Chapitre 4
Ce fut la douleur qui sortit Harry de sa léthargie. Si soudaine qu'il ne pu faire autrement que crier, si intense qu'il se recroquevilla durement comme si c'était possible d'échapper d'une manière ou d'une autre à cette douleur. Les cris continuèrent, mais aucun effort ne fut requis pour les faire sortir de sa gorge. Rien que Harry pouvait faire n'empêchait sa douleur. Ce n'était pas pour arrêter. Cela prendrait fin avec la mort, pensa-t-il. Mais comment l'atteindre. Il se réveilla, Rogue étendait de la potion sur ses muscles crispés. Cette fois, il massa les muscles si profondément que Harry en sentit un moment de bonheur. Bonheur faible toutefois en raison des effets résiduels qu'il ressentait encore. Lorsque Rogue eut terminé d'étendre la potion, il se mit à activer et étirer les muscles des membres supérieurs de Harry, Les tirant dans tous les sens, de telle sorte qu'à la fin il les sentit si détendus qu'il pensa qu'ils étaient liquides. Puis au lieu d'offrit à Harry ses vêtements et lui indiquer la porte, il le souleva et le déposa sur le divan et le coucha.
− Restez, dit-il doucement.
Les yeux de Harry se fermèrent rapidement. Une heure plus tard, Harry fut réveillé par une voix.
− Il est temps d'y aller maintenant.
Harry s'assit et mit le chandail que le professeur Rogue lui offrait.
− Pourquoi ne m'avez-vous pas réveillé, demanda Harry?
− Je l'ai fait.
− Je veux dire, avant que vous l'enleviez. Je n'étais pas prêt.
− Je vous avais dit de ne toucher à rien.
− Je ne l'ai pas fait, monsieur, répondit Harry.
− Je voulais aussi dire que vous ne deviez rien utiliser, même si l'utiliser ne requérait pas de le toucher. Vous n'auriez pas dû laisser la peinture vous hypnotiser. Si vous ne l'aviez pas fait, vous auriez été prêt. Maintenant, je le répète, il est temps pour vous de quitter.
Le professeur Rogue tendit la robe à Harry, qui l'enfila et puis sortit de la pièce. Harry se rendit au premier étage du château avant qu'il ne réalise qu'il ne se rendait pas aux appartements de Sirius. Il n'avait pas envie de parler à Sirius maintenant et il ne voulait pas dormie. Cela semblait être les deux seules choses qu'il pouvait faire dans cet appartement. Sirius ne comprendrait pas, il voudrait seulement améliorer les choses, mais ceci était quelque chose qui ne pouvait pas s'améliorer
Rogue devait toujours avoir le contrôle sur tout. Il ne dit quoi faire et où le faire, pensa Harry. Il décide lorsque je souffre ou lorsque je me sens bien Cela était trop pour Harry. C'était trop difficile de donner ce contrôle à un autre homme. Finalement, Harry se retrouva dans les salles de bains de Mimi Geignarde. Il entra dans la douche et pensa à ouvrir l'eau et à la laisser mouiller ses vêtements, au moins il aurait pu contrôler sa stupidité. Harry rit une profonde respiration et le laissa choir sur le sol. Puis ses mains heurtèrent un objet de plastique. Il le ramassa et commença à jouer avec, mais il se coupa rapidement le pouce.
− Aïe, cria Harry!
Il regarda ses mains et vit que son pouce saignait. Puis il rit. C'était seulement une petite coupure et il avait hurlé au meurtre pour si peu. Toutes ces douleurs doivent me rendre douillet pensa Harry. Il recommença à examiner le morceau de plastique qu'il avait laissé tomber et le ramassa. Il avait l'air tranchant Il bougea rapidement l'objet sur son autre pouce et la douleur revint vite, mais s'estompa lorsqu'il mit son pouce dans sa bouche. Il n'est plus le seul pensa Harry. Il ramena l'arme près de la paume de sa main et puis sur ses poignets et à chaque fois il se sentit plus vivant, en plus grand contrôle de sa vie. Puis il regarda ses bras, vit toutes les coupures et en fut gêné. Il lança l'arme à l'autre bout de la pièce. Que penserait Sirius s'il savait? Harry nettoya le sang et arrêta l'écoulement avec du papier hygiénique. Heureusement elles n'étaient pas creuses et le saignement eut tôt fait de cesser. Heureusement. Il quitta la pièce et retourna rapidement aux appartements de Sirius. Sirius le serra dans ses bras lorsqu'il entra.
