Chapitre 4
Je suis Voldemort... ! OBLIVIATE !
L'ombre se glissa hors de la chambre des garçons s'arrêtant ici et là, le coeur palpitant, lorsque le plancher gémissait sous le poids de ses pas. Il descendit les escaliers en colimaçon faîtes de pierre, il tenait dans ses mains ses pantoufles, ses pieds nus étaient en contact avec le sol froid, ce qui le faisait grimacer. Il s'approcha de la porte de sortie, se mordillant la lèvre inférieure, signe de sa nervosité. Il aurait peut-être dû avertir les autres, peut-être se trompait-il, qu'il serait ridiculisé, ou pire, faire perdre plus de points aux gryffondors. Cela personne ne le lui pardonnerait, il perdrait le peu d'ami qu'il avait réussi à se faire durant toutes ces années. Il retint son souffle, son coeur dansant la caramba lorsque la Grosse Dame du portrait ronfla légèrement à son passage. Il s'éloigna rapidement et prit le premier contour, il poussa un soupir de soulagement qui faillit finir en un hurlement de terreur lorsqu'une petite main s'abattit sur son épaule. Le gryffondor se tourna, les mains sur les lèvres, pantoufles à ses pieds, les yeux de la taille de soucoupes pour voir une Hermione lui souriant largement de ses dents parfaites.
"Neville ! Qu'est-ce que tu fais ici ? chuchota la jeune fille.
- La même chose que toi, on dirait, murmura-t-il, main sur le coeur. Pourquoi est-ce que je m'étonne, c'est sûr que tu aurais compris.
- Tu me flattes, mais j'aurais espéré que... Euh ! Neville, t'oublies tes chaussons."
Avec un profond rougissement, Neville revint rapidement sur ses pas pour mettre ses pantoufles et courut, avec le moins de bruit possible, pour rejoindre Hermione qui souriait toujours. Un petit sourire embarrassé apparut sur ses lèvres. Ils ne perdirent plus de temps et poursuivirent leur route. Hermione était légèrement surprise, et tentait de ne pas le montrer, de voir que Neville avait résolu les paroles sombres de leur némésis, mais elle était contente de ne pas être seule. Il était plus de vingt-deux heures, le couvre-feu était depuis longtemps passé, c'était donc avec la plus grande prudence qu'ils circulèrent entre les murs de l'école. Ils réussirent leur escapade grâce à Crookshanks qui les avertissait des présences de son alter-ego, Madame Norris, et de Filch. Ils sortirent de l'école. Les portes semblaient vouloir leur barrer la route, elles hésitèrent doucement pour finalement les laisser passer. Hermione trouva cela étrange et décida de revoir ce phénomène plus tard. Ils purent, alors sans encombre, aller au lieu de rendez-vous donné par Malfoy ; la serre d'herbologie. Ils se rappelèrent de leur altercation avec le jeune snob dans les escaliers les menant à la bibliothèque. Ses dernières insultes à l'intention d'Hermione n'avaient été que des indices pour une rencontre nocturne, s'ils voulaient vraiment en savoir plus sur Lulou G. Rou.
Hermione plissa des yeux pour voir si ce n'était pas encore un piège du serpentard. "Il avait l'air sincère, pourtant, pensa-t-elle. Enfin, le plus sincère qu'un mécréant comme lui pouvait bien être." Enfin, ils allaient le savoir, tout de suite, Malfoy était bel et bien là, assis sur un tronc d'arbre renversé. Il ne se leva pas pour les saluer, il ne fit que les regarder d'un air désintéressé. Aucun des sentiments qui parcouraient son sang n'arrivaient à la surface. Cela aurait été un euphémisme de dire qu'il était surpris de voir Neville aux côtés de la personne qu'il attendait vraiment. Il avait été sûr que la sang-de-bourbe... "Je vais vraiment devoir arrêter de penser comme ça," soupira intérieurement l'héritier de Lucius Malfoy. Il était parfaitement certain, donc, qu'Hermione allait comprendre ses sous-entendus. Que Neville soit là prouvait, c'était juste un tantinet incertain, qu'il avait compris l'énigme, lui aussi. "J'ai rien dit de si compliqué. Weasley, Finnigan et Thomas n'allaient rien comprendre, ils n'avaient pas le sang froid, ils n'étaient pas assez calme pour s'imprégner de mes paroles. Hermione est ce genre de fille, enfin jusqu'à ce qu'on la pousse trop loin..."
Les trois jeunes se tinrent face à face. Draco se redressa finalement ne voulant pas être dans une position désavantageuse. Neville était nerveux, il jouait avec le bas de son chandail de laine, Hermione avait les bras croisés et regardait Malfoy droit dans les yeux. Draco pencha la tête sur le côté en entendant un loup hurler dans la forêt. Il poussa un soupir en se souvenant¸de ce dont il devait parler et de son été, de la rage de son père et de la pâleur de son oncle.
Flash
"Draco ! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas entrer dans mon bureau à l'improviste ?
- Tu veux me cacher quoi, père ? Je sais déjà pour ton boulot à temps partiel avec le Seigneur des Ténèbres. Nom tout à fait ridicule, selon moi, bouda le jeune homme.
- Draco ! soupira Lucius, en se levant. Que veux-tu ?
- Mère est partie faire les magasins.
- Cela m'intéresserait parce que ?
- Il fait nuit, père.
- Et alors, il y a certains magasins dans l'Allée des Embrumes...
- Tu as raison, l'interrompit le jeune homme, en s'approchant de son bureau. Que fais-tu ?"
Draco voulait passer plus de temps avec son père. Depuis le retour du Maître, il ne le voyait presque plus. Son oncle Luchaviel allait venir demain pour une longue visite et pour montrer sa petite amie de l'heure. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait vu et il savait que son père allait trouver le temps pour être en la compagnie de son frère. Draco allait donc s'arranger pour être dans leurs pattes le plus possible. Un comportement enfantin ? Peut-être, mais il aimait sa famille et il manquait tant d'attention, ces dernières années. Depuis son entrée à Hogwarts, il n'avait pas vu plus de trois jours les autres membres de sa famille. Pour ses parents, c'était toute une autre histoire, il les voyait, mais s'il avait été l'homme invisible, cela ne l'aurait pas étonné. Narcissa Malfoy disparaissait parfois pendant une semaine pour "magasiner". Il savait mieux, elle revenait toujours les yeux bizarres et son père ne s'intéressait plus assez à elle pour remarquer quoi que ce soit. "Mais elle me prend pour qui, pensa sombrement le jeune Malfoy, en sortant, son père 'avait fait clairement comprendre qu'il le dérangeait. Je ne suis pas si idiot !"
Il poussa un soupir contrit, mais un sourire para ses lèvres en imaginant ce que son bouffon d'oncle allait pouvoir inventé le lendemain. Il aimait beaucoup cet homme, il aimait Marius et Rosanna, aussi...
Il s'arrêta devant une des nombreuses fenêtres du manoir et regarda la pleine lune. Il se demandait si elle allait venir aujourd'hui. C'était au début de ses vacances '92, la femme du nom de Lulou venait le voir presque quotidiennement. Elle était presque devenue son seul contact humain, l'été, elle était là lorsqu'elle le pouvait. Il appréciait le fait qu'elle essayait de le voir le mieux qu'elle le pouvait. Il appréciait les nombreuses heures passées à discuter de tout, de rien, mais surtout de lui. Elle adorait l'écouter parler, il adorait être, enfin et à sa juste valeur, entendu. Il avait révélé beaucoup de secret à cette amie. Il fronça des sourcils, en se mettant plus droit. Il allait l'attendre quelque temps dehors. Il faisait bon, ce qui, vivant en Angleterre, était rare et il fallait en profiter. Il alla se mettre dans ses vêtements de nuit, prit sa cape, mit ses souliers conçus pour ses escapades nocturnes et sortit. Il s'assit à l'orée de la petite forêt du manoir Malfoy, leur point de rendez-vous secret. Il attendit, sa baguette en main dont il alluma le bout pour lire le livre qu'il avait amené avec lui. Il allait rester une heure et si elle ne se présentait pas, il allait retourner dans son lit.
C'était elle qui l'avait approché, non lui. Il ne la connaissait pas, mais elle savait qui il était et voulait en savoir plus. Il en apprit beaucoup, sauf pourquoi elle ne voulait pas que ses parents sachent pour sa présence. Il trouvait cela louche, c'était pour cela qu'il ne se séparait jamais de son médaillon et de sa baguette. Maintenant, il la connaissait un peu mieux et l'aimait vraiment, il lui faisait confiance, ce qui pour lui était rare et pas gratuit. Ils étaient devenus de bons amis, oh ! pas comme l'amitié qu'il vivait avec Blaise, mais c'était assez. Il poussa un autre soupir. Il se redressa, sa montre magique en gousset venait de lui rappeler que la lune venait de se déplacer d'une heure dans le ciel. Il grogna, il allait devoir s'inquiéter, cela faisait plus de dix jours qu'elle n'était pas venu le voir, ce qui n'était jamais arrivé les étés d'avant.
En retournant sur ses pas, il décida que Zabini allait entrer dans la confidence. Il n'aimait pas vraiment le laisser dans le noir, c'était son meilleur ami tout même. Cette fin de semaine, ils allaient se retrouver pour une fête mondaine que les parents de Parkynson organisaient. Il allait tout lui dire à ce moment. Peut-être qu'il le dirait à Gauvain, le cousin de son père. Ils étaient aussi très proche, vu l'âge de ce dernier, cela expliquait pourquoi il était plus proche de ce cousin que de Marius, le grand frère de Lucius. Il grogna, tout à fait non-Draco, en se rappelant qu'il n'avait pas eu de nouvelles récentes de son cousin du deuxième degré. Il haussa des épaules, Marius Jay Malfoy savait toujours où se trouvaient les membres de sa famille les plus proches de son coeur. Il allait lui écrire demain avant de descendre déjeuner, il voulait des nouvelles de tout le monde. Un sourire para ses lèvres lorsqu'il pensa à ses cousins, Lucas, Isabella et Marie-Hélène, ses trois-là étaient plus jeunes que lui, il n'y avait que Juan qui était plus âgé que lui. Ses pensées furent interrompues par un son qui lui donna une douche glaciale et le vit se raidir. C'était le respire d'un animal, il en était sûr, ce bruit que faisait les canidés lorsqu'ils respiraient, la langue pendue entre les mâchoires. Il se retourna doucement pour trouver, à moins de trois mètres de lui, un loup. "Non, un loup-garou !" pensa terrifié le jeune homme, se souvenant de la pleine lune et de ses cours privés. Il recula d'un pas, le monstre grogna, se cambra, la tête au sol regardant sa future victime dans les yeux, reniflant l'odeur exquise de la peur. Il bondit.
Draco poussa un hurlement en se tassant sur le côté. C'était étrange, la micro forêt de son arrière-grand-père était immunisée magiquement contre ces monstres de la nuit. Il ne perdit pas de temps à penser à des pourquois. L'adrénaline envahissant ses vaisseaux sanguins, il leva sa baguette, laissa tomber son livre, il allait énoncer le sort fatal quand un autre grognement et un bruit de course se firent entendre. Il ferma les yeux attendant sa fin... qui ne vint pas. Au lieu de cela, c'était les hurlements, les couinements et grognements des loups qui montèrent au ciel. Il ouvrit les yeux pour voir le loup-garou à fourrure grise qui avait voulu l'attaquer se défendre d'un autre loup, au poil foncé. "Je ne me savais pas si délectable," pensa avec ironie Draco en s'éloignant le plus possible. Doucement, pour ne pas attirer leur attention, pour pouvoir courir au bon moment. Il ne se tourna pas pour attester de la situation, mais se mit à courir vers le manoir. Un couinement aigu de douleur se fit entendre et il courut de plus belle en entendant le vainqueur le poursuivre.
"Ais Curta Ulbh !" hurla une voix forte.
Le loup-garou poussa un gémissement de douleur, s'écrasant au sol. Il ne perdit pas de temps, se releva avec frénésie et retourna, la queue entre les jambes, à toute vitesse dans la forêt pour disparaître. Draco tomba à genoux, le souffle coupé, une boule dans la gorge, les larmes aux yeux. Il tremblait de la tête au pied, des bruits de pas précipités tombèrent dans ses oreilles et des bras forts l'encercla. Son père lui demanda, avec toute l'inquiétude qu'il pouvait se permettre de laisser paraître dans sa voix, comment il se portait. Draco leva la tête et regarda son père qui n'avait pas de baguette avec lui. La peur s'effaça peu à peu de son cerveau pour mieux réfléchir, il fronça des sourcils en regardant par-dessus l'épaule de son père pour voir, Luchaviel.
"Mon oncle ! s'écria Draco doucement.
- Drake ! Comment te portes-tu ? demanda Luchaviel, inquiet.
- Est-ce que ce monstre t'aurait mordu ?
- Je vais bien, mon oncle, et, non, père, souffla-t-il, le loup ne m'a pas mordu. Il était trop occupé à se battre avec l'autre et vous êtes arrivés à temps.
- Mmm ! fit Luchaviel, qui ne s'occupait pas du cadavre du loup qui commençait à retrouver sa forme humaine. Tu te trompes, petit Drake.
- Quoi ? demanda le jeune homme perplexe, en se redressant avec l'aide de son père.
- C'était une femelle.
- ... (les deux autres Malfoy se regardèrent avant de lever les yeux au ciel)
- Oh ! S'il te plaît, Luke ! Il faut vraiment que ce soit toi qui remarques ce genre d'inutilité ?
- Quoi, Luce ? Que voudrais-tu insinuer ?
- En tout cas, marmonna Lucius, main sur l'épaule de son fils, je peux être, au moins, soulager d'être certain que tu ne considères pas le règne animal. Et même là, je me permet d'avoir des doutes..."
Le grand blond s'éloigna avec son fils, laissant un Luchaviel brouillé. Ils ne se retournèrent pas en entendant les cris de colère lorsque le petit frère de Lucius comprit ses paroles. Les deux Malfoy ne firent que se sourirent doucement, le soulagement évident sur le visage de l'aîné, malgré lui. Devant la porte se trouvait une jolie femme. Les yeux en amandes, des lèvres boudeuses, de taille menue, Christina Hera était la nouvelle conquête de Luchaviel Phillipe Malfoy qui les rejoignit rapidement en courant. Ils allaient voir au confort du petit et retourner sur leur pas pour s'occuper du cadavre défigurée : moitié humaine, moitié loup.
Luchaviel embrassa sa petite amie et se tourna vers Draco pour lui expliquer sa présence. Il voulait leur faire une surprise, c'était aussi simple. Si Draco était endormi, il pouvait être certain que son oncle l'aurait réveillé, en sautant sur son grand lit. Draco tourna les yeux dans les airs en les regardant s'éloigner. Il ne comprenait toujours pas comment Luchaviel pouvait faire parti des Malfoy, il était tout ce que son père et Marius n'étaient pas. Malgré le fait que l'on pouvait remarquer les effets du benjamin dans leur vie. Il resta aux côtés de Christina lui faisant de petites conversations, il ne fallait pas que ce soit n'importe qui pour son oncle. Il se voyait poser les mêmes questions qu'il avait déjà posées à d'autres, ces trois dernières années. Il haussa des épaules mentalement, tout en gardant le sourire. "Jamais vu plus féministe que ça ! Et si je m'excusais ? Pas une bonne idée... Père m'a jeté son regard #3 : "des explications claires et rapidement données, sinon..." Sacrebleu !" grogna mentalement Draco, en jouant avec le médaillon qui lui avait sauvé la vie.
Fin
"Malfoy ? demanda Neville, en regardant Hermione, inquiet.
- Oui ? fit le jeune homme en sortant de sa rêverie. Oh ! c'est vrai, vous voulez des informations sur Lulou Rou.
- Exactement ! dit Hermione. D'abord, j'aimerais te remercier de faire ceci. Je sais que tu ne nous aimes pas beaucoup, surtout Harry, mais...
- Arrête. Je ne vous déteste pas, dit-il simplement, avant de changer la conversation. C'est une amie.
- Tu... commença Hermione, mais Neville fit non de la tête. Okay ! Je vais laisser passer cette admission. Comment tu l'as rencontrée ? Et est-ce qu'elle est du côté du Mal ?... Stupide question, bien sûre, qu'elle l'est...
- Qu'est-ce qui te fais croire ça ?
- Elle pratique de la magie noire et...
- Je crois que je ne veux plus continuer cette conversation.
- Non, s'écria Neville en l'attrapant par sa manche.
- Pourquoi cette réaction, Malfoy ? Tu voudrais me faire croire que les pratiquants de la magie noire sont tous du côté du Bien ?
- Je te croyais plus intelligente que ça et beaucoup moins obtuse, vu ce que tu es pour le monde sorcier, Hermione, dit-il, la prénommant exprès, pour mettre plus d'emphase. Je suppose que ces quatre ans parmi les Gryffondor et non les Serdaigle ont terni ton jugement.
- Explique-toi.
- Nous ne sommes pas là pour cela, n'est-ce pas ? Peut-être un autre jour...
- Non, si je veux réussir à te comprendre, ce sera maintenant, dit Hermione. S'il te plaît.
- D'accord. Premièrement, le fait que Harry est usé de magie noire pour faire je-ne-sais-quoi, cela le met-il dans le camp des mauvais ? demanda-t-il, hargneusement. Je m'en doutais, non, dit-il plus doucement, ayant sa réponse d'après leur regard. Deuxièmement, quand nous étions petits, nos parents nous ont appris ce qui était bien et ce qui était mal. Cela diffère, bien entendu, de chaque parent et de la propre conscience, ou compréhension de l'enfant. Hermione, toi même devrais le savoir, tout n'est pas blanc ou noir.
- Je sais, mais...
- Laisse ton côté gryffondor juste un moment, je suis en train de faire de même, ici. Je ne suis plus Draco Malfoy de Serpentard, mais Draco Malfoy "petit Drake" pour certains membres de ma famille.
- Petit Drake ?
- Yô ! J'essaie d'être sympathique, là, commencez pas à me...
- Excuse ! dit Hermione en faisant disparaître son sourire. Tu nous fais assez confiance pour ne pas reporter ce fait de ta vie ?
- Je te l'ai dit, laissons tomber les masques que Hogwarts et nos entourages essaient de nous faire porter.
- D'accord ! dit Neville, en lui souriant.
- Parfait ! On peut continuer. Tu as raison, M... Draco. Tout n'est pas blanc ou noir, mais...
- Je sais, la zone grise est assez indécise, mince par endroit et large par d'autre. Si tu touches à la magie noire, que tu possèdes un caractère concupiscent, ou égocentrique, et autres, tu tourneras comme Voldemort. À moindre échelle, peut-être...
- Tu es capable de prononcer son nom, fit Hermione, la tête penché.
- Pff ! Un mot ne devrait pas faire peur, ce ne sont que des mots. Comme cette chanson française :"Parole ! Parole !". En tout cas, tout pour dire que non, je ne crois pas que Lulou soit un monstre, autre le fait qu'elle soit un loup-garou.
- Quoi ! Elle te... Vous être si proche ?
- Pas autant que je l'aimerais, elle n'est pas si souvent là, durant mes vacances. Elle m'écrit par contre. Elle me l'a dit après... Cette stupide attaque ! Elle a voulu me protéger de l'autre loup. Elle n'est pas mauvaise, juste... passionnée. Très passionnée.
- Nous avons lu des livres sur elle, commença Hermione. Il paraîtrait qu'elle soit disparue vers la fin des années '80.
- Je ne sais pas où elle se trouvait, mais elle est belle et bien vivante.
- Il paraîtrait, aussi, qu'elle n'a écrit aucun livre sur une possibilité d'antidotes, de sorts contraire à ses sortilèges.
- Non, elle a ce sens de l'humour qui aime à voir suer les gens.
- Comment ? demanda Neville, en frottant ses bras.
- "Si une personne est assez stupide pour ne pas bien suivre les indications, pour ne pas avoir bien penser à son geste et ses intentions, si une personne regrette par après ce qu'elle a fait... Ce n'est pas mon problème, elle n'aura pas l'antidote écrite, il lui faudra venir me voir personnellement. Car tout se trouve là, Dragon, là. Ha ! Ha ! Ha ! Ce serait marrant de voir quelqu'un sur ses genoux, me suppliant de lui donner le remède à ses maux." Voyez, elle n'est pas méchante, mais...
