Chapitre 3
Potter... qu'avez-vous osé me dire ?


"Cauchemardesque !" Il n'y avait pas d'autre mots plus éloquent pour décrire ce que vivait le mage noir en se regardant dans le miroir. Sa main droite saignait là où il avait brisé la vitre de la fenêtre contre laquelle il s'était cogné en se levant. Une main plus petite qu'il n'en avait connaissance, plus colorée que dans ses souvenirs, aux ongles brisés et un peu terne par manque de soin. La main du jeune adolescent qui le regardait avec horreur en ce moment. Ce n'était que cela, un cauchemar, cela ne pouvait être autre chose. Un sinistre sourire s'empara des lèvres de l'enfant qui le regardait, ses dents blanches reflétant lumineusement la folie qui semblait le gagner petit à petit, un inquiétant petit rire se glissa hors de la petite gorge. Les personnes qu'il voyait dans le miroir le regardaient avec inquiétude et déroutement, le sorcier noir retourna son regard vers l'adolescent qui riait à gorge déployé maintenant. Deux rangées de larmes amères, apeurés et incompréhensifs roulaient sur des joues tendres, en levant sa main intacte à son visage, Voldemort comprit que ce n'était pas un cauchemar. Que Celui-Qui-Faisait-Le-Plus-Peur-Au-Monde était en train de sangloter, en état de choc, face à une situation que les moldus diraient tirée tout droit d'un film de science-fiction de série B. "Par Serpentard ! Que s'est-il passé ?" Comment se faisait-il qu'il se retrouvait dans le corps de sa némésis, Harry Potter ? Et pourquoi diable voyait-il tout embrouiller ? Cela ne pouvait pas être à cause des larmes que ce jeune corps, non habitué à la placidité du caractère, versait. Il cligna des yeux, poussa un gémissement, non voulu en se frottant les yeux de sa main tremblante. Il clignota encore des yeux et grogna de colère, quelqu'un devait payer pour ce moment de déroute qu'il était en train de vivre et cette personne allait le payer très cher, sinon, il n'était pas lord Voldemort.

Il se tourna rapidement vers des adultes ébahis qui se demandaient bien ce qui avait poussé Harry dans une telle crise de larmes, il plissa des yeux en voyant son autre mauvais rêve, Albus Dumbledore. Il siffla entre ses dents en voyant Snape et Malfoy côte-à-côte le regardant franchement déroutés de voir tant animosité dans ses yeux myopes. Voldemort pencha la tête sur le côté en entendant des bruits de pas de course à l'extérieur de ce qui semblait être une infirmerie. "Qu'est-ce qui a pu arriver à Potter pour qu'il soit dans l'infirmerie sans ses lentilles corné... ?" Il arrêta ce trin de pensée en apercevant avec difficulté les verres sur la table de chevet à côté du lit sur lequel il s'était réveillé en sursaut. En passant à côté des personnels de l'école, il remarqua que Remus Lupin et le chien s'étaient déjà légèrement tournés vers l'entrée de l'infirmerie. L'ouïe des animaux ne cesserait jamais de l'étonner, c'était peut-être pour cette raison qu'il voulait de ces étranges créatures dans ses rangs. Il coupa cette pensée amèrement comme il faillit trébucher contre la patte de la table de chevet qu'il n'avait pas vu à cause de sa myopie. "Je vais devoir me débarrasser de cette... chose. Aucun sorcier qui respecte ses pouvoirs sera à la merci d'une paire de lunette. Pff ! Albus n'est qu'un imbécile et Harry qu'un bon à rien, s'il n'a pas encore réussit à trouver le sort qui lui permettrai de se débarrasser de cet inconvénient." Il mit les lunettes de Potter avec hargne et dégoût sur son nez, juste à temps pour voir la porte s'ouvrir avec éclat, coupant Dumbledore qui allait poser un question sur le bien-être de Harry. Toutes les personnes présentes se tournèrent vers la porte d'entrée pour voir les trois stooges, comme aimaient à les appeler les gryffondors entre eux, derrière leur dos et, parfois, dans leur face en riant.

"Draco, que se passe-t-il ? demanda Lucius, un sourcil levé.
- Je... Nous avons entendu les cris de Potter, dit Draco en se mordillant la lèvre inférieur, ce qui attira l'attention de son père, son fils ne faisait jamais cela. J'ai cru qu'il se passait quelque chose de grave... et... Je voulais te parler, père, de...
- Draco..."

Mais Lucius Malfoy fut interrompu par l'entrée fracassante des gryffondors essoufflés qui avaient l'air plus inquiets de voir tous ces adultes réunis en un seul et même endroit qu'autre chose. Cela voulait dire qu'il était arrivé quelque chose à Harry ou qu'il avait fait quelque chose de mal ou... Hermione fut la première à le voir et elle remarqua tout de suite que son meilleur ami avait l'air bizarre.

"Harry ! Tu vas bien ? s'écria-t-elle.
- ...
- Harry... murmura Neville éberlué de voir le coup d'oeil mauvais que jeta le jeune homme dans leur direction.
- Que se passe-t-il ? lui demanda Ron.
- Tout va bien, vieux ? demanda Dean, en fronçant des sourcils en voyant Draco et ses deux gorilles.
- Nous avons entendu tes cris en revenant de la bibliothèque, dit Seamus, le visage rouge, ils étaient tous les cinq essoufflés après avoir couru toute cette distance.
- Si loin ? s'exclama Charlie.
- Une minute les jeunes...
- Quoi ! grogna avec venin Ron, en regardant Balthazar avec hargne, ce qui passa inaperçu du dernier qui regardait la porte les yeux plissés de concentration.
- ...veuillez répondre à cette question, continua celui-ci, en fronçant des sourcils en penchant la tête sur le côté. Est-ce que toute l'école aurait entendu les cris de Harry ?"

Un silence s'installa dans l'infirmerie, tout le monde voulait voir s'il leur serait possible d'entendre quelque chose. Ils ne furent pas déçus, le bruit tonitruant de pas de course de plusieurs personnes se firent entendre de l'autre côté de la porte. "Seigneur ! pensa Balthazar. On dirait le son d'un troupeau d'animaux ! Faudra les empêcher d'entrer, ou il y aura des blesser." Il sortit sa baguette et s'approcha de la porte d'entrée, mais Albus l'empêcha de sortir. Il allait faire régner le calme lui-même. C'était vendredi, les élèves n'avaient pas de cours, vu les circonstances, et le match de quidditch Gryffondor contre Poufsouffle était reporté à samedi prochain, mais les cours reprendraient à la normale lundi, vu que Harry semblait réveiller et sans séquelles apparentes de son aventures d'hier. Les élèves avaient sûrement des matières à étudier ou repasser, ou bien des pratiques de quidditch à effectuer. Il ouvrit la porte et invita Draco, Gregory, Vincent, Hermione, Ron, Neville, Dean et Seamus à sortir, il les suivit pour calmer la foule d'élèves qui étaient curieuses de savoir si Harry avait finalement succombé, s'était enfin réveillé et s'ils pourraient enfin écrire à leurs parents.