− Tu as l'air mieux. Est-ce que Rogue t'a oublié?
− Pas tout à fait, répondit Harry. Il m'a laissé dormir sur son divan un peu. Je pense que je vais aller dans la douche avant de me coucher.
Harry savait qu'il ne pourrait pas laisser Sirius l'aider à se changer.
− Rogue t'a envoyé une potion, dit Sirius en sortant de la salle de toilette.
Harry hocha de la tête. Au moins je dormirai ce soir!
Le jour suivant, Harry demeura à la fin du cours de potions, sans que l'on lui ait demandé. Il n'y avait pas un cours de potions, cette année, où il n'avait pas eu à rester, alors il n'avait aucune raison de penser que cette fois-ci serait différente. Lorsque le professeur Rogue se dirigea vers son bureau, Harry le suivit.
− Tournez-vous, dit rogue.
Harry obéit et attendit pendant que son professeur étudiait son cou.
− Montrez-moi vos mains.
Harry sentit son sang se glacer. Il avait oublié cette partie du rituel ou il avait fait exprès pour oublier ce à quoi ressemblaient ses mains. Il ne fallait pas que Rogue sache.
− J'attends, Potter!
Harry fit non de la tête vigoureusement et recula. Il savait qu'il y aurait des conséquences à désobéir au professeur Rogue, mais elles ne pouvaient pas être aussi terribles que celles qui surviendraient si Rogue savait. Il pourrait courir, rejoindre Hermione pour qu'elle le soigne et puis inventer une histoire à raconter à Rogue. Il ne le croirait pas, mais il n'aurait aucune preuve. Harry se tourna vers la porte. Du coin de l'œil, il vit Rogue lever sa baguette. La porte se ferma. Il était prisonnier. Harry regarda lentement autour de lui, faisant encore dos à la porte.
− Maintenant, Potter, dit Rogue!
Il avait encore sa baguette levée. Harry avait comprit que Rogue saurait d'une manière ou d'une autre, alors il leva ses mains, paumes vers le bas. Rogue rangea sa baguette et prit une des mains de Harry dans chacune de ses mains. Il les tourna et releva les manches de la robe de Harry. Les coupures étaient, maintenant rouges et inflammées, elles semblaient plus sérieuses qu'elles ne l'avaient été. Rogue leva un sourcil et laissa tomber les mains de Harry.
− Assoyez-vous, dit Rogue en pointant un simple chaise près d'un mur du bureau.
Harry s'assit en regardant Rogue sortit et remettre en place plusieurs fioles de potions derrière son bureau. Finalement, il en choisit une, une petite fiole et des bandages. Il amena sa chaise devant son bureau de telle sorte qu'il était à la droite de Harry.
− Vous pensiez que vous pourriez contrôler la douleur de cette manière, remarqua Rogue.
Harry fut un peu surpris que Rogue comprenne ses motivations si aisément, mais d'après ce qu'il avait apprit de Rogue depuis les derniers jours, tout ceci n'était pas très surprenant.
− Vous ne pouvez pas. La douleur externe est toujours contrôlée par quelqu'un d'autre. Vos amis, vos ennemis, les hasards, Dieu, moi, dit Rogue e ouvrant la fiole.
Ol vida un peu du contenu sur les bandages, puis appliqua le tout sur les mains de Harry. Harry tenait ses mains sur ses cuisses. Harry repoussa les manches de Harry et mit de la potion sur ses paumes et ses avants bras. La douleur qu'il ressentie fut de loin supérieure aux coupures elles-mêmes. Harry tenta de ne pas montrer qu'il souffrait, mais il sentit ses yeux commencer à s'humidifier. Je ne vais pas pleurer, se dit-il, Je ne vais pas pleurer, mais une unique larme lui échappa.
− Vous contrôlez vos douleurs internes, vous contrôlez ce que vous voulez en faire, jusqu'à une certaine limite. Il y a une limite à la douleur que peut ressentir une seule personne. Puis la nature s'en charge, soit vous perdez connaissance, soit vous en mourrez. Je ne souhaite guère vous voir faire l'un ou l'autre, mais au pire allé j'aimerais mieux vous voir affronter la première issue. Voilà pourquoi je contrôle votre douleur, fit Rogue en remettant le couvercle sur la fiole.
