Chapitre 2
Harry, c'est toi qui criait comme une banshee ?
Définir un sentiment comme l'amour est vraiment difficile, voir impossible, à faire. Il faut d'abord l'avoir connu, de plusieurs façons, la vie réelle, les livres et l'imaginaire. Il y a l'amour platonique l'amour filial, l'amour agape et l'amour passionné, ceux que l'on connaît le mieux. Alors dans quelle catégorie pouvait se retrouver l'amour de cette chère amie pour son maître, c'était ce qu'elle se demandait, en le regardant dormir. Elle l'aimait, elle le savait, mais ce n'était pas sensé être un sentiment "fait" pour elle. Elle siffla un peu en se souvenant de ce qu'elle devait faire pour le bien de cet homme. Son maître s'était réveillé en hurlant, il y a plusieurs heures. Le problème était qu'elle n'avait pas reconnu la voix de son maître, c'était comme si elle avait été lacée avec celle d'une autre personne. Cela faisait plus de douze heures de cela, ça elle ne pouvait pas le savoir, mais cela faisait trop longtemps pour elle. Pourquoi ne s'était-il pas réveillé ? Elle se recoucha légèrement et s'éloigna, elle devait trouver un moyen de ramener son maître adoré dans le monde des vivants, malgré leur sinistre entourage. Qu'est-ce qu'un animal pouvait bien faire dans ce cas là ? Surtout lorsque personne d'autre ne pouvait comprendre son langage.
"Je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu se passer. C'est de ma faute... J'aurais dû insister pour savoir... Je..."
"Ron !
- ...Hermione ?
- Je... est-ce que ça va aller ?
- Oh... ! Hermione, je devrais te poser la même question, c'est ton ami, aussi, qui est couché là.
- Je sais, mais tu as tellement l'air plus atteint que moi... et...
- tout ceci a pu se passer ?
- Je n'en sais rien R...
- Hermione, c'est le temps d'aider notre ami comme il se doit. Comme on l'a toujours fait.
- Tu as raison, il faut se mettre à chercher. Quel était son plan ? Que faisait-il à la bibliothèque ?..."
Ron se leva et suivit son amie vers la sortie de l'infirmerie de madame Pomfrey, ils eurent un dernier regard plein de regret, de colère, mais surtout de chagrin. Ils étaient plus déterminés que jamais à aider leur ami. Ils furent plutôt surpris de voir qui voudrait les aider par la suite. Leur meilleur ami restait dans un état comateux, cela faisait plusieurs heures qu'il "dormait". Personne, pas même Dumbledore, n'avait réussi à le réveiller et personne ne comprenait ce qui se passait, enfin peut-être pas. Snape avait repris la petite fiole qui traînait sur le sol à côté de Harry inconscient et avait dit au directeur qu'il allait essayer de savoir ce que c'était. Dumbledore ne fit que le remercier. L'homme ne resta pas longtemps pour voir ce qu'ils allaient faire du garçon, il avait du travail qui l'attendait. Il ne savait pas ce que Harry Potter avait tenté de faire, mais il allait essayer de le découvrir. Sirius faillit mourir en voyant le corps froid de son filleul, il faillit se transformer en larmes, mais Remus réussit à le consoler en lui disant que le garçon n'était pas mort. Remus Lupin fut le premier sur le lieu d'où il avait entendu provenir les cris déments.
Flash
"C... c'était Harry... ?!?"
L'angoisse agrippa le coeur de Remus Lupin qui se redressa de sa chaise avec précipitation et courut, Sirius à ses côtés. Ils se servirent de leur fin odorat pour repérer le jeune homme. Le professeur ne pensa même pas à se revêtir d'une robe de chambre pour se couvrir. Il ne pensa qu'à courir et retrouver Harry le plus rapidement possible. Il espérait que Vous-Savez-Qui-Ne-Pas-Nommer n'était pas derrière tout cela, il ne saurait pas comment supporté la mort d'un autre être cher. Surtout, il espérait que Lucius n'ait rien à voir. Sirius lui avait dit qu'il ne fallait pas faire confiance à ce "type", qu'il avait plusieurs cartes dans sa manche, s'il était au sein d'Hogwarts, c'était pour une bonne raison. L'aristocrate n'aurait pas accepté aussi facilement le poste "d'assistant" à un loup-garou pour l'enseignement à l'école que fréquentait son fils. Non, cela cachait quelque chose. Il y avait ensuite madame Clutch. Sirius n'aimait pas trop l'odeur qui était la sienne, cela sentait la fausseté. Ils avaient tous deux essayé d'en parler à Dumbledore, mais celui-ci leur avait dit de lui faire confiance, cette femme était sûre. Il ne fallait pas oublier cette impression qu'avait ressenti Remus avant que les cris ne se répercutent dans l'école. Cette impression de déjà-vu, son côté loup qui semblait vouloir prendre le dessus de son côté humain, le loup qui venait de trouver grand intérêt pour une situation ou pour une personne. La dernière fois, il y avait eu la présence de son alter-ego un autre loup-garou, une femelle. Il ne se souvenait pas vraiment de ce qui c'était passé, mais une chose était resté, l'odeur et le goût du sang. Remus n'eut pas le temps d'approfondir ses pensées là-dessus, il venait d'arriver à une impasse. Il n'y avait rien dans ce corridor du troisième étage de l'école, pourtant, l'odeur de Harry était très forte, ici. Snuffles renifla le plancher et continua à chercher. Le garçon devait avoir sa cape d'invisibilité, comment avait-il réussi à le garder sur lui dans un moment, assumèrent-ils, d'agitation ? Remus fit comme son ami de toujours et essaya sentir l'air autour de lui pour savoir où pouvait se trouver le fils de James. Le parrain réussit à le retrouver sur le plancher proche d'une fiole avec une trace de liquide argentée qu'il n'avait pas vu lors de leur arrivée précipitée. Il grogna et tira sur un survêtement. Harry avait transformé sa cape pour qu'elle puisse rester en place et le permettre de bouger, comme les capes à capuchon que l'on retrouvait aux Gladrags Wizardwears. Remus retira proprement la cape d'invisibilité sur Harry et le jeta dans un coin en entendant des pas de course. Ils avaient découvert un Harry inconscient au même moment que le directeur, les professeurs et plusieurs élèves arrivaient, toujours dans leurs habits de nuits.
"Harry ! s'écria Charlie en se jetant à leurs côtés.
- Que s'est-il passé, ici ? demanda horrifiée Minerva.
- Je n'en sais rien, nous venons juste de le trouver... Calme-toi, Snuffles, il est en vie, dit Remus qui avait trouvé le poul lent du gamin.
- Vite ! Pomfrey ! dit avec urgence, professeur Flitwick.
- Écartez-vous, laissez-moi passer !!
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Lucius Malfoy en se redressant la petite fiole entre les doigts.
- Mmm ? fit Severus en s'approchant de lui.
- Harry !!" hurlèrent Ron et Hermione, qui venaient d'arriver.
Severus demanda la permission au directeur de se retirer pour pouvoir se mettre à l'étude de cette fiole, permission qui lui fut accordée rapidement et avec gratitude. Dumbledore dû, par la suite, ordonné aux préfets de toutes les maisons de diriger les élèves dans la Grande Salle. Leur chef de maison, excluant Severus, Lucius allait le remplacer, allait les compter. Ce fut dur de pousser les gryffondors à suivre leur préfets, qui étaient tout aussi accablé que les autres. N'était-ce pas la semaine dernière qu'ils fêtaient, bruyamment, la loyauté, l'amitié des gryffondors pour Harry ? C'était trop, plusieurs d'entre eux pleuraient, Hermione, les jumeaux Weasley et Ginny essayaient de tirer Ron qui, s'il n'avait pas été giflé par un Charlie en colère, serait tombé dans l'hystérie.
Charlie n'aimait pas voir son frère dans cet état, il avait dû le gifler, il s'était excusé. Ron ne fit que cacher son visage derrière ses cheveux qui avaient allongé cet été, en suivant ses camarades. Les autres professeurs allaient sortir et faire une fouille des sols de l'école, juste au cas où. Dumbledore ne dit pas tout haut cette dernière pensée, il ne voulait pas de panique générale. Ils devaient garder la tête froide et découvrir le plus rapidement ce qui était arrivé à un de leurs élèves. Il devait écrire à Balthazar aussi, il devait venir le plus rapidement, le jeune homme saurait apprécier l'information, s'il était toujours le garde-du-corps de Harry. Il fronça des sourcils en voyant Clutch se diriger vers madame Pomfrey pour offrir son aide qui fut accepter rapidement. Elles transportèrent magiquement le corps de Harry et s'éloignèrent rapidement pour voir ce qu'il avait. Dumbledore allait devoir revoir les dires du garde-du-corps de Harry sur cette femme. Il faisait confiance en le jugement du jeune homme, mais... Il fallait être prudent dans les temps qu'ils vivaient tous. Il forma des groupes pour fouiller le plus d'endroit en le moins de temps possible.
Pendant ce temps-là, Poppy Pomfrey et Isobella Clutch essayèrent toutes les incantations, tous les sorts, pour réanimer Harry, mais elles ne purent rien. Elles étaient sidérées de voir qu'elles étaient impuissantes. Même Severus vint leur rendre une brève visite avec une potion qu'il avait en magasin pour essayer de le réveiller pour avoir les paroles de Harry sur cette potion qu'ils avaient retrouvée à ses côtés. Il s'était attendu à un silence inconscient du gamin alors il ne fut pas déçu lorsque rien ne se produisit. Il retourna à ses grimoires et à ses potions en leur faisant un signe de tête, le regard de Clutch suivant ses pas. Elles constatèrent, lorsque Pomfrey se calma, que la respiration du jeune sorcier était normale, qu'il n'y avait pas d'anomalie corporelle flagrante. C'était comme s'il dormait, alors peut-être allait-il se réveiller normalement. Seul le temps allait le leur dire.
Réflexion qui ne fut pas acceptée facilement par plusieurs élèves le lendemain matin, vendredi 22 septembre. Presque aucun élève ne dormit cette nuit, la plupart préoccupé par Harry ou de leur sort futur. Qu'est-ce qui pouvait empêcher ceux qui avait attaqué Harry Potter, de les attaquer eux ? Tout le monde pensait à une attaque à ce moment, alors ils furent très choqués le lendemain. Les Serpentards étaient plus méchants que jamais. Plusieurs bagarres éclatèrent à cause d'une remarque des membres de la maison du serpent dite à un gryffondor. Pour une fois, pour les serpentards, on pouvait dire qu'il y avait exception échappant à la règle, Draco restait silencieux quant au sort bizarre de Harry Potter. Il était allé voir son père pour des explications, des informations, mais ce dernier lui avait dit avec joie d'aller se coucher avant qu'il ne lui retire des points. Il était, ce matin, assis à sa table entouré de ses acolytes, Crabbe et Goyle, il regardait la table des professeurs, son cousin lui avait toujours dit être perspicace avec le langage corporel, il allait voir si c'était le cas pour aujourd'hui. Ron ne fit rien, ne parla pas, ne mangea pas ne se bagarra pas. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé. Une chance pour lui, ses amis étaient là pour le soutenir et tenter d'alléger son sentiment de culpabilité mal placé. Hermione ne savait pas vraiment quoi faire, elle voulait l'aider, elle voulait aider Ginny qui ne cessait de pleurer, pourtant, elle avait ses propres sentiments à... vivre et exprimer. Que devait-elle faire ? Les renier pour aider les autres, qui allait l'aider, elle ? Charlie, ce vendredi, resta avec eux le plus souvent qu'il pouvait. Il tenta de les consoler du mieux qu'il pouvait. Il voyait bien la peur que ce soit Celui-Qui-Devait-Être-Silencieusement-Nommer qui soit l'attaquant, mais il connaissait mieux. Il ne leur dit rien de ce qu'avaient discuté les professeurs, ce matin. Avant les déclarations de Dumbledore, il y avait eu une réunion d'urgence entre le personnel de l'école, Snape était là, il n'avait pas dormit non plus.
Fin
"Je sais que cela ne se fait pas, mais j'ai donné ordre à nos hiboux d'intercepter les lettres des élèves, débuta Dumbledore. Nous ne voulons pas que des journalistes éditent des rumeurs. Nous ne voulons pas de panique.
- Qui voulez-vous convaincre, Dumbledore, vraiment ? demanda hargneusement Lucius.
- Taisez-vous, Malfoy ! dit Charlie fâché, tentant de retenir Snuffles d'attaquer.
- Pff !
- Écoutez, commença Snape, Albus a eu raison.
- Severus, as-tu trouvé quelque chose ? demanda Remus, les traits tirés.
- Rien du tout, alors voilà pourquoi le monde extérieur ne doit rien savoir pour le moment. Il faut attendre de voir si je trouve quelque chose ou si Potter se réveille de lui-même. Si après tout cela, nous n'arrivons à rien, nous devrons avertir l'extérieur pour demander de l'aide. J'ai remarqué autre chose... madame Clutch n'est pas parmi nous, grogna-t-il en regardant le directeur droit dans les yeux.
- Je sais, dit Albus.
- Et nous sommes tous là, alors je ne comprends pas.
- Elle nous a laissé une lettre," dit Pomfrey.
En effet, après leur tentative infructueuse pour réveiller Harry, elle avait laissé Pomfrey s'occuper du garçon et retourna dans sa chambre pour écrire une lettre. Elle fit ses bagages légèrement, elle n'emporta pas trop de chose, elle alla remettre la lettre sur le bureau de l'infirmière et s'en alla discrètement, mais rapidement. Elle savait qu'elle pouvait compter sur Lucius pour se taire et ne pas la défendre aux yeux de tous, il en dépendait de sa crédibilité. Lorsque le soleil se leva, la pauvre infirmière crut avoir un arrêt cardiaque en lisant les premières lignes, elle ne finit même pas la lettre qu'elle se retrouvait au bureau du directeur qui avait écrit à Balthazar, plus tôt cette nuit, pour l'informer de la situation. Après la lecture de la lettre, Albus lui dit de se calmer, que ce n'était rien de trop grave, enfin pas vraiment, il y avait tout de même cet aveu qui le chiffonnait et le dégoûtait. Ce fut pour cette raison qu'il réécrit une lettre à Balthazar le sommant de venir au plus tôt. C'était après cela qu'il décida de faire une réunion d'urgence, tout le personnel de l'école devait y être. Ils allaient d'abord savoir ce qui se passait avec Isobella Clutch et, ensuite, ils allaient tous revoir les événements qui auraient pu amener le jeune Potter dans ces tracas, pour pouvoir mieux l'aider. C'était pour cela que Pomfrey se retrouvait devant tout le corps personnel de Hogwarts pour lire la missive de madame Clutch :
"Albus Dumbledore,
Je suis désolée de vous quitter aussi vite, mais les affaires m'appellent. Je dois partir le plus vite possible, je n'ai rien pu faire pour aider Harry Potter, mais je vais essayer ailleurs. Je vous le dis tout de suite, je ne suis pas responsable de l'état comateux de Harry. Je n'ai pas pu prévenir cette attaque(?), je dois me retirer donc de cette mission pour chercher d'autres avenues. Je crois que Voldemort est derrière tout ça, comment je n'en sais rien, c'est un "feeling", comme vous dîtes, vous les anglais. C'est pour cela que je pars, cela me sera facile de le retrouver puisque je travaille pour lui, en contrepartie seulement. Laissez-moi vous expliquer avant que vous ne me lanciez la première pierre. Cet été, je fus engagée comme espion pour Voldemort grâce à un Mangemort, je ne dirais rien quant à l'offre, seulement qu'elle était alléchante. Ils surent par un moyen que j'ignore que j'allais travailler pour vous, ils vinrent à moi, et non le contraire. Je n'ai pas été trop dangereusement testée. Le Mangemort en question porta sa vie en garantie pour moi. Qui suis-je ? Agente "Isobella Clutch" du Ministère des mystères du Canada. Cela, il ne le sait pas, comme tout le monde d'ailleurs. J'ai été chargé par "Ingrid Toothlock" de veiller à la sécurité de votre Survivant. N'oubliez pas que vos histoires voyagent assez rapidement. Je suis donc venue ici que pour cette raison, et pour celle qui est d'espionner pour Voldemort. Je joue à double tranchant, je le sais, mais vous le comprendrez plus tard, c'est pour la seule cause de Harry, et personne d'autre.