Remus regarda du coin de l'oeil son meilleur ami et lui fit un sourire serré, le stress se faisait ressentir par tous, le soulagement aussi, il pouvait le voir. Sirius, ou Snuffles, avait les traits tirés, de ce qu'il pouvait voir en ce moment. Le "chien" n'avait pas dormi, comme lui d'ailleurs, il était resté couché devant la porte de l'infirmerie et, lorsque Poppy lui avait finalement permis, il s'était couché à côté du lit, en attendant le réveil de son filleul. Minerva était pâle de soulagement pour Harry. Charlie s'était appuyé contre le mur dans le fond de la salle passant inaperçu. Lucius s'était installé près de la fenêtre qu'avait brisé Harry en se réveillant et semblait fixer les gouttes de sang qui perlait sur les bords pointues. Les autres professeurs étaient proches de la porte de sortie prêts à toute éventualité. Snape regardait Harry avec indifférence, comme s'il se foutait complètement qu'il soit réveillé ou non. Fallait dire que le mystère de la potion de changement allait peut-être se régler sans son assistance. Balthazar s'était approché du lit, le soulagement se lisait sur le visage du jeune homme, Remus ne croyait pas une seconde que cet homme avait trente ans, il allait devoir poser la question, de façon discrète à Harry. Le loup-garou se demandait quel était le lien qui les unissait, vraiment, pour que Balthazar ait l'air aussi content et si soulagé de voir son protégé/client éveillé et plein de vie. Justement, l'homme de "trente ans" se tourna vers Harry et, avec un large sourire, s'approcha un peu plus de lui.

"Content de savoir que tu vas bien, Harry, dit-il finalement, avec un large sourire.
- ...
- Harry, est-ce que vous allez bien ? demanda Minerva McGonagall, en voyant que le jeune homme ne les regardait toujours pas.
- ...
- Voulez-vous bien répondre aux questions que l'on vous pose ? soupira exaspéré Lucius, en se retournant vers le petit groupe qu'ils formaient tous.
- ...Pff ! fit-il en toisant de la tête au pied Lucius.
- Quelle insolence ! s'écria Severus, en haussant les sourcils. Vous vous fichez complètement de l'inquiétude que toutes les personnes de ce lieu ont pu ressentir à cause de vous. Alors nous aimerions savoir comment vous vous sentez et surtout que vous nous expliquiez ce qui a bien pu vous arriver.
- ...Hé ! C'était pas comme si vous vous intéressiez tant que ça à ma santé, vieux. Et fermez-la donc, vous ! On vous a jamais dit que vous aimiez trop le son de votre propre voix et, de plus, je n'ai aucun ordre à recevoir de... d'un traître comme vous ! persifla Voldemort avec dégoût en dévisageant Severus de la tête au pied, aussi.
- ...(tout le monde les regarda horrifié de ce que venait de dire Harry et fasciné de voir le rouge monté aux joues d'un pâle Severus)
- ... P... Potter, qu'avez-vous osé me dire ?
- Seigneur ! Quelqu'un faîtes le taire ? demanda Harry, en implorant les autres des yeux. Je n'ai que faire d'un Mangemort à double-face."

Dumbledore revint à temps pour voir, avec une grande inquiétude, un Balthazar, un Charlie, un Remus, un Filius et un Lucius retenir, avec hauts cris de surprise et de colère dans un enchevêtrement quasi ridicule de robes, de baguettes et de bras et jambes, un Severus de commettre un meurtre à main nue. Albus fronça des sourcils en voyant l'air composé d'un de ses meilleurs professeurs volé en éclat. Il se tourna vers les autres membres du personnels d'enseignement de l'école et vit que Minerva avait le visage tiré vers l'horreur, que Orna avait un sourire mystérieusement sinistre sur les lèvres, que Arius regardait tout ce branle-bas avec désintérêt et ennui, ce qui n'était pas inhabituel venant de lui. Que Sybille avait les yeux dans le vague, comme si en transe, que Sonia avait les mains sur ses joues rondes et potelées en secouant la tête à la négative. Que les professeurs Loky et Sarm se regardaient silencieusement, tout fut dit en un regard, et que Poppy, Yanna et Nosie discutaient entre elles avec frénésie, la première effaré, la deuxième perplexe et la troisième les yeux calculateurs. Il secoua la tête légèrement perplexe de voir le sourire satisfait sur les lèvres de Harry Potter. Il se racla la gorge doucement et tout le monde se calma, plus ou moins rapidement, Harry poussa un soupir en le regardant du coin de l'oeil. Albus s'approcha de Severus et lui demanda ce qui c'était passé, une main sur son épaule. Il ne lui répondit pas, il s'écarta d'Albus, et de ses collègues, doucement tout en fusillant du regard Harry Potter, les joues toujours en feu, les lèvres ne formant qu'une ligne pâle, les yeux remplis d'images de tortures futures et d'un passé troublé. Le visage fermé par la colère face aux paroles de Harry, Remus répéta, mot pour mot, au directeur ce qui avait transpiré durant son départ, des paroles calomnieuses du fils de son meilleur ami décédé. Il était très déçu que la haine du jeune homme lui fasse dire de pareilles horreurs sur le compte d'un membre respecté du corps enseignant de l'école.

"Harry ! soupira, déçu, Albus, en comprenant ce qui avait fait mal à Severus, car la vérité blessait beaucoup plus que les mensonges, c'était connu. Je retire à ta maison 100 points pour ce manque de respect.
- Pff ! Retirez-en, je m'en... Qu'est-ce qui va se passer, maintenant ?!? ..."

Voldemort s'arrêta soudainement, il fronça des sourcils, porta une main tremblante et ensanglantée à sa tempe, laissant des empreintes sanguinolentes, et s'assit lentement sur le lit. Un frisson parcourut son corps le forçant à se pencher en avant les yeux grands ouverts. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Il se mit la tête entre les jambes pour mieux respirer, mais sa respiration était tremblante, il avait les entrailles tordues d'angoisse et il avait de légers tremblements qui le secouaient. Des sueurs froides lui glissaient dans le dos, collant sa chemise d'infirmerie au corps. Il grogna, ouvrit la bouche pour pouvoir mieux laisser passer l'oxygène et cligna des yeux quand il remarqua que son malaise était passé, que tout était fini. Une crise d'angoisse ? Poppy Pomfrey se le demandait. Harry se redressa, arrangea ses lunettes et sursauta jusqu'au plafond en se rendant compte que Balthazar était assis juste à ses côtés, le visage inquiet. "Par ce foutu Merlin, que m'arrive-t-il ?"

"Harry, qu'est-ce qui t'arrive ?
- ... J'en sais rien, connard ! Une minute, maintenant que j'y pense... Hé !... Je peux tirer gros de cette situation, je le vois déjà : "Harry Potter est devenu le plus grand criminel du monde des sorciers !" Il me faudra juste trouver le moyen de réintégrer mon corps avant de me servir du sien... Par Méphistophélès ! Je vais devoir m'excuser auprès de ce laideron maigrichon !... Sinon rien ne marchera, et merde ! Et c'est qui ça, au juste ?... J'ai... peut-être une idée... l'amnésie passagère pourrait m'être utile dans ce cas-ci...
- Harry !!
- Quoi !
- Cela fait près d'une dizaine de fois que je t'appelle ! Que t'arrive-t-il ?
- Je ne sais pas... et... vous êtes qui, vous ?
- Har...
- Balthazar, laisse-moi lui parler."

Dumbledore s'approcha de Harry, Voldemort dû retenir un frisson de dégoût de lui parcourir le corps et essaya de montrer un visage légèrement inquiet et fautif. Dumbledore tira une chaise et s'assit face au jeune homme, il ne dit rien pendant un moment, réfléchissant aux paroles qui allait informer ou rappeler au jeune garçon ses agissements de la nuit dernière. Il se racla la gorge et, finalement, lui raconta ce qui s'était passé ces dernières vingt-quatre heures dans le plus de détails qu'il pouvait se permettre de donner, vu qu'il ne savait pas exactement ce qui s'était passé et pourquoi la magie noire avait été utilisée dans cette histoire. "C'est donc cela ! Le pauvre imbécile ! Comment a-t-il osé utilisé un mauvais sort et m'y mêler ? Dès que j'aurais mis la main sur ce gamin, je le ferai regretter amèrement de s'être joué du maître des Ténèbres !"

"Voilà ce qui est arrivé, donc !" murmura-t-il à haute voix et de façon incertaine.