- Hum ! Humour noir, pas à peu près. Est-ce que tu es capable de la rejoindre ? Pour lui demander l'antidote du sort ?
- C'était quoi au juste, ce sort ? Elle m'a déjà expliqué certains de ses sorts.
- Le sort du changement.
- Jamais... Ouf !"
Draco fut interrompu par une bourrade. Il tituba, Hermione et Neville l'attrapèrent par les bras, le retenant de s'écraser au sol. Tous trois se tournèrent pour voir Ron sortir de sous la cape modifiée de Harry. Remus la leur avait rendue après l'annonce de Dumbledore, un peu plus tôt cet après-midi. Quelques heures après le réveil de Harry. Le rouquin plissa des yeux en les voyant tous les trois se redresser. Il n'avait rien entendu de la conversation, lorsqu'il les avait vu de loin, il ne réfléchis pas et avait foncé dans le tas. Sa poitrine montait et redescendait, effet dû à sa course pour éloigner Malfoy d'Hermione et Neville. Il plissa encore les yeux et regarda autour de lui. Il n'était pas sûr si Malfoy était seul ou non. Il revint rapidement à la réalité lorsque Hermione prit la parole.
"Mmm ! Juste la dose de machisme qui me restait à voir en toi, Ron.
- Quoi ?
- Pourquoi tu as poussé Malfoy ? Si tu avais pris la peine d'observer, au lieu de foncer tête baissée, tu aurais remarqué que l'on discutait tranquillement.
- M... Mais...
- Faut pas s'attendre à plus, d'un abruti pareil, grogna Malfoy, en regardant Neville et Hermione à tour de rôle.
- Qu... commença Neville, mais compris en voyant Hermione lui faire un clin d'oeil, discret, Ron ne vit rien.
- D'accord, Malfoy ! Merci pour les informations, dit Hermione.
- Quelles... Il a décidé de vous le dire finalement ?
- Bien sûr, dit Draco, haussant des épaules et secouant sa poche de pantalon où se trouvait son médaillon. Granger est capable de payer pour de telles informations, elle.
- Quoi ! Hermione...
- Un mince prix à payer pour aider Harry.
- Dernière chose, dit Draco. Je ne connais pas ce sort et ses effets. Et non, je ne suis pas capable de la rejoindre. Lorsque vous connaîtriez les effets de l'incantation sur Potter et dès que je recevrai ma lettre, nous pourrons nous revoir. Ce sera juste un peu plus cher, dit-il en ricanant, doucement.
- D'accord !... Ron, pourquoi es-tu ici, de toute façon ?
- Neville n'était pas dans son lit, je suis allé voir du côté des filles, discrètement ! ajouta-t-il rapidement, devant le regard noir de son amie. Et tu n'y étais pas non plus. Je suspectais quelque chose, tu vois, je croyais que vous aviez décidé de chercher Harry. Je suis sorti pour apercevoir ton chat à l'entrée de Hogwarts.
- Je crois que nous avons passé trop de temps ici, dit Draco. "À la revoyure, les tocards" !
- C'était de l'anglais ça ? demanda Neville, en regardant s'éloigner Draco.
- Je ne crois pas, dit Hermione en riant. Allez, Ron, je te pardonne pour cette fois-ci, mais il faudra travailler sur cette impulsivité qui est la tienne. Allez, fais de la place, on ne veut plus perdre de points, pas vrai ?"
Le lendemain matin, vers les neuf heures, le samedi 23 septembre, l'équipe de Quidditch, moins Harry Potter, se retrouvait au bureau de madame McGonagall pour demander à ce que Harry puisse jouer la partie de Quidditch. Ils ne pouvaient pas trouver d'autre joueur et George Weasley se refusait à déclarer forfait. La pauvre dame avait donc, trois heures pour convaincre Dumbledore et les autres membres du personnel de laisser Harry jouer. Elle garda un visage impassible devant ses élèves, mais faillit éclater d'un rire hystérique lorsqu'ils furent au loin. Elle voulait que son équipe gagne le match, mais elle voulait aussi que Harry comprenne ce qu'il avait fait, qu'il soit puni. Elle se retint de pousser un soupir et finit de corriger les essais de ses étudiants. Lorsqu'ils recevront leur épreuves, ils verront qu'elle fut plus sévère que d'ordinaire, la moyenne était assez basse.
La fin de cette tâche la retrouva dans la salle des professeurs. Elle ouvrit la porte, se retint facilement de sursauter face à ce qu'elle vit. Lucius Malfoy discutait vivement avec ce Balthazar. "Je mettrais ma main au feu qu'ils se connaissent beaucoup mieux qu'ils ne le laissent paraître." Elle se racla la gorge, Balthazar se tourna rapidement, choqué de voir qu'il avait été surpris par une petite dame. Un petit rictus, presque moqueur -juste assez- apparut sur les lèvres de la vieille femme, un caractère de sa forme animagus lui restait quand même. Elle alla se servir une tasse de thé et s'assit. Elle se tourna vers Lucius qui la regardait, suspicieux. Elle lui sourit, elle allait lui dire quelque chose sur cette affinité entre lui et le jeunôt, mais la porte s'ouvrit pour laisser passer Charlie Weasley qui se disputait avec Severus Snape et Remus Lupin. Ce qui l'étonna, c'était que Severus semblait appuyer Charlie qui était en train de dire à Remus :
"Hé ! Je comprends, okay ! Mais le gosse y repensera à deux fois, Remus.
- Mais...
- Écoutez la voix de la raison, Lupin, pour une fois. Et vous... Cessez de grogner !"
Elle baissa les yeux pour voir le grand chien noir qui, effectivement, grognait. Il ne devait pas être en accord avec ce que disait Severus. Rien d'étonnant à cela, c'était quand même Sirius Black. Pensez à qui était Snuffles lui rappela la prochaine réunion de l'Ordre du Phénix, elle poussa un soupir mentalement. "Je vais devoir me préparer pour cette rencontre. Combien de ces imbéciles, je vais pouvoir encore supporter ? Je l'ignore totalement, mais c'est pour le bien de notre communauté, pour son bien..." Lucius se racla la gorge doucement, se servit une tasse de thé et en tendit une à Balthazar qui grimaça, mais la prit quand même, il détestait le thé et Lucius le savait bien, mais il n'allait pas faire une scène. Lucius, rictus au lèvres, se tourna vers les nouveaux arrivés. Remus semblait bouder, Charlie était fâché, mais déçu, on aurait dit. Il regarda Severus, il semblait content, mais il pouvait se tromper. Il le connaissait, mais ce type pouvait cacher nombre de ses sentiments, hier était une exception.
"Bonjour, à vous messieurs, dame. Bien, quel serait donc le sujet de ce que vous étiez en train de débattre avec tant d'ardeur en faisant votre entrée ?
- Seigneur, Malfoy ! grogna Charlie, le regardant du coin de l'oeil, en s'écrasant sur une chaise. Pouvez-vous ne pas être aussi raide ? On dirait que vous avez un bâton dans le fond de votre noble...
- Je crois que nous avons compris, dit Balthazar qui faillit s'étouffer avec sa gorgée face au visage crispé de Lucius. Je la repose comme la jeune génération la poserait, aujourd'hui. Qu'est-ce qui s'trame dans votre vie ? Pourquoi cette dispute ?
- Remus et moi avons été accosté par des élèves qui voulaient que nous fassions pression sur Dumbledore pour que Harry puisse jouer.
- Gryffondor, je suppose.
- Non, Balthazar, pas seulement, dit Remus en s'assoyant, finalement. Le capitaine des Poufsouffle, Ernie MacMillan, est venu nous dire que ce serait trop injuste pour toute l'école, s'il n'y avait pas un bon match.
- Tout aussi juste que l'a été Cédric, murmura Minerva, tout bas.
- ...
- Hem ! En tout cas, vous n'êtes point les seuls messieurs. L'équipe des gryffondors est venue me voir, il y a plus d'une heure, soupira Minerva. Pour les même revendications.
- Que se passe-t-il ?
- Ah ! fit Lucius, un petit sourire sur les lèvres. Directeur, nous étions en train de discuter le match qui allait suivre, dans moins de deux heures.
- J'y ai pensé aussi.
- Alors, demanda Snape, avec une moue, convaincu que Potter allait jouer.
- J'ai laissé Yanna décider. Elle va reporter le tout à la fin de sa punition. Elle va l'annoncer durant le dîner. Elle était un peu fâchée, elle dit qu'elle va devoir revoir presque toute la grille des matchs, gloussa Dumbledore, en se servant du thé.
- Oh !" grogna Charlie.
Il ne voulut pas s'expliquer. Il regarda par la fenêtre, il poussa un soupir, ils allaient, Minerva, Remus et lui, être bombardés de questions par leur pupilles. Il ne fallait pas oublier ces êtres immondes qu'étaient ses frères et soeur. Il n'avait pas envie de faire face à George lorsqu'il allait savoir cela. Ces jeunes, aucune patience ! Un sourire s'installa sur ses lèvres en pensant à sa propre jeunesse, il était très impatient. Le temps ne s'écoulait pas assez vite ou il n'y avait jamais assez d'heures dans une journée. Il se mordilla la lèvre, il se demandait quand est-ce que cette femme allait refaire une apparition ? D'après, ce type, elle allait revenir pour demander asile. Personne n'avait demandé plus d'informations sur ses dires en voyant son visage fermé. Il y avait toujours ce quelque chose qui le chicotait à propos d'elle, autre le fait qu'elle était une Mangemort. Il vit du coin de l'oeil que Balthazar l'observait avec curiosité, l'homme lui fit un clin d'oeil et tourna son regard vers Lucius qui lisait une lettre, le visage fermé par la concentration et qui l'ignorait totalement. Charlie n'avait qu'hausser les sourcils devant le clin d'oeil, il eut une moue pensive et se mit à caresser le poil ras du gros chien. Il savait qui était Snuffles évidemment, dû au fait qu'il était un des nouveaux membres de l'ordre du Phénix. "Au fait, se rappela-t-il, sa moue encore plus prononcée, il y aura réunion samedi prochain. C'est vraiment un mois merdique. J'espère que tout va se calmer, après tout ça." Il eut un reniflement dubitatif et se leva. Il voulait se dégourdir les jambes. Il allait peut-être faire une partie de Quidditch avec Yanna. Cela lui changerait sûrement les idées des évènements d'hier après-midi.
Flash
"Une autre réunion scolaire et je pète ma crise en fichant le camp de cette école," pensa avec lassitude Charlie Weasley qui n'avait pas du tout envie de savoir la réaction de certains élèves à ce qu'allait leur annoncer le directeur. Déjà qu'il avait les oreilles assourdis par les cris des professeurs de tout à l'heure. Il se demanda si Harry allait encore les diviser sur son sujet. Ils étaient tous à table, il se demanda si Albus n'avait pas peur que les enfants perdre leur souper face à une telle nouvelle. Il regarda Harry qui était assis à sa table comme si de rien n'était, tout à fait normal. Enfin, presque. Il était assis à l'autre bout de la table, loin de ses meilleurs amis et ses comparses qui essayaient de lui faire la conversation étaient ignorés religieusement. Harry regardait la table des professeurs avec un sourire malicieux sur les lèvres, il avait mangé de tout, mais en moins grande quantité que d'habitude, dû à son séjour antiseptisé à l'infirmerie, il avait peu d'appétit. Charlie ne comprenait pas le sortilège que le jeune adolescent s'était lancé, mais il savait que Harry avait changé, il le sentait dans le creux de son ventre. Il regarda ses collègues. Severus n'avait toujours pas pardonné au gosse l'affront d'il y a plusieurs heures. Minerva avait les traits tirés, elle était inquiète des réactions de ses élèves. Remus ne regardait personne, il fixait un point sur la table, attendant les paroles du directeur, il n'avait presque rien pris. Lucius semblait en grande conversation des yeux avec son fils. Il n'aurait jamais cru que Lucius pouvait avoir un regard aussi meurtrier. Il ne savait pas de quoi les deux Malfoy avaient discuté, mais il y avait encore des traces. Il poussa un soupir en regardant les tables commencées à se vider, Albus Dumbledore était en train de dire aux élèves de ne pas quitter leurs tables, tout de suite. Le souper à Hogwarts servait facilement d'excuse pour les explications de Dumbledore. L'humeur de Severus qui était toujours en rogne ne s'était pas améliorer lorsque Potter arriva très longtemps après ses camarades, près de vingt minutes en retard. Et que faisait-il en ce moment, sourire de façon énigmatique, attendant les paroles du directeur.
Dumbledore qui réussit à rassembler ses pensées, se racla la gorge. Cela le peinait de faire cela, mais il devait être juste, comme il l'avait expliqué à Balthazar qui boudait dans son bureau. "Improbable. Il doit sûrement se servir de cette excuse pour circuler dans l'école, pour mieux connaître le terrain si son assistance devenait nécessaire." Il regarda ses élèves. Le silence régna et tout le monde sentait sa lourdeur s'abattre dans la Grande Salle. Les élèves se jetèrent des regards, encore une mauvaise nouvelle, personne ne serait surpris de savoir que Harry y était, encore, mêlé. Albus ne manqua pas les regards qu'échangèrent Blaise Zabini et Draco Malfoy, dire qu'il croyait, comme tout le monde d'ailleurs, qu'ils étaient à froid. Il se racla la gorge, encore :
"Encore une fois, je n'irai pas par quatre chemins, messieurs, mesdemoiselles. Je suis au regret de vous annoncer qu'ayant transgresser plusieurs des normes de l'école, Harry se voit être en réclusion pendant deux mois et qu'il fit perdre à sa maison... Cinq cents points.
- ...
- ...
- LAVENDER !"
La jeune femme, toujours la dramatique, venait de perdre connaissance dans les bras de sa meilleure amie. Le silence était très lourd, mais, avec horreur, Charlie remarqua le sourire de Harry. Qui semblait essayer de ne pas rire à voix haute. Les gryffondors qui l'entouraient se tournèrent vers lui, toujours calme, les visages tirés, à des degrés différents, face à l'horreur. Le grand rouquin tourna les yeux vers les autres maisons et fut surpris de voir qu'aucun serpentard ne riait, que plusieurs poufsouffles se regardaient avec horreur et pitié et que les serdaigles ne faisaient que secouer la tête. Tous les élèves qui n'avaient pas vraiment cru aux paroles d'Albus, en début d'année, comprirent finalement. Il vit Minerva se lever, il fronça des sourcils lorsque Severus fit de même. Pourquoi ? Sa réponse vint assez rapidement.
Dans un grand cri de rage, plusieurs gryffondors s'étaient levé pour poser des questions à Potter, pour opposer des objections au directeur. Comme si c'était une réaction en chaîne, les serpentards se mirent à se moquer d'eux et à rire. Charlie put voir que trois rires étaient forcés et que Lucius plissait les yeux en regardant son fils. Il réussit parmi toute cette cacophonie à entendre quelques serdaigles dirent, tout à fait sérieusement, que l'imbécile le méritait. Les poufsouffles se tournèrent vers les gryffondors avec appréhension. Harry s'était levé, mais il ne disait rien, il ne faisait que sourire à ses camarades de maison qui plus d'une semaine avant avait fait une gloire à l'amitié. Ils allaient regretter leur paroles et leur gestes plus tard, mais pour l'instant, il devait savoir ce qui s'était passé dans la tête du crétin pour leur faire perdre cinq cents points d'un coup. Il ne fallait pas oublier les deux cents de la semaine dernière avec Snape.
"Hé ! Potter ! tenta, fortement, Blaise sous le regard désapprobateur de Draco. Bien joué !
- Mais ! cria Harry en sautant sur la table et faisant une profonde révérence. Milles merci, gentil'homme."
Sur ces paroles dérisoires, il se redressa pour éclater de rire. La tête que faisait les serpentards était très comique, Charlie aurait pu en rire, si ce n'était pas du pourquoi de leur mortification. Tout le monde se tut, en entendant son rire, tout le monde se calma, en le voyant mains sur les genoux debout sur la table des gryffondors. Ce fut à ce moment que Charlie déclara doucement, au grand désarroi de Remus, que Harry n'était pas bien et qu'il leur fallait retrouver cette Lulou Rou.
Fin
Du haut de son balai, il aperçut Draco qui se promenait en compagnie de Blaise Zabini et de Pansy Parkynson. Il ne leur prêta plus attention en ramenant son esprit sur ce qu'il avait entre les jambes. "Une chance que les télépathes n'existent pas !" grogna-t-il, sourire en coin. Il fit non de la tête à Yanna Hooch, il était de retour au jeu.
"C'est tout ce que tu trouves à dire : "c'était marrant" ?
- Compris. Donc, ce petit spectacle était tout à fait cocasse, j'ai failli en uriner dans mes culottes. Comment tu trouves maintenant ?
- Tu es impossible, Blaise.
- Il aime à l'être.
- À votre service, gente dame, dit Blaise, se rappelant de ce que lui avait dit Harry. Pourtant, avouez-le, il se foutait carrément de ce qui pouvait se passer, cinq cents points et il n'a pas versé une seule goutte de sueur.
- C'est le sort.
- Celui de Lulou ?
- Oui.
- Hé ! s'écria Pansy, en remarquant que les deux garçons avaient un lien. Qui c'est ?
- Une amie à moi.
- Donc, tu leur as tout dit ? demanda Blaise désapprobateur.
- Il le fallait, imagine que nous ayons des problèmes par après.
- Quels genres ? demanda Pansy qui ne voulait pas être en reste.
- Je n'en sais rien, mais... J'attends sa lettre pour pouvoir la lui renvoyer et lui demander de l'aide.
- Oh ! En tout cas, j'ai envoyé des lettres à ma parenté, pour leur raconter ce qui se passe ici. Mes parents viendront sûrement me chercher, confia Pansy, en s'assoyant sur le sol, face au lac.
- Vraiment ? fit Blaise, en se laissant tomber à ses côtés. Pourquoi ?
- Comment ça ? Avec tout ce qui s'est passé ? C'est pour leur donner une idée de l'incompétence de Dumbledore.
- Mon père est ici, tu ne crois pas qu'il en aurait parlé depuis longtemps ? Il dit d'attendre, mais... soupira Draco, s'étendant à côté de Blaise. Je vais attendre la suite avant d'envoyer ma lettre à Skeeter.
- Euh ! Drake ! T'oublies pas ce que ces gryffondors t'ont fait au début des vacances d'été à cause de ça.
- Oui, je m'en souviens, Pansy. Ce n'était pas juste à cause de ça, j'avais dit des horreurs sur Diggory, ils avaient tous les droits de me jeter ces sorts. Par contre, c'était la journée la plus embarrassante de ma vie. Mon père était tellement en colère et mes oncles se moquaient de moi. Vive la famille ! fit le jeune homme en souriant en coin.
- J'en sais rien, dit Blaise, après avoir ri de son meilleur ami. Voyons voir la suite. Quand Potter reviendra de ses deux mois d réclusion, il sera peut-être revenu à la normal. En tout cas, il nous faut juste attendre cette lettre," murmura-t-il à l'oreille de son meilleur ami.
Harry, ou plutôt Voldemort était assis en train de réviser ce qu'il savait depuis plus de cinquante ans. Le soleil brillait fortement à l'extérieur, le ciel était clair et il faisait chaud, pas comme s'il s'intéressait à ces petites choses, mais quand même ! Il grogna en essuyant ses yeux larmoyants de lassitude et d'ennui.
"Un problème Potter ?
- Non, madame Sinistra.
- Continuez à étudier, donc.
- J'aurais une question.
- Allez-y !
- Pourquoi est-ce que je suis confiné ici à étudier ? C'est un samedi.
- Voyons ! Vous vous croyez en vacances ? Vous êtes en réclusion parce que vous avez désobéi deux fois aux règlements de l'école. Vous pensiez quand même pas que ce serait une partie de plaisir ?
- Euh... ! Oui," fit insolemment Voldemort, en lui jetant un regard noir.