Il coupa un bout de bandage propre et enduit de crème les bras de Harry. Les coupures avaient disparues. Rogue prit un autre bandage et essuya les larmes sur le visage de Harry.
− Ceci ne peut guère continuer.
Harry baissa les yeux vers le sol, mais Rogue lui souleva le menton pour le forcer à le regarder dans les yeux.
− Je sais ce qui est le mieux pour vous. Je ne peux pas continuer si vous ne vous soumissez pas à moi. Est-ce que vous comprenez?
− Oui, monsieur.
− Voulez-vous que je continue?
− Oui, monsieur.
− Je vous attends dans mes appartements à neuf heures ce soir.
Rogue leva sa baguette et ouvrit la porte.
− Oui, monsieur, répondit Harry.
Il prit se choses dans la salle de classe et il retourna à son dortoir. Il n'y aurait pas de potion ce soir, ceci était sa punition. Mais le professeur Rogue avait raison. Harry avait tenté de gagner du contrôle et il avait besoin de faire confiance à quelqu'un pour que ceci fonctionne complètement. Il pouvait endurer cela un peu plus. Il pourrait faire cela pour Sirius, il pourrait le faire pour Dumbledore, il pourrait le faire pour l'Ordre et il pourrait même le faire pour Rogue. Harry leva la tête lorsqu'il entendit la porte du dortoir s'ouvrir. Sirius entra, sous sa forme canine et il sauta sur le lit de Harry. Harry caressa le chien.
− Nous sommes seul, Sirius, tu peux te transformer.
Pourquoi Sirius était là? Savait-il déjà ce qu'il avait fait? Harry ne voulait pas perdre son parrain et particulièrement pas maintenant.
− Comment étaient tes cours aujourd'hui, demanda Sirius?
Petite conversation anodine?, pensa Harry. Sirius ne s'embêtait pas avec cela habituellement. Il devait sûrement savoir. Il prit le coin de sa couverture et l'observa attentivement en répondant.
− Euh… j'imagine qu'ils étaient bien. Je n'ai eu aucune retenue, pas même avec Rogue.
− Bien pour toi, mon garçon. Écoute, Sirius fit une pause et regarda son filleul. Qu'y a-t-il Harry?
− Rien, répondit Harry un peu trop rapidement.
Lorsqu'il leva la tête, Sirius le regardait encore, il semblait préoccupé par lui.
− Serais-tu là pour moi si j'avais fait quelque chose de terrible, demanda soudainement Harry?
− Que veux-tu dire par là? Je serai toujours là pour toi, peu importe ce qu'il arrive. Je t'aime Harry et rien ne pourra changer cela.
Sirius enserra Harry dans ses bras et l'approcha de lui pour confirmer ses dires. Harry recula pour regarder Sirius.
− Mais si j'avais fait quelque chose de vraiment mal? Si j'avais rejoint Voldemort?
− Premièrement, Harry, tu ne joindras jamais Voldemort, mais même si tu le faisais je m'occuperais encore de toi. C'est toi que j'aime, pas tes actions. Maintenant qu'est-ce qui te fait dire cela?
− Aimes-tu encore Petter, demanda Harry?
− Harry tu n'es pas Petter.
Harry attendit pour que Sirius poursuive.
− De quoi voulais-tu me parler, fit Harry en changeant brutalement de conversation, ne voulant pas s'expliquer?
Sirius sembla reprendre vie.
− Je voulais seulement te prévenir de quelque chose, mais ne t'inquiète pas. Poudlard est l'endroit le plus sécuritaire pour toi.
− Quoi?
− Trois des pierres des fondateurs ont été enlevées la semaine dernière.
− Alors?
− Lorsque les quatre pierres sont ramenées les unes aux autres pour ne former qu'une seule pièce, la protection magique du château devient extrêmement vulnérable. Lorsqu'elles sont ensembles une personne peut enlever, ajouter ou complètement changer toutes les protections et les charmes du château. Normalement, personne ne peut être en possession des quatre pierres et faire ainsi changer les protections magiques.