Le mage noir essaya de mettre une ligne du temps aux paroles de Dumbledore, à l'heure où Remus Lupin avait retrouvé Harry évanoui dans un couloir sombre de l'école, il était... endormi ? Tout ce dont Voldemort se rappelait s'était d'un rendez-vous manqué la journée d'avant, une journée plus que mouvementée, pour lui en tout cas. Il grimaçait encore en y repensant, c'était pour cette raison qu'il appréciait les animaux tel Remus Lupin... sous un scalpel, le ventre ouvert...

Flash

Il n'avait parlé que pour une dizaine de minutes qu'il essuyait un refus catégorique, planifié et moqueur. Ce n'était que d'un point de vue stratégique qu'il avait décidé de prendre rendez-vous avec ces erreurs, pour ne pas dire horreurs, de la nature et ils osaient se moquer du terrible Voldemort, il allait leur faire rentrer ces rires dans leur dents. Il avait voulu effacé les traces de la conversation qu'ils venaient d'avoir en supprimant ses interlocuteurs. Soit ces trois rigolos s'étaient bien préparés pour leur rencontre avec le lord Voldemort, ou bien que leur chef les avaient avertis d'une possible mauvaise fin pour eux s'ils n'étaient pas prudents et n'avaient pas un plan de retraite. En tout, et pour tout, il venait de perdre une possibilité d'alliance avec les loup-garous de Paris, donc de la France entière, et ses trois monstres avaient réussi à le blesser minimalement à une cuisse. Ce n'était pas une bonne journée, cela lui apprendra à aller à ce genre de réunion sans l'aide de ses "fidèles" Mangemorts. Voldemort retourna donc dans sa grande tente, invisible aux caravanes des nomades parcourant cette mort calorifique qu'était le Sahara, pour soigner ses blessures. Nagini le regarda avec toute l'inquiétude qu'un serpent pouvait mettre dans un regard froid et dangereux, elle lui dit que Queudever n'était pas disponible pour l'aider, qu'il était parti faire des commissions pour le maître. Voldemort se souvint, c'était lui-même qui l'avait envoyé quérir certains ingrédients dont il avait besoin pour une potion qui lui serait utile bientôt, si tout allait comme il avait prévu. Cela ne faisait vraiment rien du tout, il allait lui faire subir l'extension de sa colère et de sa hargne à son retour de l'Allée des Embrumes. On dirait que Dumbledore, ou un autre être, voulait lui couper l'herbe sous les pieds. Il avait essayé de se rallier les géants, mais pour une raison qui lui était encore inconnue, ils avaient fait alliance avec quelqu'un d'autre et ne voulait pas être dans ses rangs pour la Guerre Sorcière. Il avait au moins réussi à tuer le demi-géant avec qui il avait discuté, personne ne devait savoir qu'il cherchait à grossir ses rangs parmi les êtres qui se cachait dans la noirceur et les ténèbres.

Il avait réussi à convaincre les harpies, plusieurs groupes de banshees, des stupides trolls des montagnes et beaucoup de ces étranges, magnifiques et sensuelles créatures qu'étaient les vélanes, à rejoindre ses rangs, que des femelles et des imbéciles ! Bof ! Ils seraient parfaits comme chairs à canon, alors. Il avait une longue liste de lieux à parcourir pour trouver d'autres créatures : des ghoules, des elfes, des gnomes, d'autres sorte de trolls, ces bizarres andragons, etcera, à rallier à sa cause, des sorciers aussi, mais pour ceux-là, il avait deux Mangemorts qui faisaient assez bien le travail. Macnair et Mulciber avaient réussi, pour leur propre santé physique, à grossir ses rangs de Mangemorts, grâce à leurs connaissances et familles. Les vieux pays, comme disaient les moldus, avaient à coeur la pureté de sang et la noblesse des âges. Les sorciers n'en étaient pas exempts. Donc, en plus des anglais, ils comptaient parmi eux des français, des allemands, des russes, des autrichiens, des hollandais, des bulgares, des italiens, des portugais, des espagnols, des égyptiens, des iraniens, des irakiens, des japonais et des chinois. Et ils continuaient à faire circuler ses paroles dans les bonnes oreilles. "Pas mal, pour deux bons à rien !" La prochaine réunion de Mangemorts serait prometteuse et intéressante, il saurait presque exactement qui rejoignait ses rangs et à combien leur nombre se fixait. En soignant ses blessures, il pensa à son agenda. Il devait rencontrer, cette fin de semaine, un être qui disait, dans une brève missive envoyé par un harfang femelle, être une drow, une elfe noire pour les communs, et qui était intéressée par son projet, ils devaient seulement en discuter face à face, dans une forêt choisie par elle, Brocéliande. Dans dix jours précises, il devait aller voir les Détraqueurs à Azkaban pour discuter d'un plan de rébellion et de la libération de certains de ses fidèles. De plus, il avait rendez-vous avec des vampires amérindiens, québécois, américains, japonais, australiens, zaïrois et brésiliens à la fin du mois, sur cinq nuits. Il fit une grimace en pensant aux sorciers du "nouveau" continent et à leur décadence. Il n'aimait peut-être pas les américains, mais il leur tirait le chapeau pour tous les crimes et les groupuscules qui avaient pu sortir ou naître de ce pays, en si peu de temps dans leur existence. Voldemort n'avait pas besoin d'idées pour ses tortures et méfaits, mais les sorciers du nouveau continent étaient des connaisseurs, il avait bien aimé les faits et gestes du Ku Klux Klan des années 50 et savaient apprécier les agissements des gangs afro-américaines qui sévissaient dans le sang et la peur. Ils méritaient le respect, mais dommage pour ces petits hommes, le futur nouveau maître du monde ne sera pas américain, mais bien anglais. Ha ! C'était ce qu'on appelait utilisé, recyclé et jeté. Peu importe les moyens, personne ne tiendrait sur sa route. Il aurait peut-être dû penser à éliminer Potter et Dumbledore en premier, mais chaque chose en son temps. Il devait s'agrandir pour mieux écraser, il lui fallait aussi une police d'assurance, il ne faisait confiance à personne, même pas à sa fameuse amie, Nagini, elle était plus intelligente que certains de ses acolytes. Alors, c'était pour cela que Pettigrew était parti faire des achats dans les parties les plus sombres de l'Allée des Embrumes, mais cela, il ne le savait pas. Voldemort le détestait au plus haut point, l'odeur de peur qu'il suintait l'écoeurait, mais il était le seul assez stupide ? Non, assez peureux, et le seul qui n'avait rien à perdre pour exécuter ses désirs et "désordres". Il lui était utile, pour l'instant, alors à la première minute que le rat -nom tellement bien mérité, selon l'homme squelettique- ne lui serait plus d'aucune utilité, il l'éliminerait de la plus hideuse des façons, tous les Sorts Interdits seraient mis en exécution, la liquéfactio en dernier peut-être ? Mais, comme il se le répétait assez souvent, chaque chose en son temps, tout vient à qui savait attendre et patienter, était-ce une maxime moldue ? Assez futé, ces incapables...

Voldemort fit une grimace en jetant dans un coin un chiffon rouge de son sang, ces loups le lui paieraient et très cher. Il fronça des sourcils en se rappelant ce qu'ils lui avaient dit en riant de leur rire de chacal :

"Pff ! Si tu crois que tu réussiras à dominer le monde, tu te fourres le doigt dans le nez ! éclata le plus robuste, Vulcan.
- Et l'oeil, mon vieux, et l'oeil ! ricana le plus petit, Ronan.
- Tu ne tiendras pas face à nous, dit tout simplement celui qui semblait être le plus intelligent, Arman, il ne comprenait toujours pas pourquoi ces rimes pour les noms lorsqu'ils s'étaient présentés, il y avait quinze minutes.
- ...
- Comprends-nous ! Nous connaissons tes rapports et caractères racistes, fascistes, sexistes, bigotes, machos... expliqua Arman.
- ...et tous autres mots qui finit en -iste, souffla Ronan.
- Comme dit le connard, continua le loup-garou blond, nous ne pouvons pas te faire confiance. De toute façon, notre allié est plus fort que toi.
- Han-hann ! Trois ! s'écrièrent Vulcan et Ronan.
- AVADA KEDAVRA !!"