Humblement vôtre, "Isobella Clutch"
Ils restèrent tous silencieux, pendant un long moment, assimilant ce qui venait d'être lu. Severus fronça des sourcils, il n'avait pas eu connaissance de cette nouvelle recrue au sein des Mangemorts et qui aurait pu porter sa vie en garantie de la bonne foi de la jeune femme ? Personne d'assez stupide n'aurait fait cela. À moins qu'elle ne soit sûre de son coup, mais face à Voldemort, combien de temps cette personne espérait-elle continuer cette mascarade ?... Il pouvait retourner cette question vers lui-même... Remus était horrifié. Une Mangemort ! Comment pourraient-ils croire qu'elle ne fut en rien dans cette tragédie, si elle avouait... C'était là le hic, non, elle avouait elle-même qu'elle jouait les double-espionnes pour le camp de Voldemort et celui du monde des sorciers. Il ne la croyait pas, il ne pouvait la croire. Albus Dumbledore était dégoûté, il allait parler à Balthazar de cela, dès que le jeune homme pourra se libérer pour venir. Personne ne pouvait savoir lorsqu'une mission l'envoyait à l'autre bout du monde. En tout cas, Balthazar allait en entendre parler jusqu'à ce que ses oreilles en chauffent et plus. Minerva McGonagall ne comprenait rien à rien, elle attendrait que Albus s'explique, n'était-ce pas lui qui avait dit que l'on pouvait se fier à elle ? Fallait-il vraiment qu'à chaque année, qu'il y ait une catastrophe venant d'un professeur fraîchement engagé ? Charlie était sidéré, il sursauta légèrement en entendant le couinement attristé et mortifié de Sirius. Il le comprenait, elle avait eu l'air si sympathique, selon lui, alors pourquoi ? Elle avait aidé Remus en début d'année. Tout cela n'était qu'un leurre ? Il devait peut-être revoir leur première rencontre pour savoir... mais à quoi cela servirait, "Isobella Clutch" n'existait pas... Lucius avait un rictus sarcastique aux lèvres, il était sûr que la jeune femme serait de retour rapidement pour besoin de protection. Il la connaissait bien, mais connaissait surtout Voldemort. Il savait que leur maître n'allait pas apprécier la nouvelle si elle advenait à ses oreilles. Il poussa un soupir irrité en se disant que cette personne qui mit sa vie en danger pour Isobella devait soit être un imbécile ou amoureux.
Hermione entra dans la chambre des garçons suivit de Ron. Elle poussa un soupir en voyant Neville appuyer contre la fenêtre un livre ouvert sur son lit. Il se tourna doucement vers eux, le regard triste. Il leur sourit en disant qu'il allait les laisser seul. Hermione l'arrêta et lui demanda s'il avait remarqué quelque chose de bizarre les jours précédents les événements d'hier. Non, enfin... Tout le monde avait remarqué les changements de personnalité d'Harry. Comme tout le monde, il avait remarqué la quasi obsession de Harry de se retrouver à la bibliothèque après les cours, il ne passait plus son temps à relaxer avec ses amis. Oh ! Il continuait à leur parler, il ne les ignorait pas totalement, il continuait ses entraînements de quidditch, mais la bibliothèque était devenu un lieu plus connu du garçon. Hermione le remercia d'un sourire et se tourna vers Ron qui était assis sur le lit de Neville, un air troublé au visage, lisant le livre.
"C'est quoi ça Nev ?
- J'ai... Et bien... je... vous allez trouver ça idiot, mais...
- Crache le morceau, Neville, grogna doucement Ron.
- J'ai décidé de chercher un peu. Vous vous rappelez, pour son retard en potion jeudi passé, il nous avait dit qu'il avait été à la bibliothèque avant d'aller se coucher.
- Vrai, dit Hermione, le front plissé par la réflexion.
- Je suis allé voir madame Pince et elle m'a dit ne pas se rappeler l'avoir vu cette journée là.
- Ah bon ! dit Ron.
- Oui, alors je me suis dit pourquoi il nous aurait menti, encore, j'ai... décidé de fouiller, un peu. J'ai commencé par sa malle, je sais, c'est très mal et je ne me le pardonnerai jamais s'il se fâ...
- Neville ! s'écria Hermione, en riant.
- Nous allions le faire de toute façon, expliqua Ron en souriant.
- Oh !
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ça, Hermione, c'est de la magie noire, dit Ron, dégoûté.
- Pourquoi ?
- Je n'en sais rien, dit Neville, en fronçant des sourcils. L'auteur a l'air bizarre, regardez."
Neville ferma le livre pour leur montrer la couverture arrière. Ils virent la jeune femme noire aux yeux verts qui les regardait surprise, elle cligna les yeux, haussa des épaules et regarda ailleurs. Hermione s'interrogea tout de suite sur les raisons du tatou et son symbole. Ron essaya de voir s'il se souvenait d'une certaine Lulou Rou. Neville ne dit rien, il ne voulait pas se mettre les pieds dans les plats, il ne savait pas qui elle était, mais il avait déjà vu son nom dans les annales de l'école. Elle avait été chez les Gryffondors au début de l'année 80. Elle était restée moins d'un mois avant de partir et disparaître, d'après ce qu'il y avait d'écrit dans le livre. C'était au moment du règne de Voldemort peut-être avait-elle été tuée. Il se racla la gorge pour leur dire cela quand la cloche de l'école sonna. Et la voix de Dumbledore se fit entendre dans toute l'école :
"S'il vous plaît, rendez-vous tous dans la Grade Salle, le professeur Snape a du nouveau."
"Enfin !" pensèrent en même temps les trois amis. Neville les retint un peu pour leur dire ce qu'il savait sur cette Lulou. Ils décidèrent d'un commun accord d'aller voir tout cela en profondeur après avoir entendu ce que Snape avait de plus à dire. Ils se rappelèrent de ce matin, de ce qu'avait dit le directeur.
Flash
"Mes chers élèves, Madame Poppy Pomfrey n'a pu réveiller Harry Potter, mais n'ayez crainte, il n'a rien. Il semblerait qu'il soit dans un profond sommeil.
- Quoi ! Comme la Belle au bois dormant ?" dit, en riant, Blaise.
Severus haussa un sourcil en voyant Draco se redresser légèrement de sa chaise et frapper Blaise, qui était en face de lui, sur le dessus de la tête rapidement et légèrement, en lui chuchotant de se taire et d'écouter. Lucius, à ses côtés, ne fit que ricané malicieusement, fier ou non cela Severus se le demandait. Le professeur Snape se leva et retira 100 points -tous les serpentards en eurent presque la nausée- à Blaise Zabini pour remarques désobligeantes en situation de crise. Toutes les autres maisons, tous les professeurs et même le directeur furent horriblement, honnêtement, grandement, heureusement surpris, ébahis ou ravis. Le professeur continua en disant que personne dans cette salle ne pouvait se permettre de faire des plaisanteries douteuses et de mauvais goûts lorsque l'heure était grave. Après la mort de Cédric Diggory, la communauté de Hogwarts n'avait pas besoin qu'un autre élève soit victime d'un acte criminel. Il finit en disant qu'il n'avait rien trouvé, pour l'instant. Il fut interrompu par plusieurs cris furieux des gryffondors.
"Silence ! grogna Charlie, devant les regards surpris des gryffondors. Je veux savoir, et je suis sûr que vous aussi, ce que le professeur Snape peut nous dire.
- Merci, monsieur Weasley. Comme je le disais, je n'ai rien trouvé de significatif. Je suis présentement en train de faire des recherches avec madame Pince et les professeurs Lupin et Malfoy sur des potions de couleur argentées, avec la saveur de gingembre et l'odeur de soufre, ce qui n'est pas commun. Voilà.
- Merci Severus, dit Albus en se relevant. J'ai autres chose à vous dire. J'aimerais que vous n'essayiez pas d'envoyer de lettre...
- Directeur ! s'écria outragé, Courtney Blink, troisième de Serdaigle. Serions-nous mis en quarantaine à cause de Potter ?
- Pourrions-nous dire une phrase sans que vous nous interrompissiez ? demanda fortement Lucius Malfoy, toujours assis les bras croisés. Laissez-le parler, cela prendra moins de temps pour l'écouter et cela vous donnera plus de temps pour lui poser des questions après. Ne vous a-t-on rien appris chez vous ?
- Merci bien, Lucius, dit Dumbledore, souriant doucement. Pour répondre à votre question, oui, vous l'êtes. Vos préfets respectifs vont vous remettre, après ceci, les lettres que j'ai interceptées. Comme je le dis à mes collègues, nous ne voulons pas attirer trop d'attention sur le cas de monsieur Potter. Il y aurait autre chose, mmm... madame Clutch n'est plus ici.
- ...
- Elle, reprit Albus après que le brouhaha de voix se tut, serait partie, essayer de trouver elle-même ce dont souffrirait Harry Potter. Elle nous aurait, je vous dois la vérité, avouer être une... Mangemort..."
Les élèves furent sidérés, plusieurs poussèrent des cris de rage, d'autres demandèrent à retourner chez eux pris de panique, plusieurs gryffondors accusèrent leur directeur de ce qui se passait en ce moment. Beaucoup de serpentards restèrent silencieux, surtout les plus vieux, ils n'avaient rien à dire, ils se foutaient pour la plupart de Potter, alors... Ron et Hermione se regardèrent horrifié à l'idée de ce qu'aurait pu faire cette femme, mais une seconde !
"Elle vous l'aurait avouer, monsieur, et aurait dit qu'elle chercherait la solution elle-même ?
- Oui, mademoiselle Granger. Elle dit que la solution se trouvait à sa portée avec Voldemort.
- Serait-elle une double-espionne, directeur ?
- Je ne suis pas apte à vous dire cela, mais je le crois, mademoiselle Chang.
- Elle travaillerait pour Vous-Savez-Qui et pour le bon côté ? demanda Ginny, timidement. Donc, peut-être que ce ne serait pas elle qui...
- Je ne crois pas, mademoiselle Weasley. Mais nous ne pouvons pas être certain, c'est pour cela que les professeurs et moi-même allons faire des recherches. Si ce qu'elle a dit est vrai, nos recherches ne porteront peut-être pas fruit, "Isobella Clutch" n'est pas son vrai nom."
Fin
La créature continuait son périple pour trouver quelqu'un pour aider son maître. Ce ne fut pas long avant qu'elle ne tombe sur un visage "ami", son maître n'aurait pas dit cela, il se méfiait de cette humaine, mais elle était la seule dans les parages. Aucun des autres ne s'étaient pointés depuis très longtemps. Depuis leur dernière attaque, il fallait dire.
"Hé ! Ma belle, qu'est-ce que tu fais si loin de ton maître ? demanda une voix asséchée par la soif.
- ...
- Lui serait-il arrivé quelque chose ? J'ai d'importante nouvelle à lui donnée.
- ...
- Je me suis toujours demandée si tu comprenais les paroles autres que celle de ton maître ? Mais faut pas faire l'erreur de diminuer la vraie main gauche de Voldemort."
Isobella Clutch n'allait pas parler plus longtemps à l'énorme serpent, elle devait avoir une conférence avec son maître. Ce qui était arrivé à Potter allait peut-être intéressé Voldemort, malgré le fait qu'elle était sûre qu'il avait quelque chose à y voir. Elle ne savait pas pourquoi Voldemort aimait tant cet endroit, c'était si lugubre et il faisait si chaud. Ses robes ne lui servaient à rien ici, c'était pour cette raison qu'elle était revêtus de pantalon ¾ et d'une camisole de couleurs pâles afin de ne pas trop attiré la chaleur du soleil. Il tapait assez fort ici, en plein milieu du désert du Sahara, et elle savait que certain Mangemort n'aimait pas du tout cet endroit. Surtout, qu'il était facile de se perdre dans ce désert doré, les vents n'aidant pas. Voldemort adorait ce lieu désertique, il leur dira que c'était la mort doré. Ils n'avaient pas rencontré âme qui vive depuis l'installation de Voldemort. Elle grogna en se disant que c'était surtout le fait qu'il était un être glacial et qu'il avait besoin de cette chaleur extérieur pour réchauffer son coeur froid.
"S'il y avait un coeur, dans cet être immonde !" Elle ne l'aimait pas, elle n'avait pas vraiment peur de lui, il y avait bien ce pincement au coeur lorsqu'elle le rencontrait, mais elle n'était pas comme... Pettigrew, par exemple, lui qui léchait les bottes sales de son maître pour rester auprès de lui. Elle espérait que c'était jusque là qu'il serait aller pour rester dans le groupe des Mangemorts, pour être de l'équipe des forts comme il disait, on n'était jamais trop sûr avec les êtres faibles. Prenez Lucius, un autre homme à faiblesse, il était aristocrate, il travaillait pour le Ministère de la magie pour avoir son nez dans les affaires des autres, pour se tenir au courant. Personne ne s'imaginait que sa fortune familiale était assez immense pour soutenir le nom des Malfoy pour encore mille ans, s'il y avait les bons investissements au bon moment. Pourquoi était-il un Mangemort ? Parce qu'il croyait dans les idéaux de Voldemort ? "De la merde !" marmonna Clutch en suivant le serpent jusqu'à l'énorme tente de Voldemort. Un membre de la famille Malfoy, Adolfus, un cousin d'Allemagne, s'était marié avec une moldue dont il était éperdument tombé amoureux. Les Malfoy ne l'avaient pas condamné, ni banni ou honni, non ils avaient juste tenté de l'avertir des conséquences de ses gestes, car ce n'était pas tous les enfants d'un parent moldu qui possédait la magie dans leur veine. Ils n'attentèrent pas à la vie de la femme, ils l'acceptèrent, même très rapidement en leur sein, dès qu'ils virent en elle ce potentiel très serpentard qu'ils adoraient tant, la détermination pour accomplir tout projet peu importe le coût. C'était bien elle qui décida de les affronter sur le sujet de leur couple et de leur mariage futur. Alors pourquoi est-ce que Malfoy était parmi les Mangemorts ? Tout simplement parce que c'était une erreur de jeunesse, il avait suivi quelqu'un qu'il aimait bien et tentait de protéger une autre personne. Maintenant il essayait seulement de protéger ceux qu'il aimait, sa seule faiblesse en restant auprès de Voldemort. Car ce n'était pas n'importe quel sorcier qui pouvait être des leurs et ce n'était personne qui pouvait sortir du groupe... en vie, bien entendu. Karkaroff pouvait en témoigner. "Pff ! Pas vraiment, c'était la première personne que j'ai dû tuer pour montrer que je n'avais pas froid aux yeux en face de la mort."
Pour avoir tenté de fuir la marque, il avait été condamné à mort par Voldemort et toute sa famille était mise en danger. Une chance pour elle que le Ministère de la magie avait été plus rapide, Fudge envoya un mot à la famille Karkaroff pour les avertir de la disparition d'un des leurs. Les membres de la famille du feu Igor étaient en cavales, ils se cachaient, car ils savaient que si Igor était mort, leur sort avait été scellé. Voilà pourquoi Malfoy était revenu assez rapidement dans les bras de Voldemort, sa femme Narcissa qu'il trouvait étrange, son fils Draco qu'il aimait par-dessus tout, sa mère qui était au soleil de l'équateur, son oncle qui vivait de ses chinoiseries, toute sa parenté, qui était répartie sur tout le globe, seraient en danger s'il devait faire volte-face au monde utopique(?) de Voldemort. Il n'allait aider personne à le tuer, il n'avait que faire de ses personnes qui se croyaient mieux placé que les autres, tel Harry Potter. Les moldus n'étaient même pas une grande préoccupation pour lui, il était sorcier, croyait dans les arts noirs et les pratiquait assez bien, il croyait en la magie, tout simplement. Alors que des moldus possèdent des pouvoirs sorciers n'étaient que bien pour eux, telles étaient les idées de Malfoy. Comment le savait-elle ? Elle était membre de cette famille, n'était-il pas ? Les apparences étaient toujours trompeuses, ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas la beauté vélane des Malfoy qu'elle ne faisait pas partie de cette famille. Elle était une bâtarde, mais là n'était pas la question.
"Qu'y a-t-il, Nagini ? Si le maître dort, je ne devrais pas le déranger, si je tiens à la vie.
- ...
- Et j'y tiens.
- ...
- D'accord, je te suis, pas la peine de faire des trous dans mes chaussettes."
Nagini la fit entrer dans la chambre de Voldemort. Isobella voulait tant comprendre le fourchelangue à ce moment, comme cela elle aurait compris pourquoi l'animal était dans un tel état d'hystérie. Elle fronça des sourcils en se demandant où pouvait bien se trouver Queudever, ce sal rat. Il était toujours auprès de Voldemort, alors pourquoi leur maître était sans la protection de son ombre ?
"Depuis combien de temps, notre maître est sans son laquais ?
- ...
- J'me disais aussi, grogna-t-elle, en regardant l'animal.
- ...
- Tu pourrais pas faire des signes ? ...Tiens, je reviens tout suite."
La femme sortit en courant, Nagini trouva étrange qu'une femme ait de si longues jambes. Le serpent avait vu les autres femelles du groupe et elle étaient très petites à comparer. Elle avait dû les modifiées pour pouvoir être plus performante, lui était seule connue le domaine. Ce n'était pas seulement les moldus qui avaient des problèmes avec leur apparences, les sorcières aussi, pourquoi tant de maîtres faisaient fortune dans la cosmépotions ou la chirurmagie ? La grande femme revint un sac brun dans les mains, elle marmonna quelque chose qui semblait vouloir dire qu'elle allait peut-être y goûter au réveil du maître. Elle renversa le contenu du sac à ses pieds. C'était du sable, elle se tourna vers le serpent qui la regarda bizarrement. Oh ! Nagini avait compris assez rapidement ce qu'elle devait faire, elle n'était que surprise qu'elle n'y ait pas pensé plus tôt, elle qui ferait tout pour son maître. Elle se dirigea vers le tas de sable et leva sa tête verte et longiligne vers la grande femme qui s'était accroupi devant elle. Isobella pensa qu'elle aurait dû utilisé de la magie pour faire cela, mais... Elle n'aimait pas vraiment utiliser ses pouvoirs aussi souvent, cela l'épuisait. Surtout que les Aurores leur avaient dit de ne jamais se fier à la magie, rien n'était infaillible. Elle pouvait t'aider au bon moment, mais te trahir au plus mauvais.