− Alors, où est la dernière pierre?
− C'est la pierre des Serpentard. Rogue en prend la responsabilité. Je m'inquiète seulement que quelqu'un tente de la prendre.
− Qu'est-il arrivé aux autre, demanda Harry?
− Elles ont juste disparues. Chacune d'entres elles était précieusement gardée par les directeur et directrice des différentes maisons.
− Apparemment, pas si bien gardées que cela.
− En effet. Je voulais juste t'avertir pour que tu puisses reconnaître si tu vois des gens suspects. Je te reverrai ce soir.
Cette soirée-là dans els appartements de Rogue, ce dernier n'avait pas grand-chose à dire. Lorsque Harry s'assit sur le sol, il remarqua que la peinture tourbillonnante n'était plus là pour le calmer. Rogue enleva le talisman et commença à réciter des ingrédients de potions.
− Peau de Boomslang1, moly2, wolfsbane3…
Les mots semblaient bourdonner dans ses oreilles, encore et encore, comme Harry commençait à sentir la douleur.
− Ennerveate, entendit Harry lorsque tout fut terminé.
Rogue déposa le chandail de Harry ainsi que sa robe sur les accoudoirs du divan. La tête de Harry martelait et sa vision était embrouillée. Il savait qu'il n'aurait pas d'aide de Rogue ce soir. Harry lutta pour se lever, mais son corps ne voulait pas répondre. Finalement, Harry se releva en utilisant le divan comme appui. Il tenta d'attraper ses vêtements, mais ses muscles étaient trop tendus. Rogue était déjà rendu dans sa chambre et Harry suspectait qu'il ne reviendrait pas.
Il abandonna ses vêtements et marcha lentement vers la porte. Harry monta les escaliers, traversa le grand Hall en utilisant tout ce qu'il pouvait trouver sur els murs pour l'aider à le porter. Lorsqu'il arriva finalement au portrait de la pièce de Sirius, il ne tin plus et s'évanoui sur le sol.
Sirius l'avait certainement dû entendu tomber, car à ce moment le portrait s'ouvrit. Sirius l'aida à se lever et le mit au lit, où y resta coucher parce qu'il n'étai pas capable de se rendre confortable. Tous ses membres lui faisaient mal. Sirius essuya la sueur de son front, enleva ses espadrilles, mais il n'y avait rien d'autre qu'il pouvait faire.
Harry entendit Sirius se rendre au foyer.
− Severus qu'est-ce que tu lui a fait, demanda Sirius?
− Seulement ce que je devais faire. Cela deviendra de plus en plus difficile au fur que le temps passera.
− Mais il n'est pratiquement pas cohérent. Hier il allait bien!
− Tu ne lui a pas porté assez attention.
− Quoi? Qu'est-ce que je peux faire pour lui?
− Je te suggère de faire en sorte qu'il bouge ses muscles à toutes les heures de la nuit. S'il ne le fait pas, il ne pourra pas sortir du lit demain. Bonne nuit.
Harry ne dormit pas du tout cette nuit-là. Entre les douleurs et les tentatives maladroites de Sirius pour le faire bouger, il n'y avait pas de place pour dormir.
Le matin suivant, Sirius quitta l'appartement pour aller informer le directeur que Harry n'irait pas en classe cette journée-là. Pendant qu'il était partit, Harry tenta de se lever par lui-même. Il sentit que l'effort demandé était similaire à courir un marathon ultra long, sans aucun entraînement. Ses jambes vacillèrent, mais elles le supportèrent tout de même. Il tenta de faire quelques pas, mais tout ce qu'il réussit à faire fut de bouger un seul pied. Sa victoire ce matin-là, fut de se rendre à la salle de toilette. Cela lui avait prit une demie heure.
Sirius revint du bureau du directeur et aida Harry à retourner au lit. Harry tenta de grignoter quelque peu de ses rôties, mais elles glissaient entres ses doigts, il n'osa même pas imaginer la cuillère. Sirius entreprit de le nourrir avec des rôties, mais Harry sentit qu'il ne pourrait pas ouvrir sa bouche. Les muscles étaient trop tendus.
1 Je ne sais pas c'est quoi ce mot là, je crois que c'est inventé…à moins que je me trompe.
2 Idem #1
3 idem # 1