Il avait éviter le tire de justesse, il n'était pas lord Voldemort pour rien. La mort n'était pas sensé le touché, il s'était occupé de ce détail depuis longtemps sous les directives d'un maître d'un genre unique. Il siffla en se disant que cet être dont ces trois idiots vantaient les capacités n'était rien, il allait devoir s'occuper de lui, après Potter, ce n'était sûrement qu'un vulgaire loup-garou. Il grogna et se dirigea vers son lit, il avait besoin de sommeil. C'était bizarre, il avait l'habitude de dormir vers les minuit, une heure de matin, pour se réveiller quelques minutes avant le soleil, mais il était réellement exténué. Ces trois imbéciles, qui allaient le regretter de leur vie lorsqu'il leur aurait mis la main dessus, l'avait épuisé. Pour ses prochains rendez-vous, il allait devoir amené Nagini et Pettigrew avec lui, ils seraient d'une aide infime, mais pouvaient servir de bouclier, s'il lui advenait ce besoin. Ils pouvaient mourir, mais lui, il n'était pas sûr que son "nouvel ordre mondial" méritait de le voir disparaître tout de suite. C'était donc ces deux-là qui étaient disponibles, il ne pouvait pas compter sur Lucius et Clutch qui n'étaient pas là, il n'avait pas à cent pour cent confiance en Snape. Et les autres avaient tous des postes de travail qui les occupaient et qui ne permettaient pas assez souvent leur déplacement. Il lui fallait quelqu'un de sédentaire, une femme au foyer. Peut-être Narcissa, cette fois...

Fin

Il secoua la tête en se rappelant vaguement qu'il s'était réveillé en hurlant de douleur. Il se souvint aussi d'avoir entendu une autre voix se mêler à la sienne qui poussait les mêmes glapissements de souffrance. Il porta une petite main blême aux ongles courts sur la poitrine et frotta doucement, s'était comme si on avait voulu lui arracher le coeur, s'il en possédait un, de sa cage thoracique. Il ferma les yeux en se tournant vers Dumbledore et prit une mine déconfite.

"Je ne sais pas ce qui m'a pris... Je...
- Harry. J'aimerais que tu répondes à nos questions.
- D'accord, A... directeur.
- Comment vas-tu ? interjeta Balthazar, inquiet.
- Je vais bien, désolé de ne pas me souvenir de toi plutôt, Balthazar. Merci, Albus. Hé ! Hé ! Je ne sais toujours pas qui c'est... Qu'est-ce que je fais s'il me pose des questions sur un passé commun ?...
- Ce n'est rien, l'important c'est que tu vas bien, Harry.
- Euh ! fit Voldemort en baissant les yeux et forçant le sang à lui monter aux joues et le cou. Je... je suis désolé, monsieur Snape, je ne comprend pas ce qui m'a poussé à vous... je... fit-il avec une petite voix hésitante.
- ...
- Nous allons devoir parler de cela Harry, plus tard, dit Albus, en voyant que Snape ne croyait pas un traître mot de ce que venait de dire Harry.
- Okay !
- Harry, soit franc, est-ce que tu aurais utilisé le polynectar pour prendre la forme de Severus ?
- ... Oh merde ! est-ce que Potter aurait utilisé le polynectar ou non ?
Oui !!

- Oui.
- Pourquoi ?
- Eh bien... ! Qui que tu sois, j'aimerais bien savoir pourquoi ? Enfin, Albus le voudrait ?
- ... Pour pouvoir entrer dans la section interdite de la bibliothèque. J'avais besoin d'un livre de madame Lulou Rou...

- ...pour pouvoir éliminer Volde... QUOI !!!... Oh Pardon ! Je veux dire pour pouvoir éliminer, moi-même et une bonne fois pour toute, Voldemort. Par contre, je ne crois pas avoir réussi.
- Harry, c'est grave !
- Comment ça ? Personne ne voulait croire en sa résurrection, il fallait bien que je fasse quelque chose, tous ces con... ces chefs du Ministère de la magie ne voulaient rien savoir... Et cela m'arrangeait tellement, ces imbéciles n'auraient pas compris ce qui leur serait tomber dans les bras. HA ! HA ! HA !
- Tu te souviens de ce que j'avais dit en début d'année. Il va falloir que je retire des points au Gryffondor pour cela, et vraiment beaucoup de points. Tu as commis beaucoup d'impairs Harry.
- Albus... commença Balthazar.
- Non, Balthazar, je dois être juste. J'avais averti tout le monde des sanctions... Ce sera pour le bien.
- Mais... dit faiblement le jeune homme en regardant son vieux cousin, cherchant comment marqué un point.
- ...Tu entends ça mon vieux, qui que tu sois... dit-il se doutant de qui cela pouvait être.
C'est Harry !... Qui es-tu ?
C'est la blague de l'année, petit, je suis lord Voldemort et devine quoi ?
Non ! Tu es dans mon... corps ?!? C'est la fin du monde !
Cela t'apprendras à utiliser des sorts dont tu ignores l'utilité, corniaud !
La ferme !!
Pff !... Tiens, voilà, je t'ai perdu 100 points en insultant Snape, et tu viens de perdre 400 points pour tes effractions et tu viens de me mériter deux mois de réclusion. Vraiment Bravo ! Potter, tu viens de gagner le gros lot ! HA ! HA ! HA !
...

" - Harry, est-ce que ça va ? s'écria Remus.
- Ne t'inquiètes pas, dit Charlie, toujours accoté au mur du fond. C'est un sourire cynique face à cette histoire. En voulant aider le monde des sorciers, il vient de se mettre à dos toute sa maison.
- Tu es vraiment encourageant toi, marmonna Balthazar.
- Hé ! J'explique ce sourire macabre. Il faut bien, parce qu'il me fait un peu peur, mon vieux, grogna l'aîné des Weasley, piqué à vif.
- Harry, est-ce que tu comprends ce que je viens de dire ?
- Oui... directeur ! Et je suis vraiment désolé pour tous les problèmes que j'aurais bien pu vous causer à tous, murmura Voldemort, les larmes aux yeux, la tête penchée. J'aurais vraiment pu être comédien...
- Bien, tu vas devoir rester dans l'infirmerie et te reposer, dit Albus en se redressant. Je crois que tout ceci t'a bouleversé grandement. Quant à vous tous, j'aimerais une petite réunion dans mon bureau, maintenant, nous avons à discuter de ce que Harry a pu nous dire et de ce que Severus, Remus, Lucius et Irma auraient pu trouver. Vous n'avez qu'à m'attendre dans mon bureau, je ne serai pas long... Poppy, occupez-vous bien de lui et prévenez-moi de tout ce qui pourrait se passer d'étrange.
- Bien, directeur, pensez-vous que tout ira bien pour jeune Potter ?
- Je n'aime pas me prononcer trop vite, seul le temps nous le dira."

