Chapitre 5
Harry, tu es... Voldemort ?


"Bien, tout va bien aller, maintenant. Enfin, je l'espère, maugréa, mentalement, Charlie. Je ne m'étais pas dit que je flipperais s'il y avait encore une réunion ?..." Tous les professeurs étaient à nouveau réunis dans leur salle pour discuter d'un autre plan. Dumbledore ne voulait pas attendre une journée de plus, il voulait retrouver cette Lulou Rou, le plus rapidement possible. Il se demandait seulement comment procéder avec les professeurs et leurs cours et comme il ne voulait pas que l'affaire s'ébruite, il décida que cela devait rester entre eux. Il trouvait cela très étrange que personne de l'extérieur ne lui ait envoyé une missive sur la situation à Hogwarts, vu les dizaines d'hiboux qui s'étaient envolés, hier matin. Il regarda ses enseignants et Balthazar. Le dernier semblait agiter, il avait toutes les raisons de l'être car Albus allait lui demander de partir chercher son ancienne petite amie. Il allait, aussi, lui demander des nouvelles d'Isobella Clutch, mais en privée, personne ne savait que Balthazar lui avait recommandé cette femme et il avait l'intention que cela reste ainsi. Lucius semblait s'ennuyer royalement depuis que Loky leur avait raconté ce qui s'était passé, hier au soir, dans la chambre de Harry, il n'avait rien dit, aucun commentaire cynique de sa part. Il était certainement intrigué, mais pas plus que cela. Severus regardait, impassible, Charlie Weasley qui croisait et décroisait les jambes. Albus sentit la colère et la déception radiées du jeune Weasley et la curiosité de son maître de potions. Il se racla la gorge et ouvrit la bouche, mais Balthazar se leva.

"Écoutez, je ne sais pas ce que vous comptez faire, mais je pars.
- Pourquoi faire ? demanda Remus Lupin, perplexe.
- Chercher. Je ne sais pas où elle se trouve, mais je sais à qui demander. Et... non, je ne peux pas vous donner la liste des personnes que je contacterai. Ce sont des moldus de toute façon.
- Moldus ?
- Oui, madame Sinistra. Je vivais en Amérique lorsque je l'ai rencontrée, nous nous sommes faits des copains. Je commencerai avec eux.
- Mais, vous allez faire cela seul ?
- J'ai toujours opérer seul, monsieur Malfoy, merci de votre inquiétude, fit-il, sourire en coin lorsque ledit Malfoy renifla dédaigneusement.
- Soit, Balthazar, mais je voudrais un rapport sur ton parcours et tes trajets. J'ai l'impression qu'il y aura du danger.
- Bon vieux Dumbledore. Ne t'inquiète donc pas, je ris à la face du danger.
- Ne ris pas trop fort, tu pourrais t'étrangler, dit Albus, d'un ton pince-sans-rire. N'oublies pas que tu as affaire à un loup-garou.
- Yup ! Et vous n'avez qu'affaire avec Remus que depuis le début des cours, dit Balthazar, gardant un visage serein devant un Snuffles grognant. D'accord ! Elle n'était pas excellente, pff ! N'aies pas peur, Albus, tu les auras tes rapports, je vais préparer mon départ. Je t'attendrai dans ton bureau pour t'indiquer ma première destination et tralala.
- Vous lui faîtes vraiment confiance, Albus ? demanda Lucius, après le départ tranquille de Balthazar.
- Oui, monsieur Malfoy. Je voudrais que nous fassions nos propres recherches pour avoir une meilleure chance de la retrouver.
- Comment procéder, Albus ?" soupira Charlie en se calmant.

Remus resta silencieux tout le restant de la réunion. Il était inquiet, bien entendu, il était horrifié de ce qu'il avait entendu au début du rassemblement. Il était neuf heures du matin, la réunion tirait à sa fin et il semblerait qu'ils n'aient été capable de trouver qu'une seule idée. Une marche dans le passé. Balthazar leur avait dit que la jeune femme avait fait parti des Gryffondors au début des années '80 et qu'elle ait disparu après seulement un mois à Hogwarts. Dumbledore et MacGonagall se souvenait vaguement de la jeune fille et de sa famille lorsque celle-ci vint à l'école pour exiger des explications sur la disparition d'un de leur membre. C'était un début comme une autre. Ils allaient retrouver les parents de la femme, le Ministère de la magie avait un registre sur tout cas bizarre et la disparition de Lulou G. Rou avait été suspecte. Les fonctionnaires du ministère des mystères avaient été obligés de classer le cas dans "à résoudre". "Ce qui veut dire lorsque leur pile de mystères ténébreux aura diminué drastiquement, pensa avec morosité Lucius. Et bien, je crois que je vais être obligé de m'avancer d'un pas. Han ! Pourquoi le devrais-je ? J'apprécie Potter autant que j'apprécie les moldus... C'est de la faute de Luchaviel et de Draco, tout ça. Une retrouvaille avec ma conscience, peuf !" Sur ces dernières pensées Lucius se racla la gorge en se redressant, attirant tous les regards ainsi. Remus soupçonna tout de suite quelque chose de lui, il n'était pas le seul, Severus fronça des sourcils en attendant ce qu'allait dire le blond.

"Je crois que je vais commencer par des excuses.
- Pardon ! s'esclaffa Sarm Derrick, un sourcil levé.
- Oui, profitez-en, ce ne sont pas des deux pour un, dit-il sombrement, ne remarquant pas les regards surpris de l'assemblée devant cette plaisanterie.
- Euh ! Pourquoi ? demanda madame Trelawney.
- Vous ne savez pas ? faillit répondre Lucius, mais se contenta d'un regard noir. Pour la simple raison que je suis resté silencieux sur une information à propos de cette Lulou Rou.
- Vous savez où elle se trouve ? demanda Charlie, prêt à se lever pour frapper Malfoy.
- Non. C'est mon fils... Commencez à m'interrompre, Weasley et il vous faudra le cruciatus pour me faire parler... Bien, il y a deux jours, après les cris de Potter, après la petite réunion que nous eûmes tous, Draco vint me voir pour m'avouer quelque chose, après l'insistance de son ami Blaise et les récentes nouvelles sur les bêtises de Potter. Il... Durant ses étés, après sa première année, il rencontrait quelqu'un la nuit, sans que nous, Mymi, Narcissa et moi, en rendions compte. Il s'était lié d'amitié avec Lulou G. Rou. Il... Pour cela, je le concède, c'est de ma faute, toujours lié dans mes affaires, ne me préoccupant pas de ses besoins d'affections... a dû se sentir seul et a accepté l'amitié qu'elle lui offrait. Voilà, mon fils sait qui est Lulou Rou.
- Saurait-il où elle se trouve ?
- Non, Dumbledore, il ne le sait pas. Pendant la période scolaire, ils s'écrivent, mais il n'a aucune idée de la destination de ses envois. Il m'a dit attendre une de ses lettres pour que je puisse lui écrire moi-même, un père se doit d'être inquiet quand une femme telle qu'elle demande le secret sur ces rencontres que je qualifie d'illicites, peu importe ce que dira mon fils. Pour résumé, nous en saurons peut-être plus si nous attendions sa prochaine lettre pour lui demander les effets de son sortilège et son antidote. Planifiez une rencontre même.
- Donc, pendant plus de deux jours... commença Charlie, en fusillant du regard l'aristocrate.
- Hum ! Je ne pensais plus à cela, j'étais plus ancré sur les cachotteries de mon fils, comprenez, dit-il d'un ton neutre. Et je n'étais pas si enclin que cela à vouloir aider Potter."

Dumbledore réfléchit un petit moment avant de céder à la logique de Lucius, mais il demanda au grand blond d'aller chercher son fils et de l'amener dans une heure à son bureau. Il voulait lui parler. Il se leva, geste qui, comprit toute le monde, terminait la réunion, il devait aller donner ces dernières nouvelles à son jeune cousin. Balthazar voudrait sûrement rester après cela. Tout devenait compliquer, Albus aurait aimer comprendre pourquoi la sorcière voulait tant l'amitié du jeune Malfoy, cette question le taraudait. En tout cas, il allait avoir une longue conversation avec le jeune homme, il ne recevra aucun reproche, mais il voulait connaître beaucoup plus cette femme. Il était certain que durant cette heure, Lucius aurait le temps de converser avec son héritier. En poussant un soupir et bougeant son vieux corps, Albus se demanda à quand le répit ? Il devait sauver Harry de lui-même, s'occuper de Voldemort et dans quelques jours une rencontre mensuelle avec l'Ordre du phénix. "Ce n'est vraiment pas mon mois, je devrais peut-être prendre ma retraite et laisser ma place à McGonagall... Non ! Je ne ferais pas ce tort aux enfants !" se moqua mentalement Albus. Il le devait, ces prochains jours lui apporteraient si peu pour rire.

"Stupide, loup-garou !" maudit Voldemort en regardant son professeur. Il connaissait déjà ce qu'il lui racontait. Un, parce qu'il avait déjà eu ce cours, pas reçut de la même manière, mais il savait ce qu'il devait faire des oeufs de cette créature. Et deux, parce qu'il avait eu cette immonde chose devant les yeux. Peut-être jolie pour certain, mais il n'avait jamais été intéressé par le monstre, mais par ce qu'il pondait. Il avait réussi à concocter, avec brio et intelligence, un poison qui faisait fondre la peau en laissant tout le reste net et sanglant, très bon pour les sacrifices et autres recettes nécessitant des organes humains frais. Les oeufs d'argent de l'Occamy lui avait été utile. Bref, il était de très mauvaise humeur parce que cette bête, inhumaine, n'avait cessé de lui jeter des regards plein d'inquiétude. "Il a raison de s'inquiéter, dès que j'aurais retrouver mon corps, je tuerai Potter de la plus délicieuse des façons, je garderai son crâne en trophée. Je conquérrai le monde de la magie et détruirai de la surface de la Terre cette sous-espèce qu'est le loup-garou." Il était légèrement rancunier, il n'avait pas apprécié ce que ces trois rigolos lui avaient fait. Et il n'aimait pas le fait que cet individu, peu importait que Voldemort détestait sa "malédiction", essayait de se faire rassurant avec ses sourires crispés et fades.