"Bon, Nagi, tu vas dessiner sur le tas de sable avec ta petite queue, okay ? Je te l'ai déjà vu faire, tu n'es pas une idiote, tu es plus intelligente que certains des Mangemorts ici, dit-elle en riant.
- "O".
- On se comprend, "O" sera pour oui, "N" pour non. Voici, la première question. Cela fait-il longtemps que Pettigrew soit parti ?
- "O"... "N".
- Tu n'es pas sûre, cela fait-il plus d'un soleil ?
- "N".
- Okay, donc, hier, il était là ?
- "O".
- Est-ce que tu es nerveuse pour notre maître ?
- "O".
- Pourquoi ?
- ...
- Oh c'est vrai ! Hum ! Était-il debout ce matin ? demanda-t-elle dubitative, elle ne pensait pas que c'était une bonne question.
- "N".
- Comment ? Ce type se couche tard et se lève avec le soleil pour planifier la fin de Potter et le complot d'Azkaban ! Mmm ! Cela fait-il longtemps qu'il dort ?
- "O".
- Trop longtemps ?
- "O".
- Je ne comprends pas...
- Moi, non plus. Qu'est-ce que vous fichez dans la chambre de notre maître ?"
Peter Pettigrew venait d'entrer. Il fronça des sourcils de mécontentement en la regardant, il n'appréciait pas être mis dans l'ombre d'une nouvelle situation. De plus, il voulait des explications, à ce qu'il savait, elle n'était pas encore la bienvenue dans la chambre de leur maître. Elle se redressa et se retourna vers lui. Il était toujours le même, petit, rond, le visage flasque et couvert de sueur, les yeux larmoyants, mais brillants de quelque chose. Oh ! Il ne fallait pas oublier sa main argenté qui lui permettait de faire de la magie sans baguette et qui avait une force hors du commun. Elle se souvint d'une situation bien pénible, au début du mois d'août. Elle venait à peine d'arriver et elle n'avait pas été appréciée par tout le monde. Parce qu'elle n'avait pas vraiment eu à subir les tests de fidélité de Voldemort, elle avait eu à tuer des moldus de son choix et des traîtres, mais c'était tout, elle avait été marquée beaucoup plus rapidement que les autres. Lucius n'avait pas aimé qu'un membre de sa famille, malgré ses avertissements, ait suivit son exemple. Elle réussit à le convaincre de ses raisons. Il n'y avait que Peter qui avait apprécié son entrée parmi les Mangemorts, il la trouvait de son goût. Elle n'éprouvait que du dégoût à son égard.
Il la regarda de bas en haut, elle était encore plus jolie dans des vêtements moldus. Ce pantalon laissait voir des jambes fortes et bronzées. Elle le regarda sans sourciller, elle ne laissait jamais paraître dans ses yeux à quel point ce type pouvait la dégoûter. Il s'approcha, vit Nagini du coin de l'oeil et se tourna vers son maître qui dormait toujours, tandis qu'il était plus de dix heures. Il fronça des sourcils et se retourna vers l'élue de son coeur.
"Que se passe-t-il ici ?
- Je n'en sais rien, Nagini était en train de me dire que le maître ne s'était pas réveillé depuis hier.
- Impossible ! Il est toujours levé avant le soleil.
- Justement son inquiétude. Sa loyauté pour lui me permit de la retrouver en plein désert, cherchant de l'aide.
- Je me suis toujours dit que... marmonna doucement Pettigrew en regardant le serpent qui ne l'appréciait pas particulièrement.
- Qu'est-ce que c'était ?
- Rien du tout. Et vous que faîtes-vous ici ?
- J'avais des nouvelles à donner à mon maître.
- ...
- ...
- ...Et ce serait ?
- J'ai dit à mon maître, pas à vous.
- Voyons ! Je suis sûr que cela à voir avec Potter.
- J'espère, je suis dans cette école depuis le début septembre.
- Alors ?
- Je ne le vous dis pas quand même. Et vous, où étiez-vous ? Nagini a pu me dire que vous n'étiez pas auprès du maître depuis longtemps.
- J'avais à faire sur l'Allée des Embrumes.
- Par exemple ?"
Il ne fit que sourire et lui dit qu'elle le saurait si elle lui révélait ce qu'elle avait à dire au maître. Elle haussa des épaules et lui dit qu'elle n'en avait rien à faire, finalement. Elle lui tourna le dos, elle devait s'en aller, elle allait trouver une solution au problème Potter, puisqu'il semblerait que Voldemort ne soit pas en cause. Peter ne voulut rien savoir, il l'attrapa par le bras pour l'empêcher de partir, il avait beaucoup de chose à lui dire. Elle fronça des sourcils en se tournant vers lui. Elle n'aima pas ce qu'elle vit dans ses yeux. Elle lui demanda de la lâcher, il fit non de la tête et allait ouvrir la bouche pour déclarer son éternel amour, mais elle essaya de se dégager. Son bras était bien tenu par cette main argentée, à son grand désarroi. Elle paniqua légèrement en se souvenant de son arrivée au sein du groupe. Elle fit une grimace de mécontentement, le regarda droit dans les yeux en souriant sournoisement. Elle fit un pas en arrière, se laissa tomber en frappant de son autre pied Pettigrew dans le ventre. Lorsqu'elle toucha le sol elle poussa des jambes afin que l'homme dodue passe par-dessus elle et s'écrase au sol, dans une prise de judo qu'elle avait apprise. Elle se releva rapidement et frappa du pied le petit homme à la tête l'envoyant au pays des milles et une nuits. Elle réajusta ses vêtements et partit en courant, faisant un clin d'oeil à Nagini en souriant.
Severus Snape regarda les quatre tables devant celle des professeurs. Il y a plusieurs heures, il avait fait une recherche avec madame Pince, messieurs Lupin et Malfoy pour savoir ce qui avait pu arriver à Potter, pour savoir quelle potion avait été utilisée contre lui. Remus leur rappela ce que leur avait dit madame Pomfrey que le corps de Harry n'avait subi aucune attaque, aucune blessure. Alors, Snape était revenu sur ses pensées, Potter avait préparé la potion et l'avait bu de son plein gré. Donc, ce qu'il devait chercher à savoir était ; pourquoi Potter aurait eu besoin de cette potion ? Les quatre adultes durent revenir sur les débuts de l'année. Remus se rappela comment Harry avait été enthousiasme durant la pratique de Quidditch vendredi passé. Aujourd'hui aurait été le match contre les Poufsouffles, mais cela avait été annulé, comme tous les autres cours du matin. Lucius dit que peut-être la potion était en relation avec la "nouvelle" personnalité de Potter. Il ne connaissait pas bien le garçon pour passer des jugements, alors il ne pouvait que spéculer. Remus renia cette idée, Harry n'aurait pas utilisé la magie noire pour changer. Severus fronça des sourcils pour se rappeler de ce qu'avait dit madame Pince ce matin et de ce qu'elle leur dira, à propos de Neville Longbottom qui voulait savoir si jeune Potter avait été à la bibliothèque juste avant son cours de potion jeudi passé. Ils avaient vu juste, alors, Potter avait pris un livre de la section interdite, le problème, qui était Lulou Rou ?
Flash
Madame Pince se redressa pour dire ce qu'elle avait vu d'étrange les jours précédents "l'accident". Elle fronça des sourcils en regardant Sybille Trelawney. Elle racla sa vieille gorge en se tournant vers Severus avec un large sourire. Albus fut content de voir qu'elle allait aborder le sujet du polynectar, sans qu'il ait à en parler lui-même. Il était fâché contre Balthazar, mais pas assez pour le trahir et le mettre en danger.
"Je me souviens que jeudi passé, Severus soit entré à la bibliothèque pour prendre un livre dans la section interdite.
- Pardon ! demanda l'intéressé surpris, il n'était allé dans la bibliothèque que le 5 septembre et c'était pour vérifier quelque chose dans un livre d'herbologie dans la partie permise de l'endroit.
- Oui, je m'en rappelle car vous avez baisé ma main comme un vrai gent...
- QUOI !! Je n'ai jamais fait une chose aussi ridicule, je ne suis pas allé dans cette bibliothèque !
- Mais oui, s'écria le professeur de Divination. Je vous y ai rencontré alors que vous sortiez de la section interdite avec un magnifique sourire aux lèvres."
Sur ses paroles, les autres professeurs ne purent retenir des petits rires, Dumbledore, Charlie et Remus durent cacher leur rire derrière leur main pour ne pas froisser le professeur qui était à leur côtés. Snuffles ne fit qu'aboyer face au ridicule de cette phrase. Lucius ne cacha même pas son rictus cynique. Severus ne fit que se redresser et regarda -si les regards pouvaient tuer !- Sybille droit dans les yeux.
"Je ne vous comprend pas, je sais que vous êtes venue dans mon bureau pour me parler de quelque chose, mais vous étiez partie depuis longtemps. Ce que j'ai fait après, je me suis dirigé vers ma salle de cours pour le préparer.
- Nous savons, lorsque j'ai voulu que l'on finisse la conversation, vous avez remarqué l'heure et vous vous êtes précipité hors dela bibliothèque.
- Exactement ! Je cite, Sybille auvait dit en vous voyant d'un ton bizarre :
"C'est une grande chose que tu as, une grande idée que tu suis et une plus petite taille que tu possèdes. Une course folle sera nécessaire car le miroir peut être renversé par moment.
- Je vous demande pardon ? Vous avez dit surpris, professeur.
- Qu'est-ce que je peux bien faire ici ? Professeur Snape ! Mais n'étiez-vous pas dans votre bureau à l'instant ?
- Bien sûr, mais cet instant a passé depuis longtemps, Trelawney.
- Vous avez raison comme toujours, et si on reparlait de ce dîner que vous m'avez refusé tout à l'heure ?
- Je n'ai pas vraiment le temps, madame, j'ai un cours a donné dans... Oh Merde ! Ne me regardez pas comme ça, vous l'avez dit. Dans moins de cinq minutes ?"
- Je ne me souviens pas du début, vous devez vous tromper, dit Trelawney.
- Non, je...
- Absurde ! Je n'étais pas en retard, la seule personne à être arrivé en retard, était Pot..."
Les rires qui avaient éclatés après avoir entendu les dires de madame Pince cessèrent. Snape fronça des sourcils, était-ce Potter ? Mais comment avait-il pu faire pour prendre sa forme, c'était inconcevable.
"Le Polynectar, dit tout simplement Lucius Malfoy en le regardant.
- Il a utilisé de la magie noire pour prendre ma forme ?
- Je ne le crois pas, s'écria Remus, en se levant. Comment aurait-il osé ? Pourquoi...?
- Je n'arrive pas à croire cet effronté ! cria Snape en se redressant, tout le monde se recroquevilla en le voyant. Dès qu'il se réveillera, il en entendra parler. C'était donc lui qui venait me voler mes ingrédients pour pouvoir concocter le polynectar, je le savais depuis le début.
- Couché, Snuffles ! s'écria Charlie. Il devait avoir une bonne raison, de plus, comment aurait-il pu prendre le dernier élément pour sa potion sans que vous vous en rendiez compte ?
- Très bonne question, Weasley, dit McGonagall. Peut-être que Albus pourrait nous dire quelque chose là-dessus ?
- Je me souviens avoir dit à Severus qu'il manquait un pouce à ses cheveux, il y a plus d'une semaine...
- Quoi ! Mais comment... ? Oh ! Cette cape invisible, je vous l'avais dit qu'elle... !
- Ne sautons pas trop vite aux conclusions...
- Je sais que vous voulez le protéger, Lupin, mais voyez la vérité en face : Harry Potter a utilisé une potion de l'art noir pour prendre l'apparence de Snape pour pouvoir entrer dans la section interdite, résuma Lucius Malfoy, sourire satisfait en coin.
- ...
- Comment serait-il venu à connaître la formule, avant qu'il n'entre dans la bibliothèque ? demanda Flitwick, après un moment de silence.
- C'est vrai, comment ? Il aurait fallu qu'il entre auparavant une fois dans la section interdite pour pouvoir avoir le grimoire qui possède la formule, dit Malfoy, en fronçant des sourcils, fâché de voir le moment des troubles pour le garçon s'évaporé un peu. Il aurait pu avoir l'aide d'un professeur, mais je ne cro... Clutch ?
- Je ne crois pas, dit madame Pince. Il n'est jamais venu avec un mot, d'aucun professeur.
- Cela doit être madame Clutch qui lui a fournit le livre, dit Charlie, certain.
- Elle n'est jamais entrée dans la bibliothèque, reprit Pince.
- Cela ne fait rien, elle est une Mangemort, elle doit posséder des livres, dit madame Sinistra d'un ton lugubre.
- Elle a raison, mais cela n'explique pas ce que cherchait Potter dans la section interdite, dit madame Hooch. De toute façon, quel était le livre que le soi-disant Severus Snape aurait pris.
- Je n'en sais rien, il est parti trop vite. Je vais vérifier à l'instant."
Enfin pas vraiment, elle pu partir après qu'Albus Dumbledore parla aux élèves. Personne ne leur dit de leurs soupçons à propos de Harry qui aurait pu fouiller dans la section interdite de la bibliothèque. Irma Pince chercha dans ses annales, ses fichiers durant plus de deux heures pour réussir à trouver le livre : "Comment changé nos vies avec Lulou Rou" ? Un titre des plus banales, mais dont le contenu pouvait intéressé un Potter qui en avait marre de son histoire. Les professeurs Snape, Malfoy, Lupin et madame Pince étaient allés chercher le livre dans la chambre de Potter, mais ne trouvèrent rien du tout. Ils ne firent que rencontrer Longbottom qui montait doucement et peureusement les escaliers. Ils n'avaient pas remarqué, dans leur précipitation, le petit sac noir qu'il tenait dans sa main.
Fin
Alors, ils se retrouvaient encore face aux professeurs et autres personnels de l'école pour attendre les nouvelles des conditions de leur ami. Ron était angoissé et tenait fermement la main de Hermione qui n'était pas avec eux. Elle repensait encore au tatou de la jeune sorcière de magie noire. Est-ce qu'il bougeait comme tout dessin et image du monde de la sorcellerie ? Que pouvait-il représenter ? La jeune fille fut remise les pieds sur terre par Dean qui venait de la bousculer un peu pour prendre sa place à ses côtés. Il s'excusa, et reçut un petit sourire stressé. Ils se tournèrent vers les professeurs, surtout, vers Severus Snape qui devait avoir découvert, ou non, comment ramené Harry à la normale. Ron et Hermione remarquèrent les traits tirés, les regards nerveux et les visages hagards et fatigués de leurs professeurs. Il fallait reconnaître que, en ce moment, certains d'entre eux n'étaient pas populaires auprès de leurs élèves. Ils étaient sûrs que plusieurs de leur camarade de classe et de maison complotaient quelque chose pour partir ou pour pouvoir fournir les informations voulues aux médias et à leur familles. Alors, ce n'était pas pour rien si leurs professeurs avaient l'air inquiet. Lorsque la "quarantaine" sera levée, que feront leurs élèves ? Ils allaient tous, ou la plupart, écrire à leurs parents et aux médias. L'école n'était plus aussi appréciée qu'avant après les aventures de l'année dernière. Surtout que le mot circulait voulant qu'il y ait des Mangemorts qui allaient à cette école. Albus se leva et soupira, il remarqua qu'il faisait cela de plus en plus souvent maintenant.
"Chers élèves, nous allons entendre ce que nos professeurs ont à dire sur leurs recherches. Severus, si vous voulez bien...
- Merci, directeur. Les professeurs Malfoy et Lupin, madame Pince et moi-même avons trouvé un indice sur ce qui aurait pu arrivé à monsieur Harry Potter. J'aimerais débuté par le fait que ce n'était pas une attaque, il est probable que Harry ait concocté une potion à partir d'un livre de la section interdite. L'auteur est une certaine Lulou G. Rou, et je suis sûr que son livre ne s'est pas volatilisé, nous avons fouillé la chambre de Potter, il y a une heure et n'avons rien trouvé. J'aimerais qu'après ceci, que la personne qui aurait le livre en sa possession le remette à madame Pince. Bien, ceci dit, nous avons découvert d'autre livres de cette même auteur et sa fiche d'identité. Nous avons le regret de vous dire..."
Il fut interrompu par un cri de négation de Ginny Weasley. Lucius la fusilla du regard. Remus la regarda avec pitié. Et Severus ne fit que levé les yeux au ciel cherchant une aide déifiée, n'importe laquelle. Il la trouva lorsque la porte de la Grande Salle s'ouvrit avec fracas pour laisser passer...
"BALTHAZAR ! dit Albus, d'une voix forte, surpris de le voir arrivé si tôt.
- J'ai fait le plus vite que j'ai pu, directeur...
- Ce n'est pas le moment, tu vas répondre à certaines questions, suis-moi.
- Oui, directeur, dit le jeune homme sombrement.
- Qui c'était ?... Comment… ?... Il connaît le directeur ?... Il va aider Harry ?...
- Silence ! dit Severus en n'haussant même pas le ton, utilisant le sonorus.
- ...
- Nous allons laisser passer cette intrusion et nous en reviendrons plus tard. Bien, avant que vous ne m'interrompissiez, mademoiselle Weasley, je disais que d'après la fiche d'identité, madame Rou n'a pas mis sur papier l'antidote de la potion et d'aucune autre de ses formules, MAIS elle n'a rien créé de mortel. Harry est en vie et le restera, mais nous ne savons pas dans quoi il se serait embarqué en buvant cette potion."