Les yeux d'Orna Sinistra s'assombrirent, elle détestait les impertinents et habituellement, le jeune homme semblait avoir du respect pour tout le corps enseignant. Peut-être pas pour Snape, mais cela ne l'étonnait guère, l'homme semblait récolter ce qu'il semait. Elle surveillait Harry pour ces deux heures, Albus n'avait pas voulu cela, mais il avait dû céder à la logique de Lucius. Personne ne savait ce que faisait exactement le sort de la sorcière, ils n'allaient pas laisser traîner le gamin dans les murs de l'école sans surveillance. Nick-Quasi-Sans-Tête allait la remplacer. Lorsqu'elle le vit recommencer à écrire son essai, elle retourna à la planification de son prochain cours. La pleine lune était proche, la carte du ciel serait encore changée et les phénomènes magiques de leur monde amplifiés.
Voldemort fronça des sourcils en écrivant. "Salope !" Il ne se souvenait pas de cette serdaigle, il savait qu'elle avait été à Hogwarts dix ans après avoir gradué. Une expression aigre s'accapara de son visage en relisant ce qu'avait écrit Potter, il déchira la feuille, prit une autre, mouilla sa plume dans l'encrier et se mit à écrire. L'essai du gamin était sur la "légende" des phénix, les dix à vingt pages étaient dues pour la fin décembre. Pourquoi le phénix ? Voldemort n'en avait aucune idée, il décida de lui demander. "Une minute, pourquoi lui demanderai-je, je veux rendre sa vie un enfer, pas le contraire... Ce sera une excuse pour savoir ce qu'il a fait de mon corps."
"Potter !
Mmm ? Hé ! Voldie, comment va ?
Vol... Voldie ? De quelle droit Potter ?
Je voulais t'ennuyer un peu. Que veux-tu ?
Des informations, beaucoup d'informations.
Okay ! J'en voudrais, aussi. Je vais être juste, l'un de nous deux doit l'être et ce ne sera sûrement pas toi, pose ta première question.
Bien, pourquoi tu as choisi cet essai en défense contre la magie noire, sur les phénix ?
Oh ! C'est à cause de Fumsek.
Le phénix du directeur ! Il t'a sauvé la vie, aussi, je présume, et tu es tombé en fascination.
Aussi ?
Oui, mais c'est une longue histoire. J'espère que ce n'était pas ça ta question ?
Non, je voulais savoir ce que vous faisiez de votre journée, autre que prendre des rendez-vous avec vos semblables ?
Bonne question ! Ne faisant pas vraiment confiance à Snape... d'ailleurs je suis certain que tout ce qui va être échanger entre nous sera utilisé contre l'autre.
Bien sûr ! s'écria Harry, se rendant compte pour la première fois de ça, mais ne voulant rien laisser paraître.
Sache que ce que je te dirai n'aura aucun effet pour le combat final.
D'accord. Tu disais que tu n'avais pas confiance en Snape.
C'est pour ça que je prépare plusieurs poisons très virulents, moi-même. Je t'avertirais de ne pas entrer dans mon laboratoire, à moins, bien sûr, que c'est pour détruire l'endroit. Pour mes autres activités, je torture des moldus, j'en tue un ou deux...
J'espère vraiment que c'était une blague mal dite.
Hé ! Hé ! Hé ! Non, pour de vrai, je planifie des petits massacres anodins dans d'autres parties du monde. Je fais mes rencontres mensuelles avec mes mangemorts à des endroits divers.
Bien. C'est quand au juste, le prochain ?
...À chaque début de mois, espérons avoir trouvé la solution à notre problème d'ici-là. Mon tour, qu'as-tu fait à mon corps ?
S'il vous plaît, un peu de confiance ici. J'y ai rien fait à l'horreur que vous appelez corps. Et vous ?
Je l'ai offert sexuellement à Malfoy senior, hier, il a refusé bien entendu, mais les professeurs me regardent bizarrement, maintenant.
Tu n'es pas drôle.
Je n'ai pas dit que c'était une blague.
Le ton que tu empruntes ne m'effraie pas, ria Harry, sèchement.
En tout cas, souviens-toi, commença Voldemort, désappointé, tu te calmes et rien n'arrivera à ton corps ou à tes amis.
En parlant d'eux, comment ont-ils réagi à l'annonce des points perdus ?"
Voldemort eut un vilain rictus, il lui raconta tout ce qui s'était passé la veille, dans le moindre détail. Il savoura les hoquets de surprise de Harry. Enfin, semblait-il, quelque chose qui allait bien dans sa journée, il se délectait de la détresse de son compagnon d'infortune. Il appela Harry à la fin de son récit, mais le jeune garçon ne répondit pas. Il haussa mentalement des épaules et retourna à ce qu'il faisait pour sursauter en voyant Nickolas assis devant lui. Il ne savait toujours pas pourquoi, mais, il avait détesté les fantômes de Hogwarts avec une passion. Peeves n'avait jamais aidé à améliorer ce sentiment. Le Baron Sanglant n'était pas intéressant et, à sa première arrivée, il lui avait fait une peur bleue, il s'en souvenait encore. Cela avait fait rire ses camarades de classe, lorsqu'ils l'avaient entendu hurler. C'était peut-être pour cela, il détestait que l'on se moque de lui, il haïssait cela, encore plus que les moldus.
Il fit une grimace de dégoût et retourna à ce qu'il faisait. Harry revint, il ne comprit pas un traître mot de ce que le gamin disait, il parlait à toute vitesse. Vers la fin, lorsqu'il lui hurla de soit se calmer et de prononcer chaque mot clairement ou de lui ficher la paix pour qu'il puisse penser à un plan, Harry réussit à lui expliquer son inquiétude sur ce que les élèves allaient faire avec la nouvelle de ses bêtises.
"Calme-toi, gamin. J'ai trouvé la solution, je ne voulais pas que ces saletés de journalistes ou d'employés du Ministère viennent fouiller leur nez trop près.
Pourquoi ?
T'es idiot ! Les connaissant, leur premières inquiétudes te seraient aller, toi, leur futur sauveur ! J'en aurais eu plein les bras.
J'espère que tu sais que je n'apprécie pas ces titres réellement.
Pff ! fit Voldemort qui ne voulait pas entrer dans cette conversation précise. Tu t'en es remis, là ?
Pas vraiment. Tu es vraiment gardé, sous surveillance ?
Oui, stupide idée de Malfoy. Dès que je retrouve ma forme, je le lui ferai payer, très cher, à coup de cruciatus.
Hum ! fit tout simplement Harry, horrifié. Une minute ! s'écria-t-il, lorsqu'un flash le frappa. Si tu es enfermé et que tu es étroitement surveillé...
- J'savais qu'il s'en rendrait compte...
- Se rendre compte de quoi, Harry.
- Pas toi ! grogna le mage noir, fâché. Je marmonnais tout haut, désolé si votre tête vide n'a pas pu comprendre ce fait.
- Harry, qu'est-ce qui t'arrives ? Ce n'est pas ta façon de me parler.
- Il était peut-être temps que je me déniaise, tu ne penses pas, dit-il hargneusement. Maintenant, tais-toi, j'essaie de réfléchir. Stupide, fantôme, comment font ces imbéciles de sorciers !"
Voldemort n'était plus celui qui riait, il entendait cet enfant se moquer de lui. Il avait un cerveau, il saurait l'utiliser, il pourrait se venger facilement. Il était le roi de la vengeance, n'était-ce pas un plat se mangeant froid ? Il avait attendu toutes ses années pour pouvoir se venger de l'insolent, il allait attendre encore un peu pour le faire. Malgré tout ce que l'on pouvait dire de lui, il avait une grande patience, c'était peut-être sa seule vertu. Un sourire maléfique, qui fit peur à Nick qui n'aimait pas du tout ce qui se passait à Hogwarts en ce moment, vint sur ses lèvres. "Attends voir, mon salaud ! Je ne sais pas si c'est pour aujourd'hui, mais tu vas voir. Peut-être le fait de vivre dans mon corps pour quelques instant te donnera la malignité nécessaire. Ce qui va t'arriver bientôt, car ça fait bien trois jours, hein ? Ha ! Ha ! Ha !"
Voldemort, ou Harry, se retenait de rouler au sol devant le regard perçant de Nagini. Il savait maintenant ce qu'il devait faire. Il allait appeler ce rat et l'envoyer dans une quête. Il se redressa, étouffa deux gloussements et se dirigea dans le laboratoire du monstre. D'ici, ce soir, il l'espérait, il allait changer de corps, en tout cas, d'apparence. Il s'arrêta, fronça des sourcils et se retourna plutôt.
"Peter ! Sale vermine, amène tes fesses ici, hurla Harry, maintenant et très vite, habitué à lui crier des noms par la tête.
- Ou... Oui, maître.
- J'aurais besoin du peu d'aide que je vais pouvoir retiré de toi.
- Quel serait votre désir, mon maître ?
- Je voudrais que tu fasses une recherche dans l'Allée des Embrumes, que tu contactes tous les mages noirs, que tu fouilles dans tous les livres que tu pourras trouver.
- Pourquoi, maître ? demanda peureusement Peter, il n'aimait pas du tout le son de ceci.
- Je veux retrouver mon visage et mon corps d'antan. Mon corps normal, je veux pouvoir prendre un bain sans avoir à vomir en me voyant. Pas comme si j'en avais pris un ce matin. Eurk!
- Mais... bégaya Peter, perplexe.
- Avoir pris les ossements de mon père était une bonne idée pour mon retour, mais pas pour l'esthétique. Alors va, je vais chercher de mon côté, ici... Qu'est-ce que tu fous encore là ?
- Oui, maître. J'y vais tout de suite, maître."
Harry ne prit même pas plaisir à voir Pettigrew trébucher dans sa hâte d'obéir aux ordres. Il commençait à trouver cela tannant. Cela ne faisait pas une journée complète et il était sûr que le pauvre homme avait fait dans ses froques, au moins deux fois. Il poussa un soupir intérieur, partagea un sourire méchant avec son amie et entra dans le laboratoire. Toutes ses heures passées avec Hermione allaient payer. Car l'antre de Voldemort était recouvert de livres. "Depuis quand on retrouve tout ça dans le désert, de toute façon ? grogna Harry, commençant ses recherches. Il pourrait au moins avoir un glossaire, une sorte de cahier registre, j'en sais rien moi. Ça aiderait."
Il était rendu au vingt-sixième livres quand son estomac se fit entendre. Il essaya quelques livres encore, avant de se rendre devant les arguments que son ventre avaient à lui offrir. Il marqua où il était rendu dans la bibliothèque et retourna dans sa chambre pour voir assise une magnifique femme, blonde platine qui lisait un petit livre. Il fronça des sourcils en entendant Nagini siffler, elle ne semblait pas trop aimer la nouvelle venue et quel affront d'entrer dans la chambre du maître sans sa permission. Il plissa des yeux en la regardant, elle ne l'avait pas encore entendu, trop concentré dans ce qu'elle lisait. Il la connaissait, il en était sûr, mais Harry n'arrivait pas à mettre le doigt sur qui et où. En tout cas, elle faisait parti de la grande noblesse. Il remarqua ses cheveux montés dans un chignon artisanal, la robe de grande confection et les nombreux bijoux. Il s'émerveilla de sa vision lorsqu'il vit les noms Narcissa Malfoy gravés à l'intérieur du bracelet qui pendait un peu vers le bas... "Quoi ! La mère de Malfoy ! Qu'est-ce qu'elle vient foutre ici ? Je suis dans les emmerdes jusqu'au cou si elle devine qui je suis. Je dois la jeter dehors."
"Maître ! Je suis vraiment désolée de m'être introduite dans votre chambre sans votre permission de prime abord.
- Pourquoi tous les richards doivent parler de cette façon ? Trou du c... Ce n'est rien, madame Malfoy...
- Madame Malfoy ? demanda Narcissa, perplexe. Vous m'avez toujours interpellé par mon prénom, à moins que ce ne soit un de vos nouveaux jeux.
- Mon dieu ! Est-ce que j'ai réellement envie de savoir ? Désolé, un glissement de langue, dit-il rapidement, avec horreur en voyant le visage de Narcissa s'assombrir. Si cela ne vous dérangerait pas de revenir un autre... mois, j'ai à faire. Des recherches et tout et tout.
- Vraiment ! Pourrais-je vous être d'une quelconque utilité ?
- Oui, je ne crois pas que ce clown de Pettigrew ait fait à manger...
- Vo... vous voulez que je vous fasse à manger ?
- Oui. Ah ! On perd son langage fleuri ? Maintenant, je retourne à mes recherches."
Il se força, et ce fut avec grand effort, à ne pas courir. Lorsqu'il rabattit le voile qui séparait les deux places, il se jeta sur une chaise. Il mit sa tête entre ses jambes et resta là, à respirer profondément, jusqu'à ce que ses pensées reviennent juste un peu à la normale. Il fronça des sourcils et rappela Voldemort. "C'est vraiment pratique ce genre de truc."
"Voldemort !
Quoi encore ! Tu es venu rire un autre coup ?
Je suis loin de trouver ma situation drôle, en ce moment.
Que se passe-t-il ? demanda Voldemort, malgré lui, curieux.
Narcissa Malfoy est là.
- Ha ! Ha !... Je vois, tu es dans les tracas, mon ami. Hé ! Hé ! Hé ! Elle est une des pions de la Matrone Malfoy, Malicia VII. Tu n'as pas besoin d'avoir peur, le sort qu'elle a sur elle ne fait que la transformer en une nymphomane à ma vision.
C'est une plaisanterie, lui hurla Harry. Elle est... C'est la mère de...
Et, s'il te plaît éclaire-moi, ou est le raisonnement derrière ton babillage ? Elle est marié, et puis après, elle n'aime pas son mari et Lucius ne l'aime pas non plus. Elle est mère, et ensuite ? Ce sera la première mère à commettre l'adultère ?
Non, je sais tout ça, j'ai quinze ans, mais je ne suis pas idiot. C'est seulement que... C'est... vous... ce corps immonde... Comment... NON ! Réponds pas, je ne veux rien savoir. Je la jette dehors, un point c'est tout.
Hé ! Hé ! Hé ! La Matrone se doutera de quelque chose, et je ne la veux pas méfiante avant son heure de gloire dans l'autre monde.
Je m'en fous, tu t'arrangeras avec la vieille Malfoy. Je ne ferais rien de la sorte avec ce corps, avec cette femme, avec personne de ce fait...
Calme-toi, tu perds ton souffle, dit Voldemort qui reprenait doucement sa vengeance. Comme tu vas me coûter des tracas, laisse-moi m'amuser, ici... Juste pour que tu le saches, je ne te demandais pas la permission. Tu ne veux pas Narcissa avec mon chef-d'oeuvre de corps, commença le mage noir, se foutant des bruits de déglutissement de Harry. Je vais vouloir avec le tien un membre de la même famille.
Tu n'es qu'un...
Rien ne sert de me flatter, jeunôt."
Harry resta seul avec les rires de Voldemort avant de fermer le lien qui les unissait avec rage. "Laisse tomber, la cure de jouvence. Je cherche l'antidote au changement de Lulou Rou." Il se concentra dans les livres, il allait commencer la lettre "H", lorsque la voix de Narcissa le fit sursauter. Il se retourna, lui demanda ce qu'elle voulait. Le souper était prêt. Il se redressa lui sourit raidement et lui dit, ordonna, de retourner chez elle. Il n'avait pas envie qu'elle soit près de lui, aujourd'hui. Peut-être un autre jour. Avec une jolie moue, elle sortit de la tente et disparue. Harry s'assit, les jambes en coton et attendit que son coeur se calma et que l'envie de vomir ne s'en aille. Il regarda le plat qu'elle lui avait fait et commença à se servir. Il poussa un soupir parfaitement audible et pensa aux Malfoy, il espérait réellement que tout allait s'arranger pour eux, il allait garder ça secret. Il était certain que sa némésis éternelle savait qu'il garderait cette histoire pour lui. Pour la première fois qu'il connaissait les snobs, il ressentait de la pitié pour Malfoy.
D'accord, c'était son idée, mais fallait-il vraiment qu'il surveille le moindre fait et geste du môme ? Il regarda Harry de ses yeux ennuyés et se mit à corriger les devoirs de ses élèves. Il se souvint du moment qu'il avait annoncé à sa famille qu'il allait devenir enseignant, c'était une de ces rares fois où tout le monde qu'il adorait était présent. Un frisson lui parcourut l'échine dorsal et il leva les yeux. Qu'est-ce que Potter avait à le regarder depuis tout à l'heure ? Ils venaient de souper, tout les deux ensemble, Harry avait décidé de faire quelques devoirs avant d'aller se coucher. Le lendemain, comme tout avait été décalé pour sa punition, il allait avoir cours.
"Qu'y a-t-il Potter ?
- Rien du tout, monsieur Malfoy.
- Pourquoi vous ne complétez pas ce devoir et allez vous coucher par la suite ?
- Okay ! Voulez-vous me rejoindre, quand j'aurai fini ?
- J'espère pour votre maison que c'était un lapsus de votre part."
Harry ne fit que sourire et se pencha à nouveau sur son travail. Malfoy grogna silencieusement, le gamin se moquait de lui et il détestait que l'on se moque de sa personne, surtout de cette manière. Il plissa des yeux, son heure allait finir et un fantôme allait prendre la relève pour la nuit. Cet être affable qu'était la Dame Grise. Il pensa à appeler Peeves, mais il savait que Albus ne lui pardonnerait pas cela. Cela donnerait une bonne leçon à cet impertinent. Il referma son cartable, se leva et alla se poster à la fenêtre. Il vit son fils dehors avec ses deux bull-dogs, son meilleur ami et sa soi-disant dulcinée. Il était huit heures passées, il y avait le professeur Loky Hadès qui s'approchait d'eux. "Quelle drôle d'équipe. Crabbe et Goyle sont des simplets, Zabini est un snob de première classe et Parkynson est follement amoureuse de mon fils ; et toutes ses déclarations sont fausses. Pourquoi ? À cause de nous leur parents, soupira-t-il, avec dégoût. Crabbe et Goyle sont d'une intelligence moyenne, capable de réussir leur cours sans "aide" de Draco, mais être intelligent et avoir de gros muscles leur auraient peut-être apportés des problèmes. Vaut mieux un imbécile docile. Zabini possède le plus grand coeur jamais vu, mais les personnes telles que lui sont les plus facilement blessées et meurtries. Parkynson est amoureuse de Mathias Derrick, la pauvre insécure, elle devrait se mettre en avant, mais ne fait rien." Malfoy senior ne voulut pas trop penser à son fils, mais lorsqu'il entama ce chemin s'était pour se faire déranger.
"Monsieur.
- Oui, Potter, fit-il en remarquant que son tour finissait bientôt.
- Je ne suis toujours pas certain de votre loyauté. Est-ce que vous êtes vraiment du côté de Dumbledore ?
- Bien sûr que non.
- Pardon ?
- Cela fait longtemps, dit Lucius, d'un ton rêveur, mais quelqu'un a réussi à me faire comprendre qu'il n'y avait ni blanc ni noir.
- Un zone grise ? Bof !
- Allez-vous coucher... Et, je ne suis du bord de personne, comme tout autre humain, je me battrai lorsque ma vie et celle de ma famille sera en danger."
Voldemort ne dit rien, mais il eut un vilain sourire sur les lèvres, il entra dans sa chambre. Lucius le regarda, plissa les yeux et tourna son regard vers l'extérieur. Il vit le groupe revenir à l'intérieur, sous le regard sévère du professeur de runes. Il sourit à lui-même, il savait qu'ils n'allaient pas perdre de point. Il n'aimait pas le fait que son fils traîne avec les deux costauds. Il connaissait leurs pères et ne leur faisait pas confiance. Il regarda la lune, demain serait une nuit de pleine lune. Il allait remplacer Remus dans tous ses cours pour au moins trois jours. Assistant d'un loup-garou, il se souvint de la réaction de Rosanna.
Flash
"Ha ! Ha ! Ha ! Ha !...
- Qu'ai-je dit de si drôle ? demanda Lucius en regardant la benjamine de Marcus Roman Malfoy et Estella Amiens.
- Je ne puis savoir, pouffa Marius.
- Père, la plaisanterie était vraiment intéressante, mais je ne l'apprécie pas autant que tante Rosie et oncle Marius, dit Draco, en fixant son père du regard.