Juste parce qu'il avait tenté la magie noire. Tenté était le mot clé ici, il n'avait pas réussi aucun des sorts impardonnables qu'il avait proféré. D'accord, il était tombé dans une petite folie, lorsqu'il s'en était aperçu, mais ce n'était pas une raison, à son avis, pour que tout le monde se mette à marcher sur des oeufs lorsqu'ils venaient le voir. Il grogna, regarda le ciel bleu. Il était 10 heures passées, il avait son cours de Défense et tout ce qu'il voulait depuis qu'il s'était réveillé, s'était de pouvoir aller à la bibliothèque pour trouver solution à son problème. Il voulait retrouver son corps et se venger. Il voulait tuer Potter, oh comme il voulait voir ce jour ! Personne n'osait jouer avec lui et s'en tirer sans payer le plein prix. "Potter, je t'aurai, je ne sais pas quel était ce sort, mais tu ne m'enlèves pas ma magie de cette façon." Avec un grognement qui aurait rendu Sirius fier si cela avait été un autre moment, il se rappela ce qui s'était passé hier soir, après sa petite crise.

Flash

"Cet idiot, aboya Voldemort, la rage aux lèvres. Je ne peux pas faire de magie puissante, moi, le m... ! Il est mort, je le tuerai de mes propres mains, vous entendez. POTTER ! TU VAS MOURIR !
Qu... Mais qu'est-ce que j'ai encore fait ?
Ce que tu as fait ! CE QUE TU AS FAIT ?!? Tu m'as rendu impotent !
Merde ! Vous êtes avec Malfoy, c'est ça ! Vous voulez m'humilier, vous...
Sombre idiot ! Je ne parle pas de cette impotence là ! Je ne peux pas faire de magie noire... Je suis au niveau d'un gamin qui se voit offrir sa première baguette ! Oh ! C'est... une bonne nouvelle donc, mes amis seront en sûreté,
ria Harry, vraiment heureux de la tournure des évènements.
Prend garde à toi, dès que nous retrouverons nos corps respectifs, tu vas souffrir.
Voldemort, ne commencez pas ! Je...
Quoi encore ?
Désolé, mais je dois vous quitter. Nous reprendrons cette magnifique conversation plus tard... Impotent ! Qu'est-ce qu'il faut pas dire ?
les paroles de Harry firent écho dans la tête de Voldemort.
- Aaargh ! cria ce dernier en se laissant tomber à genou, les mains dans les cheveux.
- Ha... Harry ? demanda Remus en s'approchant doucement.
- Quoi ? grogna Voldemort, se souvenant qu'il était dans le corps de Harry-Futur-Cadavre-Potter.
- Est-ce que ça ira, monsieur Potter ?
- Stupide question, Hadès ! Rien, juste un cauchemar, très... réel. Je... désolé de vous avoir fait une frousse.
- Je vais appeler Poppy pour qu'elle t'apporte une potion pour t'aider à dormir sans rêve, dit Dumbledore en se redressant.
- Ce n'est pas la peine, dit rapidement Voldemort. Je vais mieux... Je vais retourner me coucher et... si cela ne vous dérange pas... Pourriez-vous réparer la porte de ma chambre ?"

Un lourd silence suivit, les trois hommes regardèrent Harry retourner dans sa chambre en traînant des pieds, front plissés par la concentration. Remus soupira, se tourna vers Albus qui décida à cet instant d'envoyer une lettre à chacun de ses employés pour les convoquer à une autre réunion. De retour dans sa chambre, Dumbledore jeta un coup d'oeil dans un grand miroir, face à son lit, il soupira de mécontentement devant ce qu'il vit. Il passa une main veinée sur ses yeux et s'allongea. Il poussa un autre soupir qui intrigua Fumsek qui le regarda. Le petit oiseau pencha la tête sur le côté et attendit un moment avant de s'envoler vers le miroir. Il atterrit sur un de ses manchons et regarda ce qu'avait pu voir le directeur. S'il avait pu le faire, il aurait hausser un sourcil perplexe et curieux, mais il manquait cela à son anatomie. Il revint à son perchoir et, enfouissant sa tête sous son aile, il s'endormit. Les prochains jours allaient être intéressants, de toute façon, ce siècle avait su se montrer très captivant pour l'oiseau.

Fin

Remus regarda Harry et fronça des sourcils en se rendant compte que son élève n'était plus là. Il ne dit rien, il se doutait que quelque chose n'allait pas avec le jeune homme. "Je devrais peut-être lui donner les dernières nouvelles ? Albus ne nous a pas interdit de lui parler des réunions, surtout que cela le concerne." Se décidant, Remus se leva, approcha une chaise du bureau de Harry qui tourna des yeux vides d'expression dans sa direction. Remus lui sourit en s'assoyant.

"Harry.
- Ouais !
- Hum ! Depuis le jour où tu as bu cette potion, nous avons eu plusieurs réunions. Dernièrement, il nous ait apparu que quelque chose n'allait pas chez toi.
- C'est l'euphémisme de l'année...
- Nous nous sommes tous entendus sur un moyen pour t'aider.
- Vraiment ? ironisa presque Voldemort.
- Oui, nous avons décidé de retrouver mademoiselle Lulou G. Rou pour qu'elle puisse nous donner l'antidote à tes maux si c'est nécessaire.
- Vous savez où elle se trouve ? ENFIN !
- Non, mais...
- CONNARD ! Pourquoi tu me fais perdre mon temps ?...
- Grâce au jeune Malfoy nous pourrons peut-être, même sûrement, la retrouver.
- Comment ?
- Je sais que c'est étonnant venant de la part de jeune Draco Malfoy, mais il a avoué à son père être ami avec Lulou et qu'ils s'écrivaient. Nous attendrons qu'il reçoit sa lettre pour lui envoyer par la suite notre propre missive demandant des informations sur le sort que tu as utilisé.
- C'est... Fantastique ! Dès que je retrouve mon corps j'offre une récompense à toute la famille Malfoy, je vais peut-être même vouloir rencontrer la Matrone... Hum ! 'Faudra me préparer alors...
- Harry ?
- Je vais bien, juste étonné que Malfoy me sera d'une grande aide pour la première fois de sa vie.
- Ha ! Ha ! Ha ! Juste ne pas oublier de le remercier, alors.
- Merci, Remus, se força à dire Voldemort. Tu me redonnes espoir ! Vivement une pause pour que je puisse vomir !
- Ce n'est rien, allez le cours est fini, tu as une pause de trente minutes avant de dîner..."

Voldemort mit Remus en sourdine par la suite. Il pensait aux nombreuses tortures qu'il allait devoir appliquer à Potter. Une sombre pensée traversa son esprit, il ne voulait pas donner la chance à Potter de ne plus être à porter de la main lorsque son moment arriverait. Il fronça des sourcils, il allait devoir y réfléchir vraiment. Mais pour l'instant, il se demandait ce que faisait Potter. Il espérait que son côté gryffondor l'empêcherait de mettre sa menace à exécution, il voulait retrouver son corps sans aucune modifications. Il soupira devant cette pensée, il décida de contacter Potter. Il trouvait ce lien entre eux très captivant. C'était un moyen de communication qu'il allait devoir suivre, les appels qu'il faisait étaient douloureux pour ses mangemorts, ce n'était pas qu'il s'en souciait, mais... "Une minute, ne me dis pas que je ne sens plus le besoin de leur donner la vie dure à cette bande de nullité finie ! C'est quoi ce sort de merde qui joue avec la tête des gens ?"

"Potter!
Quoi ! Seigneur, je dormais !
Hon ! Pauvre, 'tit chou ! Tu faisais des beaux 'tits rêves ? Allez réveil, corniaud ! J'ai pas que ça à faire,
grogna mentalement Voldemort, en regardant Remus s'en aller en lui jetant un dernier sourire.
Qu'est-ce que tu me veux ?
J'aimerais savoir ce que tu as fait avec mon corps.
Gee ! La même putain de rengaine avec toi. J'en sais rien, j'ai pas encore vu le résultat !
Qu... Q...
Quoi ? Perdu ta langue ? Oh ! C'est vrai... Hon ! Je suis si désolé !
nargua Harry, en se redressant sur son lit. Je ne te l'avais pas dit, hier ? J'ai réussi à trouver le moyen de ressembler à un être humain. Hun-haan ! Je vais voir le résultat et je vais te donner mon commentaire sur le travail d'une nuit. Ha ! Ha ! Ha !"

Voldemort était assis, regardant droit devant lui sans rien voir. Son visage était très calme, en tout cas, son visage d'emprunt le semblait. Ses yeux qui avaient toujours les lunettes, il n'avait pas pu performer le sort pour les modifier, semblaient glauques. Pour un observateur extérieur, il aurait semblé en pleine méditation. Loin de là ! Ce corps maigrichon par la puberté était assailli par une forte émotion, la haine. Voldemort qui ne connut que cela toute sa vie, la haine de ses origines, la haine de l'orphelinat, la haine de la solitude, la haine des favoris, la haine des gens aux pouvoirs... Ce n'était pas maintenant que cette émotion allait se retirer, peut-être que certains effets du sortilège le ramollissait, mais il n'allait pas oublier quelque chose d'aussi exquis, d'enivrant, de revigorant que la haine. Dire que Potter avec ses manigances se voyait être la cible de ces sentiments profonds. "Tu ne perds rien pour attendre..." Voldemort cligna une fois des yeux et son corps se mit à trembler, à l'assaut de la haine qui circulait dans les veines de celui-ci. Il détestait par-dessus tout que l'on se moque de lui, il allait trouver un moyen pour tuer Harry et cela était une promesse.