Tous les professeurs sortirent rapidement. Trelawney jeta un coup d'oeil perplexe dans la direction de l'adolescent, elle ne comprenait pas la vision qui avait filer dans son esprit, tout à l'heure. Snape ne le regarda même pas, ses pas étaient raides et son dos droit, sur son visage la colère et l'humiliation était, on aurait dit, imprimé. Remus lui fit un petit sourire qu'il voulait encourageant, mais n'y arriva vraiment pas, il jeta un regard triste dans la direction de Severus. Il poussa un soupir en faisant un signe de tête à Snuffles qui lui couina sa réponse. Lucius ne fit que sortir rapidement de la salle, il y avait un drôle d'air, ici. Il n'aimait pas ce qu'il ressentait et il voulait surtout savoir ce que lui voulait son fils et avoir des nouvelles d'Isobella. Baltahzar suivait hâtivement Dumbledore pour discuter tous ces points retirer, il ne fit que sourire doucement dans la direction d'Harry, en sortant. Charlie lui fit un clin d'oeil en lui disant tout bas que tout finirait par s'arranger. Minerva ne le regarda pas, elle était trop déçue de tout ce qui s'était passé dans cette pièce, cela allait prendre peut-être un peu plus de temps pour pouvoir le regarder à nouveau dans les yeux sans accusation ou sans déception. Elle allait devoir parler aux gryffondors pour calmer les têtes chaudes et peut-être demander indulgence pour le jeune homme. Les prochains jours allaient être terrible pour jeune Harry Potter.

Le seul être qui resta à ses côtés fut le chien, une chance pour lui que Peter lui avait parler de Sirius Black, sinon il aurait peut-être commis une impaire. Il faillit faire une grimace à tous ces adultes qui essayaient de se faire compréhensifs et indulgents. Au moins, il pouvait lui donner cela, Snape montrait un peu mieux ses sentiments, même si sa haine pour Potter n'était que jalousie affable, enfantine et passéiste. Voldemort eût un vilain sourire en se rappelant pourquoi Snape avait décidé de rejoindre ses rangs à la fin de sa septième année. Ah ! ces jeunes incrédules ! Ces temps lui manquaient. De nos jours, les jeunes en avaient trop vu, trop tôt, trop vite pour être facilement pris dans les toiles de l'araignée qu'était la vie. Pour être facilement manipuler par les mauvaises gens qui circulaient dans cette même vie. Il se redressa en voyant l'infirmière commencer à oeuvrer pour réparer ce qu'il avait brisé et tout mettre en ordre dans cette partie de l'infirmerie. Madame Pomfrey répara la fenêtre cassée, guérit la blessure de Harry et le somma de se coucher pour calmer son corps excité. Elle lui demanda s'il voulait une potion qui lui permettrait de dormir sans rêve et rapidement, lui procurant, le lendemain, le repos qu'il cherchait. Il secoua la tête, lui présenta un sourire serré et ferma les yeux pour pouvoir discuter tranquillement avec sa némésis qui pleurait certainement avec son corps. Voldemort ne pleurait pas. Il faudra trouver une solution à leur dilemme beaucoup plus rapidement qu'il ne le croyait ou voulait. Il poussa un soupir en se disant qu'il pouvait toujours ruiner la vie de Potter si jamais il devait passer un long séjour dans ce corps jeune et... en pleine puberté, un sourire machiavélique se colla à ses lèvres, sourire qui fit froncer des sourcils Sirius -dû mieux que le pouvait une forme canine. Voldemort se tourna vers lui et essaya de lui sourire le plus plaisamment qu'il pouvait en lui souhaitant bonne sommeil !

"Hé !
Que veux-tu, Potter ?
Qu'est-ce que je peux bien dire à ton serpent de malheur pour qu'il me laisse tranquille ?
Premièrement, c'est une elle ! Elle s'appelle Nagini et dis-lui que tu as besoin de sommeil pour pouvoir aller... Oh par Lucifer ! J'oubliais !
Quoi ?
Il va falloir que tu annules trois rendez-vous extrêmement importants, pour ce mois.
Avec qui ?
Des nosferatus, Potter ! Des buveurs de sang, une elfe noire et... tes amis les détraqueurs...
Quoi ! Il n'est pas question que j'aille... juste une seconde. Je vais parler à ce traître de ver de terre...
...Peter ? Ha ! Chacun le sien, Potter, chacun le sien. Ha ! Ha ! Ha !
"

Chapitre 3
Mon Seigneur, vous vous sentez bien ?


"Une Abomination !" Il n'y avait pas d'autre mots plus fort pour décrire le cauchemar qu'était en train de vivre Harry Potter en regardant le monstre aux yeux rouges qui lui renvoyait son regard horrifié d'un visage grotesquement laid. Ce n'était pas possible, une main veineuse, plus blanche qu'une craie -aussi blanche que la mort- avec des pattes d'araignées pour lieu de doigts se leva pour pincer fortement un bras osseux. "Aïe ! Je ne connais pas ma force !" Finalement, cela avait l'air vrai, mais était-ce possible ? Il cligna des yeux -tiens, il n'avait pas besoin de lunettes pour voir- et vit du coin de l'oeil le rat qui avait trahi sa famille et son parrain. Son regard se remplit de dégoût, ce qui fit se tortiller le petit homme. Un sourire satisfait s'installa sur se lèvres. Il se tourna vers le miroir, pourquoi est-ce que ce miroir mentait de la sorte. C'était impossible ! Il avait bien appris lors de sa première année, il y avait des miroirs en lequel il ne pouvait pas avoir pleine confiance, mais... Celui-là semblait tout à fait normal. "De toute façon, à quoi il peut bien servir à Voldemort, hein ! Personne ne me fera croire que ce serpent s'admire dans un miroir... Et voilà... ! Je suis devenu fou et j'ai d'horrible images qui viennent me traverser l'esprit... Ce n'est pas un rêve ! Qu'est-ce que je vais faire ?" Il cligna des yeux et se tourna rapidement vers le Mangemort qui tremblait imperceptiblement. Il s'approcha du lit dans lequel il s'était réveillé et s'assit lentement, il regarda partout pour apercevoir sa baguette, ou plutôt celle de Voldemort, qui pourrait lui être utile quand viendrait le moment de se défendre, de se venger, ou, tout simplement, si l'envie lui prenait de donner une bonne frousse à ce lâche qui s'était dit Maraudeur.

"M... Maître ! Est-ce que vous vous sentez bien ?
- ...
- Maîître ?
- ... !"

Il ouvrit grand les yeux en penchant la tête, il venait de se rappeler de la présence du serpent. Il secoua sa tête chauve et squelettique, il prit un respire passa une main tremblante sur son crâne nu. Un gémissement passa entre ses lèvres, il ne comprenait pas ce qui se passait. Il était complètement mélangé, il avait envie de pleurer de désarroi, mais n'y arrivait pas. Qu'était-ce ces yeux qui ne pouvaient verser quelques gouttes de larmes ? Oh ! Ceux de Voldemort. Il allait oublier que cette créature, il ne trouvait pas d'autre terme pour le nommer, était sèche au-dedans comme au dehors. Il resta silencieux en essayant de se rappeler ce qui avait bien pu arriver hier pour qu'il se retrouve dans le corps de Voldemort, aujourd'hui. Il avait prononcé les paroles parfaitement, il avait attendu sept nuits avant de boire la potion... Oh ! Non... L'auteur avait bien spécifié, et à plusieurs reprises, de boire la potion après sept nuits et sept jours, il n'avait attendu que sept nuits et six jours, s'il ne se trompait pas dans ses calculs. Il avait espéré que cela ne ferait rien, il avait surtout pensé que puisqu'il n'avait pas tous les ingrédients la première nuit... Cela lui apprendra peut-être à écouter un maître de potion comme Snape quand il disait de suivre à la lettre les directives d'une potion. De toute manière, c'était de la faute de l'auteur qui n'avait pas bien expliqué, pour ne pas dire pas du tout, les conséquences d'omission de quelques directives... Il poussa un soupir, il ne pouvait pas mettre la faute sur personne d'autre que lui-même, il n'aurait pas dû prendre tous ces risques, et seul, pour pouvoir se débarrasser de ce type. Si personne n'avait pu le faire avant lui, ce n'était que présomption et prétention de sa part que d'avoir penser qu'en une seule nuit, que Celui-Qui-Avait-Survécu pouvait éliminer le lord Voldemort. Il poussa un soupir et essaya de se poser les sens et les idées. D'accord, sa vie avait changé, il ne pouvait rien contester à ce fait, mais il n'avait jamais voulu un changement comme cela, il l'avait voulu pour le bien et non le pire ! Il était dans le corps de Voldemort, pardi ! Ce n'était absolument pas ce qu'il avait voulu, alors là pas du tout. Quand on parlait de changement de vie, s'était habituellement pour le meilleur non, mais c'était qui cette folle qui créait un sort qui ne lui serait pas utile ? Bon, c'était vrai, combien de personne serait assez stupide pour vouloir changer de corps... ? Finalement, s'il y réfléchissait bien, beaucoup de gens pourrait garder une soi-disante jeunesse éternelle, ou avoir une vie immortelle en utilisant ce procédé. C'était peut-être pour cela que le livre de Lulou G. Rou était dans la section des arts noirs de la bibliothèque d'Hogwarts. C'était peut-être pour cela que cette femme étrange avait créé ce sort. Cela lui apprendrait à mieux peser le pour et le contre avant de se lancer dans une situation tête première. C'était trop gryffondor de lui, il aurait peut-être dû utiliser le serpentard en lui juste pour cette fois-ci. Il poussa un soupir et ferma les yeux amèrement. "Qu'est-ce qui va se passer, maintenant ?!?" Harry broyait du noir, il devait trouver une solution à son problème et ce poltron allait peut-être lui être utile. Il ouvrit la bouche pour se préparer à parler à ses deux interlocuteurs... Par ce foutu Merlin, que m'arrive-t-il ?