- Luchaviel, Narcissa, vous croyez en ma parole, au moins.
- Désolée, Lucius, chéri. J'aimerais avoir en main cette lettre.
- Ils me l'enverront au début du mois d'août.
- Bien, nous saurons à ce moment, donc, cher.
- Grand frère, pourquoi tu t'es embarqué dans cette histoire ? demanda Luchaviel en s'assoyant à côté de sa petite amie, Serena Mertellus.
- Voilà, comment c'est arrivé. Hum ! Albus Dumbledore, ce vieux fou, a décidé qu'il ne pouvait faire confiance qu'en ce Remus Lupin, fit-il avec une grimace. Lorsque j'eus vent de cette nouvelle atroce, pensant au fait que Draco allait se retrouver avec un loup-garou comme professeur... J'ai sauté sur l'occasion pour leur proposer une idée.
- Laquelle ? demanda Favry, son cousin.
- De prendre quelqu'un du ministère, en qui on pouvait avoir pleine confiance pour veiller à ce que ce monstre prenne sa potion et qu'il ne soit pas un danger pour les enfants.
- Comme c'est toi qui avait l'idée, commença Luchaviel, en riant dans les cheveux sombres de son amie.
- Ha ! Ha ! Ha !
- Il est certain que vous avoir tous m'enlève toute possibilité d'ennemi."
Lucius Malfoy regarda son monde. Marius Jay Malfoy avait tous les traits communs des Malfoy, les cheveux blonds presque blancs, les yeux gris aciers, mais un large sourire sur les lèvres. Il portait ses lunettes. Sa femme, Nanette François, une française de St Denis, était à ses côtés. Il avait toujours connu Marius pour être un homme sérieux, il avait étudier à Nietsche's Futur, en Irlande, et était devenu un docteur en Histoire. Lucius croyait que le fait qu'il se soit marié à cette femme, une enfant de moldus, l'avait changé, et pour le mieux. Sur ce point, Estella Amiens n'était pas du tout d'accord avec lui. Il savait, malgré son sourire bon-enfant durant les réunions familiales, il souffrait du fait que sa mère ne semblait pas accepter sa femme et ses enfants. "Seigneur, mère ! Il a quarante ans, il peut bien vouloir la femme qu'il veut, une chance qu'il était au loin lorsqu'il s'est marié !"
Il tourna son regard vers sa petite soeur, elle avait vingt-et-un ans, elle était comme beaucoup de femme qui naissait de sang Malfoy, différentes des mâles. Elle avait les cheveux noirs, mais les yeux gris qui les caractérisaient presque tous. Il sourit en la voyant rire d'une des plaisanteries de sa belle-soeur, de tous les quatre, il était sûr qu'elle était la mieux sortie. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle avait trois grands frères qui avaient veillé sur elle, sur son apprentissage. Ils avaient été de vrais mère-poules, surtout Luchaviel. Ils n'avaient pas pu résister. Elle avait forcé son fiancé, Egon Gerhard, à venir. Lucius fronça des sourcils à ce moment-là, ils n'avaient pas encore eu un mot en privé avec ce jeune homme. Il avait vingt-six ans et travaillait en Allemagne dans ses propres compagnies de baguette et de balai. On aurait dit que les frères Malfoy allaient faire leur discours usuel, il se souvenait avec un sourire satisfait de cet autre imbécile, il ne se souvenait plus de son nom, qui avait voulu courtisé la perle rare de Marius, Lucius et Luchaviel. "Où est-il au juste ?"
Favry Marois Malfoy, le fils de Owain Malfoy et de Beth Robertson. Il avait 45 ans, et avec tous les efforts qu'ils accumulaient... Ils étant, Gauvain, son demi-frère, Solange, sa femme, Luchaviel, Marius et Rosanna. Leur aîné avait réussi á se déridé. Il était aussi rigide, sévère et méchant que les autres Malfoy, mais la traîtrise de son père lui avait ouvert les yeux, c'était pour cela qu'il se laissait aller avec sa famille. Ils avaient bien réussi. "Oncle Owain, je sais que vous vous retournez dans votre tombe et Juliet, que tous les dieux aient votre âme." La femme du cousin Favry était un petite femme rondelette tout mignonne qui avait une grande joie de vivre. Leur mariage était arrangé avec les Ferucchi d'Italie. Elle portait un nom français car sa mère était française. Donc, Favry Marois Malfoy et Solange Madonna Ferruchi s'étaient engagé dans la voie du mariage avec méfiance au début. Mais, aujourd'hui en était la preuve, ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre en cours de route.
Narcissa MacMillan, sa femme. Il soupira mentalement en la regardant sourire. Luchaviel lui faisait un clin d'oeil en lui racontant quelques mièvreries. Il ne l'aimait pas, il avait essayé, ce n'était pas de la faute de la jolie femme, c'était la sienne. "Pff ! Au moins, une femme sur deux doit avoir entendu cette stupide phrase, trois fois dans leur vie." Il regarda le trésor de sa vie rire aux éclats, les joues en feu de ce que venait de dire son frère. Draco. Il sirota sa flûte de vin et regarda les étoiles. Ils étaient tous à l'extérieur prenant du bon temps et juste être ensemble. Lucius était certain que son fils savait pour ses parents, en tout cas, il savait que le mariage avait été arrangé. Malgré le fait qu'il sortait avec elle, déjà à Hogwarts pour les apparences. Après la naissance de son fils, il avait espéré que le petit allait les unir, mais... "Au fait, c'est après la mort de Eileen. Elle s'est refermée. Elle avait toujours voulu une fille et... pensa sombrement Lucius. Sa mort lui a brisé le coeur. De plus, elle passe beaucoup trop de temps avec mère. Il me faudrait aborder ce sujet."
Luchaviel Malfoy. Le seul de tous les Malfoy mâles présents qui ne lui ressemblaient pas, en caractère. C'était peut-être parce qu'ils avaient vécus séparer, contrairement à ce que l'on disait : ce n'était pas tous les jumeaux qui se ressemblaient. "Je dois être le jumeau démoniaque." Il n'avait jamais pardonné à sa mère d'avoir menti à tout le monde, surtout lui. D'avoir caché son petit frère. Père lui avait toujours dit qu'il avait un jumeau, mais qu'il était mort dans son sommeil, trois jours après sa naissance. C'était cela aussi le problème, il y avait presque toujours un des deux enfants, qui recevait plus de la mère que l'autre. Il avait été celui-là, son frère avait été faible, et semblait l'être toujours aujourd'hui, c'était pour cela que sa mère l'avait fait disparaître. Aucune faiblesse dans la lignée des Malfoy. "Je ne la comprendrai jamais, je ne suis pas si cruel... Je ne le lui pardonnerai jamais, malgré ce que pourra me dire Marius. Jamais vu un fils si dévoué à sa mère..." Ils avaient découvert l'existence de l'autre à l'âge de huit ans et s'étaient rencontrés à quatorze ans. Depuis ce jour, ils ne se passaient pas un jour sans que l'un n'écrive à l'autre. Ils avaient des années de complicité à rattraper. Lucius était certain d'une chose, en ce qui avait trait à son jumeau, il lui cachait quelque chose. Ces sourires n'étaient qu'un masque, les Malfoy étaient tous bons là-dedans, pour empêcher son frère de voir ce qui se cachait dessous. Il poussa un soupir.
Lucius se frotta les yeux, Gauvain Raphaël n'avait pas pu venir, il était très occupé. Il était le demi-frère de Favry, bâtard Malfoy qu'Owain n'avait jamais voulureconnaître, même jusqu'à sa mort. C'était à cause de lui que Favry avait changé, il l'adorait, avoir été élevé enfant unique, il appréciait grandement le fait d'avoir un petit frère. Qu'ils ne soient pas de la même mère ne le dérangeait pas trop.
"Lucius, aimé, que se passe-t-il ?
- Rien, Nanette, j'étais profondément ancré à mes pensées.
- À tes sourcils froncés, commenta Favry, en exhalant la fumée de son cigare, elles n'étaient pas très motivantes.
- Ne t'inquiètes pas, cousin, elles étaient très motivantes.
- Dans quel sens, demanda Luchaviel, sourcils levés.
- Que j'étais l'homme, malgré son ironique et sombre passé, le plus chanceux de la planète."
Personne ne lui répondit, ils ne firent que lui sourire sincèrement et tournèrent des yeux, juste un peu mouillés, vers les constellations.
Fin
""De sombres jours arrivent pour les Malfoy qui tomberont comme des mouches en moins de trois ans." J'espère que tu te trompes, Luke, je l'espère de tout coeur."
Peter Pettigrew était beaucoup de chose, un poltron, c'était vrai. Un traître, il était d'accord. Il était naïf, fallait pas le blâmer. Maladroit, cela pouvait encore passé. Il était tout cela, et plus encore, sauf un idiot fini. Il regarda le vendeur dans les yeux, il détestait marchander, réellement. Il voulait retourner vite aux côtés de son maître. Il avait trouvé un livre excellent, le sortilège à l'intérieur ne prendrait qu'une nuit de sommeil et le tour était joué. "Faut dire que je suis soulagé qu'il veuille ressembler à un être humain, à nouveau." Il avait peur, il avait pris beaucoup de temps, est-ce que le maître allait lui jeter un des sorts maudits ? Il en était sûr. Il poussa un soupir en se rappelant ses deux derniers jours. Son maître avait beaucoup changé, il s'était adouci ? "Non, cela ne sonne pas bien, il n'a toujours que du mépris pour moi, mais ce n'est plus pareil. Je devrais peut-être demander à Nagini, comme l'a fait Isobella. Je peux toujours rêvé, je ne sais pas pourquoi elle me déteste tant, cette vipère."
"Finis les plaisanteries, sale plouc ! Ce sera quinze gallions et pas plus, okay.
- Allez voir ailleurs, crét... Aargh !
- Mon maître, grogna Peter, en l'attrapant par la gorge de son nouveau bras, n'est pas du genre patient, il veut ce livre, maintenant où je saurais où l'envoyer s'il me cherche des noises.
- Vo... votr... m... ma...
- Oui, Celui-Que-Je-Ne-Nomme-Pas-Encore-Et-Qui-Te-Fait-Quand-Même-Trembler !" fit-il en lui montrant son autre bras.
Ce n'était vraiment pas difficile de se faire comprendre avec un misérable tatou sur le bras. Il alla dans une ruelle sombre avant que le commerçant ne revienne à ses esprits et n'appelle à l'aide. Il adorait le capuchon qui lui évitait d'être reconnu. Il disparut pour apparaître devant la tente pour voir une Narcissa se sauver en courant, comme si elle avait le feu aux fesses. Il avait toujours su qu'il se passait quelque chose entre ces deux-là, mais quand même c'était un plus gros choc de voir ses impressions confirmées.
Harry qui était sous sa tente avait trouvé une dizaine de sorts, d'incantations, de références pour avoir un corps plus humain et plus "beau", mais aucun signe d'antidote de Lulou. Il commençait à croire qu'il n'y en avait pas, mais il se rappela que l'endroit n'était pas comme le manoir des Riddle, avec ses tonnes de livres. Si seulement, il pouvait se retrouver là-bas, mais il se souvint de ce que Balthazar lui avait dit, l'endroit avait été perquisitionné. Il n'y avait plus personne qui y habitait, de toute façon. Il passa une main séchée sur son front et de l'autre main passa la liste des titres du glossaire, du livre qu'il avait entre les mains.
Il entendit un bruit de pas, il leva les yeux pour lâcher un juron, se lever et échapper le livre qu'il avait entre des doigts rendues molles comme de la gelée. S'il était certain que Voldemort avait un corps insensible, il s'était trompé. Il commença à suer à grosse goutte en reculant lorsque la femme se mit à avancer, elle était très peu vêtue, seulement de dentelle et de soie qui ne laissait rien à l'imagination.
"Maître...
- J'avais dit non, et c'est toujours...
- Vous ne comprenez pas...
- C'est vous qui ne comprenez rien à rien, je ne suis pas...
- Je vous aime, maître...
- Cessez d'halluciner ! Sinon donnez-moi en de cette drogue... Vous êtes ensorcelée, ma chère...
- Non, c'est faux, ou si...
- Voyez...
- Par la flèche de Cupidon, petit-fils d'Aphrodite. Ce sont les lois des Dieux, vous ne pouvez y résister...
- Vraiment ? Que croyez-vous que je suis en train de faire ? Dégagez, c'est un ordre...
- Vous voulez me tuer en refusant de céder à votre désir ?
- Désir ?! Vous tuer ? Si ça peut vous mettre dans la tête que vous ne pouvez pas aimer, cette... cette chose...
- Mais c'est votre corps, il est magnifique...
- Bon, je crois que c'est assez, je vais vomir si vous continuez...
- Tom...
- Hé ! On se calme, lâchez-moi, s'écria Harry paniqué, en la repoussant violemment.
- Oh ! Ce sera violence cette nuit ?
- Non, ce sera dehors, je romps...
- Vous ne pouvez brisez ce lien qui existe...
- Que faîtes-vous de Lucius ?
- Il ne me fait plus jouir depuis longtemps, il est devenu si frigide et fla...
- Hé ! J'avais pas besoin de savoir... M... mais Draco...
- Il ne m'est que déception, je ne le veux plus dans ma vie...
- Votre famille, votre vie...
- Vous êtes ma famille, ma vie... Voldemort...
- Cessez, ce n'est pas mon nom, tangua Harry, il commençait à avoir le tournis, à tenter d'éviter la femme en tournant autour de la table.
- Assouvissez cette soif en moi, maître !
- Pas question ! VOLDEMORT !
Merde ! Je dormais, qu'est-ce qui se passe ? bâilla Voldemort, en se redressant dans son lit.
Cette folle est de retour, elle est malade, elle me court après et ne semble pas fatiguée de courir en rond après moi. Qu'est-ce que je fous ?
Fais un homme de toi et rentre dans le tas. Tu vas t'amuser, j'en suis sûr.
Je vous déteste, vous... je...
Hé ! À qui la faute, hein ! Je te ferais remarquer que c'est toi qui m'a jeté ce sort.
Si tu n'étais pas un tel salopard, je n'aurais pas eu besoin de le faire.
Pff ! Arrange-toi ! La femme se calmera lorsqu'elle aura été satiété.
Quoi ! Voldemort ! Voldemort !
- Mais maître, c'est votre nom.
- Ta gueule pétasse, je suis Harry Pot...
- Quoi ! fit la dame, sobre tout d'un coup.
- Oublies ce que je viens de dire, je suis Voldemort.
- Harry Pot... ? Harry Potter ? Le Polynectar ! s'écria-t-elle, sans perdre de temps à la réflexion. Que fais-tu sale...
- Je suis Voldemort...! ah ! ...OBLIVIATE !"
Le sort qui sorti de sa baguette fut fulgurant. Narcissa Malfoy revola contre la bibliothèque, la brisant sous son poids. Les livres et les morceaux de bois lui tombèrent dessus. Avec horreur, Harry courut lui porter assistance. Elle avait perdu connaissance et avait une petite blessure au front, il espérait ne pas l'avoir frappée trop fort. Il la coucha dans son lit et pensa à un sort pour qu'elle puisse arrêter de lui courir après, il se souvint de ce que lui avait dit Voldemort et jeta un sort inventé sur l'heure.
"Blix !"
Il murmura le sort doucement et sentit tout d'un coup le corps de la dame se refroidir. Elle n'allait plus lui courir après, enfin jusqu'à ce que cette Matrone lui rejette le sort. D'ici là, il avait intérêt à trouver la formule pour revenir dans son corps. Il n'avait pas envie de savoir combien de jolies femmes trompaient leur mari avec ce paquet d'os. Il recula rapidement, faillit trébucher sur Nagini qui le regarda avec curiosité, et retint son souffle lorsque madame Malfoy ouvrit les yeux. Elle cligna des yeux deux ou trois fois, un petit sourire paisible apparut sur ses lèvres, il ne manquait plus que la cigarette. "Et le partenaire !" s'écria mentalement la dame en se redressant. Elle se tourna et vit que son maître était près d'elle. Elle eut un large sourire et s'approcha de lui. Harry eut un frisson de dégoût et leva sa baguette.
"Avada Kedavra ! Désolé, Voldie, mais j'espère que ce sera une de moins."
La femme resta les yeux grands ouverts, pupilles dilatées, elle regardait son maître avec un sentiment de trahison dans les yeux. Elle trembla et s'accota au miroir. Elle avait pâli radicalement. Il ne fit que la regarder avec toute la haine et le dégoût qu'il pouvait mettre dans son regard.
"La prochaine fois, je ne manquerai pas mon coup. C'était un avertissement. Draco mérite mieux qu'une mère qui va vendre son cul au plus offrant. Je n'ai pas besoin de savoir où il a été passé, je ne suis pas intéressé. Si vous avez des problèmes avec votre mari, réglez-les avec lui, pas moi. Si votre Matrone me renvoie une autre de ses salopes, je ne me gênerai pas pour la tuer et la donner à Nagini. Une dernière chose pour que cela rentre bien dans votre petite tête : Je Ne Suis Pas Intéressé. Maintenant, dégagé avant que je vous jette le cruciatus dans les os. Dégagez !"
Le ton qu'il avait utilisé, monocorde, uni et sans vie, la sortit de sa torpeur sexuelle et de choc. Elle se redressa rapidement, pris ses souliers et courut hors de la tente, comme si elle avait une horde de loups lui courant après.
Harry s'assit passa une main tremblante sur son crâne dégarni et se laissa tomber sur le lit. Il ne voulait plus rester dans ce corps qui ne ressentait presque rien, qui ne voulait pas lui permettre de ressentir au maximum la culpabilité qui le rongeait en ce moment. Il n'aimait pas du tout ce qu'il venait de faire, mais c'était ça où échapper son nom à nouveau ou se faire violer. Il fit une grimace en pensant à cela et se redressa lorsqu'un toussotement se fit entendre. Il vit Peter qui le regardait avec anxiété, il fronça des sourcils, il se demandait pourquoi cette nervosité, mais ne dit rien. Il se pencha pris Nagini dans ses bras et commença à la caresser. Il voulait quelque chose de froid entre ses bras pour se calmer. Il fit signe à Queudever de s'approcher et attendit les nouvelles.
"J'ai de bonnes nouvelles mon maître. J'ai trouvé le livre, il ne m'a pas coûté trop cher et la potion de jouvence se fait en deux heures et cela prend une nuit de sommeil à opérer et... c'est irréversible.
- Irréversible ? Ma vengeance, salopard ! Bien joué, Pettigrew, tu es un vrai rat de bibliothèque. Tu es bon en recherche, on dirait.
- Oui, maître. J'étais assez bon quand j'allais à Hogwarts, mais je n'ai plus eu le temps de pratiquer.
- Je vais peut-être t'envoyer à une autre mission. J'espère que tu seras capable de trouver une personne.
- Je ferais de mon mieux, maître. Commencerions-nous à l'instant ?
- Parfaitement. Je ne veux plus passer une seconde dans cette horreur."
Ils préparèrent les ingrédients. Demain matin, Harry allait avoir un tout nouveau corps. C'est à ce moment-là qu'un plan se forma dans sa tête. Il allait trouver cette femme coûte que coûte, même s'il devait révéler qui il était à Peter pour lui donner plus de force dans ses recherches. Il avait bon espoir, de retrouver son corps avant le premier octobre. Sinon, il ne saurait réellement pas quoi faire face à la bande de mangemorts qui allaient être présents.
Voldemort n'arrivait plus à dormir. Il était trop excité, il ne savait pas pourquoi son corps d'adolescent refusait le repos qui lui serait nécessaire demain. Il grogna et s'assit au sol. Il prit sa baguette et commença à soulever des moutons de poussières. Il s'embêtait, il voulait retrouver le sommeil, gâché par Stupide-Emmerdeur-Potter. Il vit une araignée du coin de l'oeil et lança le sort de la mort. Rien ne se produisit, il fronça des sourcils, regarda sa baguette et la repointa sur l'araignée.
"Avada Kedavra ! Avada Kedavra ! Merde ! hurla-t-il, effaré. Crucio ! Impero ! Avada Kedavra !... Mais... mais... qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne peux pas faire un sort simple ? Windgardium Leviosa ! Aeuh ! Okay ! Ceci marche, fit-il en faisant tournoyer la pauvre créature. Accio drap ! Accio drap ! Hé !"