"Voldemort ! Je crois que je n'ai pas... Hum !...
Quoi ?
demanda Voldemort, suant à grosses gouttes, se demandant pourquoi Harry hésitait à se moquer de lui.
J'aurais peut-être dû laisser Pettigrew préparer la potion...
ENCORE ! Alors je comprends pourquoi t'es aussi nul en potion ! Qu'est-ce que tu as fait à mon corps Potter ? aboya Voldemort, ne se rendant pas compte qu'il s'était levé.
Je ne sais pas comment, mais ton corps à garder ses yeux rouges et... je... il a rajeunit... grandement, vraiment... Hum !
J'ai l'air de quoi ?
D'un gamin de 12-13 ans ?
...
Voldemort ! Écoutez, je suis vraiment désolé. C'était une cure de jouvence, plus une potion de beauté rajeunissante... Je ne savais pas que lorsque les deux se rencontraient... Voldemort ?
...
Je ne ris pas, je ne la trouve pas drôle, non plus. Je n'ai aucune figure d'autorité et Nagini me lance des invectives à chaque deux minutes, insultant mes origines et mon intelligence... J'ai dû envoyer, à coup de pied, au sens figuré, bien sûr, Pettigrew chercher l'antidote, mais il m'avait averti au début que c'était irréversible. Je croyais que c'était une bonne idée de vous faire suer, d'avoir ce visage humain jusqu'à votre mort, ne pas pouvoir faire peur au gens... Maintenant, j'pourrais même pas faire peur à un bébé, malgré mes yeux... Les verres de contact, vous savez... Voldemort ? Vous êtes toujours là ?
...P...
Oui ? Prenez en compte le fait que je suis extrêmement désolé, je ne comptais pas me venger ainsi. Je crois que vous pourriez grandir dans ce corps et cela vous... donne... une cer... certaine... i... Oh ! Merde ! Qu'est-ce que je viens de faire ? Je viens de lui donner une plus longue chance à la vie !
... Rrrrrr ! P...
Vous devriez être content !
hurla Harry, hystérique de peur. Je viens de vous donner une seconde chance à la vie, vous allez vivre plus longtemps, vous n'avez plus soixante-huit ans, mais une petite dizaine... Oh non ! Plus de chance pour que sa force augmente... Je... je n'ai pas perdu de mes pouvoirs... !
... POTTER ! Tu vas mourir, tu... tu vas mourir et je vais trouver un moyen pour te ramener pour te tuer une seconde fois et une tierce et encore et encore...
hurla Voldemort, hystérique de rage. Tu vas voir, je me fous de Dumbledore et de ses lois crétines, je quitte cette salle et je vais tuer tes amis, je vais user de toute la magie noire que je connaisse et je...
Hum ! J'espère que tu te souviens ne plus pouvoir faire de la magie vraiment puissante ? Hééé !?!"
s'écria Harry.

"Oh merde !"

"Hééé !" s'écria Harry.

Il venait de se rendre compte d'une chose, il savait qu'il y avait plusieurs potions qui pouvaient l'aider à vieillir, mais ce n'était pas à cela qu'il pensait. Il n'avait pas besoin de changer de corps, comme il se regardait dans le miroir, geste qui avait pris grand courage au début. Finalement, il pouvait très bien s'habituer avec ce corps et empêcher Voldemort de l'avoir. "Bon, 'faut pas halluciner, je ne m'habituerai pas aux yeux, donc Pettigrew me servira pour ce problème. Mmm ! Comment convaincre mes amis et connaissances que je suis vraiment Harry ? Le veritaserum ?... En tout cas, il n'est pas question que Voldemort ait ce corps pour avoir une meilleure chance de tenter de conquérir le monde. Quel Auror voudrait tuer un enfant qui ressemble à ça ?" Il était vrai que l'allure de Tom Riddle radiait l'innocence. Les grands yeux rouges prouvaient le contraire, mais le reste. La peau translucide, les petites lèvres boudeuses, la petite taille, Tom jr. pouvait entourlouper n'importe qui. Il n'avait qu'à changer de nom et s'absenter du monde de la magie pour un certain temps. Comme il l'avait fait auparavant. Est-ce que l'humanité apprenait assez vite ses leçons de la vie ?... Dans une vingtaine d'années, tout au plus, Voldemort aurait eu sa réponse si, et c'était un gros si, il parvenait à retrouver son corps. Harry Potter, némésis-extraordinaire-des-malfaisants, était là pour empêcher cela, bien entendu. "Et pourquoi moi ?... Pff ! La question qui régit ma vie !"

"Oubliez ça, Voldie !
Quoi ?
À propos de mon exclamation, j'ai réussi à me faire changer d'idée tout seul, n'est-ce pas brillant ? En tout cas, mon vieux, ne compte pas sur moi pour rester là et te donner ce corps quasiment tout neuf sans protester. Je ne vais pas faire l'erreur de changer de corps avec toi, tu n'auras pas ce gamin de 12 ans qui a autant de magie que tu en avais avant.
Potter, tu devrais te poser une question. Comment ce fait-il que ma magie ait diminué à ce point et que la tienne ait augmenté ?
Vous savez, je ne connaissais pas quel était la limite de vos pouvoirs, je vais vous l'accorder, vous semblez très fort. Pourtant, je crois qu'il y avait un inhibiteur sur la personne que je voulais maudire, donc vous. En résumé... vous êtes plus faible que je ne le suis à cet âge et... votre corps originel à garder toute la magie qu'il avait avant mon arrivée. Est-ce que c'est claire ce que je viens de dire ?
demanda Harry, en fronçant des sourcils.

Voldemort ne répondit pas, il était toujours furieux. Harry haussa des épaules et se redressa, il devait relire les directives de la potion. Vraiment, il n'apprendrait jamais de ses erreurs, il aurait dû laisser Pettigrew faire, mais il ne faisait pas confiance à ce rat, alors, comme il était le seul... Un soupir s'échappa des lèvres du jeune garçon lorsque les sifflements de Nagini se firent entendre. Elle l'avertissait du retour de Pettigrew. "Il a fait vite !"

"Maître, j'ai une bonne et mauvaise nouvelle.
- Commence par la mauvaise.
- Je suis désolé, maître mais le sort est totalement irréversible et une autre tentative pourrait vous voir en momie ou en embryon.
- Je... Je vois, déglutit Harry, dégoûté et fâché contre lui-même. Et la bonne.
- J'ai réussi à trouver une méthode pour vous vieillir magiquement. C'est légèrement douloureux, mais c'est de la magie grise.
- Pff ! Et la potion que j'ai bue pour me donner un air plus humain était de la magie blanche... Compris ! Nous commençons maintenant à réparer tes bêtises, Pettigrew.
- Mes... Oui, maître."

Harry espérait que tout aille pour le mieux. Il poussa un soupir en lisant les lignes du grimoire : "Pourquoi est-ce que ça prend tout ce temps ? N'y a-t-il pas d'ingrédients en bocal pour ce genre de sort ?... Non, non, non. Arrête de penser comme ça, Harry, sinon tu vas tomber encore plus bas. Je suis capable de faire cette potion, de suivre les directives à la lettre cette fois, en laissant de côté l'idée que je puisse modifier quelque chose à ma guise... En tout cas, lorsque je retrouverai mon corps, je ferais en sorte que Snape sache à quel point je vais me mettre à suivre ses cours de façon assidu et que je... Peut-être, je vais lui montrer un peu plus de respect... Mais ça reste à voir, ça !"

Draco s'était réveillé au chant d'un rossignol, comment un rossignol avait pu entrer dans le donjon des serpentards, il ne le savait pas, mais l'oiseau de malheur l'empêchait de dormir. Il se redressa, les yeux plissés de rage, prit son oreiller et le balança à la tête de l'oiseau, sachant parfaitement que l'empêcheur-de-dormir-en-rond allait l'éviter. Il grogna quand l'oiseau se mit à chanter plus fort, se moquant ouvertement, à tout ceux qui pouvaient le comprendre, de l'imbécillité d'un esprit endormi.

"D'accord ! J'me lève," grogna Draco.

Il n'avait pas si bien dormit hier, il cligna des yeux en regardant leur horloge. Il était près de 9 heures et demi. Il s'étira. En prenant ses effets personnels de sa malle, il passa à côté de l'oiseau sans s'en préoccuper, lorsqu'il aurait les esprits plus clairs, il allait voir ce que ce monstre lui voulait. Il retourna dans son dortoir après ses ablutions matinales. Lorsqu'il entra dans sa chambre, ses effets de toilettes sous le bras, il éclata de rire à ce qu'il vit. Blaise, Vincent et Gregory essayaient de tuer, il semblerait, l'oiseau qui les empêchait de dormir. Son rire s'éteignit lorsqu'une main familière s'abattit sur son épaule. Il fronça des sourcils en se tournant vers son père.

Lucius Malfoy regarda la pagaille dans la chambre de son fils, il pencha la tête sur le côté, ses cheveux blonds roulant sur ses épaules. Il haussa un sourcil en regardant son fils qui lui sourit brillamment.

"Draco, nous devons discuter de quelque chose. Va déposer tes affaires et rejoins-moi dans mon bureau.
- Oui, père, dit-il solennellement, le regardant s'éloigner.
- ...
- Euh ! Les gars, laissez l'oiseau tranquille, vous aviez l'air stupide, là.
- Stupide !
- Oui, Blaise. C'est l'oiseau d'une amie, elle m'en envoie toujours d'aussi petit.
- Une amie ?
- Pourquoi tu ne cesses de répéter ce que je dis ? Ma chère amie, tu sais... En tout cas... viens ici, toi... fit-il, tendant son doigt à l'oiseau qui y bondit. Nous allons dans le bureau de mon père, il veut me voir.
- Oh okay !" fit Blaise toujours endormi, il cligna des yeux et se prépara à aller se doucher.

Draco se demandait ce que son père lui voulait. Il regarda le rossignol et le rouleau accrocher à sa petite patte. Il ne savait pas pourquoi Lulou utilisait toujours des petits oiseaux pour lui envoyer des messages. Ils étaient si minuscules qu'il se demandait comment ils faisaient pour faire le voyage. Il détacha le message, déplia la feuille moldue et lu la lettre. Un large sourire adora ses lèvres qu'il dut supprimer lorsqu'il arriva dans les couloirs de Hogwarts. Lorsqu'il arriva devant la porte du bureau de son père, il cogna et entra lorsque la permission lui fut donnée.