Harry grogna tout à coup, il fronça des sourcils, porta ses mains pour enserrer sa tête qui semblait vibrer et vouloir éclaté. Un horrible frisson parcourut son corps le faisant trembler d'horreur, il arqua son dos les yeux grands ouverts de peur. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Il se laissa tomber sur le lit et essaya de respirer par une gorge qui semblait coincé, sa respiration était tremblante et hoquetante. Il avait les entrailles tordues d'angoisse et de peur. Des sueurs froides lui couvraient le corps forçant sa robe de nuit à coller sur son vieux corps osseux et blanchâtre. Peter regardait tout cela effrayé, son maître semblait avoir une crise. Harry toussa, ouvrit la bouche pour crier sa terreur et clignota des yeux toujours secs quand tout fut fini, quand il comprit que cela s'était passé, non pas dans son corps, mais à un niveau peut-être plus élevé, spirituel ? Il se redressa et faillit tomber en bas du lit lorsque la main froide en acier s'apposa sur son épaule. "Qu'est-ce qui s'est passé à cet instant ?" Il fronça des sourcils en regardant la main sur son épaule, se souvenant à qui, dans cette pièce, elle appartenait.

"Maître ! Est-ce que tout va bien ? Vous... On aurait dit une crise d'angoisse.
- ...Je vais bien, dit Harry, en fronçant des sourcils en entendant sa voix rocailleuse et sifflante, il se tourna vers le serpent. Ne t'inquiètes pas, touh va bien, je sssuis jussste un peu malade. Et c'est un euphémisme ! pensa-t-il, un sourire cynique en coin.
- ...
- Maître...
- Que s'est-il passé ? demanda-t-il à voix haute, plusieurs réponses pouvaient accommoder cette question, Queudever en trouva une.
- Je crois que Clutch aurait un mot dans cette histoire, murmura celui-ci, en regardant le serpent qui ne fit que lui rendre son regard dédaigneux.
- Comment ? s'exclama Harry, ne se rendant compte de rien.
- Ne l'écoutez paah maître, il dit n'importe quoi.
- Exssplique-moi, alors ?
- La femelle n'est pour rien. Hier, comme vous dîtes les zumains, vous vous zêtes levés en hurlant. Sssela sssemblait être atrosss.
- Et ensssuite ? Que vient faire Izssobella dans sssette hissstoire ?
- Elle est venue voir comment vous vous portsssiez, elle est repartssie avec aucune sssolution à votre sssituasssion.

- Je vois.
- Que vous a-t-elle dit ?
- Que Clutch n'y était pour rien et de toute façon, que vient-elle faire parmi v... nous ?
- Mais Maître ! Elle est une des nôtres, vous vous rappeler ?
- QUOI ! Vraiment... ? Tu devras m'excuser, je souffre d'un mal de tête horrible et mes souvenirs semblent confus...
- Oui, maître. Je l'ai rencontré le mois de mai passé et j'en... En tout cas, cet été, elle m'a dévoilé qu'elle allait enseigner à Hogwarts. Je me suis dit que cela pourrait nous être utile. Nous aurions de cette façon trois espions auprès de Dumbledore, dont deux que nous pourrions être à cent pour cent sûrs de leur fidélités. Je me suis porté garant de sa fidélité, de ma propre vie, vous avez même dit que c'était plutôt stupide de ma part. De toute façon, après qu'elle ait passé les tests avec brio, vous l'avez accepté dans nos rangs.
- Mmmm… ! C'est un vrai cauchemar, il faut que je fasse quelque chose. Je dois avertir Dumbledore, mais une minute... J'oublies l'essentiel de cette histoire... Par tous les saints ! Qu'est-il arrivé à mon corps ? Est-ce que Voldemor... NON ! Je... je..."

Peter fut mystifié en voyant son maître pâlir, s'il pouvait réellement devenir plus pâle qu'il ne l'était déjà, pour trembler comme un enfant qui avait peur du plus grand monstre sur terre -il fallait dire qu'il se trouvait en face de lui, ce monstre. Il se passait quelque chose de pas catholique. Il devrait peut-être envoyer un message à Isobella. Il méritait bien des explications, il devait savoir si elle avait fait quelque chose à leur maître, il avait réussi à la faire entrer parmi eux, il se sentait responsable. Il savait qu'elle était pour le côté de la lumière, mais l'amour était aveugle, c'était connu, il avait passé un regard myope sur ce minuscule détail. Tant qu'elle serait proche de lui... De plus, elle avait tué ces moldus assez froidement, alors cela ne dérangeait pas, elle avait du mangemort en elle. Tant que le maître ne soupçonnait rien ils étaient tous les deux en sûreté. Il poussa un soupir, il s'approcha du maître, mais l'oeillade qu'il reçut le fit plutôt reculer. Il sortit de la chambre du maître rapidement, en sentant un regard meurtrier dans son dos, ce qui le fit légèrement suer. Il allait lui préparer du thé au camomille, cela le calmerait peut-être et le mettrait dans une autre humeur, moins meurtrière. Harry ne se soucia plus de Peter Pettigrew lorsqu'il quitta la chambre de Voldemort, tout ce qui traversait son esprit n'était qu'une litanie, qui était en même temps une plainte et des reproches.

"Je n'aurais pas dû, je n'aurais pas dû, je n'aurais pas dû..."

Flash

"Okay, une pincée de soufre, murmura Harry avec une grimace. Berk ! Je dois attendre trente minutes et je le bois."

Quelle semaine ! En se réveillant vendredi matin, il y a une semaine, il avait eu une bouffée de chaleur qui lui était monté du ventre au coeur, c'était peut-être des... des gaz, mais il savait que c'était à cause de "l'ovation à l'amiti" qu'il avait reçue la veille. Il se sentait beaucoup mieux aimé. Le cours pratique de soin aux créatures magiques avec Charlie s'était passé à merveille, même les serpentards ne l'avaient pas dérangé. Enfin, si on ne comptait pas les remarques moqueuses sur les points qu'il avait perdus la veille. Cela ne faisait rien, il avait réussi, à la fin de cette matinée, à reprendre tous les points qu'il lui restait à prendre grâce à son premier travail. Il avait eu un très bonne note. Et en plus, il avait réussi à ajouter plus de dix points aux gryffondors.