Dans sa détresse, il ne s'était pas rendu compte que la Dame Grise était allée appeler un des plus proches professeurs. Elle n'avait pas aimé entendre le sort impardonnable crier de la chambre. Elle ne voulait pas savoir ce que Potter allait pouvoir lui faire, peut-être que Nick avait raison et que Harry avait perdu la tête. Le monde des sorciers serait perdu, alors !
"Alohomora !"
La porte s'ouvrit avec un tel fracas qu'elle sortit de ses gonds, sous le cri de Voldemort. Il entra dans la salle adjointe, les yeux fous, pour chercher le fantôme, elle n'était pas là. Tant mieux pour elle.
"Morsmordre ! hurla-t-il. Non, plus. Expecto Patronum ! Non, plus. Serpensortia ! Meeerrde !
- Harry ! murmura Remus, entouré d'Albus et de Loky.
- Merde ! Merde ! Merde ! Avada Kedavra ! Crucio ! Avada Kedavra ! fit-il, ne l'entendant pas.
- HARRY !
- ...
- Que se passe-t-il ? demanda effaré Dumbledore devant le regard fou qu'Harry leur jeta.
- Cet idiot, aboya Harry, la rage aux lèvres. Je ne peux pas faire de magie puissante, moi, le m... ! Il est mort, je le tuerai de mes propres mains, vous entendez. POTTER ! TU VAS MOURIR !
Qu... Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ?"
Je suis Voldemort... ! OBLIVIATE !
L'ombre se glissa hors de la chambre des garçons s'arrêtant ici et là, le coeur palpitant, lorsque le plancher gémissait sous le poids de ses pas. Il descendit les escaliers en colimaçon faîtes de pierre, il tenait dans ses mains ses pantoufles, ses pieds nus étaient en contact avec le sol froid, ce qui le faisait grimacer. Il s'approcha de la porte de sortie, se mordillant la lèvre inférieure, signe de sa nervosité. Il aurait peut-être dû avertir les autres, peut-être se trompait-il, qu'il serait ridiculisé, ou pire, faire perdre plus de points aux gryffondors. Cela personne ne le lui pardonnerait, il perdrait le peu d'ami qu'il avait réussi à se faire durant toutes ces années. Il retint son souffle, son coeur dansant la caramba lorsque la Grosse Dame du portrait ronfla légèrement à son passage. Il s'éloigna rapidement et prit le premier contour, il poussa un soupir de soulagement qui faillit finir en un hurlement de terreur lorsqu'une petite main s'abattit sur son épaule. Le gryffondor se tourna, les mains sur les lèvres, pantoufles à ses pieds, les yeux de la taille de soucoupes pour voir une Hermione lui souriant largement de ses dents parfaites.
"Neville ! Qu'est-ce que tu fais ici ? chuchota la jeune fille.
- La même chose que toi, on dirait, murmura-t-il, main sur le coeur. Pourquoi est-ce que je m'étonne, c'est sûr que tu aurais compris.
- Tu me flattes, mais j'aurais espéré que... Euh ! Neville, t'oublies tes chaussons."
Avec un profond rougissement, Neville revint rapidement sur ses pas pour mettre ses pantoufles et courut, avec le moins de bruit possible, pour rejoindre Hermione qui souriait toujours. Un petit sourire embarrassé apparut sur ses lèvres. Ils ne perdirent plus de temps et poursuivirent leur route. Hermione était légèrement surprise, et tentait de ne pas le montrer, de voir que Neville avait résolu les paroles sombres de leur némésis, mais elle était contente de ne pas être seule. Il était plus de vingt-deux heures, le couvre-feu était depuis longtemps passé, c'était donc avec la plus grande prudence qu'ils circulèrent entre les murs de l'école. Ils réussirent leur escapade grâce à Crookshanks qui les avertissait des présences de son alter-ego, Madame Norris, et de Filch. Ils sortirent de l'école. Les portes semblaient vouloir leur barrer la route, elles hésitèrent doucement pour finalement les laisser passer. Hermione trouva cela étrange et décida de revoir ce phénomène plus tard. Ils purent, alors sans encombre, aller au lieu de rendez-vous donné par Malfoy ; la serre d'herbologie. Ils se rappelèrent de leur altercation avec le jeune snob dans les escaliers les menant à la bibliothèque. Ses dernières insultes à l'intention d'Hermione n'avaient été que des indices pour une rencontre nocturne, s'ils voulaient vraiment en savoir plus sur Lulou G. Rou.
Hermione plissa des yeux pour voir si ce n'était pas encore un piège du serpentard. "Il avait l'air sincère, pourtant, pensa-t-elle. Enfin, le plus sincère qu'un mécréant comme lui pouvait bien être." Enfin, ils allaient le savoir, tout de suite, Malfoy était bel et bien là, assis sur un tronc d'arbre renversé. Il ne se leva pas pour les saluer, il ne fit que les regarder d'un air désintéressé. Aucun des sentiments qui parcouraient son sang n'arrivaient à la surface. Cela aurait été un euphémisme de dire qu'il était surpris de voir Neville aux côtés de la personne qu'il attendait vraiment. Il avait été sûr que la sang-de-bourbe... "Je vais vraiment devoir arrêter de penser comme ça," soupira intérieurement l'héritier de Lucius Malfoy. Il était parfaitement certain, donc, qu'Hermione allait comprendre ses sous-entendus. Que Neville soit là prouvait, c'était juste un tantinet incertain, qu'il avait compris l'énigme, lui aussi. "J'ai rien dit de si compliqué. Weasley, Finnigan et Thomas n'allaient rien comprendre, ils n'avaient pas le sang froid, ils n'étaient pas assez calme pour s'imprégner de mes paroles. Hermione est ce genre de fille, enfin jusqu'à ce qu'on la pousse trop loin..."
Les trois jeunes se tinrent face à face. Draco se redressa finalement ne voulant pas être dans une position désavantageuse. Neville était nerveux, il jouait avec le bas de son chandail de laine, Hermione avait les bras croisés et regardait Malfoy droit dans les yeux. Draco pencha la tête sur le côté en entendant un loup hurler dans la forêt. Il poussa un soupir en se souvenant¸de ce dont il devait parler et de son été, de la rage de son père et de la pâleur de son oncle.
- Tu veux me cacher quoi, père ? Je sais déjà pour ton boulot à temps partiel avec le Seigneur des Ténèbres. Nom tout à fait ridicule, selon moi, bouda le jeune homme.
- Draco ! soupira Lucius, en se levant. Que veux-tu ?
- Mère est partie faire les magasins.
- Cela m'intéresserait parce que ?
- Il fait nuit, père.
- Et alors, il y a certains magasins dans l'Allée des Embrumes...
- Tu as raison, l'interrompit le jeune homme, en s'approchant de son bureau. Que fais-tu ?"
Draco voulait passer plus de temps avec son père. Depuis le retour du Maître, il ne le voyait presque plus. Son oncle Luchaviel allait venir demain pour une longue visite et pour montrer sa petite amie de l'heure. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait vu et il savait que son père allait trouver le temps pour être en la compagnie de son frère. Draco allait donc s'arranger pour être dans leurs pattes le plus possible. Un comportement enfantin ? Peut-être, mais il aimait sa famille et il manquait tant d'attention, ces dernières années. Depuis son entrée à Hogwarts, il n'avait pas vu plus de trois jours les autres membres de sa famille. Pour ses parents, c'était toute une autre histoire, il les voyait, mais s'il avait été l'homme invisible, cela ne l'aurait pas étonné. Narcissa Malfoy disparaissait parfois pendant une semaine pour "magasiner". Il savait mieux, elle revenait toujours les yeux bizarres et son père ne s'intéressait plus assez à elle pour remarquer quoi que ce soit. "Mais elle me prend pour qui, pensa sombrement le jeune Malfoy, en sortant, son père 'avait fait clairement comprendre qu'il le dérangeait. Je ne suis pas si idiot !"
Il poussa un soupir contrit, mais un sourire para ses lèvres en imaginant ce que son bouffon d'oncle allait pouvoir inventé le lendemain. Il aimait beaucoup cet homme, il aimait Marius et Rosanna, aussi...
Il s'arrêta devant une des nombreuses fenêtres du manoir et regarda la pleine lune. Il se demandait si elle allait venir aujourd'hui. C'était au début de ses vacances '92, la femme du nom de Lulou venait le voir presque quotidiennement. Elle était presque devenue son seul contact humain, l'été, elle était là lorsqu'elle le pouvait. Il appréciait le fait qu'elle essayait de le voir le mieux qu'elle le pouvait. Il appréciait les nombreuses heures passées à discuter de tout, de rien, mais surtout de lui. Elle adorait l'écouter parler, il adorait être, enfin et à sa juste valeur, entendu. Il avait révélé beaucoup de secret à cette amie. Il fronça des sourcils, en se mettant plus droit. Il allait l'attendre quelque temps dehors. Il faisait bon, ce qui, vivant en Angleterre, était rare et il fallait en profiter. Il alla se mettre dans ses vêtements de nuit, prit sa cape, mit ses souliers conçus pour ses escapades nocturnes et sortit. Il s'assit à l'orée de la petite forêt du manoir Malfoy, leur point de rendez-vous secret. Il attendit, sa baguette en main dont il alluma le bout pour lire le livre qu'il avait amené avec lui. Il allait rester une heure et si elle ne se présentait pas, il allait retourner dans son lit.
C'était elle qui l'avait approché, non lui. Il ne la connaissait pas, mais elle savait qui il était et voulait en savoir plus. Il en apprit beaucoup, sauf pourquoi elle ne voulait pas que ses parents sachent pour sa présence. Il trouvait cela louche, c'était pour cela qu'il ne se séparait jamais de son médaillon et de sa baguette. Maintenant, il la connaissait un peu mieux et l'aimait vraiment, il lui faisait confiance, ce qui pour lui était rare et pas gratuit. Ils étaient devenus de bons amis, oh ! pas comme l'amitié qu'il vivait avec Blaise, mais c'était assez. Il poussa un autre soupir. Il se redressa, sa montre magique en gousset venait de lui rappeler que la lune venait de se déplacer d'une heure dans le ciel. Il grogna, il allait devoir s'inquiéter, cela faisait plus de dix jours qu'elle n'était pas venu le voir, ce qui n'était jamais arrivé les étés d'avant.
En retournant sur ses pas, il décida que Zabini allait entrer dans la confidence. Il n'aimait pas vraiment le laisser dans le noir, c'était son meilleur ami tout même. Cette fin de semaine, ils allaient se retrouver pour une fête mondaine que les parents de Parkynson organisaient. Il allait tout lui dire à ce moment. Peut-être qu'il le dirait à Gauvain, le cousin de son père. Ils étaient aussi très proche, vu l'âge de ce dernier, cela expliquait pourquoi il était plus proche de ce cousin que de Marius, le grand frère de Lucius. Il grogna, tout à fait non-Draco, en se rappelant qu'il n'avait pas eu de nouvelles récentes de son cousin du deuxième degré. Il haussa des épaules, Marius Jay Malfoy savait toujours où se trouvaient les membres de sa famille les plus proches de son coeur. Il allait lui écrire demain avant de descendre déjeuner, il voulait des nouvelles de tout le monde. Un sourire para ses lèvres lorsqu'il pensa à ses cousins, Lucas, Isabella et Marie-Hélène, ses trois-là étaient plus jeunes que lui, il n'y avait que Juan qui était plus âgé que lui. Ses pensées furent interrompues par un son qui lui donna une douche glaciale et le vit se raidir. C'était le respire d'un animal, il en était sûr, ce bruit que faisait les canidés lorsqu'ils respiraient, la langue pendue entre les mâchoires. Il se retourna doucement pour trouver, à moins de trois mètres de lui, un loup. "Non, un loup-garou !" pensa terrifié le jeune homme, se souvenant de la pleine lune et de ses cours privés. Il recula d'un pas, le monstre grogna, se cambra, la tête au sol regardant sa future victime dans les yeux, reniflant l'odeur exquise de la peur. Il bondit.
Draco poussa un hurlement en se tassant sur le côté. C'était étrange, la micro forêt de son arrière-grand-père était immunisée magiquement contre ces monstres de la nuit. Il ne perdit pas de temps à penser à des pourquois. L'adrénaline envahissant ses vaisseaux sanguins, il leva sa baguette, laissa tomber son livre, il allait énoncer le sort fatal quand un autre grognement et un bruit de course se firent entendre. Il ferma les yeux attendant sa fin... qui ne vint pas. Au lieu de cela, c'était les hurlements, les couinements et grognements des loups qui montèrent au ciel. Il ouvrit les yeux pour voir le loup-garou à fourrure grise qui avait voulu l'attaquer se défendre d'un autre loup, au poil foncé. "Je ne me savais pas si délectable," pensa avec ironie Draco en s'éloignant le plus possible. Doucement, pour ne pas attirer leur attention, pour pouvoir courir au bon moment. Il ne se tourna pas pour attester de la situation, mais se mit à courir vers le manoir. Un couinement aigu de douleur se fit entendre et il courut de plus belle en entendant le vainqueur le poursuivre.
"Ais Curta Ulbh !" hurla une voix forte.
Le loup-garou poussa un gémissement de douleur, s'écrasant au sol. Il ne perdit pas de temps, se releva avec frénésie et retourna, la queue entre les jambes, à toute vitesse dans la forêt pour disparaître. Draco tomba à genoux, le souffle coupé, une boule dans la gorge, les larmes aux yeux. Il tremblait de la tête au pied, des bruits de pas précipités tombèrent dans ses oreilles et des bras forts l'encercla. Son père lui demanda, avec toute l'inquiétude qu'il pouvait se permettre de laisser paraître dans sa voix, comment il se portait. Draco leva la tête et regarda son père qui n'avait pas de baguette avec lui. La peur s'effaça peu à peu de son cerveau pour mieux réfléchir, il fronça des sourcils en regardant par-dessus l'épaule de son père pour voir, Luchaviel.
"Mon oncle ! s'écria Draco doucement.
- Drake ! Comment te portes-tu ? demanda Luchaviel, inquiet.
- Est-ce que ce monstre t'aurait mordu ?
- Je vais bien, mon oncle, et, non, père, souffla-t-il, le loup ne m'a pas mordu. Il était trop occupé à se battre avec l'autre et vous êtes arrivés à temps.
- Mmm ! fit Luchaviel, qui ne s'occupait pas du cadavre du loup qui commençait à retrouver sa forme humaine. Tu te trompes, petit Drake.
- Quoi ? demanda le jeune homme perplexe, en se redressant avec l'aide de son père.
- C'était une femelle.
- ... (les deux autres Malfoy se regardèrent avant de lever les yeux au ciel)
- Oh ! S'il te plaît, Luke ! Il faut vraiment que ce soit toi qui remarques ce genre d'inutilité ?
- Quoi, Luce ? Que voudrais-tu insinuer ?
- En tout cas, marmonna Lucius, main sur l'épaule de son fils, je peux être, au moins, soulager d'être certain que tu ne considères pas le règne animal. Et même là, je me permet d'avoir des doutes..."
Le grand blond s'éloigna avec son fils, laissant un Luchaviel brouillé. Ils ne se retournèrent pas en entendant les cris de colère lorsque le petit frère de Lucius comprit ses paroles. Les deux Malfoy ne firent que se sourirent doucement, le soulagement évident sur le visage de l'aîné, malgré lui. Devant la porte se trouvait une jolie femme. Les yeux en amandes, des lèvres boudeuses, de taille menue, Christina Hera était la nouvelle conquête de Luchaviel Phillipe Malfoy qui les rejoignit rapidement en courant. Ils allaient voir au confort du petit et retourner sur leur pas pour s'occuper du cadavre défigurée : moitié humaine, moitié loup.
Luchaviel embrassa sa petite amie et se tourna vers Draco pour lui expliquer sa présence. Il voulait leur faire une surprise, c'était aussi simple. Si Draco était endormi, il pouvait être certain que son oncle l'aurait réveillé, en sautant sur son grand lit. Draco tourna les yeux dans les airs en les regardant s'éloigner. Il ne comprenait toujours pas comment Luchaviel pouvait faire parti des Malfoy, il était tout ce que son père et Marius n'étaient pas. Malgré le fait que l'on pouvait remarquer les effets du benjamin dans leur vie. Il resta aux côtés de Christina lui faisant de petites conversations, il ne fallait pas que ce soit n'importe qui pour son oncle. Il se voyait poser les mêmes questions qu'il avait déjà posées à d'autres, ces trois dernières années. Il haussa des épaules mentalement, tout en gardant le sourire. "Jamais vu plus féministe que ça ! Et si je m'excusais ? Pas une bonne idée... Père m'a jeté son regard #3 : "des explications claires et rapidement données, sinon..." Sacrebleu !" grogna mentalement Draco, en jouant avec le médaillon qui lui avait sauvé la vie.
- Oui ? fit le jeune homme en sortant de sa rêverie. Oh ! c'est vrai, vous voulez des informations sur Lulou Rou.
- Exactement ! dit Hermione. D'abord, j'aimerais te remercier de faire ceci. Je sais que tu ne nous aimes pas beaucoup, surtout Harry, mais...
- Arrête. Je ne vous déteste pas, dit-il simplement, avant de changer la conversation. C'est une amie.
- Tu... commença Hermione, mais Neville fit non de la tête. Okay ! Je vais laisser passer cette admission. Comment tu l'as rencontrée ? Et est-ce qu'elle est du côté du Mal ?... Stupide question, bien sûre, qu'elle l'est...
- Qu'est-ce qui te fais croire ça ?
- Elle pratique de la magie noire et...
- Je crois que je ne veux plus continuer cette conversation.
- Non, s'écria Neville en l'attrapant par sa manche.
- Pourquoi cette réaction, Malfoy ? Tu voudrais me faire croire que les pratiquants de la magie noire sont tous du côté du Bien ?
- Je te croyais plus intelligente que ça et beaucoup moins obtuse, vu ce que tu es pour le monde sorcier, Hermione, dit-il, la prénommant exprès, pour mettre plus d'emphase. Je suppose que ces quatre ans parmi les Gryffondor et non les Serdaigle ont terni ton jugement.
- Explique-toi.
- Nous ne sommes pas là pour cela, n'est-ce pas ? Peut-être un autre jour...
- Non, si je veux réussir à te comprendre, ce sera maintenant, dit Hermione. S'il te plaît.
- D'accord. Premièrement, le fait que Harry est usé de magie noire pour faire je-ne-sais-quoi, cela le met-il dans le camp des mauvais ? demanda-t-il, hargneusement. Je m'en doutais, non, dit-il plus doucement, ayant sa réponse d'après leur regard. Deuxièmement, quand nous étions petits, nos parents nous ont appris ce qui était bien et ce qui était mal. Cela diffère, bien entendu, de chaque parent et de la propre conscience, ou compréhension de l'enfant. Hermione, toi même devrais le savoir, tout n'est pas blanc ou noir.
- Je sais, mais...
- Laisse ton côté gryffondor juste un moment, je suis en train de faire de même, ici. Je ne suis plus Draco Malfoy de Serpentard, mais Draco Malfoy "petit Drake" pour certains membres de ma famille.
- Petit Drake ?
- Yô ! J'essaie d'être sympathique, là, commencez pas à me...
- Excuse ! dit Hermione en faisant disparaître son sourire. Tu nous fais assez confiance pour ne pas reporter ce fait de ta vie ?
- Je te l'ai dit, laissons tomber les masques que Hogwarts et nos entourages essaient de nous faire porter.
- D'accord ! dit Neville, en lui souriant.
- Parfait ! On peut continuer. Tu as raison, M... Draco. Tout n'est pas blanc ou noir, mais...
- Je sais, la zone grise est assez indécise, mince par endroit et large par d'autre. Si tu touches à la magie noire, que tu possèdes un caractère concupiscent, ou égocentrique, et autres, tu tourneras comme Voldemort. À moindre échelle, peut-être...
- Tu es capable de prononcer son nom, fit Hermione, la tête penché.
- Pff ! Un mot ne devrait pas faire peur, ce ne sont que des mots. Comme cette chanson française :"Parole ! Parole !". En tout cas, tout pour dire que non, je ne crois pas que Lulou soit un monstre, autre le fait qu'elle soit un loup-garou.