Ron essaya tout de suite de voir si ce que venait de dire leur professeur de potion était rassurant ou non. Il opta pour non, tant et aussi longtemps que personne ne saurait ce qui allait arriver à Harry, personne ne pouvait se dire rassurer de son sort. Les larmes de colère de sa soeur prouvait son point. Hermione fronça des sourcils, elle se tourna vers Ron et Neville, qui s'était assis à la place de Harry pour cette fois.
"Je vais retranscrire la formule avant de retourner le livre à madame Pince.
- Pourquoi est-ce que l'on ne le garderait pas plus longtemps ?
- Ron, ce ne serait pas sûr. Surtout, je crois que Snape soupçonne que ce soit nous qui le possédons.
- D'accord Hermione, on fait comme tu as dit, retournons dans notre dortoir pour que tu puisses le faire, dit Neville.
- Faire quoi ?
- Seamus !! s'écria Hermione. De quoi tu veux bien parler ?
- Je sais que j'ai peut-être l'air stupide, mais c'est juste cela, "l'air", okay. Alors on m'explique, ou je vais voir de ce pas... non, encore mieux, je ne vous lâche pas d'une semelle.
- Euh ! fit Neville, en fronçant des sourcils, il ne voyait pas le chantage.
- J'arrive pas à le croire, tu oses nous faire chanter de la sorte !" s'écria, faussement mortifié, Ron.
Les quatre amis rirent, mais retrouvèrent vite leur sérieux. Seamus ne plaisantait pas, il allait leur coller au derrière s'ils ne lui disaient pas ce qu'ils tramaient. Hermione n'aimait pas mettre tout le monde au courant, mais peut-être les moldus avaient raison : deux têtes valaient mieux qu'une.
Balthazar était assis, silencieux, devant un Albus vieilli. C'était vrai que cela faisait des années qu'il ne l'avait vu, exactement trois, mais ce vaillant gaillard ne pouvait pas être ce type qui faisait les cent pas en lui racontant plus en détail ce qui s'était passé en moins de vingt-quatre heures. Il poussa un soupir contrarié, à cause d'Isobella, Albus mettait la confiance qu'il lui avait donnée en doute, malgré ce lien de famille qui les unissait. Il devrait peut-être lui dire la vérité sur Isobella, il poussa un soupir contrit, il allait ouvrir la bouche pour lui dire cette seule vérité qu'il lui avait caché. Finalement, peut-être que tombé du septième étage ne ferait pas mal...
"Albus, tu peux avoir une parfaite confiance en elle. Je te le jure !
- Une preuve, Balthazar, c'est tout ce que je te demande.
- Mais avant, tu me croyais sans preuve, non, et je ne t'ai jamais failli.
- Jusqu'à aujourd'hui.
- Albus ! Ce n'est pas vrai ! Elle n'a rien à voir dans ce qui est arrivé à Harry. Enfin...
- Oui ?
- Elle aurait dû mieux veiller sur lui, c'est tout ce que l'on peut lui reprocher, ce que je peux lui reprocher.
- Elle est une Mangemort.
- Oui, et pour la bonne cause.
- Tu le savais et tu as cru bon de me passer ce détail en me donnant ses références ? Comment veux-tu que je te fasse confiance après ce mensonge ?
- Ah... ! Ce n'est pas un mensonge !
- Mensonge par omission, mon garçon, c'est aussi pire.
- Écoute, Albus, je te le répète, tu peux avoir confiance en elle. Pour te le prouver, elle va revenir se remettre entre tes mains.
- Je te demande pardon ?
- Elle va revenir pour te dire ce qu'elle aura réussi à trouver sur Voldemort et ce vilain lien entre lui et Harry.
- Quel lien ?
- Hum... !
- Tu as pris contact avec elle ? Tu allais me le dire dans une lettre, peut-être ?
- Ne sois pas si sarcastique, Albus. Elle m'a envoyé un message, elle dit que notre chère némésis a... les mêmes symptômes que Harry. En parlant de symptômes, pourrais-je le voir ? Ou, tu ne me fais pas assez confiance, pour cela non plus ?
- Viens.
- Merci !
- Bal...
- Albus, après ce qui est arrivé à ma vieille cousine Arabella, tu crois vraiment que j'oserais mettre la vie de Harry en danger ?
- ...Non. Tu as raison, mais tu dois me comprendre.
- Je te comprends parfaitement, je sais que tu adores ce gamin, toute la communauté sorcière l'adore...
- Je sens du sarcasme, là.
- C'est à toi de comprendre, mon vieux, tu as vécu cette situation avec ce vieux mage noir, Grindelwald.
- Je sais... Nous y sommes."
Ils étaient arrivés à l'infirmerie qui était pleine de monde. Les professeurs de l'école qui avaient tous eu la magnifique idée d'aller attendre Dumbledore à l'infirmerie. C'était sûr que Albus allait venir ici avec son "ami". Ils ne furent donc pas surpris de voir Balthazar se dirigé doucement, en tenant Snuffles du regard, vers le lit de Harry. Il s'approcha de lui et regarda son visage. Il fronça des sourcils en penchant la tête de côté. Son regard voyagea, sans perdre aucun détails, sur la face blême de son protégé. Il leva la main et le déposa doucement sur la poitrine du gamin et souhaita qu'il ne fut pas responsable de cela. Isobella aurait dû mieux le protéger, mais elle avait failli à son client et à Balthazar. Il s'était décidé à ne rien dire à Albus sur la réelle identité d'Isobella, pas tout de suite en tout cas. Il devait attendre, il devait savoir quelque chose avant de tout dévoiler. Il se tourna vers les professeurs qui le regardaient avec méfiance. Il n'aimait pas du tout comment ce chien le regardait, il savait parfaitement qui c'était, mais cela n'aidait à rien. Si l'humain le voulait, sa forme animale pourrait le déchiqueter sans remords. Il vit le loup-garou du coin de l'oeil, il ne dit rien. Il le regarda de bas en haut, content de le voir grimacer doucement et pratiquement faire un pas en arrière. Parfait, il se tourna vers Lucius qui ne le regardait même pas. Il eut un rictus content en se souvenant du lien qui les unissaient, Lucius, Isobella et lui. Il réussit à ne pas montrer son intérêt en voyant Charlie, il ne l'avait pas reconnu, la première fois qu'il l'avait revu. Il se souvenait d'un tour en Roumanie sous le nom et la couverture de Octace Hautane, pour garder un oeil sur Lorand Dumas, une mission que les parents de ce dernier lui avait donné. Ils voulaient savoir ce qui se passait dans ce campement, il avait découvert que des mièvreries et une histoire frivole. Il reconnut le fameux Snape. C'était sûr, ce dernier ne se souvenait pas de ce pupille, Balthazar était plus jeune que Charlie, il avait été en première tandis que ce dernier était en quatrième. Il n'était resté que trois ans à Hogwarts, comme il l'avait dit à Harry, cela devait être pour cela que son ancien professeur et ancien camarade d'école ne le reconnaissaient pas. De plus, il savait passer inaperçu, un art qu'il avait cultivé lorsqu'il avait fait parti des Poufsouffles. Il se sortit de son passé pour revenir au présent, en se raclant la gorge. Il devait savoir ce qu'ils avaient trouvé. Et une question en plus, pourquoi cette femme avec les yeux de hiboux le regardait-elle de cette manière ? Eurk ! Il espérait que ce n'était pas pour ce qu'il venait de penser...
"Hum ! Je... voudrais savoir ce que vous savez sur la condition de Harry ?
- Nous avons affaire à qui ? demanda Lucius, d'un ton froid.
- Quel comédien ! Je me nomme Balthazar et j'étais, et le serai peut-être encore cet été, le garde-du-corps de Harry.
- Ce qui veut dire que cela n'est pas ton vrai nom, dit Charlie, en penchant la tête sur le côté.
- Exactement !
- Je veux la vérité, Albus, dit Minerva en fusillant Balthazar du regard. Qui est-il ? Et quel lien vous unisse ?
- Un lien ancien, ma chère. Je ne peux pas révéler son vrai nom, cela le mettrait peut-être en danger. Deux, il est un ancien cousin, vous voyez.
- Ancien toi-même, mon vieux, grogna Balthazar.
- Je ne vois pas ! dit Severus en ce tournant vers Dumbledore.
- J'espère bien, dit Balthazar, il est mon cousin au énième degré, il est plus que centenaire, savez. Mais n'essayez pas de chercher vous ne me retrouverez pas dans son arbre généalogique. Je n'existe pas, je suis mort depuis longtemps et ne suis pas "noble" de naissance.
- ...
- Pour faire ce que je fais, il fallait une certaine condition. J'ai trente ans, dit-il facilement. Et ce visage n'est pas la vérité de ce que je pourrais être. Alors, que ce passerait-il avec mon ami ici présent ?
- Il aurait bu une potion de la sorcière noire Lulou Rou, expliqua Snape.
- Lulou Rou !!! s'écria Balthazar en regardant Lucius du coin de l'oeil qui ne comprenait pas son exclamation.
- Vous la connaissez ? demanda Remus.
- Un peu, je.. une ancienne connaissance, mais elle est morte aujourd'hui, enfin, je crois. Elle a fait partie de cette école, d'après l'album de l'année 80.
- Vraiment !
- Tout le monde la croyait morte, mais elle était seulement cachée au Japon, cachée serait un grand mot vu sa couleur.
- Je ne comprends pas, dit Albus.
- Elle est noire, elle ne pouvait pas si bien se cacher au Japon, hein ? Elle n'est restée qu'un mois à Hogwarts. Elle faisait parti des Gryffondors.
- Une sorcière noire, dit Charlie, dubitative.
- Je n'ai jamais aimé vos préjugés présomptueux, gryffondors, fit-il en haussant des épaules, se moquant des regards noirs du chien, de Minerva et de Charlie. Je suis sorti avec elle, lorsqu'elle se rendit au Canada au début des années 90. Cela n'a pas duré un mois, enfin si, jusqu'à ce qu'elle se rende compte de mon état et que je me rende compte de sa... "maladie", comme certain l'appellerait.
- Maladie ? demanda Remus en fronçant des sourcils.
- Devrais-je, ou ne devrais-je pas ? Si elle est dans le coup, ce sera dur de discuter avec elle par après. De plus aucun remède, antidote pour son art. Elle a toujours dit tout garder dans sa tête... Mais... Allez, on y va ! Elle est un loup-garou.
- Ah... ! Une maladie, vraiment, murmura pensivement Lucius en se rappelant son été. Quoi ! Ne me regardez pas comme ça et vous qu'avez-vous ?
- Le miroir est inversé, certes, mais la vérité est toujours plus limpide, dit Trelawney.
- Pardon !
- AAAAAHHHHHHHHH !!!!"
Tout le monde sursauta. Harry venait de se réveiller. Harry hurlait comme la dernière fois, il y avait plus de dix-sept heures plus tôt. Ils se tournèrent vers Harry qui avait les yeux grands ouverts, mais qui ne voyait rien. Il n'avait pas ses lunettes, mais ce n'était pas la raison. Il était profondément en lui. La potion et les paroles magiques qu'il avait formulées, hier, lui revinrent aux lèvres. Il les murmura doucement avant de se laisser retomber sur le lit, les yeux fermés.
"Alors, vous voyez. Je recopie cette formule, pour que nous puissions faire notre propre enquête," disait Hermione à Seamus et à Dean.
Dean avait voulu savoir ce que tramait son meilleur ami. Ils avaient essayé de l'évincer, mais décidèrent finalement de le lui dire. Ils avaient décidé aussi que après la remise du livre à madame Pince, ils allaient emprunter les recueils des années 80 et 81 de Hogwarts. Ils voulaient en savoir plus sur cette Lulou Rou. Ils leur avaient montré sa photo à l'arrière du bouquin. Dean fronça des sourcils en disant qu'il la reconnaissait de quelque part, mais qu'il ne se souvenait pas d'où. C'était, au moins, un point de départ, leur dit Hermione. Les albums de Hogwarts allaient les aider.
C'était pour cela qu'après la réécriture de la potion et du sort, ils n'avaient rien compris de la langue dans laquelle elle avait été écrite, ils se dirigèrent vers la bibliothèque. Ils descendaient les escaliers lorsqu'ils croisèrent Draco Malfoy, Gregory Goyle et Vincent Crabbe. Le temps sembla ralentir lorsqu'ils se croisèrent, selon ce que pensa Neville les yeux écarquillés d'angoisse, tout le monde connaissait ce trio. Goyle et Crabbe se regardèrent, ils attendaient ce qu'allaient dire, ou faire, Malfoy, mais il ne dit rien, ni ne fit quoi que ce soit. Il continua à monter les marches, complètement dans ses pensées. Il voulait essayer de voir son père et il savait parfaitement où il se trouvait. Il n'était pas stupide. La curiosité de son père l'aurait trouvé à l'endroit où se pointerait ce "Balthazar", et connaissant Dumbledore, il aurait amené son étrange ami voir Potter. Il savait parfaitement où chercher. Un sourire froid toucha ses lèvres lorsqu'il croisa Hermione du regard. Regard qui se tourna vers le livre qu'elle tentait de cacher de son autre côté. Il reconnut tout de suite la femme sur le livre et le fit savoir.
"Et bien, que voulez-vous à cette chère Lulou Rou ?
- Tu la connais, Malfoy ? demanda Neville.
- Bien sûr qu'il la connaît, il a dû lire tous ses bouquins, siffla Ron.
- Non, je la connais, c'est tout. Par contre, vous qu'est-ce que vous faîtes avec ce livre entre vos mains ? N'est-ce pas celui que recherche Snape ?
- Ce n'est pas de tes affaires, Malfoy, cracha Seamus.
- Attendez ! s'écria Neville, timidement. Peut-être... il...
- Quoi Neville, il faut réellement que tu cesses d'avoir peur de nous mentionner tes idées, dit Hermione.
- Nous aider... ?
- ...(la bande de gryffondors le regarda)
- ...(le trio serpentard le dévisagea)
- Tu veux plaisanter, oui, cria Ron.
- Whoa ! Neville, d'où sors-tu ces idées ? dit Dean, ébahi.
- Une minute, dit Hermione, en voyant le pauvre Neville rougir d'embarras. Malfoy, comment la connais-tu ?
- Pourquoi te le dirais-je ?
- Tu nous aiderais, vraiment...
- Pour ramener Potter ? Crève, sang-de-bourbe ! Tu peux même aller te faire dévorer par le monstre de Hagrid, dit Draco, sourire méchant aux lèvres. Même les champs de mandragore seraient muets à cette horrible vision qu'est la tienne, comme ceux de cette nuit d'ailleurs.
- Malfoy !" hurla Ron en se jetant sur lui.
Il fut arrêté par Dean qui lui dit qu'il n'en valait pas la peine, Hermione était d'accord avec lui. Ils s'éloignèrent rapidement, laissant le trio serpentard continué leur route vers l'infirmerie. Ron était si en colère qu'il ne parla pas. Hermione lui mit la main sur l'épaule pour tenter de le calmer, mais en vain. Elle pouffa d'un air contrarié, elle détestait lorsque Ron se mettait dans tous ses états. Tout cela à cause de Malfoy, elle repensa à ce qu'il avait dit, l'insulte ne l'ennuyait même pas. Elle grogna en ouvrant la porte de la bibliothèque. Neville était toujours aussi rouge pour sa suggestion qu'il trouvait maintenant débile. Il poussa un triste soupir et sourit à madame Pince lorsqu'ils traversèrent la porte d'entrée de la bibliothèque. Madame Pince les regarda entrer et sourit en voyant que Hermione avait un livre sous le bras. Severus Snape, Lucius Malfoy et Remus Lupin allaient être ravis, ils allaient savoir quel sort et potion avait utilisé Potter. Snape avait eu raison : c'était Hermione et Ron qui avaient en leur possession le livre qu'ils cherchaient. Elle tendit la main pour le prendre et regarda la couverture et l'endos. Elle fronça des sourcils légèrement, cette tête lui rappelait quelqu'un. Elle se redressa en entendant la voix de Dean qui l'appelait.
"Madame Pince, nous voudrions emprunter l'album de fin d'année de Hogwarts.
- Quelle année ?
- 80 et 81, dit Hermione.
- Mmm ! Vous pouvez, mais laissez-moi les enregistrer. Juste une seconde."
Elle leva sa baguette la tourna trois fois à gauche et cinq fois à droite, tout en murmurant entre les dents une formule. Elle leur sourit et leur remit les livres qu'ils lui avaient amenés. Ils lui sourirent et se retournèrent. Ce fut dans les escaliers où Malfoy avait insulté leur amie que Neville et Hermione comprirent les paroles du serpentard à la chevelure crêpée, que Dean se rappela de la femme et que le hurlement de Harry fut entendu dans toute l'école. Ils purent aussi entendre leur coeur empli d'effroi pour leur ami, un murmure soulever doucement par le vent :
"Aidémwen, vi'm doé chanjé. M'pa ka suppotél, enco. Ké pi tonton macoute mwen disparèt, ké li dévini impoten, ké vi'm, genm conninl, chanjé tou. Sè Line ki wouè, Frè Soleil kap brillé, ké chanjemen fète. Lazo de sangre."