"Qu'y a-t-il père ? demanda tendrement Draco en s'assoyant devant lui.
- J'ai tout dit à la faculté enseignante de ton lien avec Lulou Rou, déclara Lucius dans le même ton.
- Oh ! Je vais être puni ou quelque chose ?
- Quelque chose ! Dumbledore voudrait te voir. Pour te poser des questions sur cette femme, je suppose.
- Mmm ! Et vous voudriez que je fasse quoi ?
- Ce que bon te semblera. Si tu veux être honnête avec toi-même, répond à toutes ses questions, mais si tu hais Potter tant que ça, ne dis rien d'important.
- Je ne le hais pas, père, vous le savez, tout de même.
- Oui... soupira Lucius en regardant par la fenêtre de son bureau qui était au même étage que la classe de Défense. Il est l'heure que tu ailles voir Albus.
- J'y vais, mais avant tenez père. La lettre que Lulou m'a envoyé. Vous pouvez commencer à lui écrire et... j'aimerais que vous ne soyez pas dur avec elle. C'est mon amie tout de même et je l'aime.
- Une amie qui se cache, c'est trop louche pour que je ne pose pas de question, Draco.
- Oui, père. Je vous laisse donc, à tout à l'heure.
- Oui."

"Cher Dragon,
Je veux, tout d'abord, m'excuser de ne pas t'avoir écrit plutôt. Mes affaires m'ont pris tout mon temps ces derniers jours et je n'avais plus une minute à moi. Ça va mieux, maintenant. Bon, comment tu vas ? J'espère que tu excelles toujours à l'école, même si tes parents semblent penser que ce n'est pas assez, je sais les efforts que tu mets dans tes études. C'est dur de penser ainsi, mais il y aura toujours quelqu'un de plus fort et de plus faible que toi, c'est la vie ! Bon, quand est-ce que tu veux que l'on se rencontre ce noël ? J'ai aussi ton cadeau d'anniversaire, comme je veux que tu y pense je te le donnes tout suite. Que dirais-tu d'un tatou ? J'ai un ami moldu, il est super avec ses aiguilles (t'as peur ?), qui pourrait te le faire "gratos" et j'ai déjà l'image qui serait utiliser dans ma tête dis-moi ce que t'en penses, okay !

Bon, toujours aucune personne dans ta vie ? Je sais que tu es jeune et tralali et tralala, mais quand même, 'faut chercher. Tu ne peux toujours pas te contenter de tes amis, il te faudrait quelqu'un qui te connaisse vraiment et saurait être là lorsque tu aurais besoin de lui. Comment va ton meilleur ami, Blaise ? Il ne s'est pas mis dans trop d'ennui depuis la dernière fois que tu m'as donné de ses nouvelles ? J'avais dit que je te répondrais après y avoir bien réfléchi et c'est d'accord. J'aimerais le rencontrer pour savoir ce que tu lui trouves, autre le fait qu'il soit d'une grande beauté et qu'il se fourre les pieds dans les plats avec les garçons. Dis-lui, de ma part, s'il te plaît, qu'il est beaucoup trop jeune pour entrer dans ce genre de relation là. Pas trop jeune pour aimer, je ne vais pas retirer ce que je t'ai dis, mais trop jeune pour se laisser mener de la sorte par toutes les pourritures que cette vie peut amener. Oh ! Tu voulais des nouvelles de Dominic, il va très bien, sa chirurgie n'a pas marché, il m'avait prévenu, mais je ne voulais rien entendre, aucune fortune ne serait assez grande pour aider mon copain. Je n'abandonnerai pas, il arrivera à voir un de ces jours, c'est Lulou qui te le dit.

Je voudrais finir en te demandant quelque chose. J'ai... Tu sais que je pratique, pas à cent pour cent, les trois magies que je ne suis pas foncièrement mauvaise, mais que j'ai tendance à tomber dans la paranoïa. J'aimerais savoir s'il n'y aurait pas quelqu'un en Angleterre qui aurait user d'un de mes sorts ? J'ai cherché dans les nouvelles et rien du tout. Tu te demandes comment je le saurai, juste que j'ai créé un lien avec mes sorts, difficile ? Très ! Je n'ai pu marcher durant plus de deux ans, j'aurais été tout à fait perdue sans Dominic et Érick. Je ne pouvais rien faire toute seule, deux ans, c'est très long pour de l'impotence musculaire et, presque, psychologique. En tout cas, je m'en suis remise et je ne pratique plus ce genre de magie à risque, il paraîtrait que je mourrai si je tentais à nouveau un sort pareil. En tout cas, j'ai créé un lien avec mes sortilèges mal faites. Donc, quelqu'un, en Angleterre, aurait usé d'un de mes sorts et l'aurait mal fait. Si tu sais qui c'est, dis-le moi pour que je puisse lui écrire... Voyons pour rire de cet imbécile !

Bon, je te laisse, je t'écrirai dès que j'aurai en main ta réponse. Et dis à ton père que j'admire les idées de protection des Malfoy, il y juste la dose parfaite de paranoïa, que j'apprécie. Autre chose, il faudrait vraiment brider son frère, il a tenté de séduire une de mes amies, le connaissant, j'ai failli le castrer, mais je me suis rappelée à quel point tu l'aimais ce plouc, alors... Il gardera ses bijoux de famille... pour l'instant.

Bye, Dragon chou !
Lulou G. Rou"


"Ce plouc !"

Lucius renifla de dédain. Il relu la lettre, prit un parchemin, sortit son encrier et sa plume et se mit à écrire à la femme. Il ne voyait pas ce qui attirait tant son fils vers cette femme, mais que cela ne tienne, il allait le découvrir.

"J'ai un mauvais pressentiment, Blaise.
- Qu'y a-t-il, Pansy ? demanda-t-il, en continuant à écrire.
- J'en sais rien, depuis l'incident avec Potter, rien ne va vraiment plus, tu sais.
- Mmm-hmm !
- Et j'ai reçu la réponse de mes parents à ma lettre. Ils... Mes parents disent n'importe quoi, je ne leur ai pas écrit à ce propos ! s'écria, finalement, dégoûtée, la jolie fille.
- Que veux-tu dire ? demanda, le jeune homme, finalement intéressé.
- Ils m'écrivent à propos de broutilles, ils parlent de tout et de rien, sauf de Potter et de l'incompétence de Dumbledore. Je vais leur réécrire une lettre et on verra ce qui va se passer. Ils sont peut-être devenus séniles.
- Ils sont trop jeunes pour ça, Pansy. Je suis sûr que ce n'est pas...
- Tu vois, ils m'écrivent n'importe quoi ! Je ne leur ai jamais écrit sur ce qui s'était passé l'année dernière, grogna une jeune sixième.
- C'est bizarre, moi aussi, ils fabulent, acquiesça son compagnon. Je leur ai écrit sur ce qu'avait encore fait Potter, mais ils me parlent de mes notes en Transfiguration. C'est fou..."

Pansy et Blaise se regardèrent surpris. Le jeune homme ferma son livre, rangea sa plume et son encrier dans leur boîte et décida de faire un petit sondage discret. Pansy Parkynson l'aida. Au bout du fil, ils se rendirent compte que tous les élèves qui avaient écrit à leur parent à propos de Harry Potter et des incidents des derniers jours, avaient reçu des réponses de leur familles et amis sans rapport avec le sujet. Ils gardèrent un profil bas, pour ne pas alarmer les autres étudiants de leur maison. Ils tombèrent d'accord, qu'ils devaient savoir si c'était le même problème pour les autres maisons. Comment faire ? Avec les Serdaigles cela ne serait pas difficile de les aborder, mais les Poufsouffles étaient méfiants et les Gryffondors haineux, à juste cause. Ils attendraient peut-être le retour de Draco qui était parti depuis plus d'une heure.

Elle faisait les cent pas devant les portes de Hogwarts, elle essayait de trouver des explications, demi-mensonges, à pouvoir donner. Elle se racla la gorge doucement, prit un respire et alla ouvrir la porte. Quelqu'un la devança, les portes s'ouvrirent d'elle-même poussées par Severus Snape, accompagné de Sonia Sprout et de Nosie Vector. Ils ne semblaient pas surpris de la voir, ils ne firent que s'écarter pour la laisser passer. Elle ne leur sourit pas, Remus Lupin, Loky Hadès et Minerva MacGonagall étaient là aussi. Ils l'escortèrent à eux six, sans montrer signe de malice, de méchanceté ou de menace, vers une chambre dans les donjons qu'ils bloquèrent, par magie et une clé. Ils la laissèrent là, allant chercher Albus qui était dans son bureau, finissant sa discussion avec le jeune Malfoy.

Isobella Clutch s'assit sur le rebord du lit de la chambre et attendit. Elle était de retour à Hogwarts, elle avait des informations à donner sur Voldemort et d'autres à recevoir sur Harry Potter. Elle devait bien faire son travail. Il était près de midi et elle revenait de son périple dans le désert. Elle ne revenait toujours pas de ce qu'elle avait vu, mais elle savait que le maître ne laisantait pas, il avait semblé bizarre et familier, elle n'avait pas voulu trop descendre sur cette voie, elle allait attendre. D'après ce que lui avait écrit Lucius Malfoy, beaucoup de chose s'était passée. Et elle commençait à tracer beaucoup de liens, elle avait commencé ses recherches sur la trimagicienne et avait déjà un carnet de route. Elle savait que la femme vivait, dans un pays très calme, elle essayait un profil bas. Elle s'était installée, pour l'instant, lui avait dit sa source, au Nouvelle-Écosse. Elle devrait repartir, d'ici une dizaine de jours, pour une ville, non-connue de cette même source, des États-Unis, côte ouest. Ce fut ce qu'Isobella racontera à Dumbledore pour regagner un peu de sa confiance, le fait qu'il sache qu'elle essayait d'aider Potter, lui apporterait un regain de faveur.

Elle aurait tout le temps de tester sa tactique puisque Dumbledore entrait la mine très sérieuse avec bon nombre des professeurs de Hogwarts à sa suite. "Et voilà, je vais subir un procès. Si jamais ils essaient de me jeter par terre, je traîne Snape et Malfoy avec moi."