Après dîner, c'était la pratique de quidditch. Il avait pleinement apprécié leur entraînement, les gryffondors avaient une bonne équipe. Tous les membres de l'équipe avait voté avec quasi unanimité pour George comme nouveau capitaine puisque Oliver avait fini sa septième, l'année dernière. Puisque cette année, il leur manquait un Gardien, et que l'année prochaine il leur manquerait trois Chasseurs et deux Batteurs, dû au départ, si tout allait bien pour eux, d'Alicia Spinnet, Katie Bell, Angelina Johnson et les jumeaux Weasley, ils avaient fait passer des tests à tous les gryffondors qui désiraient faire partir de leur équipe. Ils le firent le premier vendredi du mois de septembre et toute l'école avait été présente pour voir, avec excitation, les prochains joueurs de chaque maison. Donc, cette année si tout ce passait bien, ils avaient Becky Moon, une grande blonde avec des tâches de rousseurs sur le nez comme Gardienne. Sally-Ann Perks, une deuxième, Sullivan Ride, un quatrième et Ella Rymes, une cinquième, de réserve comme Chasseurs pour l'année prochaine et Hébert Ripper et Lucianna Bloom, des quatrième, de réserve comme Batteurs.

En regardant bouillir la mixture argenté, il se rappela du premier entraînement de la nouvelle équipe avec un petit sourire amusé. C'était au lendemain des tests, George avait tout tenté pour mettre Becky à l'aise. Elle était de la même année que Harry et ses amis. Sur son balai, elle n'avait pas cesser de trembler et laissait filer le souaffle de Katie, Angelina et Alicia. Fred et George pensèrent à un plan, parce que la pauvre avait les jambes qui devenait de la gelée et le dos qui s'affolait lorsqu'elle était au jeu avec l'équipe qui avait gagné, il y a deux ans. L'équipe, qui selon elle, était la meilleure. Que de poids sur ses frêles épaules ! Il lui fallait, comme pour les tests un moyen pour la forcer à montrer ses talents à nouveau. Harry éclata de rire, mais rapidement se mit la main sur les lèvres en regardant la porte de la salle de classe inutilisée de peur qu'on l'ait entendu. Les jumeaux lui avaient faite croire que l'équipe pouvait toujours la remplacer par Malcom Art, un sixième, qui n'avait pas été si bon que ça, maintenant qu'il s'en rappelait, si elle ne voulait pas se débrouiller un peu mieux. En entendant cela, elle avait failli tomber de son Concordium 4000, elle détestait "cet imbécile macho et sexiste". Il n'y eut plus de problème pour le restant de la pratique, ni pour les suivantes. Demain, le 22 septembre, ils allaient savoir si George Weasley, Alicia Spinnet et Angelina Johnson avaient fait les bons choix selon les suggestions du reste des membres, lorsqu'ils affronteraient les Poufsouffles.

Harry soupira en nettoyant la salle de classe qu'il avait utilisée, il ne fallait pas qu'il laisse de trace de ses activités derrière lui ou d'une présence quelconque. Il ne voulait pas que Snape lance un sort sur toutes les salles de classes après le couvre-feu. Il se redressa, mit sa cape qu'il avait modifié avec l'aide de Balthazar cet été et sortit. Demain, serait le match contre les Poufsouffles, il savait que tout irait bien, puisque Voldemort serait mort et que le monde des sorciers le verrait d'un autre oeil, comme un adolescent normal et non comme un héros. Il fronça des sourcils en repassant dans sa tête la formule, il la connaissait par coeur. Il n'avait commencé la potion que samedi dernier, après le couvre-feu, le corps éreinté par une pratique digne d'Oliver, Fred avait faite cette plaisanterie qui reçut un regard outré de son jumeau sous les rires de leurs camarades. Balthazar n'avait pu lui envoyer les ingrédients plutôt et comme pour le polynectar, ce cher ami était resté discret sur les raisons des nouveaux, étranges et peut-être illégaux ingrédients. Cela ne faisait rien, tout allait bien se passer. Il prit un respire, expira pour se donner du courage, but l'infect "poison" et murmura la formule, par la suite. Il ne se passa rien du tout, il cligna des yeux et fronça des sourcils, perplexe. Il aurait peut-être fallu attendre demain matin, comme l'avait dit madame Rou. Mais cela aurait mis encore plus de soupçon dans les regards de ses deux amis s'il avait disparu pour le temps des dernières touches à la formule et la potion. De plus demain, c'était le jour où il allait tout dévoiler. Comme la formule n'avait pas marché, ils allaient peut-être l'aider à la réussir cette fois. Il se remit en marche rapidement, il se dirigeait vers la tour des Gryffondors pour relire la formule, il l'avait peut-être mal répétée, c'était en plus dans une langue étrangère, il aurait peut-être dû amené le livre avec lui. Il s'arrêta net lorsqu'il reçut un coup de poing au ventre. Cela ressemblait à cela. "Seigneur !" C'était comme si on voulait lui arracher le coeur de la poitrine et pas d'une manière chirurgicale. Il hurla et, avec horreur, il se rendit compte qu'une autre personne poussait les mêmes vagissements que lui, que cette personne semblait autant souffrir que lui. Tout devint rapidement noir.

Fin

Il ferma les yeux avec amertume, il y réfléchirait à deux fois avant d'utiliser un autre mauvais sort. Il serra les dents et voulu se redresser, mais ses yeux attrapèrent la présence du serpent qui ne voulait pas le quitter des yeux. Il fronça des sourcils et se dirigea vers le miroir à nouveau, à pas lent. Il n'arrivait pas à bien marcher avec des jambes aussi longues, il avait l'impression qu'il allait tomber à chaque pas. Finalement, sa vie était changé et Voldemort... Au fait, où est-ce qu'il était celui-là ? Avec un mauvais pressentiment, Harry ferma les yeux et essaya de penser à sa némésis. Rien. Alors cette voix, qu'il avait entendue, avant son malaise, ne sortait que de son imagination ? Il grogna en voyant son visage. Quelle créature hideuse ! Il avait quoi... Soixante-huit ans. Dire qu'à un moment donner, il allait devoir se laver... ! Il n'en était pas question. Il allait trouver la solution au sort de Lulou Rou pour retrouver son corps, il n'allait pas passer une seconde de plus dans ce corps immonde et...

"Oh merde ! est-ce que Potter aurait utilisé le polynectar ou non ?"

Quoi ! Oh Non ! Harry espérait que ce n'était pas ce qu'il venait d'imaginer. Il allait devoir aider Voldemort sinon, peu importe la personne qui l'interrogeait, il serait dans de beaux draps.

Oui !!
Qui que tu sois, j'aimerais bien savoir pourquoi ? Enfin, Albus le voudrait ?

- Dumbledore, oh merde ! Pour pouvoir entrer dans la section interdite de la bibliothèque. J'avais besoin d'un livre de madame Lulou Rou pour pouvoir éliminer Voldemort. Mais je ne crois pas que cela ait fonctionné.
- ...
- Qu'est-ce qui se passe ? murmura Harry les yeux grands ouverts en cherchant une réponse quelconque dans le miroir.
Tu entends ça mon vieux, qui que tu sois...
- Hé merde ! C'est Harry ! Qui es-tu ? Autant en être sûr...
C'est la blague de l'année, petit, je suis lord Voldemort et devine quoi ?
- La fin de mon monde ?! Non ! Tu es dans mon... corps ?!? C'est la fin du monde !
Cela t'apprendras à utiliser des sorts dont tu ignores l'utilité, corniaud !
La ferme !
Pff !... Tiens, voilà, je t'ai perdu 100 points en insultant Snape, et tu viens de perdre 400 points pour tes effractions et tu viens de me mériter deux mois de réclusion. Vraiment Bravo ! Potter, tu viens de gagner le gros lot ! HA ! HA ! HA !
- ...
C'est pas vrai ! Qu'est-ce que je vais faire ? Il vont me haïr jusqu'à la fin de mes jours. Et c'est sûrement pas ce monstre qui va m'aider. Il va juste en rire, il s'en fout, il a été un Serpentard... 500 points..."