Nagini ouvrit un oeil, son maître venait de se lever en hurlant. Elle se redressa et s'approcha de lui. Peter qui se massait le cou se tourna aussi vers la chambre de son maître. Il leva le rideau qui séparait la chambre de Celui-À-Ne-Pas-Nommer. Il entra dans la chambre et fronça ses pâles sourcils en voyant son maître, il ne comprenait pas pourquoi son maître semblait souffrir. Il s'approcha du lit, suivant Nagini.
Harry ouvrit doucement les yeux, il regarda autour de lui, sans bouger son corps qui lui faisait très mal. Il regarda à gauche, à droite, il fronça des sourcils en les voyant. Il se redressa, descendit du lit, il recula doucement pour s'éloigner d'eux, contourna son lit et tourna la tête lorsqu'il se cogna contre quelque chose de dur, ce qu'il vit le poussa à lâcher dans un couinement horrifié :
"Oh ! Putain !"
Voldemort ouvrit les yeux, il regarda autour de lui. Il ne voulait pas bouger sa tête qui vibrait comme si quelqu'un venait de jouer à la boxe avec. Il fronça durement ses arcades sourcilières en les voyant. Il se redressa et sortit du lit dans un bond gracieux et serpentine, il s'éloigna d'eux, dégoûté, pour faire un face à face avec une surface luisante. Il grogna en le frappant de son poing. Il fronça ses narines, en sentant l'odeur qu'il émanait. Il pencha la tête de côté et se tourna vers eux, quelque chose intéressa son regard dans le coin de sa chambre. Ce qu'il vit le força à lâcher d'une voix tonitruante, crispante et claquante comme un fouet :
"Par les Neuf Piliers de l'Enfer !!"
Harry, c'est toi qui criait comme une banshee ?
Définir un sentiment comme l'amour est vraiment difficile, voir impossible, à faire. Il faut d'abord l'avoir connu, de plusieurs façons, la vie réelle, les livres et l'imaginaire. Il y a l'amour platonique l'amour filial, l'amour agape et l'amour passionné, ceux que l'on connaît le mieux. Alors dans quelle catégorie pouvait se retrouver l'amour de cette chère amie pour son maître, c'était ce qu'elle se demandait, en le regardant dormir. Elle l'aimait, elle le savait, mais ce n'était pas sensé être un sentiment "fait" pour elle. Elle siffla un peu en se souvenant de ce qu'elle devait faire pour le bien de cet homme. Son maître s'était réveillé en hurlant, il y a plusieurs heures. Le problème était qu'elle n'avait pas reconnu la voix de son maître, c'était comme si elle avait été lacée avec celle d'une autre personne. Cela faisait plus de douze heures de cela, ça elle ne pouvait pas le savoir, mais cela faisait trop longtemps pour elle. Pourquoi ne s'était-il pas réveillé ? Elle se recoucha légèrement et s'éloigna, elle devait trouver un moyen de ramener son maître adoré dans le monde des vivants, malgré leur sinistre entourage. Qu'est-ce qu'un animal pouvait bien faire dans ce cas là ? Surtout lorsque personne d'autre ne pouvait comprendre son langage.
"Je n'arrive pas à comprendre ce qui a pu se passer. C'est de ma faute... J'aurais dû insister pour savoir... Je..."
"Ron !
- ...Hermione ?
- Je... est-ce que ça va aller ?
- Oh... ! Hermione, je devrais te poser la même question, c'est ton ami, aussi, qui est couché là.
- Je sais, mais tu as tellement l'air plus atteint que moi... et...
- tout ceci a pu se passer ?
- Je n'en sais rien R...
- Hermione, c'est le temps d'aider notre ami comme il se doit. Comme on l'a toujours fait.
- Tu as raison, il faut se mettre à chercher. Quel était son plan ? Que faisait-il à la bibliothèque ?..."
Ron se leva et suivit son amie vers la sortie de l'infirmerie de madame Pomfrey, ils eurent un dernier regard plein de regret, de colère, mais surtout de chagrin. Ils étaient plus déterminés que jamais à aider leur ami. Ils furent plutôt surpris de voir qui voudrait les aider par la suite. Leur meilleur ami restait dans un état comateux, cela faisait plusieurs heures qu'il "dormait". Personne, pas même Dumbledore, n'avait réussi à le réveiller et personne ne comprenait ce qui se passait, enfin peut-être pas. Snape avait repris la petite fiole qui traînait sur le sol à côté de Harry inconscient et avait dit au directeur qu'il allait essayer de savoir ce que c'était. Dumbledore ne fit que le remercier. L'homme ne resta pas longtemps pour voir ce qu'ils allaient faire du garçon, il avait du travail qui l'attendait. Il ne savait pas ce que Harry Potter avait tenté de faire, mais il allait essayer de le découvrir. Sirius faillit mourir en voyant le corps froid de son filleul, il faillit se transformer en larmes, mais Remus réussit à le consoler en lui disant que le garçon n'était pas mort. Remus Lupin fut le premier sur le lieu d'où il avait entendu provenir les cris déments.
L'angoisse agrippa le coeur de Remus Lupin qui se redressa de sa chaise avec précipitation et courut, Sirius à ses côtés. Ils se servirent de leur fin odorat pour repérer le jeune homme. Le professeur ne pensa même pas à se revêtir d'une robe de chambre pour se couvrir. Il ne pensa qu'à courir et retrouver Harry le plus rapidement possible. Il espérait que Vous-Savez-Qui-Ne-Pas-Nommer n'était pas derrière tout cela, il ne saurait pas comment supporté la mort d'un autre être cher. Surtout, il espérait que Lucius n'ait rien à voir. Sirius lui avait dit qu'il ne fallait pas faire confiance à ce "type", qu'il avait plusieurs cartes dans sa manche, s'il était au sein d'Hogwarts, c'était pour une bonne raison. L'aristocrate n'aurait pas accepté aussi facilement le poste "d'assistant" à un loup-garou pour l'enseignement à l'école que fréquentait son fils. Non, cela cachait quelque chose. Il y avait ensuite madame Clutch. Sirius n'aimait pas trop l'odeur qui était la sienne, cela sentait la fausseté. Ils avaient tous deux essayé d'en parler à Dumbledore, mais celui-ci leur avait dit de lui faire confiance, cette femme était sûre. Il ne fallait pas oublier cette impression qu'avait ressenti Remus avant que les cris ne se répercutent dans l'école. Cette impression de déjà-vu, son côté loup qui semblait vouloir prendre le dessus de son côté humain, le loup qui venait de trouver grand intérêt pour une situation ou pour une personne. La dernière fois, il y avait eu la présence de son alter-ego un autre loup-garou, une femelle. Il ne se souvenait pas vraiment de ce qui c'était passé, mais une chose était resté, l'odeur et le goût du sang. Remus n'eut pas le temps d'approfondir ses pensées là-dessus, il venait d'arriver à une impasse. Il n'y avait rien dans ce corridor du troisième étage de l'école, pourtant, l'odeur de Harry était très forte, ici. Snuffles renifla le plancher et continua à chercher. Le garçon devait avoir sa cape d'invisibilité, comment avait-il réussi à le garder sur lui dans un moment, assumèrent-ils, d'agitation ? Remus fit comme son ami de toujours et essaya sentir l'air autour de lui pour savoir où pouvait se trouver le fils de James. Le parrain réussit à le retrouver sur le plancher proche d'une fiole avec une trace de liquide argentée qu'il n'avait pas vu lors de leur arrivée précipitée. Il grogna et tira sur un survêtement. Harry avait transformé sa cape pour qu'elle puisse rester en place et le permettre de bouger, comme les capes à capuchon que l'on retrouvait aux Gladrags Wizardwears. Remus retira proprement la cape d'invisibilité sur Harry et le jeta dans un coin en entendant des pas de course. Ils avaient découvert un Harry inconscient au même moment que le directeur, les professeurs et plusieurs élèves arrivaient, toujours dans leurs habits de nuits.
"Harry ! s'écria Charlie en se jetant à leurs côtés.
- Que s'est-il passé, ici ? demanda horrifiée Minerva.
- Je n'en sais rien, nous venons juste de le trouver... Calme-toi, Snuffles, il est en vie, dit Remus qui avait trouvé le poul lent du gamin.
- Vite ! Pomfrey ! dit avec urgence, professeur Flitwick.
- Écartez-vous, laissez-moi passer !!
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Lucius Malfoy en se redressant la petite fiole entre les doigts.
- Mmm ? fit Severus en s'approchant de lui.
- Harry !!" hurlèrent Ron et Hermione, qui venaient d'arriver.
Severus demanda la permission au directeur de se retirer pour pouvoir se mettre à l'étude de cette fiole, permission qui lui fut accordée rapidement et avec gratitude. Dumbledore dû, par la suite, ordonné aux préfets de toutes les maisons de diriger les élèves dans la Grande Salle. Leur chef de maison, excluant Severus, Lucius allait le remplacer, allait les compter. Ce fut dur de pousser les gryffondors à suivre leur préfets, qui étaient tout aussi accablé que les autres. N'était-ce pas la semaine dernière qu'ils fêtaient, bruyamment, la loyauté, l'amitié des gryffondors pour Harry ? C'était trop, plusieurs d'entre eux pleuraient, Hermione, les jumeaux Weasley et Ginny essayaient de tirer Ron qui, s'il n'avait pas été giflé par un Charlie en colère, serait tombé dans l'hystérie.
Charlie n'aimait pas voir son frère dans cet état, il avait dû le gifler, il s'était excusé. Ron ne fit que cacher son visage derrière ses cheveux qui avaient allongé cet été, en suivant ses camarades. Les autres professeurs allaient sortir et faire une fouille des sols de l'école, juste au cas où. Dumbledore ne dit pas tout haut cette dernière pensée, il ne voulait pas de panique générale. Ils devaient garder la tête froide et découvrir le plus rapidement ce qui était arrivé à un de leurs élèves. Il devait écrire à Balthazar aussi, il devait venir le plus rapidement, le jeune homme saurait apprécier l'information, s'il était toujours le garde-du-corps de Harry. Il fronça des sourcils en voyant Clutch se diriger vers madame Pomfrey pour offrir son aide qui fut accepter rapidement. Elles transportèrent magiquement le corps de Harry et s'éloignèrent rapidement pour voir ce qu'il avait. Dumbledore allait devoir revoir les dires du garde-du-corps de Harry sur cette femme. Il faisait confiance en le jugement du jeune homme, mais... Il fallait être prudent dans les temps qu'ils vivaient tous. Il forma des groupes pour fouiller le plus d'endroit en le moins de temps possible.
Pendant ce temps-là, Poppy Pomfrey et Isobella Clutch essayèrent toutes les incantations, tous les sorts, pour réanimer Harry, mais elles ne purent rien. Elles étaient sidérées de voir qu'elles étaient impuissantes. Même Severus vint leur rendre une brève visite avec une potion qu'il avait en magasin pour essayer de le réveiller pour avoir les paroles de Harry sur cette potion qu'ils avaient retrouvée à ses côtés. Il s'était attendu à un silence inconscient du gamin alors il ne fut pas déçu lorsque rien ne se produisit. Il retourna à ses grimoires et à ses potions en leur faisant un signe de tête, le regard de Clutch suivant ses pas. Elles constatèrent, lorsque Pomfrey se calma, que la respiration du jeune sorcier était normale, qu'il n'y avait pas d'anomalie corporelle flagrante. C'était comme s'il dormait, alors peut-être allait-il se réveiller normalement. Seul le temps allait le leur dire.
Réflexion qui ne fut pas acceptée facilement par plusieurs élèves le lendemain matin, vendredi 22 septembre. Presque aucun élève ne dormit cette nuit, la plupart préoccupé par Harry ou de leur sort futur. Qu'est-ce qui pouvait empêcher ceux qui avait attaqué Harry Potter, de les attaquer eux ? Tout le monde pensait à une attaque à ce moment, alors ils furent très choqués le lendemain. Les Serpentards étaient plus méchants que jamais. Plusieurs bagarres éclatèrent à cause d'une remarque des membres de la maison du serpent dite à un gryffondor. Pour une fois, pour les serpentards, on pouvait dire qu'il y avait exception échappant à la règle, Draco restait silencieux quant au sort bizarre de Harry Potter. Il était allé voir son père pour des explications, des informations, mais ce dernier lui avait dit avec joie d'aller se coucher avant qu'il ne lui retire des points. Il était, ce matin, assis à sa table entouré de ses acolytes, Crabbe et Goyle, il regardait la table des professeurs, son cousin lui avait toujours dit être perspicace avec le langage corporel, il allait voir si c'était le cas pour aujourd'hui. Ron ne fit rien, ne parla pas, ne mangea pas ne se bagarra pas. Il ne comprenait pas ce qui s'était passé. Une chance pour lui, ses amis étaient là pour le soutenir et tenter d'alléger son sentiment de culpabilité mal placé. Hermione ne savait pas vraiment quoi faire, elle voulait l'aider, elle voulait aider Ginny qui ne cessait de pleurer, pourtant, elle avait ses propres sentiments à... vivre et exprimer. Que devait-elle faire ? Les renier pour aider les autres, qui allait l'aider, elle ? Charlie, ce vendredi, resta avec eux le plus souvent qu'il pouvait. Il tenta de les consoler du mieux qu'il pouvait. Il voyait bien la peur que ce soit Celui-Qui-Devait-Être-Silencieusement-Nommer qui soit l'attaquant, mais il connaissait mieux. Il ne leur dit rien de ce qu'avaient discuté les professeurs, ce matin. Avant les déclarations de Dumbledore, il y avait eu une réunion d'urgence entre le personnel de l'école, Snape était là, il n'avait pas dormit non plus.
- Qui voulez-vous convaincre, Dumbledore, vraiment ? demanda hargneusement Lucius.
- Taisez-vous, Malfoy ! dit Charlie fâché, tentant de retenir Snuffles d'attaquer.
- Pff !
- Écoutez, commença Snape, Albus a eu raison.
- Severus, as-tu trouvé quelque chose ? demanda Remus, les traits tirés.
- Rien du tout, alors voilà pourquoi le monde extérieur ne doit rien savoir pour le moment. Il faut attendre de voir si je trouve quelque chose ou si Potter se réveille de lui-même. Si après tout cela, nous n'arrivons à rien, nous devrons avertir l'extérieur pour demander de l'aide. J'ai remarqué autre chose... madame Clutch n'est pas parmi nous, grogna-t-il en regardant le directeur droit dans les yeux.
- Je sais, dit Albus.
- Et nous sommes tous là, alors je ne comprends pas.
- Elle nous a laissé une lettre," dit Pomfrey.
En effet, après leur tentative infructueuse pour réveiller Harry, elle avait laissé Pomfrey s'occuper du garçon et retourna dans sa chambre pour écrire une lettre. Elle fit ses bagages légèrement, elle n'emporta pas trop de chose, elle alla remettre la lettre sur le bureau de l'infirmière et s'en alla discrètement, mais rapidement. Elle savait qu'elle pouvait compter sur Lucius pour se taire et ne pas la défendre aux yeux de tous, il en dépendait de sa crédibilité. Lorsque le soleil se leva, la pauvre infirmière crut avoir un arrêt cardiaque en lisant les premières lignes, elle ne finit même pas la lettre qu'elle se retrouvait au bureau du directeur qui avait écrit à Balthazar, plus tôt cette nuit, pour l'informer de la situation. Après la lecture de la lettre, Albus lui dit de se calmer, que ce n'était rien de trop grave, enfin pas vraiment, il y avait tout de même cet aveu qui le chiffonnait et le dégoûtait. Ce fut pour cette raison qu'il réécrit une lettre à Balthazar le sommant de venir au plus tôt. C'était après cela qu'il décida de faire une réunion d'urgence, tout le personnel de l'école devait y être. Ils allaient d'abord savoir ce qui se passait avec Isobella Clutch et, ensuite, ils allaient tous revoir les événements qui auraient pu amener le jeune Potter dans ces tracas, pour pouvoir mieux l'aider. C'était pour cela que Pomfrey se retrouvait devant tout le corps personnel de Hogwarts pour lire la missive de madame Clutch :
"Albus Dumbledore,
Je suis désolée de vous quitter aussi vite, mais les affaires m'appellent. Je dois partir le plus vite possible, je n'ai rien pu faire pour aider Harry Potter, mais je vais essayer ailleurs. Je vous le dis tout de suite, je ne suis pas responsable de l'état comateux de Harry. Je n'ai pas pu prévenir cette attaque(?), je dois me retirer donc de cette mission pour chercher d'autres avenues. Je crois que Voldemort est derrière tout ça, comment je n'en sais rien, c'est un "feeling", comme vous dîtes, vous les anglais. C'est pour cela que je pars, cela me sera facile de le retrouver puisque je travaille pour lui, en contrepartie seulement. Laissez-moi vous expliquer avant que vous ne me lanciez la première pierre. Cet été, je fus engagée comme espion pour Voldemort grâce à un Mangemort, je ne dirais rien quant à l'offre, seulement qu'elle était alléchante. Ils surent par un moyen que j'ignore que j'allais travailler pour vous, ils vinrent à moi, et non le contraire. Je n'ai pas été trop dangereusement testée. Le Mangemort en question porta sa vie en garantie pour moi. Qui suis-je ? Agente "Isobella Clutch" du Ministère des mystères du Canada. Cela, il ne le sait pas, comme tout le monde d'ailleurs. J'ai été chargé par "Ingrid Toothlock" de veiller à la sécurité de votre Survivant. N'oubliez pas que vos histoires voyagent assez rapidement. Je suis donc venue ici que pour cette raison, et pour celle qui est d'espionner pour Voldemort. Je joue à double tranchant, je le sais, mais vous le comprendrez plus tard, c'est pour la seule cause de Harry, et personne d'autre.