"Mademoiselle Clutch, je ne peux dire que je suis extrêmement heureux de votre retour, mais votre lettre vous donne une chance de vous expliquer.
- Merci de cette chance ! fit-elle, un sourcil levé. Et bien, assoyez-vous, à moins que vous n'essayez de m'intimider, ce qui ne marchera pas, j'ai déjà été en la présence de l'être le plus intimidant qui puisse être sur Terre.
- Voldemort, dit Dumbledore, en secouant la tête.
- Euh non, pas vraiment ! Je parlais plutôt du lion de la savane d'Afrique qui me prenait pour sa proie, dommage pour lui !
- ...Hum ! Vous croyez vraiment que c'est le moment de plaisanter ? demanda Remus en cachant un sourire face aux visages horrifiés de ses collègues.
- Hé ! Si je dois partir les pieds devant, au si bien que ce soit en riant.
- Je suppose que c'est cela que vous vous dîtes chaque fois que vous rencontrez Celui-Que-Personne-Ne-Nomme ?
- Non, Yanna. Je ris à la face du danger, aussi.
- Nous pourrions peut-être sauter toutes ces mièvreries et passez à des choses plus sérieuses.
- Monsieur Malfoy a raison, vous pouvez poser vos questions, directeur.
- Mmmm ! J'ai besoin de savoir qu'une seule chose. Où se situe votre loyauté ?
- Vous ne me donnez pas de veritaserum ?
- Le devrais-je ?
- Je... Non, je vais vous dire la vérité. Je n'aime pas Voldemort, ses manières de pensées et ses visions. Pourquoi je suis ici ? Simple, je suis une envoyée d'Ingrid Toothlock pour avoir le plus d'informations sur Voldemort, je vous l'ai déjà dit dans ma lettre. Je devais trouver un moyen de faire partir de ses rangs et, en contre-partie, un autre pour satisfaire les désirs du mage, je devais donc jouer aux agents doubles. Je lui donne des informations sur ce qui se passe ici, mais rien de très intéressant, voyez et j'envoie mes rapports à Ingrid qui les catalogue.
- Pourquoi ?
- Pour mener Fudge en cours si jamais des dégâts devaient survenir. Je n'ai jamais vu un incompétent pareil...!
- Bien. Et Harry ?
- Je le plains, vraiment. Ce n'est réellement pas juste pour un gamin de son âge d'avoir tout le Monde sorcier sur les épaules. Leurs espérances l'ont poussé à bout, voyez ce qu'il a fait. Il a décidé, comme ça, être capable de détruire Voldemort, dans sa précipitation, je suppose qu'il a dû faire une erreur puisque mon maître est toujours là.
- Que pouvez-vous nous dire à son sujet, au juste ?
- Que quelque chose de bizarre lui est arrivé. Au même moment qu'Harry, il dormait et... ce matin, je lui ai rendu une visite. Il... ressemble à un humain cette fois, il a toujours ses yeux rouges, mais il est plus... humain. Des cheveux, de la couleur... Tout, vraiment. Sauf que...
- Oui ! la poussa Charlie, en fronçant des sourcils devant son hésitation.
- Je crois qu'il s'est trompé quelque part, il a l'air d'un gamin de 10 ans, maintenant.
- Quoi !"

Elle leur expliqua, sourire en coin, qu'elle l'avait laissé en train de chercher une solution à son problème d'apparence. Elle ne leur dit pas pour Pettigrew, certains d'entre eux ne savaient pas pour Sirius et son ancien meilleur ami. Dumbledore conclua plus rapidement que Harry sur les répercussions d'un Voldemort retournant dans un corps jeune et en santé. Il réfléchit un moment en regardant Clutch qui souriait en voyant certains professeurs se moquer légèrement de ce qui arrivait à Voldemort.

"Nous avons du nouveau, commença Dumbledore.
- À propos de Lulou Rou ?
- Oui.
- Moi aussi, j'ai du nouveau.
- Vraiment ? Vous avez chercher de vote côté ?
- Oui et je suis tombée sur cette femme disant que Lulou vivait en Nouvelle-Écosse.
- Où ? demanda monsieur Derrick.
- Une petite province du Canada, mais, elle n'est pas là pour très longtemps. Elle partira pour les États-Unis d'ici quelque jours.
- Les États-Unis, c'est un grand pays, mais nous avons une autre chance de la retrouver.
- Comment Dumbledore ?
- Grâce à un lien d'amitié la liant au jeune Malfoy.
- Pardon ? demanda-t-elle, perplexe, en regardant Lucius qui ne lui retourna pas son coup d'oeil.
- C'est une longue histoire, mais tout pour dire que Lulou Rou et Draco Malfoy sont amis et que nous attendons prochainement la réponse à une lettre que je lui ai demandé d'envoyer.
- Très intéressant. Donc, Draco Malfoy aurait reçu une lettre de Lulou et vous lui avez demandé, par écrit, de vous donner l'antidote pouvant aider Harry. C'est bien ça ?
- Oui.
- Magnifique ! Cette partie de l'histoire pourra enfin être réglée. Maintenant, qu'allez-vous faire de moi ? Je pense que les enfants savent qui je suis. Je ne devrais pas rester, mais comme je voulais vous prouver ma bonne foi, je suis revenue.
- Pourriez-vous repartir demain au soir ? J'aimerais en savoir plus sur ce que vous faîtes et j'aimerais vraiment avoir plus d'informations sur Voldemort.
- C'est d'accord," dit-elle, en lui souriant de ses petites dents.

C'était décidé, Isobella resterait dans le plus grand des secrets dans cette chambre pour plus d'une journée pour pouvoir discuter avec Albus et l'aider dans son combat contre les forces des ténèbres.

"Draco, attends !
- Qu... fit l'interpellé en se retournant fusillant du regard l'inconscient.
- Excuse, m... mais je voulais savoir si... si tu avais reçu des nouvelles de ton amie ?
- Tu es très chanceux, Longbottom, qu'il n'y ait personne ici. Oui, j'ai reçu des nouvelles de Lulou et j'allais lui écrire à propos de Potter.
- Vraiment, merci. C'est gent...
- Halte-là ! Je ne fais pas ça pour toi, ni pour Potter. Et... Blaise...
- Mais qu'est-ce qui se passe ici ? Est-ce que je serais en train d'interrompre un petit tête-à-tête ?
- Ferme-la, Blaise !
- Mais je me dois de m'inquiéter lorsque je vois un des miens oser parler à de la vermine de cracmol.
- Arrête, Blaise, dit Draco, en voyant le rouge devenir la couleur primordiale de Neville.
- On doit discuter, Draco.
- Je... je v... vais v... vous laisser.
- Non, Neville. Juste une seconde, soupira Draco, doigts sur les yeux. Rendez-vous, avec Granger et, peut-être, Weasley, dans cette salle, à cinq heures, okay ! Soyez discret, utilisé cette cape qui est la vôtre. Je n'aimerais pas que l'on vous voit.
- Seras-tu seul ?
- Bonne question ! Non, Blaise sera là.
- J'y serai ?
- D'accord, Draco, nous serons présents."

Après un dernier coup d'oeil à la salle de classe qui était à côté d'eux, Neville s'éloigna. Blaise regarda son ami qui ne lui jeta pas un seul coup d'oeil. Ils retournèrent vers les escaliers pour rejoindre leur maison. En chemin, Blaise lui raconta ses recherches et découvertes. Il ne l'avait pas attendu finalement, il était allé cogner à la porte de la maison des Serdaigles pour leur poser des questions. Vraiment, c'était bizarre tout ce qui se déroulait ici. En passant devant une chambre inutilisée, ils ne remarquèrent pas que sa porte était entrouverte et que des yeux les observaient.

Voldemort était fatigué et toujours en colère. Il allait essayer de sortir pour chercher de l'aide et un moyen de sortir de ce corps d'adolescent. "Pourquoi faire ? Pour tomber dans le corps d'un bébé ? Potter, j'espère vraiment pour tes amis que tu sais ce que tu fais..." Il vit les deux serpentards passés devant lui sans se rendre compte qu'il était là, ce qui prouvait sa théorie. Dumbledore avait mis un repoussant sur la porte de sa chambre, aucun élève ne pouvait entrer dans la salle pour le visiter. Cela ne le dérangeait pas, ce qu'il voulait c'était connaître ses horizons, il savait où il était, dans les donjons. Il plissa des yeux en regardant dans la direction de la chambre de Snape.

"Bon, maintenant que nous sommes seuls dans le dortoir, je voudrais savoir...
- Ssshhh ! fit doucement Draco en regardant la porte de leur chambre. Des ombres... ce doit être Goyle et Crabbe...
- Ooh ! Et bien, que dis ton cousin dans sa lettre Draco ?
- Que tout va bien, que ses études moldues avancent, mais pas plus que cela. Tu le connais, il n'arrive pas à supporter le fait qu'il ne puisse faire de la magie.
- Juan... si je me souviens bien, il est très mignon...
- Commence pas Blaise, il ne tombe pas dans ta catégorie.
- Notre catégorie, vieux, le nôtre... et même eux le savent, lui murmura-t-il, en lui faisant un clin d'oeil.
- En tout cas, pour revenir à nos brebis, je veux leur demander ce qu'ils veulent que j'écrive dans ma lettre. Mon père a écrit, Dumbledore a écrit... Une chance que c'est BoltLightning qui va aider le rossignol à porter tout ça...
- Le faucon de Balthazar ? Qu'est-ce qu'il vient foutre ici ?
- Non, pas Balthazar, mais celui de mon cousin... Comment... ?
- Lorsque j'écrivais ma lettre à mon correspondant chinois, je l'ai vu avec l'oiseau. Je lui ai demandé son nom, il n'a pas trouvé que j'empiétais ses platebandes. Donc, ton cousin a un faucon du même nom... Tu crois que c'est une coïncidence ?
- Non. Peut-être que je devrais écrire à mon cousin, finalement, pourquoi est-ce qu'il ne m'en aurait pas parlé et les connaissant, tous les autres doivent savoir que Balthazar doit être un Malfoy.
- Hum ! Tu vas en parler avec ton père je suppose ?
- Oui.
- Autre chose, pourquoi tu as tant besoin de la présence des gryffondors ?
- Ils... tu sais que c'est la première fois que je trouve des personnes ayant un point commun avec moi, un point qui me tienne à coeur... Voldemort n'est pas quelqu'un que j'apprécie, en tout cas, pas autant que Lulou.
- Huh-HUM !
- Et toi aussi, Blaise. Tu es incomparable, vieux, tu es mon meilleur ami, vieux.
- Je souhaite le rester pour un long moment, encore, vieux... Hum ! Tu crois que Longbottom a pris à coeur ce que je lui ai dis ? demanda Blaise en rougissant doucement.
- Ouais ! C'est pour ça que tu vas venir avec moi en contre-partie pour t'excuser.
- L'autre partie ?
- Tu penses vraiment que j'ai l'intention de rester avec des gryffondors tout seul, même si c'est moi qui les ai invités ?
- Touché !"