- Quoi ! Elle te... Vous être si proche ?
- Pas autant que je l'aimerais, elle n'est pas si souvent là, durant mes vacances. Elle m'écrit par contre. Elle me l'a dit après... Cette stupide attaque ! Elle a voulu me protéger de l'autre loup. Elle n'est pas mauvaise, juste... passionnée. Très passionnée.
- Nous avons lu des livres sur elle, commença Hermione. Il paraîtrait qu'elle soit disparue vers la fin des années '80.
- Je ne sais pas où elle se trouvait, mais elle est belle et bien vivante.
- Il paraîtrait, aussi, qu'elle n'a écrit aucun livre sur une possibilité d'antidotes, de sorts contraire à ses sortilèges.
- Non, elle a ce sens de l'humour qui aime à voir suer les gens.
- Comment ? demanda Neville, en frottant ses bras.
- "Si une personne est assez stupide pour ne pas bien suivre les indications, pour ne pas avoir bien penser à son geste et ses intentions, si une personne regrette par après ce qu'elle a fait... Ce n'est pas mon problème, elle n'aura pas l'antidote écrite, il lui faudra venir me voir personnellement. Car tout se trouve là, Dragon, là. Ha ! Ha ! Ha ! Ce serait marrant de voir quelqu'un sur ses genoux, me suppliant de lui donner le remède à ses maux." Voyez, elle n'est pas méchante, mais...
- Hum ! Humour noir, pas à peu près. Est-ce que tu es capable de la rejoindre ? Pour lui demander l'antidote du sort ?
- C'était quoi au juste, ce sort ? Elle m'a déjà expliqué certains de ses sorts.
- Le sort du changement.
- Jamais... Ouf !"
Draco fut interrompu par une bourrade. Il tituba, Hermione et Neville l'attrapèrent par les bras, le retenant de s'écraser au sol. Tous trois se tournèrent pour voir Ron sortir de sous la cape modifiée de Harry. Remus la leur avait rendue après l'annonce de Dumbledore, un peu plus tôt cet après-midi. Quelques heures après le réveil de Harry. Le rouquin plissa des yeux en les voyant tous les trois se redresser. Il n'avait rien entendu de la conversation, lorsqu'il les avait vu de loin, il ne réfléchis pas et avait foncé dans le tas. Sa poitrine montait et redescendait, effet dû à sa course pour éloigner Malfoy d'Hermione et Neville. Il plissa encore les yeux et regarda autour de lui. Il n'était pas sûr si Malfoy était seul ou non. Il revint rapidement à la réalité lorsque Hermione prit la parole.
"Mmm ! Juste la dose de machisme qui me restait à voir en toi, Ron.
- Quoi ?
- Pourquoi tu as poussé Malfoy ? Si tu avais pris la peine d'observer, au lieu de foncer tête baissée, tu aurais remarqué que l'on discutait tranquillement.
- M... Mais...
- Faut pas s'attendre à plus, d'un abruti pareil, grogna Malfoy, en regardant Neville et Hermione à tour de rôle.
- Qu... commença Neville, mais compris en voyant Hermione lui faire un clin d'oeil, discret, Ron ne vit rien.
- D'accord, Malfoy ! Merci pour les informations, dit Hermione.
- Quelles... Il a décidé de vous le dire finalement ?
- Bien sûr, dit Draco, haussant des épaules et secouant sa poche de pantalon où se trouvait son médaillon. Granger est capable de payer pour de telles informations, elle.
- Quoi ! Hermione...
- Un mince prix à payer pour aider Harry.
- Dernière chose, dit Draco. Je ne connais pas ce sort et ses effets. Et non, je ne suis pas capable de la rejoindre. Lorsque vous connaîtriez les effets de l'incantation sur Potter et dès que je recevrai ma lettre, nous pourrons nous revoir. Ce sera juste un peu plus cher, dit-il en ricanant, doucement.
- D'accord !... Ron, pourquoi es-tu ici, de toute façon ?
- Neville n'était pas dans son lit, je suis allé voir du côté des filles, discrètement ! ajouta-t-il rapidement, devant le regard noir de son amie. Et tu n'y étais pas non plus. Je suspectais quelque chose, tu vois, je croyais que vous aviez décidé de chercher Harry. Je suis sorti pour apercevoir ton chat à l'entrée de Hogwarts.
- Je crois que nous avons passé trop de temps ici, dit Draco. "À la revoyure, les tocards" !
- C'était de l'anglais ça ? demanda Neville, en regardant s'éloigner Draco.
- Je ne crois pas, dit Hermione en riant. Allez, Ron, je te pardonne pour cette fois-ci, mais il faudra travailler sur cette impulsivité qui est la tienne. Allez, fais de la place, on ne veut plus perdre de points, pas vrai ?"
Le lendemain matin, vers les neuf heures, le samedi 23 septembre, l'équipe de Quidditch, moins Harry Potter, se retrouvait au bureau de madame McGonagall pour demander à ce que Harry puisse jouer la partie de Quidditch. Ils ne pouvaient pas trouver d'autre joueur et George Weasley se refusait à déclarer forfait. La pauvre dame avait donc, trois heures pour convaincre Dumbledore et les autres membres du personnel de laisser Harry jouer. Elle garda un visage impassible devant ses élèves, mais faillit éclater d'un rire hystérique lorsqu'ils furent au loin. Elle voulait que son équipe gagne le match, mais elle voulait aussi que Harry comprenne ce qu'il avait fait, qu'il soit puni. Elle se retint de pousser un soupir et finit de corriger les essais de ses étudiants. Lorsqu'ils recevront leur épreuves, ils verront qu'elle fut plus sévère que d'ordinaire, la moyenne était assez basse.
La fin de cette tâche la retrouva dans la salle des professeurs. Elle ouvrit la porte, se retint facilement de sursauter face à ce qu'elle vit. Lucius Malfoy discutait vivement avec ce Balthazar. "Je mettrais ma main au feu qu'ils se connaissent beaucoup mieux qu'ils ne le laissent paraître." Elle se racla la gorge, Balthazar se tourna rapidement, choqué de voir qu'il avait été surpris par une petite dame. Un petit rictus, presque moqueur -juste assez- apparut sur les lèvres de la vieille femme, un caractère de sa forme animagus lui restait quand même. Elle alla se servir une tasse de thé et s'assit. Elle se tourna vers Lucius qui la regardait, suspicieux. Elle lui sourit, elle allait lui dire quelque chose sur cette affinité entre lui et le jeunôt, mais la porte s'ouvrit pour laisser passer Charlie Weasley qui se disputait avec Severus Snape et Remus Lupin. Ce qui l'étonna, c'était que Severus semblait appuyer Charlie qui était en train de dire à Remus :
"Hé ! Je comprends, okay ! Mais le gosse y repensera à deux fois, Remus.
- Mais...
- Écoutez la voix de la raison, Lupin, pour une fois. Et vous... Cessez de grogner !"
Elle baissa les yeux pour voir le grand chien noir qui, effectivement, grognait. Il ne devait pas être en accord avec ce que disait Severus. Rien d'étonnant à cela, c'était quand même Sirius Black. Pensez à qui était Snuffles lui rappela la prochaine réunion de l'Ordre du Phénix, elle poussa un soupir mentalement. "Je vais devoir me préparer pour cette rencontre. Combien de ces imbéciles, je vais pouvoir encore supporter ? Je l'ignore totalement, mais c'est pour le bien de notre communauté, pour son bien..." Lucius se racla la gorge doucement, se servit une tasse de thé et en tendit une à Balthazar qui grimaça, mais la prit quand même, il détestait le thé et Lucius le savait bien, mais il n'allait pas faire une scène. Lucius, rictus au lèvres, se tourna vers les nouveaux arrivés. Remus semblait bouder, Charlie était fâché, mais déçu, on aurait dit. Il regarda Severus, il semblait content, mais il pouvait se tromper. Il le connaissait, mais ce type pouvait cacher nombre de ses sentiments, hier était une exception.
"Bonjour, à vous messieurs, dame. Bien, quel serait donc le sujet de ce que vous étiez en train de débattre avec tant d'ardeur en faisant votre entrée ?
- Seigneur, Malfoy ! grogna Charlie, le regardant du coin de l'oeil, en s'écrasant sur une chaise. Pouvez-vous ne pas être aussi raide ? On dirait que vous avez un bâton dans le fond de votre noble...
- Je crois que nous avons compris, dit Balthazar qui faillit s'étouffer avec sa gorgée face au visage crispé de Lucius. Je la repose comme la jeune génération la poserait, aujourd'hui. Qu'est-ce qui s'trame dans votre vie ? Pourquoi cette dispute ?
- Remus et moi avons été accosté par des élèves qui voulaient que nous fassions pression sur Dumbledore pour que Harry puisse jouer.
- Gryffondor, je suppose.
- Non, Balthazar, pas seulement, dit Remus en s'assoyant, finalement. Le capitaine des Poufsouffle, Ernie MacMillan, est venu nous dire que ce serait trop injuste pour toute l'école, s'il n'y avait pas un bon match.
- Tout aussi juste que l'a été Cédric, murmura Minerva, tout bas.
- ...
- Hem ! En tout cas, vous n'êtes point les seuls messieurs. L'équipe des gryffondors est venue me voir, il y a plus d'une heure, soupira Minerva. Pour les même revendications.
- Que se passe-t-il ?
- Ah ! fit Lucius, un petit sourire sur les lèvres. Directeur, nous étions en train de discuter le match qui allait suivre, dans moins de deux heures.
- J'y ai pensé aussi.
- Alors, demanda Snape, avec une moue, convaincu que Potter allait jouer.
- J'ai laissé Yanna décider. Elle va reporter le tout à la fin de sa punition. Elle va l'annoncer durant le dîner. Elle était un peu fâchée, elle dit qu'elle va devoir revoir presque toute la grille des matchs, gloussa Dumbledore, en se servant du thé.
- Oh !" grogna Charlie.
Il ne voulut pas s'expliquer. Il regarda par la fenêtre, il poussa un soupir, ils allaient, Minerva, Remus et lui, être bombardés de questions par leur pupilles. Il ne fallait pas oublier ces êtres immondes qu'étaient ses frères et soeur. Il n'avait pas envie de faire face à George lorsqu'il allait savoir cela. Ces jeunes, aucune patience ! Un sourire s'installa sur ses lèvres en pensant à sa propre jeunesse, il était très impatient. Le temps ne s'écoulait pas assez vite ou il n'y avait jamais assez d'heures dans une journée. Il se mordilla la lèvre, il se demandait quand est-ce que cette femme allait refaire une apparition ? D'après, ce type, elle allait revenir pour demander asile. Personne n'avait demandé plus d'informations sur ses dires en voyant son visage fermé. Il y avait toujours ce quelque chose qui le chicotait à propos d'elle, autre le fait qu'elle était une Mangemort. Il vit du coin de l'oeil que Balthazar l'observait avec curiosité, l'homme lui fit un clin d'oeil et tourna son regard vers Lucius qui lisait une lettre, le visage fermé par la concentration et qui l'ignorait totalement. Charlie n'avait qu'hausser les sourcils devant le clin d'oeil, il eut une moue pensive et se mit à caresser le poil ras du gros chien. Il savait qui était Snuffles évidemment, dû au fait qu'il était un des nouveaux membres de l'ordre du Phénix. "Au fait, se rappela-t-il, sa moue encore plus prononcée, il y aura réunion samedi prochain. C'est vraiment un mois merdique. J'espère que tout va se calmer, après tout ça." Il eut un reniflement dubitatif et se leva. Il voulait se dégourdir les jambes. Il allait peut-être faire une partie de Quidditch avec Yanna. Cela lui changerait sûrement les idées des évènements d'hier après-midi.
Dumbledore qui réussit à rassembler ses pensées, se racla la gorge. Cela le peinait de faire cela, mais il devait être juste, comme il l'avait expliqué à Balthazar qui boudait dans son bureau. "Improbable. Il doit sûrement se servir de cette excuse pour circuler dans l'école, pour mieux connaître le terrain si son assistance devenait nécessaire." Il regarda ses élèves. Le silence régna et tout le monde sentait sa lourdeur s'abattre dans la Grande Salle. Les élèves se jetèrent des regards, encore une mauvaise nouvelle, personne ne serait surpris de savoir que Harry y était, encore, mêlé. Albus ne manqua pas les regards qu'échangèrent Blaise Zabini et Draco Malfoy, dire qu'il croyait, comme tout le monde d'ailleurs, qu'ils étaient à froid. Il se racla la gorge, encore :
"Encore une fois, je n'irai pas par quatre chemins, messieurs, mesdemoiselles. Je suis au regret de vous annoncer qu'ayant transgresser plusieurs des normes de l'école, Harry se voit être en réclusion pendant deux mois et qu'il fit perdre à sa maison... Cinq cents points.
- ...
- ...
- LAVENDER !"
La jeune femme, toujours la dramatique, venait de perdre connaissance dans les bras de sa meilleure amie. Le silence était très lourd, mais, avec horreur, Charlie remarqua le sourire de Harry. Qui semblait essayer de ne pas rire à voix haute. Les gryffondors qui l'entouraient se tournèrent vers lui, toujours calme, les visages tirés, à des degrés différents, face à l'horreur. Le grand rouquin tourna les yeux vers les autres maisons et fut surpris de voir qu'aucun serpentard ne riait, que plusieurs poufsouffles se regardaient avec horreur et pitié et que les serdaigles ne faisaient que secouer la tête. Tous les élèves qui n'avaient pas vraiment cru aux paroles d'Albus, en début d'année, comprirent finalement. Il vit Minerva se lever, il fronça des sourcils lorsque Severus fit de même. Pourquoi ? Sa réponse vint assez rapidement.
Dans un grand cri de rage, plusieurs gryffondors s'étaient levé pour poser des questions à Potter, pour opposer des objections au directeur. Comme si c'était une réaction en chaîne, les serpentards se mirent à se moquer d'eux et à rire. Charlie put voir que trois rires étaient forcés et que Lucius plissait les yeux en regardant son fils. Il réussit parmi toute cette cacophonie à entendre quelques serdaigles dirent, tout à fait sérieusement, que l'imbécile le méritait. Les poufsouffles se tournèrent vers les gryffondors avec appréhension. Harry s'était levé, mais il ne disait rien, il ne faisait que sourire à ses camarades de maison qui plus d'une semaine avant avait fait une gloire à l'amitié. Ils allaient regretter leur paroles et leur gestes plus tard, mais pour l'instant, il devait savoir ce qui s'était passé dans la tête du crétin pour leur faire perdre cinq cents points d'un coup. Il ne fallait pas oublier les deux cents de la semaine dernière avec Snape.
"Hé ! Potter ! tenta, fortement, Blaise sous le regard désapprobateur de Draco. Bien joué !
- Mais ! cria Harry en sautant sur la table et faisant une profonde révérence. Milles merci, gentil'homme."
Sur ces paroles dérisoires, il se redressa pour éclater de rire. La tête que faisait les serpentards était très comique, Charlie aurait pu en rire, si ce n'était pas du pourquoi de leur mortification. Tout le monde se tut, en entendant son rire, tout le monde se calma, en le voyant mains sur les genoux debout sur la table des gryffondors. Ce fut à ce moment que Charlie déclara doucement, au grand désarroi de Remus, que Harry n'était pas bien et qu'il leur fallait retrouver cette Lulou Rou.
"C'est tout ce que tu trouves à dire : "c'était marrant" ?
- Compris. Donc, ce petit spectacle était tout à fait cocasse, j'ai failli en uriner dans mes culottes. Comment tu trouves maintenant ?
- Tu es impossible, Blaise.
- Il aime à l'être.
- À votre service, gente dame, dit Blaise, se rappelant de ce que lui avait dit Harry. Pourtant, avouez-le, il se foutait carrément de ce qui pouvait se passer, cinq cents points et il n'a pas versé une seule goutte de sueur.
- C'est le sort.
- Celui de Lulou ?
- Oui.
- Hé ! s'écria Pansy, en remarquant que les deux garçons avaient un lien. Qui c'est ?
- Une amie à moi.
- Donc, tu leur as tout dit ? demanda Blaise désapprobateur.
- Il le fallait, imagine que nous ayons des problèmes par après.
- Quels genres ? demanda Pansy qui ne voulait pas être en reste.
- Je n'en sais rien, mais... J'attends sa lettre pour pouvoir la lui renvoyer et lui demander de l'aide.
- Oh ! En tout cas, j'ai envoyé des lettres à ma parenté, pour leur raconter ce qui se passe ici. Mes parents viendront sûrement me chercher, confia Pansy, en s'assoyant sur le sol, face au lac.
- Vraiment ? fit Blaise, en se laissant tomber à ses côtés. Pourquoi ?
- Comment ça ? Avec tout ce qui s'est passé ? C'est pour leur donner une idée de l'incompétence de Dumbledore.
- Mon père est ici, tu ne crois pas qu'il en aurait parlé depuis longtemps ? Il dit d'attendre, mais... soupira Draco, s'étendant à côté de Blaise. Je vais attendre la suite avant d'envoyer ma lettre à Skeeter.
- Euh ! Drake ! T'oublies pas ce que ces gryffondors t'ont fait au début des vacances d'été à cause de ça.
- Oui, je m'en souviens, Pansy. Ce n'était pas juste à cause de ça, j'avais dit des horreurs sur Diggory, ils avaient tous les droits de me jeter ces sorts. Par contre, c'était la journée la plus embarrassante de ma vie. Mon père était tellement en colère et mes oncles se moquaient de moi. Vive la famille ! fit le jeune homme en souriant en coin.
- J'en sais rien, dit Blaise, après avoir ri de son meilleur ami. Voyons voir la suite. Quand Potter reviendra de ses deux mois d réclusion, il sera peut-être revenu à la normal. En tout cas, il nous faut juste attendre cette lettre," murmura-t-il à l'oreille de son meilleur ami.
Harry, ou plutôt Voldemort était assis en train de réviser ce qu'il savait depuis plus de cinquante ans. Le soleil brillait fortement à l'extérieur, le ciel était clair et il faisait chaud, pas comme s'il s'intéressait à ces petites choses, mais quand même ! Il grogna en essuyant ses yeux larmoyants de lassitude et d'ennui.
"Un problème Potter ?
- Non, madame Sinistra.
- Continuez à étudier, donc.
- J'aurais une question.
- Allez-y !
- Pourquoi est-ce que je suis confiné ici à étudier ? C'est un samedi.
- Voyons ! Vous vous croyez en vacances ? Vous êtes en réclusion parce que vous avez désobéi deux fois aux règlements de l'école. Vous pensiez quand même pas que ce serait une partie de plaisir ?
- Euh... ! Oui," fit insolemment Voldemort, en lui jetant un regard noir.
Les yeux d'Orna Sinistra s'assombrirent, elle détestait les impertinents et habituellement, le jeune homme semblait avoir du respect pour tout le corps enseignant. Peut-être pas pour Snape, mais cela ne l'étonnait guère, l'homme semblait récolter ce qu'il semait. Elle surveillait Harry pour ces deux heures, Albus n'avait pas voulu cela, mais il avait dû céder à la logique de Lucius. Personne ne savait ce que faisait exactement le sort de la sorcière, ils n'allaient pas laisser traîner le gamin dans les murs de l'école sans surveillance. Nick-Quasi-Sans-Tête allait la remplacer. Lorsqu'elle le vit recommencer à écrire son essai, elle retourna à la planification de son prochain cours. La pleine lune était proche, la carte du ciel serait encore changée et les phénomènes magiques de leur monde amplifiés.
Voldemort fronça des sourcils en écrivant. "Salope !" Il ne se souvenait pas de cette serdaigle, il savait qu'elle avait été à Hogwarts dix ans après avoir gradué. Une expression aigre s'accapara de son visage en relisant ce qu'avait écrit Potter, il déchira la feuille, prit une autre, mouilla sa plume dans l'encrier et se mit à écrire. L'essai du gamin était sur la "légende" des phénix, les dix à vingt pages étaient dues pour la fin décembre. Pourquoi le phénix ? Voldemort n'en avait aucune idée, il décida de lui demander. "Une minute, pourquoi lui demanderai-je, je veux rendre sa vie un enfer, pas le contraire... Ce sera une excuse pour savoir ce qu'il a fait de mon corps."