Humblement vôtre, "Isobella Clutch"
Ils restèrent tous silencieux, pendant un long moment, assimilant ce qui venait d'être lu. Severus fronça des sourcils, il n'avait pas eu connaissance de cette nouvelle recrue au sein des Mangemorts et qui aurait pu porter sa vie en garantie de la bonne foi de la jeune femme ? Personne d'assez stupide n'aurait fait cela. À moins qu'elle ne soit sûre de son coup, mais face à Voldemort, combien de temps cette personne espérait-elle continuer cette mascarade ?... Il pouvait retourner cette question vers lui-même... Remus était horrifié. Une Mangemort ! Comment pourraient-ils croire qu'elle ne fut en rien dans cette tragédie, si elle avouait... C'était là le hic, non, elle avouait elle-même qu'elle jouait les double-espionnes pour le camp de Voldemort et celui du monde des sorciers. Il ne la croyait pas, il ne pouvait la croire. Albus Dumbledore était dégoûté, il allait parler à Balthazar de cela, dès que le jeune homme pourra se libérer pour venir. Personne ne pouvait savoir lorsqu'une mission l'envoyait à l'autre bout du monde. En tout cas, Balthazar allait en entendre parler jusqu'à ce que ses oreilles en chauffent et plus. Minerva McGonagall ne comprenait rien à rien, elle attendrait que Albus s'explique, n'était-ce pas lui qui avait dit que l'on pouvait se fier à elle ? Fallait-il vraiment qu'à chaque année, qu'il y ait une catastrophe venant d'un professeur fraîchement engagé ? Charlie était sidéré, il sursauta légèrement en entendant le couinement attristé et mortifié de Sirius. Il le comprenait, elle avait eu l'air si sympathique, selon lui, alors pourquoi ? Elle avait aidé Remus en début d'année. Tout cela n'était qu'un leurre ? Il devait peut-être revoir leur première rencontre pour savoir... mais à quoi cela servirait, "Isobella Clutch" n'existait pas... Lucius avait un rictus sarcastique aux lèvres, il était sûr que la jeune femme serait de retour rapidement pour besoin de protection. Il la connaissait bien, mais connaissait surtout Voldemort. Il savait que leur maître n'allait pas apprécier la nouvelle si elle advenait à ses oreilles. Il poussa un soupir irrité en se disant que cette personne qui mit sa vie en danger pour Isobella devait soit être un imbécile ou amoureux.
Hermione entra dans la chambre des garçons suivit de Ron. Elle poussa un soupir en voyant Neville appuyer contre la fenêtre un livre ouvert sur son lit. Il se tourna doucement vers eux, le regard triste. Il leur sourit en disant qu'il allait les laisser seul. Hermione l'arrêta et lui demanda s'il avait remarqué quelque chose de bizarre les jours précédents les événements d'hier. Non, enfin... Tout le monde avait remarqué les changements de personnalité d'Harry. Comme tout le monde, il avait remarqué la quasi obsession de Harry de se retrouver à la bibliothèque après les cours, il ne passait plus son temps à relaxer avec ses amis. Oh ! Il continuait à leur parler, il ne les ignorait pas totalement, il continuait ses entraînements de quidditch, mais la bibliothèque était devenu un lieu plus connu du garçon. Hermione le remercia d'un sourire et se tourna vers Ron qui était assis sur le lit de Neville, un air troublé au visage, lisant le livre.
"C'est quoi ça Nev ?
- J'ai... Et bien... je... vous allez trouver ça idiot, mais...
- Crache le morceau, Neville, grogna doucement Ron.
- J'ai décidé de chercher un peu. Vous vous rappelez, pour son retard en potion jeudi passé, il nous avait dit qu'il avait été à la bibliothèque avant d'aller se coucher.
- Vrai, dit Hermione, le front plissé par la réflexion.
- Je suis allé voir madame Pince et elle m'a dit ne pas se rappeler l'avoir vu cette journée là.
- Ah bon ! dit Ron.
- Oui, alors je me suis dit pourquoi il nous aurait menti, encore, j'ai... décidé de fouiller, un peu. J'ai commencé par sa malle, je sais, c'est très mal et je ne me le pardonnerai jamais s'il se fâ...
- Neville ! s'écria Hermione, en riant.
- Nous allions le faire de toute façon, expliqua Ron en souriant.
- Oh !
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ça, Hermione, c'est de la magie noire, dit Ron, dégoûté.
- Pourquoi ?
- Je n'en sais rien, dit Neville, en fronçant des sourcils. L'auteur a l'air bizarre, regardez."
Neville ferma le livre pour leur montrer la couverture arrière. Ils virent la jeune femme noire aux yeux verts qui les regardait surprise, elle cligna les yeux, haussa des épaules et regarda ailleurs. Hermione s'interrogea tout de suite sur les raisons du tatou et son symbole. Ron essaya de voir s'il se souvenait d'une certaine Lulou Rou. Neville ne dit rien, il ne voulait pas se mettre les pieds dans les plats, il ne savait pas qui elle était, mais il avait déjà vu son nom dans les annales de l'école. Elle avait été chez les Gryffondors au début de l'année 80. Elle était restée moins d'un mois avant de partir et disparaître, d'après ce qu'il y avait d'écrit dans le livre. C'était au moment du règne de Voldemort peut-être avait-elle été tuée. Il se racla la gorge pour leur dire cela quand la cloche de l'école sonna. Et la voix de Dumbledore se fit entendre dans toute l'école :
"S'il vous plaît, rendez-vous tous dans la Grade Salle, le professeur Snape a du nouveau."
"Enfin !" pensèrent en même temps les trois amis. Neville les retint un peu pour leur dire ce qu'il savait sur cette Lulou. Ils décidèrent d'un commun accord d'aller voir tout cela en profondeur après avoir entendu ce que Snape avait de plus à dire. Ils se rappelèrent de ce matin, de ce qu'avait dit le directeur.
- Quoi ! Comme la Belle au bois dormant ?" dit, en riant, Blaise.
Severus haussa un sourcil en voyant Draco se redresser légèrement de sa chaise et frapper Blaise, qui était en face de lui, sur le dessus de la tête rapidement et légèrement, en lui chuchotant de se taire et d'écouter. Lucius, à ses côtés, ne fit que ricané malicieusement, fier ou non cela Severus se le demandait. Le professeur Snape se leva et retira 100 points -tous les serpentards en eurent presque la nausée- à Blaise Zabini pour remarques désobligeantes en situation de crise. Toutes les autres maisons, tous les professeurs et même le directeur furent horriblement, honnêtement, grandement, heureusement surpris, ébahis ou ravis. Le professeur continua en disant que personne dans cette salle ne pouvait se permettre de faire des plaisanteries douteuses et de mauvais goûts lorsque l'heure était grave. Après la mort de Cédric Diggory, la communauté de Hogwarts n'avait pas besoin qu'un autre élève soit victime d'un acte criminel. Il finit en disant qu'il n'avait rien trouvé, pour l'instant. Il fut interrompu par plusieurs cris furieux des gryffondors.
"Silence ! grogna Charlie, devant les regards surpris des gryffondors. Je veux savoir, et je suis sûr que vous aussi, ce que le professeur Snape peut nous dire.
- Merci, monsieur Weasley. Comme je le disais, je n'ai rien trouvé de significatif. Je suis présentement en train de faire des recherches avec madame Pince et les professeurs Lupin et Malfoy sur des potions de couleur argentées, avec la saveur de gingembre et l'odeur de soufre, ce qui n'est pas commun. Voilà.
- Merci Severus, dit Albus en se relevant. J'ai autres chose à vous dire. J'aimerais que vous n'essayiez pas d'envoyer de lettre...
- Directeur ! s'écria outragé, Courtney Blink, troisième de Serdaigle. Serions-nous mis en quarantaine à cause de Potter ?
- Pourrions-nous dire une phrase sans que vous nous interrompissiez ? demanda fortement Lucius Malfoy, toujours assis les bras croisés. Laissez-le parler, cela prendra moins de temps pour l'écouter et cela vous donnera plus de temps pour lui poser des questions après. Ne vous a-t-on rien appris chez vous ?
- Merci bien, Lucius, dit Dumbledore, souriant doucement. Pour répondre à votre question, oui, vous l'êtes. Vos préfets respectifs vont vous remettre, après ceci, les lettres que j'ai interceptées. Comme je le dis à mes collègues, nous ne voulons pas attirer trop d'attention sur le cas de monsieur Potter. Il y aurait autre chose, mmm... madame Clutch n'est plus ici.
- ...
- Elle, reprit Albus après que le brouhaha de voix se tut, serait partie, essayer de trouver elle-même ce dont souffrirait Harry Potter. Elle nous aurait, je vous dois la vérité, avouer être une... Mangemort..."
Les élèves furent sidérés, plusieurs poussèrent des cris de rage, d'autres demandèrent à retourner chez eux pris de panique, plusieurs gryffondors accusèrent leur directeur de ce qui se passait en ce moment. Beaucoup de serpentards restèrent silencieux, surtout les plus vieux, ils n'avaient rien à dire, ils se foutaient pour la plupart de Potter, alors... Ron et Hermione se regardèrent horrifié à l'idée de ce qu'aurait pu faire cette femme, mais une seconde !
"Elle vous l'aurait avouer, monsieur, et aurait dit qu'elle chercherait la solution elle-même ?
- Oui, mademoiselle Granger. Elle dit que la solution se trouvait à sa portée avec Voldemort.
- Serait-elle une double-espionne, directeur ?
- Je ne suis pas apte à vous dire cela, mais je le crois, mademoiselle Chang.
- Elle travaillerait pour Vous-Savez-Qui et pour le bon côté ? demanda Ginny, timidement. Donc, peut-être que ce ne serait pas elle qui...
- Je ne crois pas, mademoiselle Weasley. Mais nous ne pouvons pas être certain, c'est pour cela que les professeurs et moi-même allons faire des recherches. Si ce qu'elle a dit est vrai, nos recherches ne porteront peut-être pas fruit, "Isobella Clutch" n'est pas son vrai nom."
"Hé ! Ma belle, qu'est-ce que tu fais si loin de ton maître ? demanda une voix asséchée par la soif.
- ...
- Lui serait-il arrivé quelque chose ? J'ai d'importante nouvelle à lui donnée.
- ...
- Je me suis toujours demandée si tu comprenais les paroles autres que celle de ton maître ? Mais faut pas faire l'erreur de diminuer la vraie main gauche de Voldemort."
Isobella Clutch n'allait pas parler plus longtemps à l'énorme serpent, elle devait avoir une conférence avec son maître. Ce qui était arrivé à Potter allait peut-être intéressé Voldemort, malgré le fait qu'elle était sûre qu'il avait quelque chose à y voir. Elle ne savait pas pourquoi Voldemort aimait tant cet endroit, c'était si lugubre et il faisait si chaud. Ses robes ne lui servaient à rien ici, c'était pour cette raison qu'elle était revêtus de pantalon ¾ et d'une camisole de couleurs pâles afin de ne pas trop attiré la chaleur du soleil. Il tapait assez fort ici, en plein milieu du désert du Sahara, et elle savait que certain Mangemort n'aimait pas du tout cet endroit. Surtout, qu'il était facile de se perdre dans ce désert doré, les vents n'aidant pas. Voldemort adorait ce lieu désertique, il leur dira que c'était la mort doré. Ils n'avaient pas rencontré âme qui vive depuis l'installation de Voldemort. Elle grogna en se disant que c'était surtout le fait qu'il était un être glacial et qu'il avait besoin de cette chaleur extérieur pour réchauffer son coeur froid.
"S'il y avait un coeur, dans cet être immonde !" Elle ne l'aimait pas, elle n'avait pas vraiment peur de lui, il y avait bien ce pincement au coeur lorsqu'elle le rencontrait, mais elle n'était pas comme... Pettigrew, par exemple, lui qui léchait les bottes sales de son maître pour rester auprès de lui. Elle espérait que c'était jusque là qu'il serait aller pour rester dans le groupe des Mangemorts, pour être de l'équipe des forts comme il disait, on n'était jamais trop sûr avec les êtres faibles. Prenez Lucius, un autre homme à faiblesse, il était aristocrate, il travaillait pour le Ministère de la magie pour avoir son nez dans les affaires des autres, pour se tenir au courant. Personne ne s'imaginait que sa fortune familiale était assez immense pour soutenir le nom des Malfoy pour encore mille ans, s'il y avait les bons investissements au bon moment. Pourquoi était-il un Mangemort ? Parce qu'il croyait dans les idéaux de Voldemort ? "De la merde !" marmonna Clutch en suivant le serpent jusqu'à l'énorme tente de Voldemort. Un membre de la famille Malfoy, Adolfus, un cousin d'Allemagne, s'était marié avec une moldue dont il était éperdument tombé amoureux. Les Malfoy ne l'avaient pas condamné, ni banni ou honni, non ils avaient juste tenté de l'avertir des conséquences de ses gestes, car ce n'était pas tous les enfants d'un parent moldu qui possédait la magie dans leur veine. Ils n'attentèrent pas à la vie de la femme, ils l'acceptèrent, même très rapidement en leur sein, dès qu'ils virent en elle ce potentiel très serpentard qu'ils adoraient tant, la détermination pour accomplir tout projet peu importe le coût. C'était bien elle qui décida de les affronter sur le sujet de leur couple et de leur mariage futur. Alors pourquoi est-ce que Malfoy était parmi les Mangemorts ? Tout simplement parce que c'était une erreur de jeunesse, il avait suivi quelqu'un qu'il aimait bien et tentait de protéger une autre personne. Maintenant il essayait seulement de protéger ceux qu'il aimait, sa seule faiblesse en restant auprès de Voldemort. Car ce n'était pas n'importe quel sorcier qui pouvait être des leurs et ce n'était personne qui pouvait sortir du groupe... en vie, bien entendu. Karkaroff pouvait en témoigner. "Pff ! Pas vraiment, c'était la première personne que j'ai dû tuer pour montrer que je n'avais pas froid aux yeux en face de la mort."
Pour avoir tenté de fuir la marque, il avait été condamné à mort par Voldemort et toute sa famille était mise en danger. Une chance pour elle que le Ministère de la magie avait été plus rapide, Fudge envoya un mot à la famille Karkaroff pour les avertir de la disparition d'un des leurs. Les membres de la famille du feu Igor étaient en cavales, ils se cachaient, car ils savaient que si Igor était mort, leur sort avait été scellé. Voilà pourquoi Malfoy était revenu assez rapidement dans les bras de Voldemort, sa femme Narcissa qu'il trouvait étrange, son fils Draco qu'il aimait par-dessus tout, sa mère qui était au soleil de l'équateur, son oncle qui vivait de ses chinoiseries, toute sa parenté, qui était répartie sur tout le globe, seraient en danger s'il devait faire volte-face au monde utopique(?) de Voldemort. Il n'allait aider personne à le tuer, il n'avait que faire de ses personnes qui se croyaient mieux placé que les autres, tel Harry Potter. Les moldus n'étaient même pas une grande préoccupation pour lui, il était sorcier, croyait dans les arts noirs et les pratiquait assez bien, il croyait en la magie, tout simplement. Alors que des moldus possèdent des pouvoirs sorciers n'étaient que bien pour eux, telles étaient les idées de Malfoy. Comment le savait-elle ? Elle était membre de cette famille, n'était-il pas ? Les apparences étaient toujours trompeuses, ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas la beauté vélane des Malfoy qu'elle ne faisait pas partie de cette famille. Elle était une bâtarde, mais là n'était pas la question.
"Qu'y a-t-il, Nagini ? Si le maître dort, je ne devrais pas le déranger, si je tiens à la vie.
- ...
- Et j'y tiens.
- ...
- D'accord, je te suis, pas la peine de faire des trous dans mes chaussettes."
Nagini la fit entrer dans la chambre de Voldemort. Isobella voulait tant comprendre le fourchelangue à ce moment, comme cela elle aurait compris pourquoi l'animal était dans un tel état d'hystérie. Elle fronça des sourcils en se demandant où pouvait bien se trouver Queudever, ce sal rat. Il était toujours auprès de Voldemort, alors pourquoi leur maître était sans la protection de son ombre ?
"Depuis combien de temps, notre maître est sans son laquais ?
- ...
- J'me disais aussi, grogna-t-elle, en regardant l'animal.
- ...
- Tu pourrais pas faire des signes ? ...Tiens, je reviens tout suite."
La femme sortit en courant, Nagini trouva étrange qu'une femme ait de si longues jambes. Le serpent avait vu les autres femelles du groupe et elle étaient très petites à comparer. Elle avait dû les modifiées pour pouvoir être plus performante, lui était seule connue le domaine. Ce n'était pas seulement les moldus qui avaient des problèmes avec leur apparences, les sorcières aussi, pourquoi tant de maîtres faisaient fortune dans la cosmépotions ou la chirurmagie ? La grande femme revint un sac brun dans les mains, elle marmonna quelque chose qui semblait vouloir dire qu'elle allait peut-être y goûter au réveil du maître. Elle renversa le contenu du sac à ses pieds. C'était du sable, elle se tourna vers le serpent qui la regarda bizarrement. Oh ! Nagini avait compris assez rapidement ce qu'elle devait faire, elle n'était que surprise qu'elle n'y ait pas pensé plus tôt, elle qui ferait tout pour son maître. Elle se dirigea vers le tas de sable et leva sa tête verte et longiligne vers la grande femme qui s'était accroupi devant elle. Isobella pensa qu'elle aurait dû utilisé de la magie pour faire cela, mais... Elle n'aimait pas vraiment utiliser ses pouvoirs aussi souvent, cela l'épuisait. Surtout que les Aurores leur avaient dit de ne jamais se fier à la magie, rien n'était infaillible. Elle pouvait t'aider au bon moment, mais te trahir au plus mauvais.