Leurs rires emplirentle dortoir glacé des serpentards.

Le lendemain vit Remus Lupin se reposer à l'infirmerie après sa nuit mouvementée. Il avait pris la potion comme d'habitude, mais Sirius avait voulu sortir s'amuser. Ils étaient donc sortis, avec Lucius qui gardait un oeil, cette nuit-là, sur le loup-garou. Ils ne comprirent pas ce qui se passa à ce moment, mais il y avait trois loups-garous qui les attendaient à l'orée de la forêt. Lucius avait décidé de les attendre à côté de la cabane d'Hagrid, mais en entendant les cris et grognements des animaux, il accourut pour assister à un combat fulgurant entre Remus et les trois autres loups. Voyant que cette bataille était beaucoup plus à l'avantage des trois énormes créatures, Lucius décida d'y mettre un terme, comme il ne pouvait pas prononcer un sort impardonnable sur le terrain de Hogwarts, Lucius se contenta du repoussant loup-garou : "Ais Curta Ulbh !" Les trois loups repartirent en courant, couinement de douleur les échappant, Remus se tourna vers Lucius la rage dans les yeux. Si cela n'avait pas été de Snuffles, il aurait attaqué Lucius. Maintenant, au lit pour récupérer de ses grandes blessures, Remus ne se souvenait de rien, il ne se rappelait pas ce qui s'était passé, mais Sirius oui et comme il ne voulait pas quitter son ami, pour l'instant, Albus décida d'attendre pour en savoir plus.

Le directeur était assis à la table des professeurs dans la Grande Salle, pour déjeuner. La plupart d'entre eux était inquiets, Lucius ne mangeait pas beaucoup, il n'avait pas d'appétit, après ce qui lui était arrivé hier... Il poussa un grognement lorsqu'il vit un colibri et plusieurs hiboux traversés les fenêtres. C'était l'heure du courrier. Il caressait le plumage de son grand duc, mais ne prit pas l'exemplaire du Daily Prophet, il regardait son fils qui prit le colibri dans ses mains. Il n'était pas le seul, Albus, Severus, Charlie, Ron, Hermione, Neville et Blaise le fixaient du regard, tentant de voir une expression à sa lecture de la lettre.

"C'était simple et concis !" pensa Draco, laissant passé une grimace sur son pâle visage. Lulou avait répondu assez rapidement, elle avait écrit un mot pour la lettre de Draco, avait reporté sa réponse à Malfoy senior, mais avait répondu, sur un petit bout de papier, à Albus et aux amis de Potter. "Non, un gosse n'aurait même pas dû entrer en contact avec mon bouquin, ce qui prouve votre incompétence. Peut-être qu'il apprendra de ses erreurs, l'imbécile. On ne joue pas avec de la magie noire !" Draco allait lui réécrire, pour tenter de la cajoler un peu, mais il savait que ce serait peine perdue. Il leva les yeux vers Blaise et fit non de la tête, sourire en coin, en lui tendant le feuillet. Blaise pouffa de rire qu'il tenta de cacher derrière sa main, mais toutes les personnes intéressées le virent quand même.

Ce qui fit voir rouge Ron, il grogna dans le fond de sa gorge. Hermione déposa une main apaisante sur son bras et Neville le regarda du coin de l'oeil. Leur sombre pensée fut détourné par une exclamation. Ils se tournèrent vers Pavarti qui lisait son journal. Plusieurs autres petits cris de surprise se firent entendre dans la salle. Lucius haussa des sourcils en entendant, la stoïque, Orna Sinistra émettre le même son que les élèves. Il tourna son attention sur son exemplaire, il haussa un sourcil et l'ouvrit à la première page. C'était une édition spéciale d'Hellena Stevens, jeune reporter de 25 ans qui commençait à donner des misères à Rita Skeeter. Elle détenait un scoop qui l'aurait fait baver de jalousie.

"C'est une blague !?!" marmonna, surpris, Lucius.

VOLDEMORT FAIRE PREUVE DE CHARITÉ ? MAIS, NE NOUS AVAIT-ON PAS DIT QUE SON RETOUR N'ÉTAIT QUE FABULATION ?

Je vois votre surprise, je comprend, je suis tombée en bas de ma chaise devant les témoins oculaires de cette histoire, mais elle est bien vrai. J'ai usé du veritaserum et ce n'est que la pure vérité, je ne cherche pas le scandale ou la gloire, comme certains de mes collègues, mais tout simplement l'entière vérité. Ces trois hommes et femmes qui resteront anonymes pour leur propre vie, nous connaissons Voldemort, n'est-ce pas, auraient vu ce même homme, créature(?), sauvé un enfant d'une bâtisse en flamme. Le feu avait été allumé accidentellement par magie et nécessitait un grand savoir pour pouvoir l'éteindre, mais Voldemort -constaté que je ne tremble pas devant son "vrai" nom- qui passait par là avec un de ses mangemorts réussit à l'éteindre et à sauver l'enfant qui se mourrait tranquillement d'asphyxie. Comprenez, j'ai des doutes, peut-être est-ce lui qui aurait allumer le feu pour pouvoir nous aveugler de ses prouesses. Ou bien, pour endormir nos sens face au danger qu'il représente, mais tout est là, il a sauvé cet enfant avec l'aide d'un mangemort -les trois personnes le reconnurent facilement grâce à ce masque hideux- et je vous le demande comment ce fait-il que nous fûmes rassurés par Cornélius Fudge que le retour du maître des Ténèbres n'était qu'hallucination de la part de dérangé. Je vous pose la question monsieur : pouvez-vous nous expliquer clairement vos allégations du début d'été ?

Écoutez, je ne vous demande pas de vous jeter à ses pieds si jamais vous deviez croiser son chemin, mais juste réfléchir. Voldemort est de retour, il fait ce "truc" spectaculaire, mais il restera toujours ce même monstre qui avait ravagé nos nuits, il y a plus de treize ans. Je ne suis pas médium, ni voyante, mais je prédis -en me moquant bien- que le Ministère de la magie croulera sous les appels et les envois postaux. Peut-être que la prochaine fois qu'un gamin qui vous dit avoir vu le Maître des ombres, peut-être tenterez-vous de le croire juste un peu pour débuter une enquête.

Hellena Stevens


Lucius avait les yeux grands ouverts, mais que faisait son maître, était-ce une nouvelle tactique pour mieux baisser la garde de ses ennemis ? Il ne comprenait pas, il jeta un coup d'oeil à Severus qui adorait un sourire cinyque sur ses lèvres minces. Lui, non plus, ne comprenait pas. "Bien, les élèves seront tellement concentrés durant leur cours," grogna Malfoy senior. Il regarda les tables, en entendant plusieurs serpentards rires de dérision. Blaise, Draco et Pansy restaient abasourdis, ils se disaient que c'était un piège de Celui-Que-Beaucoup-De-Monde-Commençait-À-Moins-Craindre. Dumbledore restait silencieux, la journée allait être longue et il devrait aller questionner Isobella sur ce revirement de situation.

"Tu arrives à croire ça, toi ?
- Pas le moins du monde, répondit Draco.
- C'est tout de même bizarre, peut-être que c'était quelqu'un d'autre qui interprétait le monstre, spécula Blaise.
- Je ne pense pas, je crois que c'était lui, mais qu'il avait un plan derrière la tête pour faire cela.
- Vraiment ? J'espère que tout ça va s'éclairer rapidement. Pansy avait raison, ces jours n'occurrent rien de bon.
- Mmm ! Elle a encore reçu une lettre bizarre de ses parents ?
- Oui, j'ai écrit aux miens, aussi, et je n'ai reçu que des mièvreries, il discutait de tout sauf de ce que je leur avais écrit.
- Bizarre !... Hé !
- Malfoy, 'faut qu'on parle, dit tout simplement Ron qui l'avait attrapé par le bras.
- Bas les pattes, gryffondor, siffla Blaise en lui prenant le bras.
- Je t'ai pas sonné, fillette ! Nous voulons discuter avec Malfoy.
- Prend un numéro ! dit Blaise, les joues en feu. Je suis en train de lui parler. Alors dégage, nous avons cours, mais ça tu ne t'en préoccupes pas, l'argent de tes parents te feront vivre... Oups ! Mais quel argent ?
- ...
- J'espère que vous aviez tout sauf l'intention de vous battre, dit Charlie, les bras croisés sur la poitrine.
- Encore, un autre, siffla Blaise. Nous sommes envahis.
- 20 points de retirer au Serpentard pour cet affront, Zabini.
- Bof ! Nous n'arriverons jamais à être en dessous du niveau actuel des gryffondors, ria-t-il, en s'éloignant avec Draco qui ne jeta pas un regard derrière lui.
- Grrr ! Quel salaud !"

Charlie se tourna vers son petit frère pour lui demander de quoi retournait cette petite chamaillerie. Ron lui expliqua, tout en restant évasif, qu'il voulait simplement un mot avec l'imbécile de Malfoy. Charlie ne fit qu'hausser des épaules et le força à courir en cours. Il allait être 9 heures, il ne voulait sûrement pas manquer son merveilleux cours de Divination. Il faillit éclater de rire en entendant son frère maugréer. Sourire sur les lèvres, il décida de continuer sa route, il ne voulait pas arriver à son cours en retard, il avait les troisième de serdaigle et serpentard.