Harry pensa tout de suite qu'il allait être malade. Si jamais il arrivait à retrouver son corps comment allait-il faire face aux autres gryffondors, il ne voulait pas que les autres lui en veuillent pour toute sa vie. Il ne fallait pas oublier qu'il venait de lâcher un fou furieux dans l'enceinte de l'école, il pouvait faire n'importe quoi. Son imagination le frappa durement. Il voyait déjà les grands titres l'accusant de plusieurs crimes tandis qu'il n'aurait rien fait, il aurait été là et Voldemort avec son corps... Et s'il s'en prenait à ses amis... Hermione était une moldue, et tout le monde connaissait sa politique qui ressemblait beaucoup trop à celle de Serpentard. Mais elle était intelligente peut-être elle allait arriver à démasquer l'imposture rapidement et dénoncerait Voldemort à Dumbledore. "Il vaudrait mieux pas, finalement, je ne voudrais pas qu'il la tue si elle advenait à le confronter. Pense, Harry, pense !! Qu'est-ce qu'il me veut encore, stupide serpent !"

"Hé !
Que veux-tu, Potter ?
Qu'est-ce que je peux bien dire à ton serpent de malheur pour qu'il me laisse tranquille ?
Premièrement, c'est une elle ! Elle s'appelle Nagini et dis-lui que tu as besoin de sommeil pour pouvoir aller... Oh Merde ! J'oubliais !
Quoi ? Je dois être fou pour m'intéresser à ce que fait ce monstre, murmura le garçon.
Il va falloir que tu annules trois rendez-vous extrêmement importants.
- Mmmm ? Cela risque d'être intéressant, je me demande... Avec qui ?
Des nosferatus, Potter ! Des buveurs de sang, une elfe noire et... tes amis les détraqueurs...
Quoi ! Il n'est pas question que j'aille... juste une seconde. Je vais parler à ce traître de ver de terre...
... Peter ? Ha ! Chacun le sien, Potter, chacun le sien. Ha ! Ha ! Ha !

- Crétin !
- Pardon, maître ?
- Rien qui ne vaille la peine de perdre mon souffle. Que me veux-tu ?
- Je vous ai préparé ce thé pour vos nerfs, vous aviez l'air tendu, maître.
- ... Euh ! Merci ! Déposez ça là et laissez-moi tranquille, je dois réfléchir. Et si par hasard, madame Clutch devait à venir ici, envoyez-la moi tout de suite.
- Oui, mon Seigneur.
- À nous deux, maintenant : Nagini, je t'ai déjà dit que touh allaih bien, j'ai jussste besssoin d'un peuh de repos, sssette nuit fffut mouvementé ma belle. Sssurtout que...
- Oui, maître ?
- Rien, je vais boire de ssse thé et me cousshhher.
PETER !
- Oui, maître ?
- Dé... Voldemort, ne s'excuse pas... J'aimerais que vous annuliez mes rendez-vous avec cette elfe noire, ces vampires et les détraqueurs.
- Tous, mon Seigneur et maître ?
- Tous.
- Mais vous aviez l'air si intéressé à les rencontrer...
- Vous doutez de mes dires ? Je les reverrai un autre jour, j'ai l'intention de m'occuper de Potter bientôt et en premier.
- Bien, maître.
- J'espère que tout ira bien. Première chose, mettre les points sur les "i" avec Voldemort, je ne voudrais pas qu'il fasse n'importe quoi avec mon corps. VOLDEMORT !
Quoi ! Ô emmerdeur de première !
Arrêtes tes blagues idiotes, j'aimerais des informations et que nous puissions tirer notre situation beaucoup plus au clair.
Je suis d'accord, tout d'abord, qui est ce Balthazar ?
Il est là ?
Oui et je n'aime pas les regards qu'il me lançait, serais-tu devenu un homme cet été, Potter ?
Pardon ?!?
Laisse tomber, c'était trop subtil. Alors qui c'est ?
Il a été mon garde-du-corps, justement, cet été. Il m'a appris beaucoup de choses et je me sens un peu mieux intégré dans le monde des sorciers.
Bien, autre chose, j'aimerais en savoir plus sur le sort que tu m'as jeté.
Et bien, c'est plutôt un sort que je nous ai jeté. Lulou Rou...
Je n'arrive pas à me départir de l'impression que ce nom me dit quelque chose, à part le fait que Dumbledore m'ait parlé d'elle tout à l'heure.
J'espère que oui, vous devez vous connaître dans les rayons des pratiquants de la magie noire.
Pas vraiment ! J'apprécie les personnes avec de l'esprit, Potter.
Et tu vas me dire que tu en as ?
Ne commence pas à jouer avec moi, Potter...
Pff ! Donc, elle disait dans son livre que je pouvais changer ma vie et détruire la tienne du même... coup. Merde ! Je viens de comprendre, maintenant.
Vraiment ? Tu croyais que c'était un sort pour enfant ! C'est de la grande magie noire, dès que les mots "mort", "changement" appraissent dans une formule. Personne ne t'as appris à ne pas faire confiance à des grimoires noires qui détenaient ces mots ?
... Grrr !
Merde !
Bien, maintenant que j'ai un début de direction, je vais pouvoir faire des recherches, en plus j'aurai deux mois à moi, sans avoir tes supporteurs à mes pieds et tes amis à mes manches.
En parlant d'utiliser mon corps à des buts de recheches, entendons-nous sur un point Voldemort, tu oses faire quelque chose de pas catholique avec mon corps et je...
Et tu quoi ? Tu ne peux pas te tuer en laissant ton corps à ma merci, et il n'y aucun sévices que tu puisses faire à mon corps vu ton âge et ton peu de connaissance.
Je... je ternirai... non blanchirai ta réputation.
QUOI ! Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
Je veux dire que ta crédibilité en tant que monstre de fin du vingtième siècle, et début du vingt-et-unième, pourra peut-être disparaître.
Tu ne peux rien faire, en ce moment, mon vieux. Juste en te voyant, les gens feront dans leur froques.
C'est pour ça que tu t'es enlaidi de cette façon ?...
...Non, pour que la belle Narcissa n'ait plus d'illusion...
Est-ce que j'ai envie de comprendre ? NON !... Ça ne fait rien pour ta laideure immonde, avec l'aide de Pettigrew, je vais pouvoir retrouver un semblant d'humanité, j'en suis sûr.
Tu ne vas pas oser.
Écoute, je ne peux même pas me regarder dans ton miroir sans avoir envie de vomir et de me cacher, okay ! Il n'est pas question que je ressemble à cela un moment de plus.
Tu peux dire adieu à la coupe de quidditch alors, je déteste ce sport ! Ha !
Tu peux au moins te forcer à bien jouer, non !
Tu peux au moins ne pas te regarder dans une glace, non ! Je peux jouer à ça aussi, connard.
Cela se joue à deux, mon vieux. Dis adieu à ta réputation de vilain et dis bonjour aux oeuvres de bienfaisances... moldues.
Oh ! Toi, tu fais attention à ce que tu fais, sinon ce sont tes amis qui vont payer le plein prix.

- Oh c'est vrai !
Je te bouche un coin, hein ? HA ! HA ! HA !
Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas dis mon dernier mot.
Nous verrons, Potter, nous verrons, bien."