"Bon, Nagi, tu vas dessiner sur le tas de sable avec ta petite queue, okay ? Je te l'ai déjà vu faire, tu n'es pas une idiote, tu es plus intelligente que certains des Mangemorts ici, dit-elle en riant.
- "O".
- On se comprend, "O" sera pour oui, "N" pour non. Voici, la première question. Cela fait-il longtemps que Pettigrew soit parti ?
- "O"... "N".
- Tu n'es pas sûre, cela fait-il plus d'un soleil ?
- "N".
- Okay, donc, hier, il était là ?
- "O".
- Est-ce que tu es nerveuse pour notre maître ?
- "O".
- Pourquoi ?
- ...
- Oh c'est vrai ! Hum ! Était-il debout ce matin ? demanda-t-elle dubitative, elle ne pensait pas que c'était une bonne question.
- "N".
- Comment ? Ce type se couche tard et se lève avec le soleil pour planifier la fin de Potter et le complot d'Azkaban ! Mmm ! Cela fait-il longtemps qu'il dort ?
- "O".
- Trop longtemps ?
- "O".
- Je ne comprends pas...
- Moi, non plus. Qu'est-ce que vous fichez dans la chambre de notre maître ?"
Peter Pettigrew venait d'entrer. Il fronça des sourcils de mécontentement en la regardant, il n'appréciait pas être mis dans l'ombre d'une nouvelle situation. De plus, il voulait des explications, à ce qu'il savait, elle n'était pas encore la bienvenue dans la chambre de leur maître. Elle se redressa et se retourna vers lui. Il était toujours le même, petit, rond, le visage flasque et couvert de sueur, les yeux larmoyants, mais brillants de quelque chose. Oh ! Il ne fallait pas oublier sa main argenté qui lui permettait de faire de la magie sans baguette et qui avait une force hors du commun. Elle se souvint d'une situation bien pénible, au début du mois d'août. Elle venait à peine d'arriver et elle n'avait pas été appréciée par tout le monde. Parce qu'elle n'avait pas vraiment eu à subir les tests de fidélité de Voldemort, elle avait eu à tuer des moldus de son choix et des traîtres, mais c'était tout, elle avait été marquée beaucoup plus rapidement que les autres. Lucius n'avait pas aimé qu'un membre de sa famille, malgré ses avertissements, ait suivit son exemple. Elle réussit à le convaincre de ses raisons. Il n'y avait que Peter qui avait apprécié son entrée parmi les Mangemorts, il la trouvait de son goût. Elle n'éprouvait que du dégoût à son égard.
Il la regarda de bas en haut, elle était encore plus jolie dans des vêtements moldus. Ce pantalon laissait voir des jambes fortes et bronzées. Elle le regarda sans sourciller, elle ne laissait jamais paraître dans ses yeux à quel point ce type pouvait la dégoûter. Il s'approcha, vit Nagini du coin de l'oeil et se tourna vers son maître qui dormait toujours, tandis qu'il était plus de dix heures. Il fronça des sourcils et se retourna vers l'élue de son coeur.
"Que se passe-t-il ici ?
- Je n'en sais rien, Nagini était en train de me dire que le maître ne s'était pas réveillé depuis hier.
- Impossible ! Il est toujours levé avant le soleil.
- Justement son inquiétude. Sa loyauté pour lui me permit de la retrouver en plein désert, cherchant de l'aide.
- Je me suis toujours dit que... marmonna doucement Pettigrew en regardant le serpent qui ne l'appréciait pas particulièrement.
- Qu'est-ce que c'était ?
- Rien du tout. Et vous que faîtes-vous ici ?
- J'avais des nouvelles à donner à mon maître.
- ...
- ...
- ...Et ce serait ?
- J'ai dit à mon maître, pas à vous.
- Voyons ! Je suis sûr que cela à voir avec Potter.
- J'espère, je suis dans cette école depuis le début septembre.
- Alors ?
- Je ne le vous dis pas quand même. Et vous, où étiez-vous ? Nagini a pu me dire que vous n'étiez pas auprès du maître depuis longtemps.
- J'avais à faire sur l'Allée des Embrumes.
- Par exemple ?"
Il ne fit que sourire et lui dit qu'elle le saurait si elle lui révélait ce qu'elle avait à dire au maître. Elle haussa des épaules et lui dit qu'elle n'en avait rien à faire, finalement. Elle lui tourna le dos, elle devait s'en aller, elle allait trouver une solution au problème Potter, puisqu'il semblerait que Voldemort ne soit pas en cause. Peter ne voulut rien savoir, il l'attrapa par le bras pour l'empêcher de partir, il avait beaucoup de chose à lui dire. Elle fronça des sourcils en se tournant vers lui. Elle n'aima pas ce qu'elle vit dans ses yeux. Elle lui demanda de la lâcher, il fit non de la tête et allait ouvrir la bouche pour déclarer son éternel amour, mais elle essaya de se dégager. Son bras était bien tenu par cette main argentée, à son grand désarroi. Elle paniqua légèrement en se souvenant de son arrivée au sein du groupe. Elle fit une grimace de mécontentement, le regarda droit dans les yeux en souriant sournoisement. Elle fit un pas en arrière, se laissa tomber en frappant de son autre pied Pettigrew dans le ventre. Lorsqu'elle toucha le sol elle poussa des jambes afin que l'homme dodue passe par-dessus elle et s'écrase au sol, dans une prise de judo qu'elle avait apprise. Elle se releva rapidement et frappa du pied le petit homme à la tête l'envoyant au pays des milles et une nuits. Elle réajusta ses vêtements et partit en courant, faisant un clin d'oeil à Nagini en souriant.
Severus Snape regarda les quatre tables devant celle des professeurs. Il y a plusieurs heures, il avait fait une recherche avec madame Pince, messieurs Lupin et Malfoy pour savoir ce qui avait pu arriver à Potter, pour savoir quelle potion avait été utilisée contre lui. Remus leur rappela ce que leur avait dit madame Pomfrey que le corps de Harry n'avait subi aucune attaque, aucune blessure. Alors, Snape était revenu sur ses pensées, Potter avait préparé la potion et l'avait bu de son plein gré. Donc, ce qu'il devait chercher à savoir était ; pourquoi Potter aurait eu besoin de cette potion ? Les quatre adultes durent revenir sur les débuts de l'année. Remus se rappela comment Harry avait été enthousiasme durant la pratique de Quidditch vendredi passé. Aujourd'hui aurait été le match contre les Poufsouffles, mais cela avait été annulé, comme tous les autres cours du matin. Lucius dit que peut-être la potion était en relation avec la "nouvelle" personnalité de Potter. Il ne connaissait pas bien le garçon pour passer des jugements, alors il ne pouvait que spéculer. Remus renia cette idée, Harry n'aurait pas utilisé la magie noire pour changer. Severus fronça des sourcils pour se rappeler de ce qu'avait dit madame Pince ce matin et de ce qu'elle leur dira, à propos de Neville Longbottom qui voulait savoir si jeune Potter avait été à la bibliothèque juste avant son cours de potion jeudi passé. Ils avaient vu juste, alors, Potter avait pris un livre de la section interdite, le problème, qui était Lulou Rou ?
"Je me souviens que jeudi passé, Severus soit entré à la bibliothèque pour prendre un livre dans la section interdite.
- Pardon ! demanda l'intéressé surpris, il n'était allé dans la bibliothèque que le 5 septembre et c'était pour vérifier quelque chose dans un livre d'herbologie dans la partie permise de l'endroit.
- Oui, je m'en rappelle car vous avez baisé ma main comme un vrai gent...
- QUOI !! Je n'ai jamais fait une chose aussi ridicule, je ne suis pas allé dans cette bibliothèque !
- Mais oui, s'écria le professeur de Divination. Je vous y ai rencontré alors que vous sortiez de la section interdite avec un magnifique sourire aux lèvres."
Sur ses paroles, les autres professeurs ne purent retenir des petits rires, Dumbledore, Charlie et Remus durent cacher leur rire derrière leur main pour ne pas froisser le professeur qui était à leur côtés. Snuffles ne fit qu'aboyer face au ridicule de cette phrase. Lucius ne cacha même pas son rictus cynique. Severus ne fit que se redresser et regarda -si les regards pouvaient tuer !- Sybille droit dans les yeux.
"Je ne vous comprend pas, je sais que vous êtes venue dans mon bureau pour me parler de quelque chose, mais vous étiez partie depuis longtemps. Ce que j'ai fait après, je me suis dirigé vers ma salle de cours pour le préparer.
- Nous savons, lorsque j'ai voulu que l'on finisse la conversation, vous avez remarqué l'heure et vous vous êtes précipité hors dela bibliothèque.
- Exactement ! Je cite, Sybille auvait dit en vous voyant d'un ton bizarre :
"C'est une grande chose que tu as, une grande idée que tu suis et une plus petite taille que tu possèdes. Une course folle sera nécessaire car le miroir peut être renversé par moment.
- Je vous demande pardon ? Vous avez dit surpris, professeur.
- Qu'est-ce que je peux bien faire ici ? Professeur Snape ! Mais n'étiez-vous pas dans votre bureau à l'instant ?
- Bien sûr, mais cet instant a passé depuis longtemps, Trelawney.
- Vous avez raison comme toujours, et si on reparlait de ce dîner que vous m'avez refusé tout à l'heure ?
- Je n'ai pas vraiment le temps, madame, j'ai un cours a donné dans... Oh Merde ! Ne me regardez pas comme ça, vous l'avez dit. Dans moins de cinq minutes ?"
- Je ne me souviens pas du début, vous devez vous tromper, dit Trelawney.
- Non, je...
- Absurde ! Je n'étais pas en retard, la seule personne à être arrivé en retard, était Pot..."
Les rires qui avaient éclatés après avoir entendu les dires de madame Pince cessèrent. Snape fronça des sourcils, était-ce Potter ? Mais comment avait-il pu faire pour prendre sa forme, c'était inconcevable.
"Le Polynectar, dit tout simplement Lucius Malfoy en le regardant.
- Il a utilisé de la magie noire pour prendre ma forme ?
- Je ne le crois pas, s'écria Remus, en se levant. Comment aurait-il osé ? Pourquoi...?
- Je n'arrive pas à croire cet effronté ! cria Snape en se redressant, tout le monde se recroquevilla en le voyant. Dès qu'il se réveillera, il en entendra parler. C'était donc lui qui venait me voler mes ingrédients pour pouvoir concocter le polynectar, je le savais depuis le début.
- Couché, Snuffles ! s'écria Charlie. Il devait avoir une bonne raison, de plus, comment aurait-il pu prendre le dernier élément pour sa potion sans que vous vous en rendiez compte ?
- Très bonne question, Weasley, dit McGonagall. Peut-être que Albus pourrait nous dire quelque chose là-dessus ?
- Je me souviens avoir dit à Severus qu'il manquait un pouce à ses cheveux, il y a plus d'une semaine...
- Quoi ! Mais comment... ? Oh ! Cette cape invisible, je vous l'avais dit qu'elle... !
- Ne sautons pas trop vite aux conclusions...
- Je sais que vous voulez le protéger, Lupin, mais voyez la vérité en face : Harry Potter a utilisé une potion de l'art noir pour prendre l'apparence de Snape pour pouvoir entrer dans la section interdite, résuma Lucius Malfoy, sourire satisfait en coin.
- ...
- Comment serait-il venu à connaître la formule, avant qu'il n'entre dans la bibliothèque ? demanda Flitwick, après un moment de silence.
- C'est vrai, comment ? Il aurait fallu qu'il entre auparavant une fois dans la section interdite pour pouvoir avoir le grimoire qui possède la formule, dit Malfoy, en fronçant des sourcils, fâché de voir le moment des troubles pour le garçon s'évaporé un peu. Il aurait pu avoir l'aide d'un professeur, mais je ne cro... Clutch ?
- Je ne crois pas, dit madame Pince. Il n'est jamais venu avec un mot, d'aucun professeur.
- Cela doit être madame Clutch qui lui a fournit le livre, dit Charlie, certain.
- Elle n'est jamais entrée dans la bibliothèque, reprit Pince.
- Cela ne fait rien, elle est une Mangemort, elle doit posséder des livres, dit madame Sinistra d'un ton lugubre.
- Elle a raison, mais cela n'explique pas ce que cherchait Potter dans la section interdite, dit madame Hooch. De toute façon, quel était le livre que le soi-disant Severus Snape aurait pris.
- Je n'en sais rien, il est parti trop vite. Je vais vérifier à l'instant."
Enfin pas vraiment, elle pu partir après qu'Albus Dumbledore parla aux élèves. Personne ne leur dit de leurs soupçons à propos de Harry qui aurait pu fouiller dans la section interdite de la bibliothèque. Irma Pince chercha dans ses annales, ses fichiers durant plus de deux heures pour réussir à trouver le livre : "Comment changé nos vies avec Lulou Rou" ? Un titre des plus banales, mais dont le contenu pouvait intéressé un Potter qui en avait marre de son histoire. Les professeurs Snape, Malfoy, Lupin et madame Pince étaient allés chercher le livre dans la chambre de Potter, mais ne trouvèrent rien du tout. Ils ne firent que rencontrer Longbottom qui montait doucement et peureusement les escaliers. Ils n'avaient pas remarqué, dans leur précipitation, le petit sac noir qu'il tenait dans sa main.
"Chers élèves, nous allons entendre ce que nos professeurs ont à dire sur leurs recherches. Severus, si vous voulez bien...
- Merci, directeur. Les professeurs Malfoy et Lupin, madame Pince et moi-même avons trouvé un indice sur ce qui aurait pu arrivé à monsieur Harry Potter. J'aimerais débuté par le fait que ce n'était pas une attaque, il est probable que Harry ait concocté une potion à partir d'un livre de la section interdite. L'auteur est une certaine Lulou G. Rou, et je suis sûr que son livre ne s'est pas volatilisé, nous avons fouillé la chambre de Potter, il y a une heure et n'avons rien trouvé. J'aimerais qu'après ceci, que la personne qui aurait le livre en sa possession le remette à madame Pince. Bien, ceci dit, nous avons découvert d'autre livres de cette même auteur et sa fiche d'identité. Nous avons le regret de vous dire..."
Il fut interrompu par un cri de négation de Ginny Weasley. Lucius la fusilla du regard. Remus la regarda avec pitié. Et Severus ne fit que levé les yeux au ciel cherchant une aide déifiée, n'importe laquelle. Il la trouva lorsque la porte de la Grande Salle s'ouvrit avec fracas pour laisser passer...
"BALTHAZAR ! dit Albus, d'une voix forte, surpris de le voir arrivé si tôt.
- J'ai fait le plus vite que j'ai pu, directeur...
- Ce n'est pas le moment, tu vas répondre à certaines questions, suis-moi.
- Oui, directeur, dit le jeune homme sombrement.
- Qui c'était ?... Comment… ?... Il connaît le directeur ?... Il va aider Harry ?...
- Silence ! dit Severus en n'haussant même pas le ton, utilisant le sonorus.
- ...
- Nous allons laisser passer cette intrusion et nous en reviendrons plus tard. Bien, avant que vous ne m'interrompissiez, mademoiselle Weasley, je disais que d'après la fiche d'identité, madame Rou n'a pas mis sur papier l'antidote de la potion et d'aucune autre de ses formules, MAIS elle n'a rien créé de mortel. Harry est en vie et le restera, mais nous ne savons pas dans quoi il se serait embarqué en buvant cette potion."
Ron essaya tout de suite de voir si ce que venait de dire leur professeur de potion était rassurant ou non. Il opta pour non, tant et aussi longtemps que personne ne saurait ce qui allait arriver à Harry, personne ne pouvait se dire rassurer de son sort. Les larmes de colère de sa soeur prouvait son point. Hermione fronça des sourcils, elle se tourna vers Ron et Neville, qui s'était assis à la place de Harry pour cette fois.
"Je vais retranscrire la formule avant de retourner le livre à madame Pince.
- Pourquoi est-ce que l'on ne le garderait pas plus longtemps ?
- Ron, ce ne serait pas sûr. Surtout, je crois que Snape soupçonne que ce soit nous qui le possédons.
- D'accord Hermione, on fait comme tu as dit, retournons dans notre dortoir pour que tu puisses le faire, dit Neville.
- Faire quoi ?
- Seamus !! s'écria Hermione. De quoi tu veux bien parler ?
- Je sais que j'ai peut-être l'air stupide, mais c'est juste cela, "l'air", okay. Alors on m'explique, ou je vais voir de ce pas... non, encore mieux, je ne vous lâche pas d'une semelle.
- Euh ! fit Neville, en fronçant des sourcils, il ne voyait pas le chantage.
- J'arrive pas à le croire, tu oses nous faire chanter de la sorte !" s'écria, faussement mortifié, Ron.