Comme l'avait prévu Lucius personne n'était très concentré durant leur cours, même plusieurs professeurs semblaient ailleurs. Isobella qui avait reçut son déjeuner avec un exemplaire du Daily Prophet attendait avec impatience la visite de Dumbledore. Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé, elle fronça des sourcils en relisant la page. Cette femme allait être submerger de lettres. Le Ministère des mystères allait sûrement lui rendre une petite visite pour lui demander le nom des témoins, elle devrait avoir du caractère pour leur faire face. "En tout cas, elle doit en avoir un pour écrire un article pareil et les éditeurs doivent être à la recherche de sensations fortes pour l'avoir laissée faire." Elle sortit de ses pensées quand la porte s'ouvrit pour laisser passer Albus Dumbledore.

"Mademoiselle Clutch, nous devons discuter.
- Ne vous inquietez pas, Albus, je vous attendais."

Voldemort était assis devant son dîner, non touché, il lisait et relisait l'article du journal. Il était dans une sorte de transe, il était complètement perdu. Snape qui était venu le voir ce matin pour lui donner sa leçon de potion, lui avait annoncer que Lulou n'avait pas l'intention de l'aider. Il avait semblé réjoui, mais Voldemort ne pouvait en être certain. Il était donc là, à lire et relire les passages décrivant son geste "héroïque". Lorsqu'il put reprendre ses esprits, il était calme, cela le surprenait lui-même, mais il était très calme. Il contacta Harry qui attendait son appel avec frénésie.

"Potter, nous devons parler.
Je sais. Vous semblez calme, Voldemort.
Je vais te poser des questions et tu vas répondre sans hésitation, morveux, tu as compris ?
Oui, vous pouvez y aller.
Tu as encore jouer au maître de potion, sinon ces trois témoins se seraient rendu compte du fait que tu avais la taille d'un gamin, n'est-il pas ?
Ouais. Cette fois-ci, j'ai laissé Pettigrew m'aider. La potion a réussi, elle est bonne pour deux heures seulement, lorsque je la prend, j'ai l'apparence d'un adulte dans la fin quarantaine.
Bien, maintenant, réponds à ça, pourquoi est-ce que tu as sauvé cet enfant ?
Quoi ? J'étais là, je me dirigeais vers l'Allée des Embrumes, j'avais décidé de marcher pour m'habituer à ton corps à nouveau vieilli, et j'ai vu toutes les tentatives des sorciers. Ils attendaient l'arrivée des professionnels, mais j'ai entendu les cris du gamin, je ne suis pas resté de glace.
Ton côté gryffondor qui sort au plus mauvais moment. Je commence à croire que le sang ne signifie rien, mais que tout se passe dans l'esprit,
marmonna mentalement Voldemort.
Pardon ?
Si je suis le descendant de Serpentard, c'est un fait biologique, pas vrai ?
Oui.
Donc, tout aurait dû être dans le sang. Maintenant que l'on a échangé de corps, tu es maintenant, ironiquement, le descendant de Serpentard...
Qu... Hé !
Mais tu n'agis pas en tant que tel, tu reste invariablement gryffondor et je suis toujours aussi serpentard... Donc, rien n'est dans le lien du sang ou dans la biologie, mais dans le psyché, l'esprit... Puisque ce sont nos esprits qui ont fait le voyage d'un corps à l'autre, pas vrai.
Vous avez raison, c'est bizarre...
Autre chose, Potter, j'aimerais savoir pourquoi tu ne t'es pas caché ? Pourquoi tu as eu besoin de montrer à tout le monde que tu "étais" Voldemort ?
Oh c'est simple ! Par pure vengeance. J'ai reçu une lettre de Malfoy et il me disait comment tu essayais de le débalancer avec tes propositions sexuelles. Une autre raison, parce que je te hais et que je pouvais le faire sans que tu puisses faire quoi que ce soit, vu que tu es enfermé et que tu possèdes les pouvoirs d'un gamin de 5 ans.
Tu es en train de me narguer...
J'espère que tu l'as remarqué,
cracha Harry. J'ai décidé de te rendre la vie dure, jusqu'à ce que je retrouve cette Lulou Rou...
Oh ! Tu n'es pas au courant ?"


Voldemort prit un vilain plaisir à mettre à jour Harry sur ce qui se passait à Hogwarts. Il lui raconta tout, l'amitié entre Draco Malfoy et Lulou G. Rou, leur chance de retrouver leur corps respectif qui venait de leur exploser à la figure, le retour d'Isobella Clutch... Pour cette nouvelle, il avait vu la grande escorte, aucun des professeurs n'avait passé inaperçu dans les couloirs sombres et étroites du donjon. Malgré le fait qu'il fut gardé par Nick-Quasi-Sans-Tête, il avait pu déjouer l'imbécile pour voir ce qui se passait, il reconnut la double-espionne facilement. Il ne dit rien à Harry sur sa connaissance des vrais objectifs d'Isobella Clutch. Tout pouvait lui servir, à la fin, c'était pour cela qu'il se forçait à supporter Snape et Clutch.

"Elle refuse de nous aider ?
Exactement. Donc, nous sommes dans cette merde pour un moment, alors je te demanderai de garder un profil bas, car tu ne sais pas ce que je pourrais faire comme grand dommage dès que j'aurai la permission de sortir de cette chambre. Je te ferais remarquer qu'il ne suffit pas d'être très puissant pour concocter une potion, juste assez d'esprit, de clairvoyance et de bons yeux, pour la lecture, Potter. Donc, prend garde. Snape est meilleur que moi, je le concède, mais je suis un expert dans les poisons incolores et inodores.

- ...Oh ! merde, grogna à voix haute Harry, en refermant le livre qu'il avait entre les mains. Je prendrai soin de me souvenir.
Bien, nous nous comprenons, donc. Je vais te laisser, j'ai des chose à accomplir, je ne prévois pas passer le restant de ma vie dans ton corps maigrichon."


Donc, la fin de la journée était arrivé, ce lundi 25 septembre avait été mouvementé. Snape prit une potion contre son mal de tête, il allait retourner dans sa chambre bientôt, il devait finir de lire ces essais. Après avoir fini sa correction, il se félicita d'avoir alléger sa main et de n'avoir fait coulé que le quart de sa classe de septième gryffondor, il retourna dans sa chambre pour voir Lucius adossé contre la porte regardant ses ongles. Le blond se redressa en l'entendant approcher, il lui fit un sourire, un vrai, sans malice ou méchanceté, Severus fronça des sourcils en le voyant, il ne savait pas pourquoi l'homme était là.

"Lucius, que me vaut cette visite ?
- Excuse-moi ? Tu m'as envoyé cette lettre me demandant de te retrouver ici, vers 20 heures, tu es en retard de près de trente minutes.
- Et tu m'as attendu ? Ce n'est pas là la question, je ne t'ai pas envoyé de lettre, dit le noiraud en ouvrant la porte de sa chambre. Mademoiselle Clutch, que faîtes-vous ici ?
- Je partais aujourd'hui, mais votre oiseau m'a donné cette lettre me demandant de vous rejoindre, ici.
- Comment êtes-vous entrée ?
- La porte était laissée ouverte...
- Par moi.
- Monsieur Potter ! s'écria Snape dégoûté. Vous ne croyez pas avoir assez de problème comme cela. Ça va vous coûter cher en points pour cette intrusion et...
- Ta gueule et ferme la porte, j'ai des choses à vous dire.
- Qu..." s'étrangla Snape en devenant livide.

Lucius abasourdi par le ton venimeux de Harry, referma la porte derrière lui. Il regarda un peu mieux l'enfant, ses yeux semblaient beaucoup trop âgés pour lui et la haine qui y radiait lui donnait des frissons. Il s'assit sur une des chaises qui avait été placé pour eux. Harry resta debout, Snape s'assit, les yeux plissés par la concentration, il calculait le nombre de points qu'il pourrait retirer à l'insolent sans que Dumbledore n'interjette. Il fronça des sourcils en voyant que Harry faisait les cent pas en les regardant malignement.

"Monsieur Potter, que signifie tout ceci ? Et comment avez-vous pu vous cacher sans que je ne me rende compte de votre présence ?
- Bonne question, Clutch, à quoi pensez-vous que serve les garde-robes ? Je savais que vous ne fouillerez pas dans la chambre de Severus, nous connaissons cet homme méticuleux. Il aurait remarqué quelque chose si vous aviez déplacé un objet.
- Coupons tout cela, je veux l'explication primaire, dit Severus sèchement. Pourquoi êtes-vous là ?
- Parce que j'ai besoin de votre aide ?
- Comment ? demanda Lucius, intrigué malgré lui.
- Je veux que vous m'aidiez à retrouver cette salope, je torturai l'antidote de son corps.
- Calmez vos ardeurs, Potter, renifla Snape, en le regardant de bas en haut.
- Elle ne veut pas vous aider, Draco lui a envoyé une autre lettre, dit Lucius, mais il n'est pas certain qu'il réussira à la convaincre. Il nous a dit qu'elle était très têtue.
- Je m'en fous, vous allez m'aider à la retrouver. Isobella, d'après ce que le rat m'aurait dit, vous pourriez trouver une aiguille dans une meule de foin.
- Pas vraiment, je crois que l'amour rend aveugle et dans son cas, il l'était déjà, alors... Une seconde... s'exclama la femme sourcils froncés.
- L'amour est aveugle à souhait, grogna Voldemort.
- Écoutez, Potter, vous allez devoir attendre comme nous tous sa réponse, dit Lucius en haussant des épaules. De plus, pourquoi devrions-nous vous aider à quoi que ce soit, vous vous êtes mis les pieds dans les plats, c'est votre problème.
- Exactement ! Et maintenant, dégagez de ma chambre.
- Pas question ! hurla Voldemort, en le fusillant du regard. Vous allez m'obéir !
- Vous obéir ! Mais vous divaguez, dit Severus, en se levant.
- Non, vous allez m'obéir, parce que je suis votre maître, Voldemort.
- ...
- ...
- Harry, que vous arrive-t-il ? demanda Lucius, en fronçant des sourcils. Vous n'allez pas bien. Je sais que la pression de ces derniers jours...
- La ferme, Malfoy ! Je dis la vérité, je suis Voldemort.
- Harry, tu es... Voldemort ? dit, éberluée, Isobella.
- C'est l'élucubration la plus sotte que j'ai jamais entendu de toute ma vie, s'écria Snape.
- Vous voulez des preuves, hein ! Je vais vous en donner, hurla Voldemort, en gonflant sa poitrine. Toi, la seule raison pour laquelle tu as décidé de devenir membre des mangemorts était pour te venger de Sirius Black et de James Potter pour ce qu'ils t'ont fait perdre avec leur blague idiote
. - Je n'ai...
- Ta gueule, j'ai pas fini, grogna Voldemort en se tournant vers Lucius, qui déglutit, ne laissant rien paraître de sa nervosité. Toi, la seule raison pour laquelle tu fais parti de mon groupe de mangemorts, c'est parce que tu voulais garder un oeil sur Snape. Ton "amour", fit-il dégoûté, pour Snape te voilait les yeux. C'était le bâton et la carotte qui t'a mené à mes rangs.
- C'est la chose la plus ridicule que j'ai jamais entendu de toute ma vie, n'est-ce pas Lucius ?
- ...
- ...Lucius ?
- Et vous, je sais que vous êtes un sale traître. Vous avez réussi à vous faire amouracher de Peter, mais que cela ne tienne, je sais encore plus sur vous."