"Potter !
Mmm ? Hé ! Voldie, comment va ?
Vol... Voldie ? De quelle droit Potter ?
Je voulais t'ennuyer un peu. Que veux-tu ?
Des informations, beaucoup d'informations.
Okay ! J'en voudrais, aussi. Je vais être juste, l'un de nous deux doit l'être et ce ne sera sûrement pas toi, pose ta première question.
Bien, pourquoi tu as choisi cet essai en défense contre la magie noire, sur les phénix ?
Oh ! C'est à cause de Fumsek.
Le phénix du directeur ! Il t'a sauvé la vie, aussi, je présume, et tu es tombé en fascination.
Aussi ?
Oui, mais c'est une longue histoire. J'espère que ce n'était pas ça ta question ?
Non, je voulais savoir ce que vous faisiez de votre journée, autre que prendre des rendez-vous avec vos semblables ?
Bonne question ! Ne faisant pas vraiment confiance à Snape... d'ailleurs je suis certain que tout ce qui va être échanger entre nous sera utilisé contre l'autre.
Bien sûr ! s'écria Harry, se rendant compte pour la première fois de ça, mais ne voulant rien laisser paraître.
Sache que ce que je te dirai n'aura aucun effet pour le combat final.
D'accord. Tu disais que tu n'avais pas confiance en Snape.
C'est pour ça que je prépare plusieurs poisons très virulents, moi-même. Je t'avertirais de ne pas entrer dans mon laboratoire, à moins, bien sûr, que c'est pour détruire l'endroit. Pour mes autres activités, je torture des moldus, j'en tue un ou deux...
J'espère vraiment que c'était une blague mal dite.
Hé ! Hé ! Hé ! Non, pour de vrai, je planifie des petits massacres anodins dans d'autres parties du monde. Je fais mes rencontres mensuelles avec mes mangemorts à des endroits divers.
Bien. C'est quand au juste, le prochain ?
...À chaque début de mois, espérons avoir trouvé la solution à notre problème d'ici-là. Mon tour, qu'as-tu fait à mon corps ?
S'il vous plaît, un peu de confiance ici. J'y ai rien fait à l'horreur que vous appelez corps. Et vous ?
Je l'ai offert sexuellement à Malfoy senior, hier, il a refusé bien entendu, mais les professeurs me regardent bizarrement, maintenant.
Tu n'es pas drôle.
Je n'ai pas dit que c'était une blague.
Le ton que tu empruntes ne m'effraie pas, ria Harry, sèchement.
En tout cas, souviens-toi, commença Voldemort, désappointé, tu te calmes et rien n'arrivera à ton corps ou à tes amis.
En parlant d'eux, comment ont-ils réagi à l'annonce des points perdus ?"
Voldemort eut un vilain rictus, il lui raconta tout ce qui s'était passé la veille, dans le moindre détail. Il savoura les hoquets de surprise de Harry. Enfin, semblait-il, quelque chose qui allait bien dans sa journée, il se délectait de la détresse de son compagnon d'infortune. Il appela Harry à la fin de son récit, mais le jeune garçon ne répondit pas. Il haussa mentalement des épaules et retourna à ce qu'il faisait pour sursauter en voyant Nickolas assis devant lui. Il ne savait toujours pas pourquoi, mais, il avait détesté les fantômes de Hogwarts avec une passion. Peeves n'avait jamais aidé à améliorer ce sentiment. Le Baron Sanglant n'était pas intéressant et, à sa première arrivée, il lui avait fait une peur bleue, il s'en souvenait encore. Cela avait fait rire ses camarades de classe, lorsqu'ils l'avaient entendu hurler. C'était peut-être pour cela, il détestait que l'on se moque de lui, il haïssait cela, encore plus que les moldus.
Il fit une grimace de dégoût et retourna à ce qu'il faisait. Harry revint, il ne comprit pas un traître mot de ce que le gamin disait, il parlait à toute vitesse. Vers la fin, lorsqu'il lui hurla de soit se calmer et de prononcer chaque mot clairement ou de lui ficher la paix pour qu'il puisse penser à un plan, Harry réussit à lui expliquer son inquiétude sur ce que les élèves allaient faire avec la nouvelle de ses bêtises.
"Calme-toi, gamin. J'ai trouvé la solution, je ne voulais pas que ces saletés de journalistes ou d'employés du Ministère viennent fouiller leur nez trop près.
Pourquoi ?
T'es idiot ! Les connaissant, leur premières inquiétudes te seraient aller, toi, leur futur sauveur ! J'en aurais eu plein les bras.
J'espère que tu sais que je n'apprécie pas ces titres réellement.
Pff ! fit Voldemort qui ne voulait pas entrer dans cette conversation précise. Tu t'en es remis, là ?
Pas vraiment. Tu es vraiment gardé, sous surveillance ?
Oui, stupide idée de Malfoy. Dès que je retrouve ma forme, je le lui ferai payer, très cher, à coup de cruciatus.
Hum ! fit tout simplement Harry, horrifié. Une minute ! s'écria-t-il, lorsqu'un flash le frappa. Si tu es enfermé et que tu es étroitement surveillé...
- J'savais qu'il s'en rendrait compte...
- Se rendre compte de quoi, Harry.
- Pas toi ! grogna le mage noir, fâché. Je marmonnais tout haut, désolé si votre tête vide n'a pas pu comprendre ce fait.
- Harry, qu'est-ce qui t'arrives ? Ce n'est pas ta façon de me parler.
- Il était peut-être temps que je me déniaise, tu ne penses pas, dit-il hargneusement. Maintenant, tais-toi, j'essaie de réfléchir. Stupide, fantôme, comment font ces imbéciles de sorciers !"
Voldemort n'était plus celui qui riait, il entendait cet enfant se moquer de lui. Il avait un cerveau, il saurait l'utiliser, il pourrait se venger facilement. Il était le roi de la vengeance, n'était-ce pas un plat se mangeant froid ? Il avait attendu toutes ses années pour pouvoir se venger de l'insolent, il allait attendre encore un peu pour le faire. Malgré tout ce que l'on pouvait dire de lui, il avait une grande patience, c'était peut-être sa seule vertu. Un sourire maléfique, qui fit peur à Nick qui n'aimait pas du tout ce qui se passait à Hogwarts en ce moment, vint sur ses lèvres. "Attends voir, mon salaud ! Je ne sais pas si c'est pour aujourd'hui, mais tu vas voir. Peut-être le fait de vivre dans mon corps pour quelques instant te donnera la malignité nécessaire. Ce qui va t'arriver bientôt, car ça fait bien trois jours, hein ? Ha ! Ha ! Ha !"
Voldemort, ou Harry, se retenait de rouler au sol devant le regard perçant de Nagini. Il savait maintenant ce qu'il devait faire. Il allait appeler ce rat et l'envoyer dans une quête. Il se redressa, étouffa deux gloussements et se dirigea dans le laboratoire du monstre. D'ici, ce soir, il l'espérait, il allait changer de corps, en tout cas, d'apparence. Il s'arrêta, fronça des sourcils et se retourna plutôt.
"Peter ! Sale vermine, amène tes fesses ici, hurla Harry, maintenant et très vite, habitué à lui crier des noms par la tête.
- Ou... Oui, maître.
- J'aurais besoin du peu d'aide que je vais pouvoir retiré de toi.
- Quel serait votre désir, mon maître ?
- Je voudrais que tu fasses une recherche dans l'Allée des Embrumes, que tu contactes tous les mages noirs, que tu fouilles dans tous les livres que tu pourras trouver.
- Pourquoi, maître ? demanda peureusement Peter, il n'aimait pas du tout le son de ceci.
- Je veux retrouver mon visage et mon corps d'antan. Mon corps normal, je veux pouvoir prendre un bain sans avoir à vomir en me voyant. Pas comme si j'en avais pris un ce matin. Eurk!
- Mais... bégaya Peter, perplexe.
- Avoir pris les ossements de mon père était une bonne idée pour mon retour, mais pas pour l'esthétique. Alors va, je vais chercher de mon côté, ici... Qu'est-ce que tu fous encore là ?
- Oui, maître. J'y vais tout de suite, maître."
Harry ne prit même pas plaisir à voir Pettigrew trébucher dans sa hâte d'obéir aux ordres. Il commençait à trouver cela tannant. Cela ne faisait pas une journée complète et il était sûr que le pauvre homme avait fait dans ses froques, au moins deux fois. Il poussa un soupir intérieur, partagea un sourire méchant avec son amie et entra dans le laboratoire. Toutes ses heures passées avec Hermione allaient payer. Car l'antre de Voldemort était recouvert de livres. "Depuis quand on retrouve tout ça dans le désert, de toute façon ? grogna Harry, commençant ses recherches. Il pourrait au moins avoir un glossaire, une sorte de cahier registre, j'en sais rien moi. Ça aiderait."
Il était rendu au vingt-sixième livres quand son estomac se fit entendre. Il essaya quelques livres encore, avant de se rendre devant les arguments que son ventre avaient à lui offrir. Il marqua où il était rendu dans la bibliothèque et retourna dans sa chambre pour voir assise une magnifique femme, blonde platine qui lisait un petit livre. Il fronça des sourcils en entendant Nagini siffler, elle ne semblait pas trop aimer la nouvelle venue et quel affront d'entrer dans la chambre du maître sans sa permission. Il plissa des yeux en la regardant, elle ne l'avait pas encore entendu, trop concentré dans ce qu'elle lisait. Il la connaissait, il en était sûr, mais Harry n'arrivait pas à mettre le doigt sur qui et où. En tout cas, elle faisait parti de la grande noblesse. Il remarqua ses cheveux montés dans un chignon artisanal, la robe de grande confection et les nombreux bijoux. Il s'émerveilla de sa vision lorsqu'il vit les noms Narcissa Malfoy gravés à l'intérieur du bracelet qui pendait un peu vers le bas... "Quoi ! La mère de Malfoy ! Qu'est-ce qu'elle vient foutre ici ? Je suis dans les emmerdes jusqu'au cou si elle devine qui je suis. Je dois la jeter dehors."
"Maître ! Je suis vraiment désolée de m'être introduite dans votre chambre sans votre permission de prime abord.
- Pourquoi tous les richards doivent parler de cette façon ? Trou du c... Ce n'est rien, madame Malfoy...
- Madame Malfoy ? demanda Narcissa, perplexe. Vous m'avez toujours interpellé par mon prénom, à moins que ce ne soit un de vos nouveaux jeux.
- Mon dieu ! Est-ce que j'ai réellement envie de savoir ? Désolé, un glissement de langue, dit-il rapidement, avec horreur en voyant le visage de Narcissa s'assombrir. Si cela ne vous dérangerait pas de revenir un autre... mois, j'ai à faire. Des recherches et tout et tout.
- Vraiment ! Pourrais-je vous être d'une quelconque utilité ?
- Oui, je ne crois pas que ce clown de Pettigrew ait fait à manger...
- Vo... vous voulez que je vous fasse à manger ?
- Oui. Ah ! On perd son langage fleuri ? Maintenant, je retourne à mes recherches."
Il se força, et ce fut avec grand effort, à ne pas courir. Lorsqu'il rabattit le voile qui séparait les deux places, il se jeta sur une chaise. Il mit sa tête entre ses jambes et resta là, à respirer profondément, jusqu'à ce que ses pensées reviennent juste un peu à la normale. Il fronça des sourcils et rappela Voldemort. "C'est vraiment pratique ce genre de truc."
"Voldemort !
Quoi encore ! Tu es venu rire un autre coup ?
Je suis loin de trouver ma situation drôle, en ce moment.
Que se passe-t-il ? demanda Voldemort, malgré lui, curieux.
Narcissa Malfoy est là.
- Ha ! Ha !... Je vois, tu es dans les tracas, mon ami. Hé ! Hé ! Hé ! Elle est une des pions de la Matrone Malfoy, Malicia VII. Tu n'as pas besoin d'avoir peur, le sort qu'elle a sur elle ne fait que la transformer en une nymphomane à ma vision.
C'est une plaisanterie, lui hurla Harry. Elle est... C'est la mère de...
Et, s'il te plaît éclaire-moi, ou est le raisonnement derrière ton babillage ? Elle est marié, et puis après, elle n'aime pas son mari et Lucius ne l'aime pas non plus. Elle est mère, et ensuite ? Ce sera la première mère à commettre l'adultère ?
Non, je sais tout ça, j'ai quinze ans, mais je ne suis pas idiot. C'est seulement que... C'est... vous... ce corps immonde... Comment... NON ! Réponds pas, je ne veux rien savoir. Je la jette dehors, un point c'est tout.
Hé ! Hé ! Hé ! La Matrone se doutera de quelque chose, et je ne la veux pas méfiante avant son heure de gloire dans l'autre monde.
Je m'en fous, tu t'arrangeras avec la vieille Malfoy. Je ne ferais rien de la sorte avec ce corps, avec cette femme, avec personne de ce fait...
Calme-toi, tu perds ton souffle, dit Voldemort qui reprenait doucement sa vengeance. Comme tu vas me coûter des tracas, laisse-moi m'amuser, ici... Juste pour que tu le saches, je ne te demandais pas la permission. Tu ne veux pas Narcissa avec mon chef-d'oeuvre de corps, commença le mage noir, se foutant des bruits de déglutissement de Harry. Je vais vouloir avec le tien un membre de la même famille.
Tu n'es qu'un...
Rien ne sert de me flatter, jeunôt."
Harry resta seul avec les rires de Voldemort avant de fermer le lien qui les unissait avec rage. "Laisse tomber, la cure de jouvence. Je cherche l'antidote au changement de Lulou Rou." Il se concentra dans les livres, il allait commencer la lettre "H", lorsque la voix de Narcissa le fit sursauter. Il se retourna, lui demanda ce qu'elle voulait. Le souper était prêt. Il se redressa lui sourit raidement et lui dit, ordonna, de retourner chez elle. Il n'avait pas envie qu'elle soit près de lui, aujourd'hui. Peut-être un autre jour. Avec une jolie moue, elle sortit de la tente et disparue. Harry s'assit, les jambes en coton et attendit que son coeur se calma et que l'envie de vomir ne s'en aille. Il regarda le plat qu'elle lui avait fait et commença à se servir. Il poussa un soupir parfaitement audible et pensa aux Malfoy, il espérait réellement que tout allait s'arranger pour eux, il allait garder ça secret. Il était certain que sa némésis éternelle savait qu'il garderait cette histoire pour lui. Pour la première fois qu'il connaissait les snobs, il ressentait de la pitié pour Malfoy.
D'accord, c'était son idée, mais fallait-il vraiment qu'il surveille le moindre fait et geste du môme ? Il regarda Harry de ses yeux ennuyés et se mit à corriger les devoirs de ses élèves. Il se souvint du moment qu'il avait annoncé à sa famille qu'il allait devenir enseignant, c'était une de ces rares fois où tout le monde qu'il adorait était présent. Un frisson lui parcourut l'échine dorsal et il leva les yeux. Qu'est-ce que Potter avait à le regarder depuis tout à l'heure ? Ils venaient de souper, tout les deux ensemble, Harry avait décidé de faire quelques devoirs avant d'aller se coucher. Le lendemain, comme tout avait été décalé pour sa punition, il allait avoir cours.
"Qu'y a-t-il Potter ?
- Rien du tout, monsieur Malfoy.
- Pourquoi vous ne complétez pas ce devoir et allez vous coucher par la suite ?
- Okay ! Voulez-vous me rejoindre, quand j'aurai fini ?
- J'espère pour votre maison que c'était un lapsus de votre part."
Harry ne fit que sourire et se pencha à nouveau sur son travail. Malfoy grogna silencieusement, le gamin se moquait de lui et il détestait que l'on se moque de sa personne, surtout de cette manière. Il plissa des yeux, son heure allait finir et un fantôme allait prendre la relève pour la nuit. Cet être affable qu'était la Dame Grise. Il pensa à appeler Peeves, mais il savait que Albus ne lui pardonnerait pas cela. Cela donnerait une bonne leçon à cet impertinent. Il referma son cartable, se leva et alla se poster à la fenêtre. Il vit son fils dehors avec ses deux bull-dogs, son meilleur ami et sa soi-disant dulcinée. Il était huit heures passées, il y avait le professeur Loky Hadès qui s'approchait d'eux. "Quelle drôle d'équipe. Crabbe et Goyle sont des simplets, Zabini est un snob de première classe et Parkynson est follement amoureuse de mon fils ; et toutes ses déclarations sont fausses. Pourquoi ? À cause de nous leur parents, soupira-t-il, avec dégoût. Crabbe et Goyle sont d'une intelligence moyenne, capable de réussir leur cours sans "aide" de Draco, mais être intelligent et avoir de gros muscles leur auraient peut-être apportés des problèmes. Vaut mieux un imbécile docile. Zabini possède le plus grand coeur jamais vu, mais les personnes telles que lui sont les plus facilement blessées et meurtries. Parkynson est amoureuse de Mathias Derrick, la pauvre insécure, elle devrait se mettre en avant, mais ne fait rien." Malfoy senior ne voulut pas trop penser à son fils, mais lorsqu'il entama ce chemin s'était pour se faire déranger.
"Monsieur.
- Oui, Potter, fit-il en remarquant que son tour finissait bientôt.
- Je ne suis toujours pas certain de votre loyauté. Est-ce que vous êtes vraiment du côté de Dumbledore ?
- Bien sûr que non.
- Pardon ?
- Cela fait longtemps, dit Lucius, d'un ton rêveur, mais quelqu'un a réussi à me faire comprendre qu'il n'y avait ni blanc ni noir.
- Un zone grise ? Bof !
- Allez-vous coucher... Et, je ne suis du bord de personne, comme tout autre humain, je me battrai lorsque ma vie et celle de ma famille sera en danger."
Voldemort ne dit rien, mais il eut un vilain sourire sur les lèvres, il entra dans sa chambre. Lucius le regarda, plissa les yeux et tourna son regard vers l'extérieur. Il vit le groupe revenir à l'intérieur, sous le regard sévère du professeur de runes. Il sourit à lui-même, il savait qu'ils n'allaient pas perdre de point. Il n'aimait pas le fait que son fils traîne avec les deux costauds. Il connaissait leurs pères et ne leur faisait pas confiance. Il regarda la lune, demain serait une nuit de pleine lune. Il allait remplacer Remus dans tous ses cours pour au moins trois jours. Assistant d'un loup-garou, il se souvint de la réaction de Rosanna.
- Qu'ai-je dit de si drôle ? demanda Lucius en regardant la benjamine de Marcus Roman Malfoy et Estella Amiens.
- Je ne puis savoir, pouffa Marius.
- Père, la plaisanterie était vraiment intéressante, mais je ne l'apprécie pas autant que tante Rosie et oncle Marius, dit Draco, en fixant son père du regard.
- Luchaviel, Narcissa, vous croyez en ma parole, au moins.
- Désolée, Lucius, chéri. J'aimerais avoir en main cette lettre.
- Ils me l'enverront au début du mois d'août.
- Bien, nous saurons à ce moment, donc, cher.
- Grand frère, pourquoi tu t'es embarqué dans cette histoire ? demanda Luchaviel en s'assoyant à côté de sa petite amie, Serena Mertellus.
- Voilà, comment c'est arrivé. Hum ! Albus Dumbledore, ce vieux fou, a décidé qu'il ne pouvait faire confiance qu'en ce Remus Lupin, fit-il avec une grimace. Lorsque j'eus vent de cette nouvelle atroce, pensant au fait que Draco allait se retrouver avec un loup-garou comme professeur... J'ai sauté sur l'occasion pour leur proposer une idée.
- Laquelle ? demanda Favry, son cousin.
- De prendre quelqu'un du ministère, en qui on pouvait avoir pleine confiance pour veiller à ce que ce monstre prenne sa potion et qu'il ne soit pas un danger pour les enfants.
- Comme c'est toi qui avait l'idée, commença Luchaviel, en riant dans les cheveux sombres de son amie.
- Ha ! Ha ! Ha !
- Il est certain que vous avoir tous m'enlève toute possibilité d'ennemi."