Les quatre amis rirent, mais retrouvèrent vite leur sérieux. Seamus ne plaisantait pas, il allait leur coller au derrière s'ils ne lui disaient pas ce qu'ils tramaient. Hermione n'aimait pas mettre tout le monde au courant, mais peut-être les moldus avaient raison : deux têtes valaient mieux qu'une.
Balthazar était assis, silencieux, devant un Albus vieilli. C'était vrai que cela faisait des années qu'il ne l'avait vu, exactement trois, mais ce vaillant gaillard ne pouvait pas être ce type qui faisait les cent pas en lui racontant plus en détail ce qui s'était passé en moins de vingt-quatre heures. Il poussa un soupir contrarié, à cause d'Isobella, Albus mettait la confiance qu'il lui avait donnée en doute, malgré ce lien de famille qui les unissait. Il devrait peut-être lui dire la vérité sur Isobella, il poussa un soupir contrit, il allait ouvrir la bouche pour lui dire cette seule vérité qu'il lui avait caché. Finalement, peut-être que tombé du septième étage ne ferait pas mal...
"Albus, tu peux avoir une parfaite confiance en elle. Je te le jure !
- Une preuve, Balthazar, c'est tout ce que je te demande.
- Mais avant, tu me croyais sans preuve, non, et je ne t'ai jamais failli.
- Jusqu'à aujourd'hui.
- Albus ! Ce n'est pas vrai ! Elle n'a rien à voir dans ce qui est arrivé à Harry. Enfin...
- Oui ?
- Elle aurait dû mieux veiller sur lui, c'est tout ce que l'on peut lui reprocher, ce que je peux lui reprocher.
- Elle est une Mangemort.
- Oui, et pour la bonne cause.
- Tu le savais et tu as cru bon de me passer ce détail en me donnant ses références ? Comment veux-tu que je te fasse confiance après ce mensonge ?
- Ah... ! Ce n'est pas un mensonge !
- Mensonge par omission, mon garçon, c'est aussi pire.
- Écoute, Albus, je te le répète, tu peux avoir confiance en elle. Pour te le prouver, elle va revenir se remettre entre tes mains.
- Je te demande pardon ?
- Elle va revenir pour te dire ce qu'elle aura réussi à trouver sur Voldemort et ce vilain lien entre lui et Harry.
- Quel lien ?
- Hum... !
- Tu as pris contact avec elle ? Tu allais me le dire dans une lettre, peut-être ?
- Ne sois pas si sarcastique, Albus. Elle m'a envoyé un message, elle dit que notre chère némésis a... les mêmes symptômes que Harry. En parlant de symptômes, pourrais-je le voir ? Ou, tu ne me fais pas assez confiance, pour cela non plus ?
- Viens.
- Merci !
- Bal...
- Albus, après ce qui est arrivé à ma vieille cousine Arabella, tu crois vraiment que j'oserais mettre la vie de Harry en danger ?
- ...Non. Tu as raison, mais tu dois me comprendre.
- Je te comprends parfaitement, je sais que tu adores ce gamin, toute la communauté sorcière l'adore...
- Je sens du sarcasme, là.
- C'est à toi de comprendre, mon vieux, tu as vécu cette situation avec ce vieux mage noir, Grindelwald.
- Je sais... Nous y sommes."
Ils étaient arrivés à l'infirmerie qui était pleine de monde. Les professeurs de l'école qui avaient tous eu la magnifique idée d'aller attendre Dumbledore à l'infirmerie. C'était sûr que Albus allait venir ici avec son "ami". Ils ne furent donc pas surpris de voir Balthazar se dirigé doucement, en tenant Snuffles du regard, vers le lit de Harry. Il s'approcha de lui et regarda son visage. Il fronça des sourcils en penchant la tête de côté. Son regard voyagea, sans perdre aucun détails, sur la face blême de son protégé. Il leva la main et le déposa doucement sur la poitrine du gamin et souhaita qu'il ne fut pas responsable de cela. Isobella aurait dû mieux le protéger, mais elle avait failli à son client et à Balthazar. Il s'était décidé à ne rien dire à Albus sur la réelle identité d'Isobella, pas tout de suite en tout cas. Il devait attendre, il devait savoir quelque chose avant de tout dévoiler. Il se tourna vers les professeurs qui le regardaient avec méfiance. Il n'aimait pas du tout comment ce chien le regardait, il savait parfaitement qui c'était, mais cela n'aidait à rien. Si l'humain le voulait, sa forme animale pourrait le déchiqueter sans remords. Il vit le loup-garou du coin de l'oeil, il ne dit rien. Il le regarda de bas en haut, content de le voir grimacer doucement et pratiquement faire un pas en arrière. Parfait, il se tourna vers Lucius qui ne le regardait même pas. Il eut un rictus content en se souvenant du lien qui les unissaient, Lucius, Isobella et lui. Il réussit à ne pas montrer son intérêt en voyant Charlie, il ne l'avait pas reconnu, la première fois qu'il l'avait revu. Il se souvenait d'un tour en Roumanie sous le nom et la couverture de Octace Hautane, pour garder un oeil sur Lorand Dumas, une mission que les parents de ce dernier lui avait donné. Ils voulaient savoir ce qui se passait dans ce campement, il avait découvert que des mièvreries et une histoire frivole. Il reconnut le fameux Snape. C'était sûr, ce dernier ne se souvenait pas de ce pupille, Balthazar était plus jeune que Charlie, il avait été en première tandis que ce dernier était en quatrième. Il n'était resté que trois ans à Hogwarts, comme il l'avait dit à Harry, cela devait être pour cela que son ancien professeur et ancien camarade d'école ne le reconnaissaient pas. De plus, il savait passer inaperçu, un art qu'il avait cultivé lorsqu'il avait fait parti des Poufsouffles. Il se sortit de son passé pour revenir au présent, en se raclant la gorge. Il devait savoir ce qu'ils avaient trouvé. Et une question en plus, pourquoi cette femme avec les yeux de hiboux le regardait-elle de cette manière ? Eurk ! Il espérait que ce n'était pas pour ce qu'il venait de penser...
"Hum ! Je... voudrais savoir ce que vous savez sur la condition de Harry ?
- Nous avons affaire à qui ? demanda Lucius, d'un ton froid.
- Quel comédien ! Je me nomme Balthazar et j'étais, et le serai peut-être encore cet été, le garde-du-corps de Harry.
- Ce qui veut dire que cela n'est pas ton vrai nom, dit Charlie, en penchant la tête sur le côté.
- Exactement !
- Je veux la vérité, Albus, dit Minerva en fusillant Balthazar du regard. Qui est-il ? Et quel lien vous unisse ?
- Un lien ancien, ma chère. Je ne peux pas révéler son vrai nom, cela le mettrait peut-être en danger. Deux, il est un ancien cousin, vous voyez.
- Ancien toi-même, mon vieux, grogna Balthazar.
- Je ne vois pas ! dit Severus en ce tournant vers Dumbledore.
- J'espère bien, dit Balthazar, il est mon cousin au énième degré, il est plus que centenaire, savez. Mais n'essayez pas de chercher vous ne me retrouverez pas dans son arbre généalogique. Je n'existe pas, je suis mort depuis longtemps et ne suis pas "noble" de naissance.
- ...
- Pour faire ce que je fais, il fallait une certaine condition. J'ai trente ans, dit-il facilement. Et ce visage n'est pas la vérité de ce que je pourrais être. Alors, que ce passerait-il avec mon ami ici présent ?
- Il aurait bu une potion de la sorcière noire Lulou Rou, expliqua Snape.
- Lulou Rou !!! s'écria Balthazar en regardant Lucius du coin de l'oeil qui ne comprenait pas son exclamation.
- Vous la connaissez ? demanda Remus.
- Un peu, je.. une ancienne connaissance, mais elle est morte aujourd'hui, enfin, je crois. Elle a fait partie de cette école, d'après l'album de l'année 80.
- Vraiment !
- Tout le monde la croyait morte, mais elle était seulement cachée au Japon, cachée serait un grand mot vu sa couleur.
- Je ne comprends pas, dit Albus.
- Elle est noire, elle ne pouvait pas si bien se cacher au Japon, hein ? Elle n'est restée qu'un mois à Hogwarts. Elle faisait parti des Gryffondors.
- Une sorcière noire, dit Charlie, dubitative.
- Je n'ai jamais aimé vos préjugés présomptueux, gryffondors, fit-il en haussant des épaules, se moquant des regards noirs du chien, de Minerva et de Charlie. Je suis sorti avec elle, lorsqu'elle se rendit au Canada au début des années 90. Cela n'a pas duré un mois, enfin si, jusqu'à ce qu'elle se rende compte de mon état et que je me rende compte de sa... "maladie", comme certain l'appellerait.
- Maladie ? demanda Remus en fronçant des sourcils.
- Devrais-je, ou ne devrais-je pas ? Si elle est dans le coup, ce sera dur de discuter avec elle par après. De plus aucun remède, antidote pour son art. Elle a toujours dit tout garder dans sa tête... Mais... Allez, on y va ! Elle est un loup-garou.
- Ah... ! Une maladie, vraiment, murmura pensivement Lucius en se rappelant son été. Quoi ! Ne me regardez pas comme ça et vous qu'avez-vous ?
- Le miroir est inversé, certes, mais la vérité est toujours plus limpide, dit Trelawney.
- Pardon !
- AAAAAHHHHHHHHH !!!!"
Tout le monde sursauta. Harry venait de se réveiller. Harry hurlait comme la dernière fois, il y avait plus de dix-sept heures plus tôt. Ils se tournèrent vers Harry qui avait les yeux grands ouverts, mais qui ne voyait rien. Il n'avait pas ses lunettes, mais ce n'était pas la raison. Il était profondément en lui. La potion et les paroles magiques qu'il avait formulées, hier, lui revinrent aux lèvres. Il les murmura doucement avant de se laisser retomber sur le lit, les yeux fermés.
"Alors, vous voyez. Je recopie cette formule, pour que nous puissions faire notre propre enquête," disait Hermione à Seamus et à Dean.
Dean avait voulu savoir ce que tramait son meilleur ami. Ils avaient essayé de l'évincer, mais décidèrent finalement de le lui dire. Ils avaient décidé aussi que après la remise du livre à madame Pince, ils allaient emprunter les recueils des années 80 et 81 de Hogwarts. Ils voulaient en savoir plus sur cette Lulou Rou. Ils leur avaient montré sa photo à l'arrière du bouquin. Dean fronça des sourcils en disant qu'il la reconnaissait de quelque part, mais qu'il ne se souvenait pas d'où. C'était, au moins, un point de départ, leur dit Hermione. Les albums de Hogwarts allaient les aider.
C'était pour cela qu'après la réécriture de la potion et du sort, ils n'avaient rien compris de la langue dans laquelle elle avait été écrite, ils se dirigèrent vers la bibliothèque. Ils descendaient les escaliers lorsqu'ils croisèrent Draco Malfoy, Gregory Goyle et Vincent Crabbe. Le temps sembla ralentir lorsqu'ils se croisèrent, selon ce que pensa Neville les yeux écarquillés d'angoisse, tout le monde connaissait ce trio. Goyle et Crabbe se regardèrent, ils attendaient ce qu'allaient dire, ou faire, Malfoy, mais il ne dit rien, ni ne fit quoi que ce soit. Il continua à monter les marches, complètement dans ses pensées. Il voulait essayer de voir son père et il savait parfaitement où il se trouvait. Il n'était pas stupide. La curiosité de son père l'aurait trouvé à l'endroit où se pointerait ce "Balthazar", et connaissant Dumbledore, il aurait amené son étrange ami voir Potter. Il savait parfaitement où chercher. Un sourire froid toucha ses lèvres lorsqu'il croisa Hermione du regard. Regard qui se tourna vers le livre qu'elle tentait de cacher de son autre côté. Il reconnut tout de suite la femme sur le livre et le fit savoir.
"Et bien, que voulez-vous à cette chère Lulou Rou ?
- Tu la connais, Malfoy ? demanda Neville.
- Bien sûr qu'il la connaît, il a dû lire tous ses bouquins, siffla Ron.
- Non, je la connais, c'est tout. Par contre, vous qu'est-ce que vous faîtes avec ce livre entre vos mains ? N'est-ce pas celui que recherche Snape ?
- Ce n'est pas de tes affaires, Malfoy, cracha Seamus.
- Attendez ! s'écria Neville, timidement. Peut-être... il...
- Quoi Neville, il faut réellement que tu cesses d'avoir peur de nous mentionner tes idées, dit Hermione.
- Nous aider... ?
- ...(la bande de gryffondors le regarda)
- ...(le trio serpentard le dévisagea)
- Tu veux plaisanter, oui, cria Ron.
- Whoa ! Neville, d'où sors-tu ces idées ? dit Dean, ébahi.
- Une minute, dit Hermione, en voyant le pauvre Neville rougir d'embarras. Malfoy, comment la connais-tu ?
- Pourquoi te le dirais-je ?
- Tu nous aiderais, vraiment...
- Pour ramener Potter ? Crève, sang-de-bourbe ! Tu peux même aller te faire dévorer par le monstre de Hagrid, dit Draco, sourire méchant aux lèvres. Même les champs de mandragore seraient muets à cette horrible vision qu'est la tienne, comme ceux de cette nuit d'ailleurs.
- Malfoy !" hurla Ron en se jetant sur lui.
Il fut arrêté par Dean qui lui dit qu'il n'en valait pas la peine, Hermione était d'accord avec lui. Ils s'éloignèrent rapidement, laissant le trio serpentard continué leur route vers l'infirmerie. Ron était si en colère qu'il ne parla pas. Hermione lui mit la main sur l'épaule pour tenter de le calmer, mais en vain. Elle pouffa d'un air contrarié, elle détestait lorsque Ron se mettait dans tous ses états. Tout cela à cause de Malfoy, elle repensa à ce qu'il avait dit, l'insulte ne l'ennuyait même pas. Elle grogna en ouvrant la porte de la bibliothèque. Neville était toujours aussi rouge pour sa suggestion qu'il trouvait maintenant débile. Il poussa un triste soupir et sourit à madame Pince lorsqu'ils traversèrent la porte d'entrée de la bibliothèque. Madame Pince les regarda entrer et sourit en voyant que Hermione avait un livre sous le bras. Severus Snape, Lucius Malfoy et Remus Lupin allaient être ravis, ils allaient savoir quel sort et potion avait utilisé Potter. Snape avait eu raison : c'était Hermione et Ron qui avaient en leur possession le livre qu'ils cherchaient. Elle tendit la main pour le prendre et regarda la couverture et l'endos. Elle fronça des sourcils légèrement, cette tête lui rappelait quelqu'un. Elle se redressa en entendant la voix de Dean qui l'appelait.
"Madame Pince, nous voudrions emprunter l'album de fin d'année de Hogwarts.
- Quelle année ?
- 80 et 81, dit Hermione.
- Mmm ! Vous pouvez, mais laissez-moi les enregistrer. Juste une seconde."
Elle leva sa baguette la tourna trois fois à gauche et cinq fois à droite, tout en murmurant entre les dents une formule. Elle leur sourit et leur remit les livres qu'ils lui avaient amenés. Ils lui sourirent et se retournèrent. Ce fut dans les escaliers où Malfoy avait insulté leur amie que Neville et Hermione comprirent les paroles du serpentard à la chevelure crêpée, que Dean se rappela de la femme et que le hurlement de Harry fut entendu dans toute l'école. Ils purent aussi entendre leur coeur empli d'effroi pour leur ami, un murmure soulever doucement par le vent :
"Aidémwen, vi'm doé chanjé. M'pa ka suppotél, enco. Ké pi tonton macoute mwen disparèt, ké li dévini impoten, ké vi'm, genm conninl, chanjé tou. Sè Line ki wouè, Frè Soleil kap brillé, ké chanjemen fète. Lazo de sangre."
Nagini ouvrit un oeil, son maître venait de se lever en hurlant. Elle se redressa et s'approcha de lui. Peter qui se massait le cou se tourna aussi vers la chambre de son maître. Il leva le rideau qui séparait la chambre de Celui-À-Ne-Pas-Nommer. Il entra dans la chambre et fronça ses pâles sourcils en voyant son maître, il ne comprenait pas pourquoi son maître semblait souffrir. Il s'approcha du lit, suivant Nagini.
Harry ouvrit doucement les yeux, il regarda autour de lui, sans bouger son corps qui lui faisait très mal. Il regarda à gauche, à droite, il fronça des sourcils en les voyant. Il se redressa, descendit du lit, il recula doucement pour s'éloigner d'eux, contourna son lit et tourna la tête lorsqu'il se cogna contre quelque chose de dur, ce qu'il vit le poussa à lâcher dans un couinement horrifié :
"Oh ! Putain !"
Voldemort ouvrit les yeux, il regarda autour de lui. Il ne voulait pas bouger sa tête qui vibrait comme si quelqu'un venait de jouer à la boxe avec. Il fronça durement ses arcades sourcilières en les voyant. Il se redressa et sortit du lit dans un bond gracieux et serpentine, il s'éloigna d'eux, dégoûté, pour faire un face à face avec une surface luisante. Il grogna en le frappant de son poing. Il fronça ses narines, en sentant l'odeur qu'il émanait. Il pencha la tête de côté et se tourna vers eux, quelque chose intéressa son regard dans le coin de sa chambre. Ce qu'il vit le força à lâcher d'une voix tonitruante, crispante et claquante comme un fouet :
"Par les Neuf Piliers de l'Enfer !!"
