a perdu des forces. Voldemort sait que vous êtes dans une forêt magique et a commencé à les détruire une par une. Vous n'êtes plus en sécurité.
- Où serons nous en sécurité?
Sirius regarda Rogue. Le désespoir le submergeait.
- Il n'y a plus de refuge, Severus. Nous sommes presque perdus.
- Des morts ?
- Oui. Nymphadora Tonks, tuée par un Mangemort alors qu'elle était en mission d'espionnage. Ce fut la première.
Sirius frissonna, et partit d'un rire hystérique : « Tu vas être content, Severus... Remus Lupin n'est plus des nôtres. Voldemort en personne l'a expédié dans l'autre monde... »
Rogue ne réagit pas. Il se contenta de hocher le tête. Le rire de Sirius se brisa net, et il continua, les yeux dans le vague :
- Et Ron et Hermione, où sont-ils ?
- Dans la forêt. Ils cueillent des plantes pour la potion. Ils ne devraient pas tarder à rentrer maintenant, Ron doit préparer le dîner.