Lucius Malfoy regarda son monde. Marius Jay Malfoy avait tous les traits communs des Malfoy, les cheveux blonds presque blancs, les yeux gris aciers, mais un large sourire sur les lèvres. Il portait ses lunettes. Sa femme, Nanette François, une française de St Denis, était à ses côtés. Il avait toujours connu Marius pour être un homme sérieux, il avait étudier à Nietsche's Futur, en Irlande, et était devenu un docteur en Histoire. Lucius croyait que le fait qu'il se soit marié à cette femme, une enfant de moldus, l'avait changé, et pour le mieux. Sur ce point, Estella Amiens n'était pas du tout d'accord avec lui. Il savait, malgré son sourire bon-enfant durant les réunions familiales, il souffrait du fait que sa mère ne semblait pas accepter sa femme et ses enfants. "Seigneur, mère ! Il a quarante ans, il peut bien vouloir la femme qu'il veut, une chance qu'il était au loin lorsqu'il s'est marié !"
Il tourna son regard vers sa petite soeur, elle avait vingt-et-un ans, elle était comme beaucoup de femme qui naissait de sang Malfoy, différentes des mâles. Elle avait les cheveux noirs, mais les yeux gris qui les caractérisaient presque tous. Il sourit en la voyant rire d'une des plaisanteries de sa belle-soeur, de tous les quatre, il était sûr qu'elle était la mieux sortie. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle avait trois grands frères qui avaient veillé sur elle, sur son apprentissage. Ils avaient été de vrais mère-poules, surtout Luchaviel. Ils n'avaient pas pu résister. Elle avait forcé son fiancé, Egon Gerhard, à venir. Lucius fronça des sourcils à ce moment-là, ils n'avaient pas encore eu un mot en privé avec ce jeune homme. Il avait vingt-six ans et travaillait en Allemagne dans ses propres compagnies de baguette et de balai. On aurait dit que les frères Malfoy allaient faire leur discours usuel, il se souvenait avec un sourire satisfait de cet autre imbécile, il ne se souvenait plus de son nom, qui avait voulu courtisé la perle rare de Marius, Lucius et Luchaviel. "Où est-il au juste ?"
Favry Marois Malfoy, le fils de Owain Malfoy et de Beth Robertson. Il avait 45 ans, et avec tous les efforts qu'ils accumulaient... Ils étant, Gauvain, son demi-frère, Solange, sa femme, Luchaviel, Marius et Rosanna. Leur aîné avait réussi á se déridé. Il était aussi rigide, sévère et méchant que les autres Malfoy, mais la traîtrise de son père lui avait ouvert les yeux, c'était pour cela qu'il se laissait aller avec sa famille. Ils avaient bien réussi. "Oncle Owain, je sais que vous vous retournez dans votre tombe et Juliet, que tous les dieux aient votre âme." La femme du cousin Favry était un petite femme rondelette tout mignonne qui avait une grande joie de vivre. Leur mariage était arrangé avec les Ferucchi d'Italie. Elle portait un nom français car sa mère était française. Donc, Favry Marois Malfoy et Solange Madonna Ferruchi s'étaient engagé dans la voie du mariage avec méfiance au début. Mais, aujourd'hui en était la preuve, ils étaient tombés amoureux l'un de l'autre en cours de route.
Narcissa MacMillan, sa femme. Il soupira mentalement en la regardant sourire. Luchaviel lui faisait un clin d'oeil en lui racontant quelques mièvreries. Il ne l'aimait pas, il avait essayé, ce n'était pas de la faute de la jolie femme, c'était la sienne. "Pff ! Au moins, une femme sur deux doit avoir entendu cette stupide phrase, trois fois dans leur vie." Il regarda le trésor de sa vie rire aux éclats, les joues en feu de ce que venait de dire son frère. Draco. Il sirota sa flûte de vin et regarda les étoiles. Ils étaient tous à l'extérieur prenant du bon temps et juste être ensemble. Lucius était certain que son fils savait pour ses parents, en tout cas, il savait que le mariage avait été arrangé. Malgré le fait qu'il sortait avec elle, déjà à Hogwarts pour les apparences. Après la naissance de son fils, il avait espéré que le petit allait les unir, mais... "Au fait, c'est après la mort de Eileen. Elle s'est refermée. Elle avait toujours voulu une fille et... pensa sombrement Lucius. Sa mort lui a brisé le coeur. De plus, elle passe beaucoup trop de temps avec mère. Il me faudrait aborder ce sujet."
Luchaviel Malfoy. Le seul de tous les Malfoy mâles présents qui ne lui ressemblaient pas, en caractère. C'était peut-être parce qu'ils avaient vécus séparer, contrairement à ce que l'on disait : ce n'était pas tous les jumeaux qui se ressemblaient. "Je dois être le jumeau démoniaque." Il n'avait jamais pardonné à sa mère d'avoir menti à tout le monde, surtout lui. D'avoir caché son petit frère. Père lui avait toujours dit qu'il avait un jumeau, mais qu'il était mort dans son sommeil, trois jours après sa naissance. C'était cela aussi le problème, il y avait presque toujours un des deux enfants, qui recevait plus de la mère que l'autre. Il avait été celui-là, son frère avait été faible, et semblait l'être toujours aujourd'hui, c'était pour cela que sa mère l'avait fait disparaître. Aucune faiblesse dans la lignée des Malfoy. "Je ne la comprendrai jamais, je ne suis pas si cruel... Je ne le lui pardonnerai jamais, malgré ce que pourra me dire Marius. Jamais vu un fils si dévoué à sa mère..." Ils avaient découvert l'existence de l'autre à l'âge de huit ans et s'étaient rencontrés à quatorze ans. Depuis ce jour, ils ne se passaient pas un jour sans que l'un n'écrive à l'autre. Ils avaient des années de complicité à rattraper. Lucius était certain d'une chose, en ce qui avait trait à son jumeau, il lui cachait quelque chose. Ces sourires n'étaient qu'un masque, les Malfoy étaient tous bons là-dedans, pour empêcher son frère de voir ce qui se cachait dessous. Il poussa un soupir.
Lucius se frotta les yeux, Gauvain Raphaël n'avait pas pu venir, il était très occupé. Il était le demi-frère de Favry, bâtard Malfoy qu'Owain n'avait jamais voulureconnaître, même jusqu'à sa mort. C'était à cause de lui que Favry avait changé, il l'adorait, avoir été élevé enfant unique, il appréciait grandement le fait d'avoir un petit frère. Qu'ils ne soient pas de la même mère ne le dérangeait pas trop.
"Lucius, aimé, que se passe-t-il ?
- Rien, Nanette, j'étais profondément ancré à mes pensées.
- À tes sourcils froncés, commenta Favry, en exhalant la fumée de son cigare, elles n'étaient pas très motivantes.
- Ne t'inquiètes pas, cousin, elles étaient très motivantes.
- Dans quel sens, demanda Luchaviel, sourcils levés.
- Que j'étais l'homme, malgré son ironique et sombre passé, le plus chanceux de la planète."
Personne ne lui répondit, ils ne firent que lui sourire sincèrement et tournèrent des yeux, juste un peu mouillés, vers les constellations.
Peter Pettigrew était beaucoup de chose, un poltron, c'était vrai. Un traître, il était d'accord. Il était naïf, fallait pas le blâmer. Maladroit, cela pouvait encore passé. Il était tout cela, et plus encore, sauf un idiot fini. Il regarda le vendeur dans les yeux, il détestait marchander, réellement. Il voulait retourner vite aux côtés de son maître. Il avait trouvé un livre excellent, le sortilège à l'intérieur ne prendrait qu'une nuit de sommeil et le tour était joué. "Faut dire que je suis soulagé qu'il veuille ressembler à un être humain, à nouveau." Il avait peur, il avait pris beaucoup de temps, est-ce que le maître allait lui jeter un des sorts maudits ? Il en était sûr. Il poussa un soupir en se rappelant ses deux derniers jours. Son maître avait beaucoup changé, il s'était adouci ? "Non, cela ne sonne pas bien, il n'a toujours que du mépris pour moi, mais ce n'est plus pareil. Je devrais peut-être demander à Nagini, comme l'a fait Isobella. Je peux toujours rêvé, je ne sais pas pourquoi elle me déteste tant, cette vipère."
"Finis les plaisanteries, sale plouc ! Ce sera quinze gallions et pas plus, okay.
- Allez voir ailleurs, crét... Aargh !
- Mon maître, grogna Peter, en l'attrapant par la gorge de son nouveau bras, n'est pas du genre patient, il veut ce livre, maintenant où je saurais où l'envoyer s'il me cherche des noises.
- Vo... votr... m... ma...
- Oui, Celui-Que-Je-Ne-Nomme-Pas-Encore-Et-Qui-Te-Fait-Quand-Même-Trembler !" fit-il en lui montrant son autre bras.
Ce n'était vraiment pas difficile de se faire comprendre avec un misérable tatou sur le bras. Il alla dans une ruelle sombre avant que le commerçant ne revienne à ses esprits et n'appelle à l'aide. Il adorait le capuchon qui lui évitait d'être reconnu. Il disparut pour apparaître devant la tente pour voir une Narcissa se sauver en courant, comme si elle avait le feu aux fesses. Il avait toujours su qu'il se passait quelque chose entre ces deux-là, mais quand même c'était un plus gros choc de voir ses impressions confirmées.
Harry qui était sous sa tente avait trouvé une dizaine de sorts, d'incantations, de références pour avoir un corps plus humain et plus "beau", mais aucun signe d'antidote de Lulou. Il commençait à croire qu'il n'y en avait pas, mais il se rappela que l'endroit n'était pas comme le manoir des Riddle, avec ses tonnes de livres. Si seulement, il pouvait se retrouver là-bas, mais il se souvint de ce que Balthazar lui avait dit, l'endroit avait été perquisitionné. Il n'y avait plus personne qui y habitait, de toute façon. Il passa une main séchée sur son front et de l'autre main passa la liste des titres du glossaire, du livre qu'il avait entre les mains.
Il entendit un bruit de pas, il leva les yeux pour lâcher un juron, se lever et échapper le livre qu'il avait entre des doigts rendues molles comme de la gelée. S'il était certain que Voldemort avait un corps insensible, il s'était trompé. Il commença à suer à grosse goutte en reculant lorsque la femme se mit à avancer, elle était très peu vêtue, seulement de dentelle et de soie qui ne laissait rien à l'imagination.
"Maître...
- J'avais dit non, et c'est toujours...
- Vous ne comprenez pas...
- C'est vous qui ne comprenez rien à rien, je ne suis pas...
- Je vous aime, maître...
- Cessez d'halluciner ! Sinon donnez-moi en de cette drogue... Vous êtes ensorcelée, ma chère...
- Non, c'est faux, ou si...
- Voyez...
- Par la flèche de Cupidon, petit-fils d'Aphrodite. Ce sont les lois des Dieux, vous ne pouvez y résister...
- Vraiment ? Que croyez-vous que je suis en train de faire ? Dégagez, c'est un ordre...
- Vous voulez me tuer en refusant de céder à votre désir ?
- Désir ?! Vous tuer ? Si ça peut vous mettre dans la tête que vous ne pouvez pas aimer, cette... cette chose...
- Mais c'est votre corps, il est magnifique...
- Bon, je crois que c'est assez, je vais vomir si vous continuez...
- Tom...
- Hé ! On se calme, lâchez-moi, s'écria Harry paniqué, en la repoussant violemment.
- Oh ! Ce sera violence cette nuit ?
- Non, ce sera dehors, je romps...
- Vous ne pouvez brisez ce lien qui existe...
- Que faîtes-vous de Lucius ?
- Il ne me fait plus jouir depuis longtemps, il est devenu si frigide et fla...
- Hé ! J'avais pas besoin de savoir... M... mais Draco...
- Il ne m'est que déception, je ne le veux plus dans ma vie...
- Votre famille, votre vie...
- Vous êtes ma famille, ma vie... Voldemort...
- Cessez, ce n'est pas mon nom, tangua Harry, il commençait à avoir le tournis, à tenter d'éviter la femme en tournant autour de la table.
- Assouvissez cette soif en moi, maître !
- Pas question ! VOLDEMORT !
Merde ! Je dormais, qu'est-ce qui se passe ? bâilla Voldemort, en se redressant dans son lit.
Cette folle est de retour, elle est malade, elle me court après et ne semble pas fatiguée de courir en rond après moi. Qu'est-ce que je fous ?
Fais un homme de toi et rentre dans le tas. Tu vas t'amuser, j'en suis sûr.
Je vous déteste, vous... je...
Hé ! À qui la faute, hein ! Je te ferais remarquer que c'est toi qui m'a jeté ce sort.
Si tu n'étais pas un tel salopard, je n'aurais pas eu besoin de le faire.
Pff ! Arrange-toi ! La femme se calmera lorsqu'elle aura été satiété.
Quoi ! Voldemort ! Voldemort !
- Mais maître, c'est votre nom.
- Ta gueule pétasse, je suis Harry Pot...
- Quoi ! fit la dame, sobre tout d'un coup.
- Oublies ce que je viens de dire, je suis Voldemort.
- Harry Pot... ? Harry Potter ? Le Polynectar ! s'écria-t-elle, sans perdre de temps à la réflexion. Que fais-tu sale...
- Je suis Voldemort...! ah ! ...OBLIVIATE !"
Le sort qui sorti de sa baguette fut fulgurant. Narcissa Malfoy revola contre la bibliothèque, la brisant sous son poids. Les livres et les morceaux de bois lui tombèrent dessus. Avec horreur, Harry courut lui porter assistance. Elle avait perdu connaissance et avait une petite blessure au front, il espérait ne pas l'avoir frappée trop fort. Il la coucha dans son lit et pensa à un sort pour qu'elle puisse arrêter de lui courir après, il se souvint de ce que lui avait dit Voldemort et jeta un sort inventé sur l'heure.
"Blix !"
Il murmura le sort doucement et sentit tout d'un coup le corps de la dame se refroidir. Elle n'allait plus lui courir après, enfin jusqu'à ce que cette Matrone lui rejette le sort. D'ici là, il avait intérêt à trouver la formule pour revenir dans son corps. Il n'avait pas envie de savoir combien de jolies femmes trompaient leur mari avec ce paquet d'os. Il recula rapidement, faillit trébucher sur Nagini qui le regarda avec curiosité, et retint son souffle lorsque madame Malfoy ouvrit les yeux. Elle cligna des yeux deux ou trois fois, un petit sourire paisible apparut sur ses lèvres, il ne manquait plus que la cigarette. "Et le partenaire !" s'écria mentalement la dame en se redressant. Elle se tourna et vit que son maître était près d'elle. Elle eut un large sourire et s'approcha de lui. Harry eut un frisson de dégoût et leva sa baguette.
"Avada Kedavra ! Désolé, Voldie, mais j'espère que ce sera une de moins."
La femme resta les yeux grands ouverts, pupilles dilatées, elle regardait son maître avec un sentiment de trahison dans les yeux. Elle trembla et s'accota au miroir. Elle avait pâli radicalement. Il ne fit que la regarder avec toute la haine et le dégoût qu'il pouvait mettre dans son regard.
"La prochaine fois, je ne manquerai pas mon coup. C'était un avertissement. Draco mérite mieux qu'une mère qui va vendre son cul au plus offrant. Je n'ai pas besoin de savoir où il a été passé, je ne suis pas intéressé. Si vous avez des problèmes avec votre mari, réglez-les avec lui, pas moi. Si votre Matrone me renvoie une autre de ses salopes, je ne me gênerai pas pour la tuer et la donner à Nagini. Une dernière chose pour que cela rentre bien dans votre petite tête : Je Ne Suis Pas Intéressé. Maintenant, dégagé avant que je vous jette le cruciatus dans les os. Dégagez !"
Le ton qu'il avait utilisé, monocorde, uni et sans vie, la sortit de sa torpeur sexuelle et de choc. Elle se redressa rapidement, pris ses souliers et courut hors de la tente, comme si elle avait une horde de loups lui courant après.
Harry s'assit passa une main tremblante sur son crâne dégarni et se laissa tomber sur le lit. Il ne voulait plus rester dans ce corps qui ne ressentait presque rien, qui ne voulait pas lui permettre de ressentir au maximum la culpabilité qui le rongeait en ce moment. Il n'aimait pas du tout ce qu'il venait de faire, mais c'était ça où échapper son nom à nouveau ou se faire violer. Il fit une grimace en pensant à cela et se redressa lorsqu'un toussotement se fit entendre. Il vit Peter qui le regardait avec anxiété, il fronça des sourcils, il se demandait pourquoi cette nervosité, mais ne dit rien. Il se pencha pris Nagini dans ses bras et commença à la caresser. Il voulait quelque chose de froid entre ses bras pour se calmer. Il fit signe à Queudever de s'approcher et attendit les nouvelles.
"J'ai de bonnes nouvelles mon maître. J'ai trouvé le livre, il ne m'a pas coûté trop cher et la potion de jouvence se fait en deux heures et cela prend une nuit de sommeil à opérer et... c'est irréversible.
- Irréversible ? Ma vengeance, salopard ! Bien joué, Pettigrew, tu es un vrai rat de bibliothèque. Tu es bon en recherche, on dirait.
- Oui, maître. J'étais assez bon quand j'allais à Hogwarts, mais je n'ai plus eu le temps de pratiquer.
- Je vais peut-être t'envoyer à une autre mission. J'espère que tu seras capable de trouver une personne.
- Je ferais de mon mieux, maître. Commencerions-nous à l'instant ?
- Parfaitement. Je ne veux plus passer une seconde dans cette horreur."
Ils préparèrent les ingrédients. Demain matin, Harry allait avoir un tout nouveau corps. C'est à ce moment-là qu'un plan se forma dans sa tête. Il allait trouver cette femme coûte que coûte, même s'il devait révéler qui il était à Peter pour lui donner plus de force dans ses recherches. Il avait bon espoir, de retrouver son corps avant le premier octobre. Sinon, il ne saurait réellement pas quoi faire face à la bande de mangemorts qui allaient être présents.
Voldemort n'arrivait plus à dormir. Il était trop excité, il ne savait pas pourquoi son corps d'adolescent refusait le repos qui lui serait nécessaire demain. Il grogna et s'assit au sol. Il prit sa baguette et commença à soulever des moutons de poussières. Il s'embêtait, il voulait retrouver le sommeil, gâché par Stupide-Emmerdeur-Potter. Il vit une araignée du coin de l'oeil et lança le sort de la mort. Rien ne se produisit, il fronça des sourcils, regarda sa baguette et la repointa sur l'araignée.
"Avada Kedavra ! Avada Kedavra ! Merde ! hurla-t-il, effaré. Crucio ! Impero ! Avada Kedavra !... Mais... mais... qu'est-ce qui m'arrive ? Je ne peux pas faire un sort simple ? Windgardium Leviosa ! Aeuh ! Okay ! Ceci marche, fit-il en faisant tournoyer la pauvre créature. Accio drap ! Accio drap ! Hé !"
Dans sa détresse, il ne s'était pas rendu compte que la Dame Grise était allée appeler un des plus proches professeurs. Elle n'avait pas aimé entendre le sort impardonnable crier de la chambre. Elle ne voulait pas savoir ce que Potter allait pouvoir lui faire, peut-être que Nick avait raison et que Harry avait perdu la tête. Le monde des sorciers serait perdu, alors !
"Alohomora !"
La porte s'ouvrit avec un tel fracas qu'elle sortit de ses gonds, sous le cri de Voldemort. Il entra dans la salle adjointe, les yeux fous, pour chercher le fantôme, elle n'était pas là. Tant mieux pour elle.
"Morsmordre ! hurla-t-il. Non, plus. Expecto Patronum ! Non, plus. Serpensortia ! Meeerrde !
- Harry ! murmura Remus, entouré d'Albus et de Loky.
- Merde ! Merde ! Merde ! Avada Kedavra ! Crucio ! Avada Kedavra ! fit-il, ne l'entendant pas.
- HARRY !
- ...
- Que se passe-t-il ? demanda effaré Dumbledore devant le regard fou qu'Harry leur jeta.
- Cet idiot, aboya Harry, la rage aux lèvres. Je ne peux pas faire de magie puissante, moi, le m... ! Il est mort, je le tuerai de mes propres mains, vous entendez. POTTER ! TU VAS MOURIR !
Qu... Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ?"