Isobella ouvrit grand la bouche pour dire quelque chose, mais tout finit dans un étranglement lorsque Voldemort lui arracha sa longue jupe des jambes, dans un grand bruit de déchirure. Un moment passa, Severus se demanda si Harry n'était pas tombé sur la tête quand il regarda de plus près. Lucius s'était raidi, sa respiration se bloquant dans sa gorge, des larmes qu'il refusa de laisser couler montant dans ses yeux incrédules, en voyant son cousin révélé.

"Tu n'es même pas femelle.
- Quoi ! s'écria Severus, en voyant ce que voulait dire Voldemort.
- Gl... je...
- Nagini me sert à quelque chose, tu sais, elle n'est pas là pour vous faire peur, dit, d'un ton calme, Voldemort. Maintenant, vous me croyez ? Au fond de vous-même, vous savez que je viens de dire vrai, que je suis Voldemort.
- Je... commença Isobella en essayant de se cacher.
- Sshhh, Izie ! fit Lucius, en tremblant quelque peu, lui tendant sa cape.
- Et je sais encore plus sur vous "Isobella", vous êtes un des nombreux cousins de Malfoy, ici présent. Je me demande encore lequel et...
- ...
- C'était un hoquet de surprise, personne ne l'a fait ici..."

Voldemort se dirigea prestement vers la porte, il l'ouvrit rapidement et regarda dans le corridor, pour voir des cheveux roux tournés un coin vers les escaliers.

"Weasley ! Vous venez avec moi ! Il faut lui effacer cette conversation de la mémoire, c'est un ordre !"

Il n'attendit pas de réponse et se mit à courir après Charlie. Lucius regarda son cousin, en haussant un sourcil. Isobella fit non de la tête, il n'allait pas courir dans l'école à moitié nu. Severus ne perdit pas de temps, il courut à la suite de Voldemort, c'était tout de même le maître des Ténèbres : "Il pourrait faire n'importe quoi, comme user un des sorts impardonnables et blesser un des enfants."

Charlie voulait voir le professeur de potion, un de ses élèves, ne s'en rendant pas compte, c'était trompé d'essai, en le lui remettant. Il voulait retourner l'essai du poufsouffle au professeur et prendre celui qui lui avait été destiné. Il arriva dans les donjons de Hogwarts, il eut un frisson. Il n'avait jamais aimé cette partie de l'école, il y faisait trop sombre et trop froid et son air médiéval n'aidait pas. Il était certain qu'il devait y avoir une chambre à torture, c'était quand même l'endroit de prédilection de Salazar Serpentard. Qui eût cru qu'un génie pareil pouvait apprécier ce genre d'endroit ? Il sortit de ses pensées lorsqu'il fit face à la porte. Il allait cogner quand il entendit plusieurs voix de l'autre côté. Il reconnut facilement Severus, Harry, Lucius et Isobella. "Qu'est-ce qu'ils font ici ? Et ne devait-elle pas partir, elle ?" Il savait que c'était mal, mais il ne put s'empêcher de coller son oreille à la porte pour mieux comprendre ce qui se tramait.

"Vous voulez des preuves, hein ! Je vais vous en donner, hurlait Harry. Toi, la seule raison pour laquelle tu as décidé de devenir membre des mangemorts était pour te venger de Sirius Black et de James Potter pour ce qu'ils t'ont fait perdre avec leur blague idiote.
- Je n'ai...
- Ta gueule, j'ai pas fini, grogna-t-il. Toi, la seule raison pour laquelle tu fait parti de mon groupe de mangemorts, c'est parce que tu voulais garder un oeil sur Snape. Ton "amour" pour Snape te voilait les yeux. C'était le bâton et la carotte qui t'a mené à mes rangs.
- C'est la chose la plus ridicule que j'ai jamais entendu de toute ma vie, n'est-ce pas Lucius ?
- ...
- ...Lucius ?
- Et vous, je sais que vous êtes un sale traître. Vous avez réussi à vous faire amouracher de Peter, mais que cela ne tienne, je sais encore plus sur vous."

Charlie fronça des sourcils en entendant la voix de Harry emplit de haine. Il ne comprenait pas ce qui se passait, il sursauta légèrement quand le bruit d'un tissu se déchirant arriva à ses oreilles.

"Tu n'es même pas femelle.
- Quoi ! s'écria Severus.
- Gl... je...
- Nagini me sert à quelque chose, tu sais, elle n'est pas là pour vous faire peur, dit Harry. Maintenant, vous me croyez ? Au fond de vous même, vous savez que je viens de dire vrai, que je suis Voldemort."

Charlie cligna des yeux plusieurs fois. "C'est une blague, Harry est devenu fou et... Isobella Clutch ne serait pas fe... femme..." Il fronça des sourcils en portant ses doigts à ses tempes, il trembla un peu et se laissa tomber à genou durement. Un souvenir remontait à la surface. Il déglutit.

Flash

Ils étaient tous les quatre en train de faire plus ample connaissance, en tout cas, la nouvelle venue le voulait, finalement. Charlie eut un sourire dérisoire en regardant Remus serré la main de Lucius qui ne put se retenir de lever les yeux dans les airs. Il prit la main que lui tendait Isobella, il lui sourit et fut surpris de voir qu'elle semblait contente de le rencontrer. Pourtant dans le wagon, elle avait semblé si distante. Elle n'avait pas voulu faire la conversation à Remus et lui. Ce fut lorsqu'ils se mirent en route pour la Grande Salle que Lucius discuta doucement avec elle qu'elle se laissa fondre, littéralement. Elle s'était tourné vers eux pour les saluer. Le sourire de la jeune femme vacilla lorsqu'un grognement se fit entendre.

Depuis le début, Snuffles n'avait pas l'air de l'aimer. Au début, il semblait curieux, il n'avait cessé de la renifler, mais là il était menaçant.

"Snuffles, mais qu'est-ce que tu as, à la fin ? demanda Remus exaspéré.
- Je crois qu'il ne m'aime pas beaucoup," dit-elle en riant.

Remus savait que son ami ne faisait jamais rien sans raison, même ses blagues les plus idiotes avaient une raison derrière elles, lorsqu'ils étaient jeunes. Il fronça des sourcils en voyant Sirius levé la tête vers lui. Il n'avait cessé de la renifler depuis le début, peut-être qu'il devrait essayer... Il prit juste un respire, discret, et comprit tout de suite. L'odeur des mâles et des femelles étaient assez différentes, dû au taux de testostérone pouvant se retrouver dans leur sang. Dans ce seul reniflement, Remus savait qu'il y avait quatre mâles dans son entourage, il ne comprit pas tout de suite pourquoi son sens de l'odorat lui indiquait qu'Isobella était mâle. Il y avait toujours exception à une règle. Il n'allait pas oublier les hermaphrodites, ou ces femmes qui avait un taux anormal de testostérone dans le sang. Pourtant, ce n'était pas le cas d'Isobella, elle était mâle à part entière et c'était pour cela que Sirius grognait.

Remus ne savait pas trop comment abordé ce sujet, elle avait droit à sa vie privée. Il n'avait rien contre les transsexuels et n'allait pas se mettre à dénigrer les hermaphrodites. Il se contenta de tenter de rassurer Snuffles qui avait la paranoïa facile. Ce fut trop peu, trop tard. Sirius n'attendit pas que son ami l'arrête, il fonça sur Clutch et attrapa le bas de sa robe férocement. Elle poussa un petit cri, non apeuré, mais de surprise. Lucius, fâché, essaya de l'aider à se déloger. Quel pagaille ! Cela dura en tout et pour tout trente bonnes secondes, Charlie voulait en rire lorsque tous les quatre, Remus s'était joint à la mêlé, se retrouvèrent au sol. Il tendit la main pour aider la femme quand il se rendit compte que quelque chose clochait. Isobella s'était retrouvé sur le dos, étourdie par le coup qu'elle avait reçu à la tête durant sa chute. Sirius continuait à tirer sur sa jupe prêt à la déchirer. Charlie fronça des sourcils, il y avait une partie en trop dans les culottes de la jeune femme. Il n'était pas étranger à l'anatomie des mâles, il en était un et ce qu'il avait devant les yeux était très masculin. Lucius se redressa en sortant sa baguette, Remus s'était redressé et avait réussi à calmer Sirius. Tous les trois regardèrent incrédules Isobella se redresser, diriger sa baguette vers sa jupe la transfigurant en pantalon.

"Je suis vraiment, désolée, dit-elle.
- Mais nous n'avons pas le choix, finit Lucius.
- OBLIVIATE !"

Les deux hommes et le chien n'eurent pas le temps de réagir. Ils furent frappés par le sort...

Fin

Charlie eut un hoquet en se souvenant. Il mit la main à sa bouche. Isobella était un mâle et Harry était Voldemort ? Il se redressa rapidement et se mit à courir. Dumbledore devait savoir. Il entendit un cri de rage derrière lui et sut que Voldemort l'avait repéré aux ordres que ce dernier jeta à ses mangemorts. "C'était une erreur ! Ils n'ont aucune loyauté envers Dumbledore et Harry... Oh ! Mon dieu ! Harry !"